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]]>51 kg Sara Haghighat-Joo (Guelph, ON)
57 kg Sabrina Aubin (Saint-Jean-sur-Richelieu QC)
60 kg Caroline Veyre (Montréal, QC)
69 kg Myriam Da Silva (Chambly, QC)
75 kg Tammara Thibeault (Montréal, QC)
81 kg Marija Curran (Ottawa, ON)
« Depuis le début de l’année 2018, nos athlètes connaissent de bons succès lors de tournois internationaux, ce qui nous permet de penser qu’il serait possible de voir certain de nos athlètes atteindre la ronde des médailles à Delhi », mentionne Daniel Trépanier, directeur Haute Performance de Boxe Canada.
« Les Championnats du monde sont une opportunité de démontrer nos talents dans le ring face aux meilleures boxeuses du monde et je sais que mon entraînement et ma préparation vont être récompensés. Je me suis fixé des objectifs importants et je suis prête à les réaliser », affirme pour sa part Caroline Veyre, championne aux Jeux panaméricains 2015 et médaillée d’argent aux Championnats Continentaux 2017.
Voici un coup d’oeil sur les Québécoises :
Sabrina Aubin – 57 kg
Âgée de 34 ans, Sabrina Aubin a découvert le noble art à 21 ans. C’est le film « Million dollar baby » et une blessure au genou qui l’ont amené à passer du basketball à la boxe. Depuis 2014, la protégée de Danielle Bouchard au club BoxeMontréal.com domine la scène canadienne chez les 57 kilos. Évidemment, la kinésiologue de formation a eu l’opportunité de se faire valoir à l’internationale.
Avec plus de 90 combats amateurs, la boxeuse originaire de Saint-Jean a remporté des tournois un peu partout sur la planète. Elle s’est notamment illustrée à Argenteuil en France en 2015 en remportant ses trois combats et la médaille d’or du tournoi Montana. Quelques mois plus tard, Sabrina obtient la même récompense aux Ringside aux États-Unis en dominant une Américaine puis une Russe.
L’année suivante, elle se rend aux mondiaux à Astana au Kazakhstan. Elle domine la représentante de l’Ouzbékistan en ouverture du tournoi, puis elle s’incline en huitième de finale contre la boxeuse originaire de l’Azerbaïdjan. Soulignons aussi qu’en 2017 elle remporte une médaille d’argent lors des Continentaux au Honduras et une médaille de bronze lors d’un tournoi en Bulgarie. En 2018, elle a remporté le bronze aux Jeux du Commonwealth.
Caroline Veyre – 60 kilos
Après avoir remporté la médaille d’or aux panaméricains de Toronto en 2015, la Montréalaise d’origine française était un espoir de qualification olympique légitime, malheureusement elle s’est inclinée dès son combat d’ouverture lors des qualifications en Argentine face à la boxeuse américaine.
Après avoir vécu les olympiques de Rio comme spectatrice et partenaire d’entraînement à Mandy Bujold et Ariane Fortin, Caroline, qui est âgée de 30 ans, souhaite transformer cette expérience en outil de motivation pour ces mondiaux. L’an dernier, elle a vengé sa défaite face à l’Américaine et elle a décroché des médailles d’argent aux Continentaux au Honduras et lors de tournois en Irelande et en Bulgarie.
Myriam Da Silva – 69 kilos
Myriam Da Silva a débuté sa carrière sportive au soccer à l’âge de 10 ans et à 12 ans, elle était une joueuse élite. Elle a joué au soccer pendant une décennie et avait l’intention de faire l’équipe nationale olympique, mais les blessures l’ont forcée à revoir ses plans. Elle s’est inscrite à un cours de cardioboxe à l’université et a immédiatement développé un goût pour la boxe. Au hasard, un entraîneur de boxe est entré dans le magasin où elle travaillait à l’époque, et lui a demandé si elle avait déjà envisagé d’essayer la boxe compétitive. Au début, Myriam était hésitante mais après deux semaines de réflexion, elle s’est inscrite dans un club de boxe et elle a fait ses débuts en ring six mois plus tard.
C’est dans un journal que sa mère et elle ont trouvé son entraîneure de boxe actuelle, Danielle Bouchard. Myriam est devenue sérieuse au sujet de la boxe, mais ce n’est qu’après sa première compétition aux gants d’argent qu’elle a informé ses parents. Pour Myriam, la boxe n’est pas un sport violent; il est question de discipline et c’est ce qu’elle inculque aux jeunes boxeurs.
Myriam Da Silva se voit devenir une boxeuse élite et son rêve est de participer aux Jeux olympiques. En plus de la boxe, elle est diplômée en éducation et en adaptation sociale de l’UQAM.
Championne canadienne 2018, la boxeuse de Chambly a obtenu le bronze au Balkan Tournament (2016) et l’argent aux Continentaux de 2014, au Mexique. Elle en sera à sa première participation à des mondiaux.
Tammara Thibeault – 75 kilos
Après les longs règnes d’Ariane Fortin et de Mary Spencer, c’est la boxeuse de Shawinigan Tammara Thibeault qui a pris la relève chez les 75 kilos. Âgée de seulement 21 ans, elle a remporté le titre de championne canadienne junior en 2014, puis elle a démontré qu’elle était réellement la relève en mettant la main sur les gants dorés canadiens en juillet 2014, et ce, malgré qu’elle n’était alors âgée que de 17 ans.
Depuis le printemps 2016, elle a gagné sa place au sein de l’équipe nationale en remportant les championnats canadiens cette année-là ainsi que ceux de 2017. Sur la scène internationale, elle se frotte déjà à d’excellentes boxeuses. À travers différentes compétitions, elle est montée dans le ring avec les représentantes de la Chine (3e au monde), la Russie (9e au monde), l’Irlande (20e au monde) et de l’Australie.
En juin 2017, l’étudiante en linguistiques à l’université, qui complète aussi deux mineurs en Mandarin et en Espagnol a remporté le titre de championne continentale après avoir dominé la Panaméricaine et l’Américaine. Comptant près de 40 combats amateurs, Tammara a remporté le bronze aux Commonwealth en 2018.
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]]>Dans les galas de boxe amateur, certains entraîneurs se laissent aller à des excès de langage, souvent grossiers et injurieux. Témoins de ces écarts de conduite, peu de gens y prêtent vraiment attention dans la mesure où ce sont des adultes qui s’invectivent. Par contre, lorsque les insultes d’un entraîneur s’adressent à un jeune boxeur d’une équipe adverse, alors l’affaire prend une toute autre signification.
À titre de formateur pour la Fédération Québecoise de Boxe Olympique (F.Q.B.O.), on me rapporte régulièrement ce genre d’incident où un jeune boxeur est victime d’insultes de la part d’un entraîneur de l’adversaire. Par exemple : l’entraîneur dit de ce jeune boxeur : « qu’il est pourri, qu’il ne sait pas boxer, qu’il a peur de son ombre, etc… »
Bien évidemment, ce sont des propos extrêmement odieux! Il n’y a pas à en douter. En revanche, je ne crois pas que ces propos soient tenus par pure méchanceté. Rabaisser l’adversaire a toujours fait partie de la stratégie d’un certain nombre d’entraîneurs dont l’objectif est de renforcer la confiance de leur athlète. Ces entraîneurs vont cependant beaucoup trop loin alors qu’ils ne peuvent pas ignorer que le jeune opposant (sur le ring) les entend proférer distinctement ces insultes. Par conséquent, tenant compte du caractère récurrent de cette situation, n’est-il pas urgent que nous prenions toutes les dispositions nécessaires pour amener les entraîneurs fautifs à prendre conscience de l’humiliation qu’ils font subir à de jeunes athlètes?
Au cours des dernières décennies, la boxe amateur s’est largement démocratisée. On y retrouve maintenant des jeunes adeptes provenant de tous les milieux. Sur le plan éducatif, il n’est pas étonnant que la boxe amateur ait pour principal attrait le développement de la confiance en soi. Bien évidemment, certaines jeunes personnes sont particulièrement vulnérables à cet égard. On dira alors qu’il leur faut beaucoup de courage pour livrer éventuellement un combat de boxe.
En fait, le plus grand obstacle pour ces jeunes adeptes, plus vulnérables, c’est le «doute de soi». D’ailleurs, c’est souvent dans le but de vaincre ce doute qu’ils vont jusqu’à livrer un combat de boxe. Hélas! Il n’y a pas que l’adversaire auquel il faut alors se mesurer. Ils doivent également affronter la foule venue assister au gala de boxe. Puis il y a la famille, les amis, etc… La pression est énorme. La question de la confiance en soi est ici vitale pour ces jeunes boxeurs.
Pour décrire l’état dans lequel se trouvent les personnes soumises à cette sorte de pression, les psychologues parlent de la «peur du regard de l’autre». Aussi, c’est pourquoi à l’étape de l’enfance, l’humiliation est considérée encore plus traumatisante que les sévices corporels. Elle est pernicieuse justement parce qu’elle n’est pas visible physiquement. Mais l’humiliation chez les jeunes plus vulnérables doit être prise au sérieux. Elle risque fort de laisser des traces qui marqueront ceux-ci pendant leur vie adulte.
Que se passe-t-il donc dans la tête de ces entraîneurs au moment où ils lancent leurs insultes envers de jeunes boxeurs? Et après, comment se sentent-ils?
La capacité d’une personne de se mettre à la place d’une autre se nomme «empathie». Mais ceci suppose chez cette personne une certaine forme de décentrement. En d’autres mots, il s’agit de la capacité d’adopter d’autres points de vue que le sien et accepter le fait qu’une autre personne a des intérêts qui lui sont propres. Par ailleurs, quelqu’un peut très bien se montrer empathique dans la vie de tous les jours, mais cesser de l’être lorsqu’il se retrouve dans un environnement compétitif.
Dans le sport, le désir de vaincre amène l’entraîneur (tout comme l’athlète) à se dépasser. Ainsi, il contribue généralement au perfectionnement de l’esprit sportif entre les participants. Mais la recherche à tout prix de la victoire peut également amener certaines déviances. Au nombre de celles-ci, le manque d’empathie m’apparaît comme étant la plus insidieuse. En apparence bénins, les insultes de l’entraîneur traduisent au fond un manque cruel d’empathie envers les jeunes athlètes.
Mais dois-je le répéter? Ces entraîneurs n’agissent pas généralement par pure méchanceté. Pour la plupart d’entre eux, ces comportements surviennent seulement lorsqu’ils se trouvent dans un contexte de forte compétition. Mais qu’est-ce qui se passe donc dans l’esprit de ces entraîneurs pour passer d’une attitude normalement empathique à des agissements impliquant autant de lâcheté?
En psychologie, il est reconnu que les comportements chargés d’une forte intensité émotive sont plus susceptibles de créer ce qu’on appelle un «mimétisme collectif». Les nombreux cas de violence dans les stades en sont certainement les exemples les plus percutants. C’est comme si les individus étaient alors dépossédés de leur personnalité propre pour tomber dans un mimétisme de groupe.
Ce phénomène d’imitation collective est bien connu. Cependant, le mimétisme ne se manifeste pas seulement dans les situations chaotiques. Sur le plan individuel, le fait d’imiter certains comportements (et répéter ce que l’on a déjà fait dans les mêmes circonstances) est souvent le résultat de mécanismes mimétiques. Dans une telle situation, cet individu semble envahi par le besoin plus ou moins conscient de reproduire les mêmes comportements. C’est comme si on l’avait dépouillé de toute subjectivité.
Appliqué à un groupe restreint de personnes – c’est le cas d’un entraîneur et des athlètes qu’il dirige – peut se développer un «mimétisme d’adversaire». L’adversaire est alors automatiquement perçu comme étant un ennemi, sans égard à son âge. Aucune nuance n’est apportée.
Le mimétisme est d’abord instinctif. Ce mécanisme a été crucial dans le développement de l’être humain. Il a certainement contribué à assurer sa survie. Mais le développement des hommes et des femmes ne doit pas être perçu comme pouvant être réduit à cette fonction essentiellement primitive. Bien au contraire, l’être humain a atteint des niveaux de prise de conscience qui lui permettent de surpasser ce stade. Il lui est donc loisible de se défaire de l’emprise d’un mimétisme aussi rétrograde que celui en cause.
Prise de conscience : À quand le déclic ?
Lorsqu’on se penche sur la nature des insultes proférées par un entraîneur, il est impossible de ne pas voir dans ces comportements un ensemble de «réactions répétitives et programmées». Cet entraîneur n’agit pas avec discernement. Il répète et entretient le même schéma depuis un bon nombre d’années. Il faut donc espérer dans ce cas un déclic pouvant déclencher chez lui une profonde transformation.
Cependant, un tel déclic ne se produit pas toujours sans intervention extérieure. Par exemple, il arrive qu’un proche parent ou un ami favorise une certaine prise de conscience. Hélas! Parfois, ce n’est pas suffisant. Il faut alors une intervention plus marquée. C’est ici que doit entrer en jeu l’organisme chargé de veiller au respect des règles de conduite applicables à la boxe amateur.
Également connu sous le nom Boxe-Québec, la Fédération Québecoise de Boxe Olympique (FQBO) s’est doté d’un code d’éthique lui permettant de sanctionner le type de conduite dont il est question ici. Notamment, il y est prévu que :
« Tous les boxeurs, entraîneurs, arbitres et juges, organisateurs, bénévoles, employés, directeurs et membres de la FQBO doivent … éviter tout comportement constituant une forme de harcèlement; le harcèlement étant défini comme une conduite ou des propos blessants, intimidants, humiliants, un langage injurieux … »
Il est à noter qu’il existe pour quiconque la possibilité de déposer une plainte (signalement) au sujet d’une infraction en complétant un formulaire à cet effet. Dans la plupart des cas, une simple réprimande de la part de la FQBO suffira à mettre fin à un incident d’inconduite. Mais la sanction pourrait être beaucoup plus sévère. Dans tous les cas, l’objectif premier n’est-il pas d’amorcer un changement dans la conduite des personnes concernées?
La question des insultes proférées par un entraîneur à l’endroit d’un jeune boxeur renvoie à un problème de fond : celui du changement des mentalités. À cet égard, nous savons que ces comportements envers les jeunes boxeurs risquent fort de se perpétuer dans la mesure où les situations de violence verbale, entre adultes, continuent à être banalisées.
Selon la théorie de l’apprentissage, en psychologie, nous avons vu que c’est notamment par imitation que se développent les comportements de violence verbale. Ainsi, lorsqu’ils sont tolérés collectivement, ces comportements viennent à faire partie du mode de fonctionnement des individus. Il est donc à craindre que l’histoire de ces comportements se répète indéfiniment. Or, comment renverser la vapeur? Ne faudrait-il pas éventuellement s’attaquer à tous les cas de violence verbale? Le cas échéant, je dois avouer que nous ne serions pas au bout de nos peines.
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]]>Cet article Entretien avec Ariane Fortin est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Il y a de ces personnes qui se fondent dans le décor alors que d’autres, bien au contraire, ont le don de se faire remarquer peu importe où elles se trouvent. Peu importe l’endroit, Ariane Brochu-Fortin, ex-olympienne retraitée depuis 2016, ne laisse certainement personne indifférent. Son impressionnant bagage pugilistique, son ambition ainsi que son charisme magnétique constituent sa carte de visite qu’elle laisse derrière elle partout où elle va.
Je pourrais vous énumérer tous ses accomplissements réalisés dans les rangs amateurs mais mon intro deviendrait aussi longue que l’entrevue. À vrai dire, lorsque l’idée de passer Ariane en entrevue m’a traversé l’esprit, je me suis dit qu’avec une telle fougue, mieux valait l’interviewer tôt que tard. Et je n’avais pas tort; elle bouge a vive allure, et avec tous ses projets personnels qui se multiplient de semaine en semaine, l’information recueillie devient vite obsolète, ce que je me suis rapidement rendu compte il y a quelques jours alors que je révisais le tout. Alors sans plus tarder, c’est avec beaucoup de plaisir que je vous présente : Ariane Brochu-Fortin.
12 Rounds : De quelle région proviens-tu et à quel âge as-tu commencé à boxer?
Ariane Fortin : Je suis de Québec et j’ai commencé à boxer à l’âge de 16 ans.
12 Rounds : Quelle a été ton inspiration? Qui ou quoi t’a poussé vers ce sport?
Ariane Fortin : Le film Girlfight mettant en vedette Michelle Rodriguez m’a servi d’inspiration. Après avoir vu ce film, j’ai vraiment eu envie de découvrir ce sport.J’ai cherché un gymnase où m’entraîner, je me suis inscrite, et ce fut le début d’une belle aventure qui est très loin d’être terminée.
12 Rounds : Combien de combats une boxeuse d’élite mondiale peut-elle faire en moyenne par année au niveau amateur?
Ariane Fortin : C’est très variable, je dirais 15 en moyenne en ne comptant que ceux sur le circuit international.
12 Rounds : Quels sont les impondérables avec lesquels une boxeuse d’élite mondiale doit composer?
Ariane Fortin : Je te dirais sans aucun doute les blessures. Parfois, on n’a pas le choix de continuer à compétitionner malgré des blessures pour conserver son classement et ses privilèges. Il faut toujours bien évaluer la situation et avoir une équipe de professionnels pour nous conseiller dans ce cas-là.
12 Rounds : On entend souvent parler de boxeurs retraités qui ont fait, ou qui envisagent de faire, des retours (risqués) dans le ring, es-tu, ou plutôt, passes-tu présentement par- là?
Ariane Fortin : L’idée de faire un retour sera toujours attrayante, mais j’ai bien mûri ma décision et je n’y reviendrai pas. J’ai toujours dit qu’il faut savoir pourquoi on boxe. Lorsque l’envie nous prend de revenir, il faut se rappeler qu’on a atteint ses objectifs, qu’on est rendu ailleurs et que d’autres beaux défis nous attendent.
Boxer, c’est faire un pari avec sa santé. Même si on ne subit pas de commotions et même si on a de bonnes habitudes de vie tout au long de sa carrière, on court le risque d’avoir des séquelles des décennies plus tard. Par respect pour soi et pour le sport, il faut écouter sa raison plus que son cœur quand il s’agit de retour.
Beaucoup de boxeurs et boxeuses ne se valorisent que par la boxe pendant la majeure partie de leur vie, et c’est une des raisons qui fait que c’est dur de passer à autre chose quand on accroche les gants. De là l’importance de planifier son après-carrière, mais aussi d’avoir d’autres champs d’intérêts pendant sa carrière.
12 Rounds : Et pourquoi prendre sa retraite à 32 ans ?
Ariane Fortin : Je n’ai jamais voulu boxer « trop longtemps ». Donc, après les Jeux de Londres (auxquels je n’ai pas participés), j’en suis arrivée aux deux choix suivants : soit faire le virage chez les pros, soit demeurer dans les rangs amateurs un autre 4 ans afin de me qualifier pour les Jeux de Rio (2016). Le choix n’a pas été si difficile; en fait, le vrai défi pour moi était vraiment chez les amateurs, car en boxe féminine, c’est là que les meilleures boxeuses se trouvent.
12 Rounds : As-tu des séquelles de ta carrière de boxeuse?
Ariane Fortin : Non, mais tu vois, ça on le saura seulement dans une vingtaine d’années lorsque je serai âgée. Lorsqu’une personne « normale » a un blanc de mémoire, d’ordre général, elle n’ira pas chercher plus loin. Toutefois, lorsque ça l’arrive à un(e) pugiliste, surtout retraité(e) comme moi par exemple, tu commences à te demander si ton blanc de mémoire est lié à ton ancienne profession. Du moins, c’est ce qui me traverse l’esprit lorsque j’oublie quelque chose ou que je m’enfarge dans mes mots. Même si c’est minime, ça fait peur, c’est certain.
12 Rounds : Quels sont tes projets actuels ?
Ariane Fortin : Je donne de plus en plus de conférences et d’ateliers en préparation mentale dans les écoles et les sport-études, mais ce qui me tient le plus à cœur, c’est mon projet « Boxe en éduc ». Je travaille principalement là-dessus ces temps-ci… c’est un projet de boxe dans les cours d’éducation physique qu’on va lancer à l’automne officiellement à l’échelle provinciale (les 3 initiateurs du projet sont Antonin Chevalier – boxeur et entraîneur – et Virginie Bacon-Thibeault – enseignante au primaire). On a déjà réalisé un pilote l’an passé, et ça a vraiment été un succès!
C’est un programme de boxe conçu à l’intention des enseignants en éducation physique, au primaire et au secondaire, qui ont envie de faire découvrir la boxe à leurs élèves pendant les cours. Il est bâti selon les compétences du Ministère, donc c’est vraiment clés en main pour les enseignants. Les élèves apprennent les techniques de boxe sans coups à la tête, ni au corps. Et ce sont les profs qui vont enseigner la boxe à partir du matériel qu’on fournit et de tutoriels vidéo. C’est un projet qui me tient beaucoup à cœur! Je suis convaincue que le projet va démocratiser notre sport et contribuer à réduire les préjugés… la boxe n’a pas toujours bonne figure, comme tu le sais!
12 Rounds : Malgré ton horaire très chargé, tu as tout de même réussi à faire des études, n’est-ce pas?
Ariane Fortin : C’est exact. J’ai un baccalauréat en langue française et rédaction professionnelle – que j’ai mis beaucoup plus de temps que la moyenne à obtenir parce que je le faisais en même temps, mais maintenant c’est dans la poche! Je suis aussi retournée faire une spécialisation en radio et télévision après les JO à l’École Promédia, et présentement j’étudie à l’École des entrepreneurs pour développer au maximum mes projets de boxe et de conférences.
12 Rounds : Qui a été ton entraîneur?
Ariane Fortin : J’ai commencé dans mon patelin avec Benoît Martel avec qui j’ai boxé pendant 5 ans, et par la suite j’ai poursuivi mon apprentissage sous la tutelle de Mike Moffa et André Kulesza, après m’être établie à Montréal en 2006 dans le but d’y poursuivre ma carrière amateur.
12 Rounds : Qu’est-ce qui a de pire pour un(e)boxeur(se) ?
Ariane Fortin : Perdre c’est une chose, mais mal performer, je pense que c’est encore pire!
12 Rounds : Si jamais tu devais avoir des enfants seraient-ils initiés au «noble art»?
Ariane Fortin : Je ne les forcerais certainement pas à boxer, loin de là : s’ils décident de faire du patinage de vitesse, je serai bien contente, ou bien même de la musique ou de l’informatique! L’important, c’est qu’ils trouvent leur passion, peu importe le domaine. Mais si boxer est ce qu’ils veulent faire, je vais les supporter au meilleur de mes connaissances.
12 Rounds : Parlons un peu de ton combat olympique contre la Kazakhe : crois-tu que tu as bel et bien été victime d’un «vol» ?
Ariane Fortin : Je crois que je méritais la victoire; il n’y a aucun doute dans mon esprit que j’en avais assez fait pour l’emporter. Ce qui m’a aidé à faire mon deuil, c’est que je suis fière de ma performance. Ce que je pouvais contrôler, je l’ai contrôlé.
12 Rounds : Tu dis t’être battue contre deux personnes ce jour-là: ton adversaire et l’arbitre. À quel point étais-tu handicapée par l’arbitre? Comment a-t-il affecté ton plan de match?
Ariane Fortin : Mon adversaire accrochait beaucoup, et c’était toujours moi qu’il avertissait. En boxe olympique, le 4e critère est la violation des règles, ce qui veut dire que, quand le juge trouve que le round est serré et qu’un des 2 athlètes commet beaucoup d’erreurs (pour ça, il se fie aux avertissements de l’arbitre), il doit donner le round à l’autre. Même si je comprenais ce que l’arbitre essayait de faire sur le coup, j’étais limitée dans ce que je pouvais faire à mi-distance et au corps- à-corps. Malgré ça, j’ai tout de même mieux fait que ma rivale, et je suis satisfaite de ma performance. Voilà, c’est la boxe! La corruption lors de ces Jeux a fait couler beaucoup d’encre à travers le monde, je ne te l’apprends pas. C’est un sport que je considère toujours comme extraordinaire, mais malheureusement pour le moment il est très mal géré.
12 Rounds : Comment aimes-tu ton nouvel emploi à titre d’analyste pour l’Antre du Tigre (EOTTM)?
Ariane Fortin : J’aime ça, sérieusement, je me sens dans mon élément. J’ai beaucoup de facilité et je crois que les téléspectateurs, ainsi que tous ceux qui me connaissent, ressentent ma passion pour la boxe. Je veux faire connaître ce sport ainsi que la science et la stratégie derrière chaque coup et chaque mouvement. Je veux réussir à démystifier certains clichés et stéréotypes attachés à tort à ce sport et, bien entendu, je me suis fixé comme objectif de faire connaître les espoirs de demain. Toutefois, malgré mon engouement et ma facilité devant la caméra ou derrière le micro, je sais qu’il y a toujours place à l’amélioration. Donc, je m’assure de me réécouter. Et je demande toujours l’avis honnête provenant des gens de mon entourage, car je sais que la rétroaction est l’une des meilleures façons de s’améliorer.
12 Rounds : Où te vois-tu d’ici cinq ans?
Ariane Fortin : C’est certain que je vais continuer à graviter dans le monde de la boxe. Je veux maintenant aider les autres à réaliser leurs objectifs, comme moi j’ai eu la chance de le faire. D’ailleurs, je te l’annonce presque en exclusivité, je vais me présenter pour être membre du conseil d’administration de Boxe-Québec au mois d’août. J’ai vraiment le goût de m’impliquer à long terme auprès de la Fédé. On a une belle organisation et il y a beaucoup d’ouverture d’esprit autant du côté des entraîneurs, des employés que des membres du conseil. Je veux faire ma part pour donner toutes les chances à nos boxeurs québécois de se réaliser et de performer au plus haut niveau. Je veux aussi que la boxe soit une belle expérience, une belle découverte, pour ceux qui en feront de façon récréative. C’est un défi qui me motive beaucoup!
Sinon, je pense que mon programme de boxe en éduc va prendre beaucoup d’ampleur, si je me fie à l’engouement que ça suscite jusqu’à maintenant! Ça va sûrement m’occuper pas mal – ça et les conférences –, car c’est moi qui en fait la gestion. C’est très excitant tout ça!
12 Rounds : Si t’avais un conseil à donner à la relève de demain, quel serait-il?
Ariane Fortin : « N’oublie jamais le plaisir que tu as à pratiquer ton sport », c’est ce que Stéphan Larouche [entraîneur de boxe de Batyr Jukembayev et ancien entraîneur de Lucian Bute] m’a dit après une défaite crève-cœur (par 1 pt) que j’ai subie lors d’un combat pour la médaille d’or de la Ahmet Comert Cup, en Turquie. C’était une décision douteuse et ça m’avait vraiment mis à terre. C’est dur de se battre contre l’injustice… Ça m’a servi à plusieurs reprises par la suite dans des moments difficiles où je n’arrivais pas à atteindre mes objectifs même si je travaillais très fort. Retourner au plaisir de pratiquer mon sport me redonnait toujours beaucoup d’énergie et de motivation pour affronter les obstacles sur mon chemin. Ce plaisir-là, cette motivation-là, ça a été mon moteur tout au long de ma carrière!
Alors voici ce qui conclue mon entretien avec la très sympathique et ambitieuse Ariane Fortin qui a pour mission d’aider la relève de demain à laisser sa marque à l’échelle mondiale. L’ex-boxeuse de Québec est peut-être retraitée depuis deux ans, mais vous n’avez pas fini d’en entendre parler. Lors de mes prochaines entrevues, je m’entretiendrai avec les membres de Boxe Canada afin que vous puissiez découvrir ce qu’ils «mangent en hiver». Sur ce, je vous souhaite un bel été et beaucoup de belle et bonne boxe.
Palmarès international
Jeux olympiques : 2016 – Élim. 1er round (75 kg)
Jeux panaméricains : 2015 – BRONZE (75 kg)
Jeux du Commonwealth : 2014 – ARGENT (75 kg)
Championnats du monde AIBA : 2016 – Elim. 3e round (75 kg); 2014 – BRONZE (75 kg); 2008– OR (70 kg); 2006 – OR (70 kg); 2005 – ARGENT (70 kg)
Championnats panaméricains : 2014 – ARGENT (75 kg); 2009 – OR (75 kg); 2007 – OR (70 kg); 2006 – OR (70 kg); 2005 – OR (70 kg)
Pour un palmarès complet, visitez le site web d’Ariane Fortin.
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]]>À partir de demain à Gold Coast, en banlieue de Brisbane, en Australie, six boxeurs et boxeuses du Québec auront l’honneur de représenter le Canada aux XXIᵉ Jeux du Commonwealth. Avant même le début du tournoi, on peut dire que le Québec s’illustre puisque qu’un seul autre membre de l’équipe nationale provient d’une autre province.
Considérant l’important décalage horaire, l’équipe a tenu un camp d’entraînement à Toowoomba, qui est situé à environ deux heures du lieu du tournoi. Signe que nous sommes au début du cycle olympique, la majorité de nos représentants ont peu ou pas d’expérience internationale. De plus, c’est la première fois dans un tournoi d’envergure, que l’équipe canadienne sera dirigée par son nouvel entraîneur João Carlos Barros et par le Directeur de haute performance Daniel Trépanier.
BOXERS ARRIVE: Canada's national boxing squad has set up camp in Toowoomba ahead of the Commonwealth Games, and its seven fighters are confident of picking up some medals. #WINNews
Posted by WIN News Toowoomba on Tuesday, March 27, 2018
Si on compare la récolte de 2014 aux espoirs de 2018, nous sommes mieux de baisser nos attentes. Lors des jeux de Glasgow en Écosse il y a quatre ans, la délégation canadienne avait récolté trois médailles grâce à Samir El Mais (81 Kg – or), Ariane Fortin (75 Kg – argent) et Mandy Bujold (51 Kg – bronze). Considérant le peu d’expérience de notre délégation, cette fois-ci, nos espoirs reposeront sur des tirages avantageux.
Nous profitons de l’ouverture de ces jeux, qui rassembleront plus de 4000 athlètes provenant de 70 pays, pour vous présenter chacun de nos athlètes d’ici ainsi que le nouvel entraîneur qui est rentré en poste en septembre dernier.
João Carlos Soares Gomes de Barros – entraîneur-chef
Suite à un interminable processus de sélection, Boxe Canada a finalement présenté son nouvel entraîneur il y a six mois. Fort de ses 33 annnées d’expérience en tant qu’entraîneur, il a d’abord débuté sa carrière à Cuba où il a effectué ses études et travaillé pendant huit ans au sein du programme de développement provincial de Villara Clara avant d’être recruté par le Brésil pour établir leur programme national centralisé.
Il a été l’entraîneur de quatre médaillés lors de Championnats du monde ainsi que quatre médaillés olympiques en autant de participations, incluant une médaille d’or lors des Jeux olympiques de Rio 2016 dans la catégorie des 60 Kg, soit le Brésilien Robson Conceição.
Barros détient les certifications d’entraîneurs AIBA 3-étoile, APB et WSB en plus d’être un instructeur international pour ces cours AIBA. En plus de ses crédits en boxe, João Carlos Barros parle également le français, l’anglais, l’espagnol et le portugais, ce qui facilite la transition et son intégration.
Thomas Blumenfeld – 64 kilos
Aujourd’hui âgé de 20 ans, Thomas a eu le temps d’être champion national junior à trois reprises aux États-Unis. Originaire de Mansonville en Estrie, il a grandi à Albany et il s’est entraîné à Boston sous les conseils d’Hector Bermudez, l’entraîneur de Javier Fortuna, champion WBA à 130 livres en 2015. Puisqu’il détient les deux nationalités, il a choisi de représenter le Canada et il est devenu le champion canadien junior à 52 kilos en janvier 2015.
Il y a un an, il s’est incliné en finale à 56 kilos aux championnats canadiens, dû entre autres à une trop grande déshydratation. Thomas a grimpé de deux divisions dans la dernière année, passant des 56 au 64 kilos, il profite ainsi du départ d’Arthur Biyarslanov. Beaucoup plus à l’aise à ce poids, Blumenfield a remporté un tournoi en Irlande en septembre dernier.
Originaire de Kamloops en Colombie-Britannique, Harley-David a grandi en Outaouais en banlieue de Gatineau. Il a commencé à pratiquer la boxe il y a seulement cinq ans, il était alors âgé de 24 ans. C’est Éric Bélanger du club Final Round qui le forme et qui lui permet de progresser jusqu’au sommet canadien.
Mécanicien de profession, le boxeur s’investi davantage depuis environ deux ans parce que son nouveau travail au Casino lui offre plus de souplesse. Il s’adjoint les services d’un préparateur physique et les succès se multiplient depuis.
D’abord, il remporte les gants dorés québécois en octobre 2016, puis il se rend à Cuba en janvier 2017 pour participer à un camp d’entraînement de onze jours. Quelques semaines plus tard, il remporte le Défi des champions au Québec et obtient son billet pour se rendre aux Championnats canadiens.
À Québec, lors des nationaux, il remporte ses trois combats face aux représentants de la Saskatchewan, de la Colombie-Britannique et celui de l’Alberta en finale. Maintenant membre de l’équipe nationale, il s’entraîne quotidiennement à Montréal au Centre national de haute performance depuis juin dernier.
O’Reilly s’est déjà signalé sur la scène internationale en réussissant à vaincre le Cubain détenteur du titre de champion du monde junior lors d’un duel à Regina. Il a poursuivi son apprentissage en se rendant ensuite en Pologne, au Mexique et en Irlande. Harley-David compte 45 combats amateurs et une fiche de 3-4 sur la scène internationale depuis 10 mois, il est actuellement classé 46e au monde dans sa division.
Sabrina Aubin – 57 kg
Âgée de 33 ans, Sabrina Aubin a découvert le noble art à 21 ans, c’est le film « Million dollar baby » et une blessure au genou qui l’ont amené à passer du basketball à la boxe. Depuis 2014, la protégée de Danielle Bouchard au club BoxeMontréal.com domine la scène canadienne chez les 57 kilos. Évidemment, la kinésiologue de formation a eu l’opportunité de se faire valoir à l’internationale.
Avec plus de 90 combats amateurs, la boxeuse originaire de St-Jean a remportée des tournois un peu partout sur la planète. Elle s’est notamment illustrée à Argenteuil en France en 2015 en remportant ses trois combats et la médaille d’or du tounoi Montana. Quelques mois plus tard, Sabrina obtient la même récompense aux Ringside aux États-Unis en dominant une Américaine puis une Russe.
L’année suivante, elle se rend aux championnats du monde à Astana au Kazakhstan. Elle domine la représentante de l’Ouzbékistan en ouverture du tournoi, puis elle s’incline en huitième de finale contre la boxeuse originaire de l’Azerbaïdjan. Soulignons aussi qu’en 2017 elle remporte une médaille d’argent lors des Continentaux au Honduras et une médaille de bronze lors d’un tournoi en Bulgarie. Sabrina est actuellement 22e au monde dans sa catégorie.
Caroline Veyre – 60 kilos
Après avoir remportée la médaille d’or aux Panaméricains de Toronto en 2015, la Montréalaise d’origine française était un espoir de qualification olympique légitime, malheureusement elle s’est inclinée dès son combat d’ouverture lors des qualifications en Argentine face à la boxeuse américaine.
Après avoir vécu les olympiques de Rio comme spectatrice et partenaire d’entraînement à Mandy Bujold et Ariane Fortin, Caroline souhaite transformer cette expérience en outil de motivation. L’an dernier, elle a vengée sa défaite face à l’Américaine et elle a décroché des médailles d’argent aux Continentaux au Honduras et lors de tournois en Irelande et en Bulgarie. Caroline est actuellement classée 17e au monde dans sa catégorie.
Marie-Jeanne Parent – 69 kilos
La boxeuse de Québec a découvert la boxe à 13 ans en accompagnant son grand frère au club Empire et deux ans plus tard, ils se rendent ensemble aux gants de bronze. Depuis, la boxeuse de 22 ans a remporté les gants dorés au Québec chez les juniors en 2012 et 2013, puis chez les séniors en 2015 et 2016.
En mars 2017, devant sa famille et ses amis elle domine l’expérimentée Myriam Da Sylva et devient la nouvelle championne canadienne à 69 kilos. L’étudiante universitaire en éducation préscolaire et enseignement primaire à l’Université Laval et l’élève d’Ève Fortin compte 43 combats amateurs à son compteur.
Désavantagée physiquement par ses 5 pieds 4 pouces, Marie-Jeanne est habituée à mettre de la pression et à rentrer à l’intérieur. Elle en sera à sa première compétition internationale. Tout comme pour les 57 kilos, la division des 69 kilos s’ajoutera comme discipline olympique à Tokyo en 2020.
Tammara Thibeault – 75 kilos
Après les longs règnes d’Ariane Fortin et de Mary Spencer, c’est la boxeuse de Shawinigan Tammara Thibeault qui a pris la relève chez les 75 kilos. Âgée de seulement 21 ans, elle a remporté le titre de championne canadienne junior en 2014, puis elle a démontré qu’elle était réellement la relève en mettant la main sur les gants dorés canadiens en juillet 2014, et ce, malgré qu’elle n’était alors âgée que de 17 ans.
Depuis le printemps 2016, elle a gagnée sa place au sein de l’équipe nationale en remportant les championnats canadiens cette année-là ainsi que ceux de 2017. Sur la scène internationale, elle se frotte déjà à d’excellentes boxeuses. À travers différentes compétitions, elle est montée dans le ring avec les représentantes de la Chine (3e au monde), la Russie (9e au monde), l’Irlande (20e au monde) et de l’Australie.
En juin dernier, l’étudiante en linguistiques à l’université, qui complète aussi deux mineurs en Mandarin et en Espagnol a remportée le titre de championne continentale après avoir dominé la Panaméricaine et l’Américaine. Comptant près de 40 combats amateurs, Tammara est actuellement classée 17e au monde dans sa catégorie.
Sabrina et Caroline (aux deux extrémités sur la photo ci-haut) sont sans aucun doute les boxeuses les plus expérimentées de la délégation canadienne. Les retraites d’Ariane Fortin et de Mandy Bujold (en année sabbatique) ainsi que le départ d’Arthur Byarslanov qui a pris le chemin des professionnels, laissent certainement un gros vide dans l’équipe.
En terminant, nous profitons de cet article pour souligner une initiative citoyenne d’un passionné de boxe, soit Sylvain Pelletier, ainsi que des très récents championnats canadiens qui ont eu lieu du 28 mars au 1er avril à Edmonton en Alberta.
Côté financement, Sylvain Pelletier organise pour une troisième année consécutive une levée de fond sous forme d’encan pour venir en aide à l’élite de la boxe olympique québécoise. Le concept est simple, pas moins de 16 gants de boxe de marque Rival sont autographiés par des boxeurs pros tels que Yves Ulysse Jr, Kim Clavel, Francis Lafrenière, Steven Butler et Custio Clayton ainsi que par neuf boxeurs jeunesse ou juvénile de la relève québécois. De plus, deux autres prix spéciaux s’ajoutent à cette liste. Soit un gant signé par Jean Pascal qui aurait pu être utilisé pour son duel avec Lucian Bute (gant de remplacement) et un gant authentifié signé par le célèbre Roberto Duran.
Les montants d’enchères les plus élevés pour chaque gant seront remis à des boxeurs sélectionnés parmi l’élite de la Boxe Olympique Québécoise. Vous pouvez y participer jusqu’au 8 avril en cliquant sur ce lien.
Enfin, puisque le championnat canadien 2018 s’est terminé ce dimanche, nous tenons à féliciter tous ceux qui s’y sont rendus. Peu importe votre position, nous sommes fiers de vous. Évidemment, nous en profitons pour souligner que le Québec compte maintenant 20 champions canadiens ou membre de l’équipe nationale, tout âge confondus. Parmi eux, on dénombre 14 québécois sur l’équipe élite, soit l’équipe sénior.
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]]>Au printemps dernier, j’ai eu en quelque sorte une «épiphanie» : depuis que j’ai commencé à écrire sur le sport qui me passionne le plus, je me suis surtout attardé aux boxeurs d’élite ainsi qu’aux combats de grandes envergures. C’est également le propre pour la plupart de mes confrères. Toutefois, j’ai réalisé (enfin!) que le merveilleux monde de la boxe va bien au-delà des super vedettes et des champions du monde. J’ai donc décidé de mettre un accent particulier sur les gens auxquels nous prêtons moins attention, pour ne par dire œuvrant carrément dans l’ombre dans certains cas, mais contribuant tout autant et à leur façon à diffuser positivement notre sport préféré.
Cette «épiphanie» a débuté avec une entrevue avec Audrey Beauchamp du Club de Boxe de l’Est et je désire désormais continuer sur cette lancée. Donc, dans ce deuxième de plusieurs entretiens que j’ai eu le plaisir de réaliser au courant de l’été dernier, j’ai eu la chance d’interviewer Hélène Martin, qui possède non seulement une ambition contagieuse, mais également le cœur sur la main. Elle a adopté à la fois « la Belle Province» ainsi que «le noble art», et sa passion pour le sport, sa gratitude, et son altruisme l’ont amenée à la réalisation d’un livre portant sur l’historique du club de Underdog Boxing Gym où elle s’y entraîne sur une base régulière depuis son arrivée à Montréal en plus d’y faire carrière. Sans plus tarder, je vous présente Hélène ainsi que sa toute dernière création. Bonne lecture!
12 rounds : Il est clair par ton accent que tu ne viens pas du Lac Saint-Jean : d’où es-tu originaire?
Hélène : Je suis originaire d’une petite ville de la France : Parthenay. Je suis arrivée au Québec en mai 2014 avec un visa vacances/travail de 12 mois. En quittant mon quotidien, j’ai souhaité changer mes habitudes de vie. Pour cela, j’ai choisi d’apprendre une nouvelle discipline : la boxe. Je voulais me sentir mieux dans mon corps et dans ma tête aussi!
12 rounds : Comment t’es venue cette idée d’écrire un livre sur le club Underdog?
Hélène : J’ai toujours aimé écrire. Après une année d’entraînement, j’ai tissé des liens avec les propriétaires, entraîneurs et boxeurs du «gym». J’ai souhaité remercier Alexandre Paradis, Ludovic Louis et Silvera Louis d’avoir créé cet endroit, qui a clairement changé ma vie. En septembre 2015, j’ai proposé le projet d’un livre reportage à Alexandre Paradis. J’avais en tête de donner une autre visibilité au club Underdog et enfin, je savais qu’un tel projet serait bénéfique pour mon porte-folio.
12 rounds : Comment ont-ils réagi à ton idée de projet?
Hélène : La proposition a été reçue avec beaucoup d’enthousiasme. De plus, j’avais déjà des photos en stock que j’avais prises lors de galas et entraînements précédents. Disons que l’intérêt était définitivement au rendez-vous. De plus, ce projet est purement altruiste et communautaire, c’est-à-dire qu’il est sans but lucratif, donc tout le monde a vu ce projet d’un très bon œil.
12 rounds : Quel est ton bagage éducationnel?
Hélène : J’ai étudié en communication. Je détiens aussi un diplôme en médicaux-sociaux. J’ai travaillé longtemps auprès de personnes âgées et d’enfants autistes. L’aspect de l’entraide véhiculé à travers ce projet littéraire provient en parti de mon propre bagage personnel et professionnel.
12 rounds : Comment as-tu réussi à te dénicher un emploi au sein du club Underdog?
Hélène : Tel que mentionné plus tôt, j’ai étudié en communication, ce qui m’a permis d’obtenir le poste de responsable des communications et marketing que j’occupe depuis novembre 2016.
12 rounds : Quels ont été les obstacles principaux que tu as rencontrés lors de la rédaction de ton projet littéraire?
Hélène : Tout d’abord le fait qu’il s’agissait non seulement d’un projet personnel où je devais compter exclusivement sur moi-même, mais également sur le fait que j’écrivais sur un sujet qui m’était complètement nouveau, contrairement à un expert de la boxe qui en à son premier livre; moi j’étais la petite nouvelle…à son premier livre. Puis, en étant Française, sans visa permanent, il a fallu que je retourne en France à plusieurs reprises. J’ai donc dû écrire ce livre en partie à distance entre deux va-et-vient avec le Québec.
12 rounds : Le livre est en vente depuis l’été dernier (2017), donc on peut dire que la transition entre la rédaction et la publication a été assez rapide n’est-il pas vrai?
Hélène : Oui et non! J’ai commencé à rassembler des interviews et photos des personnes que je souhaitais voir dans le livre. J’ai débuté la mise en page en octobre 2015. J’étais en France à cette période là, donc je me suis concentré sur le côté design et technique. Je suis revenue à Montréal en juillet 2016 et c’est à ce moment là que j’ai pu vraiment débuté la partie rédactionnelle. Quand j’ai eu le poste de responsable communication en novembre 2016, je l’ai peaufiné, dans les détails. N’ayant pas eu de formation de graphiste, j’ai connu quelques péripéties techniques dont j’ai du trouver des solutions rapidement. Ensuite, il a été relu, corrigé et traduit courant mai 2017. Il a été imprimé par Imprime-emploi en Juin 2017, une entreprise facilitant la réinsertion professionnelle. Le livre a vu le jour le 28 juin 2017, et je suis allée chercher les 50 premières copies au début du mois de juillet de la même année. Entre la proposition et l’impression du projet il s’est écoulé plus d’un an et demi. Ca a été un long processus, avec beaucoup de changement et de réflexion.
12 rounds : Qu’est-ce que la rédaction de ce livre t’a apporté concrètement?
Hélène : Tellement de choses. D’une part, j’ai approfondi de beaucoup mes connaissances techniques. J’ai également découvert ce qu’est vraiment la rédaction d’un ouvrage littéraire et tout le processus de post-production. Il a fallu que je me démarque et que je sache trouver ma place dans ce très vaste univers qu’est le monde de la boxe, car en plus d’être étrangère, j’étais, tel que mentionnée plus tôt, complètement nouvelle à ce sport. Il a fallu que je m’éduque non seulement sur l’historique du «gym» de A à Z, mais que je m’informe également sur le sport et les personnes que j’allais présenter. Ce projet a été bénéfique en termes d’accomplissement de soi. J’ai beaucoup appris, même si il m’en reste encore beaucoup à apprendre!
12 rounds : Bon ton livre est un projet personnel et tu as fait le gros du travail, mais as-tu eu de l’aide en quelque part?
Hélène : Oui bien entendu. Ariane Fortin (ancienne boxeuse olympique et championne du monde 2008) a été d’une grande aide concernant la relecture et la correction en français et Maureen Laperriere (professeure de littérature comparée et traductrice) en a fait de même, mais en anglais. Tout au long de sa conception, les conseils et le soutien que j’ai pu avoir de la part de mon entourage français et québécois ont beaucoup aidé.
12 rounds : Sans trop en dire, qu’est-ce qu’on vient à découvrir en lisant ton livre?
Hélène : Que le club de boxe Underdog est d’abord et avant tout une famille où des valeurs telles que le respect, l’ardeur au travail et surtout la fraternité constituent les éléments essentiels du «gym». Underdog est en quelque sorte un deuxième chez soi, autant pour le boxeur professionnel aspirant aux grands honneurs que le membre qui s’y entraîne uniquement de façon récréative. C’est pourquoi le club a une si bonne réputation qui, très souvent, le précède.
12 rounds : Évidemment, nous ne vivons pas d’amour et d’eau fraîche : tu es Française, tu n’es arrivée au Québec que tout récemment, ta famille est donc éloignée, comment as-tu réussir à financer ton projet?
Hélène : J’ai obtenu un financement collaboratif en décembre 2016 avec un objectif de 2500$. J’ai atteint mon objectif le vendredi 13 janvier 2017 et le montant obtenu a servi à couvrir les coûts d’impression. Je tiens à rajouter également que ne remercierai jamais assez ma famille ainsi que les propriétaires du «gym» pour leur dons si généreux.
12 rounds : Tu as mentionné plus tôt que ce projet littéraire est purement altruiste : à quoi serviront les recettes exactement? Où ira l’argent?
Hélène : Tous les bénéfices et ce, jusqu’au dernier sou, iront à la fondation Rêves d’enfants. Cet organisme offre aux enfants atteint d’une grave maladie l’opportunité de réaliser leur plus grand rêve. C’est donc pour une bonne cause.
12 rounds : Quels ont été les commentaires au sujet du livre?
Hélène : Positif dans l’ensemble. Entre autres, Diane Béchard de la Fédération Québécoise de Boxe a souhaité en avoir un exemplaire. L’ouvrage a suscité beaucoup d’intérêt. En particulier dans ma petite ville de France. Je pense que beaucoup de personnes ont apprécié le pourquoi de ce projet. J’en parlais souvent et de le voir enfin réalisé a été une grande satisfaction personnelle.
12 rounds : As-tu d’autres projets que tu t’apprêtes à dévoiler?
Hélène : Pour le moment, j’aimerais créer une version en ligne (eBook) de mon manuscrit afin de le rendre plus accessible pour tous. Je continue la photo de boxe et je souhaite l’améliorer. J’écris à mes heures perdues, dans le but d’éditer un ouvrage de nouvelles dans quelques années.
Alors voilà ce qui complète notre entrevue avec la sympathique Hélène Martin. Si vous croyez en sa cause et que vous désirez la supporter tout en découvrant l’historique d’un des gymnases de boxe les plus connus sur la scène montréalaise, n’hésitez-pas à la contacter via courriel.
Vous pouvez également chercher votre copie en personne au 25e gala que le club Underdog organise ce soir, le 07 octobre. Donc, il s’agit d’une très belle occasion de faire à la fois un beau geste en plus de voir de très bons combats mettant en vedette les étoiles montantes de la boxe québécoise.
Lors de ma prochaine entrevue, je vous présenterai l’annonceur maison Pierre Bernier où vous aurez l’occasion de découvrir toute la méthodologie derrière le job d’annonceur maison.
Bonne fin de semaine et bonne Action de grâce!
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]]>Cet article Audrey Beauchamp : Succès au féminin dans un monde d’hommes est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Lorsqu’on demande à monsieur et madame-tout-le-monde d’imager et de qualifier le merveilleux monde de la boxe, les termes «sang», «KO», «coups violents», «frappes dévastatrices», «cicatrices», «blessures», et «coupures», font très souvent partie du jargon populaire. Bref, on ne va pas se le cacher, le monde de la boxe a toujours été, et demeure toujours, un monde où, tout comme dans la grammaire française, le masculin l’emporte. Toutefois, les femmes commencent peu à peu à se frayer un chemin et à se tailler ainsi une place dans l’univers ultra compétitif et souvent sans merci de la boxe professionnelle, où la testostérone coule à flot et où les couteaux peuvent voler très bas.
Laila Ali et Lucia Rijker ne sont que quelques exemples de femmes ayant réussi à percer ce milieu qui fut jadis strictement pour hommes seulement. À l’extérieur du ring, la gente féminine se fait encore plus rare. Outre la gérante Jackie Kallen, la promotrice Katie Duva, ainsi que les fameuses «rings girls», les femmes sont toujours très minoritaires. C’est pourquoi, j’ai décidé de m’entretenir avec Audrey Beauchamp du Club de Boxe de l’Est, qui, peu à peu, commence à se faire un nom au niveau de la boxe locale.
Q1: Avant de parler de boxe, parle-moi un peu de toi. À quoi ressemble ton cheminement personnel, académique et professionnel?
Audrey : Je suis native de la Rive-Sud, c’est-à-dire de Varennes. J’ai toujours été très sportive et j’ai été initiée à la boxe à l’âge de 17 ans après avoir vu le film Million Dollar Baby. Au niveau académique, j’ai suivi des cours en gestion de commerce, j’ai obtenu mon DEC en marketing de la mode, et j’ai fait des études universitaires en administration des affaires afin de me diriger vers une carrière en ressources humaines. Toutefois, je m’étais fixé comme objectif personnel d’ouvrir mon propre «gym» pour femme, ce que j’ai fait à l’âge de 21 ans.
Q2: 21 ans, c’est jeune pour se lancer dans un projet d’une telle envergure. Comment a été ton expérience?
Audrey : C’est beaucoup de travail, je ne te le cacherai pas. Tu te sens un peu comme si tu t’étais lancer dans le vide, surtout lorsqu’il s’agit de ta première entreprise. Mais c’est ça l’entreprenariat. Il faut avoir à la fois les reins et les nerfs solides. Cependant, ce fut également une expérience incroyable; j’ai appris énormément, surtout par le biais de la méthode «essai-erreur». Les acquis que j’ai obtenus pendant ces cinq années me servent encore aujourd’hui.
Q3: Pourquoi as-tu vendu ton gymnase?
Audrey : J’avais à la fois besoin de changement et de me lancer dans d’autres projets et pour se faire, il fallait que je me départisse de mon «gym», car lorsque tu as ta propre entreprise, ça occupe tout ton temps et tu as ainsi beaucoup moins de liberté. Je voulais voyager, voir le monde etc. Par exemple, à titre de directrice du Club de Boxe de l’Est, j’avais des tâches et des responsabilités similaires à celles que j’avais lorsque je gérais mon propre gym. Toutefois, lorsque je pars en vacances, je peux partir l’esprit tranquille sans avoir à me soucier de quoi que ce soit, ce qui n’était pas le cas auparavant.
Q5: Tu es une femme tentant de se démarquer dans un monde d’hommes, as-tu toujours eu ce côté «mouton noir»?
Audrey : Je dirais que oui. J’ai un caractère fort, j’ai un côté un peu rebelle. J’ai toujours voulu faire les choses autrement et j’ai toujours agi un peu à contre-courant. Les règles et les normes n’étaient pas pour moi et ça n’a pas changé à ce niveau. Plus jeune, je m’habillais différemment contrairement aux autres filles qui elles, suivaient plutôt les tendances. D’ailleurs, je me suis toujours mieux entendu avec les gars, donc j’avais un petit côté « tomboy».
Q6: Depuis combien de temps es-tu présente au Club de Boxe de l’Est?
Audrey : Je m’entraîne ici depuis 3 ans et j’ai occupé le poste de directrice pendant presque deux ans et ce, jusqu’à tout récemment. J’ai adoré l’ambiance dès le premier jour : on m’a tout de suite fait sentir que je faisais partie de la famille plutôt que de me regarder de haut parce que j’étais une femme. J’ai ainsi participé à mon premier combat 6 mois après m’être inscrite au club. Ce fut une expérience inoubliable. Par la suite, le président du club, Douggy Bernèche, m’a immédiatement offert le poste de directrice après avoir vu une publication sur mon mur Facebook que mon gymnase était à vendre.
Q7: En continuant dans ce même ordre d’idée, tu étais la directrice du club et non la présidente. Est-ce exact?
Audrey : Exactement. Douggy Bernèche est le président du gym depuis plus de 10 ans. De plus, il gère également la carrière professionnelle de Custio Clayton. Je m’entends super bien avec lui. Nous sommes souvent sur la même longueur d’onde sur plusieurs points différents. Nous avons des idées similaires et nous voyions la gérance du «gym» pas mal du même œil. De plus, tout comme moi, il a un côté très axé sur l’aide communautaire. D’ailleurs, le «gym» est enregistré à titre d’organisme à but non-lucratif. Bref, Douggy est une très bonne personne et une bonne influence pour moi ainsi que pour tous ceux qui le côtoient.
Q8: Custio Clayton est l’étoilant montante attachée à votre gym. Il devrait se battre prochainement si je m’abuse, n’est-il pas vrai?
Audrey : Oui c’est exact. Custio a un combat prévu pour le 3 juin prochain au Centre Bell. Il a une excellente feuille de route et il a donc un avenir très prometteur devant lui. Nous avons espoir qu’il pourra se rendre jusqu’au bout.
Q9: As-tu d’autres projets présentement? Si oui, peux-tu nous parler davantage de ce(s) projet(s) ?
Audrey : Douggy a récemment acquis Canada Fighting, où j’occupe présentement le poste de chef des opérations depuis environ 6 mois. De surcroît, j’ai dû quitter mon poste de directrice au Club de Boxe de l’Est afin de m’occuper exclusivement de tout ce qui à trait à Canada Fighting. Grosso modo, Canada Fighting est une boutique en ligne qui offre de l’équipement de boxe de qualité disponible dans diverses marques. Plusieurs promotions sont offertes mensuellement permettant d’offrir aux boxeurs à travers le Canada l’opportunité de se procurer localement de l’équipement de boxe à un prix raisonnable. Nous sommes présentement en développement au niveau marketing. Notre objectif principal est de soutenir les athlètes canadiens de haut niveau ainsi que tous les sportifs amateurs. Nous voulons procurer le meilleur équipement qui soit. Nous sélectionnons les meilleurs produits provenant de fournisseurs chevronnés afin d’optimiser la performance de chaque athlète. Nous sommes la référence canadienne en matière d’équipement de boxe. Étant l’une des rares entreprises canadiennes offrant divers types de promotion et de produits variés, cela nous distingue davantage. Bref, il y a une panoplie de nouveautés à venir prochainement.Enfin, je fais partie du comité des jeunes leaders de l’est de Montréal qui a pour but de favoriser l’intégration des gens d’affaires de moins de 40 ans.
Q10: Maintenant que tu es pleinement impliquée avec Canada Fighting, qui occupera le poste de directrice du Club de Boxe de l’Est?
Audrey : Il y a un nouveau vice-président qui s’occupera désormais du marketing et de tout ce qui à trait au volet «affaires» du club. Toutefois, je demeure toujours disponible à donner un coup de main le cas échéant.
Q11: Quel est ou a été ton boxeur favori?
Audrey : Muhammad Ali sans l’ombre d’un doute. Ça sonne peut-être cliché, mais aucun autre boxeur n’a transcendé son sport comme il l’a fait. Lui aussi a fait fi des lignes directrices ainsi que des règles non-écrites; il a fait ce qu’il voulait faire et il l’a fait à sa manière. Il avait une personnalité unique en son genre, il voulait être différent, et il a fait part de ses convictions par le biais de la boxe. J’ai bien aimé aussi voir sa fille, Laila Ali, à l’œuvre. Pour ce qui est des boxeurs contemporains, j’ai jeté mon dévolu sur Vasyl Lomachenko. Il a un jeu de pied incroyable et il est tout un phénomène!
Q12: Plusieurs raisons peuvent pousser quelqu’un à essayer la boxe : certaines personnes s’inscrivent à un club après avoir vu le film Rocky tandis que d’autres encore se tournent vers la boxe, car elles ont été victimisées dans le passé. Est-ce que ce fut ton cas?
Audrey : C’était plutôt l’contraire (rire). Blague à part, je n’irais pas jusqu’à dire que j’étais une «bully», car je n’étais pas du genre à courir après «l’trouble» comme on dit.Toutefois, si tu me cherchais, t’étais certain ou certaine de me trouver. Donc, je n’instiguais jamais, mais je finissais toujours ce que l’autre avait commencé.
Q13: Toutes les personnes pleinement investies dans la boxe que j’ai côtoyées jusqu’ici m’ont dit que ce sport leur a apporté quelque chose de positif. Certains m’ont même dit que la boxe a carrément changé leurs vies. Qu’est-ce que la boxe t’a apporté personnellement de positif dans ta vie?
Audrey : Je te dirais que la boxe m’a surtout apporté une discipline de corps et d’esprit que je n’avais pas auparavant, du moins, pas autant. La boxe m’a appris à mieux gérer mes émotions et mon stress, à me connaître davantage, à canaliser mes énergies, et elle m’a appris à voir ce sport d’un autre œil.
Q14: Tu as mentionné plus tôt que tu avais une fibre communautaire, peux-tu élaborer davantage à ce sujet?
Audrey : Effectivement j’ai un côté à la fois empathique et altruiste. J’aime aider mon prochain. Je veux que les jeunes voient en la boxe un moyen efficace pour se sortir de la rue et de se remettre sur le droit chemin. Avant d’accepter le poste de directrice, je contemplais l’idée de faire des voyages humanitaires en Afrique du Sud ainsi qu’en Afrique du Nord afin d’y développer des programmes visant le raccrochage scolaire par le biais du sport.
Q15: Outre ta fonction antérieure de directrice du Club de Boxe de l’Est ainsi que ton nouveau poste à titre de chef des opérations pour Canada Fighting, tu as également organisé quelques évènements connexes. Peux-tu me parler un peu plus de ces événements?
Audrey : J’ai organisé deux galas amateurs jusqu’ici. Mon premier gala, baptisé Sommet de la Gloire, a eu lieu au Club de Boxe de l’Est et a attiré 250 personnes. On pouvait notamment voir en vedette des boxeurs de l’équipe canadienne ainsi qu’une championne américaine. Prestige, mon second gala, a eu lieu au Chapiteau CCSE Maisonneuve. Le thème de ce gala était plus «glamour» et urbain et bien qu’il ait plu, nous avons quand même réussi à aller chercher 325 personnes. Somme toute, ce fut un franc succès. Mon prochain gala devrait avoir lieu le 22 septembre prochain.
Q16: Que fut l’impact/ les retombées des galas que tu as organisés?
Audrey : Bien vois-tu, lors mon deuxième gala, j’ai réussi à me trouver 15 commanditaires. De plus, j’ai commencé à recevoir de plus en plus de messages provenant à la fois de boxeurs et d’entraîneurs désirant participer à mon prochain gala. Donc, lentement mais sûrement, AB Boxing Promotions commence à se faire un nom dans le milieu de la boxe locale et par conséquent, le Club de Boxe de l’Est commence également à se faire de plus en plus connaître.
Q: À t’écouter parler, tu sembles être une femme qui aime toucher à tout. Contrairement, à la société qui nous encourage à nous spécialiser, tu sembles au contraire viser la polyvalence et la versatilité. Aimerais-tu devenir la «Elon Musk» de la boxe, c’est-à-dire une «experte-généraliste»?
Audrey : C’est vrai ce que tu dis (rire). J’aime apprendre constamment, découvrir de nouvelles choses et parfaire des connaissances déjà acquises. Que ce soit au niveau promotionnel, marketing/business ou encore au niveau de l’entraînement et de l’enseignement, j’aime avoir le nez un peu partout et élargir ainsi mes horizons. Par exemple, je compte suivre d’autres formations telles le PNCE (programme national de certification des entraîneurs) et je prévois retourner à l’université en septembre dans le but de suivre des cours en marketing.
Q18: Une dernière question avant de terminer cet entretien : où te vois-tu d’ici cinq ans?
Audrey : Je me vois définitivement plus que jamais investie dans le monde de la boxe. J’aimerais organiser des évènements sur une base régulière et de plus grande envergure. J’ai l’intention d’organiser des évènements de types Pro-Am afin de mettre en évidence à la fois de prometteurs jeunes boxeurs professionnels ainsi que des boxeurs amateurs en plein développement. Mon but est de me différencier des autres et de conjuguer ainsi l’aspect spectacle à l’aspect sportif. Je pense même peut-être même fonder une autre entreprise, toujours dans le milieu pugilistique, ce qui me permettrait de voyager et voir le monde, ce que je n’ai malheureusement pas encore eu le temps de faire. Mais je ne m’en fais pas avec ça : la Grèce, l’Italie et le Brésil seront encore là d’ici quelques années. Ce n’est donc que partie remise.
Alors voilà ce qui complète ce premier entretien avec la sympathique Audrey Beauchamp, une femme ambitieuse et téméraire qui gagne définitivement à être connue. Vouée à un avenir visiblement prometteur, mon petit doigt me dit qu’il y aura beaucoup d’autres entrevues à venir au cour des années à venir. Tout comme Anna Reva, Audrey marie parfaitement professionnalisme, charisme, altruisme et intégrité. Elle est une preuve concrète que la femme a bel et bien sa place dans le vaste univers de la boxe. Le meilleur est donc à venir.
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]]>Alors que les clichés cinématographiques nous donnent souvent l’impression que les gymnases de boxe sont tous aménagés dans des entrepôts désaffectés, des sous-sols ou des greniers de bâtiments centenaires au milieu des grandes villes, c’est dans un complexe sportif familial d’à peine dix ans que le Club de Boxe l’Impérium a pignon sur rue à Terrebonne. En discutant longuement avec Stéphane Desormiers, entraîneur-chef et fondateur du club, on comprend vite à quel point cet emplacement familial prend tout son sens.
Comme bien des jeunes québécois, c’est par le hockey que Stéphane Desormiers fait son entrée dans le sport à un jeune âge, mais c’est en découvrant la boxe qu’il trouve ce qu’il recherche vraiment. Il se souvient comme si c’était hier de ses premières visites au Club de Boxe Champion à Montréal: l’odeur classique des hordes de gladiateurs passées par le gym depuis son ouverture, l’ambiance, mais aussi une certaine peur que l’endroit lui renvoyait. Cette peur allait par contre rapidement laisser place à quelque chose de plus important: la confiance.
Le potentiel de Stéphane Desormiers est rapidement remarqué par l’entraîneur Sylvain Gagnon et il n’en fut pas long pour que ce dernier dise au jeune de quinze ans ce qu’il avait besoin d’entendre: « Je vais faire un champion avec toi ». Plus que les mots, la confiance que Sylvain Gagnon plaçait en lui vint le chercher. À partir de ce moment, rien ne pourrait l’arrêter, même pas l’heure et trente minutes séparant son domicile de l’Ile Saint-Jean à Terrebonne et le gymnase situé rue Bélanger à Montréal. Il se souvient très bien qu’à l’annonce de son premier combat, seulement un mois après avoir débuté l’entraînement, le sentiment de peur ressenti lors de la première visite au gym était réapparu, mais ce dont il se souvient surtout de ce premier duel est la fierté de sa famille dans les gradins suite au combat. Tout au long de sa carrière, autant au niveau amateur que professionnel, ce sont ces mots qui l’ont porté: champion, confiance et fierté.
Les carrières en boxe sont pour la plupart courtes et la nécessité de penser à une après carrière est importante. Dans le cas de Desormiers, il a beau n’avoir jamais annoncé sa retraite définitive, sa dernière apparition dans un ring remonte à 2007. Après des carrières combinées au niveau amateur (60-20) et professionnelle (17-3-1, 10 KO) totalisant une centaine de combats et avoir eu l’opportunité de travailler avec des entraîneurs de renom comme Sylvain Gagnon, Russ Anber et les frères Grant, Stéphane Desormiers consacre maintenant son temps à partager sa passion via l’enseignement de son sport.
Si cette aventure de coaching a débuté dans un gymnase sans ring qui ne lui appartenait pas, il s’est vite avéré nécessaire pour ce visionnaire passionné d’avoir son propre espace. Grâce à l’aide précieuse entre autre de Nicolas Heneault, Desormiers installe son club de boxe à la Cité du sport de Terrebonne à l’automne 2010. Dès le début de l’aventure, ses intentions sont claires. Son but avoué n’est pas de créer un club fermé visant les boxeurs voulant faire carrière, mais bien de rendre la boxe accessible et d’y intéresser le plus de gens possible. Si le vieil adage marketing basé sur l’importance de l’emplacement est véridique, Desormiers n’aurait pas pu demander un meilleur endroit pour être vu par la clientèle qu’il visait dès le départ.
Un complexe familial comprenant deux glaces, une piscine de taille olympique, des installations de gymnastique et accueillant entre autre une clinique de physiothérapie, une association de hockey mineur et un club junior AAA, un club de natation, un club de patinage artistique, un club de gymnastique, un gym standard avec machines, un complexe de soccer intérieur et des terrains de hockey balle extérieur. Au courant d’une semaine, il en passe du monde devant la porte vitrée de l’Impérium et beaucoup de curieux y jette un coup d’oeil pour finalement venir tenter l’expérience. Bien sûr, de jeunes passionnés rêvant de gloire et de grands combats visitent l’Impérium et suivent de façon assidue les enseignements de Desormiers. Lenroy Desilus est l’un de ceux là. C’est avec beaucoup d’ouverture que le jeune homme me confie sont appréciation des installations de l’Impérium et du travail accompli par Stéphane Desormiers pour le faire avancer dans sa carrière. « Stéphane peut être dur, mais il est juste et il le fait pour nous faire avancer. On est bien ici. C’est comme une famille ».
Pour écrire cet article, j’ai visité les installations pendant quelques semaines. Après une première visite plus formelle pour interroger Stéphane Desormiers, je m’y suis présenté à quelques reprises pour prendre le pouls de l’endroit, mais aussi pour vivre l’ambiance de l’Impérium et m’y entraîner. Dès ma première visite, j’ai eu la preuve que Desormiers avait relevé le défi d’ouvrir ses installations à tous les types de clients et de créer un esprit de famille. Alors qu’un homme dans la quarantaine quittait le gym après son entraînement libre, l’endroit commençait à se remplir de jeunes accompagnés de leurs parents venus pour le cours de groupe 6-11 ans. L’homme remarqua une jeune maman qui tentait sans succès de bander les mains de sa petite fille. Bien qu’il ne les connaissait pas, il s’est assis avec elles et a pris du temps pour leur expliquer et les aider à le faire avant de quitter le gym.
J’ai pu aussi observer la petite sœur d’un des jeunes présent pour un cours de groupe suivant pas à pas l’entraîneur adjointe Alexandra Sarrazin alors que celle-ci jetait un coup d’oeil aux positionnements des jeunes s’activant durant le cours. Il est d’ailleurs évident que l’esprit d’équipe au niveau du groupe d’entraîneur est présent et que tous sont sur la même longueur d’onde. L’Impérium offre de l’entraînement pour les boxeurs de tous âges et de tous les niveaux allant des enfants jusqu’aux athlètes expérimentés en passant par les ados et les adultes curieux de découvrir un type d’entraînement différent. Le club offre aussi des cours de boxe thaï trois fois semaine. Les lieux sont propres, bien équipés, accueillant et bien que l’endroit soit encore jeune, on sent qu’il y a du vécu, de l’histoire entre ses quatres murs.
L’empire de Stéphane Desormiers
Stéphane Desormiers n’a pas choisi le nom Imperium à la légère. Ce qu’il souhaitait en ouvrant son propre gymnase était également de construire un empire. En voyant la vitesse avec laquelle son deuxième bébé, La Coupe Impérium, s’est développé, il faut se rendre à l’évidence que son travail acharné porte fruit. Ce tournoi qui en sera à sa cinquième édition cette année, est déjà le plus grand tournoi annuel de boxe amateur au Canada. Des boxeurs de partout au pays, mais également de l’Europe, de l’Afrique et des États-Unis croiseront le fer du 19 au 21 mai 2017 à la Cité du sport de Terrebonne. Vous pouvez d’ailleurs en apprendre plus sur l’événement en visitant le site web officiel.
Une des choses dont Desormiers est le plus fier est que cette aventure l’a poussée à retourner sur les bancs d’école pour s’assurer de toujours être à jour et être le meilleur entraîneur possible pour les boxeurs qui fréquentent son gymnase. En très peu de temps, il a réussi à bâtir un gym accueillant qui inspire la confiance, à mettre sur pied un tournoi incontournable pour tout boxeur amateur désirant affronter des adversaires de calibre. Il a également développer de jeunes espoirs obtenant déjà de très bons résultats dans les rangs amateurs. Stéphane Désormiers peut maintenant à son tour regarder les jeunes boxeurs avec du potentiel et leur dire: « Je vais faire un champion avec toi ».
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]]>Le 24 avril dernier, l’élite de la boxe olympique canadienne envahissait la ville de Québec. En effet, le championnat canadien était une fois de plus organisé par Benoît Martel et Carl Poirier du club de boxe Energybox. C’est tout près des plaines d’Abraham, plus précisément à l’hôtel Hilton de Québec, que plus de 200 boxeurs allaient se livrer des guerres sans merci dans le but de revenir à la maison avec le titre de champion national. Cette compétition était l’occasion pour tous ces athlètes de récolter les fruits de leurs efforts.
En arrivant à l’hôtel de la capitale nationale, on pouvait sentir l’hostilité et le désir de vaincre de tous les pugilistes qui prenaient part à ce tournoi. Maigres, déterminés et concentrés, on pouvait apercevoir des boxeurs enduits «d’Albolene» et vêtus de «sauna suits» qui sautaient à la corde dans tous les corridors de l’hôtel. Le 25 avril à 8h du matin avait lieu la première pesée. Tous devaient s’y présenter et respecter la limite de leur catégorie de poids. Ce matin-là, on y a aperçu les champions nationaux tels que Kim Clavel, Mandy Bujold qui visait un onzième titre national, Myriam Da Silva, Arthur Biyarslanov, Lucas Bahdi, Thomas Blumenfeld, Petru Bolun, Caroline Veyre, Sabrina Aubin, Erica Adjei, Lexson Mathieu, etc. Ceux-ci avaient comme objectif de défendre leur titre, mais certains d’entre eux étaient loin de se douter que des aspirants affamés viendraient brouiller les cartes.
Séance 1
Lors de la première séance de la semaine, les amateurs de boxe présents ont pu apprécier le talent de la favorite locale Marie-Jeanne Parent. À l’aide de nombreuses attaques incisives et de plusieurs coups de la main droite pour contrer le «jab» de son adversaire, Parent a su impressionner dès le départ. C’est par décision partagée que la boxeuse de 69 kg a vaincu Carolyn Redmond de l’Ontario pour ainsi poursuivre sa conquête du titre canadien. C’est aussi lors de cette carte que le puissant cogneur de St-Hyacinthe, Raphaël Courchesne, a fait sa première apparition. Avec des coups extrêmement puissants et une solidité irréprochable sur ses jambes, le boxeur junior des 69 kg a vaincu le représentant Jackson Duff de l’Alberta avant la limite. En outre, chez les 81 kg élite, Harley David-O’Reilly a vaincu de façon technique Valentyn Vanchuliak de la Saskatchewan par décision unanime. La table était donc mise pour un tournoi palpitant.
Séance 2
C’est lors de la deuxième journée de compétition que les spectateurs ont été témoins du K.O. de la semaine effectué par Odile Letellier. La boxeuse gauchère a terrassé Krishan Lysenko de la Colombie-Britannique d’une gauche dévastatrice qui était précédée d’un mouvement défensif effectué à la perfection. Lors de ce coup porté directement au menton de son adversaire, la foule s’est instantanément animée et en moins de deux, tous les gens présents étaient debout. Lors du compte de huit de l’arbitre, on a pu percevoir la surprise et l’inquiétude dans le visage de Letellier qui regardait son entraîneur. L’arbitre et le docteur ont immédiatement décidé de mettre un terme au combat. Heureusement, Lysenko s’est relevée sous les applaudissements de tous les spectateurs. Outre cette performance, une autre boxeuse québécoise a mis fin à son combat à l’aide d’une victoire au premier assaut. Effectivement, Fay Chabot a facilement dominée Autumn Kelly du Manitoba chez les 60 kg junior. Du côté masculin, de solides performances du vétéran Rodolfo Velasquez de l’Ontario, de Luis Santana du Québec et du jeune Thomas Gordon de la Saskatchewan ont été les faits saillants de cet après-midi.
Séance 3
La catégorie des 56 kg élite est celle du champion en titre Thomas Blumenfeld. C’est lors de cette séance que ce jeune boxeur prometteur faisait son entrée en scène. Suite à un départ timide, Thomas a pris le contrôle du combat dès le deuxième assaut, et ce, jusqu’au dernier son de cloche. Il a alors vaincu le représentant de l’Ontario Ross Mylett. Or, un autre combattant de cette catégorie a impressionné lors de ce gala. En effet, Eric Basran de la Colombie-Britannique a su démontrer de par son physique imposant, sa rapidité et ses déplacements rapides qu’il vendrait très chèrement sa peau. Il était donc très juste de prédire une éventuelle finale endiablée entre ces deux techniciens.
Chez les juvéniles, un jeune boxeur fougueux a capté l’attention du public. Il se nomme Christopher Guerrero et représente le Québec chez les 70 kg. Avec moins de vingt combats d’expérience, ce jeune homme a su démontrer une maturité hors du commun dans l’arène ainsi que des aptitudes techniques exceptionnelles lors de sa première victoire du tournoi. De plus, Spencer Wilcox de l’Ontario a vaincu Colton Perry de l’Île-du-Prince-Édouard lors de la demi-finale chez les 60 kg junior.
Or, le combat de la soirée a été celui entre Thomas Chabot et Daniel Kulibaba. Ces deux représentants du Québec son des rivaux de longue date et se livrent des combats serrés à chaque fois qu’ils s’affrontent. Sous les cris de leur paternel, ils se sont échangé des coups dès les premiers instants du combat. Suite à une baisse de régime, Kulibaba a dû s’avouer vaincu pour ainsi mettre la table pour une éventuelle finale Chabot/Wilcox. Alexis Grenier, Hamza Khabbaz, Jordan Mathieu, Karl Beaulieu, Jean-Nicolas Légaré et Giovan Mathieu Major ont aussi contribué à la domination du Québec le 26 avril en soirée.
Séance 4
En après-midi, le 27 avril, les spectateurs avaient droit à 8 combats féminins et 8 combats masculins. Anne Marcotte 48 kg, Erica Adjei 54 kg, Sara Haghighat-Joo (54 kg), Sabrina Aubin (57 kg) ont toutes remportées la victoire. Par contre, trois affrontements ont suscité mon attention lors de cette édition de 13h. Selon moi, le combat de la semaine a été celui disputé entre Luis Santana du Québec et le champion en titre Lucas Bahdi de l’Ontario. Cette chaude lutte que se sont livrée ces deux jeunes hommes chez les 60 kg élite fut digne d’un match d’échecs entre deux maîtres. Bahdi utilisait sa force physique en se précipitant constamment vers son adversaire et en lançant des séries de coups. De l’autre côté, Santana utilisait ses aptitudes physiques, sa vitesse et ses déplacements pour contrer les attaques de son opposant. À chaque échange, on avait de la difficulté à identifier quel boxeur en sortait vainqueur. L’expérience, la réputation et le calme du boxeur de l’Ontario lui ont valu une victoire unanime au désarroi des spectateurs sur place.
Qui plus est, un combat à saveur locale avait lieu chez les femmes. Ce duel féminin était une revanche entre la jeune Léonie Roy et la vétérane Martine Vallières. Confiantes, les deux boxeuses montaient dans l’arène avec la ferme intention d’atteindre le prochain tour. Plus incisive lors des trois reprises, Léonie est celle qui a dû retourner au vestiaire et vérifier combien de livres elle devait perdre pour le combat final du lendemain. Elle allait alors être opposée à la championne en titre, Sabrina Aubin. Un autre boxeur surprenant s’est démarqué lors de cette session de 16 combats. Celui-ci est Joshua Frazer de l’Ontario. Élancé et précis il a su venir à bout de son adversaire Thad Ridsill qui provient de la même province. En regardant les autres combats de leur catégorie, soit les 69 kg élite, on pouvait tout de suite constater que Fraser allait faire partie de la finale à moins qu’une catastrophe ne se produise. Il est à noter que Rodolfo Velasquez (60 kg) de l’Ontario a vaincu son adversaire chez les 60 kg élite et que Harley-David O’Reilly (75 kg) du Québec affrontera Petru Bolun de l’équipe nationale pour l’ultime combat de leur catégorie chez les séniors.
Un total de 26 combats a été présenté le 27 avril en soirée. Chez les juniors, Avery Duval, Raphaël Courchesne, Fay Chabot, Katiushka Vasquez, Esteban Nadeau, Mohamed Zawadi, Kyle Leon et Simon Bérubé ont impressionné les juges pour se sauver avec des victoires dans leur catégorie respective. Dans l’autre arène, chez les séniors, c’est sans surprise que la championne canadienne Mandy Bujold a vaincu son opposante à 54 kg, tout comme Caroline Veyre et Deedra Chestnut à 60 kg pour passer en finale. De plus, Myriam da Silva et Marie-Jeanne Parent ont toutes deux triomphé ce qui menait à un affrontement entre les deux représentantes du Québec pour le titre des 69 kg élite.
Le combat le plus palpitant de cette soirée fut celui de la revanche entre Mazlum Akdeniz et Zachary Adu Fleurant. Une victoire de Fleurant, lors du Défi des champions 2017, lui avait assuré sa place comme représentant officiel du Québec chez les 64 kg élite. Frustré par cette décision, c’est avec agressivité qu’Akdeniz a amorcé leur affrontement au championnat canadien. En fonçant constamment sur son adversaire, celui que l’on surnomme Mazz, est parvenu à atteindre Fleurant avec plusieurs crochets de gauche et directs de la droite. Il est ainsi parvenu à le vaincre et accéder au second tour.
Séance 6
Lors de cet après-midi, 7 boxeurs de la relève ont été couronnés champions canadiens. On n’a qu’à penser à Justin Racine (46 kg), Naomi Larouche (48 kg), Esteban Rodriguez (50 kg), Axel Rioux (57 kg), Joëlle Page (63 kg), Stéphanie Thibault (57 kg) et Naomie Pelletier (75 kg). Néanmoins, les vedettes de cette présentation ont été Franco Pana du Québec ( 91 +kg) et Joshua Frazer (69 kg) de l’Ontario. Le premier a surpassé les attentes à son sujet en venant à bout du représentant de l’équipe nationale Christophe Bernier. Pana a exploité les failles de Bernier en utilisant sa force physique et en
le bousculant. Frazer a quant à lui utilisé ses superbes habiletés pour encore une fois offrir une performance sans faille et vaincre James Jung de l’Alberta par décision unanime. C’était aussi l’entrée en scène des 52 kg masculin. Eder Clervoix de Montréal affrontait un boxeur expérimenté de l’Alberta, Bradley Quinit. Doté d’une excellente force de frappe et d’une bonne précision, Clervoix n’a fait qu’une bouchée de son adversaire. Il est à noter que Sara Kali, Sabrina Aubin, Jennifer Neal et Alexis Barrière ont, eux aussi, dominé leur opposants.
Séance 7
Lors des combats du 28 avril en soirée, 21 boxeurs ont été sacrés champions du Canada pour l’année 2017. Maxime Bergeron, Avery Duval, Kyle Oliver, Kyle Leon, Mohamed Zawadi, Hamza Khabbaz, Hunter Lee, Lexson Mathieu et Ricardo Siwak sont les boxeurs juvéniles et juniors qui se sont mérité les éloges. Outre ceux-ci, Jordan Mathieu du Québec et Christopher Guerrero ont été spectaculaires depuis le début du tournoi et ont eux aussi remporté le titre national lors de cette soirée. Un combat prometteur avait lieu chez les 60 kg junior entre Thomas Chabot du Québec et Spencer Wilcox de l’Ontario. Plusieurs prédisaient un combat serré entre ces deux jeunes hommes, mais contrairement à ces prédictions, Chabot a dominé assez aisément le combat en affaiblissant son assaillant avec de violents coups au corps. Dans le ring opposé, alors que Kim Clavel, Caroline Veyre et Nadia Viau ont conservé leur titre, plusieurs surprises sont survenues.
Tout d’abord, le troisième combat de la soirée était celui opposant l’actuel champion Thomas Blumenfeld (QC) au coriace Eric Basran (CB) pour l’obtention de la première place chez les 56 kg élite. D’entrée de jeu, peu de coups ont été lancés. Les pugilistes semblaient s’étudier et se respecter. Blumenfeld a été le premier à tenter d’imposer son jab au visage de Basran qui ne s’en laissait pas imposer. Plus le combat avançait, plus Blumenfeld était l’instigateur en se précipitant sur son adversaire cependant, Basran parvenait à désamorcer la plupart des attaques de Thomas avec de longs coups en contre-attaque. Ses déplacements vifs et sa force de frappe lui ont permis de se sauver avec la victoire. Eric Basran a donc obtenu une décision majoritaire des trois juges pour parvenir à détrôner celui dont tout le monde voyait comme le futur des 56 kg au Canada. Ensuite, deux représentants de l’Ontario ont conquis le titre de champion canadien. Chez les femmes, Sara Haghighat-Joo a mis la main sur le titre en vainquant, par décision partagée, Erica Adjei qui était la représentante de l’équipe nationale en 2016 chez les 51 kg élite.
Un autre coup de théâtre s’est produit chez les 60 kg élite. Rodolfo Velasquez de l’Ontario connaissait jusqu’à maintenant son meilleur tournoi à vie. Cependant, le dernier obstacle à surmonter était le champion Lucas Bahdi (ON). Étant de plus petite taille que Bahdi, Velasquez avait comme plan de match de travailler à l’intérieur et être très actif. Cette tactique semblait porter fruit dès le premier son de cloche. De nombreuses attaques du champion ont cependant embêté l’aspirant lors de la deuxième reprise. Nous avions droit à un combat extrêmement serré. C’était le silence dans la salle lors du verdict des juges. Une décision partagée! C’est sous les cris de la foule que Velasquez s’est agenouillé alors que l’arbitre soulevait sa main droite. Rodolfo est alors devenu le nouveau champion des 60 kg élite pour la première fois de sa vie.
Séance 8
En ouverture de cette dernière séance, Eder Clervoix (Qc) a remporté le titre national chez les 52 kg élite par arrêt de l’arbitre. C’est sans surprise que les québécoises Sabrina Aubin, Kim Clavel, Sara Kali et Tammara Thibeault ont gardé leur place au sein de l’équipe A. Par contre, Marie-Jeanne Parent (Qc) a battu l’ancienne championne Myriam da Silva (Qc) par décision partagée lors de la finale des 69 kg. Il en est de même pour Joshua Frazer de l’Alberta qui s’est classée au premier rang des 69 kg élite.
Chez les poids super lourds, Alexis Barrière de Saint-Jean-sur-Richelieu affrontait Franco Pana. Cette finale était une revanche du Défi des champions 2017 qui avait été remportée par Pana. Cette fois Barrière ne voulait pas s’en laisser imposer. Par contre, dès le début du combat Pana s’est précipité sur son adversaire l’adossant au câble. Plus le temps avançait, plus Alexis utilisait ses déplacements et respectait son plan de match. Jusqu’à la dernière seconde, les spectateurs assistaient à un combat rempli d’échanges de coups foudroyants. Lorsque ce duel s’est terminé, l’entourage des deux boxeurs croyait que leur boxeur méritait la victoire. Le suspense s’est poursuivi jusqu’à la décision des juges où Alexis Barrière fût nommé le champion de la catégorie de poids la plus prestigieuse.
Chez les 64 kg, l’Olympien Arthur Biyarslanov affrontait le féroce Mazlum Akdeniz. Nous savions dès le départ que ce combat était pour être très excitant, mais nous ne nous doutions pas à quel point il le serait. Aussitôt que l’arbitre a fait signe au boxeur que le combat débutait, Mazlum a foncé sur Arthur. C’est sans respect qu’il s’est mis à l’attaquer. Lors du premier assaut, Mazlum a été l’auteur du moment le plus paniquant du tournoi. Il a touché Arthur d’une solide main arrière l’envoyant ainsi au plancher pour un compte de huit. C’est avec le sourire que le boxeur d’origine Tchétchène s’est relevé. Sa réaction montrait alors que le combat allait se corser. En effet, Arthur est retourné dans son coin pour écouter les directives de ses hommes de coin et est revenu en force lors de la deuxième reprise. Il s’est précipité sur Akdeniz en l’ébranlant à son tour. Le reste du combat fut compétitif, mais tout à la faveur d’Arthur qui a décoché les coups les plus persuasifs. Il est donc légitime de dire qu’Arthur Biyarslanov a conservé sa place au sein de l’équipe nationale face à un jeune athlète qui sera à surveiller dans un futur rapproché.
Outre cela, la performance de la soirée et peut-être même du tournoi appartient à Harley-David O’Reilly (Qc). Ce boxeur de 81 kg a épaté la galerie en disposant facilement de Petru Bolun de l’équipe nationale. C’est en esquivant toutes les attaques de son rival et en lui plaçant à répétition sa droite au visage qu’O’reilly a réalisé son rêve. C’est donc avec fierté qu’il représentera la feuille d’érable à travers le monde en compagnie de tous les autres membres de l’équipe nationale. La prochaine année s’annonce donc prometteuse pour le Canada en boxe olympique.
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]]>Cet article Fay Chabot, la relève de Rivière-du-Loup est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Ancienne athlète en patinage artistique, Fay Chabot a effectué un changement de cap radical et s’est retrouvée dans un gymnase de boxe pour se mesurer à d’autres filles de son âge dans un sport où la délicatesse est moins perceptible. En effet, son choix est dû à des influences familiales : « Le copain de ma mère est un ancien boxeur, il a quatre garçons et ils boxent tous. Un jour, j’ai décidé de les accompagner au club de boxe de Rivière-du-Loup et depuis ce temps, je n’ai jamais arrêté », raconte la championne provinciale junior des 57 kg.
C’est en 2013 que cette athlète flamboyante a fait son apparition au club de boxe RDL au grand plaisir de l’entraîneur Mathieu Lavoie Dion. Peu de temps après son arrivée au gymnase, elle disputait son premier combat. Malheureusement, cette première présence dans l’arène ne s’est pas conclue de la façon désirée; une défaite! Cette expérience n’a pas du tout découragé la jeune athlète qui a cumulé 20 victoires consécutives par la suite. «J’ai perdu un seul combat jusqu’à maintenant, mais je suis consciente que ce sera plus difficile chez les juniors étant donné que nous devons faire des combats de trois rounds de trois minutes», explique Chabot.
C’est dans la catégorie des 57 kg que Fay Chabot tentera de laisser sa marque chez les juniors dès le mois prochain. Détenant à ce jour plusieurs titres tels que celui de championne des gants de bronze, des gants dorés, du défi des champions et du championnat canadien juvénile, Fay tente d’améliorer ses capacités cardiovasculaires pour que ses performances soient à la hauteur de ses attentes. «J’arrive d’un camp d’entraînement en Tunisie avec l’équipe du Québec où on s’entraînait deux fois par jour sous les instructions de Benoît Martel et Vincent Auclair. J’ai travaillé fort! J’espère donc gagner les championnats canadiens cette année et peut-être participer aux olympiques en 2020 qui sait», raconte Chabot.
Suite à ce camp d’entraînement, les boxeurs québécois affrontaient l’équipe tunisienne. Fay a donc pu examiner et prendre des notes lors des prestations de ses camarades et modèles ; Sara Kali, Kim Clavel et Odile Letellier. La boxeuse de 16 ans a quant à elle effectué un combat court forçant son adversaire à courber l’échine lors du deuxième assaut. Elle revient donc en sol québécois gonflée à bloc et avec le désir de participer à plusieurs autres compétitions internationales.
En plus d’être une boxeuse prometteuse, la loupérivoise poursuit ses études secondaires et désire entreprendre une technique d’éducation à l’enfance au niveau collégial. «Ce cours est d’une durée de trois ans et après je veux faire un baccalauréat en enseignement préscolaire», dit-elle.
De plus, elle compte s’inscrire à une formation d’entraîneur organisée par la Fédération Québécoise de Boxe Olympique prochainement pour pouvoir donner un coup de main à son mentor. Éventuellement, elle entrevoit de mettre sur pieds, en collaboration avec le club de boxe de Rivière-du-Loup, un programme Sports-Études visant à contribuer au développement de la boxe au Québec tout en poursuivant ses rêves en tant que boxeuse.
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]]>Cet article Camille Goyer, championne québécoise à 54 kilos est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>À sa première participation au championnat canadien, la boxeuse qui se positionne au premier rang du classement québécois chez les 54kg élite aspire au titre national. En avril, Camille Goyer tentera de vaincre les championnes des différentes provinces pour se tailler une place au sein d’équipe Canada.
Provenant d’une famille sportive, comportant une mère marathonienne, Camille Goyer s’est toujours intéressée au sport. Ayant pratiqué le basketball durant ses études secondaires, c’est seulement il y a 5 ans que Camille est entrée dans un gymnase de boxe pour la première fois. En effet, c’est au club de boxe Champion, que la boxeuse a lancé ses premiers coups de poing. «Durant les deux ou trois premières années, je m’entraînais en gymnase pour la mise en forme et pour m’amuser. Au départ, je ne me fixais pas trop d’objectifs. Dès mon premier combat, je suis tombée en amour avec l’adrénaline que ça me procurait et je m’y suis consacrée davantage», raconte la championne des 54 kg.
C’est au cours des deux dernières années que Camille a commencé à récolter les fruits de ses efforts. En 2016, elle a remporté le titre de championne des Gants Dorés et a vaincu tout récemment Sara Couillard en finale du Défi des Champions 2017. Cette victoire lui a donc permis de se tailler une place au sein de l’équipe du Québec pour les championnats canadiens qui se tiendront du 24 au 30 avril 2017. C’est avec 21 combats à sa fiche que Camille Goyer se présentera à cette compétition. Suivant les traces de ses compatriotes expérimentés du club Boxemontréal.com, Camille compte bien rapporter une médaille à Montréal. C’est sous les instructions de Danielle Bouchard que la boxeuse de 24 ans affrontera sans doute la détentrice du titre national. «Je ne connais pas beaucoup les boxeuses de ma catégorie sauf Erica Adjay qui est la championne et Sarah Haghighat-Joo qui est deuxième. Ce sont des filles coriaces, mais je suis prête à les affronter», dit-elle.
Bachelière en microbiologie et immunologie, la jeune boxeuse entreprend une maîtrise à temps partiel dans le domaine pharmaceutique, plus précisément en développement du médicament. L’étudiante de l’Université de Montréal doit cependant concilier ses études et ses six entraînements hebdomadaires pour parvenir au niveau Excellence selon le Ministère de l’Éducation du Loisir et du Sport, comme ses camarades Kim Clavel et Sara Kali. En effet, elle participe aux mêmes entraînements que celles-ci. À deux reprises, elles suivent les instructions de leur entraîneur de conditionnement physique pour améliorer leurs capacités anaérobiques et les quatre autres sessions sont consacrées à l’entraînement spécifique en boxe. «Je mets souvent les gants avec Kim Clavel, Laury Gervais et Sabrina Aubin. À chaque fois, je sais que ce ne sera pas facile et que je dois faire des efforts physiques et mentaux. Nos ̎ sparrings ̎ sont comme des matchs d’échecs. C’est ce que ça me prend pour m’améliorer », explique-t-elle.
Bien qu’elle ne possède aucune expérience en ce qui a trait aux compétitions nationales ou internationales, Camille sait comment gérer ses émotions avant un duel. Effectivement, certaines habitudes d’avant combat sont perceptibles chez elle. «La journée de mes combats, j’écoute toujours de la musique classique pour me détendre et juste avant d’entrer dans l’arène j’écoute un discours de motivation que j’ai enregistré », exprime-t-elle en ricanant. Ces rituels sont donc, pour elle, une façon de diminuer son stress et de rester concentrée sur les trois objectifs qu’elle se fixe avant chaque affrontement. Souvent, ceux-ci sont de garder les mains hautes, de bien gérer sa distance entre elle et son adversaire ainsi que d’établir son ̎ jab ̎ dès le départ. Avec son talent et sa discipline, il est fort probable de voir Camille atteindre ses objectifs en tant que boxeuse tout en poursuivant ses démarches pour faire progresser les recherches pharmaceutiques.
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