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]]>Il y a 19 ans aujourd’hui, le 3 avril 1998, Stéphane Ouellet (24-1-0, 16 K.-O.) signait l’une de ses victoires les plus convaincantes en carrière en mettant T.K.-O. Alex Hilton (33-4-0, 22 K.-O.) au troisième round, dans la finale d’un gala présenté au Centre Molson.
Le «Poète» avait totalement dominé l’affrontement, le second à être disputé entre les deux hommes. Il s’était imposé grâce à son jab dès la première reprise, avait touché la cible avec de solides combinaisons dès la deuxième, puis avait envoyé Alex au tapis d’une combinaison gauche-droite à la troisième, avant de le malmener dans les câbles et de forcer l’arbitre Tony Crivello à mettre un terme au massacre, au même moment où Dave Hilton Sr se précipitait dans le ring pour secourir son fils et protégé.
«Il a la classe d’un deuxième aspirant mondial», avait humblement concédé Alex après sa défaite. «Il est rapide, il se déplace bien, il a de bonnes mains». Le gérant de Ouellet, Yvon Michel, avait pour sa part renchéri sur les propos du vaincu en affirmant: «si Stéphane demeure dans les mêmes dispositions que pour ce combat, je ne vois pas de boxeur au monde capable de le battre. Ni Keith Holmes ni Otis Grant». Quant au Saguenéen, qui s’était approprié le titre canadien vacant des poids moyens par son triomphe, il déclara avec conviction: «j’en ai fini avec les Hilton, on passe à autre chose!». En prononçant ces paroles, il ne pouvait semble-t-il se douter qu’au cours des deux années et demie suivantes, il allait en fait en avoir plein les bras avec le frère aîné d’Alex, Dave Jr, contre qui il allait livrer trois combats qui furent particulièrement éprouvants pour lui, autant sur le plan physique que sur le plan émotionnel.
Signalons en terminant un fait d’importance: le gala Stéphane Ouellet-Alex Hilton 2, qui attira une foule fort respectable de 11582 amateurs, fut le tout premier programme organisé par un groupe dont le nom allait devenir bien connu dans l’univers du sport au Québec, à savoir InterBox. La nouvelle firme de promotion, qui était alors financée par Hans-Karl Muehlegg, mit bien entendu le paquet pour cet événement inaugural, entre autres en invitant à Montréal des légendes du ring comme Archie Moore, Yvon Durelle, Jake LaMotta et Beau Jack.
Parmi les spectateurs présents le soir du gala, on put entre autres remarquer l’ancien premier ministre du Canada Brian Mulroney, plusieurs personnalités artistiques ou médiatiques comme Patrick Huard et Julie Snyder, et même — signe d’une époque particulièrement mouvementée dans l’histoire du Québec — quelques membres du groupe de motards les «Rockers».
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]]>Photo: (c) Gracieuseté Jean-Luc Doumont, LePoint.ca, Néomédia
Il y a 18 ans aujourd’hui, le 14 mai 1997, avait lieu l’un des combats les plus mémorables de la carrière de Stéphane Ouellet (22-1-0, 15 K.-O.), disputé contre l’Américain Maurice Adams (11-2-1, 6 K.-O.) en finale d’un gala organisé par Roger Martel et présenté au Centre Bell de Montréal. Comme plusieurs amateurs s’en rappellent encore très bien, le Saguenéen frôla la catastrophe au troisième round de cet affrontement en visitant lourdement le plancher à deux reprises, mais il parvint à survivre et à se reprendre de belle façon, en passant un spectaculaire K.-O. à son adversaire au cinquième.
«J’étais en détresse au troisième assaut», avait admis Ouellet à sa sortie du ring. «Il m’a cogné solidement et je n’avais plus ma tête. En revenant dans mon coin, mon entraîneur Yvon Michel m’a d’abord tenu réveillé, puis il m’a expliqué ce que je devrais faire, à savoir me rapprocher, l’accrocher et laisser passer la tempête. Ce n’est pas très plaisant de se retrouver par terre, je n’aime pas ça. Ai-je démontré du courage? Peut-être. Moi, je pense plutôt que c’est ma volonté de gagner qui m’a gardé dans le combat. Ça aurait été trop bête de perdre et d’effacer le travail que je me suis imposé pendant toutes ces années».
«C’est peut-être le combat le plus excitant dans lequel j’ai été impliqué», avait pour sa part commenté l’arbitre en fonction, l’expérimenté Guy Jutras. «Quand j’ai vu Ouellet dans le trouble, je me suis fié à mon instinct. Je me suis dit que s’il manifestait le moindre signe d’agressivité, je le laisserais continuer. Ouellet s’est relevé et il a tout de suite cherché à porter des coups, de sorte que je l’ai laissé continuer. J’aurais agi exactement de la même façon avec l’autre gars dans l’arène».
À l’époque, Ouellet était classé 2e aspirant au titre WBC des poids moyens, et plusieurs possibilités d’avenir intéressantes paraissaient se dessiner devant lui. L’une d’entre elles était un combat contre Keith Holmes, le champion en titre de l’organisation basée au Mexique. Une autre, qui avait la faveur du «Poète», était un affrontement contre le Montréalais Otis Grant, lui aussi classé dans le top 10 des poids moyens.
En outre, il était question d’un duel contre Dave Hilton, une option qui constituait la préférée de plusieurs amateurs québécois, toujours attachés aux «Fighting Hilton». 24 heures après la victoire de son protégé sur Adams, Yvon Michel effectua d’ailleurs une offre au clan de Dave pour la tenue d’un combat Ouellet-Hilton deux mois plus tard, basée sur le principe du «gagnant rafle tout», ce qui aurait voulu dire une bourse estimée à environ 200000$. «C’est une offre sérieuse», avait assuré Michel. «Si Stéphane perd devant Dave Hilton, je préfère qu’il retourne à Jonquière pour s’occuper de sa famille! Il faut que les Hilton arrêtent de croire que faire de l’argent dans la boxe, c’est aussi facile que de ramasser des bleuets».
«Si je suis incapable de battre Dave Hilton, je ferais mieux d’arrêter de boxer», avait affirmé Ouellet en écho à son entraîneur et gérant. «Ce n’est pas de la pression, c’est juste une question de logique. Les Hilton ont dominé dans les années 1980, mais les années 1990 appartiennent à Ouellet et à Lucas. Cela dit, je n’ai pas le goût de me faire dire que j’ai eu peur d’affronter Dave Hilton».
Rappelons pour mémoire que Ouellet n’eut effectivement pas peur de se mesurer à l’aîné des frères Hilton, contre qui il livra pas moins de trois combats entre 1998 et 2000.
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]]>Dierry Jean face à Hank Lundy au Centre Bell
L’aspirant mondial montréalais Dierry Jean (27-1-0) affrontera l’américain Hank Lundy (25-4-1) au Centre Bell le 14 mars prochain. Le duel sera disputé en sous-carte du choc opposant Jean Pascal à Sergey Kovalev. Lire la suite.
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]]>Personne n’ira prétendre que les douze derniers mois ont formé une grande année dans l’histoire de la boxe au Québec. Malgré tout, ils auront quand même donné lieu à un certain nombre de performances et de réalisations mémorables. Dans cinq, dix ou vingt ans, quels souvenirs garderons-nous de 2014, et de qui et de quoi aimerons-nous nous rappeler entre amateurs de boxe discutant autour d’une bière? Voici nos réponses à cette question, déclinées selon neuf prix de fin d’année.
Boxeur de l’année: Bermane Stiverne
Il serait facile d’apporter trois bémols à ce qu’a accompli cette année Bermane Stiverne: il ne s’est battu qu’une seule fois; il a vaincu le même adversaire qu’en 2013, Chris Arreola; et, même s’il a mis la main sur la ceinture WBC des poids lourds, il ne peut prétendre avoir supplanté Wladimir Klitschko comme le vrai champion, c’est-à-dire comme le champion linéaire unanimement reconnu, de sa division.
Il n’en demeure pas moins que le Haïtien d’origine mérite amplement le titre de boxeur de l’année au Québec, au vu de la magnitude de sa victoire par TKO contre Arreola en mai, diffusée sur les ondes d’ESPN. Car après tout, la catégorie des poids lourds ne demeure-t-elle pas la catégorie reine de la boxe? Et s’approprier une ceinture mondiale, dès lors qu’elle émane d’une association reconnue, n’est-il considéré comme un fait d’importance aux yeux de la plupart des amateurs, sans parler de l’impact financier positif qui en résulte pour celui qui la détient? Enfin, comment mieux frapper l’imaginaire des fans et devenir champion en boxe qu’en utilisant sa puissance pour envoyer deux fois au tapis et stopper au 6e round un dangereux colosse de 240 livres, qui s’était battu jusque là de façon courageuse et inspirée?
Si vous avez besoin d’un argument supplémentaire pour comprendre pourquoi Stiverne mérite le prix, le voici: en disposant d’Arreola, celui dont la carrière est gérée par Camille Estephan s’est mis en position pour prendre part dans trois semaines à un duel extrêmement médiatisé à Las Vegas, contre le maître du K.-O. Deontay Wilder. Or comme nous l’avions souligné en mai, une défense victorieuse de son titre à cette occasion le catapulterait au rang des étoiles internationales du noble art, et pourrait le mener en 2015 à un combat d’unification contre nul autre que Wladimir Klitschko. Qui d’autre au Québec pourrait donc se vanter d’avoir eu une année 2014 aussi fructueuse et significative pour l’avancement de sa carrière que Stiverne?
Mentions honorables: David Lemieux et Schiller Hyppolite.
Combat de l’année: Dillon Carman TKO7 Éric Martel-Bahoéli
Ceux qui ont vu cette guerre brutale et sauvage tenue le 25 octobre à l’ancien Maple Leaf Gardens de Toronto en sont ressortis avec une tonne d’images spectaculaires à jamais gravées dans leur esprit! Une vraie bagarre de ruelle entre poids lourds, qui se sont échangés à qui mieux mieux les bombes, et ont chacun visité le tapis à plus d’une reprise. Voyez par vous-mêmes:
Est-ce que ce combat, que le Québécois Martel-Bahoéli aurait dû gagner s’il avait boxé de façon stratégique, fait honneur aux aspects techniques et scientifiques de la boxe? La réponse à cette question est: non, aucunement! Est-ce que, en décernant le prix du combat de l’année à cet affrontement, nous ne contredisons pas un peu nos principes, nous qui tendons d’ordinaire à valoriser ces aspects techniques et scientifiques? La réponse à cette question est: oui, nous nous contredisons un peu! Mais, quelquefois, le plaisir éprouvé à regarder une bagarre d’une telle intensité l’emporte sur tout, d’autant que – on nous permettra de le rappeler – nous avions le privilège d’être assis ringside au Maple Leaf Gardens pour couvrir l’évènement.
Mention honorable: Jo Jo Dan V12 Kevin Bizier.
KO de l’année: Artur Beterbiev KO2 Tavoris Cloud
À seulement sa sixième sortie chez les professionnels, Artur Beterbiev n’a pas déçu les attentes placées en lui à la fin septembre au Centre Bell, servant une raclée en règle à Tavoris Cloud dans une victoire par K.-O. au deuxième round.
Le Tchétchène a envoyé l’Américain au plancher pas moins de trois fois au premier round, à chaque reprise sur de violentes séries de crochets en puissance qui rappelaient les images des combats du légendaire Jack Dempsey, le champion des poids lourds de 1919 à 1926. Signalons qu’il s’agissait des trois premiers knockdowns subis en carrière par l’ancien champion IBF des 175 livres, un boxeur réputé pour la grande solidité de sa mâchoire! En dépit des trois chutes, l’arbitre Michael Griffin a laissé Cloud entamer le deuxième round, mais Berterbiev l’a rapidement acculé dans un coin. Une nouvelle série de crochets à courte distance, incluant une gauche magistrale, a alors fait crouler l’ancien champion pour la dernière fois.
Non seulement le K.-O. de l’année, mais sans conteste l’une des plus belles et impressionnantes mises hors de combat de l’histoire de la boxe québécoise!
Mentions honorables: David Lemieux KO3 Fernando Guerrero et Schiller Hyppolite KO1 Rafael Sosa Pintos.
Surprise de l’année: Michel Tsalla N4 Jan-Michael Poulin
Michel Tsalla ne revendique à l’heure actuelle qu’une seule victoire en douze combats, mais son palmarès (1-9-2) s’explique en partie par le rôle ingrat qu’il doit jouer dans l’écosystème de la boxe professionnelle au Québec. Il est en effet appelé, souvent à la dernière minute, pour servir d’adversaire à des boxeurs dont on cherche à monter la fiche, et même lorsqu’il donne une excellente opposition à ces derniers (ce qui arrive régulièrement), les juges ne penchent généralement pas en sa faveur. À preuve, sa dernière sortie, une défaite, contre Mitch Louis-Charles, au terme de laquelle ont été remises trois cartes de pointage de 60-54, ne reflétant en rien le caractère très partagé de l’affrontement.
Tsalla aura cependant réussi une sorte d’exploit en septembre, à savoir arracher, contre toute attente, un verdict nul à l’ancien champion canadien chez les amateurs Jan-Michael Poulin, qui effectuait ses débuts professionnels. Les deux derniers rounds de l’affrontement furent particulièrement enlevants, voyant Tsalla revenir de l’arrière et se battre avec fougue pour forcer la main des juges et causer la surprise d’un combat nul. Une performance inspirante qui montre encore une fois que les boxeurs ne doivent pas être jugés uniquement à leur fiche.
Mention honorable: Olivia Gerula V8 Kaliesha West.
Recrue de l’année: Steven Butler
Comment ne pas être admiratif devant le départ fulgurant qu’a connu Steven Butler en 2014? Après avoir fait son entrée chez les professionnels en mars, «The Future» a maintenu une moyenne d’un combat par mois (!) pour compiler une fiche parfaite de 9-0-0 (8 K.-O.). Bravo au jeune pugiliste de 19 ans, à son entraîneur Rénald Boisvert et à son promoteur Camille Estephan pour ce remarquable niveau d’activité. Nous aimerions être plus souvent ainsi replongés dans les belles époques de la boxe, alors que les combattants avaient l’occasion et l’habitude de monter dans le ring avec beaucoup plus de régularité qu’aujourd’hui.
Mentions honorables: Yves Ulysse Junior et David Théroux.
Ascension de l’année: Schiller Hyppolite
Le poulain de l’entraîneur Jean-François Bergeron a énormément progressé en 2014, et ce, à plusieurs niveaux. D’une part, sa participation à six combats (dont trois de dix rounds et un de douze) démontre une assiduité au gymnase et une discipline qui ne sont pas données à tous. D’autre part, la qualité de ses adversaires, particulièrement dans ses quatre derniers combats, lui a permis d’acquérir beaucoup d’expérience et de se bâtir une belle assurance.
Le fait de s’être battu pour deux titres mineurs, l’un chez les 168 livres et l’autre chez les 175, lui a par ailleurs donné une visibilité auprès des associations mondiales. Présentement classé 15e à l’IBF chez les super-moyens et 19e à la WBC chez les mi-lourds, Hyppolite a fait sa première finale l’été dernier à Québec lors d’un gala présenté par son promoteur, EOTTM. Enfin, il a effectué un retour au Centre Bell par la grande porte, se produisant en demi-finale du dernier évènement organisé par InterBox.
Retour de l’année: Stéphane Ouellet
Le prix du plus beau retour ne pouvait revenir qu’à une seule personne. Le plus évident des choix que nous avons eus à faire cette année! À vrai dire, le «Poète», Stéphane Ouellet, n’a pas effectué un retour en 2014, mais bien plutôt deux. Dans un premier temps, le 23 mai à Victoriaville, il est monté dans le ring à l’occasion d’un combat d’exhibition face à Guylain Ramsay. Devant 1400 spectateurs, les deux hommes ont offert un beau spectacle ayant permis d’amasser 21 000 $ destinés à cinq organismes, soit le Club de boxe KO-96 de Victoriaville, le Club de boxe d’Alma, le Fonds Espoir de Leucan, le centre naissance-famille de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, et la résidence Les Amis de Pierrot du Saguenay.
Puis, la participation de Ouellet au gala du 27 septembre au Centre Bell, pour un dernier tour de piste en tant que boxeur professionnel, a été bien sûr remarquée par tous. Il s’agissait d’une trouvaille digne de mention de la part d’Yvon Michel, afin de palier le retrait de Jean Pascal et de donner une injection d’adrénaline à un gala qui ne pouvait qu’attirer une maigre foule. Malgré plusieurs changements d’adversaire et une défaite par décision, Ouellet a été fidèle à lui-même et il nous a offert, à l’âge de 43 ans et après dix années d’inactivité, une performance plus qu’honorable, lui permettant de retourner à la retraite dans la dignité qu’il mérite. Merci Stéphane!
Entraîneur de l’année: Marc Ramsay
De la victoire de Jean Pascal sur Lucian Bute en janvier à celle de David Lemieux sur Gabriel Rosado en décembre, en passant par les exploits d’Artur Beterbiev et la performance concluante d’Eleider Alvarez contre Ryno Liebenberg à Monaco, Marc Ramsay n’a cessé de briller en 2014.
Il nous reste maintenant à espérer que les réalisations de Ramsay amènent certains amateurs et journalistes des grands médias à remettre en question leurs idées reçues, selon lesquelles il existerait une énorme différence entre la qualité des meilleurs entraîneurs américains et les entraîneurs québécois. Ces idées reçues ne sont pratiquement jamais formulées de façon directe et explicite, mais elles sont bien réelles et vivaces, n’en doutez point.
Cette année, elles se sont entre autres manifestées dans certaines déclarations frôlant le ridicule au sujet de la «grandeur extrême» de Freddie Roach, qui est certes un excellent entraîneur, mais qui n’a pas pour autant connu que du succès en carrière, et qui n’a pas encore démontré selon nous le même degré de subtilité et le même éventail d’habiletés dans son coaching que les plus illustres entraîneurs du passé, par exemple Eddie Futch ou Angelo Dundee. Nous soulèverons aussi cette question: pourquoi tant de gens semblaient-ils absolument convaincus que Lucian Bute allait retirer davantage d’une petite fraction du temps et de l’attention de Roach, plutôt que de l’attention pleine et entière d’un autre nouvel entraîneur, qui aurait facilement pu être québécois?
Signalons qu’en 2013, les mêmes préjugés avaient transparu dans une affirmation répétée à satiété, selon laquelle ce n’est qu’en commençant à s’entraîner au Kronk Gym qu’Adonis Stevenson avait pu parfaire sa technique, et notamment développer sa capacité à ne pas se retrouver en déséquilibre. Il ne saurait bien entendu faire de doutes que, pour plusieurs raisons, la décision de «Superman» de s’associer à Emanuel Steward fut excellente et constitue un point tournant dans sa carrière. Mais était-il raisonnable de formuler les choses d’une façon qui suggérait qu’il n’y avait personne de suffisamment compétent au Québec pour apprendre à Stevenson comment frapper en conservant son équilibre? Ne croyez-vous pas que les frères Grant, qui entraînaient Stevenson avant son passage à Détroit, sont capables d’enseigner un point aussi élémentaire?
Quoi qu’il en soit, ne soyez pas surpris si Ramsay devient bientôt aussi sollicité à l’échelle internationale que les meilleurs noms œuvrant aux États-Unis. Il le mériterait pleinement selon nous.
Mentions honorables: Rénald Boisvert et Jean-François Bergeron.
Coup de cœur de l’année: la division sports de combat de la Régie des alcools, des courses et des jeux
Plusieurs raisons nous poussent à décerner notre prix coup de cœur à la division sports de combat de la Régie des alcools, des courses et des jeux, une organisation qui joue un rôle essentiel pour maintenir en santé la boxe au Québec, et dont la qualité du travail est trop rarement soulignée.
Tout d’abord, l’équipe de Michel Hamelin et de Jean Douville a supervisé avec brio un total de 23 galas cette année, soit six de plus que l’an dernier et généralement plus que dans les années précédentes.
Le 19 décembre, ils ont su s’organiser efficacement pour permettre à deux promoteurs de tenir leurs événements respectifs le même soir, une première au Québec, et un exploit logistique que très peu de régies ou de commissions athlétiques dans le monde seraient en mesure d’accomplir. La chose n’aurait pas été possible sans une attitude proactive, qui les a poussés à se préparer à l’imprévisible et à former du nouveau personnel.
Enfin, les agissements de Roberto Bolonti le 6 décembre auraient pu avoir des conséquences beaucoup plus graves. Mais, grâce à un parfait mélange de calme et de poigne, les responsables de la Régie se sont avérés capables de raisonner tous les intervenants et d’éviter les débordements dans le ring. De plus, la présence et les réponses précises de Michel Hamelin en point de presse ont permis de donner un portrait clair de la situation, au grand bénéfice de quelques représentants des médias moins rompus à la boxe, qui étaient susceptibles de mal rapporter l’information.
Le temps serait peut-être arrivé de reconnaître, haut et fort, que la Régie des alcools, des courses et des jeux est l’une des principales forces concourant à la présentation d’évènements de boxe professionnelle de calibre mondial au Québec.
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]]>Le Groupe Yvon Michel (GYM) et InterBox ont présenté ce soir au Centre Bell, avec la collaboration d’Eye of the Tiger Management (EOTTM), le gala «L’aube rouge», qui mettait en vedette l’ancien champion du monde chez les amateurs, Artur Beterbiev. Le Tchétchène disputait un combat pour le titre du North American Boxing Association (NABA), visant à le hisser, dès sa sixième sortie chez les professionnels, au rang d’aspirant mondial chez les mi-lourds.
Beterbiev (6-0-0, 6 K.-O.) n’a pas déçu les attentes, servant une raclée en règle à l’ancien champion IBF des 175 livres, Tavoris Cloud (24-3-0, 19 K.-O.), dans une victoire par K.-O. au deuxième round. L’athlète de 29 ans a envoyé l’Américain pas moins de trois fois au plancher au premier round, à chaque reprise sur de violentes séries de crochets en puissance qui rappelaient les images des combats du légendaire Jack Dempsey, le champion des poids lourds de 1919 à 1926. En dépit des trois chutes, l’arbitre Michael Griffin a laissé Cloud entamer le deuxième, mais Berterbiev l’a rapidement acculé dans un coin. Une nouvelle série de crochets à courte distance, incluant une gauche magistrale, a alors fait crouler l’ancien champion pour la dernière fois.
Dierry Jean défend son titre avec succès
En demi-finale, Dierry Jean (27-1-0, 19 K.-O.) a conservé son titre NABF des poids légers en stoppant Daniel Ruiz (32-8-2, 22 K.-O.) au cinquième round. Ruiz a réussi à ébranler Jean à la première reprise grâce à une droite, puis l’a de nouveau atteint en puissance avec le même coup au troisième. Le Mexicain boxait donc avec confiance au début du cinquième, mais un puissant jab de Jean au foie l’a d’abord forcé à accepter un compte de huit, puis un crochet de la gauche au corps l’a de nouveau fait chuter et, cette fois, forcé à capituler.
Stéphane Ouellet effectue une honorable tentative de retour
L’un des combats les plus attendus de la soirée impliquait la légende de la boxe québécoise, Stéphane Ouellet (29-6-0, 18 K.-O.), qui effectuait un retour dans le ring après dix années d’inactivité. «Le Poète», âgé de 43 ans, a démontré beaucoup de courage face au Belge Cédric Spera (11-2-0, 2 K.-O.), mais il est tombé au dernier round sous l’impact d’une droite et il s’est incliné par décision unanime, 39-36 sur les cartes des trois juges. Il était toutefois tout à fait possible de donner deux rounds sur quatre à Ouellet, et un pointage de 38-37 pour Spera aurait sans doute mieux reflété la nature compétitive de l’affrontement.
Autres résultats
Dans un combat prévu pour 10 rounds chez les mi-moyens, Antonin Décarie (31-2-0, 10 K.-O.) a vaincu Ivan Pereyra (19-4-0, 13 K.-O.) par K.-O. au 5e round.
Dans un combat prévu pour 8 rounds chez les mi-moyens, Kevin Bizier (23-1-0, 16 K.-O.) a vaincu Laszlo Fazekas (22-16-1, 17 K.-O.) par K.-O. au 1er round.
Dans un combat chez les super-légers, Yves Ulysse Jr (4-0-0, 3 K.-O.) a vaincu Krystian Huczko (2-1-0, 0 K.-O.) par décision unanime (60-52, 60-54, 60-54).
Dans un combat chez les super-moyens, Erik Bazinyan (6-0-0, 3 K.-O.) a vaincu Baptiste Castegnaro (5-3-0, 2 K.-O.) par décision unanime (60-53, 60-54, 60-54).
Dans un combat prévu pour 4 rounds chez les super-mi-moyens, Steven Butler (5-0-0, 4 K.-O.) a vaincu Bernard Follea (5-3-1, 1 K.-O.) par K.-O. au 2e round.
Crédit photo: PhotoZone
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]]>Premièrement, je tiens à dire que je respecte énormément Stéphane Ouellet et sa contribution à la boxe québécoise. Le Poète a su animer le noble art local alors que la boxe était à un niveau relativement bas au Québec. Le premier combat d’un Québécois que j’ai eu l’occasion de voir était Ouellet vs Maurice Adams il y a 17 ans déjà. Dans une performance spectaculaire et typique de Stéphane, il nous a flanqué une bonne frousse en visitant le plancher avant de terrasser son adversaire.
Le 27 septembre, en sous-carte du choc entre Artur Beterbiev et Tavoris Cloud, il est censé affronter, à 168 livres, Cedric Spera (10-2-0, 2 K.-O.), un Belge de 25 ans qui évolue habituellement chez les 154 livres. Je dis «censé», car Ouellet est un vrai «jack-in-the-box»! Qui sait quelle surprise va nous venir du coloré boxeur?
Clarifions immédiatement un point: le Ouellet que nous connaissions à son apogée n’est plus, faisons notre deuil de cela. Par contre, une chose que le Jonquiérois ne perdra jamais, c’est son charisme. On veut le voir performer, l’entendre parler, qu’il perde ou qu’il gagne. Oubliez les combats de championnat du monde ou contre des aspirants classés. Si Stéphane demeure lucide et sincère avec lui-même, il voudra se contenter de quitter le ring en beauté et de faire oublier la mauvaise image du vaincu, sur son séant, le visage en douleur, que nous avons tous en tête depuis que Joachim Alcine l’a vaincu… il y a dix ans de cela!
Lorsque Ouellet montera sur le ring, chers amateurs, il ne faut pas vous surprendre. Il cherchera ses repères pendant quelques rounds, travaillera autour du jab et, si tout va bien, épatera la galerie. Il aura sans aucun doute ralenti. Peut-être aura-t-il pris de la maturité et cherchera-t-il à profiter de son expérience. Une défaite n’est pas inévitable. Bien que Spera s’emmène au Québec comme l’adversaire, il tentera de faire de son mieux pour arracher la victoire à l’ex-enfant chéri du noble art québécois. Il y a aussi quatre rounds à faire… Loin du ring pendant dix ans, une vie d’abus, cela pourrait résulter en quatre rounds éprouvants, à moins que les sacrifices à l’entraînement aient été faits par Stéphane et que son corps l’accompagne dans la bataille.
Il n’est pas surprenant que Gary Kopas, l’adversaire initialement prévu pour Stéphane, ait finalement été jugé potentiellement beaucoup plus coriace que Spera. Le boxeur de la Saskatchewan, âgé de 35 ans, compte seulement quatre victoires en 15 combats, mais il n’a été stoppé qu’une seule fois en carrière, ayant fait la limite contre entre autres Eric Bazinyan et Mitch Louis-Charles. Kopas aurait offert une durabilité permettant de donner une très bonne idée de ce que Ouellet peut encore offrir. Le combat pourrait cependant encore se réaliser, car il a été mentionné dans les médias que le résident de Saskatoon devrait être le prochain adversaire de Ouellet, advenant une victoire convaincante de ce dernier contre Spera. Rappelons que le clan Ouellet voulait d’abord remplacer Kopas par le Hongrois Mate Hornyak, un boxeur avec une fiche similaire à Spera, mais qui aurait fait office de chair à canon, même devant un Ouellet usé. Il suffit de taper le nom de Hornyak sur Youtube pour comprendre de quoi je parle. Bonne décision de la part de la Régie des alcools, des courses et des jeux d’avoir refusé sa candidature comme adversaire pour le Poète.
Spera a tout de même une fiche potable de dix gains en 12 combats, mais comme je l’ai mentionné plus tôt, ses victoires ont été acquises dans une catégorie inférieure. Il devait même affronter Antonin Décarie, un mi-moyen, l’an dernier. De ce que j’ai pu voir de lui, c’est un boxeur avec une bonne base, mais qui manque nettement de tonus et de fluidité. Il manque également d’appui dans ses déplacements et se comporte de façon plutôt négative (il lance un coup et tend à fuir, appréhendant les contre-attaques), ce qui expliquerait ses deux K.-O. seulement en dix victoires. Il fait preuve cependant d’une bonne endurance. Bref, le genre d’adversaire tout indiqué pour un boxeur de talent qui veut tenter sa dernière chance!
En cas de victoire, le train se remettra en route, mais est-ce que les rails seront toujours aussi solides? Que dire de la machine en soi? Que peut-on voir à moyen terme? Une revanche contre Joachim Alcine? Considérant que ce dernier a lui aussi perdu des plumes dans les dernières années, c’est sans doute réalisable. Stéphane et son équipe devront tout de même faire une bonne introspection et une analyse réaliste des événements à venir. En somme: gardons les pieds sur terre.
Crédit photo: Andréanne Lambert (PhotoZone)
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]]>Crédits photos: Linda Boucher, André Forget, Robert Lévesque et Pascal Ratthé
Les rumeurs des derniers mois se sont concrétisées. L’un des boxeurs les plus charismatiques et populaires de l’histoire de la boxe québécoise, le «Poète» Stéphane Ouellet (29-5-0, 18 K.-O.), effectuera un retour dans le ring le 27 septembre. À l’âge de 43 ans, et après une dizaine d’années passées à la retraite, il affrontera au Centre Bell le boxeur de la Saskatchewan Gary Kopas (4-9-2, 1 K.-O.), de presque neuf ans son cadet.
Que faut-il penser de la décision de Ouellet de renouer avec la compétition? La question sera, il va sans dire, amplement débattue au cours des deux prochaines semaines. Pour ma part, je pense que, dès lors que les autorités compétentes déclarent qu’il est physiquement apte à se battre et que la Régie des alcools, des courses et des jeux lui décerne à nouveau son permis de boxeur, Ouellet est libre, comme tout adulte, de faire ce qu’il juge bon pour lui. J’estime donc que son choix doit être respecté.
Mais est-ce à dire que sa décision est sage et avisée? J’ai demandé à quatre anciens boxeurs leur opinion sur ce point, et deux d’entre eux penchaient à des degrés divers vers la négative. «Mon cœur est pour ce que tente Stéphane», m’a confié son ancien adversaire, le toujours courtois et posé Alain Bonnamie. «Il faut continuer de rêver et d’avoir des buts dans la vie. Si j’écoutais mon cœur, je te jure que je ferais la même chose que lui! Mais j’écoute ma tête, et à ce stade de ma vie, elle me dit: “occupe-toi des tiens et de tes priorités”. Il faut être conscient de son âge et des capacités qui nous restent. Je mets donc de côté mes “fantasmes” et mes rêves personnels, afin de prioriser ma famille et mes enfants. Mais personnellement, je lui souhaite la meilleure des chances».
L’ancien champion IBF des super mi-moyens, Matthew Hilton, a été quant à lui plus direct et tranché dans son jugement: «Je pense que Stéphane a accompli tout ce qu’il avait à accomplir dans le monde de la boxe», m’a affirmé l’ancien jeune prodige, dont la force de frappe, dans les années 1980, terrorisait autant ses adversaires que celle d’Adonis Stevenson aujourd’hui. «Inutile de tenter d’ajouter un autre chapitre à sa carrière. Il devrait demeurer à la retraite. J’aime Stéphane, mais selon moi, il ne devrait pas perdre son temps avec la boxe à 43 ans».
De façon intéressante, l’un des boxeurs qui pensent que le Saguenéen pourrait avoir pris la bonne décision est l’ancien champion canadien des poids légers, Gaétan Hart, dont la propre tentative de retour dans la quarantaine, en 2000, s’était soldée par une défaite par K.-O technique. «En un sens, il n’est jamais une sage idée de faire un retour à un âge comme 43 ans», m’a expliqué le sympathique «King de Buckingham». «Mais tu sais, les boxeurs qui ont mal fini leur carrière doivent vivre avec ça toute leur vie, et c’est très difficile. Dans mon cas, je ne pouvais pas vivre avec le sentiment d’être un “looser”. Si l’adversaire de Stéphane n’est pas trop dangereux, alors pourquoi pas? Mais après ce combat, qu’il arrête et se contente d’être heureux».
Les remarques de Hart paraissent tout à fait à propos, car elles font directement écho à ce que Ouellet a expliqué au cours des derniers jours, à savoir qu’il n’avait jamais pu digérer le K.-O. subi au premier round contre Joachim Alcine à sa dernière sortie, en décembre 2004. C’est ce goût amer qu’il visera à effacer le 27 contre Kopas. Et s’il réussissait à décrocher une dernière victoire, pour ensuite retourner immédiatement à la retraite, en paix avec lui-même, qui pourrait alors remettre en doute la justesse de sa décision?
Il demeure cependant que la partie ne sera pas facile contre le résident de Saskatoon, qui en dépit de ce qu’ont affirmé certains, n’est ni un «jambon» ni un simple «taupin». Bien que ses habiletés de boxe soient limitées, Kopas est un dur qui, au cours des neuf derniers mois, a su se rendre à la limite contre des combattants aussi doués qu’Erik Bazinyan et Steve Franjic. Et je rappelle que, en mai de cette année, il s’est incliné par décision en quatre rounds à Pointe-Claire contre Mitch Louis-Charles, dans un combat qui (de l’avis de certains, y compris moi) aurait facilement pu être déclaré nul.
Le 27 au soir, restera-t-il suffisamment, en Stéphane Ouellet, du boxeur surdoué qui, plus jeune, n’aurait fait qu’une bouchée de Kopas? Pour mieux faire comprendre les composantes à cette question, je laisse la parole à l’ancien champion canadien des poids moyens et ancien adversaire de Sugar Ray Leonard, Fernand Marcotte: «La performance de Stéphane dépendra du rythme de vie qu’il a eu depuis qu’il a arrêté de boxer. Depuis son dernier combat, s’est-il maintenu dans une bonne condition physique? Bien des facteurs peuvent peser dans la balance. En outre, à 43 ans, il devra être dans une forme physique inégalée. Il faut que son entraînement ait été rigoureux, intense et constant dès le moment où il a pris la décision de revenir. Et dans le ring, il lui faudra conserver une confiance, une volonté et une persévérance inébranlables jusqu’à la fin du combat».
Comment mieux faire comprendre qu’il s’agira d’un grand, mais aussi d’un très beau défi, pour Stéphane Ouellet?
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]]>Vendredi de cette semaine, au Colisée Desjardins de Victoriaville, Stéphane Ouellet remontera dans le ring pour y affronter l’homme d’affaires victoriavillois Guylain Ramsay, dans un combat d’exhibition de quatre rounds de deux minutes. Le duel Ouellet-Ramsay constituera la finale d’un gala-bénéfice, dont les profits seront versés à divers organismes des régions de Victoriaville et de Saguenay.
Depuis que «le Poète», qui fêtera ses 43 ans le mois prochain, a repris l’entraînement pour participer à cet évènement, il court des rumeurs selon lesquelles il aurait retrouvé la piqure de la boxe et songerait à renouer avec la compétition. On raconte que Ouellet aurait toujours sur le cœur sa désastreuse dernière sortie, en 2004, lorsqu’il avait subi un K.O. au premier round contre Joachim Alcine, et qu’il souhaiterait, après le 23 juin, boxer à nouveau contre des adversaires professionnels.
On pourrait difficilement blâmer Ouellet de désirer faire de nouveau partie de l’univers de la boxe. Même si la relation qu’il a longtemps eue avec le noble art était complexe et riche en sentiments contradictoires, le Saguenéen jouissait d’un talent exceptionnel pour son sport et a goûté comme très peu de boxeurs avant ou après lui à l’amour du public québécois, qui a toujours énormément apprécié sa nature généreuse, chaleureuse et authentique. Comment pourrait-il oublier de telles sensations d’excellence sportive et de support passionné de la part des amateurs, et ne pas vouloir les revivre?
Toutefois, remonter dans le ring comme professionnel s’avèrerait à coup sûr une décision périlleuse, considérant que Ouellet est maintenant dans la quarantaine, et qu’il n’a pas performé à un haut niveau depuis 2000, soit depuis sa victoire sur Dave Hilton dans le dernier combat de leur célèbre trilogie. C’est pourquoi, si Ouellet veut vraiment sortir de la tranquillité dans laquelle il s’était réfugié depuis plusieurs années, il pourrait considérer un certain nombre d’autres options, y compris les deux suivantes.
D’une part, il pourrait tirer avantage de son indéniable charisme et commencer à intervenir sur la boxe de façon régulière dans les médias, et particulièrement à la radio et à la télévision, deux véhicules qui sont faits sur mesure pour lui. On s’en souvient: «le Poète» fascinait le public par ses entrevues alors qu’il était boxeur. Pourquoi son talent pour la communication ne s’exercerait-il pas également comme commentateur? Par ailleurs, à l’époque, Ouellet se démarquait par sa capacité à toujours donner un point de vue personnel et original sur les choses. Ne s’agit-il pas de la meilleure qualité que puisse posséder quelqu’un qui intervient sur l’actualité?
D’autre part, Ouellet pourrait continuer à faire … exactement ce qu’il fera vendredi, à savoir livrer des combats d’exhibition, à l’occasion d’évènements spéciaux ou de galas-bénéfices. Car en plus de la visée caritative, très noble en soi, il est impossible de nier l’intérêt d’un combat comme celui qui sera présenté dans trois jours, et pour lequel il faut féliciter, non pas seulement les deux participants, mais également l’organisateur de la soirée et agent de Ouellet, Claude McKinnon. Le combat donnera en effet aux amateurs présents le plaisir de voir Ouellet boxer à nouveau, en plus d’ajouter du lustre à l’ensemble du gala dans lequel il s’inscrit, ce qui contribuera à attirer l’attention sur la vingtaine de boxeurs amateurs qui seront en action avant la finale.
Stéphane Ouellet pourrait-il se réinventer et devenir, dans un cadre non compétitif, une sorte de représentant ou d’ambassadeur de la boxe au Québec? L’idée n’a rien de ridicule selon moi. Quel meilleur moyen pour l’ancien favori des Québécois, en effet, de tirer profit de ses belles qualités humaines et de faire la paix avec un sport qui lui a fait vivre de grands moments, mais qui lui a aussi laissé, malheureusement, plusieurs cicatrices?
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]]>Cet article Stéphane Ouellet : « Ma victoire contre Alain Bonnamie fut une soirée parfaite pour moi! » est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Il y a 19 ans aujourd’hui, le 24 février 1995, Stéphane Ouellet signait l’une des victoires marquantes de sa carrière en passant un K.O. percutant à Alain Bonnamie au 5e round, au Palais des sports de Jonquière, à l’occasion d’une défense de son titre canadien des 154 livres. Le combat mit en évidence tous les talents de boxeur du Saguenéen, notamment la rapidité de ses mains et sa force de frappe. J’ai eu le plaisir et le privilège de m’entretenir avec Ouellet pour recueillir ses souvenirs de l’affrontement.
« Il est certain que mon duel contre Alain constituait un gros test », se rappelle le boxeur québécois le plus populaire de sa génération. « Une quarantaine de jours avant notre combat, Alain avait livré un bon combat et fait la limite aux États-Unis contre Raul Marquez, qui était alors invaincu et qui est devenu par la suite champion du monde. Je savais qu’une victoire contre lui allait m’ouvrir des portes et me donner de la crédibilité, même aux États-Unis ».
Rappelons qu’à l’époque, certains observateurs doutaient de la capacité de Ouellet (14-1-0, 8 K.O.) à s’imposer contre le solide Bonnamie, qui détenait une fiche de 14-4-2 (8 K.O.) et revendiquait une victoire contre Dave Hilton.
« Le combat ne fut pas si facile. Au moment du K.O., je n’étais pas si en avance que ça », confie Ouellet. « J’ai eu besoin d’un peu de temps pour m’habituer au style d’Alain. J’ai pris un risque en lui assénant la droite qui l’a stoppé au 5e round. J’ai pris un bon élan et, si j’avais manqué mon coup, je me serais probablement retrouvé en difficulté ». Le résultat fut toutefois décisif et saisissant : plusieurs spectateurs se rappellent encore aujourd’hui avec effroi la brutalité du K.O. subi par Bonnamie, dont les yeux ont clairement roulé vers l’arrière sous l’impact du coup de grâce administré par Ouellet.
« Je considère que ma victoire contre Bonnamie fut une soirée parfaite pour moi, suite à un camp d’entraînement qui fut lui aussi parfait », conclut Ouellet. « En prime, il y avait une belle tempête de neige à ma sortie du Palais des sports, qui a rendu encore plus agréable les célébrations d’après-combat! ».
Cet important triomphe sur Bonnamie inaugure la meilleure séquence en carrière du « Poète », à qui l’on doit d’avoir revitalisé la boxe professionnelle au Québec dans les années 1990. Il aligna en effet, au cours des trois années suivantes, dix autres victoires et gravit les échelons des classements mondiaux, avant d’encaisser un revers crève-cœur par arrêt de l’arbitre à la toute fin du 12e round contre Dave Hilton, dans un combat légendaire qui constitue sans doute le plus grand classique de l’histoire de la boxe québécoise.
Rappelons, en terminant, une curiosité. Des articles de journaux parus en 2002 rapportent qu’InterBox avait considéré organiser un combat revanche entre Ouellet et Bonnamie, qui aurait formé la finale d’un gala au Centre Bell, présenté tout juste avant la retransmission en direct de l’affrontement Éric Lucas-Markus Beyer en Allemagne. « Je n’avais jamais entendu parler de ça avant! », avoue Ouellet. « J’ai déjà pensé affronter une seconde fois Alain, mais on ne m’avait jamais approché à l’époque pour me mentionner ce projet ».
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