Cet article Groupe Yvon Michel : les moments forts de l’année 2018 est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>L’année 2018 tire à sa fin et ce moment correspond à l’heure des bilans. Je vous propose donc aujourd’hui le premier de deux textes portant chacun sur un promoteur local. Aujourd’hui, il est question du Groupe Yvon Michel alors que demain, j’écrirai à propos d’Eye of the Tiger Management. Ensuite, pour débuter l’année, 12 Rounds vous offrira ses Prix 2018, une tradition qui en sera à sa cinquième année.
L’année 2018 a été particulièrement remplie et nous a fait vivre des émotions de toutes sortes. La joie, lorsque nous avons vu Marie-Ève Dicaire devenir la première Québécoise sacrée championne du monde, puis la tristesse lorsque nous avons constaté la situation dans laquelle a été plongée Adonis Stevenson à la suite de son combat contre Oleksandr Gvozdyk.
Au moment de sa défaite, Adonis Stevenson effectuait la 10e défense de son titre mondial WBC. Pour le promoteur Yvon Michel, lorsque la première cloche de ce combat a sonné, son écurie comptait trois des quatre champions du monde chez les mi-lourds, ce qui est tout à fait remarquable. Rappelons qu’Artur Beterbiev, qui est devenu champion à l’IBF en 2017, a défendu avec succès sa couronne en 2018 en stoppant l’Anglais Callum Johnson lors d’un combat disputé à Chicago. Quant à Eleider Alvarez, il a mis la main sur le titre mondial de la WBO en passant un spectaculaire KO au tenant du titre, le Russe Sergey Kovalev, lors d’un affrontement disputé à Atlantic City.
Quoi qu’il en soit, malgré la défaite d’Adonis Stevenson, Yvon Michel a terminé l’année avec trois champions du monde dans son équipe. Le 1er décembre au Centre Vidéotron à Québec, le promoteur présentait effectivement son 59e et 60e combat de championnat du monde en carrière. La pugiliste de Saint-Eustache, Marie-Ève Dicaire, s’est emparée à cette occasion du titre mondial de l’IBF chez les super-mi-moyens en l’emportant sur l’Uruguayenne Chris Namus.
Des hauts et des bas
L’année 2018 n’a toutefois pas été toujours facile pour le vétéran promoteur, qui a plus souvent qu’à son tour été la cible des critiques de plusieurs amateurs au cours des dernières années. Il faut dire que son association avec Premier Boxing Champions (PBC) n’a pas toujours apporté les dividendes espérés. « J’ai perdu mon autonomie durant cette période », a d’ailleurs déclaré Yvon Michel dans un entretien avec le Journal de Montréal, en septembre. La situation tragi-comique entourant la présentation du combat entre Adonis Stevenson et Badou Jack en mai dernier au Air Canada Centre après avoir été annoncée au Centre Bell, en est une belle illustration.
Toutefois, la gestion entourant le gala estival mettant en vedette Jean Pascal contre Steve Bossé n’a certainement pas permis de réconforter les amateurs. Personne, je crois, ne doutait du courage de Bossé et il était facile d’imaginer la motivation entourant le défi représenté par un adversaire de la stature de Jean Pascal. Si au final le duel a effectivement paru intéressant, bien peu d’amateurs ont dû se surprendre de sa conclusion, soit une victoire de Pascal par TKO au 8e round. Notons que Steve Bossé, qui a disputé au cours de sa carrière 14 combats d’AMM dont 3 au sein de la prestigieuse UFC, a annoncé sa retraite de la boxe il y a quelques semaines – à l’âge de 37 ans – après deux présences sur le ring.
Il faut dire que la principale victime collatérale de la gestion de ce gala est sans doute Francis Lafrenière. Le boxeur de Coteau-du-Lac n’a effectivement pas été en mesure de combattre pour retrouver son titre NABO, ravi en mars par l’Albertain Albert Onolunose. Les conséquences du déplacement du gala initialement prévu en juin, mais finalement fixé la veille de son mariage se sont d’ailleurs accentuées lorsque Onolunose a perdu son titre aux mains de Patrice Volny en septembre à Cornwall, et que Lafrenière s’est lui aussi fait surprendre le 24 novembre, alors qu’il aurait boxé avec une blessure. Une chirurgie à la main droite est d’ailleurs prévue, ce qui repousse à « l’on ne sait quand » un éventuel combat Lafrenière-Volny.
Shakeel Phinn est un autre boxeur lié à GYM qui ne l’a pas eu facile en 2018. Bien sûr, le Jamaican Juggernaut, qui avait terminé l’année 2017 sur une défaite au Casino de Montréal, a ajouté trois victoires à sa fiche en 2018. Il a toutefois dû renoncer au cours de l’année à certains rendez-vous significatifs pour sa carrière. Mentionnons un duel prévu le 20 octobre contre le Portoricain Manny Siaca au Casino de Montréal, ainsi que deux combats en Nouvelle-Zélande contre le Néo-Zélandais Mose Auimatagi Jr, la première fois le 21 juillet pour les titres IBF Intercontinental et IBO International des super-moyens, puis le 20 octobre, avec à l’enjeu cette fois les ceintures IBF intercontinental et IBO Asie Pacific. Heureusement, Shakeel Phinn a terminé l’année en prenant part à un duel comptant pour le titre IBF Inter-Continental le 1er décembre. Confronté à Dario Bredicean, il a toutefois dû se contenter d’un verdict nul, bien que de nombreux amateurs, incluant moi-même, l’avions en avance sur notre carte de pointages. Malgré tout, ce duel fut très enlevant et fort prometteur pour la suite.
Demain, le soleil ?
La suite paraît d’ailleurs assez prometteuse pour GYM, qui a visiblement profité de l’année 2018 pour revoir certaines bases de son organisation. À cet égard, le promoteur est revenu à son horaire original en présentant en après-midi ses galas au Casino de Montréal. Il a aussi conclu une nouvelle entente avec Gestev, le gestionnaire du Centre Vidéotron à Québec. Soulignons que GYM a aussi mis sous contrat l’Olympien camerounais Wilfried Seyi, entraîné sous la supervision de Stephan Larouche.
Par ailleurs, GYM a conclu une série d’ententes de copromotion incluant chaque fois un diffuseur différent. C’est le cas avec Eddie Hearn pour trois combats impliquant Artur Beterbiev avec le diffuseur web DAZN, de même qu’avec Brahim Asloum impliquant Christian Mbilli et le diffuseur SFR Sports en France. Surtout, GYM s’est entendu avec Top Rank dans le cadre d’un partenariat impliquant Eleider Alvarez pour sept combats avec le diffuseur ESPN. Surtout, l’entente permettra à un autre boxeur de l’écurie GYM de figurer sur la carte, ce qui pourrait servir les intérêts d’Oscar Rivas, Marie-Ève Dicaire, ou même de Mikaël Zewski, qui est réapparu dans les classements au cour de l’année. Notons que bien que son entente initiale avec GYM soit complétée, les deux parties semblent intéressées à poursuivre leur collaboration de gré à gré. Sébastien Bouchard, qui a démontré beaucoup de belles choses lors de ses deux plus récents combats, en octobre et décembre dernier, pourrait lui aussi bénéficier de cette vitrine. Rappelons qu’il a participé en 2014 à un gala de la série ShoBox: The New Generation. Bien qu’il se soit alors incliné face à l’Américain Frank Galarza, sa progression pourrait plaire aux amateurs.
Puisqu’il est question d’Oscar Rivas, mentionnons que le Montréalais d’origine colombienne doit affronter l’Américain Bryant Jennings (24-2-0) dans le principal combat d’un gala prévu le 18 janvier à Verona, dans l’État de New York. Eleider Alvarez pour sa part offrira un combat revanche à Sergey Kovalev le 2 février à Frisco, au Texas. Marie-Ève Dicaire pourrait défendre son titre dès le mois de mars. Quant à Artur Beterbiev, un duel contre Joe Smith Jr, son 14e aspirant, est évoqué pour février à Long Island en banlieue de NY, mais rien n’est encore confirmé.
Dans un autre ordre d’idée
Il est difficile de faire un bilan de l’année 2018 de GYM sans évoquer la situation dans laquelle Adonis Stevenson se trouve plongé. Depuis sa défaite face à Oleksandr Gvozdyk, le 1er décembre dernier, il repose à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus du CHU de Québec, souffrant d’un « traumatisme craniocérébral grave ». Depuis son admission, son état nécessitait « une assistance respiratoire mécanique, une sédation profonde et un monitoring neurologique spécialisé », mais à quelques jours de Noël, sa conjointe Simone God a affirmé : « Adonis est réveillé », dans un communiqué. L’ancien champion du monde WBC, « soigne ses blessures en privé en compagnie de sa famille et de l’équipe médicale », écrit-elle. Souhaitons la paix et le réconfort aux proches et à la famille.
Pour terminer, il est maintenant difficile de parler du promoteur sans évoquer l’implication d’Yvon Michel et de sa conjointe, Stéphanie Drolet, pour la cause du cancer du sein. Le couple s’y investit depuis trois ans maintenant, à l’initiative de Stéphanie Drolet dont la mère a été emportée par ce mal il y a plus de 20 ans. En 2016, les efforts du couple ont permis d’amasser la somme de 12 000 $. L’année suivante, les différentes activités ont rapporté 43 000 $. En 2018, notamment grâce à la tenue d’un souper-bénéfice au club de golf le Mirage, la Fondation Yvon Michel a remis la somme de 80 000 $ à la Fondation du cancer du sein du Québec. Cette somme sera investie « dans le soutien aux patientes atteintes de cancer du sein métastatique (ou Stade 4) allant jusqu’aux soins palliatifs », m’a expliqué Stéphanie Drolet dans un entretien, en marge d’un gala tenu au Casino de Montréal. Notons que les amateurs ont toujours le loisir d’apporter leur contribution à la Fondation Yvon Michel et que les manières de le faire sont multiples. On s’informe via sa page Facebook.
Cet article Groupe Yvon Michel : les moments forts de l’année 2018 est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Cet article La boxe au fil de la semaine #220 – l’actualité vue par Richard Cloutier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Adonis Stevenson (29-2-1) s’est fait passer un dur KO par l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk (16-0-0) à 2 :49 du 11e round, samedi, au Centre Vidéotron, à Québec, perdant par le fait même sa couronne mondiale WBC des mi-lourds. À la suite de sa défaite, Stevenson, 41 ans et père de nombreux enfants, dont un nourrisson de moins d’un mois, a été transporté à l’hôpital et son état, au moment d’écrire ces lignes (dimanche en soirée), est « passé de critique à une évolution vers la stabilité d’hier à aujourd’hui ce qui est, dans les circonstances, une bonne nouvelle », a écrit le promoteur Yvon Michel vers 19h dimanche sur les médias sociaux. Plus tôt, il aurait vraisemblablement été plongé dans un coma artificiel. Yvon Michel indique que Stevenson « est actuellement sous surveillance médicale attentive ».
Impliqué dans un duel fort animé, Adonis Stevenson, qui effectuait la dixième défense de son titre mondial, avait offert une assez belle performance avant d’être stoppé. Il menait jusque-là 98-92, 96-94 et 95-95 selon le pointage des juges. Champion mal aimé des amateurs, qui lui reprochent notamment son passé judiciarisé et le fait d’être parvenu à éviter l’affrontement contre ses aspirants obligatoires, tant Jean Pascal que Eleider Alvarez, Adonis Stevenson affrontait un premier aspirant obligatoire en cinq ans. Mes pensées accompagnent ses proches dans cette épreuve.
Un autre combat de championnat du monde figurait sur la carte présentée par GYM et Marie-Ève Dicaire (14-0-0) a saisi sa chance en s’emparant du titre mondial IBF à la suite d’un gain par décision unanime des juges sur Chris Namus (24-5-0), de l’Uruguay. « Merci à tout le monde, à mon entraîneur, à mon équipe. Mais aussi aux spectateurs qui, quand je n’avais plus de jambes, ont crié mon nom et je me suis dit que je ne pouvais pas lâcher. C’est le combat où j’ai été le plus vidée de ma carrière! Je n’avais jamais eu besoin d’un banc dans le coin, mais là, j’en ai eu besoin. C’était aussi la première fois que je perdais plus qu’un round dans le même combat », a témoigné Dicaire, citée par Le Soleil.
Aussi, le Trifluvien Mikael Zewski (32-1-0) a effectué avec succès la défense de sa ceinture WBC internationale des mi-moyens contre le Mexicain Aaron Herrera (35-9-1), en l’emportant par décision unanime des juges. Impliqués dans un duel à saveur locale, Shakeel Phinn (19-2-1) et Dario Bredicean (17-0-1) ont dû se contenter d’un verdict nul majoritaire, les juges offrant des cartes de 95-95, 98-92, et 95-95. Selon RDS.ca, Shakeel Phinn « ne comprend pas du tout ce qui s’est passé. Il pensait avoir gagné au moins sept rounds. Il pensait que la qualité de ses coups au corps ferait la différence », et je suis d’accord avec lui.
Dans les autres combats, soulignons la victoire du poids lourd Oscar Rivas (25-0-0) qui a défendu avec succès son titre NABF en l’emportant par décision unanime des juges. Ainsi que celles de Sébastien Bouchard (18-1-0), du super-moyen camerounais établi à Montréal Dieudonne Wilfred Seyi Ntsengue (2-0-0), et du poids lourd Torontois Oleksandr Teslenko (15-0-0), qui ont tous les trois mis un terme à leur combat respectif au troisième round. Finalement, le super-moyen Américain Aaron Pryor Jr (21-11-2), une ancienne victime d’Adonis Stevenson et maintenant l’un de ses partenaires d’entraînement, l’a emporté par décision unanime des juges.
Le crochet de gauche – l’actu en bref
– C’est ce vendredi 7 décembre que David Théroux (13-3-0) renouera avec la compétition. Il affrontera le Mexicain Abraham Gomez (28-17-1) dans le principal combat d’un gala présenté à la salle communautaire Jani-Ber, à Sorel-Tracy, par BoxeMontréal.com. Théroux reprend l’action après un arrêt forcé en raison d’une fracture à la main droite subie lors de son plus récent combat, en décembre 2017. Ce retour fait également suite à sa libération de contrat par son promoteur Eye of the Tiger Management, après qu’il eut choisi de maintenir sa relation avec son entraîneur, Stéphan Larouche. Sur la même carte, le poids moyen Jan Michael Poulin (4-1-2) doit en principe affronter Patrick Lafleur (1-3-1), mais des rumeurs laissent entendre qu’il pourrait devoir changer d’adversaire. Chann Thonson (4-0-0) fera face au Mexicain Miguel Covarrubias (3-7-3). Eder Clervoix, Brahim Khrayzat, ainsi qu’Abed El-Safadi, feront respectivement leurs débuts professionnels contre Nestor Martinez Vazquez (2-3-0), Jair Baltazar (1-2-0), et Jonathan Avith Jimenez Gonzalez (2-1-0), tous trois du Mexique.
– Un autre boxeur de l’écurie Eye of the Tiger Management vivrait certaines tensions avec son promoteur Eye of the Tiger Management. Le Kazakh Batyr Jukembayev (14-0-0), qui était lui aussi entraîné par Stephan Larouche avant d’être forcé de le quitter, « ne fait plus partie de la famille », aurait affirmé Camille Estephan, cité par TVA Sports, qui n’avance aucune raison pour expliquer cette situation. Quoiqu’il en soit, Batyr Jukembayev aurait verbalement accepté d’affronter Mathieu Germain (16-0-0), lui aussi sous contrat avec EOTTM. L’affrontement aurait lieu le 26 janvier 2019 quelque part au Québec, toujours selon TVA Sports. Batyr Jukembayev est champion IBO international et WBC Continental des Amériques, alors que Mathieu Germain est détendeur de la ceinture IBF nord-américaine.
– L’Olympien Christian Mbilli (12-0-0), un protégé du Groupe Yvon Michel, affrontera le Bélarusse Ilya Kharlamau (8-2-0) dans un duel de huit rounds le 4 décembre au Zenith à Paris lors d’un gala organisé par le promoteur français Brahim Asloum.
– Le 23 février 2019 est maintenant avancé comme possible date de défense de titre pour le champion IBF des mi-lourds, Artur Beterbiev (13-0-0), selon TVA Sports. Rappelons que Beterbiev devait initialement affronter Joe Smith Jr le 15 décembre au Madison Square Garden, à New York. Puis, il a été question d’un duel en janvier. C’est donc à suivre. Beterbiev est devenu champion du monde le 11 novembre 2017 en battant Enrico Koelling par décision unanime des juges. Il a effectué une première défense de titre le 6 octobre dernier en stoppant Callum Johnson par KO au quatrième round, non sans avoir lui-même été au tapis.
Cet article La boxe au fil de la semaine #220 – l’actualité vue par Richard Cloutier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Cet article Stevenson-Gvozdyk : Le roi est déchu est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Et l’aspirant en question pour cette fois-ci, l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk, n’avait pas volé sa place. Invaincu en 15 sorties professionnelles, le médaillé de bronze aux Jeux de Londres en 2012 s’amenait même dans le ring en tant que favori, selon différents preneurs aux livres. Et avec le légendaire entraîneur Teddy Atlas dans son coin, par-dessus le marché.
Gvozdyk (16-0, 13 K.-O.) allait-il réussir là où neuf autres boxeurs avaient échoué avant lui ? Réponse : oui, et de brillante façon. Au terme d’un duel âprement disputé, l’Européen est venu à bout de Stevenson (29-2-1, 24 K.-O.) par arrêt de l’arbitre à 2 :49 du onzième round pour devenir le nouveau champion WBC des mi-lourds.
Au moment de l’arrêt, deux juges avaient Stevenson en avance sur leur carte, 96-94 et 98-92 (on a de la difficulté à la comprendre, celle-là, monsieur Jack Woodburn…). Le troisième avait un combat nul à 95-95, tout comme moi-même.
Après le combat, Stevenson a quitté le Centre Vidéotron sur une civière en direction de l’hôpital pour y passer différents tests. S’il semblait aller après le combat, le promoteur Yvon Michel a confié que le boxeur était ensuite devenu confus dans le vestiaire. On soupçonnait une sérieuse commotion cérébrale, et l’inquiétude régnait dans le camp Stevenson. Rien de bien rassurant pour le boxeur de 41 ans, en effet.
Si les premiers rounds sont allés à l’avantage du champion en titre, qui coupait admirablement bien le centre du ring en tentant de placer sa redoutable main gauche sur la cible, les assauts subséquents se sont avérés beaucoup plus serrés. Mais c’est au septième que Gvozdyk a véritablement ouvert la machine, plaçant Stevenson dans un véritable pétrin pour la première fois de l’affrontement.
Déjà qu’on sentait le champion ralentir, ce septième round aura ultimement signifié le début de la fin de Stevenson. Il a bien bataillé comme il l’a pu, rebondissant chaque fois qu’on le croyait fini pour de bon. Mais à un moment donné, la magie n’opérait plus. Le poids des années commençait-il à se faire sentir sur ses épaules ?
«Il était fatigué au 11e round. Mais la performance qu’il a livrée me dit qu’il est encore au niveau de l’élite. Gvozdyk est aussi bon que [Dmitry] Bivol, sinon plus.»
-Yvon Michel
Toujours est-il que Gvozdyk, qui n’en demandait pas tant, ne s’est pas fait prier pour en profiter, usant peu à peu son adversaire jusqu’à ce onzième round fatidique. À ce moment, il a solidement atteint Stevenson au visage d’une main droite. Ébranlé, Stevenson s’est mis à reculer jusque dans un coin. Il s’est ainsi retrouvé pris au piège.
Gvozdyk s’est aussitôt mis à le pilonner, heurtant à nouveau Stevenson de plein fouet au visage avec de puissantes droites. La dernière fut la bonne : Stevenson s’est effondré au tapis, et l’arbitre Michael Griffin a jugé que celui-ci en avait eu assez. Le règne du roi Adonis venait de prendre fin.
New champ here. Oleksandr Gvozdyk KOs @AdonisSuperman in the 11th. #StevensonGvozdyk
Posted by Sidestep Boxing on Saturday, December 1, 2018
«Adonis gagnait pendant 10 rounds sur les cartes des juges. Ce fut un match d’escrime dans lequel Gvozdyk tentait de minimiser les erreurs», a analysé Michel.
La défaite et la perte de la ceinture fait évidemment mal à Stevenson. Mais on peut se demander s’il sera en mesure de poursuivre sa carrière, surtout si la gravité de ses blessures se confirme. À 41 ans, et maintenant père de cinq enfants, Stevenson serait fou de prolonger indûment son parcours en mettant ainsi sa santé en danger. Attendons de voir, mais pour l’instant, ça ne sent pas bon du tout.
Dicaire championne !
Il y avait un autre combat de championnat mondial samedi, chez les femmes, celui-là. Marie-Ève Dicaire, qui en était à une première expérience en pareilles circonstances, tentait de ravir le titre IBF des super-mi-moyens à l’Uruguayenne Chris Namus.
La pugiliste de Saint-Eustache attendait depuis longtemps l’occasion de se battre en championnat mondial, et elle n’avait certainement pas l’intention de rater sa chance. Disputant l’un de ses meilleurs combats jusqu’à présent, Dicaire (14-0) a accompli sa mission : elle a défait Namus (24-5, 8 K.-O.) par décision unanime (97-93, 97-93, 96-64) – et, du même coup, a en quelque sorte sauvé la soirée du Groupe Yvon Michel.
Pour ma part, j’avais un match nul à 95-95 sur ma carte. Comme quoi même les meilleurs ( !) peuvent se tromper.
«On l’a fait !, s’est exclamé la nouvelle championne à sa sortie du ring. Il y a quatre ans, on m’a dit que je n’allais plus boxer de ma vie. Mais il y a une équipe qui a cru en moi. […] Qui aurait cru qu’un jour, on aurait une championne de boxe féminine au Québec ?»
«Elle a livré la meilleure performance de sa carrière contre la meilleure adversaire qu’elle ait rencontré.»
-Yvon Michel
Il faut dire que les deux belligérantes se sont livré une bagarre endiablée – certainement l’un des très bons combats de boxe de l’année au Québec. L’action, tantôt à l’avantage de la Québécoise, tantôt à celui de la Sud-Américaine, a tenu le public sur le bout de son siège du début à la fin.
Namus avait peut-être l’avantage de l’expérience, mais au final, elle n’a pu neutraliser le talent de Dicaire pour esquiver ses attaques. Sans parler de la gauche de la Québécoise, d’une redoutable efficacité en contre-attaque.
«On savait que Namus mettrait de la pression et qu’elle était pesante dans ses coups, mais elle n’a pas l’intelligence que Marie-Ève peut avoir dans un ring», a décrit l’entraîneur de la gagnante, Stéphane Harnois.
Le duel ne fut pas de tout repos pour Dicaire qui, de son propre aveu, a dû puiser au plus profond de ses ressources pour résister à la pugnacité de sa rivale.
«Je n’avais plus de jambes au septième ou au huitième round. Mais la foule criait tellement fort. Je me disais que je ne pouvais pas laisser tomber ces gens-là.»
-Marie-Ève Dicaire
Et comment ! Au dixième et dernier round, Dicaire a livré ce qu’on pourrait décrire comme étant le meilleur round de sa carrière, passant bien près de coucher Namus – et, qui sait, récolter un premier knock-out à sa fiche. Namus a cependant résisté, de peine et de misère, jusqu’à la limite.
«Entre le neuvième et le dixième, on m’a motivée. On m’a dit : ‘tu vas être championne.’ J’ai seulement essayé de survivre, et ça a donné ce que ça a donné», a indiqué Dicaire.
On soulignera à juste titre le caractère historique de cette victoire de Dicaire, qui devient la première Québécoise championne du monde. Mais cette ceinture, c’est aussi la preuve de la vitesse à laquelle sa carrière a progressé depuis ses débuts professionnels en 2015. Un tel essor n’est pas le fruit du hasard : il témoigne d’abord et avant tout d’une attitude et d’une éthique de travail irréprochables
«Elle a fait tout ce qu’il fallait qu’elle fasse. Elle a été disciplinée dans le ring et dans tous les aspects de sa carrière», a fait valoir Michel.
Les autres résultats
Sébastien Bouchard (18-1, 8 K.-O.) a réglé le cas du Brésilien Vitor Jones Freitas (15-3, 9 K.-O.) en lui passant le knock-out à 1 :53 du troisième round grâce à un vif coup au corps.
Mikaël Zewski (32-1, 22 K.-O.) n’a eu aucun mal à disposer du Mexicain Aaron Herrera (35-9-1 24 K.-O.), l’emportant par décision unanime (100-90 partout). Il conserve ainsi sa ceinture WBC International des mi-moyens. Il s’agit d’une cinquième victoire consécutive pour Zewski depuis son retour au Québec, en juin 2017.
À son premier combat depuis le mois de mai, alors qu’il s’était blessé au bras à Toronto, Oscar Rivas (25-0, 17 K.-O.) a à peu près tout fait avec son adversaire, le Brésilien Fabio Maldonado (26-1, 25 K.-O.), sauf lui passer le knock-out. Il l’a bien envoyé au tapis au cinquième round, mais le Colombien a finalement dû se contenter d’une victoire par décision unanime (100-89, 99-90, 99-90). Rivas a cependant ralenti considérablement le tempo à partir du septième assaut, laissant même présager une autre blessure. Son combat du 18 janvier face à Bryant Jennings serait-il menacé ?
Prenez deux taupins qui sortent de leur débit de boisson favori complètement saouls à 3h du matin, offrez leur un peu d’argent pour qu’ils se tapent dessus, et vous devriez assister à un duel semblable à celui que nous ont offert l’Américain Aaron Pryor fils (21-11-2, 13 K.-O.) et le Brésilien Gilberto Pereira (14-9, 10 K.-O.). Duel qui est allé à l’avantage de Pryor par décision unanime (59-55 partout). Si Pryor, qu’on ne confondra jamais avec son illustre paternel, n’était pas le partenaire d’entraînement de Stevenson depuis longtemps, il n’aurait jamais été ajouté à la carte. Une vraie farce, ni plus ni moins.
Shakeel Phinn (19-2-1, 13 K.-O.) et Dario Bredicean (17-0-1, 5 K.-O.) s’affrontaient pour l’obtention du titre mineur vacant IBF Inter-Continental des super-moyens. Or, les deux pugilistes se sont livrés un combat nul majoritaire. Deux juges ont remis des cartes de 95-95, tandis que le troisième a vu Phinn gagnant à 98-92. Si Bredicean semblait avoir le dessus lors des premiers rounds, Phinn a repris le dessus à mesure que le duel avançait.
En lever de rideau, le poids lourd torontois d’origine ukrainienne Oleksandr Teslenko (15-0, 12 K.-O.) a forcé le Brésilien Edson Cesar Antonio (40-8-1, 31 K.-O.) à l’abandon à 2 :55 du troisième round. L’entraîneur du Sud-Américain a sagement lancé la serviette en voyant son boxeur aller au plancher pour une deuxième fois dans ce combat. Notons que Teslenko est un protégé de l’entraîneur Marc Ramsay.
Cet article Stevenson-Gvozdyk : Le roi est déchu est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Cet article La boxe au fil de la semaine #219 – l’actualité vue par Richard Cloutier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Deux combats de championnats du monde seront présentés par le Groupe Yvon Michel au Centre Vidéotron, à Québec, le 1er décembre. D’abord, le titulaire de la couronne WBC Adonis Stevenson, 41 ans, va affronter le champion intérimaire, l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk (15-0-0). Lors de son plus récent combat, disputé en mai dernier à Toronto, Adonis Stevenson a dû se contenter d’un verdict nul face à Badou Jack. Puis, Marie-Ève Dicaire (13-0-0) tentera de mettre la main sur le titre mondial IBF de Chris Namus, de l’Uruguay.
Le Trifluvien Mikael Zewski (31-1-0) effectuera la défense de sa ceinture WBC internationale des mi-moyens contre le Mexicain Aaron Herrera (35-8-1). Pour sa part, le boxeur de Brossard Shakeel Phinn (19-2-0) affrontera Dario Bredicean (17-0-0). Le titre IBF inter-continental des super-moyens sera à l’enjeu. Le poids lourd Oscar Rivas (24-0-0) défendra son titre NABF face au Brésilien Fabio Maldonado (26-0-0), un ex-combattant de l’UFC.
Au total, neuf combats figurent sur la carte, impliquant notamment le poids lourd Torontois Oleksandr Teslenko (14-0-0) et le super-moyen Américain Aaron Pryor Jr (20-11-2), une ancienne victime de Stevenson. Notons que Sébastien Bouchard (17-1-0) serait en quête d’un nouvel adversaire.
Des entraînements publics sont prévus le lundi 26 novembre à 12h au Sportium (1000 rue de Basses-Terres) avec Sébastien Bouchard, Mikael Zewski et Marie-Eve Dicaire, et le mardi 27 novembre à 12h au Sportium avec Adonis Stevenson. Quant à la pesée officielle, elle aura lieu le vendredi, 30 novembre à midi au Centre Vidéotron (250 Boulevard Wilfrid-Hamel).
Notons que le Championnat du monde WBC des poids lourds entre Deonte Wilder et Tyson Fury sera diffusé sur le Jombotron du Centre Vidéotron à 23h.
Le crochet de gauche – l’actu en bref
– « J’étais bien concentré et préparé pour ce défi. J’ai tout donné, mais ce ne fut pas suffisant », a déclaré Jean Pascal (33-6-1) à la suite de sa défaite aux mains du Russe Dmitry Bivol (15-0-0), samedi, selon ce qu’a rapporté le Journal de Montréal. Impliqué dans un combat pour le titre mondial WBA des mi-lourds, Pascal s’est incliné par décision unanime des juges à la suite d’un combat à sens unique, tout à l’avantage de Bivol. Le duel, disputé au Hard Rock Hotel & Casino à Atlantic City, constituait la dernière finale télédiffusée par HBO, qui a annoncé plus tôt cet automne sa décision de se retirer de ce créneau. Jean Pascal, pour sa part, qui a été champion du monde WBC, a fait part de son intention de poursuivre sa carrière.
– Le champion WBC de la Francophonie, Steven Butler (26-1-1), s’est imposé avec brio sur le Mexicain Jesus Antonio Gutierrez (25-3-2), samedi, au Colisée Financière Sun Life à Rimouski. Butler a passé le KO avec un dur coup au corps à 21 secondes du deuxième round. Gutierrez, qui n’avait jamais été stoppé auparavant, a d’ailleurs failli ne pas terminer le premier round, après que Butler l’eut cerné dans un coin et quasiment assommé d’une série de coups à la tête. « Il s’est rendu à la limite contre des gros noms. Nous étions prêts à l’affronter », a témoigné Steven Butler selon le Journal de Québec. Butler était impliqué dans le principal combat de la soirée organisée par Eye of the Tiger Management, à laquelle assistait 3000 personnes. Dans la demi-finale, le poids lourd Arslanbek Makhmudov (5-0-0) s’est lui aussi débarrassé rapidement de son adversaire, l’Américain Andrew Satterfield (4-1-0), jusqu’alors invaincu. Satterfield s’est fait cueillir par une série de crochets qui l’a knockouté debout avant que l’arbitre ne stoppe le combat à 35 secondes du premier round.
Plus tôt dans la soirée, le poids moyen Clovis Drolet (8-0-0) a stoppé le Mexicain Jesus Manuel Beltran (5-4-0) dès le deuxième round. Le contingent de l’Europe de l’Est lié à àEye of the Tiger Management s’est aussi illustré. Sadriddin Akhmedov (5-0-0), Andranik Grigoryan (9-0-0), Artem Oganesyan (8-0-0), Nurzat Sabirov (8-0-0), et Arutyun Avetisyan (12-0-0) ont tous vaincu leurs rivaux respectifs. Dans un combat féminin, Kim Clavel (5-0-0) l’a emportée par décision unanime des juges sur la Mexicaine Ana Victoria Polo (7-4-0).
– S’il remporte son combat le 1er décembre, le champion NABF des lourds, Oscar Rivas (24-0-0), sera impliqué dans le principal combat d’un gala présenté le 18 janvier au Turning Stone Resort Casino de Verona, dans l’État de New York. Rivas affrontera alors l’aspirant mondial américain Bryant Jennings (24-2-0). Le natif de Philadelphie âgé de 34 ans mettra ses titres IBF International et NABO des poids lourds en jeu. Notons qu’il est sur une séquence de cinq gains consécutifs, dont quatre par knockouts. « J’ai attendu cette opportunité très longtemps, a commenté Rivas. Jennings est un très bon boxeur. Il est de calibre mondial et c’est exactement le genre de défi que je souhaite relever. C’est maintenant le temps de faire le boulot et de faire face aux plus grands défis. »
– Le super-léger Junior Ulysse (16-1-0) affrontera le Californien Maximilliano Becerra (16-2-2) le 15 décembre au Madison Square Garden, à New York, lors d’un gala de Golden Boy Promotions. Il devait initialement affronter l’Albertain Steve Claggett dans le cadre d’un combat revanche, mais celui-ci a refusé de prendre part au duel en évoquant la courte période disponible pour sa préparation. L’ancien champion du monde IBF chez les moyens, David Lemieux (40-4-0) sera aussi en action lors du même événement. Il affrontera le Bahamien Tureano Johnson (20-2-0).
– Francis Lafrenière (17-7-2) a encaissé une défaite, samedi, aux mains du Mexicain Jose de Jesus Macias (24-9-2), dans le principal combat présenté au Cabaret du Casino de Montréal, par le Groupe Yvon Michel (GYM). « Ça a été un combat plus difficile qu’on l’avait anticipé. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été ‘‘shaké’’ de même. En fait, je n’avais jamais été ébranlé comme ça », a indiqué Lafrenière après le combat, dans un entretien avec Viva Média. S’il a débuté son combat avec beaucoup d’aplomb, Francis Lafrenière a rapidement baissé de régime à compter du troisième engagement. Ébranlé au cinquième round, il s’est aussi fait régulièrement toucher au septième. Macias, qui avait donné du fil à retordre à Mikaël Zewski en février dernier, a remporté la victoire par décision majoritaire. « Ce n’est pas la fin. Francis, on l’a vu gagner et on l’a vu perdre et ça ne changera pas », a lancé Lafrenière, dans son entretien.
Dans la demi-finale, Jean-Michel Bolivar (5-2-0) s’est également incliné par décision majoritaire. Il faisait face au Montréalais d’origine mexicaine Manuel Garcia (16-15-2), qui a notamment fait la limite avec Dario Bredicean et Vincent Thibault. L’aspirant mondial et actuel champion NABA, l’Ontarien Tony Luis (26-3-0), l’a emporté sur le Mexicain Edgar Ramirez (17-14-1) par arrêt de l’arbitre au sixième round. Vislan Dalkhaev (10-1-0) a pour sa part fait plier les genoux du Mexicain Emmanuel Villamar (10-6-0) au cours du troisième round. Finalement, Danyk Croteau (4-2-0), de Gatineau, s’il en a eu plein les bras face à Rafael Ortiz (3-3-1) du Mexique, a fini par l’ébranler, au point de forcer l’arbitre à stopper le combat avant la fin du troisième round. Yan Pellerin (4-1-0) a enregistré la victoire au deuxième round et le Montréalais Mazlum Akdeniz (7-0-0) a stoppé son adversaire avant la fin du 6e round. Devin Tomko (6-0-0) d’Ottawa a obtenu une décision majoritaire sur le Montréalais d’adoption Augustin Malecot (3-8-1).
– Dierry Jean (30-2-1) affrontera Noe Nunez (18-6-2) au Coca-Cola Coliseum à Toronto le 15 décembre, lors d’un gala présenté par Lee Baxter Promotions. Patrice Volny (12-0-0), de Longueuil, défendra à la même occasion son titre NABA des poids moyens contre l’Ontarien Ryan Young (12-3-0), alors que le Montréalais Moncef Askri (10-0-0) qui a combattu sur des cartes du Groupe Yvon Michel de 2005 à 2007 fera un retour face au Mexicain Jesus Javier Mandoza (7-6-1). Askri a disputé son plus récent combat en décembre 2007. L’Ontarien Samuel Vargas (29-4-2) fera face à l’Argentin Gabriel Adrian Pereiro (27-0-0) dans le principal combat de la soirée. Le poids moyen Steve Rolls (18-0-0) affrontera pour sa part l’Américain KeAndrae Leatherwood (21-5-1).
Cet article La boxe au fil de la semaine #219 – l’actualité vue par Richard Cloutier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Cet article La boxe au fil de la semaine #215 – l’actualité vue par Richard Cloutier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>David Théroux remontera dans le ring le vendredi 7 décembre, à la salle communautaire Jani-Ber, à Sorel-Tracy lors d’un événement présenté par BoxeMontréal.com.
Pour son 17e combat professionnel, il affrontera le Mexicain Abraham Gomez, qui en sera à une dixième présence au Canada.
Théroux reprend l’action après un arrêt forcé en raison d’une fracture à la main droite subie lors de son plus récent combat, en décembre 2017. Surtout, il remonte dans le ring après avoir été libéré par son promoteur Eye of the Tiger Management, pour avoir choisi de conserver son entraîneur, Stéphan Larouche.
Les amateurs auront droit à six combats. Outre Théroux, ils verront Chann Thonson (4-0-0), Michael Cyr (1-1-0), Eder Clervoix (Début Pro), Brahim Khrayzat (Début Pro) ainsi qu’Abed El-Safadi (Début Pro).
Le crochet de gauche – l’actu en bref
– Le Groupe Yvon Michel a confirmé cette semaine l’identité de plusieurs des adversaires qui seront en action le 1er décembre au Centre Vidéotron à Québec. On savait déjà que le champion canadien des super-moyens Shakeel Phinn (19-2-0) de Brossard affrontera Dario Bredicean (17-0-0), un protégé de Lucian Bute, pour le titre IBF Intercontinental des super-moyens. Le Trifluvien Mikael Zewski (31-1-0), qui devait défendre son titre WBC international contre l’ancien aspirant mondial sud-africain Ali Funeka (39-10-3), sera plutôt opposé à Aaron Herrera (35-8-1), du Mexique. Coup de théâtre, c’est le pugiliste de Baie-Saint-Paul Sébastien Bouchard (17-1-0) qui fera face à Ali Funeka. La ceinture vacante WBC Continental des Amériques sera en jeu. Le poids lourd Oscar Rivas (24-0-0) défendra son titre NABF contre le Ghanéen invaincu Ebenezer Tetteh (18-0-0), qui disputera un premier combat à l’extérieur du Ghana. Tetteh a été champion WBA Pan African (2014) et WBO Africa (2017). Le poids lourd Torontois Oleksandr Teslenko (14-0-0) sera aussi en action face à un adversaire à confirmer, alors que le super-moyen Wilfried Seyi (1-0-0), un Camerounais installé à Montréal, sera opposé à Fernando Galvan (4-1-0), du Mexique. Seyi a été porte-drapeau du Cameroun aux Jeux olympiques de Rio en 2016, médaillé d’argent aux derniers Jeux du Commonwealth, et champion des Jeux d’Afrique en 2015. Galvan, pour sa part, a défait Yan Pellerin en juillet dernier. Par ailleurs, si le duel de Marie-Ève Dicaire (13-0-0) contre la championne du monde IBF Chris Namus n’est pas encore confirmé, les plus récentes informations laissent croire qu’il aura bien lieu. Finalement, le combat principal opposera Adonis Stevenson (29-1-1) au champion du monde intérimaire de la WBC, l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk (15-0-0).
– Francis Lafrenière (17-6-2) sera de nouveau en action au Casino de Montréal, le samedi 24 novembre dès midi pour le gala GYM, et il affrontera l’ex-champion du Mexique Gabriel Martinez (29-11-1) dans le principal combat de boxe du gala. Martinez, s’il a bien rivalisé durant 11 rounds avec Saul « Canelo » Alvarez, en 2008, Martinez compte 2 victoires à ses 10 derniers combats, mais il faut dire qu’il se trouve régulièrement opposé à des boxeurs invaincus ou possédant une fiche de qualité, incluant Acelino Freitas (40-2-0) à sa plus récente sortie. Les amateurs seront heureux de constater la présence de combats locaux. Tommy Houle (4-0-0) de Ste-Béatrix devrait affronter Danyk Croteau (3-2-0) de Gatineau, alors que le protégé de l’entraîneur Éric Bélanger, Devin Tomko (5-0-0) d’Ottawa fera face au Montréalais d’adoption Augustin Malecot (3-7-1) du gymnase Underdog. Jean-Michel Bolivar (5-1-0) combattra face au Mexicain Manuel Garcia (15-15-2), qui disputera son 4e combat à Montréal. Quant à Yan Pellerin (3-1-0) l’identité de son adversaire reste à confirmer. C’est aussi le cas du Montréalais Mazlum Akdeniz (6-0-0, 2 K.-O.). Finalement, le protégé d’Artur Beterbiev, Vislan Dalkhaev (9-1-0), fera un retour dans l’arène après une absence de près d’un an et une première défaite, subie en Californie le 11 novembre 2017. Dalkhaev fera face au Mexicain Jonathan Aguilar (19-7-0).
– D’autres noms se sont ajoutés à la liste des boxeurs qui combattront le 24 novembre à Rimouski lors de l’événement présenté par Eye of the Tiger Management. C’est le cas du poids moyen Clovis Drolet (7-0-0). Rappelons que la finale opposera le champion WBC de la Francophonie Steven Butler (25-1-1) au Mexicain Jesus Antonio Gutierrez (25-2-2). La pugiliste lanaudoise Kim Clavel (4-0-0) sera également en action, en plus de nombreux membres de la brigade des pays de l’Est. C’est le cas du poids moyen Sadriddin Akhmedov (3-0-0), du poids lourd Arslanbek Makhmudov (4-0-0), et de la récente acquisition Artem Oganesyan (7-0-0). Figurent aussi sur la carte le super-moyen Nurzat Sabirov (7-0-0), Andranik Grigoryan (8-0-0), de même que Arutyun Avetisyan (11-0-0). Notons que Makhmudov devait affronter l’Américain Avery Gibson, mais celui-ci se serait blessé à l’entraînement et a annoncé sa retraite.
– Le Roumain Bogdan Dinu (18-0-0), un ancien porte-couleur d’InterBox, affrontera l’étoile montante américaine de la division des poids lourds, Jarrell Miller (22-0-1), le samedi 17 novembre au Kansas. Dinu a notamment défait Éric Martel-Bahoeli, Avery Gibson et Marcelo Nascimento. Quant à Miller, il a défait Thomasz Adamek et Johann Duhaupas à ses dernières sorties.
– Ce 28 octobre, l’ancien champion du monde WBC Jean Pascal fête ses 36 ans et nous lui offrons nos meilleurs vœux. Rappelons qu’il tentera de mettre la main sur le titre mondial WBA le 24 novembre prochain à Atlantic City en se mesurant au tenant du titre, Dmitry Bivol.
Cet article La boxe au fil de la semaine #215 – l’actualité vue par Richard Cloutier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Cet article La boxe au fil de la semaine #214 – l’actualité vue par Richard Cloutier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>C’est un gala au rythme des plus expéditifs que nous a présenté le Groupe Yvon Michel, samedi, au Cabaret du Casino de Montréal, alors que le promoteur renouait avec une formule de présentation en après-midi. En fait, seuls les combats impliquant le lourd léger de Granby Yan Pellerin (3-1-0) et Tommy Houle (4-0-0), de Sainte-Béatrix, se sont rendus à la limite des quatre rounds règlementaires. Le boxeur de Baie-Saint-Paul, Sébastien Bouchard (17-1-0), a pour sa part passé le KO au deuxième round au Mexicain Carlos Gorham (16-5-1).
Tous les autres affrontements se sont terminés dès le premier engagement à la faveur des boxeurs locaux, incluant dans le combat principal, l’ancien champion NABO et IBF Internationale Francis Lafrenière (17-6-2) qui a défait le Brésilien Samir dos Santos Barbosa (37-15-3). Les autres locaux victorieux sont le champion canadien des super-moyens, Shakeel Phinn (19-2-0) et Jean-Michel Bolivar (5-1-0), de Pointe-Calumet. Les Ontariens Alex Dilmaghani (18-1-0) et Kane Heron (12-0-1), actuel champion NABA Canada, ont également mis un terme à leur combat respectif dès le premier round.
Cette précipitation inattendue a toutefois laissé plusieurs amateurs sur leur appétit, selon les commentaires ayant circulé sur les réseaux sociaux dans les heures suivant l’événement. Sur les médias sociaux, le responsable des communications de GYM, Vincent Morin a tenu à réagir et s’est pour sa part notamment dit surpris de la victoire aussi expéditive de Sébastien Bouchard et déçu par le manque de combativité démontré par l’adversaire de Shakeel Phinn : « Bouchard contre Gorham, ça devait être le combat de la soirée. Gorham est bon, il avait été [arrêté] une seule fois en carrière et a donné une guerre à l’ex-champion du monde Carlos Molina (…) On était certain d’avoir 8 rounds d’action avec Sébastien, qui devait en plus se débrouiller sans son entraîneur François Duguay, qui se mariait. Jamais dans 100 ans je n’aurais cru qu’il aurait réussi un gros KO comme ça. Sébastien est prêt pour du gros calibre. Pour la demi-finale, on s’attendait à beaucoup plus d’Andino. À la base, Shakeel Phinn devait affronter l’ancien champion du monde Manny Siaca. Comme on savait que le combat avec Dario Bredicean s’en venait, on cherchait un gaucher et Andino nous a été proposé, il avait affronté des boxeurs de haut niveau et (…) quand il perdait, c’était toujours dans de bonnes batailles, après avoir lancé de gros missiles. Il n’a rien tenté du tout et je ne suis pas du tout heureux de sa performance ».
Le crochet de gauche – l’actu en bref
– L’ancien champion du monde WBC, Jean Pascal (33-5-1), sera de nouveau impliqué dans un combat de championnat du monde. Il affrontera l’actuel champion WBA des mi-lourds Dmitry Bivol (14-0-0) le 24 novembre à Atlantic City. Bivol a défait Isaac Chilemba par décision unanime en août dernier. Pour sa part, Jean Pascal a stoppé Steve Bossé en juillet, à Laval. Notons que tous les autres titulaires de couronne mondiale dans cette division sont liés au promoteur Yvon Michel, soit Adonis Stevenson (WBC), Eleider Alvarez (WBO) et Artur Beterbiev (IBF).
– Puisqu’il est question d’Artur Beterbiev, celui-ci pourrait défendre de nouveau son titre avant la fin de l’année 2018, selon ESPN. Ainsi, Beterbiev pourrait se mesurer à Joe Smith Jr. Son promoteur, Joe DeGuardia de Star Boxing, a indiqué qu’il était sur le point de finaliser un accord pour combattre le champion WBA Dmitry Bivol le 24 novembre à Atlantic City, mais qu’il a changé d’avis. « Nous étions en discussions pour le combat Bivol, mais nous n’avions pas signé d’accord et il y avait encore quelques points en suspens (…) puis nous avons reçu une offre formidable pour quelque chose de différent », affirme-t-il, en référence à une offre que lui aurait fait Eddie Hearn, de Matchroom Boxing et copromoteur de Beterbiev avec GYM, pour un combat sur DAZN. « La date pour Beterbiev-Smith n’est pas arrêtée, mais elle devrait être en décembre dans un lieu à déterminer, mais situé dans le nord-est puisque Smith est originaire de Long Island, à New York », a précisé DeGuardia à ESPN.
– On en sait un peu plus sur la carte qui sera présentée le 1er décembre au Centre Vidéotron à Québec par le Groupe Yvon Michel et qui doit opposer Adonis Stevenson (29-1-1) au champion du monde intérimaire de la WBC, l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk (15-0-0) dans sa finale. Le champion canadien des super-moyens Shakeel Phinn (19-2-0) de Brossard, qui a obtenu un gain dès le premier round samedi au Casino de Montréal, devrait affronter Dario Bredicean (17-0-0), un américain gaucher d’origine roumaine qui a disputé depuis 2016 ses 11 derniers combats au Québec. Soit depuis que son frère Bruno et lui ont été repérés par Lucian Bute. Il est possible que le titre IBF Intercontinental des super-moyens soit en jeu. Phinn devait combattre à deux occasions en Nouvelle-Zélande pour ce titre au cours de l’été face à Mose Auimatagi jr, mais le duel a été annulé à chaque fois. Outre cet affrontement, on sait que le poids lourd Oscar Rivas (24-0-0), actuel champion NABF, doit figurer sur la carte, tout comme Sébastien Bouchard (17-1-0) qui pourrait combattre lui aussi pour un titre mineur. Le nom de Marie-Ève Dicaire (13-0-0) figure également sur la carte. Yvon Michel avait émis le souhait de la faire combattre en championnat du monde IBF contre la titulaire Chris Namus, dont elle est l’aspirante obligatoire. Toutefois, malgré une entente de principe avec son promoteur Natalia Rivero, le contrat signé n’est toujours pas arrivé à Montréal. « Natalia et moi avons confirmé à l’IBF que nous avions une entente avant la date limite du 17 octobre, mais il semble toujours y avoir une bonne raison pour que je ne reçoive pas le contrat, a expliqué Yvon Michel dans un entretien avec RDS.ca. S’il y a un purse bid (appel d’offres), j’ai déjà demandé à l’IBF qu’il soit présenté dans les délais afin que le combat ait lieu comme prévu le 1er décembre au Centre Vidéotron ». Finalement, dans le principal combat de soutien, le Trifluvien Mikael Zewski (31-1-0) doit affronter l’ancien aspirant mondial sud-africain Ali Funeka (39-10-3). Il est toutefois possible que le WBC refuse de reconnaître le combat. « Le WBC a décidé de ne pas sanctionner le combat entre Mikael Zewski et Ali Funeka, puisque le Sud-Africain a perdu ses 5 derniers combats », a affirmé à cet effet Francis Paquin de RDS.ca dans son balado, plus tôt cette semaine.
– Fort de sa victoire expéditive de samedi, Francis Lafrenière (17-6-2) sera de nouveau la tête d’affiche d’un gala présenté par le Groupe Yvon Michel au Casino de Montréal, cette fois le 24 novembre. Deux autres boxeurs qui étaient en action samedi figureront également sur cette carte, soit Jean-Michel Bolivar (5-1-0) et Tommy Houle (4-0-0), de Sainte-Béatrix. Le Montréalais Mazlum Akdeniz (6-0-0) devrait aussi figurer sur la carte.
– Le champion WBC de la Francophonie Steven Butler (25-1-1) fera face au Mexicain Jesus Antonio Gutierrez (25-2-2) lors du combat principal du gala qui sera présenté le 24 novembre à Rimouski par Eye of the Tiger Management, selon Nancy Audet de TVA Sports. Outre Butler, trois membres de la brigade des pays de l’Est figurent sur la carte, soit le poids moyen Sadriddin Akhmedov (3-0-0), le poids lourd Arslanbek Makhmudov (4-0-0), et la récente acquisition Artem Oganesyan (7-0-0). La pugiliste lanaudoise Kim Clavel (4-0-0) sera également en action lors de cet événement.
– Le gala prévu le 9 novembre à Sydney, en Nouvelle-Écosse, devant initialement opposer Jean Pascal à Gary Kopas pour le titre canadien des lourds-légers est officiellement reporté à 2019. D’abord, comme nous l’expliquions la semaine dernière, en deuil de son père Jean Pascal a renoncé à son combat. Puis, le promoteur de l’événement, MG Ring Productions, a brièvement discuté avec le promoteur local Three Lions concernant le remplacement de Pascal par le boxeur de Sydney, en Nouvelle-Écosse, Ryan Rozicki (8-0-0). Celui-ci est devenu champion NABA Canada chez les lourds-légers le 20 octobre lors d’un combat disputé à Hamilton. « Même si c’était une option, comme il s’est battu en Ontario le 20 octobre, c’est beaucoup trop proche du 9 novembre », a expliqué le promoteur Glenn Williams au Cap Breton Post, évoquant le fait que tous les boxeurs sont suspendus par les commissions après un long combat. Huit combats étaient prévus sur la carte, incluant un duel entre le poids lourd Éric Barrak (8-4-0), inactif depuis mars 2016, et le Mexicain Alberto Martinez (22-12-1). Le promoteur a indiqué être incapable pour l’instant de confirmer une nouvelle date pour la carte, indiquant qu’il travaillait à sécuriser une date dans le courant de la nouvelle année.
– Le Montréalais Flavio Michel (8-2-0) va affronter le local Devin Reti (11-0-0) le 3 novembre à Calgary.
Cet article La boxe au fil de la semaine #214 – l’actualité vue par Richard Cloutier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Cet article Un Lafrenière nouveau… et victorieux est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>C’est donc avec une certaine curiosité qu’on assistait à son retour dans l’arène samedi après-midi, au Casino de Montréal, alors qu’il affrontait le Brésilien Samir Barbosa. Lafrenière allait-il réussir à se relever de ce cruel revers ? Allait-il être rouillé après tous ces mois d’inactivité ?
Pas exactement, non. En fait, celui qu’on appelle The People’s Champ était visiblement affamé et n’avait pas l’intention d’éterniser le combat indûment. Ça tombe bien : il a réglé ça par arrêt de l’arbitre à 2 :29 du premier round.
«Beaucoup de gens m’ont fait remarquer à la pesée que j’étais extrêmement heureux d’être là. Il y en a qui ont dû se dire : « est-ce qu’il a fait ça pour le show ? » Pas du tout. J’étais vraiment content. Je veux boxer, je m’entraîne super fort», a expliqué le toujours sympathique Lafrenière (17-6-2, 10 K.-O.), qui était bien anxieux de pouvoir enfin reprendre du service.
Il faut dire que Barbosa (37-15-3, 26 K.-O.) était lui-même était encore plus rouillé que son adversaire, alors qu’il n’avait pas vu d’action depuis plus de deux ans. Mais bien franchement, l’inactivité de l’un ou de l’autre n’aura pas été un facteur de quelque manière que ce soit dans ce duel.
Dès la première cloche, le pugiliste de Coteau-du-Lac s’est rué sans hésiter sur son rival. Mais contrairement à ses sorties précédentes, lors desquelles il passait le plus clair de son temps le front collé sur celui de son opposant, il a travaillé en distance, utilisant son jab de belle façon.
«Ce n’est pas tout le monde qui veut travailler à l’intérieur avec moi, a-t-il fait valoir. […] On a vu dernièrement des gars qui accrochaient beaucoup. Ça fait mal paraître et les amateurs n’ont pas un super combat pendant ce temps. Je ne voulais plus leur redonner ça. Ils paient des billets, ils veulent voir du spectacle. C’est ce que je veux amener.»
Lafrenière l’admet, ce changement de style a en partie été motivé par sa défaite contre Onolunose, qui l’avait déjoué en adoptant une stratégie similaire. Et si on se fie aux dires du boxeur et de son camp, il semble bien qu’il faudra s’y habituer à plus long terme.
«On a eu des lumières dans le passé [qui nous ont indiqué] qu’on s’était fermé les yeux. Onolunose a fait en sorte qu’on a grandi de ça. On a eu une bonne réunion avec toute l’équipe après ça.»
-Francis Lafrenière
«Il y a eu de la reconstruction à faire, a pour sa part indiqué le promoteur Yvon Michel. Francis a eu du succès avec un style, et il a fini par penser que ce style serait bon tout le temps. Lorsqu’il s’est battu contre Onolunose, il était souvent en déséquilibre, échevelé, désorganisé et pas structuré. L’objectif, maintenant, est qu’il soit capable d’être structuré et organisé. Il a travaillé autour du jab, il variait ses combinaisons et surtout, il était en équilibre.»
Poursuivant son bon travail, Lafrenière est parvenu à emprisonner Barbosa dans le coin, avant de se mettre à le marteler de toutes parts, tant et si bien que l’arbitre Alain Villeneuve s’est interposé pour mettre un terme aux hostilités.
Arrêt un peu hâtif de la part de l’officiel ? On peut en débattre. Mais quoi qu’il en soit, il était déjà clair que ce combat qui, avec Barbosa, mettait en scène un boxeur à la fiche respectable et affichant plus d’une cinquantaine de combats au compteur – dont certains contre des noms connus tels Hassan N’Dam -, n’atteindrait pas la limite des huit rounds.
«[Barbosa] n’est peut-être pas le même gars que par le passé, mais moi non plus, je me suis pas le même, a souligné Lafrenière. On ne rencontre jamais deux fois le même boxeur. Quand on parle d’un vétéran de 54 combats… J’ai livré la marchandise contre un gars comme celui-là.»
Lafrenière n’aura pas beaucoup de temps pour récupérer de ce combat – bien que ce ne fut certainement pas le plus épuisant. Il sera de retour dans un peu plus d’un mois, le 24 novembre, encore une fois au Casino. Après quoi, selon Yvon Michel, il pourrait croiser le fer avec Patrice Volny en février ou mars, question d’avoir la chance de récupérer sa ceinture NABO.
Peu importe l’identité de son prochain adversaire, Lafrenière entend bien poursuivre dans cette veine victorieuse. Mais attention, pas à n’importe quelle condition.
«On va rester sur cette lancée et travailler sur le même chemin, explique-t-il. En même temps, si on me donne un adversaire qui se crampe les pieds et que c’est mieux [de boxer avec mon ancien style], on va revenir au bon vieux taureau d’avant.»
En demi-finale, Shakeel Phinn (19-2, 13 K.-O.) n’a presque pas eu à forcer pour liquider l’Argentin Crispulo Javier Andino (20-12-1, 11 K.-O.) par arrêt de l’arbitre à 2 :30 du premier round.
Le champion canadien des super-moyens a envoyé son adversaire au tapis une première fois, avant de remettre ça quelques instants plus tard. Phinn a d’abord ébranlé Andino à l’aide d’une solide droite en plein visage, avant de l’achever d’une gauche tout aussi rude. L’officiel Martin Forest a jugé que le Sud-Américain avait assez souffert au cours de ce bref affrontement.
Après le combat, on a appris que Phinn aurait rendez-vous avec Dario Bredicean, qui a été l’un de ses partenaires d’entraînement, le 1er décembre au Centre Vidéotron, en sous-carte du combat entre Adonis Stevenson et Oleksandr Gvozdyk
Les deux hommes se disputeront le titre IBF Intercontinental des super-moyens. Celui-là même que Phinn aurait pu obtenir le 21 juillet en Nouvelle-Zélande, si son combat contre Mose Auimatagi fils n’avait pas été annulé.
Sébastien Bouchard (17-1, 7 K.-O.) n’a pas perdu de temps pour régler le cas du Mexicain Carlos Gorham (16-5-1, 10 K.-O.), l’emportant par arrêt de l’arbitre à 1 :17 du deuxième round. L’athlète de Baie-Saint-Paul a servi une violente combinaison droite-gauche au visage de son adversaire, qui s’est aussitôt effondré de tout son long. En voyant Gorham tenter péniblement de se relever, l’arbitre Yvon Goulet a préféré mettre un terme au duel.
Jean-Michel Bolivar (5-1, 3 K.-O.) a rapidement disposé du vétéran Mexicain Adriel Juzaino (26-18-3, 12 K.-O.) en lui passant le knock-out à 2 :51 du premier round. Bolivar, de Pointe-Calumet, a envoyé son rival au tapis grâce à une série de coups dans le coin de l’arène. Juzaino n’a jamais pu se relever à temps.
À défaut de récolter un premier knock-out en carrière, Tommy Houle (4-0) a tout de même pris la mesure du Mexicain Rafael Ortiz (3-2-1, 1 K.-O.) par décision unanime (39-37 partout). Le boxeur de Sainte-Béatrix, dans la région de Lanaudière, a ainsi ravi ses partisans venus l’encourager depuis les hauteurs du Cabaret du Casino.
Au nombre de coups qu’il reçoit sur le museau pendant un combat, c’est à croire que Yan Pellerin (3-1) éprouve un malin plaisir à se faire taper dans la figure. Ça ne l’a toutefois pas empêché de défaire le Mexicain Fidel Toscano (0-4) par décision unanime (40-36, 39-37, 39-37). Le pugiliste de Granby rebondit après avoir subi une première défaite à sa dernière sortie, le 20 juillet.
Les boxeurs ontariens Alex Dilmaghani (18-1, 7 K.-O.) et Kane Heron (12-0-1, 6 K.-O.) ont été à l’œuvre pour les deux premiers combats de la journée. Ils ont respectivement stoppé les Mexicains Cristian Arrazola (24-16-3, 17 K.-O.) et Carlos Lopez Marmolejo (9-6-1, 5 K.-O.) dès le premier round.
Cet article Un Lafrenière nouveau… et victorieux est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Cet article Nouveau départ pour Shakeel Phinn est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Originaire de Brossard, Shakeel a longtemps joué au football avant de découvrir la boxe en 2011. « J’ai fait une cinquantaine de combats amateurs et j’ai notamment terminé troisième aux gants dorés. Mon plus beau moment chez les amateurs est certainement le gala Ringside à Ottawa en 2013. L’invité d’honneur était Michael Spinks. Il y avait beaucoup d’ambiance, j’étais alors en sous-carte d’Ariane Fortin VS Claressa Shields », se rappelle le boxeur de 27 ans.
Entraîné par l’ancien boxeur Ian MacKillop, Shakeel Phinn est devenu boxeur professionnel le 31 janvier 2015 à Gatineau et, malgré l’absence du soutien d’un promoteur, il a trouvé le moyen de monter sur le ring au rythme de six combats par année au cours des trois premières années de sa carrière professionnelle. Déjà en 2015 et 2016, outre Gatineau, il a eu l’occasion de se battre à Québec, Baltimore, Toronto, Montréal, Sorel, Saskatoon et Fredericton.
« À mon deuxième combat, j’étais en sous-carte de Stevenson-Bika, j’ai vraiment été impressionné par le set-up du Colisée. J’affrontais Roody Rene et je me suis vraiment senti très « flat » sur le ring. Il m’a battu par décision et je n’étais vraiment pas fier de moi après le combat. Trois mois plus tard, je me suis rendu à Baltimore pour me prouver à moi-même que j’étais meilleur que le 4 avril. Ç’a très bien été », affirme celui qui est d’origine jamaïcaine.
Évidemment, après autant de voyages, bien peu d’amateurs peuvent se targuer d’avoir vu chacun de ses combats. Phinn se décrit comme un boxeur, mais aussi comme un cogneur. Il considère que sa meilleure arme offensive est son crochet de gauche. « Depuis que je boxe chez les pros, j’ai beaucoup travaillé ma confiance en moi et ma capacité de rester calme », affirme-t-il.
À son sixième combat, le 20 novembre 2015 à Sorel-Tracy, Shakeel a brisé le cœur de nombreux amateurs en passant le KO à la dernière seconde de leur duel au représentant des Éperviers de Sorel-Tracy, Guillaume Tremblay-Coudé. « J’ai commencé le combat pas mal sur le tard. J’ai trop respecté sa force de frappe et en regardant le combat sur vidéo, je lui accorde les quatre premiers rounds. Même si je lui ai donné une bonne opposition, il était plus dominant que moi. À la fin du cinquième, mes jambes m’ont lâché suite à un uppercut. C’était la première fois que j’allais au plancher, incluant mes combats amateurs et mes sparrings. Heureusement, mon entraîneur était proche de moi et il m’a bien conseillé », explique celui qui se dirigeait alors clairement vers une défaite.
« Après ma minute de repos, j’ai tout donné en mettant beaucoup de pression. Je l’ai ébranlé avec une droite au début du sixième et il a été en mode panique pendant presque toutes les trois minutes. Je crois que l’arbitre a pris une bonne décision parce que Guillaume n’était vraiment plus en état de continuer », croit le vainqueur de ce duel.
Vidéo : gracieuseté Way Productions – abonnement
Un combat de championnat canadien
À son combat suivant, le 27 février 2016, le boxeur de Brossard a ensuite pris part à sa première finale, au Centre des Congrès de Saskatoon, où l’on présentait un premier gala de boxe professionnel depuis l’an 2000.
C’est au début du mois de décembre 2016 que son entraîneur a reçu une proposition pour le titre canadien des 168 livres. Enthousiasmé par le projet, Shakeel a modifié un peu ses habitudes d’entraînement en travaillant son conditionnement physique avec Damien Orsanou, qui conseillait alors aussi Erik Bazinyan, Golden Garcia et Kevin Lavallée. « J’ai beaucoup travaillé mon jeu de pieds et mon explosivité depuis deux mois. L’aide de Damien m’a amené à me dépasser encore plus et ses méthodes de travail m’ont fait du bien. Il m’a forcé à changer ma routine pour le mieux », expliquait-il à quelques jours de son duel le plus significatif de sa carrière jusque-là.
Son adversaire, Paul Bzdel (5-7-1, 0 KO), un boxeur originaire de Saskatoon alors âgé de 30 ans, en était à son premier combat chez lui, mais à son troisième combat impliquant un titre canadien. Il s’est d’abord incliné face à Brandon Brewer à 154 livres, puis quatre mois plus tard Francis Lafrenière l’a vaincu à 160 livres. Puis, en octobre 2013, il a obtenu une décision partagée sur Brad Elsliger (1-1-1).
Phinn a finalement remporté le Championnat canadien CPBC face Paul Bzdel.
En prévision de ce combat, en plus de s’entraîner avec un préparateur physique, Shakeel Phinn a eu le privilège de participer à une étude sur le cerveau des boxeurs à Las Vegas en janvier. Il en a profité pour étirer son voyage et s’entraîner au célèbre gymnase de Floyd Mayweather Jr.
« Encore une fois, Ian m’a permis de profiter de ses contacts. Il a été invité à participer à l’étude du docteur Charles Bernick sur les séquelles au cerveau pour les boxeurs et les combattants de MMA et il m’a fait ajouter à leur liste de participants. Je devrai donc retourner à Vegas à quelques reprises dans les quatre à cinq prochaines années », explique celui qui n’a pas eu besoin de payer son billet d’avion pour s’y rendre.
Après ses deux journées au « Professional Fighter Brain Health Study », Shakeel a pu recevoir les conseils d’Eddy Mustapha Muhammad, ancien champion du monde des mi-lourds et entraîneur de Badou Jack, Chad Dawson, Ishe Smith et bien d’autres.
« Ian connaît une connaissance d’Eddy Mustapha et celui-ci s’est occupé de moi pendant quelques jours, il m’a donné de nombreux conseils. J’ai également eu la chance de faire deux séances de sparring avec J’Leon Love (21-1-0), [Alors classé 9e à l’IBF, NDLR]. Il a vraiment un très bon jab, le meilleur que j’ai reçu de ma vie!!! Je ne suis pas habitué à avoir beaucoup d’interaction lors d’un sparring, ce fut toute une expérience. Love parlait beaucoup sur le ring. Là-bas un sparring c’est comme un combat, il n’y a pas de pitié, tu peux même te faire passer le KO. Après cette très belle expérience, je suis allé à Los Angeles au gymnase de Buddy McGirt », raconte celui qui a bien hâte d’y retourner.
« Je suis vraiment super content de ma première année. Mon entraîneur m’a beaucoup aidé pour me permettre de me battre souvent. Il connaît beaucoup de gens dans le monde de la boxe ici et aux États-Unis. Je ne pensais vraiment pas que je serais rendu à me battre pour un titre canadien après seulement un an de boxe », expliquait le pugiliste alors âgé de 25 ans, un peu après son combat.
Si Shakeel Phinn est très confortable avec sa situation de boxeur indépendant, il souhaite néanmoins obtenir l’appui d’un promoteur. « J‘espère que mon combat avec Paul Bzdel va m’ouvrir des portes. J’ai déjà eu quelques discussions avec Rixa Promotions que je vois souvent puisque je m’entraîne souvent chez les Grant. J’aimerais aussi discuter avec Camille Estephan qui a mis en place une organisation très sérieuse. Enfin, mon voyage à Vegas m’a permis de me faire de nombreux contacts et il se pourrait bien que j’ai la chance d’aller me battre là-bas dans les prochains mois. Évidemment, étant un gars de Brossard, je rêve de me battre au Centre Bell, je pourrais mieux me faire connaître et mes amis pourraient enfin me voir en action », explique le boxeur à quelques jours d’un premier combat à Toronto.
Le 12 avril 2016, Shakeel Phinn l’emporte par TKO au 8e round sur Guillermo Herrera Campos sur le ring du prestigieux Royal York Hôtel. Il dispute ensuite un premier combat au Cabaret du Casino de Montréal lors d’une carte du Groupe Yvon Michel, se rend à Fredericton, puis conclut l’année 2016 avec un nouveau combat au Casino de Montréal, disputé en décembre. GYM semble apprécier de plus en plus l’athlète de Brossard, puisqu’à l’exception d’un duel disputé à Shédiac, au Nouveau-Brunswick, celui-ci disputera tous ses combats de l’année 2017 sur le ring du Casino de Montréal.
D’ailleurs, au début du mois d’octobre 2017, alors que Shakeel Phinn a pris la mesure de Mario Aguilar [le 28 septembre par décision technique au 4e round], GYM annonce la conclusion d’une entente promotionnelle. « C’est une super bonne nouvelle d’avoir un camion-remorque jamaïcain dans notre équipe. Il frappe tellement dur qu’il ne laisse pas de traces!, a souligné Bernard Barré. Shakeel devrait mettre la main sur un titre nord-américain ou international le plus rapidement possible pour lui permettre d’atteindre le top 10 mondial ».
Vidéo : gracieuseté Way Productions – abonnement
À son combat suivant, prévu le 7 décembre 2017, le boxeur de 27 ans se présente au Casino de Montréal avec le statut de tête d’affiche. Cela pour plusieurs raisons; d’abord son style offensif et sa facilité à enregistrer des KO spectaculaires, sa progression des deux dernières années, lui qui a maintenant une fiche de 16-1-0, et enfin sa capacité à vendre de nombreux billets. Les gens de GYM affirment qu’il vend aisément la moitié du Cabaret du Casino.
Déception
Si Shakeel Phinn a rendez-vous avec un huitième mexicain, Ramon Aguinara (11-0-0, 8 KO), mais celui-ci est spécial. En plus d’être invaincu, il détient alors le titre FECOMBOX de la WBC chez les 168 livres, une ceinture considérée comme étant celle du champion du Mexique pour la WBC. On le décrit comme un boxeur agressif qui aime avancer, comme bien des Mexicains. Phinn compte le déstabiliser en le forçant à boxer de reculons.
Toutefois, depuis le début de l’année, le Brossardois a livré cinq combats, mais lors de chacun d’eux, Phinn a été incapable de se présenter à un poids de 168 livres. Problème encore plus criant lors de ses deux derniers duels au Casino, en juin et en septembre, alors qu’il a dû accorder un boni de 20 % à ses rivaux, puisqu’il ne respectait pas la limite de poids.
« Mon poids me créait beaucoup de soucis dans les derniers mois. Je ne voulais pas monter chez les 175 livres et j’avais beaucoup de misère à faire ma déshydratation. Il y a presque trois mois, je m’apprêtais à travailler avec une nutritionniste quand ma blonde a choisi de devenir végétarienne. J’ai aussi fait le choix d’éliminer la viande et depuis je me sens plus énergique et ma perte de poids est beaucoup plus facile », explique Shakeel Phinn à quelques jours de son combat.
Pour sa préparation pour Aguinara, il a pu mettre les gants avec les Christian Mbilli, Louisbert Altidor et Steven Butler. Il a aussi ajouté à son équipe les services de Christophe Pommier du Centre Adrénaline Performance. « Nous travaillons ensemble mon conditionnement physique deux fois par semaine et je constate de belles améliorations à ce niveau.»
Le protégé de Ian MacKillop se rapproche alors des grandes ligues et frise maintenant le cap des vingt combats. L’objectif de son équipe est le positionner sur la scène mondiale en décrochant un titre nord-américain en 2018. Il est alors classé 9e à la NABO et 11e NABA et bien que la ceinture FECOMBOX ne soit pas à l’enjeu, un gain face à un champion national de la WBC devrait lui permettre de faire son entrée dans le top 40 de la fédération mexicaine.
Puis, bien que Shakeel Phinn se soit amené dans le ring du Casino de Montréal en surfant sur une série de 15 victoires consécutives, malheureusement pour lui, cette séquence est désormais chose du passé. En effet, celui qu’on surnomme le « Jamaican Juggernaut » a été surpris par le Mexicain Ramon Aguinaga, qui a tenu le coup pendant huit rounds afin de soutirer une victoire par décision majoritaire (79-73, 78-74, 76-76). Et ainsi demeurer invaincu.
« Je n’étais pas capable de bien porter mes coups. […] C’était un combat quand même serré, mais il était le meilleur homme », a convenu Phinn, qui explique sa défaite en bonne partie par un problème de «timing» de sa part. Si le pugiliste de Brossard a malgré tout été celui qui a placé les meilleurs coups au cours de ce duel, Aguinaga a cependant été plus actif dans l’ensemble. Un lent départ – suivi, il est vrai, d’un regain de vie en fin d’affrontement – se sera par ailleurs avéré coûteux pour Phinn.
La déception était évidente chez Phinn, ça se comprend. Il n’a toutefois pas l’intention de s’apitoyer sur son sort bien longtemps. « Si je laisse ça traîner, je ne sais pas ce qui va arriver dans ma tête. Je veux être dans le ring dès le prochain gala pour effacer cette erreur », a-t-il insisté après son duel.
À la suite de sa sortie du 7 décembre 2017, Shakeel Phinn voit son retour dans le ring du Casino prévu en mars être annulé à la dernière minute après que son adversaire eut échoué des examens médicaux. Mais il se reprend en demi-finale le 19 avril 2018 et fait amende honorable en disposant du Polonais Bartlomiej Grafka (20-30-3, 9 K.-O.) par décision unanime (80-72, 80-72, 79-73), bien que Grafka se soit avéré un boxeur particulièrement coriace.
Puis, en juin, encore en demi-finale, Shakeel Phinn (18-2, 12 K.-O.) a vaincu le Croate Mirzet Bajrektarevic (18-6, 10 K.-O.) lorsque celui-ci a été contraint à l’abandon à 39 secondes du sixième round. Bajrektarevic s’est blessé à la main gauche après avoir lancé un coup.
Shakeel Phinn va maintenant disputer son prochain combat au Casino de Montréal ce samedi 20 octobre face à Crispulo Javier Andino (20-11-1) de l’Argentine. S’il s’agit d’une longue période d’inactivité, ce n’est certainement pas parce que les occasions de monter sur le ring ont manqué. En effet, il devait affronter le Néo-Zélandais de 23 ans Mose Auimatagi Jnr (10-1-2, 6 KO) pour les titres IBF Intercontinental et IBO International des super-moyens le 21 juillet au ABA Stadium d’Auckland en Nouvelle-Zélande, dans le principal combat de la soirée. Puis le combat a été reporté au 20 octobre, avec à l’enjeu cette fois les ceintures IBF intercontinental et IBO Asie Pacific.
Mais au final, c’est sur le ring du Casino que va se battre Phinn le 20 octobre. Le Brossardois a toutefois dû faire preuve d’ajustement là aussi, puisqu’il devait initialement se mesurer au Portoricain Manny Siaca (25-8, 20 K.-O.) en demi-finale. Il doit toutefois maintenant regarder vers l’avant et se concentrer sur ce qu’il fait de mieux : boxer ! Son rival samedi sera un gaucher argentin de 30 ans, Crispulo Javier Andino (20-11-1, 11 KO), qui traîne un parcours un peu louche, puisqu’il a vaincu des boxeurs ayant une fiche combinée de 68-165-18.
(Avec la collaboration de Richard Cloutier)
Cet article Nouveau départ pour Shakeel Phinn est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Cet article La boxe au fil de la semaine #213 – l’actualité vue par Richard Cloutier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Le Lavallois de 23 ans Erik Bazinyan (21-0-0, 16 KO) a passé le KO au sixième round à Francy Ntêtu (17-3-0, 4 KO), samedi dans le principal combat du gala présenté au Cabaret du Casino de Montréal par Eye of the Tiger Management.
« Souvent on gagne et parfois on apprend. J’étais dans un combat compétitif et serré mais j’ai fait une erreur défensive qui m’aura coûté le combat », a témoigné Ntêtu, dimanche, sur les médias sociaux.
S’il se dit content de sa victoire, Erik Bazinyan, sait pour sa part que le plus dur reste à venir. « Je suis content de la façon que j’ai mis fin au combat, a-t-il dit en mêlée de presse, tel que rapporté par TVA Sports. Je vais poursuivre ma route en y allant un combat à la fois. Je sais que le talent et la technique ne sont pas suffisants. Je vais devoir travailler encore plus fort au gymnase ». Classé cinquième aspirant à la ceinture des super-moyens de la WBO, Bazinyan a défendu avec succès sa couronne NABO, en plus de s’emparer de la ceinture NABA.
Mathieu Germain (16-0-0) a également eu le meilleur sur Carlos Jimenez (14-9-1) du Mexique qui s’est montré pugnace. Malgré l’opposition de Jimenez, on comprend mal comment l’un des juges a pu le donner vainqueur. Quoi qu’il en soit, Germain l’a emporté par décision majoritaire et a défendu avec succès son championnat IBF nord-américain des super-légers.
Le vétéran Ghislain Maduma (20-3-0) a aussi remporté une décision unanime des juges sur l’Argentin Diego Gonzalo Luque (21-7-1). Chez les lourds, Arslanbek Makhmudov (4-0-0) a passé le KO au début du deuxième round à l’Argentin Emilio Ezequiel Zarate (21-21-3). Soirée expéditive également pour le poids moyen Sadriddin Akhmedov (4-0-0) qui a stoppé Jesus Javier Mendoza (7-6-1) du Mexique en 57 secondes.
Le Trifluvien François Pratte (8-0-0) l’a emporté par décision unanime sur le Mexicain Oscar Mata (7-4-1). Ablaikhan Khussainov (9-0-0) a obtenu le KO dès le deuxième round sur l’Argentin Jesus Laguna (22-13-3). Artur Ziyatdinov (7-0-0) a enregistré la victoire à 39 secondes du 3e round après que le coin de Francisco Rivas (12-2-0) eut demandé l’arrêt du combat. Chez les lourds légers, la recrue Arutyun Avetisyan (11-0-0) a stoppé Mauricio Barragan (4-3-0) au deuxième round.
Finalement chez les femmes, Kim Clavel (4-0-0) s’est imposée sur la Mexicaine Cynthia Martinez (4-3-1) en obtenant la victoire par décision unanime des juges.
Le crochet de gauche – l’actu en bref
– Francis Lafrenière (16-6-2) affrontera ce samedi 20 octobre le Brésilien Samir dos Santos Barbosa (37-14-3) au Cabaret du Casino de Montréal lors d’un événement présenté par le Groupe Yvon Michel. « Il a plus de KO que j’ai livré de combats. Il s’est battu avec des boxeurs qui ont d’excellentes fiches. De plus, il possède une force de frappe des plus respectables. Ça ne sera pas facile », a affirmé Lafrenière à Viva Media. Dans le principal combat de soutien, le boxeur de Baie-Saint-Paul, Sébastien Bouchard (16-1-0), fera face au Mexicain Carlos Gorham (16-4-1). Ce duel est d’autant plus important qu’une victoire lui permettra de combattre pour un titre mineur le 1er décembre, de ses partisans, au Centre Vidéotron, à Québec. « Ça fait longtemps qu’on a promis un combat de championnat à Sébastien, et s’il l’emporte, le top-15 pourrait être à sa portée. Cela dit, il avait besoin de se préparer avant et le combat du 20 octobre servira un peu de camp d’entraînement », a expliqué le promoteur Yvon Michel, la semaine dernière lors d’une conférence de presse, tel que rapporté par le Journal de Québec. Le champion canadien des super-moyens, Shakeel Phinn (18-2-0) de Brossard, fera face à Crispulo Javier Andino (20-11-1) de l’Argentine. L’Ontarien Kane Heron (11-0-1), actuel champion NABA Canada, sera opposé à Carlos Lopez Marmolejo (9-5-1) du Mexique. Jean-Michel Bolivar (4-1-0), de Pointe-Calumet, fera face à Marcel Maillet Jr (5-9-1) du Nouveau-Brunswick. Tommy Houle (3-0-0), de Sainte-Béatrix, affrontera le Mexicain Rafael Ortiz (3-1-1). Le Britannique Alex Dilmaghani (17-1-0) disputera un second combat au Casino de Montréal en faisant face au Mexicain Cristian Arrazola (24-15-3), un vétéran de 32 ans qui se battra au Canada pour la cinquième fois. Quant à Yan Pellerin (2-1-0), de Granby, il boxera contre Fidel Toscano (0-3-0) du Mexique.
– Le Trifluvien Mikael Zewski (31-1-0) affrontera l’ancien aspirant mondial sud-africain Ali Funeka (39-10-3) le 1er décembre au Centre Vidéotron à Québec. Funeka a perdu ses cinq derniers combats, incluant une décision majoritaire aux mains de l’Ontarien Samuel Vargas en août 2017. Le duel sera le principal combat de soutien d’un événement présenté par le Groupe Yvon Michel. La finale opposera Adonis Stevenson (21-1-1) au champion du monde intérimaire de la WBC, l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk (15-0-0).
– Steven Butler (25-1-1) sera la tête d’affiche d’un gala pro-am qui sera présenté le 24 novembre à Rimouski par Eye of the Tiger Management, selon Nancy Audet de TVA Sports. Butler a défait Jordan Balmir le 6 octobre au Centre Vidéotron à Québec. C’est le Trifluvien Simon Kean qui devait assurer la finale de cet événement, mais celui-ci a été stoppé par Dillon Carman lors du gala du 6 octobre. Batyrzhan Jukembayev (13-0-0), actuel champion WBC Continental des Amériques et IBO International, de même que le poids moyen Sadriddin Akhmedov (3-0-0), devraient aussi figurer sur la carte.
– Le Groupe Yvon Michel effectuera lundi à ses bureaux une remise officielle de la ceinture de champion du monde WBO des mi-lourds à Eleider Alvarez, en présence des médias. Le représentant de la WBO Gerry Bolen a été mandaté pour la remise de la ceinture au champion. Alvarez a défait le Russe Sergey Kovalev le 4 août dernier à Atlantic City. Le combat revanche entre les deux hommes, qui sera télédiffusé sur ESPN, pourrait se dérouler le 2 février au Texas.
– L’Olympien français et champion WBC Youth des poids moyens Christian Mbilli (12-0-0) a passé le KO au deuxième round au Mexicain Luis Fernando Pina (20-2-0) le 11 octobre lors d’un gala présenté à Loiret, en France.
– Le promoteur Camille Estephan veut donner un nouvel élan à sa plate-forme de diffusion Punching Grace. « Si DAZN a l’ambition de devenir le Netflix du sport, Punching Grace peut certainement devenir le Netflix de la boxe », a-t-il affirmé lors du lancement d’un nouveau service de contenu en ligne offert par abonnement (11 dollars canadiens par mois), tenu mercredi à Montréal. Le service propose à ses abonnés des événements en direct, des documentaires originaux, des reportages en coulisses, des entrevues exclusives et une librairie de combats déjà disputés tirés des archives de Eye of the Tiger Management et Interbox. Plus spécifiquement, il est question d’un minimum de 5 galas « de renommée mondiale » et 50 combats par année. Le duel Bazinyan-Ntetu, disputé samedi au Casino de Montréal, était le premier événement diffusé en direct via le nouveau service d’abonnement.
– En deuil de son père, Jean Pascal renonce à son combat contre Gary Kopas (10-11-2) prévu le 9 novembre à Sydney, en Nouvelle-Écosse. Il ira plutôt assister aux funérailles de son père à Haïti. Nous lui offrons d’ailleurs nos sympathies. Concernant Kopas, on ignore encore qui sera son adversaire, mais le titre Canadien des lourds-légers sera en jeu. Le poids lourd Eric Barrak (8-4-0), inactif depuis mars 2016, doit pour sa part faire un retour lors de cet événement. Son adversaire sera le Mexicain Alberto Martinez (22-12-1), qui s’est incliné au Canada devant Chris Norrad en 2017.
Cet article La boxe au fil de la semaine #213 – l’actualité vue par Richard Cloutier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Cet article La boxe au fil de la semaine #204 – l’actualité vue par Richard Cloutier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Le poids lourd trifluvien Simon Kean (15-0-0) affrontera l’Ontarien Dillon Carman (13-3-0) le samedi, 6 octobre au Centre Vidéotron à Québec, a confirmé il y a quelques jours Eye of the Tiger Management (EOTTM) lors d’une conférence de presse. Kean défendra son titre WBC Francophone. Carman est un ancien champion Canadien. Le principal combat de soutien de la soirée opposera Steven Butler (24-1-1) à Jordan Balmir (10-0-0) dans un duel impliquant la ceinture vacante WBC Francophone des poids moyens.
Également au programme, Vincent Thibault (6-0-0) affrontera Sergio de Leon (9-3-0), et Andranik Grigoryan (7-0-0) fera face à Kevin Leonel Acevedo (15-1-2). De même, Batyrzhan Jukembayev (13-0-0), actuel champion WBC Continental des Amériques et IBO International, Clovis Drolet (6-0-0) et Raphael Courchesne (4-0-0), affronteront des adversaires à confirmer. Keamy Savoie fera pour sa part ses débuts professionnels face à Miguel Angel Covarrubias (3-6-3).
Le crochet de gauche – l’actu en bref
Cet article La boxe au fil de la semaine #204 – l’actualité vue par Richard Cloutier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>