Chuck, critique de la vraie histoire de Rocky Balboa

Par Laurent Poulin

Pour me convaincre d’aller écouter un film de boxe hier après-midi alors que la météo était exceptionnelle ce ne prenait rien de plus qu’un film de boxe.

Chuck Wepner rêvait de gloire et il l’obtiendra à deux reprises dans sa carrière, la gloire on peut tous la vivre, mais on ne peut pas tous la gérer, Chuck n’est pas un film un film de boxe, mais un film sur la vie d’un boxeur que l’on peut aimer et détester dans la même minute.

À votre place je me rendrais tout de suite au cinéma voir le film et je reviendrais lire cette critique après. Chuck est réalisé par Philippe Falardeau, un des nos grands réalisateurs québécois, on lui doit des chefs-d’œuvre comme Monsieur Lazhar, Guibord s’en va-t-en guerre et La moitié gauche du frigo, Falardeau a fait des miracles avec un modeste budget de 5 millions pour ce film.

Une des raisons du succès de ce film est la présence d’acteurs très connus du public. Liev Screiber ( Scream, X-men origins : wolwerine et Ray Donavan ) tient le rôle principal et il est génial. Il nous livre à merveille l’image de Chuck que Falardeau voulait nous présenter. On sent que le personnage de Wepner lui tient à coeur lui qui est aussi producteur du film. Sa première femme est jouée par Naomi Watts ( King Kong, The Impossible, Diana ) elle est commis au bureau de poste, ce film lie donc mes 2 passions : la boxe et trier du courrier. L’entraîneur et gérant de Wepner est joué par Ron Perlman que l’on a tous adoré dans Sons of Anarchy où il joue le rôle de chef d’un bande de motards. Malgré un budget limité, la distribution est de très haut niveau.

Chuck Wepner est le seul blanc classé dans le Top 10 mondial chez les poids lourds. Après la victoire d’Ali au Congo face à George Foreman, Don king cherche un blanc pour organiser un combat sur fond de guerre raciale. Peu d’experts donnent la moindre chance à Chuck de survivre plus de 4 rounds face au champion de la WBC et de la WBA. Chuck Wepner réussira deux exploits ce soir-la, au 9e round il envoie Mohamed Ali au tapis et il résistera jusqu’au 15e round, 18 secondes de plus et il faisait la limite. La foule scande son nom et une étoile est née.

Le combat a été vu par 15 millions d’Américains, il était disponible en circuit fermé dans les cinémas. Un certain Sylvester Stallone est rivé à l’écran, il gribouillait alors un scénario pour un film de boxe et il décide que Rocky Balboa sera inspiré en grande partie par celui qu’on surnomme le saigné de Bayonne.

C’est le début d’une grande crise d’identité pour Chuck Wepner, il se prendra littéralement pour Rocky Balboa sans toutefois en recevoir le moindre sou, il vivra une chute aux enfers côtoyant le monde interlope et la consommation abusive de cocaïne. Wepner cherche tellement la célébrité qu’il affrontera un ours à mains nues et, encore pire, André le Géant dans un combat à mi-chemin entre la lutte et la boxe. C’est ce combat qui inspirera Stallone dans Rocky 3 et son duel face à Hulk Hogan.

Les vidéos d’archives et les images donnent au film un grand réalisme. Le film est diffusé au cinéma du parc ( sous-titre en Français ) et à l’AMC forum, une sortie en salle bien modeste pour un film qui mérite d’être vu.

 

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