Vasiliy Lepikhin: «Si un boxeur veut percer, il doit se battre aux États-Unis!»

Par Erik Yelemanov

Surnommé «The Professor», Vasily Lepikhin (17-0-0, 9 K.-O.) est un boxeur russe évoluant dans la catégorie des mi-lourds depuis 2005. Après avoir interrompu sa carrière de 2010 à 2013 pour cause de blessure grave à un tendon d’Achille, il est aujourd’hui classé au 12e rang de la WBA et au 5e rang de la WBO. Ce samedi, Lepikhin se mesurera à Isaac «Golden Boy» Chilemba (23-2-2, 10 K.-O.) dans l’un des combats de soutien principaux à celui opposant Sergey Kovalev et Jean Pascal sur HBO.

Avec une stature de 6 pieds 3 pouces et une portée de 74 pouces, Lepikhin a le physique parfait pour un mi-lourd selon l’entraîneur Stéphan Larouche. C’est un pugiliste intelligent qui possède de bons réflexes, une bonne défensive et aime beaucoup frapper au corps, ce qui est inhabituel pour un boxeur de son gabarit.

Tout comme son compatriote Sergey Kovalev, Lepikhin est originaire de Chelyabinsk en Russie, et a pour gérant Egis Klimas, qui s’occupe aussi des carrières de Vasyl Lomachenko, de Vyacheslav Glazkov, d’Evgeny Gradovich et de Sergey Kovalev. Il a pour promoteurs German Titov, Main Events et vient de signer une entente de copromotion avec InterBox. Entraîné par son père, Andrey Lepikhin, ce diplômé universitaire en sports et en gestion en est à son troisième combat en sol nord-américain. C’est à son père qu’on doit son surnom de «Professor», surnom qui vient du fait qu’il est un boxeur cérébral, n’ayant pas besoin de beaucoup de conseils et faisant ses propres ajustements dans le ring.

Je me suis entretenu avec Lepikhin dans sa langue natale, le russe, lors de l’entraînement public ayant été tenu lundi à la Cage aux Sports de Boucherville:

12rounds.ca: Tu as récemment accordé une partie de tes droits à InterBox, pourquoi et qu’est-ce que ça va t’apporter?

Vasily Lepikhin: C’est un contrat conjoint pour pouvoir me battre au Canada. Il n’y a cependant encore rien de concret pour le futur.

12rounds.ca: Comment fais-tu pour travailler avec trois promoteurs en même temps?

Vasily Lepikhin: J’ai un gérant qui se charge de m’aider et de tout signer. Je m’entraîne et il s’occupe du reste.

12rounds.ca: Tu affronteras Isaac Chilemba samedi, un autre protégé de Main Events. Est-ce que ça te force à faire des modifications, à être plus secret dans ta préparation?

Vasily Lepikhin: Non, cela n’a posé aucun problème. Ce sont des situations qui arrivent dans le monde de la boxe.

12rounds.ca: Quelle est, selon toi, la plus grande qualité de Chilemba? Qu’est-ce que tu souhaites le plus éviter samedi?

Vasily Lepikhin: Chilemba est un boxeur patient et persévérant, qui travaille fort tous les rounds. Il esquive bien les coups et continue de bien boxer. Il a un bon style de boxeur professionnel et le démontre bien.

12rounds.ca: Tu te bats aux États-Unis seulement depuis un an, pourquoi ce changement de carrière et qu’est-ce qui t’a amené à signer avec Main Events?

Vasily Lepikhin: Si un boxeur veut percer, il doit se battre aux États-Unis. C’est là où sont les opportunités.

12rounds.ca: Quels sont tes liens avec Sergey Kovalev?

Vasily Lepikhin: Je connais bien Sergey. J’ai fait du sparring avec lui et cela a été une expérience très positive pour moi de mettre les gants avec un champion du monde. Cela m’a encore plus motivé et m’a donné confiance.

12rounds.ca: Il y a beaucoup de mi-lourds au Québec, les connais-tu tous? Peux-tu nous parler un peu de chacun, de leurs forces et de leurs faiblesses?

Vasily Lepikhin: En vérité, non. Je connais bien sûr Adonis Stevenson, car il est champion du monde. Je connais Artur Beterbiev, mais comme j’évoluais chez les 165 livres en Russie chez les amateurs, je ne l’ai jamais affronté, car il était chez les lourds.

Il y a aussi Lucian Bute. J’ai souvent regardé Bute, qui est un bon styliste gaucher, rapide et qui fait tout bien. Le fait d’être au Canada l’a fait grandir en tant que boxeur. C’est agréable de voir qu’au Canada les partisans aiment beaucoup le hockey et la boxe.

12rounds.ca: As-tu une prédiction pour samedi?

Vasily Lepikhin: Je suis toujours prêt pour la victoire. Je souhaite toujours gagner, et je vais gagner samedi.

Crédit photo: Way Productions

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