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Le combat Pascal-Bolonti vire au fiasco!

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Par Martin Achard

10492072_354505104718778_8982317286520367157_nInterBox a présenté ce soir à Montréal un gala d’une certaine envergure qui, malgré le désistement il y a quelques semaines du finaliste originellement prévu, Lucian Bute, marquait le retour en force du groupe de promotion dirigé par Jean Bédard. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour les amateurs de boxe du Québec, surtout qu’InterBox compte maintenant dans son groupe un beau mélange de vedettes bien établies et de brillants jeunes espoirs, en plus de faire preuve d’une capacité exemplaire à collaborer efficacement avec les deux autres grands promoteurs québécois, GYM et Eye of the Tiger Management (EOTTM). La foule présente au Centre Bell a également eu droit à la retransmission en direct du combat de David Lemieux (33-2-0, 31 K.-O.) qui, au prestigieux Barclays Center de New York, a stoppé Gabriel Rosado (21-9-0, 13 K.-O.) au 10e round.

10849750_376183429217612_778515455891744899_nMalheureusement pour InterBox, la finale de la soirée a tourné au désastre. Jean Pascal (29-2-1, 1 n.d., 17 K.-O.) a asséné une droite à l’Argentin Roberto Feliciano Bolonti (35-3-0, 1 n.d., 24 K.-O.) au 2round alors que l’arbitre, auquel Pascal faisait dos, avait demandé le bris. Même si le coup du Lavallois ne semblait pas d’une grande puissance, Bolonti s’est immédiatement écroulé et a passé plusieurs minutes au tapis, forçant l’annonce dans le ring d’un combat «sans décision», pour cause de faute non intentionnelle. En conférence de presse d’après-combat, Michel Hamelin, le patron de la section boxe de la Régie des alcools, des courses et des jeux , a expliqué que les deux combattants avaient lancé des coups après l’énoncé du «break». «D’un côté comme de l’autre, il n’y a pas matière à disqualification», a-t-il précisé. «Nos règlements ne permettent pas un appel du clan Bolonti». Quant à Jean Pascal, il a émis l’hypothèse qu’un coup reçu sur l’oreille l’aurait empêché d’entendre la directive de l’arbitre Michael Griffin. «Je n’ai jamais été un boxeur salaud. J’espère que Bolonti ira bien», a-t-il ajouté. Ce dénouement, bien qu’extrêmement décevant pour les amateurs, ne devrait cependant pas compromettre l’affrontement entre Pascal et Sergey Kovalev au mois de mars à Montréal ou à Québec, dans un combat majeur qui impliquera divers titres des mi-lourds et sera retransmis par HBO.

10418303_376183442550944_1297841524707925914_nDans la demi-finale, prévue pour douze assauts, le boxeur d’EOTTM, Schiller Hyppolite (14-1-0, 10 K.-O.), s’est approprié le titre vacant WBC International Silver des 175 livres en disposant de Norbert Nemesapati (15-2-0, 14 K.-O.). Après deux rounds de boxe méthodique et disciplinée, «Batman» a envoyé son jeune adversaire hongrois au plancher d’une superbe droite au 3e, puis a tenté régulièrement par la suite des coups de puissance. La fin est survenue au 11e, alors qu’il a acculé Nemesapati dans un coin et l’a malmené d’une façon qui a poussé l’arbitre à mettre un terme au duel. Il s’agissait d’un retour chez les mi-lourds pour Hyppolite qui, lors de ses combats précédents, avait évolué chez les super-moyens.

10847865_376183435884278_6565330501344376285_nChez les super-légers, le jeune David Théroux (5-0-0, 3 K.-O.) a effectué ses débuts comme membre de l’écurie d’InterBox en remportant une décision unanime en six rounds (60-52, 60-52 et 60-52) contre le Polonais Maurycy Gojko (22-45-3, 8 K.-O.). Le boxeur de Sorel-Tracy a envoyé son adversaire gaucher deux fois au tapis au 2e et il est passé près de l’achever à quelques reprises dans les dernières minutes du combat.

Dans un affrontement prévu pour huit assauts, le super-plume américain Joel Diaz Jr. (18-0-0, 14 K.-O.) a passé le K.-O. au Mexicain Pedro Navarrete (28-20-3, 17 K.-O.) d’un puisant crochet de la gauche au foie à la 4e reprise.

Chez les super-mi-moyens, Steven «The Future» Butler (9-0-0, 8 K.-O.) a encore une fois impressionné la foule grâce à son savant mélange de finesse et de puissance. Il a stoppé Lyes Chaibi (12-8-2, 2 K.-O.), un boxeur gaucher, grâce à un barrage de coups soutenu au 5e round d’un combat prévu pour six. Le Français n’a jamais visité le tapis, mais l’arbitre a préféré s’interposer (un peu trop tôt de l’avis de certains…) pour lui épargner des souffrances supplémentaires.

10526176_376183465884275_2895833723022360634_nChez les mi-moyens, le «gym mate» de Butler, Yves Ulysse Jr. (5-0-0, 3 K.-O.), a une fois de plus fait le bonheur des amateurs qui apprécient les boxeurs à la Sugar Ray Leonard. Il a utilisé sa vitesse, sa fluidité, son timing et de beaux coups longs pour vaincre facilement le Polonais Lukasz Janik (12-8-1, 6 K.-O.) par décision unanime (80-72 sur les cartes des trois juges). Il a semblé assez évident tout au long de l’affrontement qu’Ulysse ne cherchait pas à stopper son adversaire, de façon à pouvoir vivre pour la première fois de sa carrière l’expérience d’un combat de huit rounds complet. Rappelons que Butler et Ulysse Jr. sont rattachés à des promoteurs différents, soit EOTTM et InterBox respectivement, mais qu’ils sont tous les deux entraînés par Rénald Boisvert au Club Champion de Montréal.

En lever de rideau, chez les lourds, le protégé de Stéphan Larouche, Bogdan Dinu (12-0-0, 8 K.-O.), n’a pas eu besoin des huit rounds prévus pour vaincre le Français Mickael Vieira (14-5-1, 7 K.-O.). Ce dernier a mis le genou au sol et il a abandonné dès le premier round à cause d’une blessure au bras gauche, causée par un uppercut du Roumain.

Crédit photo: PhotoZone

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