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]]>Par Laurent Poulin
La boxe professionnelle revient à Thetford Mines après plus de 61 ans d’absence. Incluant le volet amateur, c’est au total 12 combats qui seront présentés ce vendredi au centre Mario-Gosselin, un ancien cerbère des défunts Nordiques de Québec. Un combat féminin retient l’attention, l’ancienne championne canadienne Jessika Deschènes affrontera la finaliste des derniers championnats canadiens Brenda Delisle.
La grande finale amateur mettra aux prises Thomas « le fantôme » Chabot, champion canadien junior, à Junior Petanqui. Les deux boxeurs étaient présents au prestigieux gala amateur Ringside à Kansas City l’été passé. Plus de 1000 billets ont déjà trouvé preneur, le retour de la boxe à Thetford est donc sérieux et les promoteurs souhaient poursuivre l’expérience plus tard cette année.
Voici la présentation des combats professionnels présentés ce vendredi le 10 juin 2016 à Thetford Mines au centre Mario-Gosselin
Pierre-Luc Martel (débuts professionnels) vs Kimmy St -Pierre (0-1, 0 KO)
Pierre-Luc passe chez les professionnels après plus de 25 combats amateurs. Il a un style de boxe peu orthodoxe, mais très spectaculaire. Il est en très grande forme et sa progression est impressionnante depuis janvier. En plus de vouloir réussir ses débuts pros, il voudra venger sa défaite subie en 2015 chez les amateurs contre St-Pierre. Ses entraîneurs, Constant Chabot et Stéphane Lachance du club de boxe Robertson, voient en lui un grand potentiel.
Kimmy St-Pierre, de St-Éphrem en Beauce, voudra pour sa part se remettre sur les rails après sa défaite en mai dernier contre le Polonais Damian Lawniczak. Il s’entraîne sous la supervision de François Duguay et de Maxime Simard au Club de boxe Empire à Québec.
Sébastien Roy (débuts professionnels) vs Mike Breton (débuts professionnels)
Sébastien Roy, un ancien champion canadien avec plus de 60 combats amateurs à son actif (dont une victoire face à Mian Hussain), fera face à Mike Breton. Breton est un karatéka et un kickboxeur ayant cumulé une vingtaine de combats chez les amateurs. Originaire de Saint-Côme, il est reconnu pour être un véritable guerrier qui n’a peur de personne entre les câbles.
Dave Leblond (débuts professionnels) vs Jackson Nguyen (0-5, 0 KO)
Dave Leblond a remporté les gants dorés en 2015. Chez les amateurs, on se souvient de lui pour ses guerres face à Whitney Baille et David Théroux. Ne vous laissez pas prendre par la fiche du courageux Nguyen, le Montréalais vend chèrement sa peau et tous ses combats sont remplis d’action, il n’est pas du genre à reculer. Le 27 mai dernier à Trois-Rivières il a disputé un duel excitant face à Guillaume Labrecque et un juge l’a même vu victorieux.
Batyr Jukembayev ( 2-0, 2 KOs ) vs Itsvan Dernanecz ( 4-0, 4 KOs )
Le nouveau protégé de Eye of the tiger management tentera de continuer sa lancée en disposant du boxeur hongrois dans un combat de six rondes. Dernanecz a remporté ses 4 premiers combats dont trois dès la première ronde. Jukembayev, est impressionnant depuis son passage chez les professionnels. On peut déjà prédire que le boxeur entraîné par Stéphan Larouche nous fera vivre de grands moments dans les années à venir.
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]]>Cet article Qui affrontera Oscar Rivas ? est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Qui sera le prochain adversaire d’Oscar Rivas? Depuis son arrivée au Québec en 2009, Kaboom n’a pas été très chanceux. Un problème de visa en début de carrière a nuit à son développement et un décollement de la rétine l’a tenu hors des câbles récemment. En février dernier, il était une des têtes d’affiche d’un gala de Showtime présenté à Anaheim. Le combat contre Gerald Washington n’a jamais eu lieu. Samedi, sa présence sur le ring a démontré qu’il peut toujours boxer. Ce qui nous amène à son prochain combat.
Les problèmes du colombien d’origine sont maintenant derrière lui et son promoteur répète qu’un combat important pour Rivas arrivera bientôt. Mais qui pourrait permettre à « Kaboom » de faire son entrée dans les classements?
On tente donc de répondre à cette question en vous proposant une liste de 3 adversaires qui ont 2 points en commun; 1 – Ils sont représentés par Al Haymon 2 – Une victoire contre l’un des trois assurerait une place dans les classements pour le colombien d’origine.
1- Amir Mansour ( 22-2-1, 16 KOs ) Surnommé « Hardcore », il semble un passage obligé pour les prospects de PBC avant d’espérer monter les classements ou d’aller en championnat. Le gaucher est âgé de 43 ans, c’est un bagarreur qui ne fait pas dans la dentelle.
Lors de ses 2 défaites, décision vs Steve Cunningham et KOT5 vers Dominic Breazale, il a fait visiter le tapis à trois reprises à ses adversaires. Il a aussi obtenu un verdict nul (combat qu’il semblait avoir gagné) face à Gerald Washington. S’il n’avait pas passé 10 ans de sa vie en prison, il aurait probablement été champion du monde. Ce combat est celui que j’aimerais le plus voir dans les trois choix proposés ici. Si Rivas et Mansour s’affrontent, une chose est sûr, quelqu’un va tomber avant la fin du combat.
2-Chris Arreola ( 36-4-1, 31 KOs ) Le « cauchemar » demeure un des poids lourds favoris des américains. Ses 4 défaites sont survenues face à d’excellents adversaires; deux fois contre Stiverne, Vitaly Klistchko et Thomas Adamek. Le Californien n’est pas le boxeur le plus assidu au gymnase, mais malgré tout, il a la force de frappe pour battre la plupart des poids lourds actuellement. Plusieurs rumeurs pointent vers lui comme étant le prochain adversaire du champion de la WBC, Deontay Wilder. Mais s’il vient à choisir un autre aspirant, il pourrait bien se retrouver face à Oscar Rivas.
3-Artur Szpilka ( 20-2, 15 KOs ) Al Haymon en doit une au boxeur polonais. Il a accepté un combat face à Deontay Wilder quelques jours avant Noël. Avec moins d’un mois de préparation, il a donné une solide opposition au champion avant de se faire passer le plus violent KO de 2016. Le gaucher de 27 ans est un boxeur habile et doué, à vrai dire, il ne lui manque qu’un menton pour aspirer aux grands honneurs. Je ne suis vraiment pas certain s’il remontera sur le ring cette année tellement le KO que Wilder lui a fait subir était violent, mais s’il veut y retourner, un face à face avec le québécois d’origine colombienne donnerait un excellent spectacle.
Le potentiel de Rivas est énorme, ses réalisations chez les amateurs le prouvent. Si la malchance peut le quitter, attendez-vous à le voir très rapidement dans les classements, et pourquoi pas en championnat du monde dès 2017.
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]]>Cet article Pascal Villeneuve fait match nul à Gatineau est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Douggy Berneche a présenté hier soir au Hilton du Lac Leamy à Gatineau, en collaboration avec Éric Bélanger du Club Final Round Boxing d’Ottawa, un gala de boxe pro-am mettant en vedette Pascal Villeneuve, Steven Butler, Frank Cotroni et Custio Clayton. La soirée fut dans l’ensemble très réussie, donnant à voir une belle diversité de styles et d’habiletés de boxe, de même que plusieurs combats équilibrés, particulièrement lors du volet amateur. Seul bémol, extrêmement mineur: la présence d’un annonceur-maison inexpérimenté a rendu impossible de connaître ou de bien comprendre les scores exacts donnés par chacun des trois juges dans les deux premiers combats qui se sont rendus à la décision.
Le héros local Pascal Villeneuve (4-1-1, 2 K.-O.) faisait les frais de la finale, dans son premier combat de six rounds en carrière. Le mi-lourd de 27 ans a offert en spectacle un beau combat aux nombreux Gatinois venus l’encourager, combat qui s’est soldé par un match nul (58-56, 57-57 et 57-57) contre son adversaire letton Ricards Bolotniks (3-2-1, 2 K.-O.). Villeneuve a entamé le duel en boxant prudemment, mais il a d’emblée mis à profit son meilleur jeu de jambes pour dicter le rythme de l’action. Les deux pugilistes ont bien échangé dans la seconde moitié de l’affrontement, et Bolotniks a terminé en force en dominant le sixième assaut, privant ainsi Villeneuve de la victoire. «Je pense avoir démontré que j’étais le meilleur boxeur technique», a commenté Villeneuve à sa sortie du ring, «mais j’ai faibli vers la fin. Je suis quand même très content de ma performance, surtout que mon adversaire était tough et que c’était mon premier combat d’une telle longueur».
L’hyperactif Steven «The Future» Butler (10-0-0, 8 K.-O.) livrait déjà son dixième combat en carrière contre le Polonais Lukasz Janik (12-9-1, 6 K.-O.), un ancien adversaire de Jo Jo Dan et d’Yves Ulysse Jr. Le super-mi-moyen de 19 ans a repris là où il avait laissé à la fin de 2014, prenant rapidement l’ascendant sur son adversaire au premier round grâce à sa boxe à la fois fluide et puissante, et dominant chacune des six reprises prévues pour se mériter une victoire par décision unanime (60-54, 60-54 et 60-53).
L’ancienne vedette amateur Custio Clayton (2-0-0, 1 K.-O.), un super-mi-moyen dont la carrière est gérée par Douggy Berneche, se frottait pour sa seconde sortie chez les professionnels, programmée pour six rounds, à Eduards Gerasimovs (5-2-1, 5 K.-O.), un natif de la Lettonie n’ayant précédemment subi qu’une seule défaite en sept combats. Le représentant du Canada aux Jeux olympiques de 2012 a facilement stoppé son adversaire d’un puissant crochet de la gauche à la mâchoire dès les premiers instants de la première reprise. Gerasimovs a réussi à se relever avant le compte de dix, mais voyant son piètre état, l’arbitre a sagement décidé de mettre fin aux hostilités.
Le populaire Frank Cotroni (10-4-1, 5 K.-O.) avait la chance de venger la première défaite de sa carrière, lorsqu’il faisait face pour une seconde fois, chez les moyens, au «Pitbull» Mariusz Biskupski (21-35-2, 8 K.-O.). Le «Hitman» a malheureusement failli à la tâche, s’inclinant par décision partagée en quatre rounds, mais il aurait peut-être mérité un meilleur sort. Le combat fut en effet généralement échevelé, rendant difficile de dire après la plupart des échanges qui des deux boxeurs avait porté les meilleurs coups. «J’avais mon boxeur gagnant», nous a confié l’entraîneur de Cotroni, Éric Huard. «Deux rounds de chaque côté, mais comme Biskupski a perdu un point pour manœuvre illégale au dernier round, mon score était de 38-37 en notre faveur».
Dans un duel compétitif entre deux poids moyens gauchers, Steve Lantagne (2-4-1, 0 K.-O.) a défait le boxeur d’Halifax Shane Upshaw (0-1-3) par décision unanime. Le Québécois a enregistré un knockdown au premier round grâce à une main arrière, et il a su garder son calme dans le ring malgré une vilaine coupure subie au deuxième assaut. «Je suis très satisfait de ma performance, surtout considérant qu’on m’a appelé en remplacement deux jours avant la pesée», a commenté Lantagne. «Le sang qui coulait dans mon œil m’a dérangé, et c’est pourquoi je me collais si souvent à mon adversaire. Je suis content d’avoir mis fin à ma séquence de combats sans victoire».
Le super-moyen montréalais Shakeel Phinn (1-0-0, 1 K.-O.) a réussi ses débuts chez les professionnels en stoppant l’Américain d’origine Eddie Gates (2-11-0, 1 K.-O.) d’un crochet de la gauche au quatrième et dernier round. Phinn était tout simplement trop fort et trop puissant pour son adversaire gaucher, qu’il a envoyé au total quatre fois au tapis au cours de l’affrontement.
Marc Boissy (Club de boxe de l’est) a vaincu Roody Vincent (Champion) par décision.
Vanessa Lepage-Joanisse (Petite Nation) a vaincu Nadia Viaud (Club de boxe de l’est) par décision.
Mohamed Labdouli (Club de boxe de l’est) a vaincu Danyk Croteau (Final Round) par décision.
Kyle Giroux (Final Round) a vaincu Maxime Estrella (Club de boxe de l’est) par décision.
Jordan Baccin (Final Round) a vaincu John Nduwamaoro (Gants dorés) par décision.
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]]>Le boxeur de l’Outaouais Pascal Villeneuve (4-1-0, 2 K.-O.) aura l’honneur de faire la finale du gala qui sera présenté samedi de cette semaine, le 31 janvier, au Casino du Lac-Leamy à Gatineau. Il disputera pour l’occasion son premier combat de six rounds en carrière. Je me suis entretenu avec Villeneuve plus tôt aujourd’hui.
12rounds.ca: Comment s’est passé ton camp d’entraînement, surtout dans un contexte où il te fallait déjà être en préparation pendant le temps des fêtes, ce qui peut poser des défis?
Pascal Villeneuve: Tout s’est très bien déroulé, surtout depuis le 1er janvier. Les dernières semaines ont été dures et intenses. Je m’entraîne cinq ou six jours par semaine avec mon entraîneur Éric Bélanger au Club Final Round Boxing d’Ottawa, et je fais également des sessions d’entraînement au Club BG Buckingham, dirigé par Marcellin Gaumont.
Afin de développer mon endurance, j’ai effectué des séances de sparring de huit rounds au cours desquelles alternaient contre moi des boxeurs amateurs toujours frais et dispos. Je ne suis actuellement qu’à quelques livres du poids que je devrai respecter à la pesée de vendredi. Un tel régime d’entraînement, combiné à mon travail et à mes responsabilités familiales, est fatiguant, mais je gère bien la chose.
12rounds.ca: Que sais-tu de ton adversaire de samedi, le Letton Ricards Bolotniks (3-2-0, 2 K.-O.)?
Pascal Villeneuve: Nous avons peu d’informations à son sujet. Il n’y a presque rien qu’on peut voir de lui sur Youtube. À en juger par le peu qui est disponible, il ne semble pas avoir une énorme force de frappe et il boxe droit. Il est à noter qu’il pratique également le muay-thaï. Je m’attends à un adversaire combatif, qui ne se couchera pas dès le premier round, ce qui est parfait pour moi. Après avoir fait autant d’efforts pour me préparer pour un combat de six rounds, je n’aimerais pas que notre duel prenne fin trop rapidement.
12rounds.ca: Tu as maintenant 27 ans et tu vas effectuer samedi ta sixième sortie chez les professionnels. Combien de combats aimerais-tu livrer au cours des deux prochaines années, particulièrement si tu ambitionnes de mettre un jour la main sur un titre canadien ou nord-américain?
Pascal Villeneuve: Mon but est de me battre trois fois par année, ce qui voudrait dire idéalement six combats d’ici la fin de 2016. Mais je prends les affrontements un à la fois et ne pense pas tellement à des titres pour l’instant. Ma famille et mon entreprise de livraison resteront toujours mes priorités.
12rounds.ca: Envisagerais-tu de te battre à l’extérieur de l’Outaouais?
Pascal Villeneuve: Oui bien sûr. J’ai d’ailleurs eu une offre pour affronter l’Ontarien Tim Cronin (3-1-0, 0 K.-O.) à Toronto en mars. Il est possible que j’accepte, on verra, je n’ai pas encore décidé. J’attends entre autres de voir comment iront les choses dans mon combat de samedi.
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]]>Je suis plutôt de nature optimiste. Cependant, depuis la défaite de Bermane Stiverne face à Deontay Wilder à Las Vegas, je ne peux m’empêcher d’envisager le scénario du pire pour la boxe québécoise en 2015. Il faut tout d’abord se considérer privilégié d’avoir autant de bons boxeurs dans notre cour. À ma connaissance, bien peu d’endroits dans le monde comptent autant de champions ou de sérieux prétendants per capita que le Québec. Plusieurs d’entre eux ont atteint de hauts plateaux en 2014 et auront des défis immenses à relever en 2015. À la fin de 2015, le ratio de champions/aspirants par habitant du Québec pourrait avoir passablement diminué.
L’année commence à peine et déjà une première déception dans le monde de la boxe. Déception pour nous, Québécois, qui espérions voir Stiverne conserver la ceinture la plus prestigieuse encore longtemps. En effet, quelle immense sensation de fierté que de voir le fleurdelisé dans le coin du champion du monde des lourds! Pour le reste de la planète, l’arrivée de Wilder sur la plus haute marche est une bénédiction. D’abord, il est Américain, médaillé olympique de surcroît, articulé et père dévoué. Des atouts drôlement plus attrayants et un «package» beaucoup plus facile à vendre que Bermane Stiverne. Don King et Camille Estephan devront user de toute leur influence pour obtenir une seconde chance alors que des David Haye, Tyson Fury, Alexander Povetkin et, ultimement, Wladimir Klitschko voudront en découdre avec l’Américain.
Le prochain boxeur sur la liste confronté à un test ultime est, bien sûr, Jean Pascal. Une domination complète de Kovalev, comme plusieurs observateurs le prédisent, un calque de Wilder-Stiverne, serait une grande déception, et éteindrait pour de bon la mince possibilité d’un choc Stevenson-Pascal. Si le passé est garant de l’avenir, Pascal devrait être en mesure de nous donner un grand spectacle devant Kovalev. Il ne redeviendra peut-être pas champion en 2015, mais devrait demeurer parmi l’élite. Jean Pascal est un «blue chip», une valeur sûre.
Si les rumeurs, de plus en plus persistantes, se concrétisent, David Lemieux pourrait lui aussi se frotter à une adversité jamais égalée. Que ce soit face à Gennady Golovkin ou à Saul Canelo Alvarez, Lemieux pourrait fort bien perdre quelques plumes. Cogneur contre cogneur, les lumières pourraient s’éteindre tôt, tout comme sa notoriété.
Mikaël Zewski aura possiblement lui aussi plus d’opposition en 2015. Fini le temps des combats faciles pour le trifluvien. La recherche de combats plus relevés et plus lucratifs pourrait aussi signifier que nous connaîtrons enfin sa réelle valeur. Loin d’être acquis qu’il ait sa place parmi le top 15 d’une division dominée par les Mayweather, Pacquiao, Marquez, Khan, Alexander et compagnie.
Quant à Lucian Bute, rien n’indique que 2015 sera l’année du grand retour. Al Haymon pourra lui dénicher un combat de remise en forme qui lui permettra de savoir s’il reste quelques braises dans l’âtre pour rallumer la flamme.
Pour ce qui est d’Adonis Stevenson, personne ne sait pour le moment quels défis l’attendent en 2015. Le protégé d’Al Haymon, peu friand de réelle opposition, devrait choisir des adversaires taillés sur mesure pour lui. S’il parvient à éviter toute réelle menace, il pourrait fort bien être le seul détenteur d’une ceinture au Québec à la fin de 2015.
Alors, si tout dérape en 2015, les Québécois pourront porter plus attention aux espoirs que sont Ghislain Maduma et Dierry Jean. Sans oublier non plus les Québécois d’adoption récente comme Artur Beterbiev et Eleider «Storm» Alvarez, qui devraient continuer à monter dans les classements en 2015.
En résumé, en 2015 pourraient s’ajouter à la défaite de Stiverne de possibles contre-performances de Pascal et de Lemieux, une première défaite pour Zewski et un retour sans éclat de Bute. Espérons que rien de tout cela n’arrive et que, au lieu du scénario du pire, ce soit le scénario du mieux qui se réalise.
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]]>Cet article Bermane Stiverne veut casser Deontay Wilder est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Ce soir, le premier champion du monde poids lourd québécois, Bermane Stiverne (24-1-1, 21 KO), va enfin affronter son aspirant obligatoire, l’Américain Deontay Wilder (32-0-0, 32 KO). Nous nous sommes entretenus avec le champion ainsi qu’avec son gérant Camille Estephan plus tôt cette semaine.
Dans la dernière année, nous avons souvent invoqué la patience de Bermane Stiverne relativement à sa très longue attente de trois ans entre son premier combat pour devenir aspirant obligatoire à la WBC et un combat impliquant le titre. L’organisation de sa première défense n’a pas été aussi laborieuse, mais elle a quand même donné lieu à de nombreux rebondissements peu respectueux pour le champion.
Tout d’abord, suite à son triomphe sur Chris Arreola en mai dernier, la WBC a imposé à Stiverne un affrontement contre son aspirant obligatoire, Wilder, le médaillé de bronze aux Jeux olympiques de 2008. Normalement, ce genre de négociations n’est pas trop compliqué: on trouve un diffuseur, puis si les promoteurs ne peuvent s’entendre, il y a un appel d’offre appelé « purse bid » qui permet au champion d’obtenir 70 % du montant total du plus gros soumissionnaire. Souvenez-nous l’automne dernier tous les échanges entre Adonis Stevenson et Jean Pascal à ce sujet.
Cependant, comme la WBC est capable de bien des manigances, elle a déplacé à trois reprises sa date limite de « purse bid » pour le duel Stiverne-Wilder et, la dernière fois, elle n’a fixé aucune échéance. Bref, au lieu d’avantager le champion, elle l’a forcé à s’entendre avec Wilder. « Après Arreola, nous savions que ce combat aurait nécessairement lieu. Il y avait beaucoup de gens impliqués dans la négociation du côté de Wilder, il a trois gérants (Shelly Finkel, Jay Deas et Al Haymon) en plus d’avoir Golden Boy comme promoteur. Même les petits détails devenaient compliqués », explique Camille Estephan.
« Mais comme nous avons eu l’expérience des longues négos avec Arreola, Bermane a entamé son camp d’entraînement dès le 20 août; ainsi, nous étions prêts à faire le combat n’importe quand à partir de la fin octobre », ajoute-t-il. Certains pourraient croire que cinq mois de préparation est un record pour Stiverne, mais non. Pour son deuxième duel contre Arreola, l’ancien résident de Laval a été au gymnase pendant six mois.
« Son entraîneur Don House est excellent pour doser les énergies de Bermane et celui-ci performe le mieux lorsqu’il a une longue préparation. Pour preuve, il a fait chuter deux fois Arreola au sixième round alors que Vitali Klitschko n’a pu l’envoyer au plancher en 10 rounds », relate son gérant et ami de longue date. « Nous avons fait affaire avec sept différents partenaires d’entraînement pendant ces cinq mois, ce n’est vraiment pas facile de trouver des boxeurs de calibre qui mesurent six pieds sept pouces et qui veulent encaisser les coups de Bermane », ajoute-t-il.
Les gens qui rencontrent Bermane Stiverne ont généralement devant eux un gars timide qui est très loin d’être exubérant et de faire de grandes déclarations. Les nombreuses attaques des derniers mois de Wilder sur les réseaux sociaux ont fini par faire réagir le champion en titre. « Ce qu’il raconte ne m’affecte aucunement. Je suis plus concentré que jamais. J’ai avant tout l’intention de gagner mais également de lui faire mal. Il a besoin de se donner en spectacle pour qu’on lui accorde de l’importance et de la crédibilité. J’ai presque l’impression d’affronter Mohammed Ali! Il fait même un meilleur travail pour bâtir l’engouement autour du combat que son propre promoteur », déclare Bermane Stiverne. « Bermane n’aime vraiment pas ce genre de personnalité, Wilder est baveux et se prend pour quelqu’un d’autre. Le 17 janvier, ça va être le « judgement day » pour lui », ajoute Camille Estephan.
Deontay Wilder pratique la boxe seulement depuis 2005 et il n’a jamais eu à dépasser quatre rounds lors d’un combat chez les professionnels. Plusieurs mettent en doute la qualité de sa mâchoire et le faible niveau de ses 32 premières victimes. Voici une vidéo très intéressante de Wilder lors d’un camp d’entraînement de David Haye en 2013.
Pour Stiverne ce combat n’est pas plus important que le précédent, mais il a un enjeu plus personnel. Il souhaite donner une correction à un boxeur qui parle beaucoup, mais sans posséder les réalisations dans le ring pour ce faire. Peu respectueux de la force de frappe du « Bronze Bomber », le clan Stiverne souhaite que le boxeur de l’Alabama « ne prenne pas d’expérience passé le quatrième round le 17 janvier », autrement dit, qu’il ne survive même pas jusqu’au cinquième round.
Le duel est particulièrement attendu à Las Vegas. Il s’agit de la première finale de poids lourds au MGM Grand depuis très longtemps. Dans la dernière année, jamais autant de journalistes n’ont fait de demandes d’accréditations pour une soirée de boxe dans la ville du jeu.
Soulignons en terminant que, si Stiverne l’emporte, il montera probablement dans le même ring que Wladimir Klitschko d’ici la fin de l’année 2015. Celui-ci revient se battre en Amérique du Nord le 25 avril prochain, une première depuis 2008.
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]]>Cet article L’année 2014 de Eye of The Tiger Management est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Depuis son apparition dans le paysage sportif québécois, Eye of the Tiger Management (EOTTM) connaît une belle ascension et ce, particulièrement en 2014. L’entreprise dont le mandat initial reposait sur la gestion de boxeurs, compte aujourd’hui parmi ses rangs 12 pugilistes extrêmement prometteurs et talentueux. Bien qu’elle reste discrète quant aux projets reliés à son volet promotionnel, elle pourrait connaître une année exceptionnelle en 2015 et surprendre l’industrie de la boxe sur la scène internationale.
En effet, EOTTM compte parmi son équipe le champion du monde WBC des poids lourds, une première dans l’histoire du sport au Québec. Bermane Stiverne conquit ledit titre suite à sa victoire contre Chris Arreola le 10 mai dernier à Los Angeles. Portée par Mohammed Ali, Mike Tyson et Lennox Lewis, il s’agit de la ceinture la plus prestigieuse dans l’univers de la boxe professionnelle. Stiverne défendra d’ailleurs son titre dans un duel très attendu au MGM Grand de Las Vegas contre Deontay Wilder. « Le 17 janvier sera le jour du jugement pour Wilder. Je compte bien donner une leçon à tous ceux qui ont douté de moi jusqu’à présent », mentionne t-il.
2014 fut également une année déterminante pour la carrière du protégé d’EOTTM, David Lemieux. Celui-ci a obtenu deux importantes opportunités de briller et de démontrer hors de tout doute qu’il fait bel et bien parti de l’élite de sa division. Il mit la main sur la ceinture NABF des poids moyens après avoir envoyé brutalement Fernando Guerrerro au tapis le 24 mai en direct sur Showtime. Le cogneur québécois réussi également à séduire les américains suite à son éblouissante performance en finale du gala Boxing After Dark du 6 décembre sur HBO. Lemieux domina complètement son adversaire, Gabriel Rosado, qui s’inclina au 10e round par arrêt de l’arbitre. « Je suis très optimiste et fébrile face à ce qui m’attend en 2015. Je suis convaincu que j’aurai d’autres excellentes opportunités de démontrer au monde entier que je suis un des meilleurs boxeurs au monde et ce, livre pour livre », souligne Lemieux.
De leur côté, Dierry Jean et Ghislain Maduma ont eux aussi livré de belles performances à l’étranger. Jean affronta Lamont Peterson en combat de championnat du monde IBF chez les poids supers-légers tandis que Maduma croisa le fer contre l’anglais Kevin Mitchell en combat éliminatoire de l’IBF en sous-carte de Carl Froch vs George Groves II. Bien que ses pugilistes n’obtinrent pas les résultats escomptés, EOTTM estime que le niveau d’opposition qu’ils ont offert leur a certainement ouvert des portes en plus de les faire progresser significativement. « Je suis très heureux des progrès personnels qu’a effectué Dierry au cours des dernières semaines. Nous sommes derrière lui à 100% et voyons l’avenir d’un œil positif. Nous avons d’ailleurs reçu de très belles offres pour 2015 et espérons le revoir sous peu en combat de championnat du monde », mentionne le président d’EOTTM, Camille Estephan.
Par ailleurs, l’entreprise québécoise s’est montrée très enthousiaste quant au potentiel et aux aptitudes de Schiller Hyppolite. Sa détermination et sa discipline ont certainement payé en 2014 alors qu’il mit la main sur les ceintures WBC Fecarbox et International Silver.
EOTTM est confiante face à l’avenir de son entreprise et espère récolter le fruit de ses efforts dans les mois à venir. L’ajout constant de nouveaux talents parmi son équipe, dont la recrue de l’année Steven Butler, témoigne de son désir de s’imposer dans son domaine. La jeune entreprise dresse jusqu’à ce jour un bilan très positif de ses expériences et compte bien arriver à marquer l’histoire du sport!
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]]>L’année 2014 n’a certainement pas été un grand cru côté qualité de boxe, mais avec 23 galas présentés sur le territoire québécois, la quantité était au rendez-vous. En fait, il faut remonter à 2006 pour trouver une année ayant offert un plus grand nombre de galas. Ça fait tellement longtemps que c’était avant que Joachim Alcine ne devienne champion du monde.
En guise de complément à notre bilan concernant les promoteurs québécois, voici cinq prix portant spécifiquement sur les galas. On nous permettra de préciser que, à nous deux, nous avons assisté aux 23 soirées de boxe des douze derniers mois, ce qui nous donne une perspective complète sur la période.
Gala de l’année: Stevenson VS Fonfara, le 24 mai à Montréal
Notre choix s’est arrêté sur cet évènement parce que, selon nous, il a offert le plus grand nombre de moments forts, particulièrement pour un gala d’importance. Bien peu de gens s’attendaient à ce que la première défense d’Adonis Stevenson en 2014 se rende à la limite, et encore moins avaient prévu que le champion visiterait le plancher au neuvième round. Andrzej Fonfara a brisé la séquence de dix K.-O. consécutifs de «Superman» et, en douze rounds d’action, il s’est bâti une belle crédibilité malgré la défaite.
Le gala, qui était organisé par GYM, a également vu David Lemieux soulever la foule et galvaniser l’atmosphère au Centre Bell en détruisant Fernando Guerrero en trois petits rounds, un K.-O. qui s’est mérité une mention honorable dans nos grands prix de fin d’année. Soulignons enfin, lors de la sous-carte, les spectaculaires victoires avant la limite de Kevin Bizier et d’Yves Ulysse Jr.
Meilleur gala en banlieue de Montréal ou en région: Théroux VS Rincon, le 21 novembre à Sorel-Tracy
Certains amateurs pourraient avoir l’impression que la boxe professionnelle est presque exclusivement concentrée à Montréal. Mais, en fait, il n’y a eu que neuf galas dans la Métropole cette année. Gatineau en a reçu trois, alors que Québec, Pointe-Claire et Vaudreuil furent les hôtes de deux soirées chacune. De plus, les villes de Lachine, de Mont-Saint-Hilaire, de Boucherville, de Sorel-Tracy et de Repentigny ont accueilli de la boxe pro à une occasion.
Comme meilleur évènement en banlieue de Montréal ou en région, nous privilégions le gala co-présenté par le club BoxeMontréal.com et Eye of the Tiger Management, et ce, pour deux raisons. Tout d’abord, à cause de l’indéniable qualité du spectacle offert par les David Théroux, Mick Gadbois, Guillaume Tremblay-Coudé, Steven Butler, Ayaz Hussain et Will Madera. Mais surtout, à cause du caractère intense et électrique de l’ambiance au Colisée Cardin, où les fans ont manifesté bruyamment et fait sentir qu’ils connaissaient leur boxe. Ils nous ont ainsi rappelé qu’il existait une riche culture de la boxe professionnelle à Sorel, où furent tenus plusieurs galas à la fin des années 60 et dans la première moitié des années 70, mettant notamment en vedette le populaire Joey Durelle.
Meilleur gala en semaine: Hyppolite VS Pintos, le 22 mai à Pointe-Claire
Cette catégorie peut sembler bien particulière, mais elle vise à souligner le fait que, durant la dernière année, trois galas ont été présentés vers le milieu de la semaine, comme il était courant à d’autres époques. Le premier d’entre eux a eu lieu le premier mercredi de février au New City Gas, une discothèque du centre-ville de Montréal. À cette occasion, Camille Estephan et son équipe ont dû faire face aux difficultés occasionnées par une tempête de neige. Plusieurs se souviendront plus facilement, pour avoir regardé l’évènement sur les ondes de TVA Sports, du retour de la boxe au Casino de Montréal, organisé par GYM et présenté un mardi de septembre.
Le gala de semaine ayant toutefois retenu le plus notre attention est celui offert par Eye of the Tiger Management le jeudi 22 mai au Holiday Inn de Pointe-Claire, soit deux jours seulement avant le méga-gala de GYM mettant en vedette Adonis Stevenson. Il nous a donné à voir en finale un magnifique K.-O. dès le premier round de Schiller Hyppolite, contre un adversaire pourtant solide, Rafael Sosa Pintos. Ce gain expéditif a permis à «Batman» de mettre la main sur un premier titre mineur et, surtout, de faire son entrée dans les classements mondiaux. Soulignons aussi, lors de la sous-carte, la présence de Jo Jo Dan, maintenant aspirant obligatoire de l’IBF à 147 livres, les débuts pros d’Ayaz Hussain, et la seule des neuf victoires obtenues par Steven Butler au cours de l’année à s’être rendue à la limite.
Gala ayant le plus surpassé les attentes: Beterbiev VS Cloud, le 27 septembre à Montréal
Certains diront que ce gala mérite aussi le prix de l’évènement ayant eu le plus de finales prévues. Bref rappel pour ceux qui ont oublié cette séquence d’improvisations: nous devions d’abord assister à un duel entre Jean Pascal et Tavoris Cloud, mais le Lavallois s’est montré trop gourmand dans ses demandes financières au goût de GYM et d’InterBox, qui l’ont écarté du gala en plus de décider de ne plus agir comme ses co-promoteurs. Par la suite, Yvon Michel a affirmé qu’Adonis Stevenson assurerait la finale, alors pourtant que «Superman» n’était même pas en camp d’entraînement! Puis, à six semaines du gala, exit Stevenson pour faire place à Artur Beterbiev, mais deux semaines seront encore nécessaires avant d’officialiser le tout, et GYM se verra forcé de bonifier la bourse initialement offerte à Cloud, afin que l’ancien champion IBF accepte d’affronter Beterbiev plutôt que Pascal. Le résultat de tous ces rebondissements? À peine 2000 spectateurs se sont pointés le 27 au soir au Centre Bell.
Pourtant, la victoire rapide et extrêmement concluante du Tchétchène sur Cloud, la présence de Dierry Jean dans un combat pour un titre nord-américain à 135 livres, la belle victoire par K.-O. d’Antonin Décarie et l’ultime tour de piste de Stéphane Ouellet ont conféré un rapport qualité-prix extrêmement satisfaisant à cette soirée. Mais, pour reprendre la bonne formule de Jean-Luc Legendre de RDS, l’évènement avait malheureusement les allures d’un «gala confidentiel».
Gala ayant offert le spectacle le plus décevant: Pascal VS Bute, le 18 janvier à Montréal
Attendu depuis plusieurs années et originellement planifié pour le 25 mai 2013, le duel entre les deux grandes vedettes québécoises n’a pas été à la hauteur des attentes de la bonne majorité des 20 000 spectateurs présents au Centre Bell et de ceux qui suivaient l’action à la télé à la carte. La performance magistrale offerte par Pascal n’a pu en effet faire contrepoids à la déception ressentie sur le coup par les amateurs, qui espéraient un affrontement beaucoup plus partagé. À cela, il faut ajouter une demi-finale entre deux poids lourds étrangers, Mike Perez et Carlos Takam, qui s’est avérée d’un ennui mortel, et la démonstration de mécontentement d’Eleider Alvarez à la fin de son combat contre Andy Gardiner, qui a malheureusement fait mal paraître le sympathique Colombien et déclenché les hués de la foule.
Tant mieux pour GYM et InterBox s’ils ont dégagé de bons revenus de cette soirée, mais bien peu d’amateurs en garderont d’excellents souvenirs. En fait, la déception créée par ce gala est probablement l’une des causes des faibles foules observées lors des évènements du 24 mai, du 27 septembre, et des 6 et 19 décembre. Sans la présence de la télé américaine, aucune de ces soirées n’aurait passé proche de faire ses frais.
Crédit photo: PhotoZone
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]]>Personne n’ira prétendre que les douze derniers mois ont formé une grande année dans l’histoire de la boxe au Québec. Malgré tout, ils auront quand même donné lieu à un certain nombre de performances et de réalisations mémorables. Dans cinq, dix ou vingt ans, quels souvenirs garderons-nous de 2014, et de qui et de quoi aimerons-nous nous rappeler entre amateurs de boxe discutant autour d’une bière? Voici nos réponses à cette question, déclinées selon neuf prix de fin d’année.
Boxeur de l’année: Bermane Stiverne
Il serait facile d’apporter trois bémols à ce qu’a accompli cette année Bermane Stiverne: il ne s’est battu qu’une seule fois; il a vaincu le même adversaire qu’en 2013, Chris Arreola; et, même s’il a mis la main sur la ceinture WBC des poids lourds, il ne peut prétendre avoir supplanté Wladimir Klitschko comme le vrai champion, c’est-à-dire comme le champion linéaire unanimement reconnu, de sa division.
Il n’en demeure pas moins que le Haïtien d’origine mérite amplement le titre de boxeur de l’année au Québec, au vu de la magnitude de sa victoire par TKO contre Arreola en mai, diffusée sur les ondes d’ESPN. Car après tout, la catégorie des poids lourds ne demeure-t-elle pas la catégorie reine de la boxe? Et s’approprier une ceinture mondiale, dès lors qu’elle émane d’une association reconnue, n’est-il considéré comme un fait d’importance aux yeux de la plupart des amateurs, sans parler de l’impact financier positif qui en résulte pour celui qui la détient? Enfin, comment mieux frapper l’imaginaire des fans et devenir champion en boxe qu’en utilisant sa puissance pour envoyer deux fois au tapis et stopper au 6e round un dangereux colosse de 240 livres, qui s’était battu jusque là de façon courageuse et inspirée?
Si vous avez besoin d’un argument supplémentaire pour comprendre pourquoi Stiverne mérite le prix, le voici: en disposant d’Arreola, celui dont la carrière est gérée par Camille Estephan s’est mis en position pour prendre part dans trois semaines à un duel extrêmement médiatisé à Las Vegas, contre le maître du K.-O. Deontay Wilder. Or comme nous l’avions souligné en mai, une défense victorieuse de son titre à cette occasion le catapulterait au rang des étoiles internationales du noble art, et pourrait le mener en 2015 à un combat d’unification contre nul autre que Wladimir Klitschko. Qui d’autre au Québec pourrait donc se vanter d’avoir eu une année 2014 aussi fructueuse et significative pour l’avancement de sa carrière que Stiverne?
Mentions honorables: David Lemieux et Schiller Hyppolite.
Combat de l’année: Dillon Carman TKO7 Éric Martel-Bahoéli
Ceux qui ont vu cette guerre brutale et sauvage tenue le 25 octobre à l’ancien Maple Leaf Gardens de Toronto en sont ressortis avec une tonne d’images spectaculaires à jamais gravées dans leur esprit! Une vraie bagarre de ruelle entre poids lourds, qui se sont échangés à qui mieux mieux les bombes, et ont chacun visité le tapis à plus d’une reprise. Voyez par vous-mêmes:
Est-ce que ce combat, que le Québécois Martel-Bahoéli aurait dû gagner s’il avait boxé de façon stratégique, fait honneur aux aspects techniques et scientifiques de la boxe? La réponse à cette question est: non, aucunement! Est-ce que, en décernant le prix du combat de l’année à cet affrontement, nous ne contredisons pas un peu nos principes, nous qui tendons d’ordinaire à valoriser ces aspects techniques et scientifiques? La réponse à cette question est: oui, nous nous contredisons un peu! Mais, quelquefois, le plaisir éprouvé à regarder une bagarre d’une telle intensité l’emporte sur tout, d’autant que – on nous permettra de le rappeler – nous avions le privilège d’être assis ringside au Maple Leaf Gardens pour couvrir l’évènement.
Mention honorable: Jo Jo Dan V12 Kevin Bizier.
KO de l’année: Artur Beterbiev KO2 Tavoris Cloud
À seulement sa sixième sortie chez les professionnels, Artur Beterbiev n’a pas déçu les attentes placées en lui à la fin septembre au Centre Bell, servant une raclée en règle à Tavoris Cloud dans une victoire par K.-O. au deuxième round.
Le Tchétchène a envoyé l’Américain au plancher pas moins de trois fois au premier round, à chaque reprise sur de violentes séries de crochets en puissance qui rappelaient les images des combats du légendaire Jack Dempsey, le champion des poids lourds de 1919 à 1926. Signalons qu’il s’agissait des trois premiers knockdowns subis en carrière par l’ancien champion IBF des 175 livres, un boxeur réputé pour la grande solidité de sa mâchoire! En dépit des trois chutes, l’arbitre Michael Griffin a laissé Cloud entamer le deuxième round, mais Berterbiev l’a rapidement acculé dans un coin. Une nouvelle série de crochets à courte distance, incluant une gauche magistrale, a alors fait crouler l’ancien champion pour la dernière fois.
Non seulement le K.-O. de l’année, mais sans conteste l’une des plus belles et impressionnantes mises hors de combat de l’histoire de la boxe québécoise!
Mentions honorables: David Lemieux KO3 Fernando Guerrero et Schiller Hyppolite KO1 Rafael Sosa Pintos.
Surprise de l’année: Michel Tsalla N4 Jan-Michael Poulin
Michel Tsalla ne revendique à l’heure actuelle qu’une seule victoire en douze combats, mais son palmarès (1-9-2) s’explique en partie par le rôle ingrat qu’il doit jouer dans l’écosystème de la boxe professionnelle au Québec. Il est en effet appelé, souvent à la dernière minute, pour servir d’adversaire à des boxeurs dont on cherche à monter la fiche, et même lorsqu’il donne une excellente opposition à ces derniers (ce qui arrive régulièrement), les juges ne penchent généralement pas en sa faveur. À preuve, sa dernière sortie, une défaite, contre Mitch Louis-Charles, au terme de laquelle ont été remises trois cartes de pointage de 60-54, ne reflétant en rien le caractère très partagé de l’affrontement.
Tsalla aura cependant réussi une sorte d’exploit en septembre, à savoir arracher, contre toute attente, un verdict nul à l’ancien champion canadien chez les amateurs Jan-Michael Poulin, qui effectuait ses débuts professionnels. Les deux derniers rounds de l’affrontement furent particulièrement enlevants, voyant Tsalla revenir de l’arrière et se battre avec fougue pour forcer la main des juges et causer la surprise d’un combat nul. Une performance inspirante qui montre encore une fois que les boxeurs ne doivent pas être jugés uniquement à leur fiche.
Mention honorable: Olivia Gerula V8 Kaliesha West.
Recrue de l’année: Steven Butler
Comment ne pas être admiratif devant le départ fulgurant qu’a connu Steven Butler en 2014? Après avoir fait son entrée chez les professionnels en mars, «The Future» a maintenu une moyenne d’un combat par mois (!) pour compiler une fiche parfaite de 9-0-0 (8 K.-O.). Bravo au jeune pugiliste de 19 ans, à son entraîneur Rénald Boisvert et à son promoteur Camille Estephan pour ce remarquable niveau d’activité. Nous aimerions être plus souvent ainsi replongés dans les belles époques de la boxe, alors que les combattants avaient l’occasion et l’habitude de monter dans le ring avec beaucoup plus de régularité qu’aujourd’hui.
Mentions honorables: Yves Ulysse Junior et David Théroux.
Ascension de l’année: Schiller Hyppolite
Le poulain de l’entraîneur Jean-François Bergeron a énormément progressé en 2014, et ce, à plusieurs niveaux. D’une part, sa participation à six combats (dont trois de dix rounds et un de douze) démontre une assiduité au gymnase et une discipline qui ne sont pas données à tous. D’autre part, la qualité de ses adversaires, particulièrement dans ses quatre derniers combats, lui a permis d’acquérir beaucoup d’expérience et de se bâtir une belle assurance.
Le fait de s’être battu pour deux titres mineurs, l’un chez les 168 livres et l’autre chez les 175, lui a par ailleurs donné une visibilité auprès des associations mondiales. Présentement classé 15e à l’IBF chez les super-moyens et 19e à la WBC chez les mi-lourds, Hyppolite a fait sa première finale l’été dernier à Québec lors d’un gala présenté par son promoteur, EOTTM. Enfin, il a effectué un retour au Centre Bell par la grande porte, se produisant en demi-finale du dernier évènement organisé par InterBox.
Retour de l’année: Stéphane Ouellet
Le prix du plus beau retour ne pouvait revenir qu’à une seule personne. Le plus évident des choix que nous avons eus à faire cette année! À vrai dire, le «Poète», Stéphane Ouellet, n’a pas effectué un retour en 2014, mais bien plutôt deux. Dans un premier temps, le 23 mai à Victoriaville, il est monté dans le ring à l’occasion d’un combat d’exhibition face à Guylain Ramsay. Devant 1400 spectateurs, les deux hommes ont offert un beau spectacle ayant permis d’amasser 21 000 $ destinés à cinq organismes, soit le Club de boxe KO-96 de Victoriaville, le Club de boxe d’Alma, le Fonds Espoir de Leucan, le centre naissance-famille de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, et la résidence Les Amis de Pierrot du Saguenay.
Puis, la participation de Ouellet au gala du 27 septembre au Centre Bell, pour un dernier tour de piste en tant que boxeur professionnel, a été bien sûr remarquée par tous. Il s’agissait d’une trouvaille digne de mention de la part d’Yvon Michel, afin de palier le retrait de Jean Pascal et de donner une injection d’adrénaline à un gala qui ne pouvait qu’attirer une maigre foule. Malgré plusieurs changements d’adversaire et une défaite par décision, Ouellet a été fidèle à lui-même et il nous a offert, à l’âge de 43 ans et après dix années d’inactivité, une performance plus qu’honorable, lui permettant de retourner à la retraite dans la dignité qu’il mérite. Merci Stéphane!
Entraîneur de l’année: Marc Ramsay
De la victoire de Jean Pascal sur Lucian Bute en janvier à celle de David Lemieux sur Gabriel Rosado en décembre, en passant par les exploits d’Artur Beterbiev et la performance concluante d’Eleider Alvarez contre Ryno Liebenberg à Monaco, Marc Ramsay n’a cessé de briller en 2014.
Il nous reste maintenant à espérer que les réalisations de Ramsay amènent certains amateurs et journalistes des grands médias à remettre en question leurs idées reçues, selon lesquelles il existerait une énorme différence entre la qualité des meilleurs entraîneurs américains et les entraîneurs québécois. Ces idées reçues ne sont pratiquement jamais formulées de façon directe et explicite, mais elles sont bien réelles et vivaces, n’en doutez point.
Cette année, elles se sont entre autres manifestées dans certaines déclarations frôlant le ridicule au sujet de la «grandeur extrême» de Freddie Roach, qui est certes un excellent entraîneur, mais qui n’a pas pour autant connu que du succès en carrière, et qui n’a pas encore démontré selon nous le même degré de subtilité et le même éventail d’habiletés dans son coaching que les plus illustres entraîneurs du passé, par exemple Eddie Futch ou Angelo Dundee. Nous soulèverons aussi cette question: pourquoi tant de gens semblaient-ils absolument convaincus que Lucian Bute allait retirer davantage d’une petite fraction du temps et de l’attention de Roach, plutôt que de l’attention pleine et entière d’un autre nouvel entraîneur, qui aurait facilement pu être québécois?
Signalons qu’en 2013, les mêmes préjugés avaient transparu dans une affirmation répétée à satiété, selon laquelle ce n’est qu’en commençant à s’entraîner au Kronk Gym qu’Adonis Stevenson avait pu parfaire sa technique, et notamment développer sa capacité à ne pas se retrouver en déséquilibre. Il ne saurait bien entendu faire de doutes que, pour plusieurs raisons, la décision de «Superman» de s’associer à Emanuel Steward fut excellente et constitue un point tournant dans sa carrière. Mais était-il raisonnable de formuler les choses d’une façon qui suggérait qu’il n’y avait personne de suffisamment compétent au Québec pour apprendre à Stevenson comment frapper en conservant son équilibre? Ne croyez-vous pas que les frères Grant, qui entraînaient Stevenson avant son passage à Détroit, sont capables d’enseigner un point aussi élémentaire?
Quoi qu’il en soit, ne soyez pas surpris si Ramsay devient bientôt aussi sollicité à l’échelle internationale que les meilleurs noms œuvrant aux États-Unis. Il le mériterait pleinement selon nous.
Mentions honorables: Rénald Boisvert et Jean-François Bergeron.
Coup de cœur de l’année: la division sports de combat de la Régie des alcools, des courses et des jeux
Plusieurs raisons nous poussent à décerner notre prix coup de cœur à la division sports de combat de la Régie des alcools, des courses et des jeux, une organisation qui joue un rôle essentiel pour maintenir en santé la boxe au Québec, et dont la qualité du travail est trop rarement soulignée.
Tout d’abord, l’équipe de Michel Hamelin et de Jean Douville a supervisé avec brio un total de 23 galas cette année, soit six de plus que l’an dernier et généralement plus que dans les années précédentes.
Le 19 décembre, ils ont su s’organiser efficacement pour permettre à deux promoteurs de tenir leurs événements respectifs le même soir, une première au Québec, et un exploit logistique que très peu de régies ou de commissions athlétiques dans le monde seraient en mesure d’accomplir. La chose n’aurait pas été possible sans une attitude proactive, qui les a poussés à se préparer à l’imprévisible et à former du nouveau personnel.
Enfin, les agissements de Roberto Bolonti le 6 décembre auraient pu avoir des conséquences beaucoup plus graves. Mais, grâce à un parfait mélange de calme et de poigne, les responsables de la Régie se sont avérés capables de raisonner tous les intervenants et d’éviter les débordements dans le ring. De plus, la présence et les réponses précises de Michel Hamelin en point de presse ont permis de donner un portrait clair de la situation, au grand bénéfice de quelques représentants des médias moins rompus à la boxe, qui étaient susceptibles de mal rapporter l’information.
Le temps serait peut-être arrivé de reconnaître, haut et fort, que la Régie des alcools, des courses et des jeux est l’une des principales forces concourant à la présentation d’évènements de boxe professionnelle de calibre mondial au Québec.
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]]>L’équipe de 12rounds.ca est heureuse de vous présenter son troisième top 15 des boxeurs québécois. Nous poursuivons le classement québécois institué par le magazine La Zone de Boxe à partir de 2006 et auquel certains d’entre nous ont contribué pendant plusieurs années. Voici en rappel les éditions de décembre 2013 et de juillet 2014 de notre classement.
Comme dans ces deux précédentes éditions, nous avons choisi comme critère de sélection la capacité à vaincre, à l’heure actuelle, des adversaires de grande valeur classés mondialement, comme on le fait généralement dans les classements «livre pour livre». Notre jugement ne repose donc pas, en dernière instance, sur les réalisations passées des pugilistes, mais sur leur valeur présente. Dit autrement, notre critère principal est le suivant: confronté au meilleur de sa division, sur qui serait-il raisonnable de miser le plus d’argent?
Comme nous le faisions déjà à l’époque de La Zone de Boxe, chacun de nous a produit son propre classement, dans lequel chaque position est associée à une valeur numérique, selon une pondération qui a fait ses preuves dans le passé, à savoir: 1ère position = 12 points, 2e position = 10 points, 3e position = 8 points, 4e position = 6 points, 5e position = 4 points, 6e position = 3 points, 7e et 8e positions = 2 points, 9e et 10e positions = 1 point, et 11e à 15e positions = 0,5 point. En cas d’égalité, nous avons préféré trancher plutôt que de mettre des boxeurs ex aequo.
Voici les résultats.
Classement
1 – Adonis Stevenson (46 points) – 1er en juillet 2014
2 – Bermane Stiverne (42 points) – 2e en juillet 2014
3 – Jean Pascal (32 points) – 3e en juillet 2014
4 – David Lemieux (26 points) – 4e en juillet 2014
5 – Artur Beterbiev (15 points) – 9e en juillet 2014
6 – Eleider Alvarez (12 points) – 7e en juillet 2014
7 – Dierry Jean (6,5 points) – 5e en juillet 2014
8 – Jo Jo Dan (6 points) – 8e en juillet 2014
9 – Ghislain Maduma (6 points) – 6e en juillet 2014
10 – Schiller Hyppolite (4 points) – 14e en juillet 2014
11 – Kevin Bizier (3,5 points) – 12e en juillet 2014
12 – Lucian Bute (3 points) – 10e en juillet 2014
13 – Oscar Rivas (2 points) – non classé en juillet 2014
14 – Mikaël Zewski (2 points) – 11e en juillet 2014
15 – Antonin Décarie (1,5 points) – 13e en juillet 2014
Justifications
No 1 Adonis Stevenson
Il est indéniable que «Superman» a raté à certains égards son année 2014. Malgré ce fait, il n’existe aucune raison de penser qu’il est aujourd’hui un moins dangereux cogneur qu’il ne l’était à la fin de 2013, alors qu’il avait remporté le titre de boxeur de l’année sur la scène internationale selon différents médias. Sa prochaine sortie, prévue pour avril 2015, s’effectuera probablement contre un autre adversaire sans panache. Mais la vie n’est-elle pas faite d’espoirs? Nous préférons garder la foi et croire que, après cette cinquième défense des titres linéaire et WBC des mi-lourds, Stevenson participera enfin à un méga-combat diffusé mondialement à la télé à la carte, soit contre Sergey Kovalev soit contre Jean Pascal.
No 2 Bermane Stiverne
Comme en 2013, «B. Ware» ne revendique, en 2014, qu’un seul combat et une seule victoire, encore une fois contre Chris Arreola. Stiverne a cependant dû faire face à une plus forte opposition de l’Américain dans leur second affrontement, mais, à la manière d’un très bon boxeur, il a su trouver une façon différente et spectaculaire de s’imposer, soit en utilisant sa puissance pour réaliser un magnifique TKO au 6e round, lui ayant valu le titre WBC des lourds. Si le Haïtien d’origine arrive à se débarrasser en janvier du redoutable Deontay Wilder, il accèdera au rang des étoiles internationales du noble art.
No 3 Jean Pascal
Dans la plus récente édition du Ring Magazine, le nom de Pascal apparaît en 74e position sur la liste des 100 meilleurs boxeurs de la planète, ce qui représente une baisse de 16 positions par rapport à l’année dernière. La raison donnée pour expliquer cette chute? Le peu d’activité du Lavallois depuis 2011. L’observation des journalistes de The Ring est valable, mais n’oublions quand même pas la performance convaincante de Pascal contre Lucian Bute en début d’année. Et n’oublions pas non plus sa vaste expérience contre des adversaires de haut calibre. Il serait faux de croire que Pascal n’a aucune chance de vaincre Sergey Kovalev en mars, dans un duel pour les titres IBF et WBO des mi-lourds détenus par le Russe.
No 4 David Lemieux
Lemieux a démontré en 2014 qu’il avait gagné en maturité, particulièrement lors de sa victoire à New York contre Gabriel Rosado. Demeure-t-il malgré tout susceptible de voir un adversaire coriace exploiter ses faiblesses et le vaincre en 2015? La réponse à cette question est oui, mais il est tout aussi probable que le Québécois obtienne une impressionnante victoire avant la limite en championnat du monde, lui qui est présentement classé 2e à la WBC, 3e à la WBO et 5e à l’IBF. Tout simplement, Lemieux est un cogneur qui boxe à haute intensité, en cherchant systématiquement le K.-O. rapide. C’est sa nature et il ne changera pas. Or l’histoire de la boxe montre clairement que ce type de boxeurs est capable des meilleures victoires comme des pires défaites. Bien encadré comme l’est actuellement Lemieux, nous gagerions sur le meilleur pour lui en 2015.
No 5 Artur Beterbiev
Certains estiment que le Tchétchène, qui en septembre a sorti du ring en deux petits rounds le solide Tavoris Cloud, pourrait dès maintenant vaincre n’importe qui chez les mi-lourds, y compris Adonis Stevenson et Sergey Kovalev. Il s’agit d’une opinion n’ayant rien d’absurde, surtout si l’on considère que Beterbiev est un ancien champion du monde chez les amateurs, ayant battu avant son arrivée chez les professionnels quantité de boxeurs d’excellent calibre, incluant un certain … Sergey Kovalev.
No 6 Eleider Alvarez
Après quelques victoires en demi-teintes, le Colombien a finalement livré la performance impressionnante à laquelle on s’attendait de lui lorsque, en octobre, il a stoppé avec une facilité déconcertante le prometteur Ryno Liebenberg à Monaco, pour se hisser au rang de premier aspirant mondial à la WBC. À l’heure actuelle, Alvarez mériterait encore probablement d’être le négligé face à Stevenson, à Kovalev et même à Beterbiev, mais posez-vous quand même cette question: le boxeur le mieux armé pour embêter des combattants aussi athlétiques et puissants que ces trois n’est-il pas précisément un boxeur plus classique, possédant un jab efficace, de bons déplacements et suffisamment de force de frappe pour intimer le respect?
No 7 Dierry Jean
Plusieurs voyaient déjà Jean champion du monde lorsque, en début d’année, il s’est mesuré au titulaire de la couronne IBF des 140 livres, Lamont Peterson, qui à son combat précédent s’était fait pulvériser en trois rounds par Lucas Matthysse. Toutefois, comme il arrive quelquefois, l’Américain ne démontra aucune séquelle de sa brutale défaite et boxa encore plus brillamment que le Québécois, pour l’emporter par décision unanime. Jean évolue maintenant chez les 135 livres, une catégorie de poids plus conforme à son gabarit, et dans laquelle le niveau de compétition est moins relevé. Il apparaît dans le top 10 d’une association, la WBC, où il pointe au 9e rang, et il figure également en 10e position du classement compilé par The Ring Magazine.
No 8 Jo Jo Dan
Il y a environ deux semaines, le gaucher entraîné par Pierre Bouchard a su trouver comment vaincre une seconde fois Kevin Bizier. Il vaut la peine de souligner la résilience de celui qui est progressivement devenu un «road warrior». Dans quelques mois, le protégé du promoteur Lou DiBella se retrouvera en championnat du monde. L’aspirant obligatoire à Kell Brook devra-t-il aller se battre en Angleterre, le pays du champion, ou DiBella arrivera-t-il à organiser le combat à New York?
No 9 Ghislain Maduma
Le sympathique boxeur de Kinshasa fêtera ses 30 ans dans quelques jours. Après avoir vécu un échec à Londres, son tibia l’a lâché à l’approche de son combat de retour en novembre dernier. Son promoteur, Camille Estephan, devrait être capable de le ramener dans un combat de grande importance en 2015. Malgré son absence relativement longue du ring, Maduma est toujours considéré comme le 9e aspirant par l’IBF.
No 10 Schiller Hyppolite
Le poulain de Jean-François Bergeron récolte les fruits de son labeur en grimpant de quatre positions dans notre classement. Celui qui a été très actif dans les premiers mois de 2014 a su terminer de belle façon l’année en se retrouvant en demi-finale du gala du 6 décembre au Centre Bell et en mettant la main sur un titre mineur de la WBC des 175 livres. Si la progression du boxeur de 28 ans s’effectue au même rythme l’an prochain, il s’établira normalement comme un sérieux aspirant à un titre mondial.
No 11 Kevin Bizier
Le boxeur de Québec a vécu le jour de la marmotte le 19 décembre. Le trentenaire n’a pas à rougir de sa performance face à Jo Jo Dan, mais son manque d’énergie dans les cinq derniers rounds sera certainement analysé en profondeur par son équipe. Reste à voir ce que son promoteur, le Groupe Yvon Michel (GYM), lui offrira comme combat pour le faire rebondir. Rappelons que Bizier n’a participé qu’à quatre affrontements d’importance en quatre ans, et ce, alors qu’aucune blessure ne l’a empêché de se battre. C’est bien peu pour un boxeur que son groupe de promotion dit souhaiter voir en championnat du monde.
No 12 Lucian Bute
Le tombeur de Galati est présentement en vacances en Roumanie et il doit être excessivement content que l’année 2014 se termine enfin. Après des mois à se chercher un nouvel entraîneur, son retour supervisé par Freddie Roach ne s’est pas matérialisé. Ses douleurs au dos auraient été reliées à un problème de rein et elles seraient déjà chose du passé. Le verra-t-on dans un combat de retour le 14 mars, en sous-carte de Kovalev-Pascal? Il semblerait normal que oui.
No 13 Oscar Rivas
Le poids lourd colombien a ajouté deux victoires par TKO à sa fiche depuis l’été dernier. Pleinement rétabli de sa blessure à l’œil, il n’a notamment fait qu’une bouchée d’Éric Barrak en finale d’un évènement au Casino de Montréal. Rivas devrait être en action en février et son promoteur, GYM, devrait enfin lui offrir un combat de 10 rounds.
No 14 Mikaël Zewski
La fierté de Trois-Rivières peut se targuer d’être classé 7e à la WBO et 12e à la WBC, mais sa dernière performance au Nevada n’était pas du genre à inciter HBO à l’inclure dans l’un de ses futurs programmes. Si la rumeur se concrétise, le talentueux et charismatique Zewski affronterait dans les prochains mois un rival de taille en Sadam Ali (20-0-0, 12 KO), 3e WBO ainsi que 9e à l’IBF et à la WBA. Une victoire sur celui qui a récemment vaincu avant la limite Luis Carlos Abregu permettrait enfin au protégé de Cameron Dunkin de justifier les attentes qui sont depuis longtemps placées en lui.
Le Lavallois de 32 ans est membre des tops 15 mondiaux des différentes associations depuis l’été 2008. Il s’agit d’un exploit à souligner d’autant plus qu’il se bat dans une division très relevée. Mais le fait qu’il n’ait disputé qu’un seul combat dans la deuxième moitié de 2014 et son relatif anonymat depuis cette victoire sur le Mexicain Yvan Pereyra, nous donnent à croire que 2015 pourrait bien être sa dernière année d’activité. Son promoteur, Camille Estephan, saura certainement trouver un combat d’importance pour celui qui est 3e WBC, 6e WBO et 10e IBF.
Crédit photo: PhotoZone
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