Marie-Eve Dicaire – Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca Pour tout savoir sur la boxe québécoise – combats de boxe, classements, analyses, entrevues, portraits, championnats du monde – Montréal, Québec Thu, 17 Jan 2019 11:00:00 +0000 fr-FR hourly 1 /wp-content/uploads/2013/11/cropped-logo_carré-32x32.jpg Marie-Eve Dicaire – Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca 32 32 Complémentaire au site 12rounds.ca, ce podcast a été mis sur pied afin d’offrir aux amateurs des informations sur le noble art allant au-delà de ce qui est couvert par les médias traditionnels. Nous y discutons des combats à venir et nous entretenons avec divers intervenants du milieu. Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca no Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca [email protected] [email protected] (Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca) Boxe québécoise et internationale pour tous les amateurs de boxe francophones Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.caMarie-Eve Dicaire – Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca /wp-content/uploads/powerpress/12rounds.png Les prix 2018 de 12 Rounds /les-prix-2018-de-12-rounds/ /les-prix-2018-de-12-rounds/#comments Tue, 01 Jan 2019 11:00:09 +0000 /?p=17159 Depuis cinq ans, 12 Rounds dresse sa sélection des acteurs de l’industrie s’étant le plus illustrés au cours de l’année. À travers 10 catégories, des individus ou des organisations émergent et nous les identifions à titre de récipiendaires. Mais, quel que soit notre choix final, nous tenons avant tout à célébrer la passion, puis à […]

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Depuis cinq ans, 12 Rounds dresse sa sélection des acteurs de l’industrie s’étant le plus illustrés au cours de l’année. À travers 10 catégories, des individus ou des organisations émergent et nous les identifions à titre de récipiendaires. Mais, quel que soit notre choix final, nous tenons avant tout à célébrer la passion, puis à féliciter tous ceux et celles ayant contribué au cours de l’année à l’essor de l’industrie de la boxe.

Boxeur de l’année : Eleider Alvarez

Ils ont été nombreux à s’illustrer sur le ring en 2018. Que l’on pense à notre récipiendaire de l’année 2017, Yves Ulysse Jr, qui a terminé l’année en force sur le ring du Madison Square Garden. À Steven Butler, qui a multiplié les victoires spectaculaires et a grimpé dans les classements mondiaux. À Marie-Ève Dicaire, qui est devenue rien de moins que championne du monde. Mais notre choix s’est finalement porté sur Eleider Alvarez, qui a lui aussi connu la consécration de devenir champion du monde lors de son seul combat disputé au cours de l’année.

Notre boxeur de l’année 2018 au Québec est devenu champion du monde chez les mi-lourds de la WBO en disposant en août dernier de Sergey Kovalev de manière tout à fait spectaculaire, en lui passant le KO au 7e round lors d’un duel disputé à Atlantic City.

Par ailleurs, Alvarez vient de parapher un important contrat avec Top Rank impliquant le télédiffuseur américain ESPN. L’entente est d’une durée de 2 ans et inclus un minimum de 7 combats, dont au moins un par année disputé au Québec, pour une bourse minimale d’un million de dollars par combat dans la mesure où il conserve son titre mondial.

Combat de l’année : Alvarez-Kovalev

Plusieurs très bons combats impliquant des boxeurs de chez nous ont été disputés en 2018. Que l’on pense simplement au duel entre Artur Beterbiev et Callum Johnson, à Adonis Stevenson vs Badou Jack, à Erik Bazinyan vs Francy Ntetu, à Butler vs Herrera, à Shakeel Phinn vs Dario Bredicean, à Mathieu Germain vs Carlos Jimenez, à Zewski vs Macias.

Toutefois, cette année encore, Eleider Alvarez se retrouve impliqué dans le duel de l’année. En 2017, c’était lors de son combat contre Jean Pascal. Cette fois, c’est contre Sergey Kovalev le 3 août au Hard Rock Hotel & Casino d’Atlantic City. Alvarez, on le sait, a fait chuter Kovalev à trois reprises lors du 7e round afin de le passer KO et devenir champion du monde WBO.

Promoteur de l’année : Groupe Yvon Michel

Le duo Eye of The Tiger Management/InterBox a offert une année 2018 fort intéressante aux amateurs, présentant de nombreux galas très relevés, non seulement dans les grands centres comme Montréal (notamment au Casino), Laval et Québec, mais aussi en région comme à Shawinigan et à Rimouski. La firme a aussi lancé son service de télédiffusion par abonnement, Punching Grace, qui a permis déjà l’accès à un certain nombre de galas, notamment celui de Rimouski et le plus récent, depuis Edmonton avec Erik Bazinyan en tête d’affiche.

Malgré cela, notre choix s’est porté cette année sur le Groupe Yvon Michel, qui comptait dans ses rangs, jusqu’à la défaite d’Adonis Stevenson, trois des quatre champions du monde dans la division des mi-lourds. Aujourd’hui, GYM compte toujours trois champions du monde dans ses rangs, soit Eleider Alvarez, Artur Beterbiev, et Marie-Ève Dicaire.

Bien que la profondeur des galas offerts par GYM laisse parfois plusieurs amateurs sur leur appétit, il faut néanmoins souligner certains choix du promoteur qui pourraient être porteurs pour l’avenir. Par exemple, l’entente conclue avec Eddie Hearn pour trois combats impliquant Artur Beterbiev avec le diffuseur web DAZN. L’entente conclue avec Top Rank, impliquant Eleider Alvarez pour sept combats avec le diffuseur ESPN, et qui permettra à un autre boxeur de l’écurie GYM de figurer sur la carte. Finalement, l’entente conclue avec Brahim Asloum impliquant Christian Mbilli et le diffuseur SFR Sports en France.

L’association des dernières années de GYM avec Premier Boxing Champions (PBC) n’a certainement pas apporté les dividendes espérés. « J’ai perdu mon autonomie durant cette période », a confirmé Yvon Michel dans un entretien avec le Journal de Montréal, en septembre. En espérant que cette fois sera la bonne.

Bien que GYM compte plusieurs champions du monde dans ses rangs, la question de la relève pourrait s’avérer le talon d’Achille du promoteur. Contrairement à EOTTM qui a multiplié les signatures au cours des derniers mois, incluant non seulement un contingent de boxeurs issus des pays de l’Est, par exemple Arslanbek Makhmudov et Sadriddin Akhmedov, mais aussi plusieurs locaux comme Clovis Drolet, François Pratte et Lexson Mathieu, GYM a été peu actif. Outre l’Olympien Christian Mbilli signé il y a déjà plusieurs années, soulignons que GYM vient toutefois de mettre sous contrat Wilfried Seyi (2-0-0), qui a représenté le Cameroun en 2016 aux Jeux olympiques. Celui-ci s’entraîne avec Stéphan Larouche.

Gala de l’année : Stevenson-Gvozdyk, le 1er décembre à Québec

Par-delà la suite dramatique du gala présenté par GYM le 1er décembre au Centre Vidéotron à Québec, cet événement a eu tout pour plaire aux amateurs. En plus de deux combats de championnat du monde chaudement disputés, il faut souligner le duel relevé ayant opposé Shakeel Phinn à Dario Bredicean qui s’est terminé par un verdict nul, de même que les affrontements impliquant Mikaël Zewski et Sébastien Bouchard, qui ont tous les deux offert de belles prestations.

Round de l’année : 3e round Kean-Carman le 6 octobre à Québec

Plusieurs rounds disputés en 2018 ont été fort épiques. Parmi eux, quelques-uns du combat entre Shakeel Phinn et Dario Bredicean sont à retenir, et c’est aussi le cas du duel entre Mathieu Germain et Carlos Jimenez. Toutefois, dans le cas qui nous concerne, le retour en force dans ce round de Kean faisant chuter Carman après avoir à peine survécu le round précédent, réuni certainement tous les ingrédients requis pour soulever les passions.

KO de l’année : Alvarez sur Kovalev

Il y a eu encore cette année plusieurs très beaux KO et faire un choix fut très difficile. Le KO de Simon Kean sur Adam Braidwood fut absolument spectaculaire. Celui de David Lemieux sur Gary O’Sullivan, de Bouchard sur Gorham, et d’Arslanbek Makhmudov sur Andew Satterfield furent aussi violent qu’expéditifs. Toutefois, pour tout ce qu’il représente et parce qu’il fut sans appel, la palme revient cette année au KO d’Eleider Alvarez sur Sergey Kovalev.

Progression de l’année : Steven Butler

L’année dernière, nous avions nommé Jordan Balmir comme lauréat de cette catégorie et cette année, Steven Butler, qui est notre choix, a défait Balmir au troisième round.

Plusieurs boxeurs se sont démarqués en 2018. C’est le cas de Mathieu Germain, qui a multiplié les défis. C’est aussi le cas d’Erik Bazinyan qui a paru plus solide cette année et a engrangé de belles victoires, dont celle contre Francy Ntêtu. On pourrait aussi nommer Yves Ulysse Jr et Patrice Volny, qui ont tous les deux connu une superbe progression.

Mais la palme revient à Steven Butler, tellement il paraît constamment plus solide et sûr de lui à chacun de ses affrontements. Butler, s’il compte déjà 28 combats à son actif et figure au 3e rang à la WBO, n’est âgé que de 23 ans. Et s’il a multiplié les KO cette année, notamment sur l’ancien protégé de Golden Boy Promotion, Jesus Antonio Gutierrez, lors du gala du Rimouski, Uriel Gonzalez, Jaime Herrera, Carson Jones, et Jordan Balmir, Butler n’en est pas moins un bon technicien. Il est non seulement parvenu à passer outre sa défaite subie en janvier 2017 aux mains de Brandon Cook, il est devenu l’une des principales têtes d’affiche d’Eye of the Tiger Management, et les amateurs ne peuvent que s’en réjouir.

Recrue de l’année : Sadriddin Akhmedov

La recrue d’Eye of the Tiger Management, le Kazakh Sadriddin Akhmedov, s’est amené à Montréal avec un aura de succès. Alors âgé de 20 ans, fort d’une fiche chez les amateurs de 241 victoires et 10 revers, il a remporté l’or au Championnat du monde junior des 19 ans et moins de 2016.

Depuis son premier combat, le 7 avril 2018 au Centre Videotron à Québec, il cumule une fiche de 6 victoires en autant de combats, toutes acquises avant la limite. Son prochain duel est prévu le 26 janvier au Casino de Montréal, en sous-carte de Germain vs Claggett. Il aura alors l’opportunité de mettre la main sur la ceinture mondiale WBC Junior. Pour mieux le connaître, voici en rappel l’entretien que nous avions eu avec lui le mois dernier.

Surprise de l’année : Marie-Ève Dicaire

En fait, nous pourrions renommer cette section : notre coup de cœur. Mais en vérité, qui avait prévu une aussi belle surprise : Marie-Ève Dicaire est devenue championne du monde.

En fait, tous les astres se sont retrouvés alignés, le duel s’est matérialisé et Marie-Ève a disputé le combat qu’il fallait. Elle est aujourd’hui non seulement championne du monde IBF chez les super-mi-moyens, elle a accédé au premier rang mondial chez les 154 lb de Boxrec, ce qui signifie qu’elle surclasse les autres championnes (WBC, WBA et WBO) dans sa division de poids selon le classement de ce site international de référencement.

Yvon Michel a déjà évoqué une première défense de titre au mois de mars.

Déception de l’année : Le problème de poids récurrent de David Lemieux

Le gala présenté par GYM le 20 octobre au Casino de Montréal qui a réuni un total de 15 rounds pour 6 combats, a soulevé l’ire de nombreux amateurs et peut sans doute figurer en bonne place dans cette catégorie, bien qu’il nous ait réservé tout un KO de la part de Sébastien Bouchard.

Quelques déceptions ont ainsi marqué l’année. Nous pourrions évoquer la défaite de Simon Kean devant Dillon Carman en octobre. Un boxeur peut évidemment perdre, mais lorsque la perspective d’une place dans le top 10 mondial de la WBA et du WBC est bien réelle, la défaite fait plus mal lorsque le promoteur indique : «Il a peut-être pris ce combat moins au sérieux», comme l’a fait Camille Estephan, ou que l’entraîneur souligne : «Oui, il faudra éviter les distractions», comme l’a fait Jimmy Boisvert, tous les deux auprès du Nouvelliste, à la suite du combat.

Nous pourrions aussi certainement évoquer les vents contraires qui ont frappé l’année de Francis Lafrenière. Il a d’abord perdu son titre NABO et sa place dans les classements en mars à la suite d’une défaite aux mains d’Albert Onolunose. Puis, il n’a pu venger sa défaite en raison d’une valse-hésitation de son promoteur, qui a déplacé le gala prévu en juin pour le fixer la veille de son mariage. Puis, après une victoire par TKO en octobre, il s’est fait surprendre de nouveau, le 24 novembre. Explication : il est monté sur le ring blessé plutôt que de passer son tour. Présentement, il est en attente d’une opération pour rétablir sa main droite.

Finalement, une autre option consistait à évoquer l’imbroglio entourant Custio Clayton, signé à la fin 2017 par Eye of the Tiger Management. Inactif depuis le 26 mai dernier, Clayton s’est hissé jusqu’au premier rang du classement de la WBO en juin, puis a retraité en novembre pour se retrouver au 5e échelon. Rappelons que EOTTM, après négociation avec Top Rank, avait obtenu pour Clayton une entente de trois combats qui lui aurait rapporté un demi-million et un combat en championnat du monde. Visiblement insatisfait des termes de l’entente, Custio Clayton a alors choisi de congédier son entraîneur et son gérant et nous ignorons pour l’instant qu’elle sera la suite des choses le concernant.

David Lemieux sur la balanceToutefois, la déception de l’année est attribuée à David Lemieux pour la gestion de son poids. Rappelons qu’il devait affronter l’Olympien Tuerano Johnson au Madison Square Garden, à New York, mais a plutôt dû être hospitalisé en raison d’importants symptômes de déshydratation, à quelques heures de la pesée officielle. Ce n’est d’ailleurs pas une question nouvelle et la récente annulation du combat contre Johnson n’est pas une première puisqu’en mars 2016, le duel que devait livrer Lemieux contre James De La Rosa avait été annulé. En fait, l’année 2018 s’est amorcée sur cette note, puisqu’elle a aussi coloré le duel contre le Français Karim Achour, en mai, disputé à Québec. Incapable de faire le poids, il a dû remettre 20% de sa bourse à Achour et n’a pu mettre la main sur les 2 titres en jeu, malgré sa victoire. Évidemment, il est maintenant question qu’il évolue chez les 168 lb.

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Les bons (et moins bons) coups de 2018 /les-bons-et-moins-bons-coups-de-2018/ /les-bons-et-moins-bons-coups-de-2018/#respond Sun, 30 Dec 2018 18:00:50 +0000 /?p=17184 Par Jean-Philippe Arcand Encore une fois cette année, la boxe québécoise nous aura offert son lot de moments mémorables, autant dans le ring qu’à l’extérieur. Ringside vous offre son palmarès des pugilistes de chez nous qui se sont illustrés en 2018 – pour le meilleur et pour le pire -, ainsi que quelques souhaits pour […]

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Par Jean-Philippe Arcand

LE BOXEUR DE L’ANNÉE – Eleider Alvarez

La patience d’Eleider Alvarez aura largement été récompensée en 2018. Le boxeur colombien est non seulement devenu champion du monde après avoir attendu pendant deux ans d’avoir la chance de se battre pour une ceinture, sa victoire décisive contre Sergey Kovalev le 4 août l’a fermement ancré au sein de l’élite des mi-lourds, ainsi que dans le cœur des amateurs d’ici. Et pour couronner le tout, le voilà qui vient de signer un lucratif contrat avec le promoteur américain Top Rank. Cette année, Alvarez aura prouvé au centuple que tout vient à point à qui sait attendre. Tous les yeux de la planète boxe sont maintenant tournés vers le 2 février, date du combat revanche contre Kovalev au Texas.

LA MENTION HONORABLE – Marie-Ève Dicaire

Marie-Ève Dicaire est devenue championne IBF des super-mi-moyens. / Photo Bob Lévesque

Quand on y pense, ce que Marie-Ève Dicaire a accompli depuis le début de sa carrière relève de l’exploit à tous points de vue. Presque à elle seule, elle a réussi à faire connaître la boxe féminine professionnelle, sport qui était jusque-là largement méconnu du public québécois. Chemin faisant, et victoires aidant, elle s’est bâti une réputation enviable et un bassin de partisans considérable. Puis, le 1er décembre, elle est passée à l’histoire en devenant la première championne du monde québécoise aux dépens de Chris Namus. On a déjà hâte de voir ce que 2019 lui réserve.

LA SURPRISE – Mathieu Germain

Mathieu Germain a remporté ses quatre combats en 2018. / Photo Vincent Éthier, fournie par EOTTM

Ce qui fut étonnant dans le cas de Mathieu Germain, ce n’est pas qu’il ait remporté ses quatre combats en 2018 – le jeune homme a du talent, quand même. C’est plutôt la manière dont il s’est établi dans le paysage pugilistique de la province au cours de la dernière année. Bien peu de gens s’attendaient à ce que son combat du 23 juin contre Christian Uruzquieta, pour prendre cet exemple, se solde par la spectaculaire pétarade à laquelle on a pu assister ce soir-là. Cette victoire a confirmé ses dons de showman dans un ring, et n’est certes pas étrangère au fait qu’il disputera la première finale de sa carrière le 26 janvier au Casino de Montréal, alors qu’il fera face à Steve Claggett.

LA DÉCEPTION – Custio Clayton

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Custio Clayton (à droite) lors de son combat contre Stephen Danyo, le 26 mai. / Photo Vincent Éthier, fournie par EOTTM

On ignore quelle mouche a piqué Custio Clayton en 2018, mais elle devait être grosse en s’il-vous-plaît pour qu’elle fasse dérailler sa carrière de la sorte. Tout semblait lui sourire depuis qu’il avait quitté les rangs du Groupe Yvon Michel pour joindre ceux d’Eye of the Tiger Management. Des combats, des titres mineurs, il en était même venu à se classer aspirant obligatoire au titre WBO des mi-moyens après avoir vaincu Stephen Danyo le 26 mai. Mais après cette victoire, pour des motifs qui n’ont jamais été clairement expliqués, il a refusé un pactole de Top Rank qui lui aurait permis de se mesurer à Terence Crawford, en plus de larguer son entraîneur Daniel Trépanier et son gérant Douggy Bernèche. Et on ne l’a pas revu dans l’arène depuis. Vraiment, c’est à n’y rien comprendre. Et c’est bien dommage.

LE HÉROS OBSCUR – Patrice Volny

Patrice Volny a mis la main sur les titres NABA et NABO des poids moyens cette année. / Photo tirée de Facebook

Si les trois combats que Patrice Volny a disputés en 2018 avaient eu lieu au Québec plutôt qu’en Ontario, on aurait fait bien davantage état de ses exploits cette année. Après avoir défendu avec succès son titre canadien des poids moyens contre Janks Trotter le 19 mai, le boxeur montréalais s’est emparé des titres NABO et NABA de la catégorie en triomphant d’Albert Onolunose le 29 septembre. Ceintures qu’il a par la suite défendues avec succès contre Ryan Young le 15 décembre. Avec tout ça, le nom de Volny figure désormais aux classements mondiaux (10e WBO, 14e IBF et WBA).

LE COMBAT DE L’ANNÉE – Adonis Stevenson-Badou Jack

Le combat entre Badou Jack (à gauche) et Adonis Stevenson s’est soldé par un verdict nul majoritaire. / Photo fournie par Showtime

Allez, soyez honnêtes. Quand ce combat entre Adonis Stevenson et Badou Jack a été annoncé, vous avez sans doute été plusieurs à vous dire : « Bon, encore un combat inégal pour Adonis, qui va régler le cas de Jack comme si de rien n’était ». Ou encore : « Si ce combat d’Adonis est comme ses derniers, ça va tellement finir vite que ça en sera ennuyeux ». Non, mais, qu’est-ce qu’on s’est trompés! Le choc entre Stevenson et Jack, qui s’est soldé par un verdict nul majoritaire le 19 mai à Toronto, nous a gardés au bout de notre siège de la première à la dernière seconde. Et, disons-le, nous a un peu réconciliés avec Stevenson, sans qu’on se doute du drame qui surviendrait quelques mois plus tard…

LE KNOCK-OUT DE L’ANNÉE – Arslanbek Makhmudov c. Andrew Satterfield

Il y avait quelques bons candidats pour recevoir cette mention cette année. Simon Kean qui envoie Adam Braidwood valser dans les câbles (une image qui rappelait vaguement le jeu vidéo Punch-Out!!). David Lemieux qui passe près d’arracher la moustache de Gary O’Sullivan en l’assommant d’un vicieux crochet gauche. Mais ne serait-ce que parce qu’on se demande comment la tête du pauvre Andrew Satterfield a pu rester vissée au reste de son corps, accordons l’honneur au terrifiant Arslanbek Makhmudov, qui a fermé les lumières de l’Américain en 35 petites secondes. Encore aujourd’hui, on a mal juste en revoyant la séquence.

LE PLUS BEAU RETOUR – Erik Bazinyan

Erik Bazinyan (à droite) a stoppé le vétéran Francy Ntetu le 13 octobre. / Photo Vincent Éthier, fournie par EOTTM

La carrière d’Erik Bazinyan faisait plus ou moins du surplace avant qu’il ne joigne les rangs d’Eye of the Tiger en début d’année. Depuis, son parcours a viré du tout au tout. Il a livré pas moins de cinq combats en 2018, et les a tous remportés avant la limite. On a encore en mémoire ce duel épique du 13 octobre contre le vétéran Francy Ntetu. Mine de rien, Bazinyan pointe maintenant au 3e rang de la WBO dans la catégorie des 168 lb, de même qu’au 12e échelon de la WBA. Âgé de seulement 23 ans, il pourrait réaliser de grandes choses en 2019.

L’ESPOIR À SURVEILLER – Sadriddin Akhmedov

Sadriddin Akhmedov saluant la foule après sa victoire du 24 novembre à Rimouski. / Photo Vincent Éthier, fournie par EOTTM

On a vite compris pourquoi Sadriddin Akhmedov avait été champion du monde junior avant de faire le saut chez les professionnels en 2018. Et on ne parle pas seulement ici du fait qu’il ait profité de l’année pour remporter ses six premiers combats en carrière. Le jeune Kazakh de 20 ans a tout pour lui : la carrure, le style, la puissance, le petit côté juste assez arrogant quand il le faut… En voilà un qui sera hautement intéressant à suivre au cours des prochaines années. Ne soyez pas étonnés si on le voit avec une ceinture – pas nécessairement mineure – autour de la taille avant longtemps.

QUELQUES SOUHAITS POUR 2019

-Avant tout, on espère que la suite des choses ne sera pas trop pénible pour Adonis Stevenson et son entourage, en dépit des circonstances. Cette grave blessure subie lors de son combat contre Oleksandr Gvozdyk nous a cruellement rappelé que derrière les boxeurs, il y a d’abord et avant tout des êtres humains. Et quelle que soit notre opinion de l’individu, on ne peut que souhaiter qu’il retrouve une certaine qualité de vie le plus rapidement possible.

-Du succès pour David Lemieux chez les 168 lb. Quoique la tâche s’annonce d’ores et déjà ardue pour le nouveau trentenaire…

-Que la dure défaite contre Dillon Carman ait servi de leçon pour Simon Kean afin qu’il retrouve ses repères et remonte dans le ring de façon convaincante.

-Si, dans le temps des Fêtes, on a l’habitude de souhaiter la santé à nos proches, on va faire de même pour Oscar Rivas, qui n’a certes pas été épargné par les blessures au cours des dernières années.

-Plus de combats dans l’arène pour Artur Beterbiev, et un peu moins dans les palais de justice.

-Des combats d’envergure pour Yves Ulysse fils et Steven Butler, qui s’imposent de plus en plus dans les classements mondiaux.

-Un règlement rapide et positif de la dispute entre Batyr Jukembayev et EOTTM, conséquence du congédiement de Stéphan Larouche par le promoteur. On comprend les raisons qui motivent les deux camps, mais ce serait quand même bête de laisser filer un joli talent comme celui du Kazakh.

-Et, bien sûr, une bonne et heureuse année 2019 à vous tous!

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Groupe Yvon Michel : les moments forts de l’année 2018 /groupe-yvon-michel-les-moments-forts-de-lannee-2018/ /groupe-yvon-michel-les-moments-forts-de-lannee-2018/#comments Sun, 30 Dec 2018 11:00:35 +0000 /?p=17176 Par Richard Cloutier L’année 2018 tire à sa fin et ce moment correspond à l’heure des bilans. Je vous propose donc aujourd’hui le premier de deux textes portant chacun sur un promoteur local. Aujourd’hui, il est question du Groupe Yvon Michel alors que demain, j’écrirai à propos d’Eye of the Tiger Management. Ensuite, pour débuter […]

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Par Richard Cloutier

L’année 2018 tire à sa fin et ce moment correspond à l’heure des bilans. Je vous propose donc aujourd’hui le premier de deux textes portant chacun sur un promoteur local. Aujourd’hui, il est question du Groupe Yvon Michel alors que demain, j’écrirai à propos d’Eye of the Tiger Management. Ensuite, pour débuter l’année, 12 Rounds vous offrira ses Prix 2018, une tradition qui en sera à sa cinquième année.

L’année 2018 a été particulièrement remplie et nous a fait vivre des émotions de toutes sortes. La joie, lorsque nous avons vu Marie-Ève Dicaire devenir la première Québécoise sacrée championne du monde, puis la tristesse lorsque nous avons constaté la situation dans laquelle a été plongée Adonis Stevenson à la suite de son combat contre Oleksandr Gvozdyk.

Au moment de sa défaite, Adonis Stevenson effectuait la 10e défense de son titre mondial WBC. Pour le promoteur Yvon Michel, lorsque la première cloche de ce combat a sonné, son écurie comptait trois des quatre champions du monde chez les mi-lourds, ce qui est tout à fait remarquable. Rappelons qu’Artur Beterbiev, qui est devenu champion à l’IBF en 2017, a défendu avec succès sa couronne en 2018 en stoppant l’Anglais Callum Johnson lors d’un combat disputé à Chicago. Quant à Eleider Alvarez, il a mis la main sur le titre mondial de la WBO en passant un spectaculaire KO au tenant du titre, le Russe Sergey Kovalev, lors d’un affrontement disputé à Atlantic City.

Quoi qu’il en soit, malgré la défaite d’Adonis Stevenson, Yvon Michel a terminé l’année avec trois champions du monde dans son équipe. Le 1er décembre au Centre Vidéotron à Québec, le promoteur présentait effectivement son 59e et 60e combat de championnat du monde en carrière. La pugiliste de Saint-Eustache, Marie-Ève Dicaire, s’est emparée à cette occasion du titre mondial de l’IBF chez les super-mi-moyens en l’emportant sur l’Uruguayenne Chris Namus.

Des hauts et des bas

L’année 2018 n’a toutefois pas été toujours facile pour le vétéran promoteur, qui a plus souvent qu’à son tour été la cible des critiques de plusieurs amateurs au cours des dernières années. Il faut dire que son association avec Premier Boxing Champions (PBC) n’a pas toujours apporté les dividendes espérés. « J’ai perdu mon autonomie durant cette période », a d’ailleurs déclaré Yvon Michel dans un entretien avec le Journal de Montréal, en septembre. La situation tragi-comique entourant la présentation du combat entre Adonis Stevenson et Badou Jack en mai dernier au Air Canada Centre après avoir été annoncée au Centre Bell, en est une belle illustration.

Toutefois, la gestion entourant le gala estival mettant en vedette Jean Pascal contre Steve Bossé n’a certainement pas permis de réconforter les amateurs. Personne, je crois, ne Pascal-bossédoutait du courage de Bossé et il était facile d’imaginer la motivation entourant le défi représenté par un adversaire de la stature de Jean Pascal. Si au final le duel a effectivement paru intéressant, bien peu d’amateurs ont dû se surprendre de sa conclusion, soit une victoire de Pascal par TKO au 8e round. Notons que Steve Bossé, qui a disputé au cours de sa carrière 14 combats d’AMM dont 3 au sein de la prestigieuse UFC, a annoncé sa retraite de la boxe il y a quelques semaines – à l’âge de 37 ans – après deux présences sur le ring.

Il faut dire que la principale victime collatérale de la gestion de ce gala est sans doute Francis Lafrenière. Le boxeur de Coteau-du-Lac n’a effectivement pas été en mesure de combattre pour retrouver son titre NABO, ravi en mars par l’Albertain Albert Onolunose. Les conséquences du déplacement du gala initialement prévu en juin, mais finalement fixé la veille de son mariage se sont d’ailleurs accentuées lorsque Onolunose a perdu son titre aux mains de Patrice Volny en septembre à Cornwall, et que Lafrenière s’est lui aussi fait surprendre le 24 novembre, alors qu’il aurait boxé avec une blessure. Une chirurgie à la main droite est d’ailleurs prévue, ce qui repousse à « l’on ne sait quand » un éventuel combat Lafrenière-Volny.

Shakeel Phinn est un autre boxeur lié à GYM qui ne l’a pas eu facile en 2018. Bien sûr, le Jamaican Juggernaut, qui avait terminé l’année 2017 sur une défaite au Casino de Montréal, a ajouté trois victoires à sa fiche en 2018. Il a toutefois dû renoncer au cours de l’année à certains rendez-vous significatifs pour sa carrière. Mentionnons un duel prévu le 20 octobre contre le Portoricain Manny Siaca au Casino de Montréal, ainsi que deux combats en Nouvelle-Zélande contre le Néo-Zélandais Mose Auimatagi Jr, la première fois le 21 juillet pour les titres IBF Intercontinental et IBO International des super-moyens, puis le 20 octobre, avec à l’enjeu cette fois les ceintures IBF intercontinental et IBO Asie Pacific. Heureusement, Shakeel Phinn a terminé l’année en prenant part à un duel comptant pour le titre IBF Inter-Continental le 1er décembre. Confronté à Dario Bredicean, il a toutefois dû se contenter d’un verdict nul, bien que de nombreux amateurs, incluant moi-même, l’avions en avance sur notre carte de pointages. Malgré tout, ce duel fut très enlevant et fort prometteur pour la suite.    

 Demain, le soleil ?

La suite paraît d’ailleurs assez prometteuse pour GYM, qui a visiblement profité de l’année 2018 pour revoir certaines bases de son organisation. À cet égard, le promoteur est revenu à son horaire original en présentant en après-midi ses galas au Casino de Montréal. Il a aussi conclu une nouvelle entente avec Gestev, le gestionnaire du Centre Vidéotron à Québec. Soulignons que GYM a aussi mis sous contrat l’Olympien camerounais Wilfried Seyi, entraîné sous la supervision de Stephan Larouche.

Par ailleurs, GYM a conclu une série d’ententes de copromotion incluant chaque fois un diffuseur différent. C’est le cas avec Eddie Hearn pour trois combats impliquant Artur Beterbiev avec le diffuseur web DAZN, de même qu’avec Brahim Asloum impliquant Christian Mbilli et le diffuseur SFR Sports en France. Surtout, GYM s’est entendu avec Top Rank dans le cadre d’un partenariat impliquant Eleider Alvarez pour sept combats avec le diffuseur ESPN. Surtout, l’entente permettra à un autre boxeur de l’écurie GYM de figurer sur la carte, ce qui pourrait servir les intérêts d’Oscar Rivas, Marie-Ève Dicaire, ou même de Mikaël Zewski, qui est réapparu dans les classements au cour de l’année. Notons que bien que son entente initiale avec GYM soit complétée, les deux parties semblent intéressées à poursuivre leur collaboration de gré à gré. Sébastien Bouchard, qui a démontré beaucoup de belles choses lors de ses deux plus récents combats, en octobre et décembre dernier, pourrait lui aussi bénéficier de cette vitrine. Rappelons qu’il a participé en 2014 à un gala de la série ShoBox: The New Generation. Bien qu’il se soit alors incliné face à l’Américain Frank Galarza, sa progression pourrait plaire aux amateurs.

Puisqu’il est question d’Oscar Rivas, mentionnons que le Montréalais d’origine colombienne doit affronter l’Américain Bryant Jennings (24-2-0) dans le principal combat d’un gala prévu le 18 janvier à Verona, dans l’État de New York. Eleider Alvarez pour sa part offrira un combat revanche à Sergey Kovalev le 2 février à Frisco, au Texas. Marie-Ève Dicaire pourrait défendre son titre dès le mois de mars. Quant à Artur Beterbiev, un duel contre Joe Smith Jr, son 14e aspirant, est évoqué pour février à Long Island en banlieue de NY, mais rien n’est encore confirmé.

Dans un autre ordre d’idée

Il est difficile de faire un bilan de l’année 2018 de GYM sans évoquer la situation dans laquelle Adonis Stevenson se trouve plongé. Depuis sa défaite face à Oleksandr Gvozdyk, le 1er décembre dernier, il repose à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus du CHU de Québec, souffrant d’un « traumatisme craniocérébral grave ». Depuis son admission, son état nécessitait « une assistance respiratoire mécanique, une sédation profonde et un monitoring neurologique spécialisé », mais à quelques jours de Noël, sa conjointe Simone God a affirmé : « Adonis est réveillé », dans un communiqué. L’ancien champion du monde WBC, « soigne ses blessures en privé en compagnie de sa famille et de l’équipe médicale », écrit-elle. Souhaitons la paix et le réconfort aux proches et à la famille.

Pour terminer, il est maintenant difficile de parler du promoteur sans évoquer l’implication d’Yvon Michel et de sa conjointe, Stéphanie Drolet, pour la cause du cancer du sein. Le couple s’y investit depuis trois ans maintenant, à l’initiative de Stéphanie Drolet dont la mère a été emportée par ce mal il y a plus de 20 ans. En 2016, les efforts du couple ont permis d’amasser la somme de 12 000 $. L’année suivante, les différentes activités ont rapporté 43 000 $. En 2018, notamment grâce à la tenue d’un souper-bénéfice au club de golf le Mirage, la Fondation Yvon Michel a remis la somme de 80 000 $ à la Fondation du cancer du sein du Québec. Cette somme sera investie « dans le soutien aux patientes atteintes de cancer du sein métastatique (ou Stade 4) allant jusqu’aux soins palliatifs », m’a expliqué Stéphanie Drolet dans un entretien, en marge d’un gala tenu au Casino de Montréal. Notons que les amateurs ont toujours le loisir d’apporter leur contribution à la Fondation Yvon Michel et que les manières de le faire sont multiples. On s’informe via sa page Facebook.

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Le top 15 des boxeurs québécois – 11e édition, décembre 2018 /top-15-quebecois-decembre-2018/ /top-15-quebecois-decembre-2018/#comments Tue, 25 Dec 2018 19:24:15 +0000 /?p=17138 Par Richard Cloutier, Martin Fournier, Sébastien Gauthier, Cédric Daniel Halley, Laurent Poulin et Simon Traversy. En ce jour de Noël, il nous fait plaisir de vous présenter notre traditionnel top 15 québécois de mi-année. Un exercice qui a débuté en 2006 dans le cadre du défunt magazine La Zone de Boxe et que nous prolongeons avec plaisir depuis cinq […]

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Par Richard Cloutier, Martin Fournier, Sébastien Gauthier, Cédric Daniel Halley, Laurent Poulin et Simon Traversy.

la zone de boxeEn ce jour de Noël, il nous fait plaisir de vous présenter notre traditionnel top 15 québécois de mi-année. Un exercice qui a débuté en 2006 dans le cadre du défunt magazine La Zone de Boxe et que nous prolongeons avec plaisir depuis cinq ans. Comme dans nos dix éditions précédentes (décembre 2013juillet 2014décembre 2014 et juillet 2015décembre 2015août 2016décembre 2016juillet 2017, décembre 2017, juillet 2018), nous avons choisi comme critère de sélection la capacité à vaincre, à l’heure actuelle, des adversaires de grande valeur classés mondialement, comme on le fait généralement dans les classements «livre pour livre». Notre jugement ne repose donc pas, en dernière instance, sur les réalisations passées des pugilistes, mais sur leur valeur présente. Dit autrement, notre critère principal est le suivant: confronté au meilleur de sa division, sur qui serait-il raisonnable de miser le plus d’argent?

Tout comme lors de nos précédents classements, six passionnés ont pris le temps de réfléchir à leur propre classement. Chacun d’eux a produit son propre classement, dans lequel chaque position est associée à une valeur numérique, selon une pondération qui a fait ses preuves à l’époque de La Zone de Boxe, à savoir: 1ère position = 12 points, 2e position = 10 points, 3e position = 8 points, 4e position = 6 points, 5e position = 4 points, 6e position = 3 points, 7e et 8e positions = 2 points, 9e et 10e positions = 1 point, et 11e à 15e positions = 0,5 point. En cas d’égalité, nous avons choisi de mettre des boxeurs ex aequo. 

Évidemment, à la suite de la dramatique fin de soirée du 1er décembre, nous avons choisi d’exclure Adonis Stevenson puisque nous ignorons encore ce que lui réserve son avenir. Soulignons aussi l’arrivée en force de Marie-Ève Dicaire. En juillet dernier, elle devait se contenter d’une adversaire de remplacement qu’elle avait déjà battue un an plutôt, alors que maintenant la voilà championne du monde. Vous remarquerez aussi le retour de Jean Pascal qui a connu une année particulièrement spéciale.

Classement

1 – Eleider Alvarez (70 points) – 3e en juillet 2018

2 – Artur Beterbiev (62 points) – 1er en  juillet 2018

3 – David Lemieux (35 points) – 4e en juillet 2018

4 – Steven Butler (27 points) – 7e en juillet 2018

5 – Marie-Ève Dicaire (25,5 points) – Première présence

6 – Yves Ulysse Jr (23 points) – 6e en juillet 2018

7 – Erik Bazinyan (17 points) – 11e en juillet 2018

8 – Custio Clayton (11 points) – 5e en juillet 2018

9 égalité – Patrice Volny (5,5 points) – 14e en juillet 2018

9 égalité – Jean Pascal (5,5 points) – Absent depuis juillet 2017

11 – Mathieu Germain (5 points) – 8e en juillet 2018

11 – Oscar Rivas (4,5 points) – 9e en juillet 2018

13 égalité – Batyr Jukenbayev (3 points) – 11e en juillet 2018

13 égalité – Mikael Zewski (3 points) – 13e en juillet 2018

15 – Arslanbek Makhmudov (2,5 points) – Première présence

Justifications

1 – Eleider Alvarez (70 points) – 3e en juillet 2018, Champion WBO

Quelle belle année 2018 pour Eleider Alvarez. On se rappelle les délais interminables pour l’annonce du gala du 19 mai qui devait impliquer le Colombien en sous-carte de Stevenson-Jack. Finalement, c’est Katy Duva qui a sauvé Yvon Michel dans ce dossier de l’aspirant obligatoire qui traînait depuis deux ans et demi. Après le triomphe du 4 août, Alvarez a le plaisir de signer un contrat avec Top Rank pour sept combats, ce qui le rendra enfin millionnaire !!!

La première étape de ce contrat l’attend le 2 février à Frisco au Texas. Rappelons-nous que le protégé de Marc Ramsay était loin de dominer le duel avec Kovalev, mais il a su exploser au bon moment pour remporter le titre WBO en lui passant le KO au 7e round lors d’un duel disputé à Atlantic City. Dire qu’il y a quelques années, bien des amateurs doutaient de sa force de frappe.

Est-ce que Kovalev est sur la pente descendante? Depuis novembre 2016, il a une fiche de 2-3, mais la seule défaite qui n’a pas fait scandale, est celle contre Alvarez. Âgé de 35 ans, il est plus vieux que le Montréalais de seulement 12 mois et a participé à 11 rounds de moins chez les professionnels. Clairement, on ne peut pas dire qu’il est beaucoup plus usé. Est-ce que ce fut simplement une mauvaise journée au bureau pour Kovalev ? Nous le saurons très bientôt.

2 – Artur Beterbiev (62 points) – 1er en  juillet 2018, Champion IBF

Devenu champion du monde IBF en novembre 2017, le Montréalais d’origine russe a dû vivre une vive déception en perdant sa cause face à son promoteur en juin dernier. Heureusement, le Groupe Yvon Michel a choisi d’acheter la paix en offrant son champion à Eddie Hearn pour trois combats avec le diffuseur web DAZN.

Le premier de cette série a eu lieu le 6 octobre à Chicago lors du lancement de DAZN en Amérique. Beterbiev n’a pas perdu de temps en passant le KO en quatre rounds face à son aspirant no 7, l’Anglais Callum Johnson. Par contre, son aura d’invincibilité a été un peu éraillée par une chute au second round.

Le protégé de Marc Ramsay a été invité à faire la sous-carte de Canelo-Fielding, mais il a préféré prendre quelques semaines de plus de préparation. Il devrait affronter Joe Smith Jr, son 14e aspirant, en février à Long Island en banlieue de NY, mais le combat n’est toujours pas confirmé à l’heure actuelle. Sans aucun doute, on lui souhaite un combat d’unification en 2019.

3 – David Lemieux (35 points) – 4e en juillet 2018, aspirant obligatoire WBO et WBA, 3e WBC, 5e IBF

L’ancien champion du monde des poids moyens ne passera pas un temps des fêtes tellement joyeux. Ses difficultés à faire la limite des 160 livres auront été la trame de son année. La situation vécue en mai à Québec était très semblable à l’annulation du combat avec James De La Rosa en mars 2016. Dans les deux cas, il revenait d’une grosse défaite en championnat du monde cinq mois plutôt. C’était bien normal que la motivation de Lemieux n’était pas à son paroxysme en l’opposant à un gérant d’animalerie.

Par contre, la situation est tout autre pour l’annulation de son duel avec l’Olympien Tureano Johnson. On ne saura jamais quel était le poids de Lemieux au début de son camp d’entraînement, mais pourquoi donc le duel était prévu à 160 livres? Ni l’un ni l’autre ne détenait un titre mineur et ce n’est pas dans la semaine d’un tel combat qu’il est temps d’ajouter une ceinture sans importance. Généralement, quand il n’y a pas de titres enjeux, on augmente de quelques livres la limite de poids. Le clan Lemieux a fait la demande à Johnson, mais le contrat précisait une limite de 160 livres.

Peut-être bien que cette déception va finalement forcer le clan Lemieux à arrêter de réclamer un duel avec Canelo Alvarez. Pour justifier un tel combat, Lemieux se doit de redevenir champion du monde, peu importe la division de poids, sinon ça n’arrivera tout simplement jamais. Si c’est effectivement le souhaite de son équipe, ils devront lui offrir comme rivaux des stylistes qui le forceront à développer des outils qui étaient absents face à Golovkin et Saunders.

4 – Steven Butler (27 points) – 7e en juillet 2018, Champion Francophonie, 3e WBO, 22e WBC

Le protégé de Rénald Boisvert a, encore une fois, surpris bien des gens en passant le KO très rapidement au Mexicain Gutierrez lors du gala à Rimouski. Cette victoire par KO s’ajoute à celles obtenues face aux Lanardo Tyner, Uriel Gonzalez, Jaime Herrera, Carson Jones et bien sûr Jordan Balmir, tout ça dans la dernière année.

Dans les jours suivant le triomphe à Rimouski, Antonin Décarie a déclaré qu’ils allaient prendre leur temps en 2019 avec la progression de Steven Butler, puis qu’il aurait sa chance en championnat du monde en 2020. Considérant les habitudes de Camille Estephan, c’est difficile à croire que Butler ne sera pas opposé à des boxeurs classés mondialement en 2019. Présentement classé 5e à la WBO et 22e WBC, on peut s’attendre à le revoir contre Brandon Cook ou face à Patrice Volny en 2019.

Nous aimerions le voir progresser face à des rivaux de qualité comme Patrick Teixeira (29-1-0, 22 KO), un Brésilien qui se bat régulièrement aux États-Unis et qui est classé 6e WBO, 9e WBC et 12e WBA. Puis, nous croyons qu’il a besoin de vaincre un Austin Trout, Brandon Rios ou Erickson Lubin avant de se propulser en championnat du monde.

5 – Marie-Ève Dicaire (25,5 points), Championne du monde IBF super-mi-moyen, Première présence dans notre top 15

Sa victoire du 1er décembre restera marquée dans l’histoire. Marie-Ève est devenue la première québécoise à devenir championne du monde en boxe professionnelle. Nous la félicitons et levons notre chapeau bien haut à la suite de ce bel exploit.

Contrairement à Eleider Alvarez, Marie-Eve Dicaire n’a pas eu à attendre plus de deux mois pour mettre la main sur sa ceinture de championne du monde. Ça fait parfois du bien de se faire brasser un peu !!!

Yvon Michel aimerait lui offrir un combat dès le mois de mars, ce sera intéressant de voir où GYM nous présentera ce gala: Dans la cour arrière de Marie-Eve à la Place Bell à Laval, au Centre Vidéotron à Québec ou lors du gala du 23 mars au Casino de Montréal?

En affrontant l’une de ses principales aspirantes, les amateurs vont découvrir rapidement que ces boxeuses ont une bonne dose d’expérience, mais qu’elles sont déjà dans la quarantaine ou tout proche, signe du manque de profondeur de la boxe féminine. Voici en bref, les trois premières pugilistes classées à l’IBF à 154 livres.

Mikaela Lauren (31-5-0, 13 KO) : La Suédoise est âgée de 42 ans, elle détient un titre mineur de la WBO à 154 livres depuis avril, elle s’est inclinée face à Cecilia Braekhus à deux reprises (TKO 7 en 2010 et TKO 6 en 2017), elle a aussi été défaite par l’actuelle double champion du monde à 160 livres Christina Hammer (23-0-0, 10 KO) (DU10 en 2013), Klara Svensson (18-2-0, 6 KO) et l’Espagnole Loli Munoz (12-17-3, 7 KO) en 2012.

Stacey Copeland (5-0-0, 2 KO) : L’Anglaise de 37 ans est montée sur seulement deux rings professionnels différents, l’un à Manchester à quatre reprises et l’autre au Zimbabwe en juillet dernier alors qu’elle est devenue championne du Commonwealth à 154 livres. Contrairement à Dicaire, Copeland a eu quelques succès sur la scène internationale amateur, elle a notamment remporté la médaille d’argent aux Championnats d’Europe de 2014.

Maria Lindberg (16-4-2, 9 KO) : Tout comme Lauren, Lindberg est d’origine suédoise. Âgée de 41 ans, elle détient une fiche de 1-3 à ses quatre derniers combats. Mais à sa décharge, il y avait un titre mondial à l’enjeu à chaque fois. Soulignons que c’est elle qui a affronté la championne de la WBC en mai dernier alors que Dicaire devait obtenir cette première opportunité.

Pour notre part, nous aimerions bien voir Marie-Eve Dicaire face à l’Américaine Latondria Jones (5-0-0, 2 KO). Il s’agit d’une boxeuse de 32 ans qui est la conjointe du boxeur J’Leon Love et c’est la première femme signée par Mayweather Promotions, mais elle est inactive depuis décembre 2016…Une autre histoire à suivre.

6 – Yves Ulysse Jr (23 points) – 6e en juillet 2018, 9e IBF, 10e WBC, 12e WBO, Champion FECARBOX WBC

Le protégé de Rénald Boisvert a ouvert le gala de Canelo le 15 décembre et il a remporté la victoire par DU face à Maximilliano Becerra. Évidemment, c’est formidable de pouvoir se battre au Madison Square Garden lors d’un tel événement, mais on doit aussi relativiser l’envergure du combat quand il n’y a que quelques centaines de spectateurs assis dans l’amphithéâtre.

Maintenant âgé de 30 ans, Yves Ulysse Jr n’a pas besoin de se battre à tous les trois mois. Classé dans trois des quatre top 15 mondiaux des 140 livres, il a avant tout besoin d’affronter des rivaux de qualité, idéalement eux aussi classés mondialement. Ça tombe bien, selon The Ring Magazine l’important tournoi WBSS, impliquant les champions IBF, WBA et WBC, est dans le trouble financier. Est-ce que ça lui ouvrira des portes? On lui souhaite grandement.

7 – Erik Bazinyan (17 points) – 11e en juillet 2018, 4e WBO, 12e WBA, Champion NABO et NABA chez les super-moyens

Quelle drôle d’année pour Érik Bazinyan. Il y a douze mois, il était toujours sous contrat avec Rixa Promotions, mais il était très insatisfait de son manque d’activité et par les promesses répétées de faire partie de la sous-carte d’un possible gala d’envergure de GYM.

Au printemps, il a fait ses débuts avec Eye Of The Tiger Management et après deux combats de remise en forme, il se bat pour le titre NABO en juin. Entraîné par Stéphan Larouche pendant un peu plus de six mois, il se fait imposer un changement d’importance à cinq semaines de son duel avec Francy Ntetu.

Maintenant entraîné par Marc Ramsay, il a fait grandir sa notoriété en dominant Francy Ntetu et en l’emportant par TKO au 6e round. Puis, le 14 décembre à Edmonton, il a ajouté une autre victoire par TKO en vainquant Adrian Luna Flores. Notons que ce Mexicain avait fait la limite de 10 rounds avec l’ancien champion du monde japonais Ryoto Murata. Bref, en douze mois il s’est battu à cinq reprises. Il a décroché deux titres nord-américains et il les a même défendus à la mi-décembre.

Tout comme Steven Butler, Bazinyan est âgé de seulement 23 ans. Est-ce que Camille Estephan sera encore plus patient avec le boxeur d’origine arménienne considérant les deux changements d’entraîneurs qu’il a vécus dans la dernière année ?

8 – Custio Clayton (11 points) – 5e en juillet 2018, 6e WBO, 9e IBF, 21e WBC

Inactif depuis le 26 mai dernier, Clayton a grimpé au premier rang de la WBO en juin, puis en novembre il a été déclassé au 5e rang. En chicane avec son promoteur, on ignore ce qu’il l’attend…

custio Clayton, Trépanier et BernechePour essayer de comprendre ce dossier, on doit reculer au mois de septembre. Après une longue négociation avec Top Rank, Camille Estephan a proposé au clan Clayton une entente de trois combats qui lui aurait rapporté un demi-million et un combat en championnat du monde.

La première étape consistait à affronter le Lituanien Egidijus Kavaliauskas (20-0, 16 K.-O.) qui lui a ravi depuis le poste d’aspirant no 1 à la WBO. Clayton aurait eu ensuite un autre adversaire d’envergure internationale pour culminer avec un combat contre Terence Crawford, actuel champion à la WBO chez les mi-moyens.

Au lieu d’écouter son entraîneur et son gérant (Daniel Trépanier et Douggy Berneche), il a plutôt choisi de les congédier et de confier les rênes de sa destinée à Éric Bélanger. Une autre histoire à suivre…

9 égalité – Patrice Volny (5,5 points) – 14e en juillet 2018, 11e WBO, 14e IBF et WBA, Champion NABA et NABO des poids moyens

Le protégé de Lee Baxter est maintenant impliqué dans des duels d’envergure. Le 29 septembre, il a d’abord dominé par décision unanime l’Albertain Albert Onolunose pour mettre la main sur les titres NABA et NABO. Puis, le 15 décembre il a dominé par décision majoritaire l’Ontarien Ryan Young.

Le Montréalais de 29 ans est classé dans les top 15 de trois associations. Si ce n’était de la défaite de Francis Lafrenière le 24 novembre, nous serions à espérer un duel entre les deux Québécois dans la première moitié de l’année 2019. Il reste l’option de Steven Butler, mais Volny ne correspondant pas au style de rivaux du protégé de Camille Estephan, ce duel est peu probable.

La dernière présence de Volny sur un ring à Montréal date de juin 2017 et ses quatre derniers combats ont eu lieu soit à Toronto (3 fois) et à Cornwall. Est-ce que Lee Baxter tiendra un gala à Montréal en 2019 ? Avec Dierry Jean et Patrice Volny, il est bien équipé pour reprendre les galas à la Tohu. On se le souhaite.

9 égalité – Jean Pascal (5,5 points) – Absent de notre top 15 depuis juillet 2017

La dernière année de l’ancien champion du monde est pour le moins particulière. En décembre 2017, il a martelé qu’il prenait sa retraite après son duel avec le surévalué Égyptien Ahmed Elbiali. Puis, à l’été dernier, le Québécois d’origine haïtienne a voulu faire sauter la banque sans prendre de risque en affrontant le surprenant Steve Bossé.

En octobre, Pascal a surpris tout le monde en acceptant un duel à Halifax face à Gary Kopas (10-11-2). Quelques semaines plus tard, ce projet est tombé à l’eau et Pascal a accepté de remplacer Joe Smith Jr pour se battre en championnat du monde avec Dmitry Bivol.

Bref, le passé étant souvent garant de l’avenir, n’importe quoi peut arriver dans la prochaine année pour Pascal. Ça pourrait être tout autant un duel avec Eleider Alvarez en septembre prochain que l’annonce de sa retraite en avril à la suite d’une blessure à l’entraînement.

11 – Mathieu Germain (5 points) – 8e en juillet 2018, Champion International IBF

Le protégé de Mike Moffa est rendu à 16 victoires et il a remporté ses deux derniers combats par décision. Il devait affronter le gaucher Batyr Jukembayev le 26 janvier, mais ce sera plutôt l’Albertain Steve Claggett, qui lui, en sera à son quatrième combats consécutifs sur la route.

Enfin, en finale d’un gala au Cabaret du Casino de Montréal, le Montréalais de 29 ans aura l’opportunité de prouver qu’il est du même niveau, sinon supérieur à Yves Ulysse Jr. À ce jour, leurs seuls rivaux communs sont Noël Mejia Rincon (Ulysse TKO5, Germain DU6) et Hector Osornio (Ulysse AB3. Germain DU4).

Il est à souhaiter que Mathieu Germain puisse enfin entrer dans un ou plusieurs classements du top 15 mondial en 2019. Bien qu’il détienne depuis juin le titre nord-américain de l’IBF, ce n’est toujours pas le cas. Classé 9e NABA et 10e à la NABF, il est plus que tant qu’il ait la chance de briller parmi les meilleurs et ce combat avec Claggett nous indiquera s’il est sur la bonne route.

12 – Oscar Rivas (4,5 points) – 9e en juillet 2018, 11e IBF,14e WBC, Champion NABF

Enfin, enfin, enfin !!! Le Montréalais d’origine colombienne aura la chance de démontrer qu’il fait partie de l’élite des poids lourds en affrontant un rival d’envergure. Le 18 janvier à Verona, Oscar Rivas va affronter l’Américain Bryant Jennings sur les ondes de ESPN. Professionnel depuis août 2009, le bon ami d’Eleider Alvarez est aussi patient que son confrère maintenant champion du monde. Rappelons-nous son parcours des trois dernières années.

Tout d’abord, il y a eu le duel annulé avec Gérard Washington en février 2016 à cause de l’état de son œil droit. En juillet 2016, il doit affronter Amir Mansour, mais son épaule gauche le lâche à l’entraînement. L’été 2017 a été dur sur le moral du poids lourd alors que son promoteur lui fait des promesses, mais annule à cinq reprises son retour sur le ring. Finalement, en septembre on lui offre le titre NABF en l’opposant à un boxeur qui était suspendu en Amérique du Nord depuis sept ans.

En avril dernier, GYM en a fait rire plusieurs en lui offrant comme adversaire le plus petit boxeur de sa division sur la planète. Mesurant 5 pieds et 7 pouces, Sergio Ramirez a résisté deux petits rounds, démontrant évidemment que ce type de préparation pour un combat d’envergure était totalement inutile puisque les meilleurs de la division mesurent seulement un pied de plus !!!

En septembre dernier, Rivas a pu faire dix rounds avec Hervé Hubeaux, un Belge avec une belle fiche, mais qui avait comme plus grande réussite d’avoir été le partenaire d’entraînement d’Anthony Joshua pendant une toute petite journée. Comme on le sait, Rivas s’est déchiré le biceps droit durant ce duel et il a dû se contenter d’une décision unanime.

Bien que sa performance ait été plutôt décevante le 1er décembre dernier, Rivas a obtenu une victoire par décision unanime face à Fabio Maldonado. Est-ce que son corps va tenir le coup jusqu’au 18 janvier? On lui souhaite de tout cœur !!!

Son rival est un aspirant mondial reconnu, contrairement à Rivas qui a présentement un statut semblable à celui qu’avait Bodgan Dinu avant sa défaite contre « Big Daddy » Miller. Jennings est présentement classé 2e WBO, 7e WBA, 9e IBF et 13e WBC. Le boxeur de Philadelphie n’a seulement perdu que face à Wladimir Klitschko (DU12) et Luis Ortiz (TKO7) et ces deux combats ont eu lieu en 2015. Clairement, le gagnant pourrait bien se mériter un combat de championnat du monde en 2019.

13 égalité – Batyr Jukenbayev (3 points) – 11e en juillet 2018, Champion Continental des Amériques WBC, 27e WBC

Après s’être vu forcer de quitter son entraîneur Stéphan Larouche, Batyr a vaincu Patrick Moreno par KO au 7e le 6 octobre dernier. Mais il a fait comprendre à son promoteur qu’il ne souhaitait pas briser cette relation. La conséquence est bien simple, il ne fait plus partie de la famille et on lui a offert d’affronter Mathieu Germain le 26 janvier.

Reparti au Kazakhstan depuis le 22 octobre, il a publié un communiqué pas trop clair en décembre qui semble dire entre les lignes qu’il n’est pas satisfait de la bourse qu’on lui offre pour affronter Mathieu Germain.

Une rencontre au sommet entre Batyr et Camille aura lieu au début de janvier pour clarifier la situation. Est-ce que sa gérante Anna Reva réussira à faire tenir les morceaux cassés pour repartir la machine en 2019 ? Particulièrement silencieuse depuis cette douloureuse séparation, on ignore de quel côté Anna Reva penche. Mais, certainement que c’est l’une des personnes qui pourrait le mieux expliquer ce soudain divorce entre Larouche et Estephan.

13 égalité – Mikael Zewski (3 points) – 13e en juillet 2018, 13e WBC, Champion International WBC des mi-moyens

Le Trifluvien a remporté par décision unanime son duel le 1er décembre dernier face à Aaron Herrera. Ce Mexicain de 29 ans a offert une performance semblable face à Jessie Vargas il y a un an. Peut-on par conséquent affirmer ou croire que Zewski et Vargas sont au même niveau? La réponse est non, puisqu’on le sait bien, les règles de trois dans la boxe ça ne veut rien dire.

Mikael ZewskiMikael Zewski a réintégré le top 15 de la WBC dans le courant de l’année par la porte d’en arrière. Son titre mineur obtenu en mai lui a permis de se classer 17e à la WBC et il a progressé principalement grâce aux revers ou à l’inactivité d’autres aspirants.

Son contrat de trois combats avec GYM est terminé depuis le printemps et il n’y a pas eu d’annonce de renouvellement d’entente. On procède maintenant avec la traditionnelle entente verbale, un combat à la fois. Est-ce que ça signifie que Zewski n’est pas plus important qu’il faut pour GYM? Probablement pas, mais c’est peut-être aussi parce que le clan du boxeur s’est souvent fait faire des promesses qui n’ont pas été tenues.

Évidemment, la situation est toujours la même avec celui qui fêtera ses trente ans en février prochain : il est toujours à la recherche d’un combat d’envergure. Le Groupe Yvon Michel est en transition actuellement. Après avoir tout misé avec Al Haymon, le promoteur d’expérience a appris de ses erreurs et applique maintenant la méthode de la diversification : Beterbiev avec Eddie Hearn et DAZN, Eleider Alvarez avec Top Rank et ESPN, Christian Mbilli avec Brahim Asloum et SFR Sports en France. Il y a aussi Rivas qui pourrait suivre les traces d’Alvarez s’il peut dominer Jennings. Mais, soyons honnêtes, le seul qui va attirer la télé internationale dans la belle province c’est Eleider Alvarez mais il doit commencer par vaincre de nouveau Sergey Kovalev.

En attendant, on se permet une petite prédiction. Mikael Zewski fera pour la première fois la finale d’un gala au Casino de Montréal, soit le 16 février ou le 23 mars. Par la suite, il devrait enfin avoir droit à son combat d’envergure en sous-carte d’Eleider Alvarez en mai ou juin. Ça aura pris pas plus de temps que prévu, mais c’est connu, tout vient à point à qui sait attendre !!!

15 – Arslanbek Makhmudov (2,5 points) – Première présence

Devenu professionnel en décembre 2017, l’imposant protéger de Marc Ramsay a longtemps attendu sa chance à cause du différend entre GYM et son très bon ami Artur Beterbiev. Son début de carrière au Québec a justement été marqué par la plus bizarroïde annonce qu’un promoteur puisse faire.

Yvon Michel a eu l’air tellement fou dans ce dossier en mars que certains se demandaient comment il pourrait faire pour retrouver un peu de crédibilité. Malgré le fiasco Pascal-Bossé, il a su rebondir de façon exceptionnelle et présentement, il a 3 champions du monde dans son équipe et des ententes avec ESPN et DAZN.

Pour ce qui est du Russe de 29 ans, c’est bien simple, il détruit tout sur son passage. Même Simon Kean a affirmé sur les ondes de TVA Sports «Makhmudov me terrorise». Nous aurions beaucoup aimé le voir faire quelques rounds avec le coriace Avery Gibson, mais celui-ci a préféré prendre sa retraite après avoir signé un contrat pour l’affronter.

Déjà rendu à faire son second six rounds le 26 janvier, nous souhaitons qu’il affronte enfin un boxeur qui pourra résister quelques rounds à sa puissance. Évidemment, c’est un peu difficile de le juger et de l’apprécier adéquatement quand ses combats durent moins de 70 secondes, comme c’est arrivé à quatre reprises lors de ses cinq premiers duels.

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La boxe au fil de la semaine #223 – l’actualité vue par Richard Cloutier /la-boxe-au-fil-de-la-semaine-223-lactualite-vue-par-richard-cloutier/ /la-boxe-au-fil-de-la-semaine-223-lactualite-vue-par-richard-cloutier/#respond Mon, 24 Dec 2018 11:00:59 +0000 /?p=17126 Par Richard Cloutier  Bonne nouvelle concernant l’ancien champion du monde WBC chez les mi-lourds. « Adonis est réveillé », a affirmé sa conjointe Simone God, dans un communiqué diffusé samedi. « Il soigne ses blessures en privé en compagnie de sa famille et de l’équipe médicale », y indique-t-elle notamment. Selon Radio-Canada, le promoteur Yvon Michel a confirmé […]

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Par Richard Cloutier

 Bonne nouvelle concernant l’ancien champion du monde WBC chez les mi-lourds. « Adonis est réveillé », a affirmé sa conjointe Simone God, dans un communiqué diffusé samedi. « Il soigne ses blessures en privé en compagnie de sa famille et de l’équipe médicale », y indique-t-elle notamment.

Selon Radio-Canada, le promoteur Yvon Michel a confirmé avoir été informé par Simone God que « les choses ont énormément évolué ».

Selon le communiqué, « Adonis passe son temps avec sa fille Adonia et à écouter de la musique ».

Rappelons qu’Adonis Stevenson repose à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus du CHU de Québec, depuis sa défaite face à Oleksandr Gvozdyk, le 1er décembre dernier, l’hôpital ayant évoqué « un traumatisme craniocérébral grave ». Depuis son admission, son état nécessitait « une assistance respiratoire mécanique, une sédation profonde et un monitoring neurologique spécialisé ».

 Le crochet de gauche – l’actu en bref

– Le champion du monde WBO chez les mi-lourds, Eleider Alvarez (24-0-0), un protégé du Groupe Yvon Michel, a conclu il y a quelques jours un important contrat avec Top Rank impliquant le télédiffuseur américain ESPN. L’entente est qualifiée « de meilleur contrat de l’histoire de la boxe au Québec » par Yvon Michel, tel que rapporté par RDS.ca. L’entente, d’une durée de 2 ans, ferait état d’un minimum de 7 combats – dont au moins un par année disputé au Québec – chacun de ces combats étant assortie d’une bourse minimale d’un million de dollars. Toujours, selon RDS.ca, l’entente stipulerait qu’au « moins un autre membre de l’organisation [GYM] aura la chance de se battre en sous-carte des événements qui seront quant à eux présentés sur le territoire américain ». Eleider Alvarez doit accorder une revanche à Sergey Kovalev le 2 février à Frisco, au Texas. Il devrait ensuite combattre au Centre Vidéotron en mai ou juin prochain.

– Mathieu « G-Time » Germain (16-0-0) défendra son titre nord-américain de l’International Boxing Federation face à l’Albertain Steve « The Dragon » Claggett (27-5-1) le 26 janvier 2019 au Cabaret du Casino de Montréal lors d’un événement présenté par Eye of the Tiger Management. L’événement, qui sera diffusé en direct sur Punching Grace, mettra également en vedette Sadriddin Akhmedov (6-0, 6 K.-O.) qui aura l’opportunité de mettre la main sur la ceinture mondiale WBC Junior. Aussi, Arslanbek Makhmudov (5-0, 5 K.-O.), Clovis Drolet (8-0, 5 K.-O.), Vincent Thibault (7-0, 2 K.-O.), Kim Clavel (5-0, 1 K.-O.), Raphaël Courchesne (4-0, 2 K.-O.), François Pratte (8-0) ainsi que Kaemy Savoie (1-0) figurent sur la carte, tout comme le jeune boxeur de Québec Lexson Mathieu qui fera ses débuts chez les professionnels.

– La championne du monde IBF chez les super mi-moyens, Marie-Ève Dicaire, a officiellement reçu sa ceinture mondiale lors d’une cérémonie tenue dans les locaux de son promoteur, le Groupe Yvon Michel. Aussi, elle a accédé au premier rang mondial chez les 154 lbs de Boxrec, ce qui signifie qu’elle surclasse les autres championnes (WBC, WBA et WBO) dans sa division de poids selon le classement de ce site international de référencement. Dicaire, qui a remporté son titre le 1er décembre, devrait maintenant effectuer sa première défense en mars prochain.

– L’ancien aspirant mondial Tison Cave (32-3-0) affrontera le Mexicain Victor Proa (29-6-2) le 25 janvier prochain à Halifax. Sur la même carte, le Montréalais natif d’Halifax Moncef Askri (11-0-0) affrontera un adversaire à confirmer. Askri a effectué un récent retour à la compétition après avoir été inactif depuis décembre 2007. À Toronto, le 15 décembre dernier, il a enregistré un gain par TKO au 1er round.

– Groupe Yvon Michel a confirmé la mise sous contrat de Wilfried Seyi (2-0-0). Seyi, qui a combattu au Centre Vidéotron le 1er décembre, a représenté le Cameroun en 2016 aux Jeux olympiques. Il a par ailleurs remporté une médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth en 2018. Seyi, qui est installé à Montréal, s’entraîne sous la supervision de Stéphan Larouche. (Photo : Robert Lévesque)

– Ma chronique fera (en principe) relâche pour les prochaines semaines. Je vous offre mes meilleurs vœux pour la période des fêtes ! Au plaisir de vous revenir en 2019.

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La boxe au fil de la semaine #220 – l’actualité vue par Richard Cloutier /la-boxe-au-fil-de-la-semaine-220-lactualite-vue-par-richard-cloutier/ /la-boxe-au-fil-de-la-semaine-220-lactualite-vue-par-richard-cloutier/#respond Mon, 03 Dec 2018 11:00:37 +0000 /?p=16997 Par Richard Cloutier Adonis Stevenson (29-2-1) s’est fait passer un dur KO par l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk (16-0-0) à 2 :49 du 11e round, samedi, au Centre Vidéotron, à Québec, perdant par le fait même sa couronne mondiale WBC des mi-lourds. À la suite de sa défaite, Stevenson, 41 ans et père de nombreux enfants, dont […]

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Par Richard Cloutier

Adonis Stevenson (29-2-1) s’est fait passer un dur KO par l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk (16-0-0) à 2 :49 du 11e round, samedi, au Centre Vidéotron, à Québec, perdant par le fait même sa couronne mondiale WBC des mi-lourds. À la suite de sa défaite, Stevenson, 41 ans et père de nombreux enfants, dont un nourrisson de moins d’un mois, a été transporté à l’hôpital et son état, au moment d’écrire ces lignes (dimanche en soirée), est « passé de critique à une évolution vers la stabilité d’hier à aujourd’hui ce qui est, dans les circonstances, une bonne nouvelle », a écrit le promoteur Yvon Michel vers 19h dimanche sur les médias sociaux. Plus tôt, il aurait vraisemblablement été plongé dans un coma artificiel. Yvon Michel indique que Stevenson « est actuellement sous surveillance médicale attentive ».

Impliqué dans un duel fort animé, Adonis Stevenson, qui effectuait la dixième défense de son titre mondial, avait offert une assez belle performance avant d’être stoppé. Il menait jusque-là 98-92, 96-94 et 95-95 selon le pointage des juges. Champion mal aimé des amateurs, qui lui reprochent notamment son passé judiciarisé et le fait d’être parvenu à éviter l’affrontement contre ses aspirants obligatoires, tant Jean Pascal que Eleider Alvarez, Adonis Stevenson affrontait un premier aspirant obligatoire en cinq ans. Mes pensées accompagnent ses proches dans cette épreuve.

Un autre combat de championnat du monde figurait sur la carte présentée par GYM et Marie-Ève Dicaire (14-0-0) a saisi sa chance en s’emparant du titre mondial IBF à la suite d’un gain par décision unanime des juges sur Chris Namus (24-5-0), de l’Uruguay. « Merci à tout le monde, à mon entraîneur, à mon équipe. Mais aussi aux spectateurs qui, quand je n’avais plus de jambes, ont crié mon nom et je me suis dit que je ne pouvais pas lâcher. C’est le combat où j’ai été le plus vidée de ma carrière! Je n’avais jamais eu besoin d’un banc dans le coin, mais là, j’en ai eu besoin. C’était aussi la première fois que je perdais plus qu’un round dans le même combat », a témoigné Dicaire, citée par Le Soleil.  

Aussi, le Trifluvien Mikael Zewski (32-1-0) a effectué avec succès la défense de sa ceinture WBC internationale des mi-moyens contre le Mexicain Aaron Herrera (35-9-1), en l’emportant par décision unanime des juges. Impliqués dans un duel à saveur locale, Shakeel Phinn (19-2-1) et Dario Bredicean (17-0-1) ont dû se contenter d’un verdict nul majoritaire, les juges offrant des cartes de 95-95, 98-92, et 95-95. Selon RDS.ca, Shakeel Phinn « ne comprend pas du tout ce qui s’est passé. Il pensait avoir gagné au moins sept rounds. Il pensait que la qualité de ses coups au corps ferait la différence », et je suis d’accord avec lui.

Dans les autres combats, soulignons la victoire du poids lourd Oscar Rivas (25-0-0) qui a défendu avec succès son titre NABF en l’emportant par décision unanime des juges. Ainsi que celles de Sébastien Bouchard (18-1-0), du super-moyen camerounais établi à Montréal Dieudonne Wilfred Seyi Ntsengue (2-0-0), et du poids lourd Torontois Oleksandr Teslenko (15-0-0), qui ont tous les trois mis un terme à leur combat respectif au troisième round. Finalement, le super-moyen Américain Aaron Pryor Jr (21-11-2), une ancienne victime d’Adonis Stevenson et maintenant l’un de ses partenaires d’entraînement, l’a emporté par décision unanime des juges.

Le crochet de gauche – l’actu en bref

– C’est ce vendredi 7 décembre que David Théroux (13-3-0) renouera avec la compétition. Il affrontera le Mexicain Abraham Gomez (28-17-1) dans le principal combat d’un gala présenté à la salle communautaire Jani-Ber, à Sorel-Tracy, par BoxeMontréal.com. Théroux reprend l’action après un arrêt forcé en raison d’une fracture à la main droite subie lors de son plus récent combat, en décembre 2017. Ce retour fait également suite à sa libération de contrat par son promoteur Eye of the Tiger Management, après qu’il eut choisi de maintenir sa relation avec son entraîneur, Stéphan Larouche. Sur la même carte, le poids moyen Jan Michael Poulin (4-1-2) doit en principe affronter Patrick Lafleur (1-3-1), mais des rumeurs laissent entendre qu’il pourrait devoir changer d’adversaire. Chann Thonson (4-0-0) fera face au Mexicain Miguel Covarrubias (3-7-3). Eder Clervoix, Brahim Khrayzat, ainsi qu’Abed El-Safadi, feront respectivement leurs débuts professionnels contre Nestor Martinez Vazquez (2-3-0), Jair Baltazar (1-2-0), et Jonathan Avith Jimenez Gonzalez (2-1-0), tous trois du Mexique.

– Un autre boxeur de l’écurie Eye of the Tiger Management vivrait certaines tensions avec son promoteur Eye of the Tiger Management. Le Kazakh Batyr Jukembayev (14-0-0), qui était lui aussi entraîné par Stephan Larouche avant d’être forcé de le quitter, « ne fait plus partie de la famille », aurait affirmé Camille Estephan, cité par TVA Sports, qui n’avance aucune raison pour expliquer cette situation. Quoiqu’il en soit, Batyr Jukembayev aurait verbalement accepté d’affronter Mathieu Germain (16-0-0), lui aussi sous contrat avec EOTTM. L’affrontement aurait lieu le 26 janvier 2019 quelque part au Québec, toujours selon TVA Sports. Batyr Jukembayev est champion IBO international et WBC Continental des Amériques, alors que Mathieu Germain est détendeur de la ceinture IBF nord-américaine.

– L’Olympien Christian Mbilli (12-0-0), un protégé du Groupe Yvon Michel, affrontera le Bélarusse Ilya Kharlamau (8-2-0) dans un duel de huit rounds le 4 décembre au Zenith à Paris lors d’un gala organisé par le promoteur français Brahim Asloum.

Artur Beterbiev Champion IBF– Le 23 février 2019 est maintenant avancé comme possible date de défense de titre pour le champion IBF des mi-lourds, Artur Beterbiev (13-0-0), selon TVA Sports.  Rappelons que Beterbiev devait initialement affronter Joe Smith Jr le 15 décembre au Madison Square Garden, à New York. Puis, il a été question d’un duel en janvier. C’est donc à suivre. Beterbiev est devenu champion du monde le 11 novembre 2017 en battant Enrico Koelling par décision unanime des juges. Il a effectué une première défense de titre le 6 octobre dernier en stoppant Callum Johnson par KO au quatrième round, non sans avoir lui-même été au tapis.

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Stevenson-Gvozdyk : Le roi est déchu /stevenson-gvozdyk-le-roi-est-dechu/ /stevenson-gvozdyk-le-roi-est-dechu/#respond Sun, 02 Dec 2018 07:21:28 +0000 /?p=16978 QUÉBEC – C’est quand même incroyable, quand on y pense. Samedi soir, au Centre Vidéotron de Québec, Adonis Stevenson, affrontait son aspirant obligatoire pour la première fois depuis… Tony Bellew, en 2013 ! Un événement à ce point rare qu’on a choisi de surnommer le gala «Obligatoire». C’est dire… Et l’aspirant en question pour cette fois-ci, […]

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QUÉBEC – C’est quand même incroyable, quand on y pense. Samedi soir, au Centre Vidéotron de Québec, Adonis Stevenson, affrontait son aspirant obligatoire pour la première fois depuis… Tony Bellew, en 2013 ! Un événement à ce point rare qu’on a choisi de surnommer le gala «Obligatoire». C’est dire…

Et l’aspirant en question pour cette fois-ci, l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk, n’avait pas volé sa place. Invaincu en 15 sorties professionnelles, le médaillé de bronze aux Jeux de Londres en 2012 s’amenait même dans le ring en tant que favori, selon différents preneurs aux livres. Et avec le légendaire entraîneur Teddy Atlas dans son coin, par-dessus le marché.

Gvozdyk (16-0, 13 K.-O.) allait-il réussir là où neuf autres boxeurs avaient échoué avant lui ? Réponse : oui, et de brillante façon. Au terme d’un duel âprement disputé, l’Européen est venu à bout de Stevenson (29-2-1, 24 K.-O.) par arrêt de l’arbitre à 2 :49 du onzième round pour devenir le nouveau champion WBC des mi-lourds.

Au moment de l’arrêt, deux juges avaient Stevenson en avance sur leur carte, 96-94 et 98-92 (on a de la difficulté à la comprendre, celle-là, monsieur Jack Woodburn…). Le troisième avait un combat nul à 95-95, tout comme moi-même.

Après le combat, Stevenson a quitté le Centre Vidéotron sur une civière en direction de l’hôpital pour y passer différents tests. S’il semblait aller après le combat, le promoteur Yvon Michel a confié que le boxeur était ensuite devenu confus dans le vestiaire. On soupçonnait une sérieuse commotion cérébrale, et l’inquiétude régnait dans le camp Stevenson. Rien de bien rassurant pour le boxeur de 41 ans, en effet.

Si les premiers rounds sont allés à l’avantage du champion en titre, qui coupait admirablement bien le centre du ring en tentant de placer sa redoutable main gauche sur la cible, les assauts subséquents se sont avérés beaucoup plus serrés. Mais c’est au septième que Gvozdyk a véritablement ouvert la machine, plaçant Stevenson dans un véritable pétrin pour la première fois de l’affrontement.

Déjà qu’on sentait le champion ralentir, ce septième round aura ultimement signifié le début de la fin de Stevenson. Il a bien bataillé comme il l’a pu, rebondissant chaque fois qu’on le croyait fini pour de bon. Mais à un moment donné, la magie n’opérait plus. Le poids des années commençait-il à se faire sentir sur ses épaules ?

«Il était fatigué au 11e round. Mais la performance qu’il a livrée me dit qu’il est encore au niveau de l’élite. Gvozdyk est aussi bon que [Dmitry] Bivol, sinon plus

-Yvon Michel

Toujours est-il que Gvozdyk, qui n’en demandait pas tant, ne s’est pas fait prier pour en profiter, usant peu à peu son adversaire jusqu’à ce onzième round fatidique. À ce moment, il a solidement atteint Stevenson au visage d’une main droite. Ébranlé, Stevenson s’est mis à reculer jusque dans un coin. Il s’est ainsi retrouvé pris au piège.

Gvozdyk s’est aussitôt mis à le pilonner, heurtant à nouveau Stevenson de plein fouet au visage avec de puissantes droites. La dernière fut la bonne : Stevenson s’est effondré au tapis, et l’arbitre Michael Griffin a jugé que celui-ci en avait eu assez. Le règne du roi Adonis venait de prendre fin.

New champ here. Oleksandr Gvozdyk KOs @AdonisSuperman in the 11th. #StevensonGvozdyk

Posted by Sidestep Boxing on Saturday, December 1, 2018

 

«Adonis gagnait pendant 10 rounds sur les cartes des juges. Ce fut un match d’escrime dans lequel Gvozdyk tentait de minimiser les erreurs», a analysé Michel.

La défaite et la perte de la ceinture fait évidemment mal à Stevenson. Mais on peut se demander s’il sera en mesure de poursuivre sa carrière, surtout si la gravité de ses blessures se confirme. À 41 ans, et maintenant père de cinq enfants, Stevenson serait fou de prolonger indûment son parcours en mettant ainsi sa santé en danger. Attendons de voir, mais pour l’instant, ça ne sent pas bon du tout.

Dicaire championne !

Il y avait un autre combat de championnat mondial samedi, chez les femmes, celui-là. Marie-Ève Dicaire, qui en était à une première expérience en pareilles circonstances, tentait de ravir le titre IBF des super-mi-moyens à l’Uruguayenne Chris Namus.

Marie-Ève Dicaire était tout sourire en recevant sa nouvelle ceinture. / Photo Bob Lévesque

La pugiliste de Saint-Eustache attendait depuis longtemps l’occasion de se battre en championnat mondial, et elle n’avait certainement pas l’intention de rater sa chance. Disputant l’un de ses meilleurs combats jusqu’à présent, Dicaire (14-0) a accompli sa mission : elle a défait Namus (24-5, 8 K.-O.) par décision unanime (97-93, 97-93, 96-64) – et, du même coup, a en quelque sorte sauvé la soirée du Groupe Yvon Michel.

Pour ma part, j’avais un match nul à 95-95 sur ma carte. Comme quoi même les meilleurs ( !) peuvent se tromper.

«On l’a fait !, s’est exclamé la nouvelle championne à sa sortie du ring. Il y a quatre ans, on m’a dit que je n’allais plus boxer de ma vie. Mais il y a une équipe qui a cru en moi. […] Qui aurait cru qu’un jour, on aurait une championne de boxe féminine au Québec ?»

«Elle a livré la meilleure performance de sa carrière contre la meilleure adversaire qu’elle ait rencontré

-Yvon Michel

Il faut dire que les deux belligérantes se sont livré une bagarre endiablée – certainement l’un des très bons combats de boxe de l’année au Québec. L’action, tantôt à l’avantage de la Québécoise, tantôt à celui de la Sud-Américaine, a tenu le public sur le bout de son siège du début à la fin.

Namus avait peut-être l’avantage de l’expérience, mais au final, elle n’a pu neutraliser le talent de Dicaire pour esquiver ses attaques. Sans parler de la gauche de la Québécoise, d’une redoutable efficacité en contre-attaque.

«On savait que Namus mettrait de la pression et qu’elle était pesante dans ses coups, mais elle n’a pas l’intelligence que Marie-Ève peut avoir dans un ring», a décrit l’entraîneur de la gagnante, Stéphane Harnois.

Le duel ne fut pas de tout repos pour Dicaire qui, de son propre aveu, a dû puiser au plus profond de ses ressources pour résister à la pugnacité de sa rivale.

«Je n’avais plus de jambes au septième ou au huitième round. Mais la foule criait tellement fort. Je me disais que je ne pouvais pas laisser tomber ces gens-là

-Marie-Ève Dicaire

Et comment ! Au dixième et dernier round, Dicaire a livré ce qu’on pourrait décrire comme étant le meilleur round de sa carrière, passant bien près de coucher Namus – et, qui sait, récolter un premier knock-out à sa fiche. Namus a cependant résisté, de peine et de misère, jusqu’à la limite.

«Entre le neuvième et le dixième, on m’a motivée. On m’a dit : ‘tu vas être championne.’ J’ai seulement essayé de survivre, et ça a donné ce que ça a donné», a indiqué Dicaire.

On soulignera à juste titre le caractère historique de cette victoire de Dicaire, qui devient la première Québécoise championne du monde. Mais cette ceinture, c’est aussi la preuve de la vitesse à laquelle sa carrière a progressé depuis ses débuts professionnels en 2015. Un tel essor n’est pas le fruit du hasard : il témoigne d’abord et avant tout d’une attitude et d’une éthique de travail irréprochables

«Elle a fait tout ce qu’il fallait qu’elle fasse. Elle a été disciplinée dans le ring et dans tous les aspects de sa carrière», a fait valoir Michel.

Les autres résultats

Sébastien Bouchard (18-1, 8 K.-O.) a réglé le cas du Brésilien Vitor Jones Freitas (15-3, 9 K.-O.) en lui passant le knock-out à 1 :53 du troisième round grâce à un vif coup au corps.

Mikaël Zewski (32-1, 22 K.-O.) n’a eu aucun mal à disposer du Mexicain Aaron Herrera (35-9-1 24 K.-O.), l’emportant par décision unanime (100-90 partout). Il conserve ainsi sa ceinture WBC International des mi-moyens. Il s’agit d’une cinquième victoire consécutive pour Zewski depuis son retour au Québec, en juin 2017.

À son premier combat depuis le mois de mai, alors qu’il s’était blessé au bras à Toronto, Oscar Rivas (25-0, 17 K.-O.) a à peu près tout fait avec son adversaire, le Brésilien Fabio Maldonado (26-1, 25 K.-O.), sauf lui passer le knock-out. Il l’a bien envoyé au tapis au cinquième round, mais le Colombien a finalement dû se contenter d’une victoire par décision unanime (100-89, 99-90, 99-90). Rivas a cependant ralenti considérablement le tempo à partir du septième assaut, laissant même présager une autre blessure. Son combat du 18 janvier face à Bryant Jennings serait-il menacé ?

Prenez deux taupins qui sortent de leur débit de boisson favori complètement saouls à 3h du matin, offrez leur un peu d’argent pour qu’ils se tapent dessus, et vous devriez assister à un duel semblable à celui que nous ont offert l’Américain Aaron Pryor fils (21-11-2, 13 K.-O.) et le Brésilien Gilberto Pereira (14-9, 10 K.-O.). Duel qui est allé à l’avantage de Pryor par décision unanime (59-55 partout). Si Pryor, qu’on ne confondra jamais avec son illustre paternel, n’était pas le partenaire d’entraînement de Stevenson depuis longtemps, il n’aurait jamais été ajouté à la carte. Une vraie farce, ni plus ni moins.

Shakeel Phinn (19-2-1, 13 K.-O.) et Dario Bredicean (17-0-1, 5 K.-O.) s’affrontaient pour l’obtention du titre mineur vacant IBF  Inter-Continental des super-moyens. Or, les deux pugilistes se sont livrés un combat nul majoritaire. Deux juges ont remis des cartes de 95-95, tandis que le troisième a vu Phinn gagnant à 98-92. Si Bredicean semblait avoir le dessus lors des premiers rounds, Phinn a repris le dessus à mesure que le duel avançait.

En lever de rideau, le poids lourd torontois d’origine ukrainienne Oleksandr Teslenko (15-0, 12 K.-O.) a forcé le Brésilien Edson Cesar Antonio (40-8-1, 31 K.-O.) à l’abandon à 2 :55 du troisième round. L’entraîneur du Sud-Américain a sagement lancé la serviette en voyant son boxeur aller au plancher pour une deuxième fois dans ce combat. Notons que Teslenko est un protégé de l’entraîneur Marc Ramsay.

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Marie-Eve Dicaire, en route vers les plus hauts sommets /marie-eve-dicaire-en-route-vers-les-plus-hauts-sommets/ /marie-eve-dicaire-en-route-vers-les-plus-hauts-sommets/#comments Thu, 29 Nov 2018 11:00:59 +0000 /?p=7269 Marie-Ève Dicaire (13-0-0, 0 K.-O.) a rendez-vous avec la championne du monde IBF des super-mi-moyens Chris « El Bombon Asesino » Namus (24-4-0, 8 K.-O.) de l’Uruguay, ce samedi 1er décembre au Centre Vidéotron, à Québec. Dicaire a été mandatée par l’IBF en septembre dernier afin d’affronter Namus, qui en sera à la troisième défense […]

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Marie-Ève Dicaire (13-0-0, 0 K.-O.) a rendez-vous avec la championne du monde IBF des super-mi-moyens Chris « El Bombon Asesino » Namus (24-4-0, 8 K.-O.) de l’Uruguay, ce samedi 1er décembre au Centre Vidéotron, à Québec.

Dicaire a été mandatée par l’IBF en septembre dernier afin d’affronter Namus, qui en sera à la troisième défense de son titre mondial remporté le 12 août 2017 contre l’Argentine Yamila Esther Reynoso.

En prévision de ce duel, 12Rounds.ca vous offre en rappel le cheminement inspirant de Marie-Ève Dicaire.

Cinq fois championne du monde de karaté

À l’âge de 6 ans, Marie-Ève découvre le karaté en raison de son amour pour les tortues ninjas. Passionnée de nature, elle obtient sa ceinture noire à l’âge de 10 ans et demi et devient championne canadienne la même année. Compétitrice très active, elle participe à de nombreuses compétitions nationales, internationales et mondiales. À 18 ans, elle remporte les championnats mondiaux de karaté sénior, un exploit qu’elle va répéter les quatre années suivantes. Après 22 ans de karaté, elle détient aujourd’hui une ceinture noire 5e dan et dirige sa propre école de karaté à Laval depuis neuf ans.

Marie-Eve Dicaire professeur de Karaté« Le karaté est bien différent de la boxe. D’abord, le karaté n’est pas un sport mais un art; ça forge la personnalité, mais on ne donne pas de coups de puissance contre un adversaire. De plus, on doit avoir un centre de gravité plus élevé parce qu’on lance aussi des coups de pied. Il s’agit de l’élément qui me fait le plus travailler au gymnase », nous explique Marie-Ève Dicaire.

Le kickboxing avant la boxe

Ses succès dans le monde du karaté l’amènent à être remarqué par une organisation professionnelle américaine qui lui permet de compétitionner un peu partout chez l’Oncle Sam.

Marie-Eve Dicaire Kick boxingÀ la recherche d’un nouveau défi, Marie-Ève tente sa chance en kickboxing. Son premier combat se déroule à Ottawa face à une protégée de Jean-Yves Thériault; elle remporte la victoire et peu de temps après elle récidive lors d’un gala à Montréal. Mais le kickboxing n’étant vraiment plus la saveur du mois, Marie-Ève est incapable de se trouver de nouvelles adversaires.

C’est à la même époque qu’elle regarde les Jeux olympiques de 2012. Déçue que le karaté ne soit pas une discipline olympique, elle constate que ses choix se limitent à la boxe ou au taekwondo. « Parce que je punch mieux que je kick, j’ai choisi la boxe. Trois semaines et demie plus tard, je faisais mon premier combat amateur », résume-t-elle.

Un départ un peu trop canon

Marie-Ève Dicaire ne fait jamais rien à moitié. Alors que la majorité des boxeurs amateurs ont beaucoup de difficulté à monter sur le ring régulièrement, elle a trouvé le moyen de se battre à 50 reprises en seulement trois ans et demi. Mais alors que son histoire de vie n’est presque faite que de succès, Marie-Ève se frotte à plus fort qu’elle dès ses premiers combats.

« À mon premier combat de boxe, j’ai affronté une fille ayant déjà fait 17 combats. Mon second duel fut contre Myriam Da Silva Rondeau, championne canadienne depuis de nombreuses années, lors des gants dorés. À mon quatrième affrontement, j’affrontais Caroline Veyre, elle aussi une championne canadienne chez les 132 livres. À mes septième et huitième combat, j’étais à Halifax aux championnats canadiens, puis j’ai ensuite perdu lors des « boxe off ». Après neuf combats, j’avais une fiche de 5-4. Habituée à gagner toutes mes compétitions en karaté, ce fut vraiment difficile pour moi d’accepter d’avoir une fiche frôlant le 500. Ma confiance en moi était solidement atteinte », nous raconte celle qui a su surmonter bien de l’adversité à l’intérieur comme à l’extérieur du ring.

Marie-Eve Dicaire en camp d'entrainement au ColoradoPas complètement détruite, mais presque, elle se rend à reculons à Sherbrooke pour remporter une décision, après quoi elle enchaîne avec 18 victoires consécutives. Elle va notamment décrocher les gants dorés, battre une fille ayant 80 combats derrière la cravate, venger sa défaite aux championnats canadiens, remporter aux États-Unis les Ringside de 2012 et de 2013, être nommée athlète par excellence par la FQBO en 2013, puis devenir championne canadienne des 64 kilos. Ensuite, au printemps 2014, en camp d’entraînement au Colorado avec l’équipe canadienne, elle défait la championne américaine.

Une commotion cérébrale plus tard

Quelques jours avant les championnats canadiens de 2014, Marie-Ève participe à une séance d’entraînement particulièrement rude avec différents boxeurs. « Au lieu de dire « ok, on slaque un peu », j’ai mordu dans mon « mouth piece » et je me suis dit vous n’allez pas me casser et je suis allée à la guerre. Ç’a été stupide de ma part, mais j’ai beaucoup appris de ça. Deux jours plus tard, j’avais un combat au Club de l’Est, et j’ai aggravé ma situation en faisant du jogging pour perdre du poids. Puis, rendue à Mississauga pour les championnats canadiens, je ne sentais pas mes jambes. On m’a rassurée en me disant que c’était lié à ma perte de poids. Dès le premier coup que Kaitlyn Clark m’a lancé, je sentais encore moins mes jambes. Je savais quoi faire, j’entendais les conseils de mon coin, mais j’étais incapable de bien boxer. Sur le coup, j’ai mis ça sur le compte d’une contre-performance de ma part. Le lendemain, j’étais vraiment épuisée, je me suis levée à 13h alors que normalement je suis très matinale. Dans les jours suivants, je me suis mise à avoir d’énormes migraines et à être incapable de tolérer la lumière. À la suite des conseils de la conjointe de mon entraîneur, qui travaille en neurologie, je suis allée consulter et j’ai été prise en charge rapidement pour diminuer au maximum les symptômes. Avant ces événements, je me croyais invincible, ç’a été une période bien difficile par la suite pour revenir en pleine forme », raconte l’athlète en toute humilité.

Marie-Eve Dicaire et Stephane HarnoisDans le but de retrouver sa confiance et repartir sur de nouvelles bases, Marie-Ève change d’entourage et confie sa destinée à Stéphane Harnois, un entraîneur d’expérience qui a déjà été l’adjoint de Marc Ramsay pendant quatre ans. De même, elle confie son conditionnement physique à la supervision de Marc-André Wilson, le même qui s’occupe de Kevin Bizier, d’Eleider Alvarez et d’Oscar Rivas. Après la commotion cérébrale, son entraîneur la prépare pendant plusieurs mois pour retrouver la boxeuse qu’elle était auparavant.

« Stéphane m’a d’abord sorti de ma zone de confort en m’amenant me battre à Toronto, loin de mes amis et surtout sans avoir de pression pour performer. Le combat a très bien été et j’ai repris beaucoup de confiance en moi. Par la suite, il m’a proposé de venger une défaite récente, ce que j’ai fait en vainquant Kaitlyn Clark. Enfin, il m’a proposé un combat démo contre Caroline Veyre, [alors] classée cinquième au monde à 132 livres », explique celle qui a fait un deuil de son rêve olympique un an plus tôt à la suite de mauvais conseils dans la gestion de sa carrière.

Marie-Ève Dicaire a amorcé sa carrière professionnelle le 20 novembre 2015 à Sorel, où pour la première fois de l’histoire de la boxe local, à Sorel, un combat de boxe professionnelle féminine était présenté. Elle dispute son combat suivant deux mois plus tard au Casino de Montréal, lors d’un événement présenté par le Groupe Yvon Michel (GYM). Satisfait de sa performance, le promoteur lui offre un contrat en mars 2016, et la fera figurer sur ses cartes régulièrement. Dicaire dispute cinq combats en 2016, quatre l’année suivante, puis le 1er décembre prochain, elle en sera à son quatrième affrontement de 2018.

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Rappelons que la résidente de Saint-Eustache est devenue championne NABF le 5 février dernier. En septembre, elle était classée #1 à la WBA, #2 au WBC et #2 à l’IBF. Ce samedi, elle fera la finale du gala du Groupe Yvon Michel au Centre Vidéotron à Québec. Pour la première fois de sa carrière la gauchère affrontera une rivale de la même taille quelle et qui en sera à son treizième affrontement de 10 rounds ainsi qu`à son sixième combat de championnat du monde.  

Marie-Eve Dicaire l'emporte le 9 juin

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La boxe au fil de la semaine #219 – l’actualité vue par Richard Cloutier /la-boxe-au-fil-de-la-semaine-219-lactualite-vue-par-richard-cloutier/ /la-boxe-au-fil-de-la-semaine-219-lactualite-vue-par-richard-cloutier/#respond Mon, 26 Nov 2018 11:00:09 +0000 /?p=16898 Par Richard Cloutier Deux combats de championnats du monde seront présentés par le Groupe Yvon Michel au Centre Vidéotron, à Québec, le 1er décembre. D’abord, le titulaire de la couronne WBC Adonis Stevenson, 41 ans, va affronter le champion intérimaire, l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk (15-0-0). Lors de son plus récent combat, disputé en mai dernier à […]

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Par Richard Cloutier

Marie-Eve Dicaire NABF

Deux combats de championnats du monde seront présentés par le Groupe Yvon Michel au Centre Vidéotron, à Québec, le 1er décembre. D’abord, le titulaire de la couronne WBC Adonis Stevenson, 41 ans, va affronter le champion intérimaire, l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk (15-0-0). Lors de son plus récent combat, disputé en mai dernier à Toronto, Adonis Stevenson a dû se contenter d’un verdict nul face à Badou Jack. Puis, Marie-Ève Dicaire (13-0-0) tentera de mettre la main sur le titre mondial IBF de Chris Namus, de l’Uruguay.

Le Trifluvien Mikael Zewski (31-1-0) effectuera la défense de sa ceinture WBC internationale des mi-moyens contre le Mexicain Aaron Herrera (35-8-1). Pour sa part, le boxeur de Brossard Shakeel Phinn (19-2-0) affrontera Dario Bredicean (17-0-0). Le titre IBF inter-continental des super-moyens sera à l’enjeu. Le poids lourd Oscar Rivas (24-0-0) défendra son titre NABF face au Brésilien Fabio Maldonado (26-0-0), un ex-combattant de l’UFC.

Au total, neuf combats figurent sur la carte, impliquant notamment le poids lourd Torontois Oleksandr Teslenko (14-0-0) et le super-moyen Américain Aaron Pryor Jr (20-11-2), une ancienne victime de Stevenson. Notons que Sébastien Bouchard (17-1-0) serait en quête d’un nouvel adversaire.

Des entraînements publics sont prévus le lundi 26 novembre à 12h au Sportium (1000 rue de Basses-Terres) avec Sébastien Bouchard, Mikael Zewski et Marie-Eve Dicaire, et le mardi 27 novembre à 12h au Sportium avec Adonis Stevenson. Quant à la pesée officielle, elle aura lieu le vendredi, 30 novembre à midi au Centre Vidéotron (250 Boulevard Wilfrid-Hamel).

Notons que le Championnat du monde WBC des poids lourds entre Deonte Wilder et Tyson Fury sera diffusé sur le Jombotron du Centre Vidéotron à 23h.

Le crochet de gauche – l’actu en bref

– « J’étais bien concentré et préparé pour ce défi. J’ai tout donné, mais ce ne fut pas suffisant », a déclaré Jean Pascal (33-6-1) à la suite de sa défaite aux mains du Russe Dmitry Bivol (15-0-0), samedi, selon ce qu’a rapporté le Journal de Montréal. Impliqué dans un combat pour le titre mondial WBA des mi-lourds, Pascal s’est incliné par décision unanime des juges à la suite d’un combat à sens unique, tout à l’avantage de Bivol. Le duel, disputé au Hard Rock Hotel & Casino à Atlantic City, constituait la dernière finale télédiffusée par HBO, qui a annoncé plus tôt cet automne sa décision de se retirer de ce créneau. Jean Pascal, pour sa part, qui a été champion du monde WBC, a fait part de son intention de poursuivre sa carrière.  

– Le champion WBC de la Francophonie, Steven Butler (26-1-1), s’est imposé avec brio sur le Mexicain Jesus Antonio Gutierrez (25-3-2), samedi, au Colisée Financière Sun Life à Rimouski. Butler a passé le KO avec un dur coup au corps à 21 secondes du deuxième round. Gutierrez, qui n’avait jamais été stoppé auparavant, a d’ailleurs failli ne pas terminer le premier round, après que Butler l’eut cerné dans un coin et quasiment assommé d’une série de coups à la tête. « Il s’est rendu à la limite contre des gros noms. Nous étions prêts à l’affronter », a témoigné Steven Butler selon le Journal de Québec. Butler était impliqué dans le principal combat de la soirée organisée par Eye of the Tiger Management, à laquelle assistait 3000 personnes. Dans la demi-finale, le poids lourd Arslanbek Makhmudov (5-0-0) s’est lui aussi débarrassé rapidement de son adversaire, l’Américain Andrew Satterfield (4-1-0), jusqu’alors invaincu. Satterfield s’est fait cueillir par une série de crochets qui l’a knockouté debout avant que l’arbitre ne stoppe le combat à 35 secondes du premier round.

Plus tôt dans la soirée, le poids moyen Clovis Drolet (8-0-0) a stoppé le Mexicain Jesus Manuel Beltran (5-4-0) dès le deuxième round. Le contingent de l’Europe de l’Est lié à àEye of the Tiger Management s’est aussi illustré. Sadriddin Akhmedov (5-0-0), Andranik Grigoryan (9-0-0), Artem Oganesyan (8-0-0), Nurzat Sabirov (8-0-0), et Arutyun Avetisyan (12-0-0) ont tous vaincu leurs rivaux respectifs. Dans un combat féminin, Kim Clavel (5-0-0) l’a emportée par décision unanime des juges sur la Mexicaine Ana Victoria Polo (7-4-0).

Oscar Rivas champion NABF

– S’il remporte son combat le 1er décembre, le champion NABF des lourds, Oscar Rivas (24-0-0), sera impliqué dans le principal combat d’un gala présenté le 18 janvier au Turning Stone Resort Casino de Verona, dans l’État de New York. Rivas affrontera alors l’aspirant mondial américain Bryant Jennings (24-2-0). Le natif de Philadelphie âgé de 34 ans mettra ses titres IBF International et NABO des poids lourds en jeu. Notons qu’il est sur une séquence de cinq gains consécutifs, dont quatre par knockouts. « J’ai attendu cette opportunité très longtemps, a commenté Rivas. Jennings est un très bon boxeur. Il est de calibre mondial et c’est exactement le genre de défi que je souhaite relever. C’est maintenant le temps de faire le boulot et de faire face aux plus grands défis. »

– Le super-léger Junior Ulysse (16-1-0) affrontera le Californien Maximilliano Becerra (16-2-2) le 15 décembre au Madison Square Garden, à New York, lors d’un gala de Golden Boy Promotions. Il devait initialement affronter l’Albertain Steve Claggett dans le cadre d’un combat revanche, mais celui-ci a refusé de prendre part au duel en évoquant la courte période disponible pour sa préparation. L’ancien champion du monde IBF chez les moyens, David Lemieux (40-4-0) sera aussi en action lors du même événement. Il affrontera le Bahamien Tureano Johnson (20-2-0).

– Francis Lafrenière (17-7-2) a encaissé une défaite, samedi, aux mains du Mexicain Jose de Jesus Macias (24-9-2), dans le principal combat présenté au Cabaret du Casino de Montréal, par le Groupe Yvon Michel (GYM). « Ça a été un combat plus difficile qu’on l’avait anticipé. Ça faisait longtemps que je n’avais pas été ‘‘shaké’’ de même. En fait, je n’avais jamais été ébranlé comme ça », a indiqué Lafrenière après le combat, dans un entretien avec Viva Média. S’il a débuté son combat avec beaucoup d’aplomb, Francis Lafrenière a rapidement baissé de régime à compter du troisième engagement. Ébranlé au cinquième round, il s’est aussi fait régulièrement toucher au septième. Macias, qui avait donné du fil à retordre à Mikaël Zewski en février dernier, a remporté la victoire par décision majoritaire. « Ce n’est pas la fin. Francis, on l’a vu gagner et on l’a vu perdre et ça ne changera pas », a lancé Lafrenière, dans son entretien.

Dans la demi-finale, Jean-Michel Bolivar (5-2-0) s’est également incliné par décision majoritaire. Il faisait face au Montréalais d’origine mexicaine Manuel Garcia (16-15-2), qui a notamment fait la limite avec Dario Bredicean et Vincent Thibault. L’aspirant mondial et actuel champion NABA, l’Ontarien Tony Luis (26-3-0), l’a emporté sur le Mexicain Edgar Ramirez (17-14-1) par arrêt de l’arbitre au sixième round. Vislan Dalkhaev (10-1-0) a pour sa part fait plier les genoux du Mexicain Emmanuel Villamar (10-6-0) au cours du troisième round. Finalement, Danyk Croteau (4-2-0), de Gatineau, s’il en a eu plein les bras face à Rafael Ortiz (3-3-1) du Mexique, a fini par l’ébranler, au point de forcer l’arbitre à stopper le combat avant la fin du troisième round. Yan Pellerin (4-1-0) a enregistré la victoire au deuxième round et le Montréalais Mazlum Akdeniz (7-0-0) a stoppé son adversaire avant la fin du 6e round. Devin Tomko (6-0-0) d’Ottawa a obtenu une décision majoritaire sur le Montréalais d’adoption Augustin Malecot (3-8-1).

Mike Moffa et Dierry Jean

– Dierry Jean (30-2-1) affrontera Noe Nunez (18-6-2) au Coca-Cola Coliseum à Toronto le 15 décembre, lors d’un gala présenté par Lee Baxter Promotions. Patrice Volny (12-0-0), de Longueuil, défendra à la même occasion son titre NABA des poids moyens contre l’Ontarien Ryan Young (12-3-0), alors que le Montréalais Moncef Askri (10-0-0) qui a combattu sur des cartes du Groupe Yvon Michel de 2005 à 2007 fera un retour face au Mexicain Jesus Javier Mandoza (7-6-1). Askri a disputé son plus récent combat en décembre 2007. L’Ontarien Samuel Vargas (29-4-2) fera face à l’Argentin Gabriel Adrian Pereiro (27-0-0) dans le principal combat de la soirée. Le poids moyen Steve Rolls (18-0-0) affrontera pour sa part l’Américain KeAndrae Leatherwood (21-5-1).

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La boxe au fil de la semaine #216 – l’actualité vue par Richard Cloutier /la-boxe-au-fil-de-la-semaine-216-lactualite-vue-par-richard-cloutier/ /la-boxe-au-fil-de-la-semaine-216-lactualite-vue-par-richard-cloutier/#respond Mon, 05 Nov 2018 11:00:09 +0000 /?p=16721 Par Richard Cloutier L’ancien champion du monde IBF chez les moyens, David Lemieux (40-4-0), se battra le 15 décembre au Madison Square Garden à New York face à Tureano Johnson (20-2-0), a appris TVA Sports. Lors de son plus récent combat, disputé le 15 septembre à Las Vegas, David Lemieux a rapidement disposé l’Irlandais Gary […]

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Par Richard Cloutier

L’ancien champion du monde IBF chez les moyens, David Lemieux (40-4-0), se battra le 15 décembre au Madison Square Garden à New York face à Tureano Johnson (20-2-0), a appris TVA Sports.

Lors de son plus récent combat, disputé le 15 septembre à Las Vegas, David Lemieux a rapidement disposé l’Irlandais Gary O’Sullivan. Tureano Johnson, qui est natif des Bahamas mais établi aux États-Unis, a pour sa part été stoppé par TKO au 12e round par Sergiy Derevyanchenko lors de sa dernière sortie, en août 2017. Sa seule autre défaite a été enregistrée par TKO au 10e round en 2014 face à une récente victime de David Lemieux (2017), Curtis Stevens. 

Un autre boxeur de l’écurie Eye of the Tiger Management, Yves junior Ulysse (16-1-0), figure également sur la carte. L’identité de son adversaire demeure toutefois à confirmer. Sa victoire en décembre 2017 face à l’invaincu Cletus Seldin, de Brooklyn, a certainement nourri l’intérêt des amateurs américains.

Ces combats seront disputés en sous-carte de l’affrontement entre Canelo Alvarez et Rocky Fielding.

Le crochet de gauche – l’actu en bref

– Marie-Ève Dicaire (13-0-0) pourrait faire l’histoire le 1er décembre alors qu’elle aura la chance de combattre pour le Championnat du monde IBF des super-mi-moyens face à la championne Chris Namus (24-4-0) de l’Uruguay, au Centre Vidéotron à Québec. Elle se battra en effet dans le premier combat de championnat du monde féminin présenté au Québec. Surnommée « El Bombon Asesino », Namus, qui est championne IBF depuis 2017, a finalement signé le contrat mardi dernier. Notons qu’elle a déjà défendu sa ceinture une première fois contre sa compatriote Katia Alvarino. « Tout d’abord, je dois dire que je me sens privilégiée d’avoir l’opportunité de boxer en championnat du monde pour la première fois ici au Québec. Ce combat représente des années d’efforts, de sacrifices, de persévérance et vivre ce moment-là devant ceux et celles qui m’ont soutenu au cours de ce tumultueux parcours est indescriptible pour moi, a mentionné Marie-Ève Dicaire. Ma préparation pour ce combat est déjà bien entamée et je dois avouer que la signature de Namus vient d’ajouter une motivation supplémentaire pour le dernier virage de mon camp, alors « watch out » ! J’ai déjà si hâte d’être dans le ring et de soulever cette ceinture! ». Les deux femmes se battront en sous-carte du combat de championnat du monde WBC des mi-lourds entre Adonis Stevenson et Oleksandr Gvozdyk.

– Le Montréalais d’origine Colombienne Eleider Alvarez récolte de nouveau les honneurs. Cette semaine lors de la convention que tenait l’organisme de sanction WBO, son duel de championnat du monde contre Sergey Kovalev disputé le 4 août 2018 à Atlantic City a été nommé « Upset of the year ». Rappelons qu’Alvarez a détrôné le titulaire de la couronne en lui passant le KO au 7e round. Les deux hommes ont de nouveau rendez-vous en 2019 pour une autre danse.

– L’arrivée de David Lemieux sur la carte présentée le 15 décembre au Madison Square Garden de New York aurait eu pour effet de repousser la présentation du duel auquel devait prendre part le champion du monde IBF des mi-lourds, le Montréalais d’adoption Artur Beterbiev. Rappelons qu’il avait accepté d’affronter Joe Smith jr lors de ce gala. Les informations ont évolué au cours des dernières heures à savoir si le duel aurait toujours lieu et le cas échéant, à quel moment. Ainsi, le combat pourrait maintenant être disputé à la fin décembre 2018 ou même en février 2019.   

– Francis Lafrenière (17-6-2) s’est trouvé un nouvel adversaire pour son combat prévu le samedi 24 novembre au Casino de Montréal. Il s’agit du Mexicain Jose de Jesus Macias (23-9-2), qui avait affronter Mikaël Zewski en février 2018. L’adversaire initiale de Francis Lafrenière, le Mexicain Gabriel Martinez (29-11-1) a échoué un contrôle sanguin, a rapporté Viva Media plus tôt cette semaine. « Nous avions une liste d’adversaires potentiels, indique Francis Lafrenière. À la suite de mon combat du 20 octobre, il y a trois ou quatre boxeurs qui ont démontré de l’intérêt pour m’affronter. Par conséquent, le promoteur du gala n’aura pas trop de difficultés pour trouver mon adversaire », avait alors déclaré le boxeur de Coteau-du-Lac.

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– Custio Clayton aurait entrepris des démarches devant les tribunaux afin de rompre son contrat avec le promoteur Eye of the Tiger Management, selon ce que rapporte le Journal de Montréal. Rappelons qu’au cours des derniers mois, Clayton avait quitté le Groupe Yvon Michel pour joindre les rangs de EOTTM. Depuis, l’Olympien a mis la main sur un certain nombre de titres mineurs et s’est hissé jusqu’au premier rang des aspirants au titre mondial de la WBO.

– Le promoteur Eye of the Tiger Management a confirmé cette semaine la mise sous contrat de Lexson Mathieu, 19 ans, un athlète originaire de Québec. Les deux parties se seraient entendues pour une entente de deux ans, assortie d’un minimum de 10 combats, selon Le Journal de Québec.

– Le Montréalais Adam Ayoubi (1-1-1) devrait affronter le local Antonio Napolitano (1-0-0) le 17 novembre à Toronto, en sous-carte d’un événement présenté par Lee Baxter Promotions.

– Le Montréalais Flavio Michel (8-3-0) a été arrêté au troisième round lors d’un duel prévu pour 4 par le local Devin Reti (12-0-0), le 3 novembre lors d’un gala présenté à Calgary.

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