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Jordan Balmir, la nouvelle vedette de Drummondville
- Mis à jour: 27 octobre 2017
Par Jean-Luc Autret
Vous l’ignorez probablement mais Drummondville a récemment fêté son 200e anniversaire. Cette ville du centre du Québec compte une population de 75 000 habitants et pour certains, ce serait là que la poutine a été créé, au Roy Jucep précisément. Parmi ses noms les plus célèbres ont y compte de nombreux sportifs, tels que les légendes Yvon Lambert, Yvan Cournoyer et les frères Marcel et Gilbert Dionne. Côté artistique, les Daniel Lemire, Renée Martel, Louis Morissette et Karine Vanasse sont des fiertés locales.
Dans le volet boxe, Benoît Gaudet a longtemps été l’exemple à suivre. Après une longue carrière amateur, il a été dix fois champion canadien, médaillé de bronze aux mondiaux de 99 et il s’est rendu aux Olympiques en 2004. Puis, Benoît a accumulé chez les professionnels une fiche de 24-3-0, 10 KO dont un combat de championnat et à deux reprises, en 2006 et 2007, il a été la vedette de galas présentés devant les siens au Centre Marcel-Dionne.
Ce samedi, dix ans plus tard, les amateurs de boxe de Drummondville pourront de nouveau applaudir l’un des leurs alors que Rixa Promotions présente en collaboration avec Balmir Sécurité + un gala au tout nouveau Centrexpo Cogeco. La vedette de la soirée sera bien sûr Jordan Balmir (5-0-0, 3 KO). Nous en profitons pour vous le présenter en détails.
Une transition très rapide
Rien ne destinait Jordan Balmir aux sports de combats encore moins à devenir un athlète professionnel. À l’âge de 19 ans, le jeune homme pèse 220 livres, sans être obèse il est assez bien enrobé. Il décide de se prendre en main et se mettre à s’entraîner plusieurs fois par semaine. Dès l’année suivante, son poids à chuter à 170 livres.
« Lorsque j’ai commencé à m’entraîner c’est rapidement devenu une thérapie pour moi. J’ai fait beaucoup de musculation au début et ensuite je me suis mis à la pratique des arts martiaux mixtes. J’ai accumulé une fiche de 7-2 en MMA et j’ai même remporté le titre IFL en battant le combattant no 1 au Québec avec un KO au 3e round », nous explique le boxeur de 24 ans.
« En MMA, ce que je préférais c’était de me battre debout et un jour au gym, j’ai vu aller l’entraîneur de boxe Benoît Fleury avec ses gars et j’ai choisi de me réorienter vers le noble art. Dans ma courte carrière amateur, j’ai participé à 23 combats, dont 6 défaites. Parmi mes revers, j’ai perdu contre les Terry Osias, Oscar Masso Condo et Vincent Thibault, tous des boxeurs pros qui sont beaucoup plus lourds que moi », ajoute celui qui est surnommé « Django ».
L’école de formation des « sparrings »
Tout comme Deontay Wilder, Jordan Balmir a beaucoup développé ses habilités de boxe en participant à des combats simulés lors de séances d’entraînement. Avant même de passer chez les professionnels, il se rendait régulièrement au gym des frères Grants et il mettait les gants avec les Lucian Bute, Francis Lafrenière, Erik Bazinyan, Shakeel Phinn et bien d’autres.
« À travers les dernières années, j’ai eu le privilège de participer à deux camps d’entraînement de Lucian Bute et j’ai même mis les gants en Floride avec l’Olympien Kazakh Kanat Islam, celui qui a passé récemment le KO à Brandon Cook. En vue de mon combat à Drummondville, j’ai aussi pu mettre les gants avec Christian Mbilli, Steven Butler et Custio Clayton », explique celui qui est toujours prêt à monter dans le ring peu importe qui est devant lui.
Après une réflexion de Jordan et de son entaîneur en vue des jeux olympiques 2020, le boxeur préfére se diriger vers la boxe professionnelle. « En discutant avec Jimmy Boisvert, qui est mon entraîneur depuis mon dernier combat amateur, nous avons choisi de nous orienté vers la amateur à cause de mon style de boxe physique et le fait que je suis capable de baisser mon poids à 154 et même éventuellement à 147 livres », affirme-t-il.
« Ma plus grande force, c’est ma condition physique et le fait que je met constamment de la pression sur mes rivaux. Depuis un an, Jimmy m’apprend a reculer en boxant mais ce n’est pas facile à intégrer ». Actuellement, sa priorité est d’améliorer sa technique, lancer plus son jab, travailler en ligne droite. C’est un projet à long terme considérant son court passage chez les amateurs.
À quoi s’attendre samedi à Drummondville et la suite
Souhaitant avoir une longue carrière, Jordan Balmir est conscient de l’importance de se faire toucher le moins possible. « En vue de mon combat, je souhaite prendre mon temps contre le Polonais Daniel Przewieslik. C’est mon équipe qui s’occupe d’analyser les vidéos. Personnellement, je sous-estime personne, je l’ai vu contre Patrice Volny, je l’ai trouvé dur et peu mobile. Je cherche toujours à mettre rapidement fin au combat, tout en prenant mon temps en établissant mon jab », analyse le boxeur de Drummondville.
Les amateurs de réseaux sociaux sont déjà au courant des échanges entre Balmir et les boxeurs Jean-Michel Bolivar et Louisbert Altidor. « J’ai une bonne relation avec Bolivar depuis plus d’un an. Nous avons souvent discutés du projet de nous affronter. Tous les deux, nous sommes des bons vendeurs de billets, nous allons certainement nous croiser en 2018. Présentement, il vient d’avoir un bébé et il n’a pas d’entraîneur, je vais lui donner un peu de temps ».
« Pour ce qui est du défi qu’Altidor m’a lancé, j’aurai aimé pouvoir lui dire oui, mais mon adversaire était déjà signé. J’ai eu une bonne discussion avec mon gérant et j’ai fini par me rallier. Par contre, je suis prêt à l’affronter le 2 décembre à la Tohu », de conclure Jordan Balmir.
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