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Joachim Alcine: «Au début de mon camp d’entraînement, les choses ne fonctionnaient pas vraiment bien»
- Mis à jour: 5 mai 2014
Par Martin Achard
Il a été confirmé la semaine dernière que l’ancien champion WBA des super mi-moyens, Joachim Alcine (35-7-1, 21 K.O.), allait effectuer un grand retour à Montréal le 16 mai pour y affronter Delvin Rodriguez (28-7-3, 16 K.O.), en finale d’un gala organisé par Alexandre Choko et Star Boxing au Stade Olympique. Je me suis entretenu il y a deux jours avec «Ti-Joa», afin de discuter de l’évènement (qui sera retransmis sur les ondes d’ESPN2), de son entraînement et de ses plans d’avenir.
12rounds.ca: Que penses-tu de Delvin Rodriguez comme boxeur? Et, parmi tes qualités de boxeur, quelles sont celles qui, selon toi, vont te permettre de le battre?
J. Alcine: Je l’ai vu boxer une seule fois, contre Miguel Cotto, un combat qui n’a duré que trois rounds. J’ai constaté qu’il était assez rapide, mais je peux être aussi rapide que lui. Je pense que mon explosivité va m’aider contre lui. Il va également falloir que je boxe intelligemment, ce que je suis capable de faire quand je veux.
12rounds.ca: Qu’est-ce que tu penses du choix du Stade Olympique pour présenter le gala et du fait que le gala devra subir la concurrence de trois autres évènements de boxe dans la région de Montréal en une période de neuf jours? En tant que finaliste et tête d’affiche, ressens-tu une pression supplémentaire pour attirer des spectateurs et assurer la promotion de l’évènement?
J. Alcine: Non, pas vraiment. Je pense que les gens vont se déplacer car j’ai encore des fans au Québec, qui sont intéressés à voir de quoi je suis capable. En plus, il n’y a pas eu de gala au Stade depuis 1980, ce qui rend l’évènement spécial. Le choix de cet endroit constitue d’ailleurs une source de motivation additionnelle pour moi.
12rounds.ca: Le 16 mai sera un vendredi. À l’époque, tu avais déclaré ne plus vouloir te battre le vendredi soir et le samedi après-midi, pour ne pas enfreindre les principes de ta foi religieuse. Qu’est-ce qui a changé pour que tu acceptes maintenant de boxer un vendredi soir?
J. Alcine: J’ai appris avec le temps, en lisant la bible, qu’il n’y avait pas de nécessité pour moi de suivre la loi des Juifs, car je ne suis pas juif. Par la grâce de Dieu, j’ai compris que ces préceptes s’adressaient à eux, et non pas à moi.
12rounds.ca: Tu t’entraînes maintenant de nouveau avec Buddy McGirt, avec qui tu avais travaillé il y a quelques années. Pourquoi avoir délaissé Phil Paolina avec qui tu t’étais récemment associé, et être revenu avec McGirt?
J. Alcine: En fait, c’est mon gérant et son entourage qui pensaient que j’avais besoin d’un entraîneur plus expérimenté que Phil. Ils m’ont donc soumis une liste d’entraîneurs potentiels, sur laquelle figurait le nom de Buddy, et je leur ai dit qu’il était le candidat parfait, car il a un regard hors pair. Il excelle dans les aspects techniques et stratégiques de la boxe.
12rounds.ca: Tu habites en Californie, alors que McGirt réside en Floride. Où fais-tu ton camp d’entraînement?
J. Alcine: En Californie, à vingt minutes de chez moi. Buddy s’est déplacé pour m’entraîner.
Au début de mon camp d’entraînement, je dois avouer que les choses ne fonctionnaient pas vraiment bien. Maintenant, ça va beaucoup mieux et, avec l’aide de Buddy, j’ai corrigé beaucoup de choses dans mon style.
12rounds.ca: Tu as eu 38 ans en mars dernier. Quels sont tes plans pour les deux prochaines années, et où te vois-tu dans cinq ans?
J. Alcine: Il m’est impossible de répondre à cette question. Je ne peux pas tracer mon avenir. Ça dépend en partie de la grâce de Dieu. Je sais que j’ai ce qu’il faut pour redevenir champion du monde, mais, pour ce faire, j’ai besoin de travailler fort et de cultiver ma détermination.
12rounds.ca: Qu’est-ce qui t’attire et te plaît dans le mode de vie californien? Projettes-tu de revenir vivre au Québec?
J. Alcine: Il y a longtemps que je voulais aller vivre en Californie, car je suis un grand amant du soleil et de la chaleur! Mais Montréal sera toujours dans mon cœur et j’aimerais y acheter un condo. Je ne pourrai jamais couper tous les ponts avec Montréal, la ville où mes filles sont nées.