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Les prix 2016 de 12 rounds

Tout comme en 2014 et 2015, la grande équipe de 12 rounds a été présente en 2016 à l’ensemble des galas organisés au Québec, dont le nombre s’est élevé cette année à 22. En cette fin d’année, nous avons pris le temps de voter pour décerner dix prix 2016. Nous tenons à féliciter chacun des récipiendaires ainsi que tous ceux qui ont été donner leur meilleur sur le ring dans les derniers douze mois.

Boxeur de l’année : Steven Butler

Depuis 10 ans, au Québec le boxeur de l’année est normal remis à un champion du monde ou à celui qui est le plus proche de l’être. Cette année n’est pas coutume, voici une brève mise en contexte.

L’unique champion du monde, Adonis Stevenson, a fait une seule sortie. Les anciens champions du monde, Lucian Bute et Jean Pascal, ont été incapable de se faire couronner de nouveau. David Lemieux est en attente d’un duel d’envergure, ces presque trois sorties (n’oublie pas James De La Rosa) étaient contre des boxeurs de 2e niveau. Les aspirants mondiaux, Eleider Alvarez et Artur Berterbiev ont remportés leur deux sorties, mais considérant le peu d’avancement dans leur carrière, c’est bien difficile de leur remettre ce prix prestigieux.

Bref, considérant tout cela, nous avons choisi Steven Butler, et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, remontons dans le temps, au début de l’année, il a une fiche de 13-0-1 et il s’est brisé une main au mois de juin précédent. Après une année assez occupé, par cinq combats, Butler n’a pas seulement accumulé une fiche de 5-0 dont 4 KO, il a aussi vaincu trois boxeurs ayant des fiches parfaites de 13-0, 14-0 et 16-0.

De plus, il a obtenu en mars le titre IBF jeunesse, qu’il a défendu en mai. Puis, sa rapide victoire en octobre lui a permis de devenir champion Nord-Américain de l’IBF et ainsi de faire son entrée dans le top 15 de l’association qui considère comme champion à 154 livres l’Américain Jermall Charlo.

En conclusion, nous lui remettons le titre de boxeur de l’année, parce qu’il a été régulièrement actif; qu’il a affronté des boxeurs de qualité; qu’il a remporté deux titres mineurs et qu’il est maintenant considéré comme l’aspirant numéro 8 à l’IBF, l’association la plus respectueuse de ses propres règles.

Combat de l’année : Lafrenière-St-Juste

Dès la fin de soirée du 30 janvier, il semblait presque impossible que le duel Lafrenière-St-Juste se ferait surpasser comme combat de l’année. En finale de la sous-carte de Kovalev-Pascal 2, les deux boxeurs québécois nous ont offert un grand duel que l’on se souviendra longtemps. Le choix d’InterBox (version SportsScene) d’impliquer deux boxeurs ne faisant pas partie de leur écurie a été le dernier cadeau au public de cette organisation de grande qualité. Merci beaucoup pour ces belles années de boxe.

Pour revenir à nos deux boxeurs, il serait certainement intéressant de faire un second duel, mais plus le temps passe, moins ça semble probable.

Promoteur de l’année : Eye of the Tiger Management-InterBox

Difficile de ne pas donner ce prix à Camille Estephan, via ses deux propriétés, Eye of the Tiger Management et InterBox. En fait, sa surprenante acquisition en juillet dernier a permis de sa première organisation de mieux se faire connaître du grand public. Depuis, une certaine mixité existant, ou plutôt une mixité certaine, entre les deux organisations lors des galas comme dans le quotidien. Au final, les deux organisations ont présentés 10 galas, dont trois au Centre Bell. Seul ombre au tableau, la récente perte de Jean Pascal.

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Gala de l’année : EOTTM le 12 mars à l’Olympia

Cette soirée s’est démarquée par l’ensemble des combats de qualité qui y ont été présentés. D’abord le duel Hyppolite-Boone a été pour le moins enlevant avec une double chute au 5e round et la persévérance et la résilience d’Hyppolite. Rappelons-nous aussi la belle performance de Mathieu Germain qui a tout tenté pour décrocher un KO face à Noel Rincon. Il y a eu aussi Simon Kean fasse à un boxeur ayant 65 combats professionnels et Ayaz Hussain qui a été intraitable. Enfin, Steven Butler a été brillant en finale en l’emportant en trois rounds, ce qui lui a permis de décrocher son premier titre professionnel.

Round de l’année : 5e round de Hyppolite-Boone

Nous en parlions plus haut, le duel entre Schiller Hyppolite et le vétéran Darnell Boone a été loin d’être endormant. Comme round de l’année, nous avons choisi le 5e échange. Vous y remarquez la double chute simultanée des deux boxeurs, il s’agit d’un événement assez rare. On vous laisse regarder ça et on remercie notre vidéaste préféré Pierre Lavoie de nous offrir ces images pleines d’action.

KO de l’année : Ablaikhan Khussainov face Roodsy Vincent

Dans un gala pour le moins intime, où il n’y avait pas de mauvais billets, une foule bruyante et énergique a assisté à un dur KO. Le Montréalais Roodsy Vincent a accepté de faire ses débuts pros à quelques jours d’avis. Face au Kazakh Ablaikhan Khussainov, il a été assommé au troisième round. Pour ceux qui sont inquiet après avoir vu les images, Vincent a remporté par KO son second combat au Casino du Lac Leamy le 23 décembre dernier.

Progression de l’année : Shakeel Phinn

L’an dernier, le boxeur de Brossard a surpris tous les spectateurs présents au Colisée Cardin en passant le KO à Guillaume Coudé à la fin du 6e round. Il a même remporté le prix de surprise de l’année. L’année 2016 de Shakeel Phinn s’est poursuivie sur cette lancée.

shakeel-phinn-champion-canadienEn février, il a décroché le titre canadien (CPBC) des super moyens lors d’un combat présenté à Saskatoon. En avril à Toronto, il passe un violent KO à un Mexicain qui sera hospitalisé pendant plusieurs semaines. En mai et en septembre, il a aussi pu démontrer ses aptitudes devant ses amis au Casino de Montréal ainsi qu’à la Tohu. Boxeur n’ayant vraiment pas peur des voyages, Shakeel s’est rendu à Moncton en octobre. Enfin, il a envoyé l’hôpital un français lors de sa victoire du 10 décembre. 

En conclusion, Shakeel est six en six, dont trois combats à l’extérieur du Québec. Il a décroché le titre canadien alors qu’il est associé à aucun promoteur. De plus, il a profité de la fin de l’année pour ouvrir un gymnase avec son entraîneur Ian Mackillop dans le quartier de Pointe-St-Charles. Bref, toute une année pour le boxeur de 26 ans.

Recrue de l’année : Batyr Jukenbayev

batyr JukembayevSi certains ont crus que la soudain séparation entre Anna Reva et Artur Beterbiev aurait amené la gérante à quitter le monde de la boxe, ils se sont amèrement trompés. La montréalaise d’origine russe nous a déniché tout un talent en la personne de Batyr Jukembayev. Après des débuts pros rocambolesques (deux combats se terminant par des « no conquest »), le talentueux kazakh de 25 ans s’est démarqué en accumulant sept victoires, dont six par KO. On a hâte de le voir en action en 2017.

Surprise de l’année : Ricky Sismundo

ricky-sismundo-dierry-jeanIl arrive plusieurs fois dans une année qu’un boxeur, venue en tant qu’adversaire, surprenne le pugiliste local. Mais qu’un boxeur le fasse à deux occasions, ça mérite certainement le prix de surprise de l’année. Alors que l’on peut penser que Dierry Jean a pris à la légère Ricky Sismundo en mai, on ne peut émettre la même théorie pour Ghislain Maduma qui investie temps et énergie pour démontrer qu’il est un aspirant mondial. Finalement, la victoire de Sismundo en octobre a signé la fin de carrière du souriant boxeur originaire du Congo.

Déception de l’année : L’adversité devant David Lemieux

james-de-la-rosa-et-david-lemieuxEn 2015, le cogneur montréalais a décroché le titre mondial de l’IBF et il a tenté de vaincre le « livre pour livre » mondial Gennady Golovkin. Cette année, le bilan est long d’être aussi impressionnant. Tout d’abord, il aurait dû affronter James De la Rosa en mars, mais le Mexicain s’est défilé à cause d’une différence de poids de quelques livres. Pourtant, De La Rosa aurait empoché 20% de la bourse de Lemieux.

Puis, sans surprise en mai, il a passé le KO à Glen Tapia, un 154 livres naturel qui avait perdu par KO à sa sortie précédentes. Enfin, le coriace argentin Christian Rios s’est redu au terme des dix rounds. Bien sûr, il n’a jamais passé proche de l’emporter, mais bien des amateurs s’attendaient plutôt à un KO.

Ce qui nous a amené à faire un tel choix est lié à deux choses. Tout d’abord, les rivaux de Lemieux de cette année, mais aussi ceux qui nous ont fait rêver; « Canelo » Alvarez, le champion WBO Billy Saunders ou encore le cogneur de New York Curtis Stevens. En espérant, que 2017 ressemblera plus à 2015 pour son niveau d’adversité.

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