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La nouvelle vie d’Éric Lucas
- Mis à jour: 29 janvier 2016
Par Jean-Luc Autret
NDLR: Une version abrégée de cette entrevue est incluse dans le magazine souvenir du gala Kovalev-Pascal 2 qui sera distribué gratuitement samedi soir et qui est présentement disponible dans les restaurants La Cage.
Respecté et apprécié des amateurs de boxe québécois, l’ancienne grande vedette d’InterBox, Éric Lucas, est officiellement de retour dans le petit milieu pugilistique. Après une longue absence, il est récemment redevenu un porte-parole du promoteur qui l’a aidé à devenir champion du monde WBC des super-moyens. À l’approche de l’important gala du 30 janvier, il nous parle de ses projets et de sa vision de l’évolution de la boxe québécoise.
Après sa seconde retraite, survenue le 28 mai 2010, Éric a préféré s’éloigner du monde de la boxe. Il estimait qu’après cinquante combats professionnels étalés sur près de deux décennies, le temps était venu pour lui de se consacrer à d’autres passions. Mais depuis environ deux ans, son amour pour le noble art est revenu le hanter.
«Je me suis progressivement rendu compte que le monde de la boxe me manquait. Je suis très content de m’être entendu avec Jean Bédard et de redevenir un porte-parole pour le groupe InterBox et la grande famille de Sportscene», affirme celui qui a vu de l’intérieur la boxe évoluer à vitesse grand V depuis les années 90.
«L’industrie de la boxe a bien grandi depuis mon époque. Maintenant, nous avons trois organisations de prestige qui sont en mesure d’attirer la télé américaine. En plus de donner de l’espoir aux jeunes amateurs, ces promoteurs offrent un soutien de qualité aux boxeurs, ce qui fait une grande différence dans la progression des carrières», souligne celui qui fêtera ses 45 ans à la fin du mois de mai.
Un nouveau défi, le «coaching»
Sa longue absence des gymnases de boxe l’a amené à développer un regard plus critique lorsqu’il regarde un boxeur à l’œuvre. Il en a résulté, pour lui, de nouvelles aspirations pour les prochains mois et années. «J‘ai le goût de tenter l’aventure du coaching. Lorsque j’observe un boxeur en action, je vois des choses à corriger ou à faire différemment. Je souhaite mettre mon expérience au service de jeunes boxeurs», affirme le futur entraîneur.
Déjà, il a commencé à fréquenter le Club de boxe de Sherbrooke et il a fait quelques séances de pads avec les jeunes de ce club. Discret comme à son habitude, il a été silencieux lors de ses premières visites au gymnase pour progressivement s’impliquer par la suite. Bien sûr, l’actuel résident de Magog fréquentera éventuellement le club BoxeMontréal.com, situé au second sous-sol du Centre Claude-Robillard à Montréal.
Éventuellement, il compte faire les formations de la FQBO pour gravir les échelons d’entraîneur comme il se doit. Lui-même ignore quand il conseillera un boxeur pour la première fois, mais les probabilités sont fortes que Stéphan Larouche soit impliqué de quelque façon dans cette première.
Sa vision de Kovalev-Pascal 2
Celui qui est maintenant analyste pour la radio sportive montréalaise 91,9 a évidemment une opinion sur la finale de demain. «Je crois que Jean Pascal a 50% des chances de l’emporter. L’important pour lui c’est de connaître un bon début de combat. Il ne peut pas se faire atteindre au départ comme lors du premier duel. Il doit aussi éviter d’être passif devant Kovalev, si c’est le cas le jab du champion va le transpercer et la droite va suivre», affirme-t-il.
Lui qui n’a connu qu’Yvon Michel et Stéphan Larouche comme entraîneurs s’attend à du positif du changement d’entourage de Pascal. «Grâce à son incroyable science de boxe, Freddie Roach a certainement détecté plusieurs lacunes chez Jean Pascal et ils ont travaillé sur ces aspects. Je pense que ça ne peut qu’amener du positif pour le Québécois», conclut Éric Lucas.
Sa carrière en rafale
Son adversaire le plus rapide: Sans aucun doute Roy Jones; rappellons-nous qu’à l’époque il était le no 1 livre pour livre.
Son adversaire le plus fort: Le Français Fabrice Tiozzo était tellement plus gros que moi, il devait peser 25 livres de plus que moi (cliquer ici pour en savoir plus).
Son adversaire le plus puissant: Le Danois Mikkel Kessler, dès le premier jab que j’ai reçu, je savais que la soirée allait être longue et pénible.
Son adversaire le plus salaud: En 1994, j’ai affronté consécutivement deux gars d’Halifax particulièrement vicieux, Laurie Grosse et Darrell Flint.
Sa bourse la plus importante: En Allemagne face à Marcus Beyer, j’ai récolté 1,6 millions.
Sa plus grande déception: Évidemment, ce fut contre Beyer. Au moins si la décision avait été partagée ou majoritaire, ça aurait été plus facile à digérer.