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Shakeel Phinn se fait surprendre
- Mis à jour: 8 décembre 2017
Par Jean-Philippe Arcand
Shakeel Phinn s’est amené dans le ring du Casino de Montréal, jeudi soir, en surfant sur une série de 15 victoires consécutives. Malheureusement pour lui, cette séquence est désormais chose du passé.
Celui qu’on surnomme le Jamaican Juggernaut (16-2, 11 K.-O.) a été surpris par le Mexicain Ramon Aguinaga (12-0, 8 K.-O.), qui a tenu le coup pendant huit rounds afin de soutirer une victoire par décision majoritaire (79-73, 78-74, 76-76). Et ainsi demeurer invaincu.
«Je n’étais pas capable de bien porter mes coups. […] C’était un combat quand même serré, mais il était le meilleur homme», a convenu Phinn, qui explique sa défaite en bonne partie par un problème de «timing» de sa part.
Si le pugiliste de Brossard a malgré tout été celui qui a placé les meilleurs coups au cours de ce duel, Aguinaga a cependant été plus actif dans l’ensemble. Un lent départ – suivi, il est vrai, d’un regain de vie en fin d’affrontement – se sera par ailleurs avéré coûteux pour Phinn.
«Je dois laisser aller mes mains, a-t-il admis. Je dois travailler davantage en combinaison avec des gars qui aiment bouger. Il avait des mains plus rapides. Il n’avait pas beaucoup de puissance, mais il plaçait bien ses coups. Je dois me préparer davantage pour un gars comme ça dans le futur».
La déception était évidente chez Phinn, ça se comprend. Il n’a toutefois pas l’intention de s’apitoyer sur son sort bien longtemps. «Si je laisse ça traîner, je ne sais pas ce qui va arriver dans ma tête. Je veux être dans le ring dès le prochain gala pour effacer cette erreur», a-t-il insisté.
Le prochain gala du Groupe Yvon Michel au Casino aura lieu le 15 février.
Zewski ne perd pas de temps
En demi-finale, Mikaël Zewski (29-1, 22 K.-O.) n’a fait qu’une bouchée de l’Argentin Martin Enrique Escobar (17-4, 14 K.-O.) pour l’emporter par arrêt de l’arbitre à 2 :34 du deuxième round.
Vif comme l’éclair, le Trifluvien s’est rué sur son rival et l’a martelé de solides uppercuts au corps pendant toute la durée de l’affrontement, tant et si bien qu’Escobar a visité le plancher à pas moins de quatre reprises.
«Je sentais que les coups étaient francs et que ça faisait mal. Je voyais de petites grimaces dans son visage».
-Mikaël Zewski
Sa performance de jeudi tranchait nettement avec celle qu’il avait livrée lors de sa première sortie en tant que membre du Groupe Yvon Michel, le 3 juin. Bien qu’il en soit ressorti avec un gain par décision unanime, Zewski avait eu fort à faire pour venir à bout de Fernando Silva. À sa défense, toutefois, Zewski en était alors à un premier combat en 18 mois.
«À mon dernier combat, j’ai beaucoup, beaucoup visé le knock-out, a-t-il relaté. J’ai paru correct, sans plus. Cette fois, c’était vraiment un plan de match de boxe. Mon père [et entraîneur] m’a dit : ‘amuse-toi, les choses viendront.’ C’est ce que j’ai fait, et les coups rentraient vraiment bien».
Zewski devrait normalement reprendre du service dès le 15 février au Casino, question de préparer le terrain pour un combat de plus grande envergure en sous-carte d’un gala qui mettrait en vedette Adonis Stevenson, en mars.
«Ce n’est pas en affrontant des Martin Enrique Escobar que je vais monter dans les classements. On veut des adversaires classés. On veut une ceinture nord-américaine ou internationale qui me permettra d’être dans le top-10 et, éventuellement, d’aller chercher de gros noms», a indiqué Zewski.
Dicaire : 10 sur 10
Marie-Ève Dicaire (10-0) avait vaincu Paty Ramirez (11-5, 5 K.-O.) une première fois il y a un an, presque jour pour jour. Elle a remis ça jeudi soir, à l’occasion de son 10e combat professionnel en carrière, l’emportant de nouveau par décision unanime (79-73, 80-72, 80-72).
Sans être spectaculaire, la pugiliste de Saint-Eustache s’est néanmoins montrée efficace, parvenant à placer quelques bonnes attaques au visage de son adversaire. Celle-ci a bien tenté quelques répliques parsemées ici et là, mais rien pour inquiéter Dicaire, qui continue de prendre du galon dans le ring.
«C’est un combat au cours duquel j’ai dû utiliser ma tête et mes aptitudes. Mais je suis contente, car j’ai besoin de combats avec de l’adversité comme celle-là, j’en ai besoin pour progresser»
-Marie-Ève Dicaire
«J’ai toujours été une boxeuse très créative, a-t-elle ajouté. Au gymnase, c’est fou, tout ce que je peux faire. Par contre, le mettre en action dans le ring, c’était vraiment mon problème et c’est là-dessus qu’on a travaillé».
Avec cette dixième victoire en autant de combats, Dicaire s’estime désormais en mesure de se battre pour des titres mineurs lors de ses prochaines sorties.
«Je pense que j’ai ouvert la porte des grands, dit-elle. Les adversaires que j’aurai lors des prochains combats seront de plus grande qualité, et j’ai très hâte à cela !»
Les autres résultats
Louisbert Altidor (6-2, 2 K.-O.) a tôt fait de régler le cas du Mexicain Victor Manuel Palacios (16-16-2, 8 K.-O.) en l’emportant par arrêt de l’arbitre à 1 :20 du deuxième round. Après avoir envoyé son rival au tapis une première fois, Altidor a fermé les livres avec un violent uppercut droit qui n’a laissé aucune chance à Palacios.
Le Longueuillois Terry Osias (2-0) a signé une victoire par décision unanime (40-36 partout) contre le Néo-Brunswickois Mitch Boudreau (0-4), privant celui-ci d’un premier triomphe chez les professionnels. Un coup de tête accidentel de Boudreau sur Osias a ouvert les hostilités au deuxième engagement. Les deux hommes, ensanglantés, se sont par la suite livré une vive bagarre qui fut cependant tout à l’avantage d’Osias.
En lever de rideau, Jessica Camara (3-0) a vaincu la Mexicaine Giovanna Gonzalez (3-2, 1 K.-O.) par décision unanime (40-36 partout). La Montréalaise a dominé l’affrontement d’un bout à l’autre, ébranlant notamment son adversaire au deuxième round avec un solide crochet au visage.
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