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Kovalev-Pascal 2: mêmes protagonistes, même résultat?

Par Martin Fournier

Le 30 janvier prochain, le Centre Bell sera le théâtre du combat revanche entre Sergey «Krusher» Kovalev, le champion mondial IBF, WBA et WBO des mi-lourds, et Jean Pascal, ancien champion mondial WBC de la même catégorie de 2009 à 2011. À quoi s’attendre pour cette revanche? À un résultat similaire à celui du premier combat? Est-ce que l’addition de Freddie Roach comme entraîneur du Québécois pourrait changer les perspectives? Analysons de plus près cet affrontement.

Analyse de la situation Kovalev-Pascal 2

Bien que le champion unifié Sergey Kovalev, l’un des meilleurs boxeurs livre pour livre sur la planète actuellement, soit largement favori en vue du duel, tentons d’analyser objectivement les deux boxeurs en présence à l’aide de différents critères, afin de déterminer qui sortira probablement vainqueur.

L’offensive

Jean Pascal appliquant un crochet de gaucheDans un premier temps, au niveau de l’offensive, et plus particulièrement de la puissance, la fiche de Kovalev parle d’elle-même avec 25 KO en 29 combats et un pourcentage de KO sur l’ensemble de 95 rounds boxés de 86%, comparativement à 17 KO en 30 victoires et un pourcentage de KO de 49% sur l’ensemble de 253 rounds disputés pour Jean Pascal. Par ailleurs, Kovalev possède un jab très puissant et précis, qui cause habituellement beaucoup de dommages, comme on l’a vu dans le premier combat entre les deux hommes en mars dernier. Enfin, les crochets du Russe sont aussi dévastateurs. Parallèlement à sa puissance, Kovalev est rapide et contrôle bien ses déplacements pour placer ses adversaires sur la défensive le long des câbles. Il a exécuté à merveille cette stratégie dans sa victoire contre le redoutable et expérimenté Bernard Hopkins en novembre 2014. Il s’agit d’une situation que Jean Pascal devra éviter en demeurant constamment en mouvement.

Pour ce qui est de Jean Pascal, il est un contre-attaquant explosif et rapide avec une main droite pouvant causer des dégâts. Il devra commencer le combat en force, être plus actif pour mettre plus de pression et lancer davantage de contre-attaques afin d’éviter que le Russe n’impose son rythme à l’aide de son puissant jab. Il lui faudra aussi utiliser davantage son jab et son crochet de gauche que lors du premier duel s’il veut espérer l’emporter. Avantage Kovalev au niveau de l’offensive.

La défensive

Kovalev HopkinsConcernant la défensive, force est de constater que le champion n’a pas été tellement menacé jusqu’à maintenant dans sa carrière. Néanmoins, il sait garder sa distance afin de contrecarrer les attaques de ses adversaires et il utilise beaucoup de feintes. En dépit d’une chute au plancher au premier round contre Blake Caparello en août 2014, nous n’avons pas de raison de douter de sa capacité à encaisser les coups et à composer avec l’adversité, même s’il a été moins mis à l’épreuve que Jean Pascal sur ce point. Pascal, quant à lui, possède de bonnes capacités d’encaisseur. Avant sa défaite par TKO au 8e round face à Kovalev en mars 2015, il n’avait jamais été envoyé au plancher dans sa carrière professionnelle, et ce, même s’il a affronté de redoutables cogneurs comme Carl Froch et Adrian Diaconu, en plus d’avoir dû composer avec une épaule en mauvais état lors de son deuxième combat contre «The Shark» en décembre 2009.

De plus, le style imprévisible de Pascal le rend capable de surprendre ses adversaires, et il est fréquemment en déplacement, une caractéristique qu’il n’a pas montrée lors du premier duel contre Kovalev. Il devra éviter d’être immobile et bouger continuellement la tête afin d’esquiver le jab percutant du «Krusher». Il devra par ailleurs être plus précis lorsqu’il frappe, lui qui est souvent très large dans ses coups et en déséquilibre, un défaut qui pourrait s’avérer fatal face à un dur cogneur. Enfin, il devra éviter de manquer d’énergie dans les rounds de championnat (les rounds 11 et 12), comme ce fut le cas contre Chad Dawson et dans ses deux combats contre Hopkins. Avantage pour Kovalev au niveau de la défensive.

En matière de vitesse, avantage aussi à Kovalev. Le jeu de pieds du Russe est excellent et propice à désarçonner ses adversaires. Pascal est imprévisible et explosif, mais Kovalev est plus constant, fluide, rapide et efficace dans ses déplacements.

L’expérience

Adrian Diaconu et Jean Pascal a la peséeSur le plan de l’expérience, Jean Pascal en sera à son neuvième combat de championnat du monde. Le fait qu’il ait affronté d’aussi bons boxeurs que Carl Froch, Adrian Diaconu, Chad Dawson et Bernard Hopkins lui a donné une expérience inestimable des combats d’importance. Toutefois, au cours des trois dernières années, ses performances ont été en dents de scie, allant de sa magistrale démonstration de boxe face à Lucian Bute en 2014 à sa victoire serrée et peu convaincante aux dépens du Cubain Yunieski Gonzalez en juillet dernier.

Kovalev, pour sa part, disputera son huitième combat de championnat du monde. À 32 ans, il est au zénith de sa carrière. Il a disposé de tous ses adversaires des trois dernières années de façon convaincante. On n’a qu’à penser au premier duel contre Pascal en mars dernier et à sa victoire contre Hopkins en novembre 2014. Depuis le verdict nul ayant été inscrit à sa fiche en juillet 2011, il a remporté 11 de ses 12 combats par KO ou TKO. Toutefois, si l’on reste sur le plan des statistiques, Pascal dispose d’un avantage au niveau de l’expérience en combats de championnat du monde, avec 89 rounds disputés par rapport à 38 pour Kovalev, soit une différence de 51 rounds. Mais ce critère ne sera pas forcément déterminant lors de la revanche.

Les intangibles

Au niveau des intangibles, on peut faire remarquer que c’est souvent lorsque Jean Pascal est négligé qu’il livre de grandes performances. Pensons ainsi à ses duels contre Froch et Dawson, deux combats qui remontent toutefois à 2008 et à 2010. Cela dit, l’arrivée du légendaire Freddie Roach dans son coin ne peut qu’aider Pascal dans sa préparation et lui inspirer confiance. Membre du temple de la renommée de la boxe depuis 2012, Roach a été élu entraîneur de l’année à six reprises durant sa carrière et il a produit pas moins de 27 champions du monde. Il a été associé aux plus grands de son époque comme Oscar de la Hoya, Manny Pacquiao et Miguel Cotto, pour ne nommer que ceux-là. On se rappellera qu’il avait eu un impact immédiat sur Cotto lorsque ce dernier s’était frotté à Sergio Martinez en juin 2014. De plus, Roach connaît Kovalev puisque le Russe s’est entraîné sous sa supervision il y a quelques années. Même si Roach n’est avec Pascal que depuis huit semaines, il ne faut donc pas sous-estimer son apport. Il sera en tout cas intéressant de voir la stratégie mise en place par le patron du Wild Card Gym pour le combat.

Sergey Kovalev a l'entrainementKovalev, de son côté, est entraîné depuis cinq ans par le double ancien champion du monde John David Jackson, qui est secondé dans ce rôle par Don Turner, ancien entraîneur d’Evander Holyfield et d’une vingtaine d’autres détenteurs passés de couronnes mondiales, dont Larry Holmes et Aaron Pryor. Il s’agit d’une équipe de grande qualité, mais je donne néanmoins l’avantage à Pascal au niveau des intangibles.

Pour Jean Pascal, ce deuxième combat face à Kovalev sera à coup sûr déterminant. Un résultat comme lors du premier combat pourrait porter un coup fatal à sa carrière. À l’inverse, un combat plus serré contre l’un des meilleurs boxeurs livre pour livre de la planète confirmerait sa position dans l’élite des mi-lourds.

Du côté de Kovalev, on peut s’attendre à ce qu’il veuille faire mieux que lors du premier combat en battant Pascal plus rapidement, afin de démontrer qu’il est le maître suprême chez les 175 livres.

Prédiction

En vertu des critères examinés plus haut, je vois Sergey Kovalev l’emporter par TKO entre le 10e et le 12e round. Même si Pascal livrera une meilleure performance que lors du premier duel, en partie à cause de l’apport de Roach, la puissance et la précision des coups du démolisseur russe feront encore une fois la différence.

One Comment

  1. Florence

    1 juillet 2016 at 8 h 16 min

    hardware: mac pro 12-core (gigantisch!) software: adobe camera raw 6 (reife früchte schmecken am besten) webdienst: twitter (mehr und schnellere hilfe hab ich nie bekommen)dropbox hab ich bislang nicht verwendet, aber werd ich gleich mal au0s2tten&#8e3s;vg roman

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