Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca

Bilan de fin d’année : EOTTM/InterBox

Par Jean-Luc Autret

Cette année pour aller un peu plus en profondeur, nous vous offrons une série d’articles vous proposant des bilans de fin d’année pour chacun des trois organisations de boxe que nous avons au Québec. Après les bilans de Rixa Promotions et du Groupe Yvon Michel, voici celui du duo Eye of The Tiger Management et InterBox.

Sept galas en 2018

Difficile pour nous de dire si il y a plus de positifs que de négatifs dans l’évaluation de l’année de Camille Estephan. D’un côté, il a présenté sept galas, dont deux sur HBO, incluant celui en copromotion à Verona. Il a aussi présenté des soirées de très grandes qualités avec les galas du Centre Bell le 28 janvier, à l’Olympia le 17 juin, au Mtleus le 27 octobre et enfin à la Place Bell le 16 décembre.

Par contre, plus souvent qu’à leur tour, ses finalistes n’ont pu mettre un terme en beauté à ces soirées. Les défaites de Butler, Ulysse, Théroux et Lemieux ont bien mal terminé quatre des sept galas de l’année, c’est dur pour la moyenne.

Par contre, ce qui est impressionnant, c’est le volume de combat présenté sur chacune de ces cartes-là. Évidemment, il y a eu la récente soirée de douze combats, mais aussl celle de onze duels le 27 octobre ou encore le 17 juin avec dix confrontations. En moyenne, c’est huit combats et demi par gala.

Survivre aux défaites

Quand on fait le bilan de 2017 pour l’organisation de Camille Estephan, on doit reconnaître qu’ils nous ont prouvé qu’ils sont capable de se relever à chaque fois qu’ils ont mis le genou au plancher. Le lancer du seau de glace en janvier dernier aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Dans les jours qui ont suivi, plusieurs s’amusaient à leur lancer des roches, mais au final, il y a personne qui a craint pour sa sécurité le 16 décembre dernier.

Côté performance, Steven Butler n’a pas seulement retrouvé le chemin de la victoire, il a aussi fait mieux que plusieurs anciens champions du monde. D’abord en octobre, il a fait mieux que les Humberto Soto, Jose Luis Soto Karass, Steve Forbes et l’aspirant mondial Konstantin Ponomarev qui se sont contentés de décisions face à Silverio Ortiz. Puis son KO face à Lanardo Tyner est bien mieux que les décisions de Canelo alvarez et Lamont Peterson.

Personne ne peut douter du potentiel de Steven Butler, il reste maintenant à polir le diamant et à prendre un peu plus son temps pour lui faire grimper les classements mondiaux.

Yves Ulysse Cletus SeldinÉvidemment, on doit aussi saluer le brio d’Yves Ulysse Jr, notre choix pour le boxeur de l’année. Ses victoires face à Ochoa, Sismundo et Seldin ont été impressionnantes. Par contre, si on peut mettre un bémol sur sa défaite contre Claggett, son équipe doit prendre le temps de bien identifier les problèmes qui sont survenus ce soir-là. On ne peut pas se limiter à mettre la faute sur la dimension du ring.

Pour les revers de Théroux et Lemieux, c’est un peu plus difficile d’avoir du recul sur des événements survenus il y a deux semaines. Par contre, on peut se demander si David Théroux n’est pas en train d’affecter sa santé à long terme. Le boxeur de 23 ans n’a pas seulement trois défaites à sa fiche, il a boxe avec courage à chacune de ses sorties, mais il est atteint régulièrement. Il est clair aujourd’hui qu’il ne se battra jamais en championnat du monde. Une bonne discussion avec Jean-François Bergeron, Antonin Décarie ou Ghislain Maduma est ce qu’on lui souhaite pour 2018. Il y a moyen d’être heureux et de se bâtir une belle vie après une carrière dans la boxe.

En ce qui concerne la situatiion de David Lemieux, mes collègues Martin Achard et Simon Traversy vous ont longuement parlé des posssibilités d’améliorations. Pour ma part, je crois qu’il y aura quelques ajustements, mais que le David que l’on connaît restera sensiblement le même.

Ce qui l’avantage, c’est sans aucun doute son âge. Actuellement âgé de 29 ans, il aura le temps de se repositionner parmi les meilleurs 160 livres d’ici deux ans. Considérant la concentration de ceintures entre les mains de Gennay Golovkin, c’est inévitable qu’à moyen terme le boxeur de 35 ans va soit perdre ou encore changer de catégorie de poids. Bref, soyons patient de nouveau avec Lemieux.

Plus d’arrivées que de départs

L’année 2017 nous a permis de découvrir trois nouvelles recrues (Nurzat Sabirov, Andranik Grigoryan et Artur Ziyatdinov) grâce aux efforts de recrutement d’Anna Reva. Le duo Estephan/Décarie a aussi misé sur deux boxeurs de Québec, Clovis Drolet et Vincent Thibault et il y a eu aussi l’ajout de Kim Clavel qui est loin de s’être passé en silence. Mais la recrue la plus marquante de l’année est certainement l’acquisition de Custio Clayton, qui était déjà classé 15e à la WBO en arrivant.

Bref, beaucoup de talents à venir et un de déjà établi. Si en 2018, les Beterbiev, Dalkhaev et Makhmudov choississent de faire affaire avec Camille Estephan, certains pourront avancer que GYM est un peu un club école pour EOTTM.

Côté départ, ça s’est fait beaucoup plus discrètement. Tout d’abord, Schiller Hyppolite a été libéré quelques mois après son revers en Allemagne. Il a même quitté le club de Boxe Montreal.com, difficile de croire qu’on le reverra un jour dans un ring de boxe.

De plus. Les frères Mian et Ayaz Hussain ne sont plus de la partie. L’aîné a passé très proche de participer au tournoi Jamaique/Canada et Ayaz aura probablement sa chance éventuellement sur une carte de Lee Baxter en Ontario. Enfin, soulignons que l’Américain Will Madera, qui a été libéré en 2016, a réussi a se relancer de belle façon en signant un contrat avec le même promoteur que Tony Luis et qu’il s’est battu à quatre reprises cette année.

Une constance, les galas en région

La boxe est très souvent concentré à Montréal, mais des amateurs du noble art, il y en a partout à travers le Québec. Depuis huit ans, nous avons eu le plaisir d’assister à des soirées à Chicoutimi, Québec, Mont St-Hilaire, Drummondville, Vaudreuil, Sorel, Repentigny, Pointe-Claire, etc. Pour nous, c’est très sain qu’il y ait de la diversité.

Simon Kean le 10 février

Dans ce sens, à chaque année, Camille Estephan n’a pas peur d’investir et de présenter des galss en région. On le sait bien, la ville de Sorel a eu droit à quelques visites dans les quatres dernières années. Mais les défaites s’accumulent pour Théroux et Guillaume Coudé n’est plus dans le portrait. On a probablement assisté à la dernière carte dans la ville du Survenant pour un bon bout.

Dans le passé aussi EOTTM s’est rendu à quelques reprises à Gatineau (2013, 2014 et 2016) et à Trois-Rivières (2015 et 2016). Le 10 février prochain, en collaboration avec l’organisation des Cataractes de Shawinigan, un nouveau territoire sera en développement en misant sur Simon Kean. En l’emportant sur le Néo-Zélandais Solomon Haumono, le Trifluvien justifiera tout les espoirs qui sont mis en lui.

Nous en profitons pour faire une petite prédiction. En 2018, probablement plus à l’automne, le duo Estephan/Décarie va présenter un gala à Québec en mettant en vedette les Clovis Drolet et Vincent Thibault.

2 Comments

  1. dany

    31 décembre 2017 at 17 h 38 min

    Aucun commentaire sur mon preféré, Batyr Jukembayev,pourtant un super de bon prospect,vous l’avez manqué celle-la.

    • Anna

      31 décembre 2017 at 21 h 32 min

      mon préféré aussi. Le meilleur Batyr Jukembayev

Laissez un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *