3 rounds avec : Zachary Kofi Adu Fleurant

Par François Bouchard

La boxe québécoise est actuellement dans une période que les plus vieux pourraient qualifier de «Golden Age». Cela se constate au niveau professionnel, certes, mais aussi au niveau amateur. Plusieurs boxeurs encore actifs ont en effet vu leur carrière amateur couronnée de succès, tels que Jean Pascal, Adonis Stevenson, Sébastien Gauthier, Dierry Jean, Ghislain Maduma et Antonin Décarie. Ces derniers ont tous récolté de belles victoires, soit aux Gants Dorés, soit aux championnats canadiens. On peut aussi inclure à la liste Lucian Bute, qui a connu de grands succès en Europe, de même qu’Artur Beterbiev, le talentueux nouveau protégé de GYM, qui chez les amateurs a vaincu l’actuel champion mondial WBO des mi-lourds, Sergey Kovalev. Enfin, un tout nouveau joueur ayant brillé au niveau amateur vient de faire son entrée sur l’échiquier de la boxe professionnelle québécoise, soit Yves Junior Ulysse, produit du Club de boxe champion de Montréal.

Lentement mais sûrement, d’autres jeunes loups se font les dents. C’est le cas de Zachary Kofi Adu Fleurant, qui s’entraîne depuis trois ans au même gymnase qu’Ulysse. Fleurant a neuf combats amateurs, huit victoires et une seule défaite. L’adolescent de 15 ans n’a qu’un rêve: suivre les traces de son camarade de gymnase et éventuellement décrocher une ceinture de champion mondial.

«Zach est un talent naturel», à en croire son entraîneur Martin Germain, un ancien boxeur professionnel qui a lui-même connu du succès sur la scène canadienne chez les amateurs, et qui est maintenant entraîneur au Club de boxe champion en compagnie de Rénald Boisvert. «Je l’appelle “le diamant”. Nous sommes en train de le polir et je fonde de grands espoirs en lui. C’est un gars humble, contrairement à son idole Roy Jones Jr.». En 2013 seulement, Kofi Adu Fleurant, qui se bat chez les 132 livres, a raflé les Gants de Bronze et les Gants d’Argent, terrassant tous ses adversaires. Il a d’ailleurs été nommé boxeur par excellence du premier tournoi. Questionné à savoir quelles sont ses forces, Germain répond sans hésiter: «Ses déplacements. Il a une droite du tonnerre et c’est un véritable marchand de vitesse. S’il a des lacunes, je dirais qu’il a une tendance à démarrer lentement ses combats».

Mais pourquoi boxer? «Avant je jouais au soccer et je ne trouvais pas cela challengeant. La boxe me permet de me dépasser et de mettre la barre plus haute chaque fois», mentionne le pugiliste originaire du Ghana.

Force est d’admettre que la suite des choses risque d’être intrigante pour ce nouveau venu. Il sera en action samedi au Club de Boxe 35 de Repentigny contre Tommy Barnes, un boxeur possédant le double de son expérience. «Nous avons très hâte de montrer toute l’étendue du talent du “diamant”», affirme Germain. Parions que plusieurs désireront admirer ce talent au cours des prochaines années!

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