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Il y a 14 ans aujourd’hui, Éric Lucas battait Vinny Pazienza
- Mis à jour: 1 mars 2016
Par Martin Achard
Il y a 14 ans aujourd’hui, le 1er mars 2002, Éric Lucas (35-4-3, 13 K.-O.) défendait avec succès son titre WBC des super-moyens pour la deuxième fois en remportant une décision unanime en douze rounds (119-110, 117-112 et 117-111) contre le vétéran Vinny Pazienza (49-10-0, 30 K.-O.), au Foxwoods Resort situé au Connecticut.
Avant le combat, le Québécois avait laissé transparaître une confiance extrême dans beaucoup de ses propos: «Paz est intelligent, arrogant aussi, et il tentera par tous les moyens de me déconcentrer», avait-il expliqué. «Il est rusé. Il tentera d’une façon ou d’une autre de me piéger: coups de coude, coups bas, attaques menées sous différents angles, il feintera d’être ébranlé afin de mieux sortir par la suite son artillerie lourde, il voudra aussi m’engager à tout prix dans un combat de rue, une invitation que je me ferai un devoir de refuser».
«Mon jeu sera de le tenir à distance et de lui lancer des jabs à la figure. Chaque fois qu’il viendra trop près de moi, il devra en payer le prix. La clef de ce combat, ça sera de ne pas paniquer et de ne jamais m’éloigner de mon plan de match. Ma préparation a été super et je me sens bien. Ça ne devrait pas être un combat compliqué. Je vais gagner avant les douze rounds. Je suis fort et Paz sera une cible facile. Il ne pourra résister longtemps».
La prédiction de Lucas ne s’avéra toutefois pas, notamment parce que le boxeur de St-Julie se blessa à la main droite au 4e round, et aussi parce que son adversaire américain utilisa son bon jeu de jambes pour se protéger. Les spectateurs eurent donc droit à un combat un peu monotone, que Lucas contrôla grâce à son jab, mais qu’il ne remporta pas de façon spectaculaire.
«Paz m’a surpris», avait avoué Lucas après l’affrontement. «Je pensais qu’il serait plus agressif, qu’il se lancerait davantage à l’attaque, comme un gars qui a faim, qui veut sa 50e victoire ou un titre. Au lieu, il s’est déplacé dans l’arène, il était plus mobile que d’habitude, et ça m’a donné un combat plus difficile que prévu».
Quant à Yvon Michel, il expliqua pour sa part: «Nous avons choisi Paz parce qu’il se porte à l’offensive et que c’est parfait pour Éric. S’il s’était battu comme d’habitude, s’il avait été plus agressif, Éric lui aurait passé le K.-O.».
Signalons au passage que, lors de la sous-carte du gala Lucas-Pazienza, le Québécois Martin Desjardins perdit une décision unanime en quatre rounds contre un jeune Chad Dawson, qui en était alors à son cinquième combat professionnel seulement.
Lucas empocha 300 000$ US pour sa performance, qu’il était possible de regarder en direct au Québec sur le canal Indigo, au coût de 49,95$.