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Bilan de mi-année 2018

Par Jean-Luc Autret

En ce jour de la fête de notre beau et grand pays, nous en profitons pour faire un retour sur les six premiers mois de 2018. Comme ce n’est qu’un bilan de mi-année, nous allons nous limiter à faire un sommaire pour l’ensemble des promoteurs québécois.

Le Groupe Yvon Michel, un éternel phénix

Yvon Michel est un vieux routier dans le monde de la boxe. Bien qu’il a malencontreuse l’habitude d’élever les attentes au lieu de les abaisser, le promoteur montréalais est probablement loin de fermer ses portes. Si vous êtes de ceux qui croit qu’il n’a jamais réussi de bonnes choses, on vous suggère un peu de lecture sans complaisance.

En janvier dernier, Yvon a fait beaucoup de promesses pour la première partie de l’année. En rafale, il prévoyait tenir quatre galas au Casino de Montréal, deux au Centre Vidéotron à Québec, deux galas d’envergure à Montréal soit au Centre Bell, à la Place Bell ou au parc Jarry. De plus, Christian Mbilli avait deux dates de prévu en France, soit les 31 mars et 5 mai. Eleider Alvarez se batterait enfin en championnat du monde d’ici cet été. Mikael Zewski aurait droit à un titre Nord-Américain dans une soirée à Québec et Marie-Eve Dicaire serait en championnat du monde d’ici septembre.

Six mois plus tard, la note que ce mérite l’équipe de GYM est en deça du 50 %. Bien sûr les galas au Casino ont eu lieu, mais pour le reste ce fut plus souvent des déceptions ou des annulations.

Synthèse du pire exemple : Rappelons-nous le projet du gala Stevenson-Alvarez du 27 janvier qui a été annulé plus de deux mois avant sa tenue parce qu’une conférence de presse n’a pu être tenu. Ensuite, ça devait avoir lieu en février ou mars. Les semaines ont passés sans qu’Adonis Stevenson signe le contrat pour affronter son aspirant obligatoire. Après avoir attendu sa chance pendant deux ans et demi, Eleider Alvarez met un terme à ce niaisage en acceptant d’affronter Sergey Kovalev. Le très long roman-savon va se conclure avec Stevenson-Jack qui a fini à Toronto, et ce, sans jamais donner d’explications sérieuses pour justifier ce déménagement. Pour notre part, ce ne fut aucunement une surprise, nous l’avions même prédit le 30 août 2017. Heureusement, la qualité du spectacle était au rendez-vous.

Zewski aura-t-il sa chance pour un titre Nord-Américain ?

Le volubile Trifluvien a complété son contrat de trois combats avec GYM en dominant l’Argentin Diego Luque par décision unanime à Toronto le 19 mai dernier. Depuis, Zewski a refusé de participer à la sous-carte de Pascal-Bossé, parce qu’il souhaite faire une finale à Trois-Rivières. Malgré les sempiternelles difficultés financières de son promoteur, le boxeur de 29 ans espère que le projet de se battre devant les siens pourra se concrétiser au début de l’automne.

Présentement classé 20e à la WBC, Zewski est en attente d’un combat d’envergure pour revenir dans l’un des quatre top 15 mondial. Un rival intéressant aurait été certainement l’Ontarien d’adoption Samuel Vargas, actuellement champion NABA et 10e aspirant WBA, mais celui-ci se rendra en Angleterre le 8 septembre pour affronter Amir Khan. En espérant que nous verrons Mikael Zewski dans un combat d’envergure rapidement.

Qui affrontera Marie-Eve Dicaire le 20 juillet ?

En ce qui concerne Marie-Eve Dicaire, elle se retrouve pris avec la réalité du peu de boxeuses professionnelles chez les 154 livres. Après sa pénible victoire le 15 février qui lui a permis de devenir championne NABF, elle a dû affronter le 9 juin une rivale qui n’avait jamais pesée plus de 139 livres. Pourtant généreuse en matière de sanction, la WBC a refusé de reconnaître ce combat comme une défense de titre.

De plus, la boxeuse de St-Eustache aurait aimé se rendre en Pologne le 25 mai pour affronter la championne WBC, mais comme on l’a appris avec Adonis Stevenson, c’est assez facile pour le détenteur d’un titre de cette association de choisir qui lui fera face.

Marie-Eve dicairePour illustrer à quel point il y a peu de boxeuses chez les super-mi-moyens, Dicaire est classé no 2 à la WBC, alors que la championne WBO-WBA est no 1 et la championne IBF est au troisième rang. Bien qu’il y a 40 places d’aspirantes, le classement se termine au 14e nom. Pire, dans le classement de la NABF, on retrouve seulement deux noms; l’Américaine Latondria Jones et la Mexicaine Paty Ramirez que Dicaire a vaincu à deux reprises. Sur le site web Boxrec, la liste des boxeuses actives classées à 154 livres se limite à 43 athlètes dont une douzaine qui n’ont fait qu’un seul combat.

Bref, confirmée comme remplaçante de Francis Lafrenière, nous profitons de ce bilan mi-annuel pour suggérer quelques adversaires en vue du prochain combat de Marie-Eve Dicaire qui aura lieu dans moins de trois semaines:

– La Dominicaine Oxiandia Castillo (16-3-3, 13 KO) est seulement âgée de 23 ans. Classée 4e à la WBC, elle a fréquentée les aéroports pour se rendre en Afrique du Sud, au Danemark, en France et au Costa Rica pour se battre en championnat du monde. Sa fiche face aux meilleures est de 1-3-1 incluant une victoire par KO face à Hanna Gabriels, actuellement championne WBA et WBO à 154 livres.

– La Hongroise Szilvia Szabados (17-12-0, 8 KO) semble beaucoup aimer voyager. Professionnelle depuis quatre ans, elle a montée sur des rings en Slovaquie (neuf fois), aux États-Unis (six fois), en Allemagne (deux fois), en Suède et en Angleterre à une occasion en plus de neuf combats à Budapest en Hongrie. La boxeuse âgée de 27 ans s’est battu à sept reprises pour un titre mineur ou majeur, chaque fois elle s’est inclinée.

– Marisa Gabriela Nunez (8-9-2, 1 KO) a une fiche négative, mais c’est elle qui a donnée de la misère à Dicaire en février. Elle a été compétitive au point de perdre par décision majoritaire, malgré qu’elle a acceptée le combat à deux semaines d’avis. Le 12 mai dernier, elle devenu championne de l’Argentine à 135 livres. Si Dicaire a affrontée à deux reprises Christina Barry et Paty Ramirez, c’est tout à fait logique de nous démontrer sa progression avec une prise deux avec Nunez.

– La boxeuse de Washington D.C., Latondria Jones (5-0-0, 2 KO) est classée 8e à la WBC chez les 154 livres et première aspirante à la NABF. Sa force de frappe en fait une adversaire dangereuse, par contre et elle n’a jamais fait de combats de plus de quatre rounds.

Stevenson, Alvarez et Beterbiev en championnat du monde

Tout comme Adonis Stevenson, vous rêvez de combat d’unification? Désolé, ce n’est pas pour tout de suite, mais au moins, les trois boxeurs de l’élite chez GYM devraient être actif d’ici la fin de l’année.

Tout d’abord, dans le toujours complexe dossier d’Adonis Stevenson, GYM doit participer à un purse bid dès demain, à moins qu’il trouve une entente avec Top Rank, le promoteur du Kazakh Oleksandr Gvozdyk 15-0-0, 12 KO) qui est l’aspirant obligatoire à la WBC. 

Ne craignant pas les remontrances, on se permet de souligner que Gvozdyk n’a pas eu à attendre deux ans et demi pour que la WBC force un purse bid. Est-ce que c’est parce qu’il n’a pas le même promoteur que le champion? On peut certainement le penser. Si l’organisation de Bob Arum remporte le purse bid, le duel pourrait avoir lieu en octobre à Kiev en Urkraine, lors de la 56e convention de la WBC, sinon ça aura lieu aux États-Unis.

Pour ce qui est d’Eleider Alvarez, nous le savons depuis le mois de mai, il a accepté de remplacer Marcus Browne pour affronter Sergey Kovalev (32-2-1, 28 KO) le 4 août à Atlantic City. Le Montréalais d’origine colombienne aura enfin sa chance alors que le Russe défendra le titre de la WBO qu’il a remporté en novembre dernier. Évidemment, nous vous parlerons en détail de ce duel dans les prochaines semaines.

Bannière Kovalev-Alvarez

De son côté,  Artur Beterbiev a perdu en cour face à son promoteur, mais il portera la cause en appel. Malgré les problèmes judiciaires, le champion IBF remontera sur le ring le 6 octobre en se mesurant à l’Anglais Callum Johnson (17-0-0, 12 KO) soit à New York, soit à Chicago. Le protégé du promoteur Eddie Hearn n’a pas vaincu de grosses pointures, mais il a quand même remporté la médaille d’or aux jeux du Commonwealth de 2010.

N’oublions pas Mbilli et Phinn

Shakeel Phinn Christian MbilliL’Olympien Français, Christian Mbilli, a monté sur le ring à trois reprises cette année, trois victoires par KO, dont la plus récente lui a permis de devenir champion jeunesse des poids moyens à 160 livres. Par contre, ses deux combats en France ont été annulés. Il devait aussi se battre le 9 juin, puis le 29 juin,mais c’est maintenant reporté au 20 juillet. Ces projets de combats ont été annulés puisque l’aspirant numéro 39 de la WBC devrait être en action le 27 juillet en France pour défendre son titre WBC junior qu’il a obtenu à Toronto.

De son côté, le fier Brossarois devait affronter Francy Ntetu au printemps pour un titre nord-américain, mais sa défaite par décision majoritaire en décembre a bouleversé les projets du Groupe Yvon Michel. Shakeel Phinn a retrouvé le chemin de la victoire en avril et nous l’avons revu le 9 juin dernier lorsqu’il l’a emporté par TKO au 6e round.

Grâce à l’implication de son gérant américain, « The Jamaican Juggernaut » sera en action le 21 juillet en Nouvelle-Zélande pour affronter le champion néo-zélandais Mose Auimatagi Jnr (10-1-2, 6 KO). Le duel de dix rounds mettra enjeu le titre International de la IBO chez les 168 livres.

Pascal-Bossé, le 20 juillet une bonne idée ?

Tout le printemps, Jean Pascal et Steve Bossé ont utilisé les voix des médias pour faire la promotion d’un possible combat entre eux. Une fois confirmé, le crédible Jean-Luc Legendre avait même promis d’assumer sa complicité promotionnelle journalistique. Tout devait être en place pour un grand spectacle, tellement que selon Stéphanie Drolet, Yvon s’attendait à avoir une foule de plus de 20 000 personnes dans la Place Bell… Pour ceux qui l’ignorent, il n’y a que 10 000 sièges à la Place Bell.

Affiche Pascal-bossé

Dans la réalité, les amateurs de boxe se sont que très peu intéressés au duel. Oui, bien sûr il y a eu plusieurs galas de boxe dans les dernières semaines, mais on ne peut simplement justifier que les fans ont préférés regarder les Lemieux, Kean ou Butler. En fait, l’échec au guichet est associé à plusieurs facteurs.

Tout d’abord, Jean Pascal a un peu trop sacrifié sa crédibilité en criant sur tout les toits qu’il prendrait sa retraite en décembre. Selon une source fiable, moins de 1000 « pay-per-views » ont été vendu sur Indigo le 16 décembre dernier. Son retour face à un « bagarreur/combattant/boxeur » est tout simplement considéré comme pas sérieux pour bien des amateurs. Un peu comme pour les faibles ventes pour Bute-Alvarez, les amateurs de boxe semblent être passés à autres choses.

Nous sommes convaincu qu’Yvon Michel est bien conscient de cette réalité et c’est pour cette raison qu’il souhaitait attirer en masse les amateurs de MMA. L’idée d’amener le combattant de Granby Adam Dyczka (7-0-0, 7 KO) était excellente et de nombreux spectateurs auraient été au rendez-vous, mais Yvon a oublié de s’entendre avec Stéphane Patry et au lieu d’obtenir un accord, il a plutôt reçu une mise en demeure. De plus, les problèmes judiciaires et l’enquête policière sur le gérant de Steve Bossé n’améliorent en rien la situation.

Toujours à la recherche de nouveaux partenaires d’affaire, Yvon Michel se tourne à un peu plus d’une semaine d’avis du gala vers le réseau d’Olivier Primeau du Beach Club. Soyons réaliste, si les ventes étaient désastreuses à dix jours de l’événement, ce n’est pas en le repoussant de trois semaines que ça fera la différence. Depuis le début de son implication, Primeau a fait aucune mention du gala sur sa page Facebook, qui compte 175 000 abonnés, et à part une cinquantaine de billets sur le parterre, il semble y avoir eu très peu de ventes dans la dernière semaine.

Stephanie Drolet et l'assistance du 20 juilletL’improvisation semble être la clé pour expliquer ce report et les objectifs de vente de billets initaux. Tout d’abord, le 20 juillet est la première soirée des vacances de la construction. Après une trentaine d’années dans la promotion de la boxe, Yvon Michel devrait savoir qu’il y a de nombreux amateurs de boxe qui travaillent dans ce domaine. Pour preuve, on se rappelle que le 29 juillet 2016 à Québec Stevenson-Williams avait attiré une foule bien décevante.

Puis, les boxeurs de la sous-carte semblent être considérés comme interchangeables. Alors que le promoteur avait déjà averti son équipe technique de diffusion que le gala serait reportait, il a tenu une conférence de presse pour annoncer la sous-carte et qu’aucun boxeur n’avait été informé du changement de date du gala.

Billets vendu Place BellL’une des conséquences est que ce gala perd sa demi-finale parce que Francis Lafrenière se marie le 21 juillet, le lendemain du gala. Mais qu’est-ce qui serait arrivé si au lieu de choisir le 20 juillet, on aurait plutôt reporté le gala à la fin du mois d’août? Olivier Primeau aurait eu plus de temps pour mettre en place une stratégie et faire une vente de billets pouvant réellement améliorer la situation. Les boxeurs se seraient sentis beaucoup plus respectés et Francis Lafrenière n’aurait pas eu à rembourser 130 de ses supporteurs. Enfin, ce gala aurait pu ouvrir l’automne de belle façon au lieu d’être un désastre au milieu de l’été.

Après l’échec promotionnel de Stevenson-Jack ainsi que les Alvarez et Beterbiev qui seront en action aux États-Unis, voilà que GYM semble s’enligner sur un autre œil au beurre noir avec Pascal-Bossé. Est-ce que le Groupe Yvon Michel pourra de nouveau présenter un gala au Québec à court terme qui rassemblera plus de 5 000 spectateurs? C’est de plus en plus incertain.

L’épanouissement de Eye of The Tiger Management

Certains ont découvert Camille Estephan en juin 2015 lorsque David Lemieux a remporté le titre IBF à Montréal, d’autres ce fut l’année suivante quand il est devenu le propriétaire d’Interbox. Pour notre part, nous avons assistés à presque chacun des 40 galas qu’il a présenté depuis huit ans et nous avons vu grandir son organisation.

Après avoir surmonté plusieurs embûches en 2017, rappelons-nous que l’an dernier ses protégés ont perdus en finale de gala à quatre reprises, le promoteur de l’Ouest de l’île de Montréal termine de très belle façon la première moitié de l’année.

Simon Kean face à une terreurMais soyons honnête, l’équipe de Eye of The Tiger n’a pas seulement connu des succès dans les derniers mois. Les deux galas au Centre Vidéotron à Québec ont connus particulièrement des revers. D’abord, la soirée des gros gras en avril a apporté beaucoup de critiques et un rapide mea culpa. Puis le 26 mai, l’incapacité de David Lemieux de respecter la limite de poids a probablement affecté les ventes de « pay-per-view » sur Indigo et entraîné beaucoup de questionnements sur son avenir chez les poids moyens.

Six galas dans trois nouveaux lieux

Autrefois un petit joueur, Camille Estephan a d’abord fait ses classes en présentant des soirées de boxe dans un hôtel de Pointe-Claire, c’était en 2011-2012. Puis, il a migré vers Gatineau en 2013-2014, et à Sorel de 2014 à décembre dernier. À Montréal, EOTTM a présenté à travers les années des galas au Metropolis, à l’Olympia et au Centre Bell, mais son lieu de prédilection n’était pas déterminé.

affiche Bulter GermainEn coulisse, le promoteur travaille depuis des années pour entrer au Cabaret du Casino de Montréal et obtenir une commandite de la société d’État Loto-Québec via Mise-O-Jeu. Il a enfin réussi à faire une percée dans le château fort du Groupe Yvon Michel en présentant en mars et en juin deux galas mettant en vedette Steven Butler.

Il s’agit d’une victoire à l’extérieur du ring d’envergure, parce qu’en plus de faire découvrir au personnel du Casino sa façon de faire, il a pu mettre la main sur une commandite d’envergure et, du même coup, il a réduit une entrée d’argent d’importance pour son concurrent du vieux-port. On parle d’une somme de 150 000 $ qui est passé de GYM à EOTTM.

Dans le même sens, Camille Estephan en a surpris plusieurs en présentant un gala au Centre Vidéotron à Québec le 7 avril. Bien que GYM avait promis qu’il y tiendrait 4 galas par année, il n’y avait pas eu de boxe à Québec depuis 14 mois. Après avoir d’abord regroupé une assistance de 4200 spectateurs, il a récidivé à la fin de mai avec le retour de David Lemieux.

En plus de s’être installé dans les lieux qui devaient « appartenir » au Groupe Yvon Michel, Camille Estephan a développé un nouveau marché en mettant en vedette Simon Kean à Shawinigan. La soirée du 16 juin restera marquée dans les annales de la région.

Amphitheatre Shawinigan

À l’assaut des classements mondiaux

Le nombre de boxeurs à faire partie de Eye of The Tiger Management approchent la vingtaine d’athlètes. Ce qui est fort impressionnant c’est que six d’entre eux seront classés dans l’une des quatre top 15 mondial. Soulignons que l’Olympien Custio Clayton a passé du 7e au 1er rang à la WBO. Il devrait avoir sa chance face au talentueux Terence Crawford d’ici un an.

Custion Clayton : 1er WBO, 12e IBF et 21e WBC à 147 livres

Steven Butler : 8e WBO à 160 livres

Yves Ulysse Jr : 11e WBC, 13e WBO et 14e IBF à 140 livres

David Lemieux : 6e WBC à 168 livres, 10e WBO à 160 livres

Erik Bazinyan : 10e WBO, champion NABO 168 livres

Mathieu Germain : classement à venir à l’IBF, champion Nord-Américain IBF

De plus, les Batyr Jukembayev (Champion Continental des Amériques et 27e WBC) et Simon Kean (Champion de la Francophonie et 38e WBC) sont les prochains à entrer dans un top 15. Au rythme que l’organisation va ça devrait être fait d’ici la fin de l’année. 

Du recrutement de haut niveau

En plus d’avoir plusieurs boxeurs qui s’approchent progressivement d’un combat de championnat du monde, Camille Estephan a poursuivi sa croissance en signant plusieurs boxeurs depuis le mois de janvier.

Erik Bazinyan champion NABOTout d’abord, personne n’a été surpris qu’Erik Bazinyan se joigne à Eye of The Tiger Management, lui qui a quitté les frères Grant et Rixa Promotions quelques mois plutôt. Inactif depuis septembre, il était en très mauvaise condition physique en janvier, il s’est dévoué à l’entraînement et après des combats de retour en mars et en mai, il est devenu champion NABO à 168 livres le 23 juin.

L’imposant Arslanbek Makhmudov a été impliqué dans une histoire rocambolesque en mars dernier. Ami personnel d’Artur Beterbiev, il a d’abord été surpris d’être ajouté à la carte du 15 mars de GYM. Puis, le promoteur annonce le vendredi 9 mars qu’il avait conclu une entente avec le gérant du boxeur. Le mardi suivant, Makhmudov démentait avec virulence cette association et il faisait une longue liste des récents échecs de GYM pour expliquer son refus.

La semaine suivante, le boxeur russe signe plutôt avec InterBox. Depuis, le protégé de Marc Ramsay a monté sur le ring le 7 avril, puis le 26 mai. À chaque fois, le duel a duré moins de 70 secondes. On a bien hâte de le voir en action dans des combats de six et huit rounds.

Un autre gros nom que Camille Estephan a signé récemment, c’est le Kazakh Sadriddin Akhmedov. Le jeune de 20 ans a remporté le titre de champion du monde junior chez les amateurs en 2016. Le protégé d’Anna Reva a été très expéditif lors de ses deux premières sorties, mais on a pu réellement l’observer le 16 juin puisqu’il a fait 5 rounds contre Gustavo Garibay, un coriace et expérimenté Mexicain. Dans deux ans, il pourrait bien être classé mondialement.

Enfin, ce n’est pas encore officialisé, mais nous savons que le Trifluvien François Pratte deviendra membre de Eye Of The Tiger Management d’ici quelques semaines. Le protégé de Jimmy Boisvert rêve d’évoluer à 118 ou 122 livres plutôt qu’à 130 livres, cette signature de contrat devrait faciliter grandement la vie à celui qui a été cinq fois sur l’équipe amateur canadienne.

Lemieux, chez les 168 livres?

La veille du retour sur le ring de David Lemieux, son promoteur a été clair : « J’ai peu pour sa santé… je ne veux plus le voir à 160 livres ». Depuis, la version a grandement changé. Présentement, la décision de rester chez les poids moyens n’est pas finale, mais on se permet de vous le confirmer.

David Lemieux sur la balance

David Lemieux est tout simplement trop petit pour passer dans la division supérieur. C’est bien connu sa plus grande force, c’est sa force de frappe. Mais s’il ne peut toucher la cible, comme ce fut le cas en décembre, il est complètement muselé.

Si certains ont l’impression que les problèmes de poids sont récurrents pour Lemieux, on doit se remettre dans le contexte les fois que ce fut particulièrement pénible pour le cogneur. 

En plus de son duel avec Karim Achour, l’autre événement qui a été le plus médiatisé c’est son rendez-vous raté avec James De La Rosa. En fait, il y a un grand point en commun entre le duel avec Achour et celui de mars 2016. Dans les deux cas, il s’agissait d’un combat de retour cinq mois après une défaite en championnat du monde. C’est tout à fait humain d’être pas très motivé par un combat avec un gérant d’animalerie après avoir fait face à l’élite mondiale. Maintenant que c’est arrivé à deux reprises, c’est à son équipe de faire les ajustements pour éviter que ça se reproduise.

Qu’est-ce qui se passe avec Rixa Promotions?

Soyons honnête, les temps sont incertains pour la compagnie de promotion appartenant à Eric Kerub. En 2017, la petite organisation a présenté 5 galas et ça passé proche qu’une sixième soirée aurait pu avoir lieu en décembre dernier.

Depuis janvier, c’est l’hécatombe. Tout d’abord, Erik Bazinyan a choisi de quitter parce qu’il n’avait pas la chance de monter sur le ring de façon régulière. Puis en mars, ce fut la défaite de Francis Lafrenière contre l’Albertain Albert Onolunose et sa sortie des classements mondiaux.

Balmir CotroniNeuf jours plus tard, l’organisation de Maxime Fortin a réussi un gros coups de circuit en présentant un gala à la Tohu mettant en vedette Jordan Balmir VS Frank Cotroni ainsi que neuf autres boxeurs locaux. La salle était plus que remplie et tout le monde est reparti avec un grand sourire.

Le report de Pascal-Bossé, qui entraîne l’annulation de Lafrenière-Onolunose, ouvrira-t-il une fenêtre à l’automne pour que Rixa nous offre ce combat revanche? Il semble plutôt que l’on se rapproche d’un Butler-Lafrenière en octobre avec en demi-finale Bazinyan-Ntetu. Est-ce que nous aurons droit à nouveau à un gala mettant en vedette la relève locale?

Nous souhaitons grandement que Rixa Promotions poursuive sa croissance. Avec le déclin évident du Groupe Yvon Michel, c’est important que la scène pugilistique québécois ne devienne pas un « one man show » !!! On s’en reparle à la fin décembre.

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