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Qui détrônera Gennady Golovkin ?
- Mis à jour: 22 juillet 2014
Par Benoit Dussault
Samedi soir au Madison Square Garden de New York, sous l’œil des caméras de HBO, le tsar des 160 livres, le Kazakh Gennady Golovkin, affrontera l’Australien Daniel Gaele, pour les titres WBA et IBO. Gaele est le meilleur adversaire présenté à Golovkin depuis ses débuts professionnels. 12rounds.ca sera sur place pour voir de près ce phénomène venu du Kazakhstan.
Golovkin a connu une grande carrière amateur remportant notamment la médaille d’argent aux jeux d’Athènes en 2004. Aux championnats du monde en 2003 en Thaïlande, il avait dominé Lucian Bute avant de l’envoyer au plancher (voir notre vidéo). Chez les professionnels, Golovkin a une fiche immaculée. Il a remporté 26 de ses 29 combats avant la limite dont les 16 derniers pour un pourcentage de victoires par KO ou TKO de 90% ! Il est sans contredit, le boxeur le plus dominant à 160 livres.
À l’instar de ses anciens camarades Sergey Kovalev et Ruslan Provodnikov, il possède des mains excessivement lourdes, mais, dans son cas, le talent va bien au-delà de la force de frappe. Il enchaîne les combinaisons à la tête et au corps avec une précision et une vitesse remarquables.
C’est d’ailleurs pourquoi Golovkin est probablement le champion le plus craint et le plus évité, toute catégorie confondue. Son adversaire de samedi, alors champion WBA, devait initialement l’affronter en 2012 dans le cadre d’une défense obligatoire. L’australien a plutôt préféré déposer sa ceinture et choisi d’affronter son compatriote Anthony Mundine dans un combat revanche. Même le Roi déchu, Sergio Maravilla Martinez, s’est toujours prudemment tenu aussi loin que possible du Kazakh. Quant au nouveau monarque Miguel Cotto, il est encore bien tôt pour connaître ses intentions.
Gaele, malgré une récente défaite par décision partagée face à l’Anglais Darren Barker, est toujours considéré parmi l’élite de la division et ce, depuis plusieurs années notamment grâce à des victoires contre Felix Sturm, Roman Karmazin, Anthony Mundine et Sebastian Sylvester. L’Australien a décidé de finalement affronter GGG parce qu’il y voit maintenant une opportunité extraordinaire de revenir rapidement tout en haut de la liste. Il a choisi d’emprunter le chemin le plus dangereux, mais le plus rapide afin de reconquérir le sommet. Un choix très risqué à notre avis, puisque les nombreuses qualités pugilistiques et l’expérience de Daniel Gaele ne seront pas suffisantes pour venir à bout de GGG. Un solide crochet de gauche à la tête devrait conclure ce combat vers le 5e round.
Et David Lemieux dans tout cela ?
Difficile de parler de la division des moyens en passant sous silence le Québécois David Lemieux. Son superbe travail de destruction face à Fernando Guerrero le positionne inévitablement parmi les aspirants les plus sérieux à un titre mondial. Lemieux dont le principal attribut est la lourdeur de ses mains ne risque cependant pas de se retrouver sur le même ring que GGG à moyen terme. D’abord parce que son gérant, Camille Estephan, a plutôt sagement choisi d’exploiter les filières Mario Antonio Rubio et Peter Kid Chocolate Quillin pour décrocher un titre mondial. Puis, parce que Golovkin, de plus en plus populaire aux USA notamment à New York, voudra, avec la bénédiction des réseaux de télé, participer à des méga-combats en défiant les Canelo Alvarez, Andre Ward, Miguel Cotto et Carl Froch de ce monde.
Il sera tout de même intéressant de regarder GGG en action samedi en se demandant « Et si c’était Lemieux devant lui ? ».
Marc
22 juillet 2014 at 11 h 06 min
GGG est surement le boxeur le plus talentueux des divisions moyennes (154 à 167). C’est le temps pour lui d’entreprendre les supers combats. Il ne voudra donc pas affronter Lemieux d’ici tôt. Toutefois, si Lemieux continue de progresser et de gravir les échelons en devenant champion et défendant son titre à quelques reprises, se serait un « Superbout » de les voir dans le même ring. Je crois que Lemieux est dans la bonne direction. Il s’améliore et fait preuve de beaucoup de sérieux à l’entrainement. Il sera la future vedette québécoise après Adonis.
Benoit Dussault
22 juillet 2014 at 14 h 15 min
Tu as raison Lemieux est sur la bonne voie, mais il n’est pas arrivé à destination encore. Patience.