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Jack Woodburn, 500e fois juge de boxe
- Mis à jour: 4 juin 2016
Par Jean-Luc Autret
Ce soir au Centre Bell, il est évident que le Groupe Yvon Michel demandera le silence et donnera le compte traditionnel de dix coups de cloche à la mémoire du plus grand de tous les temps, Muhammad Ali, décédé la nuit dernière. Le promoteur a aussi l’intention de saluer la carrière et le parcours du promoteur Régis Lévesque pour coïncider avec la publication de ses mémoires.
De son côté 12 rounds souhaite également souligner le 500e combat jugé par le vétéran Jack Woodburn. Un plateau fort impressionnant pour un juge de la Régie. Pour souligner ce fait d’arme important, nous nous sommes entretenu avec lui.
Huit ans à la Régie avant de devenir juge
C’est à l’âge de 15 ans, comme tant d’autres jeunes, queJack découvre la boxe. Il fait environ cinq combats amateur au Centre Immaculée-Conception sur le Plateau Mont-Royal. Malgré une bien brève carrière de boxeur, il reste passionné par le noble art. Plusieurs décennies plus tard, en 1992, il fait son entrée comme inspecteur dans les vestiaires.
Après quatre ans à apprendre le métier, il est promu comme inspecteur dans le coin, ils’acquitte de cette tâche pendant quatre années. « En 2000, je me suis rendu à Las Vegas pour participer à un séminaire d’une semaine pour devenir juge. C’était organisé par la WBC et la commission athlétique du Nevada. À ma connaissance, ce fut la seul fois qu’une formation aussi longue s’est donnée », affirme le vétéran aujourd’hui âgé de 74 ans.
Le début de la nouvelle carrière du retraité d’Air Canada est vraiment sur les chapeaux de roues. Son second combat implique Stéphane Ouellet face à Dave Hilton lors de leur 3e rencontre, il s’agit aussi de la dernière victoire du « Poète ».
La 12e présence de Woodburn prêt du ring se fait à Portland en Oregan alors que Roy Jones défend six ceintures (IBF, WBA, WBC, WBO, WBF, IBO et IBA) en affrontant son aspirant no 1, Clinton Woods. Jones Jr a bien sûr l’avantage alors qu’il est alors considéré comme le meilleur boxeur livre pour livre. En 2003, il officie dans ses 14e et 15e combat, en avril, il juge l’affrontement entreFloyd Mayweather Jr et Victoriano Sosa alors que « Money » défend son titre WBC des légers, puis en novembre il est assigné à un autre combat de Mayweather, contre Philip Ndou à qui il passe le KO.
Globetrotter de la boxe
Son travail de juge de boxe a permis à Jack Woodburn de voyager dans de nombreux pays. En plus d’avoir été impliqué dans des galas un peu partout aux États-Unis et au Canada, il a pu se rendre au Japon à quatre reprises, à Monte-Carlo, en Suède, au Bermudes, en Angleterre, en Pologne, en Chine et bien sûr au Mexique.
Fait à noter, le résident de Repentigny a jugé plusieurs combats de championnats féminins dont certains en Suède, aux Bermudes et au Mexique. « La boxe féminine a beaucoup évolué depuis une quinzaine d’années. J’ai constaté à quel point les filles sont plus rapides, plus fortes mais aussi qu’elles possèdent une bien meilleure technique », affirme celui qui a jugé un combat de Laila Ali au Kentucky impliquant trois titres mondiaux et qui a pu rencontrer le regretté Muhammad Ali a quelques reprises.
Le juge fort expérimenté nous raconte que le plus important défi pour lui est de rester pleinement concentré pendant chacun des rounds en faisant abstraction des encouragements de la foule. « C’est quand même stressant comme responsabilité. Dans mes premières années je me souviens à quel point j’étais épuisé après avoir juger un combat de douze rounds. Le premier trois minutes est habituellement toujours le plus difficile à juger parce que les deux boxeurs s’étudient et lancent peu de coups », note celui qui est aviseur pour la NABF depuis deux ans et qui siège également sur le comité de la Francophonie de la WBC depuis sa création, il y a un peu plus d’un an.
Si plusieurs aimeraient être assis aussi proche du ring, plusieurs seront surpris d’apprendre qu’un juge reçoit la symbolique somme de 106 $ lorsqu’il participe à un gala au Québec, et ce, qu’il soit d’office pour un ou plusieurs combats. Lorsqu’un juge participe à un combat impliquant un titre de championnat du monde de la WBC son salaire varie selon l’importance de la bourse des boxeurs et selon la présence de la télévision.
En rafale
Assister à 500 combats de boxe laisse inévitablement de nombreux souvenirs. En voici quelques uns en rafale.
Le boxeur le plus rapide : Roy Jones Jr
Le boxeur le plus impressionnant : Osacar De la Hoya face à Felix Sturm en 2004 et Gennady Golovkin contre Martin Murray à Monaco
Apprentissage le plus important : développer une grande capacité de concentration
Les fans les plus intenses : en Pologne lors de Adamek-Klitschko en 2011 avec une foule 41 000 spectateurs et la fin de semaine dernière lors du combat de Tony Bellew à Liverpool en Angleterre.
Le combat le plus marquant : Chad Dawson VS Jean Pascal
Sa plus grande fierté : lorsque trois juges remettent la même carte, comme ce fut le cas pour Dawson-Johnson (116-112),
Sa plus grande déception : Lors de David Cadieux et Josue Blocus, alors que ses deux collègues remettent des cartes de 118-110 et 117-111 pour Blocus et que lui donne Cadieux vainqueur par 115-113