Cet article Eleider Alvarez : Une étoile est née est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Eleider Alvarez avait un rêve : devenir champion du monde. Pour vivre ce rêve, il a quitté sa Colombie natale en laissant sa famille derrière lui afin de venir s’établir à Montréal. Lentement mais sûrement, un combat à la fois, il s’est hissé au statut d’aspirant obligatoire. Adonis Stevenson et le WBC l’ont fait poireauter pendant près de trois ans. Puis, alors qu’il n’espérait presque plus rien, l’occasion d’affronter Sergey Kovalev pour sa ceinture WBO des mi-lourds s’est pointée.
Alvarez aurait pu continuer d’attendre après Stevenson. Il aurait pu continuer de ronger son frein en espérant qu’un jour, son collègue du Groupe Yvon Michel daigne finir par l’affronter. Au lieu de cela, il a accepté de renoncer à son titre d’aspirant obligatoire pour s’approcher un peu plus de son rêve, sachant qu’une défaite contre Kovalev anéantirait – du moins, à court terme – ses chances futures de livrer un combat de championnat mondial.
Mais samedi soir, au Hard Rock Hotel & Casino d’Atlantic City, au New Jersey, le rêve est enfin devenu réalité.
En passant le knock-out à Kovalev (32-3-1, 28 K.-O.) à 2 :45 du septième round, Alvarez (24-0, 12 K.-O.) s’est non seulement emparé du titre WBO dans l’une des catégories de poids les plus en vue à l’heure actuelle. Devant les 5642 spectateurs réunis dans les gradins entièrement remplis, devant les caméras d’HBO, il s’est fait un nom à la face de la planète boxe. Oui, une étoile est née, samedi.
« Je ne peux pas décrire comment je me sens ! »
-Eleider Alvarez
On savait déjà que le Colombien de 34 ans était un technicien hors pair. Contre Kovalev, on a découvert qu’il pouvait résister aux assauts des plus rudes cogneurs. Et qu’il pouvait lui-même, incidemment, faire preuve d’une étonnante force de frappe au moment opportun.
Certains diront que Kovalev n’est plus le même boxeur depuis ses deux défaites face à Andre Ward. Ce qui est vrai. N’empêche, ce n’est pas tout le monde qui peut encaisser ses coups comme Alvarez l’a fait. Et ce n’est pas non plus tout le monde qui peut l’envoyer trois fois de suite au tapis, comme Alvarez l’a fait à la suite de brillantes combinaisons de crochets au visage.
« Je voulais lui montrer que je suis fort, que j’ai un bon menton et que je suis prêt pour de grandes choses », a décrit Alvarez.
Bien qu’il ait été placé en difficulté à quelques occasions – Kovalev était d’ailleurs en avance sur les cartes des trois juges (59-55) du combat avant de s’effondrer au plancher -, Alvarez su se ressaisir et revenir au plan de match établi par son entraîneur Marc Ramsay. Un plan de match, à l’évidence, concocté avec justesse et clairvoyance.
Au fait, mine de rien, Alvarez est le quatrième boxeur dirigé par Ramsay – après Jean Pascal, David Lemieux et Artur Beterbiev – à décrocher un titre mondial. Voilà qui commande le respect, comme on dit en bon français.
Après le combat, il a été permis d’apprendre que le contrat du duel Kovalev-Alvarez était assorti d’une clause permettant la tenue d’un combat revanche. Le clan Kovalev a désormais 60 jours pour décider s’il veut s’en prévaloir ou non.
Mais bien franchement, quel intérêt Kovalev aurait-il à en découdre de nouveau avec Alvarez ? La question, au fond, est plutôt de savoir si Alvarez n’aurait pas mis fin à la carrière du Russe de 35 ans avec cette éclatante victoire. Chose certaine, personne ne serait surpris si c’était le cas.
En attendant de connaître la décision du champion déchu, on ne peut que se réjouir pour Alvarez. Sur le plan pugilistique, bien sûr, puisque le Québec se voit ainsi doté d’un autre champion du monde. Mais aussi, et surtout, sur le plan purement humain, quand on pense à tous les sacrifices et toutes les déceptions qu’il a dû endurer pour en arriver là. Le sourire et les larmes d’Alvarez après sa victoire étaient on ne peut plus éloquents à cet égard.
Tout vient à point à qui sait attendre, dit le proverbe. Eleider Alvarez en est désormais la preuve vivante.
Victoire sans panache pour Bivol
En demi-finale du gala, le Russe Dmitry Bivol (14-0, 11 K.-O.) n’a eu aucune difficulté à défendre sa ceinture WBA des mi-lourds face au Malawite Isaac Chilemba (25-6-2, 10 K.-O.), l’emportant par décision unanime (120-108, 120-108, 116-112). Un combat qui, cependant, ne passera pas à l’histoire.
Il n’y avait pas 30 secondes d’écoulées dans cet affrontement que Bivol donnait déjà du fil à retordre à son rival, grâce entre autres à des combinaisons aussi précises que rapides. Le champion a ainsi conservé la cadence pendant la première moitié du combat, mais Chilemba a tenu le coup malgré tout.
Bivol a par la suite semblé lever le pied, se montrant bien moins agressif. Sa main droite, notamment, est soudainement disparue de son arsenal. On ne serait pas étonnés d’apprendre qu’il a subi une blessure au cours du duel.
Or, Chilemba n’en a jamais vraiment profité, incapable d’imposer un quelconque tempo. N’eût été de ce ralentissement du Russe, le combat se serait terminé beaucoup plus tôt.
Après sa victoire contre Steve Bossé, Jean Pascal a évoqué le nom de Bivol comme adversaire potentiel dans son plan de reconquête d’un titre mondial chez les mi-lourds. Mais n’en déplaise au Lavallois, on voit mal comment il pourrait avoir un semblant de chance de l’emporter.
Bivol n’a peut-être pas connu sa meilleure sortie samedi, mais ses aptitudes semblent largement supérieures à celles de Pascal. Ne serait-ce qu’avec la rapidité de ses coups, il en mettrait plein la vue au Québécois. Mais comme on le sait, Pascal n’a jamais eu peu de relever un défi, aussi imposant soit-il. Et Bivol, qui cherche à se faire connaître davantage, aimerait ajouter un nom connu comme celui de Pascal à son tableau de chasse. Qui vivra verra, on suppose !
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]]>Dans quelques jours, les amateurs de boxe de la région de NY se rassembleront à Atlantic City pour assister à une double confrontation chez les mi-lourds avec Kovalev-Alvarez et Bivol-Chilemba. Évidemment, le réseau HBO sera de la partie pour nous présenter cette grande soirée de boxe.
En vue de ce premier combat de championnat du monde pour le Montréalais d’origine colombienne, nous avons préparés une dizaine de questions pour aller plus loin que le traditionnel : Kovalev-Alvarez, qui va l’emporter ?
Aujourd’hui, nous vous présentons les réponses de notre collaborateur Rénald Boisvert, l’entraîneur-chef du réputé club de boxe Champion, l’un des co-directeur de la formation de la FQBO ainsi que le formateur de Steven Butler et d’Yves Ulysse Jr.
12 Rounds : Eleider Alvarez a été pendant plus de deux ans et demi l’aspirant obligatoire à la WBC. Être obligé de choisir la WBO pour avoir une chance en championnat du monde est-ce un soulagement ou un prix de consolation ?
Rénald Boisvert : Je ne crois pas que le choix de la WBO soit un prix de consolation pour Eleider Alvarez. Ce serait le cas si Alvarez n’avait aucune chance de détrôner Kovalev. Je comprends très bien que si ce combat tournait mal pour Alvarez, certains auraient l’impression qu’il aurait alors raté une meilleure occasion contre Adonis Stevenson. Mais en réalité, c’est toujours plus facile de donner une opinion après qu’avant. Même si à première vue, Kovalev semble un adversaire plus coriace que Stevenson, il demeure qu’aucun des deux n’est un client facile. Mais je fais confiance à l’entraîneur Marc Ramsay. La décision a certainement été mûrement réfléchie. La boxe n’est pas une science exacte. C’est à l’entraîneur de soupeser non seulement les chances de l’emporter, mais il doit aussi tenir compte de tous les autres considérations (ex : monétaires) à examiner avec le boxeur.
12 Rounds : Le duel Kovalev-Alvarez a été signé le 18 avril. Qui est le plus avantagé des deux boxeurs par une longue préparation de trois mois et demi ?
Rénald Boisvert : Je ne suis pas dans le secret des dieux. Je ne sais donc pas comment s’est déroulé le camp d’entraînement de chacun. Attention à ce que l’on voit comme entraînement sur les réseaux sociaux! Ce serait se contenter de choses superficielles. En fait, il ne suffit pas de savoir que ces boxeurs se sont entraînés au cours de cette longue période. Ce qui importe, c’est le niveau d’entraînement; se sont-ils poussés physiquement pendant toute cette période ou seulement à compter de 7 ou 8 semaines du combat. C’est d’ailleurs ce que font plusieurs boxeurs professionnels. Il existe une certaine croyance voulant que 7 ou 8 semaines soit suffisant pour préparer un boxeur. C’est dommage de penser de la sorte, parce qu’un long camp d’entraînement est une excellente occasion pour développer de nouvelles forces.
12 Rounds : Eleider Alvarez tient son combat d’entraînement en Colombie a Bogota. Est ce plus facile d’attirer des partenaires d’entraînement là-bas plutôt qu’à Montréal ou est ce que ça l’a aucune importance?
Rénald Boisvert : Le choix de l’endroit (Montréal ou Bogota) pour tenir un camp d’entraînement peut avoir de l’importance, mais certainement pas pour ce qui serait de la facilité de trouver des partenaires d’entraînement. D’abord, on s’attendrait normalement à ce que les partenaires de sparring pour Alvarez soient davantage des boxeurs au style européen. Deuxièmement, il est plutôt facile d’attirer ces partenaires à Montréal. Ils sont bien rémunérés et c’est pour eux l’occasion d’entrer en relation avec l’organisation qui les accueille. Enfin, il importe de savoir que le choix des partenaires d’entraînement se fait normalement en fonction de leurs similitudes avec l’adversaire. Donc ces partenaires ne devaient pas être nécessairement russe, mais les qualités pugilistiques devaient être semblables, en principe, à celles de Kovalev. Mais attention! L’entraîneur peut décider de choisir une toute autre option. Par exemple, il peut choisir de miser plutôt sur un camp d’endurance en privilégiant le choix de sparring-partner amateurs (de niveau international). Le rythme de ces boxeurs est beaucoup plus rapide et intense que celui des boxeurs professionnels compte tenu qu’ils ne livrent habituellement que des combats de 3 rounds. De plus, la Colombie est l’endroit rêvé pour s’entraîner en altitude. Ainsi, il semble que Marc Ramsay a choisi de miser davantage sur l’endurance pour la préparation d’Avarez.
12 Rounds : Sergey Kovalev en sera à son troisième combat sous les conseils de Abror Tursunpulatov. Comment as-tu trouvé la performance de Kovalev contre Igor Mikhalkin ?
Rénald Boisvert : La performance de Kovalev contre Mikhakin a été bonne, sans être exceptionnelle. Mais ceci ne veut pas dire que Kovalev a ralenti. Je crois plutôt qu’il a levé le pied à certains moments. Par contre, la question se pose à savoir s’il sera encore le guerrier qu’il a été. Kovalev a encore les mains très rapides. Je ne crois pas qu’il a perdu de sa dangerosité. En fait, je n’ai discerné aucune modification dans sa façon de boxer malgré le changement d’entraîneur. Rien de surprenant. Kovalev a toujours fait à sa tête. L’entraîneur de Kovalev pourra-t-il amener quelque chose de neuf le 4 août prochain? J’en serais surpris.
12 Rounds : Marc Ramsay voit pour la seconde fois un de ses protégés affronter Kovalev. Par contre, depuis mars 2015 le russe s’est incliné deux fois face à Ward et il a changé d’entraîneur. A quel point les notes de Ramsay de l’époque de Pascal sont utile pour le clan Alvarez ?
Rénald Boisvert : Marc Ramsay est un entraîneur que je qualifierais de «complet». Son ouverture d’esprit fait en sorte qu’il ne se sera pas contenté de ce qu’il a vu de Kovalev. Comme plusieurs, Ramsay a pu constater les lacunes de Kovalev à courte portée. Mais je suis convaincu que cet entraîneur ne s’est pas laissé prendre au piège consistant à croire qu’Alvarez n’aurait qu’à imiter Ward pour vaincre Kovalev. La boxe est d’abord une question de style. Vous connaissez l’expression : «ce sont les styles qui font les combats». Ceci signifie que l’affrontement entre Kovalev et Alvarez pourrait offrir des situations imprévisibles. L’entraîneur doit donc être prudent dans son analyse. Par exemple, si son plan A est de demander à Alvarez de travailler à courte portée, je suis certain qu’il aura préparé un plan B pour le cas où la première option ne fonctionnerait pas.
12 Rounds : Dans la stratégie d’Alvarez les coups au corps seront évidemment présent. De quelles façons Kovalev peut se protéger contre ce type d’attaque?
Rénald Boisvert : Kovalev a l’habitude de dicter lui-même quelle forme prendra son entraînement. À moins que le nouvel entraîneur ait réussi à le convaincre de la pertinence de travailler quelque peu à l’intérieur avec les sparring-partner, il est fort à croire que Kovalev concentrera son entraînement sur ce qu’il fait de mieux : maîtriser la distance (portée) dans le but d’éviter les charges au corps tout en lui donnant l’opportunité d’exécuter ses longs coups droits.
12 Rounds : Alvarez a nécessairement pris de l’assurance suite à ses gains face à Bute et Pascal. Est-ce que vous croyez que le Colombien avait besoin de ces deux victoires pour finaliser sa préparation ou il était déjà prêt à se battre en championnat du monde ?
Rénald Boisvert : Eleider Alvarez a assurément pris beaucoup d’assurance suite à ses victoires face à Bute et Pascal. Cela n’a pas toujours été facile pour Alvarez. On se rappellera qu’il s’est fait huer à plusieurs occasions à un moment donné de sa carrière. Ses victoires contre Bute et Pascal lui ont donné une nouvelle image. Je crois qu’on le prend maintenant beaucoup plus au sérieux. Et je suis persuadé que cela a eu un effet très positif sur sa confiance. Néanmoins, j’ajouterais que ce sont ses combats, moins récents, contre Isidro Prieto et Isaac Chilemba, qui lui ont apporté le plus de confiance en soi. Dans ces combats, Alvarez a dû se dépasser. Avant cela, plusieurs personnes avaient des doutes concernant sa détermination. Contre Prieto, Alvarez s’est fait ébranlé dans le combat. Il a montré beaucoup de courage pour revenir et gagner le combat. Puis contre Chilemba, Avarez a dû composer avec la pression tellement l’issue de ce combat a été incertain jusqu’à la fin.
12 Rounds : Selon toi, quelle devrait être la stratégie du clan Kovalev ?
Rénald Boisvert : Kovalev est un boxeur puissant qui aime mettre de la pression, mais tout en tenant l’adversaire à longue et moyenne portée. C’est là où il est le plus menaçant. Sa stratégie première visera probablement à intimider Alvarez, compte tenu que ce dernier n’a jamais encore affronté un adversaire de son calibre. Cependant, Kovalev devra éviter les corps à corps en se déplaçant et, lorsque nécessaire, en accrochant Alvarez. Enfin, Kovalev doit être actif pour ne pas laisser à Alvarez (un contre-attaquant) le temps de réfléchir, de bien préparer la riposte.
12 Rounds : Selon toi, quelle devrait être la stratégie du clan Alvarez ?
Rénald Boisvert : Alvarez est d’abord et avant tout un contre-attaquant. C’est là où il excelle le plus. Alvarez devrait donc essayer de profiter des (rares) erreurs de Kovalev; l’une de ces erreurs de Kovalev étant de pencher son corps loin en avant lorsqu’il manque la cible. Il devient alors vulnérable. Mais il faudra beaucoup d’habileté à Alvarez pour en profiter, car Kovalev réagit très rapidement. Je crois aussi que le coin d’Avarez lui demandera de s’amener à courte portée, de temps à autres, dans le but de déstabiliser Kovalev. Si cette stratégie fonctionnait, alors Alvarez devra ne pas laisser passer l’occasion de maintenir la pression sur Kovalev. C’est là où la capacité d’endurance du boxeur colombien pourrait prendre toute son importance.
12 Rounds : Tu t’attends à quoi comme style de combat ? Ça devrait se dérouler comment ? Qui favorises-tu?
Rénald Boisvert : En principe, nous avons d’un coté un attaquant (Kovalev) et un contre-attaquant (Alvarez). Mais les rôles pourraient s’inverser si les tentatives d’Avarez pour s’amener à courte portée fonctionnaient. Mais je serais très surpris que ceci se produise en début de combat. Je m’attends à davantage de prudence de la part d’Avarez au cours des premiers rounds. La puissance de Kovalev sera moindre après quelques rounds et Alvarez pourrait alors tenter de travailler corps à corps. Mais dans tous les cas, ce ne sera pas facile. Pour réussir, Alvarez doit parvenir à entrer à courte portée en évitant les jabs et les directs de Kovalev. En début de combat, Alvarez devra lancer ses coups avec conviction pour imposer le respect. L’intimidation fait partie de la boxe. Alvarez ne doit donc pas afficher une prudence extrême. Même s’il devait se limiter au rôle de contre-attaquant, il faut que sa riposte soit cinglante. Quant à Kovalev, je m’attends à ce qu’il ne change rien à sa stratégie. Il sera égal à lui-même.
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]]>Cet article Eleider Alvarez : « Ma victoire sera dédiée à la Colombie et au Canada » est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Samedi prochain, le 4 août, le fils de la Colombie et fils adoptif du Canada, Eleider « Storm » Álvarez, sera sur le ring du Hard Rock Hotel & Casino à Atlantic City au New Jersey pour faire face au défi le plus attendu de sa carrière.
La préparation d’Eleider Álvarez (23-0-0, 11 KO) a été méticuleuse pour faire face au champion des poids mi-lourds Sergey « Krusher » Kovalev (32-2-1, 28 KO).
Il a été crucial et optimal, selon son entraîneur Marc Ramsay. «On a planifié un camp d’entraînement qui était difficile. Une partie qui était à Montréal et une autre en Colombie en haute altitude. Ça lui fait du bien», a affirmé son entraîneur depuis 2009. « C’est mon rêve d’être champion du monde. Comme j’ai dit à Marc la première fois que je suis arrivé ici : je veux être champion du monde. Ce combat à Atlantic City représente le sommet de toute ma carrière », a expliqué Alvarez.
Notre collaborateur hisponophone, William Castillo du Magazine SAS, s’est entretenu avec Eleider Alvarez.
12 Rounds : Ça fait plus d’un an que tu as fait ton dernier combat, le 3 juin 2017, ce n’est pas un point négatif en vue de ton duel contre Kovalev?
Eleider Alvarez : Non, l’inactivité n’est pas un problème. J’ai eu un camp d’entraînement très intense pour ce combat. Je me sens très bien et j’ai bien hâte à samedi soir.
12 Rounds : Pendant près de 3 ans, tu as été l’aspirant obligatoire à la ceinture d’Adonis Stevenson et le combat n’a jamais eu lieu. Comment as-tu vécu cette situation?
Eleider Alvarez : Oui, il y a eu des moments où nous étions découragés. Surtout quand tu sais qu’à la WBC, tu as le droit de choisir avec qui tu te bats. Malgré tout, j’ai continué de m’entraîner fort, parce que je savais qu’un combat de championnat du monde allait arriver un jour. Si ce n’était pas contre Stevenson, j’étais convaincu que j’aurai un jour ma chance contre Ward, Kovalev ou un autre champion.
12 Rounds : Pourquoi avoir accepté le combat avec Jean Pascal, l’an dernier, alors que tu étais l’aspirant obligatoire à la ceinture d’Adonis Stevenson?
Eleider Alvarez : Écoute, je ne voulais pas le combat contre Pascal, ce que je désirais, c’était le combat pour le titre contre Stevenson. Malgré cela, j’ai fait ce combat pour rester actif, en attendant le moment de me battre pour le titre. Je veux profiter de cette entrevue pour faire une clarification. Je tiens à rectifier aux fans et au grand public, ce que certains disent que j’ai reçu un million, deux et même trois millions de dollars pour me tasser et ne pas utiliser mon droit de défier le champion. C’est complètement FAUX. Ceux qui me connaissent savent que je suis une personne qui aime travailler et c’est ce que je fais depuis que j’ai commencé ma carrière professionnelle ici à Montréal. Donc toutes ces rumeurs sont fausses, et si ce qu’ils cherchent c’est discréditer ma carrière ou me déconcentrer dans mon objectif, Ils ne m’atteindront pas. Je suis calme avec moi-même, avec ma famille et avec ceux qui me connaissent. Ce que j’ai gagné, je l’ai gagné en travaillant et en transpirant fort.
12 Rounds : Tu connais Sergey Kovalev depuis longtemps, que penses-tu de ses forces et de ses faiblesses?
Eleider Alvarez : Kovalev est un boxeur difficile avec beaucoup de puissance, c’est sa force. Sa faiblesse est qu’il est facile de le déchiffrer et et c’est ce que nous allons profiter.
12 Rounds : Ta prédiction pour ce combat, par K.O ou par décision?
Eleider Álvarez :Je vais sortir avec ma main en haut, par décision ou par K.O. Je ne pense pas à la défaite. Ça ne passe pas par mon esprit, Je suis physiquement et psychologiquement prêt à gagner et ce sera avec la faveur de Dieu ce qui se passera le 4 août prochain à Atlantic City.
12 Rounds : Tu as le fardeau de représenter deux nations, la Colombie et le Canada, qui te soutiennent. Comment vis-tu celà?
Eleider Alvarez :Oui, je me sens vraiment bien appuyé. Par la Colombie, bien sûr, parce que c’est le pays où je suis né et que j’aime profondément. Et au Canada, au Québec en particulier, parce que c’est le pays qui m’a ouvert ses portes et qui m’a donné de grandes satisfactions et cette opportunité. Après presque 10 ans ici, je me sens comme un Canadien et un Québécois. Je ressens le soutien des fans et je l’apprécie beaucoup. Ma victoire sera dédiée à ces deux pays que je sens en moi.
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]]>Cet article Kovalev-Alvarez vu par Sébastien Gauthier est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>En vue de ce combat de championnat du monde WBO des mi-lourds pour le Montréalais d’origine colombienne, nous avons préparés une dizaine de questions pour aller plus loin que le traditionnel : Kovalev-Alvarez, qui va l’emporter ?
Aujourd’hui, nous vous présentons les réponses de notre collaborateur Sébastien Gauthier (ex-boxeur pro, entraîneur, analyste à RDS et au 98,5) qui a bien voulu se mouiller.
12 Rounds : Eleider Alvarez a été pendant plus de deux ans et demi l’aspirant obligatoire à la WBC. Être obligé de choisir la WBO pour avoir une chance en championnat du monde est-ce un soulagement ou un prix de consolation ?
Sébastien Gauthier : C’est clairement un soulagement!!! Car, non seulement, il a enfin sa chance pour un titre mais c’est aussi contre celui qui est considéré comme le meilleur de la division.
12 Rounds : Le duel Kovalev-Alvarez a été signé le 18 avril. Qui est le plus avantagé des deux boxeurs par une longue préparation de trois mois et demi ?
Sébastien Gauthier : Selon moi, Eleider Alvarez est favorisé car son équipe pourra mieux établir la stratégie et la pratiquer.
12 Rounds : Eleider Alvarez a tenu trois semaines de son combat d’entraînement en Colombie à Bogota. Est ce plus facile d’attirer des partenaires d’entraînement là-bas plutôt qu’à Montréal ou est ce que ça l’a aucune importance?
Sébastien Gauthier : Je crois qu’il y a un aspect mental très fort car il se retrouve chez lui où tout a débuté. Ça lui rappelle les sacrifices qu’il a fait pour réussir. Je crois aussi qu’il a eu beaucoup d’aide locale pour compenser les boxeurs renommés qui ont refusés l’invitation de Marc Ramsay.
12 Rounds : Sergey Kovalev en sera à son troisième combat sous les conseils de Abror Tursunpulatov. Comment avez-vous trouvé la performance de Kovalev contre Igor Mikhalkin ?
Sébastien Gauthier : Face à Mikhalkin, les critiques étaient sévères mais moi je regardais les éléments techniques et je trouvais Kovalev bien meilleur qu’avec John David Jackson. De plus, il faut considérer que c’est difficile de ‘’knocker’’ quelqu’un qui cherche plus à survivre qu’à gagner.
12 Rounds : Marc Ramsay voit pour la seconde fois un de ses protégés affronter Kovalev. Par contre, depuis mars 2015 le russe s’est incliné deux fois face à Ward et il a changé d’entraîneur. À quel point les notes de Ramsay de l’époque de Pascal sont utile pour le clan Alvarez ?
Sébastien Gauthier : La base (technique) de Kovalev reste la même donc tout ce que Ramsey a vu est toujours là. Sauf qu’il a cette fois un technicien qui peut suivre une stratégie et mieux s’adapter.
12 Rounds : Dans la stratégie d’Alvarez les coups au corps seront évidemment présent. De quelles façons Kovalev peut se protéger contre ce type d’attaque?
Sébastien Gauthier : Avant de pouvoir toucher le corps, il faut trouver le moyen de s’approcher. Sergei Kovalev a un jeu de pieds subtile et un jab percutant.
12 Rounds : Alvarez a nécessairement pris de l’assurance suite à ses gains face à Bute et Pascal. Est-ce que vous croyez que le Colombien avait besoin de ces deux victoires pour finaliser sa préparation ou il etait déjà prêt à se battre en championnat du monde ?
Sébastien Gauthier : Alvarez avait besoin de ces combats pour établir un peu de notoriété au Quebec mais surtout financièrement sécuriser son avenir avant de se lancer dans des combats physiquements difficiles.
12 Rounds : Selon toi, quelle devrait être la stratégie du clan Kovalev ?
Sébastien Gauthier : Pour Kovalev, la priorité est de gérer le distance et de garder Alvarez prudent et hésitant. Faire le combat technique, toucher et ne pas se faire trop toucher. Il est le champion à battre.
12 Rounds : Selon toi, quelle devrait être la stratégie du clan Alvarez ?
Sébastien Gauthier : Dès les premiers instants, voler le jab et déstabiliser Kovalev. Utiliser le 2-1 , combinaison que Sergei utilise pour garder cette fameuse distance, pour lui voler le rythme et le faire hésiter. C’est à ce moment-là qu’il pourra plus bousculer Kovalev et attaquer le corps aussi.
12 Rounds : Tu t’attends à quoi comme style de combat ? Ça devrait se dérouler comment ? Qui favorises-tu?
Sébastien Gauthier : Kovalev est le favori et je m’attends à ce qu’il garde Alvarez a distance pour quelques rounds. J’ai l’impression qu’Alvarez va prendre des risques et si il est capable d’absorber les coups de Kovalev, il tentera d’augmenter le rythme ce qui pousserait Sergei Kovalev mentalement et physiquement vers l’épuisement. Plus le rythme est élevé , plus ça avantage Alvarez. Je souhaite à Alvarez le combat parfait.
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