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Le coût des coups
- Mis à jour: 26 novembre 2015
ANATOMIE 101
Le cou est composé de 7 vertèbres articulées ensemble pour permettre des mouvements en rotation, en flexion-extension et en flexion latéral. La colonne cervicale permet de soutenir le crâne, et fait le lien entre la tête et le reste du corps.
TYPES DE BLESSURES
CONCENTRONS-NOUS SUR 2 TYPES DOULEURS
Somatique : Lié aux muscles, aux ligaments, aux os et aux tendons
Radiculaire : Lié aux nerfs
L’exécution efficace d’un mouvement lors d’un exercice physique nécessite le bon fonctionnement du cou. Cela signifie une bonne interaction entre les ligaments, les muscles, les nerfs et les osseux. Les sports de contact comme le judo, la boxe, le karaté et bien d’autres sont plus à risque de blessures cervicales. Ces traumatismes compromettent les mouvements spécifiques de sport.
En tant qu’entraineur, sportif, thérapeute et parents, pouvons-nous prévenir les blessures, en diminuer le risque ou traiter plus efficacement les blessures cervicales ? Voici quelques éléments de réponse.
La force du cou VS la stabilité du cou
Où réside la vrai « force » de votre cou? Si avoir une bonne musculature de cou était la solution, les hommes forts et musclés ne se blesseraient jamais. La force brute est importante mais d’autres facteurs doivent être considérés dans ce cas. La solidité d’une structure réside non pas dans la dureté de ces matériaux mais bien dans l’équilibre entre ceux ci.
Un immeuble en béton est très solide mais n’offre aucune résistance aux tremblements de terre. Pour le cou, cela veut dire une bonne structure articulaire (alignement des vertèbres), une bonne proprioception (savoir où notre cou est dans l’espace), un bon équilibre entre les muscles qui font bouger le cou et ceux qui en maintienne la stabilité et une coordination impeccable entre toutes ces composantes.
Le cou fait le lien entre la tête (donc le système visuel) et le reste du corps. Il est d’une importance capitale quand vient de temps de stabiliser notre vision et ainsi pouvoir bien s’orienter dans notre environnement. Prenons comme exemple une activité aussi simple que de lire une pancarte en marchant. Pour garder une vision stable, il faut une synchronisation parfaite entre le mouvement des yeux et ceux du cou, un écart aussi petit que 2 degrés provoquerait une vision flou. Chaque mouvement du cou causé par le fait de marcher, doit être compensé par un mouvement du cou ou par un mouvement des yeux. En réalité, c’est une combinaison des deux qui se produit.
Alors quoi faire? Le plus important est de se rendre compte que le système moteur et le système nerveux qui le contrôle sont très adaptable. Donc, ce n’est pas parce que la situation est présente depuis longtemps qu’elle est sans issu.
En premier lieu, il faut évaluer l’intégrité des structures. Évaluer la posture et comprendre quelles informations sur le fonctionnement du cou elle cache. Ensuite évaluer et traiter spécifiquement chaque muscle pour lui redonner la chance de fonctionner comme il le devrait. Puis corriger les structures articulaires déficientes. Une fois que tout cela est fait et pour ancrer cette nouvelle façon de fonctionner du cou, il est recommander d’entreprendre un programme de renforcement et de stabilisation musculaire spécifique au cou.
Pour les personnes pratiquant des sports qui expose le cou à de gros trauma ou de petits traumas répétitifs, il est recommandé de maintenir une fonction plus que convenable pour éviter des problèmes plus importants au fil du temps.
Le seul fait d’avoir un cou plus stable, plus sensible aux mouvements et avec des muscles qui fonctionnent en coordination, peut limiter l’impact d’une commotion mais aussi nous permet un meilleur contact avec notre environnement. Pour un boxeur cela peut représenté une meilleur évaluation de la position de l’adversaire et la possibilité de lancer une attaque plus précise.
N’OUBLIONS PAS QUE LE COU EST NOTRE PREMIÈRE LIGNE DÉFENSE POUR LES TRAUMATISMES CÉRÉBRAUX. PRENONS EN SOINS!
Maintenant, pouvons-nous améliorer la capacité d’absorption des coups d’un athlète ?
Cela s’applique aussi au rugby, au hockey, au soccer et au football. Il a été démontré que dans ces sports, les équipes qui intégraient des exercices de renforcement du cou, on notait une diminution significative des blessures structurales (i.e. ligamentaires, musculaires et osseuses)
PRÉVENTION ET EXERCICES
Les douleurs au cou sont très fréquentes. 65% de la population présentera des douleurs cervicales au cours de leur vie. Les amateurs de sports de contact en seront les plus affectés.
Parmi les études rétrospectives les plus applicables à la boxe il y a celle de Robert Naish. Ses recherches démontrent qu’il est possible de réduire les douleurs chroniques chez les rugbyman durant leur session active.
J’encourage les patients de ma clinique, les coureurs de mon club de course ou les boxeurs de mon club de boxe pour qu’ils s’engagent dans la prise en charge leur santé. D’où l’intérêt de cet article. Toutefois, il est important de comprendre que les bénéfices à court terme ne sont pas synonymes de bénéfices à long terme. La supervision d’un professionnel spécialisé permet de mieux orienter la progression et le maintient des performances. (Pour plus d’information sur la chiropratique consulter www.atlassante.com et si vous cherchez un chiropraticien dans votre région consulter le répertoire de l’ordre des chiropraticiens du Québec ou contacter moi personnellement à [email protected])
Les études sont claires : la prévention par l’exercice combinée avec la gestion chiropratique, diminuent et préviennent les douleurs et les blessures.
RENFORCEMENT
Pour développer une musculature adéquate, il est important de débuter graduellement. L’athlète démontrera une confiance et une aisance. C’est à ce moment que l’entraineur et l’athlète jugeront de l’augmentation des répétitions, des séries ou du tempo. Les mouvements doivent être fait sans douleur. La bonne exécution d’un exercice est essentielle. Les mouvements doivent être lents et contrôlés. Si vous éprouvez des douleurs au cou, aux épaules et à la tête veuillez consulter.
NIVEAU 1
Serviette
Couché sur le dos, placez une serviette pour épouser la courbe cervicale. Comprimer la serviette avec l’arrière de votre cou en rentrant le menton vers le sol. Gardez la position de 5 à 10 sec. Effectuez de 20 à 50 répétitions
NIVEAU 2
Main
Résistez contre la pression de votre main ou celle d’un collègue. Pousser vers l’avant, la gauche, la droite et l’arrière (non illustré). Maintenir la pression entre 10-15 secondes sur les différents axes. Faire 2 séries de 3 minutes avec 1 minute de repos entre chaque.
NIVEAU 3
Élastique
Résistez contre la pression de l’élastique. Poussez vers l’avant, la gauche, la droite et l’arrière. Répétitions: 12-15 Série : 3-5 Rythme:2:0:2
NIVEAU 4
Ballon au mur
Résistez contre le ballon Suisse. 12-15 Série : 3-5 Rythme : 2:0:2
Extension
Flexion Latérale Gauche et Droite
Flexion
Rotation Gauche et Droite
NIVEAU 5
Ring Side
Répétition : 15-20 Série : 3-5 Rythme : 2:0:2
N.B : Important de rentrer le menton vers le sol avant d’entamer le mouvement d’extension et de flexion
FLEXION
ROTATION GAUCHE ET DROITE
EXTENSION
NIVEAU 6
BALLON AU SOL ET PONT
FLEXION ET EXTENSION
Résistez contre le ballon swiss. 12-15 Série : 3-5 Rythme : 2:0:2
PONT
Faire le pont avec ou sans l’aide des mains
Répétition : 10-12 Série : 2-3
PRINCIPES GÉNÉRAUX
RÉPÉTITIONS : En moyenne 12-15
SÉRIES : 3-5
RYTHME : 2 sec aller, 0 sec de pause et 2 sec retour
ÉQUIPEMENT : Serviette, Ballon Swiss, Élastique, Matelas d’exercice
« MAUX » DE LA FIN
Débuter la pratique d’un sport de contact met à rude épreuve le corps. Pour bien évoluer dans ces types de sports, il est fondamental de développer la stabilité de toutes les articulations du corp. Chez les débutants, je suggère de débuter doucement, par des renforcements manuels (résistance avec sa propre main ou la main d’un collègue)(niveau 1 et 2) avant d’entreprendre des exercices plus soutenus.
Pour les sportifs qui entame la pratique avec contact (sparring, mise en échec, etc.) il sera indispensable d’intégrer les exercices de renforcement à leur entrainement (niveau 1,2,3). Au cours des semaines et des mois qui suivront, le sportif intégrera les élastiques, suivi du ballon suisse et par la suite le pont (niveau 4-5-6).
La progression de la fréquence, des répétitions, des séries et du tempo se fera principalement avec un retour d’information de l’athlète (la capacité physique de l’athlète). Si au lendemain de l’entrainement le sportif éprouve des courbatures, il sera judicieux d’attendre entre 2 et 3 jours avant de reprendre les exercices de renforcement du cou.
IMPORTANT : Si le sportif éprouve des douleurs lors de l’exercice, il est important de consulter un chiropraticien ou un physiothérapeute. N’HESITEZ pas à communiquer avec moi pour des références en cas de besoin.
J’ESPÈRE QUE CES INFORMATIONS ET EXERCICES VOUS AIDERONT À DEVELOPPER UNE MEILLEURE STABILITÉ CERVICALE ET AINSI MAINTENIR VOTRE FORME ET PREVENIR LES BLESSURE.
MERCI particulier à Dre Raphaelle Raymond-Saine, Chiropraticienne à la Clinique Accès Santé 2000 (Québec) et à Nathalie Bruneau.