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Russ Anber, l’homme derrière Rival Boxing
- Mis à jour: 12 septembre 2014
Par Benoît Dussault
Crédit photo: Stéphane Lalonde
Tous les amateurs de boxe connaissent Russ Anber. Entraîneur de boxe depuis 1979, Anber a formé quatre olympiens et un champion du monde chez les professionnels. Il est omniprésent sur la scène de boxe canadienne depuis plus de trente ans. Encore aujourd’hui, il touche à presque toutes les facettes de la profession. Il est à la fois cutman et un entraîneur dont la réputation dépasse les frontières, il est gérant de boxeurs, il est aussi un analyste de boxe passionné et passionnant, respecté et reconnu à travers le pays puisqu’il travaille aussi bien en anglais qu’en français. Vous le voyez de plus en plus dans le coin de grands boxeurs tel que Sergio Martinez, mais vous voyez surtout et, de plus en plus, des boxeurs vêtus, des gants jusqu’aux pieds, de la marque Rival pour leur combat sur les grands réseaux de télévision. La compagnie Rival Boxing Gear, propriété de Russ Anber, est en fulgurante progression.
La compagnie fait un pas de plus dans la conquête du marché Américain avec l’ouverture de son premier magasin aux USA soit à Las Vegas, La Mecque de la boxe. Rival fait les choses en grand et profitera du week-end Mayweather vs Maidana 2 pour célébrer son ouverture. Les Lennox Lewis, Roy Jones Jr, Eddie Mustafa, Jean Pascal seront sur place.
Nous avons choisi, de vous faire découvrir une facette un peu moins connue de l’homme. À travers le portrait de la compagnie RIVAL, vous découvrirez Russ Anber, l’homme d’affaires. Vous y reconnaitrez un être entier, tout aussi passionné et impliqué dans le développement dans cette entreprise qu’il ne l’est dans le coin de son boxeur ou devant la caméra.
RIVAL BOXING GEAR : Une entreprise novatrice toute montréalaise
Jusqu’à tout récemment, on ne pouvait trouver un milieu plus traditionaliste et conservateur que les manufacturiers d’équipement de boxe. Durant des décennies, l’équipement du boxeur est resté inchangé. Le gant, la mitaine, les culottes et l’équipement de protection fabriqués en 1950 sont passablement identiques à ceux fabriqués en 1990. Les matériaux, le design, les couleurs sont restés, à peu de choses près, les mêmes. Les manufacturiers se préoccupaient très peu de recherches et de développement. Pour les gants, par exemple, ils se contentaient de répéter la recette de base, d’ailleurs assez simple : 16 oz de crin de cheval fourré dans un gant de cuir.
Cependant, depuis quelques années, une compagnie toute montréalaise est en train de révolutionner l’industrie de l’équipement de boxe. RIVAL BOXING GEAR, propriété de Russ Anber, est devenue un véritable chef de file de l’industrie en innovant constamment, en utilisant des matériaux de haute technologie et en proposant des designs nouveaux. Copié sans vergogne par ses concurrents, même les plus grands. Force est de constater que la petite entreprise de la rue St-Urbain est en train de créer une petite révolution dans l’industrie.
Des débuts bien modestes
Dès son plus jeune âge, Russ Anber trempe dans le monde de la manufacture de vêtements. Son père est distributeur des boucles de ceinture dans la région de Montréal. Une fois la semaine, le jeune Russ l’accompagne dans sa tournée du quartier de la guenille, comme on l’appelait à l’époque, pour y vendre ses boucles, rencontrer ses clients, proposer ses nouveaux produits et prendre de nouvelles commandes. Dans ces années-là, l’industrie de la mode et du vêtement sont florissantes à Montréal, on y retrouve de nombreuses et souvent énormes entreprises de textiles. La journée de travail des Anber n’est pas une réussite complète tant que Russ n’a pas visité l’entreprise Daignault-Rolland, son client préféré. Cet arrêt chez D&R, manufacturier d’articles de sports, est ce qu’il préfère par-dessus tout. Il est ému à chaque fois qu’il met les pieds dans cet entrepôt. Il a l’impression d’entrer dans une véritable caverne d’Ali Baba où les trésors se comptent par milliers, gants de baseball et de hockey, jambières, mitaines de gardiens de but. L’odeur du cuir et le bruit des machines à coudre ne font qu’ajouter aux charmes de l’endroit. Il est bien loin de penser qu’un jour, il créera lui aussi une entreprise de fabrication d’équipement de sports.
Plusieurs années plus tard, en 1983, alors qu’il entraîne des boxeurs depuis déjà quatre ans pour la ville de Montréal, il ouvre son propre club de boxe dans une ancienne caserne de pompiers, le Ring 83. Il entraîne à temps plein et parcourt la province de Québec avec ses boxeurs la fin de semaine dans les différentes compétitions. Bien qu’il jouisse d’une excellente réputation, son salaire d’entraîneur est plutôt mince et c’est pourquoi en 1985 il devient aussi distributeur de l’équipement de boxe RINGSIDE. Dans tous ses déplacements, il trimballe dans le coffre de sa voiture sa poche de gants de boxe, de casques protecteurs et de mitaines d’entraîneur qu’il vend aux autres boxeurs, entraîneurs et amateurs lors des compétitions. Ce revenu d’appoint, presque dérisoire, lui permet tout de même de vivre pleinement sa passion pour la boxe. Son comptable se plait à lui répéter que s’il fabriquait lui-même l’équipement plutôt que de vendre celui d’un autre, il pourrait faire deux fois plus d’argent en vendant la moitié moins de marchandise.
Puis, un beau jour de 1997, alors qu’il entraîne le Montréalais Otis Grant pour son combat de championnat du monde, il apprend par un simple coup de téléphone que la compagnie RINGSIDE n’a plus besoin de ses services. Sans raison apparente, après douze ans de loyaux services, Anber est limogé sur le champ. Ses soucis d’homme d’affaires seront cependant grandement atténués par la victoire de son protégé Otis Grant. Le voilà maintenant entraîneur du champion du monde version WBO des moyens, sans aucun équipement à vendre dans le fond de son coffre de voiture.
Curieusement, à la même période où Anber est limogé par l’entreprise RINGSIDE, un ancien employé de RINGSIDE, congédié lui aussi, démarre sa propre entreprise d’équipement de boxe. Il l’enregistre sous le nom de TITLE. En plus de sa propre ligne, TITLE acquiert les droits de distribution de tout le catalogue de la marque EVERLAST. Quelques mois plus tard, Anber est approché pour devenir son distributeur au Canada.
Au début des années 2000, des manufacturiers et investisseurs Pakistanais sont en voyage d’affaires à Montréal. Ils visitent les entreprises de textile de la rue Chabanel à la recherche de nouveaux clients. Un des manufacturier Pakistanais, spécialisé dans le cuir, s’intéresse particulièrement à l’équipement de sport. Il s’informe à gauche et à droite à la recherche d’une entreprise d’équipement sportif qui pourrait faire affaire avec lui. Malheureusement, toutes ces entreprises sont fermées ou ont été achetées et ont déménagées. Toutefois, quelqu’un chez Bristol Leather, un manufacturier de vêtements de cuir conçus pour la motocyclette, se rappelle vaguement que le fils de son distributeur de boucles de ceinture s’intéresse à la boxe. Il les met en contact.
C’est ainsi que le manufacturier de cuir venu du Penjâbi rencontre Anber. Surpris par cette visite, Anber reconnait qu’il songe à développer sa propre ligne depuis des années, qu’il a même déjà trouvé le nom, mais qu’il n’a tout simplement pas les moyens de respecter les engagements financiers minimaux pour passer une première commande. Le Pakistanais voit cependant chez Anber une détermination et une énergie hors du commun. Il lui fait immédiatement confiance et lui offre de passer une première commande avec lui, si petite soit-elle. Il n’y aura pas de minimum pour Russ Anber. L’entraîneur chef du Ring 83 saute sur l’occasion et passe une première commande de gants RIVAL pour 2000 $. Un peu gêné de cette première commande si modeste, il promet qu’à l’avenir chaque commande sera toujours plus importante que la commande précédente.
En 2001, à peu près au moment où Anber reçoit sa première commande du Pakistan, son ami, le designer industriel Jocelyn Poulin, revient s’installer à Montréal après avoir passé les dernières années à travailler pour la compagnie américaine Mission en Californie. Poulin avait auparavant travaillé chez Daignault-Rolland où Anber et lui s’étaient rencontrés. À la fermeture de D&R, le designer a été recruté pour développer la division hockey sur glace de Mission qui ne faisait jusque-là que du Roller-hockey.
Rapidement, Poulin et Anber se retrouvent et la compagnie RIVAL BOXING GEAR est officiellement incorporée en juin 2003. Dès le début, ils s’entendent pour développer uniquement des produits de qualité haut de gamme. Poulin et Anber visent la qualité autant pour les articles destinés au boxeur débutant que les produits de hautes performances pour les professionnels. Ils ont pour objectif que même leur produit le moins coûteux sera de meilleure qualité que ce qu’offre la compétition. Il est hors de question d’associer la marque RIVAL a des produits de moindre qualité.
Bien qu’Anber en soit le propriétaire unique, l’apport du co-fondateur, Jocelyn Poulin, est majeur au sein de l’entreprise. Alors que l’entraîneur amène son expérience de boxe, Poulin fait profiter RIVAL de sa grande expérience en design industriel, de sa connaissance des nouveaux matériaux qui ont littéralement révolutionné l’équipement de hockey à la fin des années 90 et de son expérience californienne. Le mariage d’affaires entre Anber et Poulin attire rapidement l’attention des compétiteurs. RIVAL, avec ses designs uniques et ses couleurs vives, envoie une onde de choc dans l’univers ankylosé de l’équipement de boxe.
Un an plus tard, en 2004, Anber et Poulin se rendent dans les bureaux de TITLE aux États-Unis avec leurs marchandises et s’entendent avec eux pour la distribution des produits RIVAL sur le marché américain. Toutefois, TITLE qui distribue également la marque EVERLAST, ne pousse pas beaucoup la marque québécoise de peur de déplaire au géant EVERLAST. L’envol américain se fera vraiment lorsque, deux ans plus tard, la compagnie britannique LONSDALE achète l’américaine EVERLAST et retire à TITLE les droits de distribution de la marque. TITLE peut alors mettre toutes ses énergies à la distribution du catalogue RIVAL aux États-Unis. Cet évènement marque un tournant important de la progression de RIVAL aux États-Unis.
La situation actuelle
La compagnie a parcouru un chemin remarquable depuis la première commande de 2000$, il y a un peu plus de dix ans. La marque est depuis distribuée en Russie, en Europe occidentale et en Australie où les perspectives d’avenir sont très prometteuses. Les ventes annuelles dépassent allègrement le million de dollars et sont en progression constante. Rival profitera de l’engouement du combat Mayweather contre Maidana pour inaugurer sa boutique à Las Vegas, sa première à l’extérieur de Montréal. On espère en ouvrir une en Europe dans les prochaines années.
Tout le design, la recherche et la mise en marché se fait ici à Montréal dans les bureaux entrepôts du 9810 St-Urbain. C’est aussi ici que sont reçues et traitées toutes les commandes Internet et téléphoniques provenant du Canada. Par contre, la fabrication se fait au Pakistan, toujours chez le même manufacturier, en Chine et en Inde. Seulement quelques items dont les boucliers d’entraîneur sont fabriqués à St-Jean-sur-Richelieu.
L’édifice de la rue St-Urbain abrite aussi le club de boxe RING 83 où Anber y entraîne toujours des boxeurs dont Kevin Lavallée. Lorsque l’ancienne caserne de pompiers qui hébergeait le RING 83 a été rachetée par un promoteur immobilier, Anber a déniché cet entrepôt de la rue St-Urbain. Il y a installé le club de boxe à l’étage et les bureaux, l’entrepôt et le magasin au rez-de chaussée. Ce qui lui permet de passer au bureau presque tous les jours quand il n’est pas sur la route avec ses boxeurs. De toute manière, une grande partie de son travail se fait de la maison au début de la nuit alors que les fournisseurs et manufacturiers d’Asie sont au travail.
Anber prend encore plaisir à s’occuper personnellement de l’équipement « sur mesure » des boxeurs professionnels. Sa réputation d’entraîneur émérite ne l’avantage pas réellement au niveau des ventes et, dans certains cas, lui nuit. Certains boxeurs et promoteurs ne veulent pas endosser la marque parce qu’elle lui est associée. Ils ne veulent surtout pas encourager un entraîneur qui travaille avec l’un plutôt que l’autre. Ils préfèrent encourager la compétition.
L’entreprise lui prend du temps et des énergies, mais Anber en retire une grande fierté. Il y a des moments où il aimerait bien mieux se retrouver dans son métier premier de cutman ou d’entraîneur ou bien simplement dans une salle de pool à jouer au snooker. L’entreprise sera l’héritage qu’il souhaite léguer à sa fille.
Les perspectives d’avenir pour RIVAL
La vitesse de la progression de l’entreprise a étonné son propriétaire et tout laisse croire que les ventes continueront de progresser de manière importante au cours de prochaines années. Plusieurs raisons expliquent ces projections enthousiastes.
D’abord, la diversification du catalogue auquel on a ajouté des items de MMA et l’ouverture du magasin de Las Vegas devrait diminuer de beaucoup les coûts de livraison aux USA et rendre les produits encore plus compétitifs.
Puis, l’innovation technologique qui est la marque de commerce de l’entreprise. L’emploi de nouveaux matériaux dont le D3O, une mousse de polyuréthane qui durcit instantanément sous l’impact, s’avère un énorme succès. Cette mousse a d’abord été utilisée dans le sport par des fabricants d’accessoires de snowboard, qui la glissait dans les tuques et les pantalons afin d’amortir les chocs lors des chutes. Jocelyn Poulin a réussi à intégrer le D3O aux gants de sac de RIVAL, de quoi faire rager les concurrents. Par contre, comme il est très difficile et très couteux d’obtenir des brevets pour ces innovations, la compétition copie sans gêne. Poulin et Anber l’on constaté il y a quelques années à ISPO (International Trade for Sporting Goods) en Allemagne alors que certaines compagnies affichaient carrément des copies conformes des produits RIVAL. Le design de la mitaine d’entraîneur conçue par RIVAL est sans doute l’article le plus copié par la compétition.
Finalement, la mise en place d’un réseau de distribution en Europe, en Russie et en Australie assure une pénétration du produit dans de nouveaux marchés en pleine expansion. Déjà, les ventes hors Canada dépassent 50% du chiffre d’affaires.
Le Québec qui dérange
DE plus en plus le Québec dérange l’ordre établi dans le monde de la boxe. Les grands promoteurs et les réseaux de télévision américains doivent maintenant composer avec ce récent eldorado de la boxe. Le Québec s’impose avec des boxeurs de premier plan, des organisations de promotion sérieuses et des amateurs friands et connaisseurs de boxe qui emplissent les arénas comme à peu près nulle part ailleurs. Il faut plus maintenant ajouter à cette liste que Montréal produit de l’équipement de boxe qui dérange, qui dérange beaucoup. Jocelyn Poulin et Russ Anber, avec la marque RIVAL BOXING GEAR, réinventent l’industrie d’équipement de boxe et créent une véritable petite révolution.
Texte original de Benoît Dussault préalablement publié dans le défunt magazine de la Zone de boxe en avril 2011
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mario morin
11 mars 2015 at 13 h 25 min
jai jamais ete au centre bell mon reve et daller voir un combat de Pascale mon reve sa cerait douvrire mon emeille et il me donne une paire de billet je croit que mon coeure sareterait ses comme un reve je me demande sy la personne qui va lire mon message care jai pas idee davoir une tres longue vie ses un crie dalarme je veut pas rentrer dans les detaille care je veut voir pour avoir la chance quune personne qui a les moyens me donne une paire de billet je veut pas passer pour un queteux mes je vous et dy la raison je peut pas voir sa avant de partir escuser mois ses mon seule moyens jaimerait sa reste confidantiel svp je remercie du font de mon coeure sy une personne comprend mon sujet merci merci je ne suis pas fou ses que jaimerait qune personne yvon Michel mon idole me ferait se cadeaux de ma vie sa resterait entre moi et lui ses mon idole jesait davoir un comtacte avec care je me dy jamais je vait lui parler mon reve allore celle qui va lire se message espoir va comprendre un garcon qui a rien eux dans vie merci yvon sy tu me lit mon reve merci je sait ses imposible mes jessaille de le rencontrer yvon merci a personne qui va faire des demarche pour lui faire ce message merci
Bob Ayers
6 août 2017 at 5 h 10 min
Juste après avoir vu Russ Amber faire le cutman pour Vasyl Lomachenko contre Marriaga le 5 Aout 2017, je me suis intéressé un peu plus à Mr. Amber. Cet article très intéressant, je savais qu’ il était relié a Rival Boxing Gear mais pas qu’ il était tout simplement le créateur. J’ ai reussi à me dénicher un paire de ces guants Rivals pour faire du punching bag, des 10 Oz, le modèle le moins cher comme première paire à vie ! Je les ai eu à 15 $ usagés mais vraiment à l’ état quasi neufs. Même neuf il sont à un bon prix 35 $ je crois, on ne peut pas trouver mieux dans cette gamme de prix et franchement pour avoir fais des entrainements dans 2 clubs de boxe différents, mes Rivals sont d’ une meilleure qualité et ils ne peuvent même pas être comparés tellement ils sont meilleurs que les autres que j’ ai pu essayés ! Ils sont très confortable, solides, ne se déforment pas du tout ils ont encore l’ air neufs après des millions de coups au sac ! Je recommande les produits Rival à tout le monde fièrement !