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Hopkins VS Kovalev : la prédiction de Russ Anber
- Mis à jour: 6 novembre 2014
[NDLR: C’est avec plaisir que nous vous présentons la seconde prédiction de notre nouveau collaborateur, le très connu et respecté Russ Anber. Tout comme pour Golovkin VS Rubio il y a trois semaines, il vous offre son analyse du très attendu combat entre Bernard Hopkins et Sergey Kovalev.
Pour mieux connaître le propriétaire de Rival Boxing Gear, vous devez lire immédiatement le portrait que Benoît Dussault a récemment publié de lui, et qui résume son cheminement comme homme d’affaires dans le monde de la boxe depuis plus de trente ans.]
Hopkins VS Kovalev, le 7 novembre
12 Rounds : Bernard Hopkins a commencé sa carrière en octobre 1988, il y a maintenant plus de 26 ans, peux-tu nous parler un peu de ce futur membre du temple de la renommée ?
Russ Anber : C’est vraiment ce qu’on appelle un boxeur de la vieille école, « old school ». C’est clairement une légende vivante de la boxe. Pour moi, c’est un exemple pour des futurs boxeurs. Comment la persévérance, la technique, la science de la boxe et le savoir-faire sont importants pour réussir. J’ose demander à n’importe qui de nommer un athlète dans n’importe quelle disciple qui est champion du monde à l’âge de Hopkins et qui est au sommet de son sport. Ce qu’il fait dans un ring, c’est légendaire. Il a défendu à vingt reprises son titre mondial des poids moyens, c’est un record.
12 Rounds : Tu l’as vu de très proche en étant dans le coin de Jean Pascal lors de leurs deux duels. Qu’est-ce qu’il fait le mieux ?
Russ Anber : Il n’est pas le plus fort, il n’est pas le plus rapide, il ne cogne pas extrêmement fort. Mais il est capable de battre ses adversaires grâce à sa science de boxe. C’est ce que devrait être la boxe pour moi. Tous ses mouvements sont calculés, un petit pas à gauche ou à droite, de petits mouvements de hanches. Il sait en tout temps ce qui se passe, il ne fait aucun mouvement pour rien, il ne gaspille pas une once d’énergie inutilement dans le ring. Même lorsqu’on croit qu’il ne fait rien, il fait quelque chose.
12 Rounds : Quelle faiblesse de Hopkins Kovalev devrait-il exploiter ?
Russ Anber : Hopkins n’a pas tellement de faiblesses. Par contre, Kovalev peut jouer sur la différence d’âge et rendre le combat le plus physique possible. Hopkins n’aime pas quand les combats sont physiques. On l’a vu contre Antwun Echols en 2000, Hopkins était tombé et il s’était blessé à l’épaule mais il a trouvé les ressources pour gagner. Il préfère être le matador que d’être impliqué dans un combat entre deux taureaux.
12 Rounds : Quelles sont les forces et les faiblesses de Kovalev ?
Russ Anber : Il était un top chez les amateurs et il l’est aussi chez les pros. Techniquement, côté habilité, vitesse, force de frappe, tout ça il l’a. Il sait comment lancer ses coups, il a un bon équilibre, il se place bien, il est capable de boxer comme de se bagarrer. La question qui demeure pour l’instant sans réponse est la suivante : pourra-t-il s’imposer pendant douze rounds face à Bernard Hopkins ?
Le Russe doit battre un gros nom. Sa force de frappe est supérieure, mais il n’a pas encore affronté un boxeur de l’élite. On va voir ce qu’il va faire s’il n’est pas capable de toucher à répétion Hopkins. Face à Cedric Agnew, Kovalev a eu besoin de temps pour s’adapter. Agnew ne l’a pas dominé mais il lui a causé des problèmes et Caparello a clairement remporté le premier round face à Kovalev.
12 Rounds : Quelle est ta prédiction Russ ?
Je trouve ce combat-là très intéressant. Kovalev est impressionnant à cause de son potentiel, mais il n’a jamais fait face à quelqu’un comme Hopkins. J’ai dit il y a plusieurs années, à l’époque de mon émission à TSN, que je ne prédirais jamais contre Bernard Hopkins, sauf contre Jean Pascal. Je vais respecter cette parole-là et j’y vais avec une décision en faveur de Hopkins. Autant, le combat pourrait être « plate » comme il pourrait être excitant.
http://youtube.com/UJDiq6nMzPU
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