Boxe québécoise – Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca Pour tout savoir sur la boxe québécoise – combats de boxe, classements, analyses, entrevues, portraits, championnats du monde – Montréal, Québec Mon, 11 Nov 2019 11:00:59 +0000 fr-FR hourly 1 /wp-content/uploads/2013/11/cropped-logo_carré-32x32.jpg Boxe québécoise – Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca 32 32 Complémentaire au site 12rounds.ca, ce podcast a été mis sur pied afin d’offrir aux amateurs des informations sur le noble art allant au-delà de ce qui est couvert par les médias traditionnels. Nous y discutons des combats à venir et nous entretenons avec divers intervenants du milieu. Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca no Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca [email protected] [email protected] (Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca) Boxe québécoise et internationale pour tous les amateurs de boxe francophones Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca /wp-content/uploads/powerpress/12rounds.png /category/boxe-quebecoise/ Le top 15 des boxeurs québécois – 12e édition, automne 2019 /le-top-15-des-boxeurs-quebecois-12e-edition-automne-2019/ /le-top-15-des-boxeurs-quebecois-12e-edition-automne-2019/#respond Tue, 24 Sep 2019 10:00:46 +0000 /?p=17817 Par Richard Cloutier, Martin Fournier et Sébastien Gauthier Alors que s’amorce la nouvelle saison des galas de boxe, après un été qui nous a donné quelques duels des plus surprenants, soit celui impliquant Oscar Rivas et celui de Jean Pascal, il nous fait plaisir de vous présenter notre version de mi année du traditionnel top […]

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Par Richard Cloutier, Martin Fournier et Sébastien Gauthier

la zone de boxe

Alors que s’amorce la nouvelle saison des galas de boxe, après un été qui nous a donné quelques duels des plus surprenants, soit celui impliquant Oscar Rivas et celui de Jean Pascal, il nous fait plaisir de vous présenter notre version de mi année du traditionnel top 15 québécois. À noter que l’évaluation tient compte des combats disputés au plus tard en juillet 2019.

Rappelons que cet exercice a débuté en 2006 dans le cadre du défunt magazine La Zone de Boxe et que nous le prolongeons avec plaisir depuis cinq ans et demi. Comme dans nos onze éditions précédentes (décembre 2013juillet 2014décembre 2014 et juillet 2015décembre 2015août 2016décembre 2016juillet 2017, décembre 2017, juillet 2018, décembre 2018) nous avons choisi comme critère de sélection la capacité à vaincre, à l’heure actuelle, des adversaires de grande valeur classés mondialement, comme on le fait généralement dans les classements «livre pour livre». Notre jugement ne repose donc pas, en dernière instance, sur les réalisations passées des pugilistes, mais sur leur valeur présente. Dit autrement, notre critère principal est le suivant: confronté au meilleur de sa division, sur qui serait-il raisonnable de miser le plus d’argent?

Tout comme lors de nos précédents classements, quelques passionnés ont pris le temps de réfléchir à leur propre classement. Chacun d’eux a produit son propre classement, dans lequel chaque position est associée à une valeur numérique, selon une pondération qui a fait ses preuves à l’époque de La Zone de Boxe, à savoir: 1ère position = 12 points, 2e position = 10 points, 3e position = 8 points, 4e position = 6 points, 5e position = 4 points, 6e position = 3 points, 7e et 8e positions = 2 points, 9e et 10e positions = 1 point, et 11e à 15e positions = 0,5 point. En cas d’égalité, nous avons choisi de mettre des boxeurs ex aequo.

Classement automne 2019

1 – Artur Beterbiev (36 points) – 2e en décembre 2018

2 – Jean Pascal (21 points) – 9e décembre 2018

3 – Oscar Rivas (17 points) – 11e en décembre 2018

4 – Eleider Alvarez (16 points) – 1er en décembre 2018

5 – Yves Ulysse Jr (14 points) – 6e en décembre 2018

6 égalité – David Lemieux (11 points) – 3e en décembre 2018

6 égalité – Erik Bazinyan (11 points) – 7e en décembre 2018

8– Mikael Zewski (10,5 points) – 13e en décembre 2018

9 – Marie-Ève Dicaire (10 points) – 5e en décembre 2018

10 – Steven Butler (7 points) – 4e en décembre 2018

11- Kim Clavel (2,5 points) – Première présence

12 – Mathieu Germain (2 points) – 11e en décembre 2018

13 égalité – Arslanbek Makhmudov (1,5 points) – 15e en décembre 2018

13 égalité – Shakeel Phinn      (1,5 points) – absent depuis juillet 2017

13 égalité – Sadriddin Akhmedov (1,5 points) – Première présence

Justifications

1 – Artur Beterbiev (36 points) – 2e en décembre 2018

Le mur a frappé fort dans les bureaux du Groupe Yvon Michel. Il y a un an l’expérimenté promoteur pouvait se vanter d’avoir dans son équipe 3 des 4 champions à 175 livres. Par contre, deux d’entre-eux refusaient de lui adresser la parole. Aujourd’hui, le seul qui est toujours détenteur d’un titre mondial c’est Artur Beterbiev. Même s’il a perdu en cour, il a quand même obtenu ce qu’il voulait : une libération de contrat.

En mars dernier, un simple communiqué a annoncé un divorce plus que prévisible. Puis le lendemain, son nouveau promoteur Top Rank annonçait que Beterbiev affronterait son 13e aspirant, le Bosniaque Radivoje Kalajdzic le 4 mai suivant. Pour ceux qui l’ignorent, le duel s’est terminé au 5e round.

Beterbiev a par la suite défié à plusieurs reprises Sergey Kovalev, mais plutôt que d’attendre le 24 août pour voir si Kovalev allait se défaire de son aspirant numéro un, l’Anglais Anthony Yarde(ce qu’il a fait par TKo au 11e round), Beterbiev, comme nous l’avions souhaité en décembre dernier, s’est plutôt engagé pour un combat d’unification face à Oleksandr Gvozdyk, un duel prévu le 18 octobre prochain.

2 – Jean Pascal (21 points) – 9e décembre 2018

Woooow!!! Bien peu de gens y croyaient, mais le vétéran a su s’imposer juste assez pour vaincre l’aspirant mondial Marcus Browne. Évidemment, les deux titres que Jean Pascal a remportés ont créé un débat à savoir s’il est devenu champion du monde pour une seconde fois. En fait, la vraie question est de savoir si on considérait Browne comme champion du monde avant ce duel. Bref, Pascal est passé du 15e échelon à celui de 1er aspirant de la WBA, le titre étant détenu par Dmitry Bivol, ce qui représente tout un exploit.

Comme l’a mentionné Martin Achard, l’un des cofondateurs de 12 rounds, un fait semble absolument indéniable: Jean Pascal est particulièrement bon pour atteindre les boxeurs gauchers avec de dures droites. Après Chad Dawson, Lucian Bute et maintenant Marcus Browne, personne ne doute qu’il a la bonne recette contre des gauchers.

Pour la suite des choses, Jean Pascal est lié à Al Haymon via le promoteur et matchmaker Tom Brown et c’est certainement une excellente chose pour lui. Pascal pourrait aisément se rebattre avant la fin de l’année aux États-Unis. Tom Brown est le principal promoteur évoluant avec Al Haymon et Premier Boxing Champions. Depuis le début de 2019, il a déjà organisé une vingtaine de galas tous présentés à la télé américaine. Il n’aura pas de difficulté à ajouter Pascal sur l’une de ses prochaines cartes.

Considérant ses revers face à Kovalev et Bivol, ainsi que le duel d’unification entre Beterbiev et Gvozdyk en octobre prochain, nous souhaitons à Jean Pascal d’affronter de nouveau Marcus Browne ou encore un autre gaucher tel que le Mexicain Gilberto Ramirez (2e à la WBC et à la WBO), l’Australien Blake Caparello (8e WBC, 10e WBO et 11e WBA) ou pourquoi pas le Russe Igor Mikhalkin (3e à la WBC). Il y a aussi l’Américain Tommy Karpency, mais ça ne soulèvera pas beaucoup de passion par ici….

3 – Oscar Rivas (17 points) – 11e en décembre 2018

Bien qu’il ait été vaincu par Dillian Whyte à Londres, le poids lourd du Groupe Yvon Michel a bien mieux paru que les Jean Pascal, Lucian Bute, Kevin Bizier, Jo Jo Dan, Ghislain Maduma et autres boxeurs d’ici, ayant tentés leur chance en Angleterre. 

En envoyant au sol le Britannique au 9e round, puis en perdant avec des cartes de 112-115, 112-115, 111-116, tout en apprenant par la suite que Whyte était dopé, on peut presque parler de victoire.

Pour l’instant, outre la suspension temporaire de Whyte par le WBC et le fait qu’il ait été dépouillé de son titre intérimaire, il y a énormément de flou dans cette histoire. Par contre, Rivas devrait éventuellement obtenir d’intéressantes offres de la part du puissant promoteur anglais Eddie Hearn. Yvon Michel a récemment affirmé que des mesures légales seraient bientôt prises.       

Peu importe que le Colombien d’origine devienne ou non aspirant obligatoire à la WBC, ce statut ne semble pas spécialement garantir un combat avec le champion en titre, en l’occurrence Deontay Wilder (souvenons-nous de l’attente interminable d’Eleider Alvarez ainsi que de celle de Bermane Stiverne pour affronter Klitschko). Par contre, plusieurs combats intéressants semblent être à la portée de Rivas et pourraient augmenter sa notoriété. On imagine aisément l’Olympien colombien face aux Michael Hunter, Dereck Chisora, Joe Joyce, David Price ou même contre l’ancien champion du monde Joseph Parker.       

4 – Eleider Alvarez (16 points) – 1er en décembre 2018

Le champion déchu a été dans l’incapacité de remonter dans le ring depuis son revers en février dernier. Alors qu’il devait initialement être en vedette au Centre Vidéotron le 28 juin, Yvon Michel a été incapable de convaincre Jessie Hart de traverser la frontière. Le duel a été déplacé au 15 juin à Vegas, puis une blessure récurrente à un pied a annulé le combat.

C’est le Cubain Sullivan Barrera qui a remplacé Alvarez, alors que le boxeur de Philadelphie l’a remporté par décision. Le retour de celui qui a surpris Kovalev, est bien difficile à prédire pour l’instant. Son promoteur peine à sortir du Cabaret du Casino de Montréal – il le fera toutefois le 23 novembre en présentant un gala au Centre Vidéotron à Québec – et surtout son équipe voudra qu’il soit pleinement rétablie avant d’organiser son retour sur le ring.

Maintenant âgé de 35 ans, Eleider Alvarez est toujours très crédible comme rival chez les mi-lourds. Reconnu pour sa patience légendaire, il a été aspirant obligatoire de la WBC pendant plus de deux ans et demi et a finalement dû remplacer Marcus Browne pour se battre en championnat du monde. Si tout se passe bien, Alvarez pourrait traverser la frontière en octobre ou novembre afin d’affronter quelqu’un, soit possiblement Le Mexicain Gilberto Ramirez (40-0-0) dont le nom a été évoqué par Yvon Michel au cours des derniers jours.

5 – Yves Ulysse Jr (14 points) – 6e en décembre 2018

Heureusement pour le clan Ulysse, leur récente association avec Golden Boy Promotions va faciliter la suite des choses pour le protégé de Rénald Boisvert. Évidemment, la cible prioritaire depuis longtemps est le longiligne ex-champion WBO américain Maurice Hooker.

Le nouveau trentenaire a fait une pierre deux coups en avril dernier en Californie. Il a d’abord vengé sa défaite face à l’Albertain Steve Claggett, puis il a remporté le mystérieux titre Gold de la WBA. Mais avant de le considérer comme un champion du monde, le toujours souriant et sympathique pugiliste devra gagner un titre plus conventionnel. Pour preuve de la « nature » de cette ceinture, la WBC et la WBO ne l’ont pas retiré de leur classement respectif.

Bien que Camille Estephan ait présenté en juillet ses projets d’automne, la destinée automnale d’Ulysse est restée inconnu – un duel américain en septembre a brièvement été évoqué. Considérant l’entente de cinq ans entre Golden Boy Promotions et DAZN, on peut présumer qu’il obtiendra un quatrième combat chez l’oncle Sam avant le grand retour au Centre Bell en décembre prochain.

6 égalité – David Lemieux (11 points) – 3e en décembre 2018

L’ancien champion du monde IBF n’a pas reçu beaucoup de bonnes nouvelles depuis le 14 décembre dernier, soit après être rentré à l’hôpital au lieu de se rendre à sa pesée pour affronter Tureano Johnson. À regret, il a finalement accepté de monter de division. Puis, seulement une semaine après avoir officialisé son duel avec l’Anglais John Ryder, le Montréalais s’est retiré à la suite d’une blessure à sa main droite. On le voit depuis, dans plusieurs vidéos circulant sur les médias sociaux, plongé dans l’entraînement. Des nouvelles d’un prochain combat sont attendues incessamment. Il est régulièrement question d’une présence en sous-carte du duel qui opposera Saul «Canelo» Alvarez, au Russe Sergei Kovalev, prévu le 2 novembre à Las Vegas.

David Lemieux

6 égalité – Erik Bazinyan (11 points) – 7e en décembre 2018

Le pugiliste d’origine arménienne a bien mieux réussi son examen à Vegas en mai dernier que Steven Butler. Comparativement à son collègue, Bazinyan n’a pas été poussé par son promoteur à sauter les étapes. En fait, puisqu’en seulement un an il a changé trois fois d’entraîneurs (d’Otis Grant à Stéphan Larouche puis à Marc Ramsay) c’est un peu normal que son équipe prenne son temps avec lui.

Classé no 1 à la WBO, l’organisme de sanction a récemment ordonné la tenue d’un combat entre Bazinyan et Rohan Murdock (24-1, 17 K.-O.) afin de déterminer qui sera l’aspirant obligatoire au titre mondial de la catégorie des supers-moyens, actuellement détenu par l’Anglais Billy Joe Saunders. On peut donc s’attendre à voir Erik disputé un second combat aux États-Unis cet automne avant le grand événement prévu en décembre au Centre Bell.

8– Mikael Zewski (10,5 points) – 13e en décembre 2018

Le Trifluvien est toujours en attente d’un combat d’envergure qui lui permettrait de confirmer qu’il est effectivement en mesure d’affronter les meilleurs à 147 livres. Est-ce qu’il aura sa chance le 23 novembre au Centre Vidéotron, à Québec, alors qu’il devrait remonter dans le ring ? Il semble qu’on ait tenté de l’opposer à Ghislain Maduma, mais que celui-ci ait plutôt confirmé qu’il avait bel et bien pris sa retraite. Quoiqu’il en soit, sa victoire en demi-teinte du 28 juin dernier lui a permis de mettre la main sur les titres nord-américains de l’IBF et de la WBO.

Sans contrat de promotion en bonne et due forme, Zewski se trouve toujours un peu entre deux eaux. À la mi-mai, le chroniqueur Steve Turcotte du Nouvelliste se demandait si Zewski n’aurait pas mieux fait de s’associer à Camille Estephan. En comparant les parcours de Simon Kean et de Mikael Zewski au cours des deux dernières années, nous vous laissons tirer vos propres conclusions.

Depuis son échec face à Ponomarev, Zewski a repris espoir et rêve d’affronter l’un des champions à 147 livres. Si pendant deux ans et demi, Yvon Michel a été incapable d’organiser un duel entre Stevenson et Alvarez alors qu’il représentait les deux, il est un peu difficile de penser que Zewski obtiendra un tel duel. Dans le même sens, Antonin Décarie a été classé dans les tops 15 des mi-moyens pendant huit ans sans obtenir un combat de championnat. Zewski vivra-t-il le même sort ? On lui souhaite évidemment l’appel qui lui permettra de réaliser son rêve.

9 – Marie-Ève Dicaire (10 points) – 5e en décembre 2018

La championne du monde IBF des super-mi-moyennes a fait taire ses dénigreurs avec brio depuis décembre dernier. Après avoir vaincu la championne en titre, elle a pris la mesure de ses aspirantes no 1 et 2. Vous conviendrez que c’est difficile de lui faire des reproches. Malheureusement, malgré tous les efforts de la boxeuse pour faire croître sa notoriété, la salle du Cabaret du Casino de Montréal s’est péniblement vendu le 28 juin et selon notre collègue Francis Paquin les ventes de PPV pour Dicaire-Linberg ont été très faibles.

En début d’année 2019, le clan Dicaire espérait voir la boxeuse de 33 ans se battre à quatre reprises; soit en mars – mais ce duel a été reporté en avril à cause de la borgne Lina Tejana, en juin, ce qu’elle a fait. Quant aux duels espérés pour septembre et décembre, il semble maintenant acquis que la championne ne verra de l’action qu’une seule fois d’ici la fin de l’année. En effet, la championne défendra sa couronne IBF le 23 novembre au Centre Vidéotron, à Québec, face à la Vénézuélienne Ogleidis Suarez (29-3-1), une ancienne championne du monde WBA.

10 – Steven Butler (7 points) – 4e en décembre 2018

Le protégé de Camille Estephan maintenant âgé de 24 ans s’est installé dans le top 10 des classements de la WBO, WBC et de l’IBF chez les poids moyens. Le 2 mai dernier, il a fait son entrée chez l’oncle Sam à la suite de la signature de son contrat de promotion avec Golden Boy Promotions.

Par contre, au lieu d’impressionner, il a dû déposer un genou au sol au huitième round et se contenter d’une décision partagée. Son équipe n’en parlera pas ouvertement, mais c’était loin d’être le scénario rêvé. Jeudi, soit le 26 septembre prochain, il revient chez lui alors qu’il fera la finale du premier gala d’automne présenté par Eye of The Tiger Management au Casino de Montréal. Il affrontera alors Paul Valenzuela jr (24-8-0), qui a déjà fait face au champion du monde Jaime Munguia, un boxeur que Steven Butler aimerait bien affronter a-t-il déjà laissé entendre.

11- Kim Clavel (2,5 points) – Première présence

Kim Clavel, qui fait son entrée dans le classement 12 rounds va disputer jeudi son cinquième combat de l’année 2019, alors qu’elle va monter sur le ring du Cabaret du Casino de Montréal. La jeune femme qui s’entraîne principalement au Centre Claude-Robillard sous la supervision de Danielle Bouchard, va s’y mesurer à la gauchère roumaine Xenia Jorneac (10-4-0).  

Kim Clavel, qui a gagné rapidement le cœur des amateurs grâce à son style explosif, ne cache pas son ambition de devenir championne du monde. Pour y parvenir, elle a décidé il y a quelques mois de prendre une année sabbatique – elle est infirmière auxiliaire dans l’unité des naissances d’un hôpital de la région de Lanaudière – de manière concentrer toutes ses énergies à son sport.

12 – Mathieu Germain (2 points) – 11e en décembre 2018

Enfin, Mathieu Germain peut dire qu’il fait partie du top 15 mondial de l’IBF. Ça aura pris presqu’un an et trois défenses de son titre nord-américain de cette association. Dans la dernière année, son clan a sans doute eu le goût de jeter aux poubelles cette ceinture, mais, comme on dit, vaut mieux tard que jamais.

Samedi, soit le 28 septembre prochain au Cabaret du Casino de Montréal, il fera la demi-finale du poids lourds russe Arslanbek Makhmudov. Son rival sera le Mexicain Uriel Perez (17-4-0).

13 égalité – Arslanbek Makhmudov (1,5 points) – 15e en décembre 2018

Le grand poids lourds Russe de Marc Ramsay a rapidement été propulsé en finale lors des galas de Eye of The Tiger Management. Ce sera encore le cas le 28 septembre alors qu’il affrontera le Congolais Tshibuabua Kalonga détenteur du titre de champion de l’Union Africaine.

Celui qui a été associé à GYM pendant un court 72 heures devrait aisément poursuivre son ascension en passant le KO à 9e rival consécutif et il pourra éteindre la symbolique ceinture argenté internationale de la WBC. Considérant que c’est généralement pas mal long avant qu’un poids se retrouve face à des défis considérables, ce ne serait pas surprenant que Makhmudov défonce le record de 20 KO consécutifs de David Lemieux.

13 égalité – Shakeel Phinn (1,5 points) – absent depuis juillet 2017

Le puissant brossardois d’origine jamaïcaine a bien rebondi à la suite de son verdict nul lors de son combat contre Dario Brediciean en décembre dernier. En passant le KO à ses deux plus récents rivaux et en mettant la main sur les titres NABF et IBF Nord-Américain, le protégé de Ian MacKillop est en attente de ses premiers classements mondiaux.

La grande question est maintenant à savoir quand aura-t-il l’opportunité de se rebattre? On sait qu’il s’est récemment séparé de son promoteur Yvon Michel. Est-ce que l’on verra Phinn reprendre la route comme il l’a fait à neuf reprises en début de carrière ?

13 égalité – Sadriddin Akhmedov (1,5 points) – Première présence

Le Montréalais de 21 ans d’origine Kazakh fait son entrée dans notre classement. Il est devenu, le 26 janvier dernier, champion du monde junior de la WBC. À son combat suivant, qu’il a disputé dans son pays natal, il a mis la main sur le titre Asie de la WBC.

Sadriddin Akhmedov, qui fut champion du monde amateur junior, était considéré comme « une grosse prise » lorsqu’il a été mis sous contrat par Eye of the Tiger Management, en mars 2018. Force est de constater que sa progression est jusqu’ici fort encourageante. Le jeune homme va remonter sur le ring le 25 octobre prochain à Québec. L’identité de son adversaire n’est pas encore connue.

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Les québécois dans les classements mondiaux – août 2018 /les-quebecois-dans-les-classements-mondiaux-aout-2018/ /les-quebecois-dans-les-classements-mondiaux-aout-2018/#respond Thu, 16 Aug 2018 13:29:26 +0000 /?p=16051 Par Jean-Luc Autret Comme nous vous le présentons quelques fois par année, c’est maintenant le temps de vous offrir un portrait complet de la situation des québécois qui sont présentement considérés dans l’un des top 15 des classements mondiaux. Évidemment, nous respectons notre propre tradition de vous présenter ces boxeurs dans l’ordre du plus lourd […]

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Par Jean-Luc Autret

Comme nous vous le présentons quelques fois par année, c’est maintenant le temps de vous offrir un portrait complet de la situation des québécois qui sont présentement considérés dans l’un des top 15 des classements mondiaux. Évidemment, nous respectons notre propre tradition de vous présenter ces boxeurs dans l’ordre du plus lourd au plus léger.

Nous tenons à souligner que pour la première fois depuis fort longtemps Bermane Stiverne est exclu de la liste de boxeurs parmi l’élite mondiale. Il y a quelques jours à peine, il était le 15e aspirant à la WBC, il est maintenant au 22e rang.

Oscar Rivas, (24-0-0, 17 KO), champion NABF, 11e WBC

Le poids lourds du Groupe Yvon Michel a certainement eu une très belle semaine. En plus d’accompagner son bon ami Eleider Alvarez et de fêter son triomphe, la WBC l’a fait passer du 13e au 11e. Évidemment, nous ne le verrons pas dans un ring avant plusieurs mois dû à sa blessure au bicep droit. En espérant, qu’il aura enfin un combat d’envergure. Âgé de 31 ans, Rivas est encore plus patient qu’Alvarez parce qu’il n’a toujours pas pu affronter un rival dangereux, et ce, depuis neuf ans.

Eleider Alvarez (24-0-0, 12 KO), champion WBO, 1er « The Ring », poids mi-lourds

La nouvelle fierté du Groupe Yvon Michel a attendu pendant des années, mais il a su exploser au bon moment et sa victoire éclatante lui permet d’être classé numéro un par «The Ring » chez les mi-lourds. En plus, d’être en excellente position pour être le boxeur de l’année, sa victoire devrait probablement être nommée le KO de l’année dans la belle province.

Les plans de HBO sont déjà établis, « Storm » serait de nouveau en action devant leur caméra le 8 décembre. Est-ce que ce sera contre Kovalev ou en unification face à Bivol? Un autre choix très logique serait le newyorkais Marcus Browne qui est actuellement le 2e aspirant à la WBO, tout comme il l’est aussi à la WBC et à la WBA. Le plus probable est clairement un second duel avec Kovalev. Curieusement, Yvon Michel est le promoteur de trois champions du monde, mais la destinée de chacun d’eux est plutôt entre les mains de diffuseurs étrangers, soit les HBO, DAZN et Showtime.

Artur Beterbiev, (12-0-0, 12 KO), champion IBF, 7e « The Ring », poids mi-lourds

Le Montréalais d’origine Tchéchène a perdu en cour face au Groupe Yvon Michel, mais il portera sa cause en appel en janvier prochain. Malgré sa situation délicate, il sera en action le 6 octobre à Chicago lors du premier gala de Matchroom Boxing aux États-Unis et sur les ondes de DAZN, une application semblable à Netflix. Après avoir passé le KO à Enrico Koelling à la fin du 12e round, Beterbiev se mesurera à son 8e aspirant, l’Anglais Callum Johnson.

Si vous espérez revoir le protégé de Marc Ramsay dans un gala du Groupe Yvon Michel, oubliez ça. GYM a préféré céder des droits de promotion à Eddie Hearn que d’être en confrontation constante. Tout d’abord, pour le duel avec Johnson, puis possiblement pour deux autres combats, soit en décembre et en mars 2019. En passant, dans un autre silence médiatique québécois, Beterbiev a participé la semaine dernière à une conférence de presse à Chicago pour faire la promotion de son prochain duel. Voici une entrevue intéressante en anglais du protégé de Marc Ramsay.

Adonis Stevenson (27-1-1, 22 KO), champion WBC,  3e « The Ring », poids mi-lourds

Celui que de moins en moins de gens surnomme « Superman » devait affronter son aspirant obligatoire le 3 novembre prochain. Ce duel avec l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk est possible suite à un « purse bid » que la WBC a autorisé et entériné malgré le comportement plutôt anti-sportif de l’allier de Al Haymon, le promoteur Tom Brown.

Adonis stevenson Oleksandr GvozdyckSelon différents intervenants bien informés, il semble que Showtime soit bien peu motivé par une visite au Canada pour présenter Stevenson-Gvozdyk. Les plus fins observateurs se rappelleront qu’Yvon Michel a annulé le duel Stevenson-Alvarez prévu le 27 janvier à 11 semaines et demi de délai en affirmant : «Pour que le combat ait lieu le 27 janvier, il fallait absolument qu’on commence la promotion cette semaine et que les billets soient en vente samedi. Comme ce n’était pas possible, on repousse». Si nous suivons la même logique promotionnelle, la date butoir du prochain duel du champion de GYM, c’est le 22 août. Bien sûr, des supporteurs de notre ami Yvon répondront que Stevenson-Jack s’est organisé en trois semaines… reste maintenant à savoir à quel point le clan Stevenson désire remonter dans le ring.

Dans les dernières heures, le Président de la WBC, Mauricio Sulaiman a annoncé que le duel Stevenson-Gvozdyk aurait lieu le 1er décembre à Montréal. En espérant qu’Yvon Michel est au courant. Soulignons que si c’est bien le cas, il se sera écoulé plus de cinq ans entre les deux défenses obligatoires de Stevenson alors que selon les règles de la très souple WBC, il doit y avoir une défense obligatoire à chaque année.

Jean Pascal (28-5-1, 23 KO), 9e WBA, poids mi-lourds

Plusieurs observateurs l’ont mentionnés, la retraite de Jean Pascal a été plus courte que le délai normal entre deux de ses combats. Malgré qu’il a affronté un boxeur/combattant/hockeyeur ayant un seul combat pro à sa fiche, sa courte expérience chez les lourds-légers lui a fait changé d’idée sur ses aspirations à se battre chez les poids lourds.

Le 1er août dernier, Jean Pascal a annoncé que cinq jours plus tard, il annoncerait qui il affrontera lors de sa prochaine sortie. Des proches à lui, souhaitant conserver l’anonymat, nous ont confirmés que cette annonce était simplement précipité. Par contre, la rumeur court qu’il serait en négociation pour affronter le champion de la WBA. Côté classement, ça tombe bien. Pascal est uniquement classé par la WBA, dont le champion est Dmitry Bivol. Bref, on vous l’annonce en primeur, le 8 décembre à Atlantic City ça devrait être Alvarez-Kovalev 2 et en demi-finale Bivol-Pascal.

Erik Bazinyan, (20-0-0, 15 KO), champion NABO, 8e WBO, 36e WBC, poids super-moyens

Depuis presque deux ans, le jeune boxeur d’origine arménienne fait son petit bout de chemin à la WBO. D’abord champion du monde junior avec l’assistance de Rixa Promotions et des frères Grant, Erik a remporté en juin dernier le titre NABO aisément en quatre petits rounds. Son prochain défi se nomme Francy Ntetu. Sans aucun doute, il s’agit d’un défi d’envergure.

Âgé de 36 ans, Ntetu a enfin la chance de se battre au Québec après un long exil de quatre ans aux États-Unis. Vous vous posez des questions à son sujet, nous vous avons présentés un portrait de son parcours en janvier dernier, bien sûr on ne parle pas de son retour avec Michel Desgagné qui est très récent. Soulignons que Ntetu devait se battre en mars dernier contre Shakeel Phinn sur une carte de GYM pour le titre NABF. Malheureusement, leur défaite respective en décembre et en janvier a fait avorter ce projet. 

David Lemieux (39-4-0, 33 KO), 5e WBO, 6e WBC à 168 livres, 8e « The Ring » poids moyens

Après des semaines d’attente, et de négociation, l’Irlandais Gary O’Sullivan a finalement accepté le défi de David Lemieux. Comme on l’a vu en décembre dernier à Laval, « Spike » est loin d’être un styliste. Bref, encore une fois, Lemieux sera opposé à un baguarreur pour mettre en valeur sa force de frappe. Certe, ça fera un show en sous-carte de Golovkin-Canelo 2.

Personnellement, nous aurions préféré le voir à l’oeuvre contre un styliste qui a une mobilité dans la moyenne. Le clan Lemieux semble avoir choisi de ne pas travailler sur les faiblesses de son protégé, mais principalement de se concentrer sur ses forces. C’est évidemment beaucoup plus facile à gérer, d’autant plus que déjà le poids de David est un beau défi au quotidien. Par contre, c’est difficile de penser qu’il redeviendra un jour champion du monde. Après la leçon de boxe qu’il a reçu de Billy Joe Saunders, on peut aisément penser que les Jacobs, Charlo, Murata et autres le déclasseraient sans difficulté.

Steven Butler (24-1-1, 21 KO), 6e WBO, 27e WBC poids moyens

Le jeune boxeur de 22 ans sera en action le 6 octobre à Québec pour se mesurer au Drummondvillois Jordan Balmir. Il s’agit d’une confrontation intéressante au niveau local qui pourrait nous réserver des surprises considérant la passion et la détermination de Balmir. Le permettra au gagnant de mettre la main sur le titre francophone de la WBC.

Butler vs Balmir! Lots on the line…

ANNONCE OFFICIELLE: le combat anticipé de Steven BangBang Butler vs Jordan Balmir sera pour l'obtention du titre de la WBC Francophone des moyens. Encore plus à l'enjeu! La motivation ne manquera pas!#ButlerBalmir #EottmArmy #KeanCarman

Posted by Eye of the Tiger Management on Sunday, August 12, 2018

Depuis le triomphe sur le vétéran Carson Jones, le plan de match du clan Butler a souvent bifurqué. Il y a eu des négociations pour l’opposer à Francis Lafrenière, Albert Onolunose (10e à la WBO), Wilky Campfort (9e WBA) ou encore l’Ontarien Brandon Cook (4e WBO, 8e WBA et 11e IBF), lui qui devait affronter en Angleterre Kell Brook puis Sam Eggington mais tous deux se sont blessés. Finalement, Balmir a capitalisé suite à sa présence sur une carte de GYM.

Les problèmes judiciaires sont toujours présents dans la vie du boxeur. En septembre, il subira son procès pour un événement survenu à l’extérieur d’un bar de Blainville à 4h du matin en 2016. Son beau-frère a plaidé coupable suite au stupide lancé du bucket et son oncle l’aurait amené à faire de la fraude, un dossier toujours sous enquête. Bref, les apparitions médiatique de Butler seront inexistente d’ici le mois d’octobre.

Marie-Eve Dicaire (12-0-0, 0 KO) Championne NABF, 2e WBC, 2e WBA, 3e IBF à 147 livres, poids super-mi-moyens

La boxeuse du Groupe Yvon Michel a été très gentille de bien vouloir dépanner son promoteur le 20 juillet dernier en faisant la demi-finale de Pascal-Bossé. En même temps, Dicaire a enfin pu sortir de sa série de dix combats dans les casinos. Cette situation démontre bien les limites de son promoteur qui organise maintenant un seul gros gala par année.

Parlant de limite, nous vous avons parlé en long et en large des défis de la boxe féminine le mois dernier. Ce sera intéressant de constater si effectivement la boxeuse de 32 ans aura sa chance en championnat du monde à l’automne. Côté bien plus positif, Dicaire compte sur l’appui de deux commanditaires pour améliorer sa préparation et elle a engagée une attachée de presse pour facilité sa visibilité, un excellent  succès qui aura des retombées à moyen terme.

Custio Clayton (15-0-0, 11 KO) Champion IBF International, WBO International, aspirant obligatoire WBO, 23e WBC, poids mi-moyens

custio Clayton, Trépanier et BernecheLe boxeur originaire de la Nouvelle-Écosse a connu une progression très rapide suite à son départ du Groupe Yvon Michel. Rappelons-nous qu’il y a 14 mois, le vétéran Johnny Navarette s’inclinait par décision unanime pour qu’enfin Clayton puisse mettre la main sur deux titres mineurs. Puis, sous la direction de Camille Estephan il a vaincu l’Argentin Cristian Rafael Coria, le Hongrois Gabor Kovacs et enfin le Néerlandais Stephen Danyo (8e WBO).

Bref, le protégé de Douggy Berneche est passé d’absent aux classements mondiaux à aspirant obligatoire à la WBO en seulement 15 mois. C’est très impressionnant !!! Maintenant, on surveillera avec attention la suite. Est-ce qu’il aura rapidement un duel avec Terence Crawford ? Est-ce que ça pourrait avoir lieu à Toronto dans les prochains mois ? Est-ce qu’il y aura un ou des combats préparatoires ?

Yves Ulysse Jr (16-1-0, 9 KO) Champion FECARBOX, 8e WBC, 12e WBO, 14e IBF, poids super léger

Le nouveau trentenaire a bien hâte de connaître son prochain défi. Tout comme Clayton, il n’est pas de la programmation des galas du 6 et 13 octobre prochain. Selon certaines rumeurs, il pourrait participer à un gala à Vegas qui aurait lieu le 13 ou le 14 septembre, juste avant le grand rendez-vous de Golovkin-Canelo 2. Si ça ne se confirme pas, on se doute qu’il se battera sur la route. Heureusement, ses performances sur HBO l’aideront à possiblement être le favori du combat.

Le protégé de Rénald Boisvert est bien positionné dans trois associations pour éventuellement avoir sa chance en championnat du monde. Mais l’arrivée de la World Super Series of Boxing (WSSB) lui referme beaucoup de portes, dont notamment un duel avec le champion Diamond WBC Regis Prograis, avec le champion WBA Kiryl Relikh et pour le titre IBF actuellement vacant, mais qui sera remporté par le gagnant entre Ivan Baranchyk et Anthony Yigit. Bref, à court terme, il reste Maurice Hooker à la WBO (qui a vaincu Ghislain Maduma en 2015) et Jose Ramirez, le champion de la WBC.

À surveiller

Mathieu Germain (15-0-0, 8 KO) Champion Nord-Américain IBF, 9e NABA, 9e NABF, poids super-légers

Le protégé de Mike Moffa a enfin pu mettre la main sur un titre mineur, celui de l’IBF Nord-Américain. Sa performance face à l’expérimenté Christian Uruzquieta n’a pas été parfaite, mais il l’a emporté aisément par décision unanime (98-92, 97-93, 98-92). Jumelé à ses deux précédentes victoires par TKO au huitième, Germain est pleinement digne de faire partie d’un top 15 mondial.

Germain-UruzquietaSa prochaine sortie aura lieu le 13 octobre prochain au Cabaret du Casino de Montréal, alors qu’il fera la demi-finale de Bazinyan-Ntetu. Il sera impliqué dans un duel de dix rounds face à un rival indéterminé pour l’instant. Nous en profitons pour souligner que le titre NABA est vacant depuis le mois de mars.

Il est clair que « G-Time » a très hâte d’être la vedette d’un gala de Eye of The Tiger Management. Pour ce qui est de se battre en championnat du monde, Mathieu et Batyr font face au même problème que Ulysse, soit le tournoi de la WSSB. La patience est de rigueur pour le boxeur qui aura bientôt 29 ans.

Batyr Jukembayev (13-0-0, 11 KO), Champion Continental des Amériques WBC, 22e WBC, 7e NABF, poids super-légers,

Le protégé d’Anna Reva a démontré beaucoup de résilience lors de son dernier duel, le 26 mai dernier. Après avoir visité le plancher au 5e round, il a retrouvé l’énergie nécessaire pour passer le KO à son rival argentin gaucher deux rounds plus tard. Stéphan Larouche a certainement eu chaud l’espace de quelques minutes.

Batyr JukembayevLa prochaine sortie du Montréalais d’origine kazakh aura lieu à Québec le 6 octobre prochain en sous-carte de Kean-Carman. Tout comme Mathieu, il devrait être impliqué dans un duel de dix rounds. Le boxeur de 27 ans a certainement l’avantage d’être un peu plus jeune que les Ulysse et Germain, mais ça ne signifie pas pour autant que son promoteur va laisser traîner les choses lorsque l’on saura rendu à jouer dans les grandes ligues.

Simon Kean (13-0-0, 12 KO), Champion Francophonie WBC, 30e WBC, 6e NABF, poids lourds,

L’Olympien de Trois-Rivières est en train de faire le ménage sur la scène canadienne. Après avoir assommé Adam Braidwood, sa prochaine cible est l’ancien champion canadien Dillon Carman. Pour avoir assister de très près au duel Carman-Martel en 2014, l’Ontarien a aucune crainte d’échanger coup pour coup. Reste à voir s’il pourra encaisser le coups de Kean. Mentionnons qu’en décembre dernier, il a été passé KO en moins de cinq minutes.

Après Carman, vous vous demandez qui Simon Kean devrait affronter pour être le no 1 incontesté au Canada? Évidemment, il y a Oscar Rivas, mais vu la rivalité entre les deux promoteurs, c’est peu réaliste. Il y a aussi trois autres boxeurs canadiens d’intérêt chez les poids lourds. Tout d’abord, il y a le tombeur de Carman, Mladen Miljas (8-0-0, 8 KO), un boxeur de 25 ans de Mississauga qui est le nouveau champion canadien. Ensuite, il y a le Torontois d’origine ukrainienne Oleksandr Teslenko (13-0-0, 11 KO), âgé de 26 ans, qui a comme promoteur Les Woods et Lennox Lewis. Ce samedi, il affrontera Avery Gibson à Atlantic City lors d’un gala de Top Rank. Enfin, il y a aussi Franz Rill (15-2-0, 11 KO), un ontarien de 30 ans qui réside à Oshawa. De retour au Canada après un long exil en Allemagne, le protégé de Tyler Buxton a été défait par d’anciens aspirants mondiaux; les Robert Helenius (DU12) et Adrian Granat (TKO6). Sa prochaine sortie aura lieu le 8 septembre à Missaussaga face au Mexicain Luis Pascual (13-2-0, 10 KO).

Christian Mbilli (11-0-0, 11 KO), Champion jeunesse WBC, 26e WBC, 13e NABO, 15e NABF, poids moyens 

Le Camerounais qui a grandi en France a eu le privilège de faire une finale dans un gala dans le pays qu’il a pu représenté aux Olympiques. Opposé à un Mexicain qui a surpris Shakeel Phinn en décembre et un Argentin de 12-3 en avril dernier, Mbilli a été sans pitié face à Ramon Aguinaga et il l’a emporté par TKO au 5e round. Sans aucun doute, ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne perce l’un des quatre tops 15 mondiaux.

step by step #blessed #solide

Posted by Christian Mbilli on Wednesday, August 1, 2018

C’est peu connu, mais Yvon Michel a cédé une partie de ses droits de promotion au Français Brahim Asloum. Tel que nous l’avions mentionné en juillet, son prochain combat aura encore lieu en France en octobre prochain. Puisqu’il fait la finale des galas de son promoteur français et que GYM est quasi limité au Casino de Montréal, on peut penser qu’il est peu probable que Mbilli remontera dans un ring québécois. Bref, GYM est clairement en train de redéfinir son modèle de promotion en sous-traitant à d’autres quatre de ses dix boxeurs.  

Shakeel Phinn (18-2-0, 12 KO), Champion canadien CPBC, poids super-moyens 

Le protégé de Ian McKillop peut compter sur les services d’un gérant basé à Vegas. C’est lui, Butch Gottlieb, qui lui a trouvé un duel avec le jeune Néo-Zélandais Mose Auimatagi Jr (10-1-2, 6 KO) le 20 octobre à Manukau City en Nouvelle-Zélande. Le duel devait initialement avoir lieu le 21 juillet mais une blessure au champion du pays de Joseph Parker a reporté le combat.

Auimatagi est un rival fort intéressant pour Phinn. Devenu champion national en avril 2016 via la Fédération de boxe de son pays, trois mois plus tard, le droitier a ensuite remporté le titre mineur de la UBF de la région Asie Pacifique et celui de l’Association de boxe de la Nouvelle-Zélande. Puis l’an dernier, il a remporté un tournoi nommé « King of the Ring ». Le duel entre Auimatagi et Phinn impliquera deux titres vacants; celui de l’IBF Inter-Continental et l’international de l’IBO.

Patrice Volny (11-0-0, 8 KO), Champion canadien NABA, poids moyens

patrice-volny-et-eleider-alvarezLe protégé du promoteur ontarien Lee Baxter est en pleine ascension. Après avoir passé le KO à Adam Green pour devenir champion canadien l’été dernier, il a ajouté trois autres victoires à sa fiche, dont un KO en sous-carte Stevenson-Jack. C’est à souligner, Patrice Volny s’est défait de l’Albertain Janks Trotter aussi rapidement que Steven Butler.

Le protégé d’Éric Bélanger est maintenant âgé de 28 ans. Son prochain défi est connu que depuis quelques heures. Ce sera celui qui a vaincu Francis Lafrenière, Albert Onolunose. et ça aura lieu le 29 septembre à Toronto. L’Albertain est bien sûr toujours champion NABO et il est classé 9e IBF et 10e WBA chez les poids moyens. Bref, une très grosse prise pour le promoteur ontarien.

Mikael Zewski (30-1-0, 22 KO), Champion International WBC, 17e WBC, 20e NABF, poids mi-moyens

Les attentes étaient élevés en septembre dernier lorsque GYM a annoncé la signature de Mikael Zewski pour trois combats. Il déclarait à l’époque : « Mon prochain combat devrait être pour une ceinture, un titre mineur qui devrait me placer dans le top 10 mondial. Ensuite, on peut envisager un combat contre quelqu’un de connu pour me donner de la notoriété. Yvon Michel et mon gérant ont établi un plan et j’espère être capable de le respecter ».

Mikael ZewskiClairement, les combats avec les Escobar (17-3-0), Macias (23-7-2) et Luque (21-5-1) riment difficilement avec titre mineur, place dans le top 10 et quelqu’un de connu pour donner de la notoriété. Qui est-ce qui n’a pas respecté le plan?Difficile à dire, mais Zewski l’a remporté à chacune de ses sorties. Mais est-il satisfait de sa courte association avec GYM ? Le boxeur autonome, qui aura trente ans en février, doit parfois se poser des questions sur son avenir. Présentement, il a aucune idée quand il remontera dans le ring.

Considérant que depuis trois ans, GYM se limite à présenter deux galas par année à l’extérieur de présenter dans les casinos, ça laisse très peu d’opportunité pour retourner dans les classements mondiaux et être actif régulièrement. Comme ça arrive parfois dans le cas du promoteur installé dans le Vieux-Montréal, le projet de tenir un gala à Trois-Rivières à la fin août ou au début de septembre s’est limité à une rencontre entre GYM et les Aigles de Trois-Rivières.

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Le top 15 des boxeurs québécois – 10e édition, juillet 2018 /le-top-15-des-boxeurs-quebecois-10e-edition-juillet-2018/ /le-top-15-des-boxeurs-quebecois-10e-edition-juillet-2018/#comments Fri, 13 Jul 2018 16:30:46 +0000 /?p=15800 Par Jean-Luc Autret, Richard Cloutier, Martin Fournier, Cédric Daniel Halley, de Laurent Poulin et Simon Traversy. En cette période estivale, il nous fait plaisir de vous présenter notre traditionnel top 15 québécois de mi-année. Un exercice qui a commencé en 2006 par le défunt magazine La Zone de Boxe et que nous prolongeons avec plaisir depuis quatre ans et […]

Cet article Le top 15 des boxeurs québécois – 10e édition, juillet 2018 est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.

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Par Jean-Luc Autret, Richard Cloutier, Martin Fournier, Cédric Daniel Halley, de Laurent Poulin et Simon Traversy.

la zone de boxeEn cette période estivale, il nous fait plaisir de vous présenter notre traditionnel top 15 québécois de mi-année. Un exercice qui a commencé en 2006 par le défunt magazine La Zone de Boxe et que nous prolongeons avec plaisir depuis quatre ans et demi. Comme dans nos neuf éditions précédentes (décembre 2013juillet 2014décembre 2014 et juillet 2015décembre 2015août 2016décembre 2016juilllet 2017, décembre 2017), nous avons choisi comme critère de sélection la capacité à vaincre, à l’heure actuelle, des adversaires de grande valeur classés mondialement, comme on le fait généralement dans les classements «livre pour livre». Notre jugement ne repose donc pas, en dernière instance, sur les réalisations passées des pugilistes, mais sur leur valeur présente. Dit autrement, notre critère principal est le suivant: confronté au meilleur de sa division, sur qui serait-il raisonnable de miser le plus d’argent?

Tout comme lors de nos précédents classements, six passionnés ont pris le temps de réfléchir à leur propre classement. Chacun de nous a produit son propre classement, dans lequel chaque position est associée à une valeur numérique, selon une pondération qui a fait ses preuves à l’époque de La Zone de Boxe, à savoir: 1ère position = 12 points, 2e position = 10 points, 3e position = 8 points, 4e position = 6 points, 5e position = 4 points, 6e position = 3 points, 7e et 8e positions = 2 points, 9e et 10e positions = 1 point, et 11e à 15e positions = 0,5 point. En cas d’égalité, nous avons choisi de mettre des boxeurs ex aequo. 

Contrairement à bien d’autres éditions, cette fois-ci les 15 boxeurs sélectionnés sont restés les mêmes qu’en décembre dernier. Évidemment, il y a eu plusieurs mouvements. Le plus notable est probablement celui de Mathieu Germain, en décembre il a fait son entrée dans notre classement en étant 13e, aujourd’hui il se retrouve déjà en huitième position. Notons aussi que Custio Clayton a passé très proche, seulement un petit point, de déloger David Lemieux de la quatrième position. Côté recul, la défaite face à Albert Onolunose fait mal à Francis Lafrenière, lui qui vivra un grand jour dans sa vie samedi prochain.

Classement

1 – Artur Beterbiev (70 points) – 1er en décembre 2017

2 – Adonis Stevenson (62 points) – 2e en  décembre 2017

3 – Eleider Alvarez (52 points) – 3e en décembre 2017

4 – David Lemieux (28 points) – 4e en décembre 2017

5 – Custio Clayton (27 points) – 6e en décembre 2017

6 – Yves Ulysse Jr (19 points) – 5e en décembre 2017

7 – Steven Butler (15 points) – 8e en décembre 2017

8 – Mathieu Germain (9 points) – 13e en décembre 2017

9 – Oscar Rivas (7 points) – 7e en décembre 2017

10 – Simon Kean (5 points) – 11e en décembre 2017

11 égalité – Batyr Jukenbayev (4,5 points) – 9e en décembre 2017

11 égalité – Erik Bazinyan (4,5 points) – 14e en décembre 2017

13 – Mikael Zewski (3 points) – 11e en décembre 2017

14 égalité – Patrice Volny (1,5 points) – 15e en décembre 2017

14 égalité – Francis Lafrenière (1,5 points) – 10e en décembre 2017

Justifications

No 1 : Artur Beterbiev – Champion IBF à 175 livres

Beterbiev JohnsonLe protégé de Marc Ramsay est toujours en procédure judiciaire après avoir perdu contre son promoteur en cour supérieur. Sur le ring, sa situation a évoluée. Après que GYM se soit entendu avec Eddie Hearn pour la présentation de la défense de Beterbiev face à l’Anglais Callum Johnson (17-0-0, 12 KO), son promoteur a vendu les droits des trois prochains duels du Russe au puissant promoteur anglais. Le duel Beterbiev-Johnson aura lieu le 6 octobre à New York ou à Chicago et il sera présenté sur les ondes du site web DAZN.

No 2 : Adonis Stevenson – Champion WBC à 175 livres

Stenvenson GvozdykContrairement à ses habitudes des trois dernières années, Adonis Stevenson montera sur le ring pour une seconde fois cette année. Et pour la première fois en près de cinq ans, il sera confronté à son aspirant obligatoire, l’Ukrainien de 31 ans Oleksandr Gvozdyk (15-0-0, 12 KO). Après un jeu de coulisse proche de l’illégalité de la part du promoteur Tom Brown, c’est Yvon Michel qui a remporté l’enchère et il devrait présenter le duel le 3 novembre quelque part au Québec. Soulignons qu’Yvon Michel a lui-même mentionné que les règlements de la WBC devront être révisé pour éviter d’autres comportements très semblables à de la collusion.

No 3 : Eleider Alvarez – 8e aspirant WBO à 175 livres

affiche Kovalev-Alvarez

Après avoir attendu son tour pendant deux ans et demi comme aspirant obligatoire à la WBC, le protégé de Marc Ramsay a préféré prendre le même chemin que Jean Pascal en affrontant Sergey Kovalev. L’organisation de ce combat a été possible suite au retrait de Marcus Browne qui a été mis de côté suite à un bris de condition. Le duel Kovalev-Alvarez sera présenté à Atlantic City le 4 août prochain sur les ondes de HBO. Présentement, le Montréalais d’origine colombienne fait sa préparation chez lui à Bogota. Nous vous en reparlons évidemment dans les prochaines semaines.

No 4 : David Lemieux – 7e WBO à 160 livres, 6e WBC à 168 livres

En mai dernier, l’ancien champion du monde IBF a revécu le cauchemar de mars 2016 alors qu’il n’avait pas respecté la limite de poids pour affronter James De La Rosa. Cette fois-ci, le Français Karim Achour ne s’est pas défilé et il a livré une furieuse bataille de 12 rounds face à un Montréalais affaibli par une perte de poids mal gérée. Maintenant classé autant chez les poids moyens que les super-moyens, Lemieux doit de nouveau entreprendre le processus pour remonter les classements mondiaux en vue d’obtenir une troisième chance en championnat du monde.

David Lemieux VS Karim AchourIl est peu probable qu’on le voit en sous-carte de Golovkin-Canelo 2, son manque de discipline en mai lui a fait perdre des points précieux chez Golden Boy Promotions. Malgré cela, le clan Lemieux a lancé un défi à l’Irlandais Gary O’Sullivan qui lui, a déjà sa place sur la carte du 15 septembre et que l’on a vu en action à Laval en sous-carte de Saunders-Lemieux. Si le champion NABA ne mord pas à l’offre du Montréalais, Lemieux devrait être en action en octobre.

No 5 : Custio Clayton – 1er WBO, 11e IBF, 23e WBC à 147 livres, Champion Inter-Continental IBF et International WBO

Custio Clayton double championL’Olympien de la Nouvelle-Écosse a vu ses efforts grandement récompensé en passant du 7e au 1er rang de la WBO actuellement détenu par le talentueux Terence Crawford. De plus, son classement à l’IBF lui ouvre aussi des portes pour s’approcher d’un combat avec le champion Errol Spence. Son équipe surveillera avec attention le duel de la fin de semaine entre Manny Pacquiao et Lucas Matthysse poour le titre WBA. Le plan de match de son gérant Douggy Berneche est présentement en construction, la suite sera très intéressante à suivre, mais ne vous attendez pas à ce que Clayton se batte en championnat du monde à l’automne. Dans la division des poids mi-moyens, le classement c’est important, mais la notoriété fait foi de tout. À titre d’exemple Antonin Décarie a été classé dans l’un des top 15 pendant huit ans, de façon consécutive, sans jamais obtenir une chance pour un titre mondial régulier.

No 6 : Yves Ulysse – 8e WBC, 13e WBO, 14e IBF à 140 livres, champion FECARBOX de la WBC

Le protégé de Rénald Boisvert est maintenant classé dans trois associations et il a obtenu de très beaux succès sur les ondes de HBO en 2017. Alors que certains pourraient s’attendre à une reprise de Ulysse-Claggett cet automne, de notre côté, nous en doutons beaucoup. Le boxeur de Calgary s’est incliné à Boston en mars dernier et le 28 juillet prochain il fera la finale d’un gala de Lee Baxter à Brampton en Ontario. Claggett a accepté un troisième combat consécutif sur la route pour affronter un protégé de Baxter, l’Arménien Petros Ananyan (13-0-2, 6 KO). Il s’agit d’un beau coup de la part de Lee Baxter.

Pour Ulysse, ses victoires sur Seldin et Espana l’ont remis sérieusement en selle alors que Claggett a été sorti des classements mondiaux en s’inclinant face à Danny O’Connor (29-3-0, 11 KO) à Boston. Bref, en attendant l’alignement des planètes pour venger la défaite, le clan Ulysse regarde par en avant. Est-ce qu’on le verra au T-Mobile Arena le 15 septembre, nous lui souhaitons, mais on en doute beaucoup. Présentement, le boxeur de 29 ans a besoin de se mesurer à des rivaux crédibles qui lui donne de l’expérience et qui le prépare adéquatement à un combat de championnat du monde qu’on lui souhaite en 2019.

No 7 : Steven Butler – 8e WBO, 27e WBC à 160 livres, 15e IBF à 154 livres

Le fougueux cogneur Montréalais s’est très bien remis de son revers avec Brandon Cook. Sa performance le 23 juin dernier face au vétéran Carlson Jones a été fort impressionnante, au point que The Ring Magazine a fait un article sur ce sujet. Il sera très intéressant de voir qui sera devant lui à l’automne. Est-ce que ce sera enfin le duel local Butler-Lafrenière, ou encore Butler-Onolunose pour le titre NABO? Il semble que le clan Butler préfère retourner vers les 154 livres.

Présentement la cible du Montréalais serait Wilky Campfort (25-3-0, 13 KO), un Américain d’origine haitienne qui est classé 11e à la WBA chez les 154 livres. Le combat le plus significatif auquel le boxeur de 33 ans a participé fut son duel avec Jermall Charlo en novembre 2015. Campfort était alors le 14e aspirant du champion de l’IBF, le duel était terminé avant la fin du 4e round.

Soulignons qu’un second affrontement avec Brandon Cook n’est pas impossible dans les plans à court  ou moyen terme. Classé 4e WBO, 9e WBA et 11e à l’IBF à 154 livres, l’Ontarien devait face à Kell Brook à Londres le 28 juillet prochain, mais celui-ci s’est blessé à un pied et le duel est annulé.

No 8 : Mathieu Germain – Champion Nord-Américain IBF des 140 livres

Longtemps un secret bien gardé dans l’organisation de Camille Estephan, le boxeur de 28 ans a enfin éclot en 2018. Ses trois belles victoires (Cam O’Connell TKO8, Miguel Zamudio TKO8 et Christian Uruzquieta DU10) depuis le début de l’année lui ont permis de décrocher son premier titre mineur et de grimper de cinq positions dans notre classement.

Son promoteur a récemment fait une offre au clan de l’Ontarien Tony Luis, mais, comme celui-ci est champion NABA et classé 14e à la WBA chez les 135 livres, il ne voit aucun intérêt à monter de poids pour s’ajuster à Germain. Le résident de Cornwall est ouvert à se mesurer au Montréalais, mais à un poids de 135 livres et que la possibilité que le duel ait lieu chez lui soit sur la table. Un dossier à suivre.

No 9 : Oscar Rivas – 12e WBC, 15e IBF, Champion NABF poids lourds

Le Montréalais d’origine colombienne est encore une fois à l’infirmerie. Fort actif depuis septembre dernier, il est devenu champion NABF face à un rival bien peu crédible, mais sa victoire contre le Belge Hervé Hubeaux à Toronto lui a permis de grimper dans le top 15 de l’IBF. Malheureusement, le bicep droit du poids lourds a cédé le 19 mai et il ne devrait pas remonter sur le ring avant la fin de l’année. Comme ça coûte cher des combats de poids lourds, Rivas se retrouvera probablement à faire encore une fois un combat de retour au début de 2019 et il recommencera une autre fois le processus d’ascension pour se rendre en championnat du monde. Nous lui souhaitons, en avance, de la santé pour 2019 et enfin un combat d’envergure.

No 10 : Simon Kean – 30e WBC, Champion de la Francophonie WBC poids lourds

L’Olympien de Trois-Rivières a complètement terrassé Adam Braidwood le 16 juin dernier à Shawinigan. Avec ses victoires par KO contre Alexis Santos et Ignacio Esparza, Simon Kean est tout proche de dépasser Oscar Rivas dans notre classement des meilleurs boxeurs québécois.

Avec son rythme soutenu de combats et la progression de la qualité de ses rivaux, il ne serait pas surprenant que le protégé de Jimmy Boisvert affronte un gros nom de la boxe internationale avant Oscar Rivas. Selon le quotidien de Trois-Rivières, la prochaine cible serait le fils de l’ancien champion du monde Tommy Morrison, Trey Lippe Morrison (15-0-0, 15 KO), mais selon Nancy Audet celui-ci a refusé la proposition. Le retour du Grizzly est prévu pour la fin septembre-début octobre. En attendant, nous vous recommandons de lire ce que le crédible The Ring Magazine a écrit sur lui.

No 11 égalité : Érik Bazinyan – 10e WBO, 34e WBC, Champion NABO des 168 livres

C’est maintenant officiel, le protégé de Stéphan Larouche aura droit à un défi local. Après que les Kean, Ulysse, Butler et Germain aient eu droit à des combats d’envergure nationale, le jeune Montréalais d’origine arménienne affrontera cet automne le volubile Francy Ntetu. Certains s’en rappelleront, le Saguenéen avait surpris Schiller Hyppolite au Centre Bell en novembre 2012. Depuis, Ntetu s’est expatrié chez les Américains en s’entendant avec le promoteur newyorkais Lou DiBella.

Après avoir accumulé une fiche de 16-0, dont quatre gains aux pays de l’oncle Sam, Ntetu a été opposé à David Benavidez en juin 2016, celui qui est aujourd’hui champion du monde WBC à 160, le duel a été arrêté plus ou moins rapidement (selon les allégences de chacun) au septième round. Puis Ntetu a vu plus gros que la panse en acceptant un combat avec Marcus Browne. Ça à peine durée deux minutes.

Pour l’affrontement entre Bazinyan-Ntetu, il sera intéressant de savoir si le Saguenéen pourra compter sur l’assistance d’un entraîneur de boxe d’expérience, autant pour sa préparation que pour le conseiller le soir du combat. De plus, est-ce que Bazinyan va démontrer beaucoup de respect face à la force de frappe d’un boxeur ayant un pourcentage de KO de seulement 21 %?

No 11 égalité : Batyr Jukembayev – 25e WBC, Champion Continental des Amériques WBC

Le Montréalais d’origine kazakh a donné beaucoup de sueurs froides à son clan le 26 mai dernier alors qu’il a visité le plancher au cinquième round face à un Argentin qui en était à son douzième combat de dix rounds et plus. Le protégé d’Anna Reva a très bien réagit par la suite et il a mis KO son rival d’expérience au septième round.

Maintenant champion Continental des Amériques de la WBC, le clan Jukembayev a d’importants projets pour Batyr. La semaine dernière, son promoteur a publié sur Facebook qu’il est en discussion avec Zab Judah, ancien champion du monde dans trois catégories différentes. Avant de rigoler trop rapidement, il est important de se rappeler que l’ancienne gloire newyorkaise s’est battu en janvier dernier à Calgary. Judah a fait un retour sur le ring en janvier 2017 après une absence de plus de trois ans. Peu importe qui que ce sera devant lui, on le reverra en octobre.

No 13 : Mikael Zewski – 18e WBC, Champion International WBC des 147 livres

En septembre 2017, le Trifluvien a signé un contrat de trois combats avec le Groupe Yvon Michel. Si effectivement les trois duels ont eu lieu, on peut douter que le clan Zewski soit pleinement satisfait de son association. Rappelons-nous qu’initialement il s’attendait à se battre pour un titre mineur dès son premier combat, une finale au Casino, et ensuite il devait « envisager un combat contre quelqu’un de connu pour me donner de la notoriété ». Au lieu de cela, Zewski a fait une demi-finale, puis un quart de finale contre un Argentin puis un Mexicain qui étaient tous deux classé 30e de leur division dans leur pays respectif. Finalement, en mai dernier, en sous-carte de Stevenson-Jack, Zewski a pu se battre pour un titre mineur (international WBC) contre un Argentin ayant une fiche de 21-5-1 et le boxeur de 29 ans est maintenant classé 18e à la WBC.

Un des problèmes de fond de GYM persiste d’années en années. Le promoteur montréalais a besoin d’un gala d’envergure avec la télé américaine pour être en mesure de financer un combat tremplin pour sa relève. Kevin Bizier a été en attente de 2011 à 2015 avant de décrocher sa place en championnat du monde, puis ce fut au tour de Custio Clayton de recevoir des promesses à répétitions entre 2015 et 2017. Maintenant, il y a Marie-Eve Dicaire qui attend son combat de championnat du monde et Zewski qui aimerait se battre chez lui à Trois-Rivières. Par contre, le Trifluvien est maintenant un boxeur indépendant, son contrat vient tout juste de prendre fin. Est-ce réaliste de croire que GYM va investir en lui alors qu’ils l’ont peu fait dans la dernière année? Est-ce que les Aigles de Trois-Rivières ont confiance quand ils analyseront les ventes pour Pascal-Bossé et qu’ils se rappellent l’incapacité de GYM d’organiser un duel entre Stevenson et Alvarez ?

No 14 égalité : Francis Lafrenière

Ce n’est pas facile de garder le morale actuellement pour le boxeur de St-Clet. Devenu champion NABO en février 2017, Lafrenière n’a pas été en mesure de monnayer son classement mondial et sa ceinture malgré des discussions avec le clan Butler à l’automne dernier et des pourparlers pour un combat sur la scène internationale.

Lafreniere-Onolunose 2 afficheInitialement, le duel avec Albert Onolunose aurait pu avoir lieu le 27 janvier lors du projet Stevenson-Alvarez. Ce fut finalement au Casino, et avec une bourse amincie, que la confrontation a eu lieu. La confirmation du combat revenge, nous vous l’avons annoncé le 21 avril. Mais, Rixa a choisi de ne pas tenir de gala à la mi-juin suite à la proposition de GYM de mettre  Lafrenière-Onolunose 2 en demi-finale le 29 juin. On connaît la suite, le manque flagrant d’intérêt pour la finale et les problèmes de Bossé avec la Régie forcent le promoteur à reporter son événement la veille du mariage de Lafrenière, difficile de manquer plus de classe que ça.

Récemment, les négociations entre Lafrenière et Butler ont refait les manchettes. Camille Estephan a fait une proposition très alléchante, mais au lieu de respecter le processus normal, qui est de contacter le gérant du boxeur, il a fait son offre directement au boxeur et sans avoir obtenu de confirmation définitive l’offre a été retiré après seulement 48 heures. On vous prédit qu’il y aura une phase 3 à cette négociation… peut-être au printemps 2019.

No 14 égalité : Patrice Volny – Champion canadien NABA, 160 livres

La dernière sortie du Montréalais a été aussi rapide qu’éclatante. En sous-carte de Stevenson-Jack à Toronto, il a passé le KO à Janks Trotter à la fin du premier round. Un résultat fort comparable à Steven Butler en octobre 2016. Champion canadien de la NABA, Volny se prépare actuellement pour son prochain combat, une possible seconde défense de son titre, qui devrait avoir lieu dans le courant du mois de septembre. D’ici là, son promoteur est pas mal occupé avec son protégé Samuel Vargas qui sera en Angleterre face à Amir Khan le 8 septembre.

Team Patrice Volny

 

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Bilan de mi-année 2018 /bilan-de-mi-annee-2018/ /bilan-de-mi-annee-2018/#comments Sun, 01 Jul 2018 15:38:35 +0000 /?p=15715 Par Jean-Luc Autret En ce jour de la fête de notre beau et grand pays, nous en profitons pour faire un retour sur les six premiers mois de 2018. Comme ce n’est qu’un bilan de mi-année, nous allons nous limiter à faire un sommaire pour l’ensemble des promoteurs québécois. Le Groupe Yvon Michel, un éternel […]

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Par Jean-Luc Autret

En ce jour de la fête de notre beau et grand pays, nous en profitons pour faire un retour sur les six premiers mois de 2018. Comme ce n’est qu’un bilan de mi-année, nous allons nous limiter à faire un sommaire pour l’ensemble des promoteurs québécois.

Le Groupe Yvon Michel, un éternel phénix

Yvon Michel est un vieux routier dans le monde de la boxe. Bien qu’il a malencontreuse l’habitude d’élever les attentes au lieu de les abaisser, le promoteur montréalais est probablement loin de fermer ses portes. Si vous êtes de ceux qui croit qu’il n’a jamais réussi de bonnes choses, on vous suggère un peu de lecture sans complaisance.

En janvier dernier, Yvon a fait beaucoup de promesses pour la première partie de l’année. En rafale, il prévoyait tenir quatre galas au Casino de Montréal, deux au Centre Vidéotron à Québec, deux galas d’envergure à Montréal soit au Centre Bell, à la Place Bell ou au parc Jarry. De plus, Christian Mbilli avait deux dates de prévu en France, soit les 31 mars et 5 mai. Eleider Alvarez se batterait enfin en championnat du monde d’ici cet été. Mikael Zewski aurait droit à un titre Nord-Américain dans une soirée à Québec et Marie-Eve Dicaire serait en championnat du monde d’ici septembre.

Six mois plus tard, la note que ce mérite l’équipe de GYM est en deça du 50 %. Bien sûr les galas au Casino ont eu lieu, mais pour le reste ce fut plus souvent des déceptions ou des annulations.

Synthèse du pire exemple : Rappelons-nous le projet du gala Stevenson-Alvarez du 27 janvier qui a été annulé plus de deux mois avant sa tenue parce qu’une conférence de presse n’a pu être tenu. Ensuite, ça devait avoir lieu en février ou mars. Les semaines ont passés sans qu’Adonis Stevenson signe le contrat pour affronter son aspirant obligatoire. Après avoir attendu sa chance pendant deux ans et demi, Eleider Alvarez met un terme à ce niaisage en acceptant d’affronter Sergey Kovalev. Le très long roman-savon va se conclure avec Stevenson-Jack qui a fini à Toronto, et ce, sans jamais donner d’explications sérieuses pour justifier ce déménagement. Pour notre part, ce ne fut aucunement une surprise, nous l’avions même prédit le 30 août 2017. Heureusement, la qualité du spectacle était au rendez-vous.

Zewski aura-t-il sa chance pour un titre Nord-Américain ?

Le volubile Trifluvien a complété son contrat de trois combats avec GYM en dominant l’Argentin Diego Luque par décision unanime à Toronto le 19 mai dernier. Depuis, Zewski a refusé de participer à la sous-carte de Pascal-Bossé, parce qu’il souhaite faire une finale à Trois-Rivières. Malgré les sempiternelles difficultés financières de son promoteur, le boxeur de 29 ans espère que le projet de se battre devant les siens pourra se concrétiser au début de l’automne.

Présentement classé 20e à la WBC, Zewski est en attente d’un combat d’envergure pour revenir dans l’un des quatre top 15 mondial. Un rival intéressant aurait été certainement l’Ontarien d’adoption Samuel Vargas, actuellement champion NABA et 10e aspirant WBA, mais celui-ci se rendra en Angleterre le 8 septembre pour affronter Amir Khan. En espérant que nous verrons Mikael Zewski dans un combat d’envergure rapidement.

Qui affrontera Marie-Eve Dicaire le 20 juillet ?

En ce qui concerne Marie-Eve Dicaire, elle se retrouve pris avec la réalité du peu de boxeuses professionnelles chez les 154 livres. Après sa pénible victoire le 15 février qui lui a permis de devenir championne NABF, elle a dû affronter le 9 juin une rivale qui n’avait jamais pesée plus de 139 livres. Pourtant généreuse en matière de sanction, la WBC a refusé de reconnaître ce combat comme une défense de titre.

De plus, la boxeuse de St-Eustache aurait aimé se rendre en Pologne le 25 mai pour affronter la championne WBC, mais comme on l’a appris avec Adonis Stevenson, c’est assez facile pour le détenteur d’un titre de cette association de choisir qui lui fera face.

Marie-Eve dicairePour illustrer à quel point il y a peu de boxeuses chez les super-mi-moyens, Dicaire est classé no 2 à la WBC, alors que la championne WBO-WBA est no 1 et la championne IBF est au troisième rang. Bien qu’il y a 40 places d’aspirantes, le classement se termine au 14e nom. Pire, dans le classement de la NABF, on retrouve seulement deux noms; l’Américaine Latondria Jones et la Mexicaine Paty Ramirez que Dicaire a vaincu à deux reprises. Sur le site web Boxrec, la liste des boxeuses actives classées à 154 livres se limite à 43 athlètes dont une douzaine qui n’ont fait qu’un seul combat.

Bref, confirmée comme remplaçante de Francis Lafrenière, nous profitons de ce bilan mi-annuel pour suggérer quelques adversaires en vue du prochain combat de Marie-Eve Dicaire qui aura lieu dans moins de trois semaines:

– La Dominicaine Oxiandia Castillo (16-3-3, 13 KO) est seulement âgée de 23 ans. Classée 4e à la WBC, elle a fréquentée les aéroports pour se rendre en Afrique du Sud, au Danemark, en France et au Costa Rica pour se battre en championnat du monde. Sa fiche face aux meilleures est de 1-3-1 incluant une victoire par KO face à Hanna Gabriels, actuellement championne WBA et WBO à 154 livres.

– La Hongroise Szilvia Szabados (17-12-0, 8 KO) semble beaucoup aimer voyager. Professionnelle depuis quatre ans, elle a montée sur des rings en Slovaquie (neuf fois), aux États-Unis (six fois), en Allemagne (deux fois), en Suède et en Angleterre à une occasion en plus de neuf combats à Budapest en Hongrie. La boxeuse âgée de 27 ans s’est battu à sept reprises pour un titre mineur ou majeur, chaque fois elle s’est inclinée.

– Marisa Gabriela Nunez (8-9-2, 1 KO) a une fiche négative, mais c’est elle qui a donnée de la misère à Dicaire en février. Elle a été compétitive au point de perdre par décision majoritaire, malgré qu’elle a acceptée le combat à deux semaines d’avis. Le 12 mai dernier, elle devenu championne de l’Argentine à 135 livres. Si Dicaire a affrontée à deux reprises Christina Barry et Paty Ramirez, c’est tout à fait logique de nous démontrer sa progression avec une prise deux avec Nunez.

– La boxeuse de Washington D.C., Latondria Jones (5-0-0, 2 KO) est classée 8e à la WBC chez les 154 livres et première aspirante à la NABF. Sa force de frappe en fait une adversaire dangereuse, par contre et elle n’a jamais fait de combats de plus de quatre rounds.

Stevenson, Alvarez et Beterbiev en championnat du monde

Tout comme Adonis Stevenson, vous rêvez de combat d’unification? Désolé, ce n’est pas pour tout de suite, mais au moins, les trois boxeurs de l’élite chez GYM devraient être actif d’ici la fin de l’année.

Tout d’abord, dans le toujours complexe dossier d’Adonis Stevenson, GYM doit participer à un purse bid dès demain, à moins qu’il trouve une entente avec Top Rank, le promoteur du Kazakh Oleksandr Gvozdyk 15-0-0, 12 KO) qui est l’aspirant obligatoire à la WBC. 

Ne craignant pas les remontrances, on se permet de souligner que Gvozdyk n’a pas eu à attendre deux ans et demi pour que la WBC force un purse bid. Est-ce que c’est parce qu’il n’a pas le même promoteur que le champion? On peut certainement le penser. Si l’organisation de Bob Arum remporte le purse bid, le duel pourrait avoir lieu en octobre à Kiev en Urkraine, lors de la 56e convention de la WBC, sinon ça aura lieu aux États-Unis.

Pour ce qui est d’Eleider Alvarez, nous le savons depuis le mois de mai, il a accepté de remplacer Marcus Browne pour affronter Sergey Kovalev (32-2-1, 28 KO) le 4 août à Atlantic City. Le Montréalais d’origine colombienne aura enfin sa chance alors que le Russe défendra le titre de la WBO qu’il a remporté en novembre dernier. Évidemment, nous vous parlerons en détail de ce duel dans les prochaines semaines.

Bannière Kovalev-Alvarez

De son côté,  Artur Beterbiev a perdu en cour face à son promoteur, mais il portera la cause en appel. Malgré les problèmes judiciaires, le champion IBF remontera sur le ring le 6 octobre en se mesurant à l’Anglais Callum Johnson (17-0-0, 12 KO) soit à New York, soit à Chicago. Le protégé du promoteur Eddie Hearn n’a pas vaincu de grosses pointures, mais il a quand même remporté la médaille d’or aux jeux du Commonwealth de 2010.

N’oublions pas Mbilli et Phinn

Shakeel Phinn Christian MbilliL’Olympien Français, Christian Mbilli, a monté sur le ring à trois reprises cette année, trois victoires par KO, dont la plus récente lui a permis de devenir champion jeunesse des poids moyens à 160 livres. Par contre, ses deux combats en France ont été annulés. Il devait aussi se battre le 9 juin, puis le 29 juin,mais c’est maintenant reporté au 20 juillet. Ces projets de combats ont été annulés puisque l’aspirant numéro 39 de la WBC devrait être en action le 27 juillet en France pour défendre son titre WBC junior qu’il a obtenu à Toronto.

De son côté, le fier Brossarois devait affronter Francy Ntetu au printemps pour un titre nord-américain, mais sa défaite par décision majoritaire en décembre a bouleversé les projets du Groupe Yvon Michel. Shakeel Phinn a retrouvé le chemin de la victoire en avril et nous l’avons revu le 9 juin dernier lorsqu’il l’a emporté par TKO au 6e round.

Grâce à l’implication de son gérant américain, « The Jamaican Juggernaut » sera en action le 21 juillet en Nouvelle-Zélande pour affronter le champion néo-zélandais Mose Auimatagi Jnr (10-1-2, 6 KO). Le duel de dix rounds mettra enjeu le titre International de la IBO chez les 168 livres.

Pascal-Bossé, le 20 juillet une bonne idée ?

Tout le printemps, Jean Pascal et Steve Bossé ont utilisé les voix des médias pour faire la promotion d’un possible combat entre eux. Une fois confirmé, le crédible Jean-Luc Legendre avait même promis d’assumer sa complicité promotionnelle journalistique. Tout devait être en place pour un grand spectacle, tellement que selon Stéphanie Drolet, Yvon s’attendait à avoir une foule de plus de 20 000 personnes dans la Place Bell… Pour ceux qui l’ignorent, il n’y a que 10 000 sièges à la Place Bell.

Affiche Pascal-bossé

Dans la réalité, les amateurs de boxe se sont que très peu intéressés au duel. Oui, bien sûr il y a eu plusieurs galas de boxe dans les dernières semaines, mais on ne peut simplement justifier que les fans ont préférés regarder les Lemieux, Kean ou Butler. En fait, l’échec au guichet est associé à plusieurs facteurs.

Tout d’abord, Jean Pascal a un peu trop sacrifié sa crédibilité en criant sur tout les toits qu’il prendrait sa retraite en décembre. Selon une source fiable, moins de 1000 « pay-per-views » ont été vendu sur Indigo le 16 décembre dernier. Son retour face à un « bagarreur/combattant/boxeur » est tout simplement considéré comme pas sérieux pour bien des amateurs. Un peu comme pour les faibles ventes pour Bute-Alvarez, les amateurs de boxe semblent être passés à autres choses.

Nous sommes convaincu qu’Yvon Michel est bien conscient de cette réalité et c’est pour cette raison qu’il souhaitait attirer en masse les amateurs de MMA. L’idée d’amener le combattant de Granby Adam Dyczka (7-0-0, 7 KO) était excellente et de nombreux spectateurs auraient été au rendez-vous, mais Yvon a oublié de s’entendre avec Stéphane Patry et au lieu d’obtenir un accord, il a plutôt reçu une mise en demeure. De plus, les problèmes judiciaires et l’enquête policière sur le gérant de Steve Bossé n’améliorent en rien la situation.

Toujours à la recherche de nouveaux partenaires d’affaire, Yvon Michel se tourne à un peu plus d’une semaine d’avis du gala vers le réseau d’Olivier Primeau du Beach Club. Soyons réaliste, si les ventes étaient désastreuses à dix jours de l’événement, ce n’est pas en le repoussant de trois semaines que ça fera la différence. Depuis le début de son implication, Primeau a fait aucune mention du gala sur sa page Facebook, qui compte 175 000 abonnés, et à part une cinquantaine de billets sur le parterre, il semble y avoir eu très peu de ventes dans la dernière semaine.

Stephanie Drolet et l'assistance du 20 juilletL’improvisation semble être la clé pour expliquer ce report et les objectifs de vente de billets initaux. Tout d’abord, le 20 juillet est la première soirée des vacances de la construction. Après une trentaine d’années dans la promotion de la boxe, Yvon Michel devrait savoir qu’il y a de nombreux amateurs de boxe qui travaillent dans ce domaine. Pour preuve, on se rappelle que le 29 juillet 2016 à Québec Stevenson-Williams avait attiré une foule bien décevante.

Puis, les boxeurs de la sous-carte semblent être considérés comme interchangeables. Alors que le promoteur avait déjà averti son équipe technique de diffusion que le gala serait reportait, il a tenu une conférence de presse pour annoncer la sous-carte et qu’aucun boxeur n’avait été informé du changement de date du gala.

Billets vendu Place BellL’une des conséquences est que ce gala perd sa demi-finale parce que Francis Lafrenière se marie le 21 juillet, le lendemain du gala. Mais qu’est-ce qui serait arrivé si au lieu de choisir le 20 juillet, on aurait plutôt reporté le gala à la fin du mois d’août? Olivier Primeau aurait eu plus de temps pour mettre en place une stratégie et faire une vente de billets pouvant réellement améliorer la situation. Les boxeurs se seraient sentis beaucoup plus respectés et Francis Lafrenière n’aurait pas eu à rembourser 130 de ses supporteurs. Enfin, ce gala aurait pu ouvrir l’automne de belle façon au lieu d’être un désastre au milieu de l’été.

Après l’échec promotionnel de Stevenson-Jack ainsi que les Alvarez et Beterbiev qui seront en action aux États-Unis, voilà que GYM semble s’enligner sur un autre œil au beurre noir avec Pascal-Bossé. Est-ce que le Groupe Yvon Michel pourra de nouveau présenter un gala au Québec à court terme qui rassemblera plus de 5 000 spectateurs? C’est de plus en plus incertain.

L’épanouissement de Eye of The Tiger Management

Certains ont découvert Camille Estephan en juin 2015 lorsque David Lemieux a remporté le titre IBF à Montréal, d’autres ce fut l’année suivante quand il est devenu le propriétaire d’Interbox. Pour notre part, nous avons assistés à presque chacun des 40 galas qu’il a présenté depuis huit ans et nous avons vu grandir son organisation.

Après avoir surmonté plusieurs embûches en 2017, rappelons-nous que l’an dernier ses protégés ont perdus en finale de gala à quatre reprises, le promoteur de l’Ouest de l’île de Montréal termine de très belle façon la première moitié de l’année.

Simon Kean face à une terreurMais soyons honnête, l’équipe de Eye of The Tiger n’a pas seulement connu des succès dans les derniers mois. Les deux galas au Centre Vidéotron à Québec ont connus particulièrement des revers. D’abord, la soirée des gros gras en avril a apporté beaucoup de critiques et un rapide mea culpa. Puis le 26 mai, l’incapacité de David Lemieux de respecter la limite de poids a probablement affecté les ventes de « pay-per-view » sur Indigo et entraîné beaucoup de questionnements sur son avenir chez les poids moyens.

Six galas dans trois nouveaux lieux

Autrefois un petit joueur, Camille Estephan a d’abord fait ses classes en présentant des soirées de boxe dans un hôtel de Pointe-Claire, c’était en 2011-2012. Puis, il a migré vers Gatineau en 2013-2014, et à Sorel de 2014 à décembre dernier. À Montréal, EOTTM a présenté à travers les années des galas au Metropolis, à l’Olympia et au Centre Bell, mais son lieu de prédilection n’était pas déterminé.

affiche Bulter GermainEn coulisse, le promoteur travaille depuis des années pour entrer au Cabaret du Casino de Montréal et obtenir une commandite de la société d’État Loto-Québec via Mise-O-Jeu. Il a enfin réussi à faire une percée dans le château fort du Groupe Yvon Michel en présentant en mars et en juin deux galas mettant en vedette Steven Butler.

Il s’agit d’une victoire à l’extérieur du ring d’envergure, parce qu’en plus de faire découvrir au personnel du Casino sa façon de faire, il a pu mettre la main sur une commandite d’envergure et, du même coup, il a réduit une entrée d’argent d’importance pour son concurrent du vieux-port. On parle d’une somme de 150 000 $ qui est passé de GYM à EOTTM.

Dans le même sens, Camille Estephan en a surpris plusieurs en présentant un gala au Centre Vidéotron à Québec le 7 avril. Bien que GYM avait promis qu’il y tiendrait 4 galas par année, il n’y avait pas eu de boxe à Québec depuis 14 mois. Après avoir d’abord regroupé une assistance de 4200 spectateurs, il a récidivé à la fin de mai avec le retour de David Lemieux.

En plus de s’être installé dans les lieux qui devaient « appartenir » au Groupe Yvon Michel, Camille Estephan a développé un nouveau marché en mettant en vedette Simon Kean à Shawinigan. La soirée du 16 juin restera marquée dans les annales de la région.

Amphitheatre Shawinigan

À l’assaut des classements mondiaux

Le nombre de boxeurs à faire partie de Eye of The Tiger Management approchent la vingtaine d’athlètes. Ce qui est fort impressionnant c’est que six d’entre eux seront classés dans l’une des quatre top 15 mondial. Soulignons que l’Olympien Custio Clayton a passé du 7e au 1er rang à la WBO. Il devrait avoir sa chance face au talentueux Terence Crawford d’ici un an.

Custion Clayton : 1er WBO, 12e IBF et 21e WBC à 147 livres

Steven Butler : 8e WBO à 160 livres

Yves Ulysse Jr : 11e WBC, 13e WBO et 14e IBF à 140 livres

David Lemieux : 6e WBC à 168 livres, 10e WBO à 160 livres

Erik Bazinyan : 10e WBO, champion NABO 168 livres

Mathieu Germain : classement à venir à l’IBF, champion Nord-Américain IBF

De plus, les Batyr Jukembayev (Champion Continental des Amériques et 27e WBC) et Simon Kean (Champion de la Francophonie et 38e WBC) sont les prochains à entrer dans un top 15. Au rythme que l’organisation va ça devrait être fait d’ici la fin de l’année. 

Du recrutement de haut niveau

En plus d’avoir plusieurs boxeurs qui s’approchent progressivement d’un combat de championnat du monde, Camille Estephan a poursuivi sa croissance en signant plusieurs boxeurs depuis le mois de janvier.

Erik Bazinyan champion NABOTout d’abord, personne n’a été surpris qu’Erik Bazinyan se joigne à Eye of The Tiger Management, lui qui a quitté les frères Grant et Rixa Promotions quelques mois plutôt. Inactif depuis septembre, il était en très mauvaise condition physique en janvier, il s’est dévoué à l’entraînement et après des combats de retour en mars et en mai, il est devenu champion NABO à 168 livres le 23 juin.

L’imposant Arslanbek Makhmudov a été impliqué dans une histoire rocambolesque en mars dernier. Ami personnel d’Artur Beterbiev, il a d’abord été surpris d’être ajouté à la carte du 15 mars de GYM. Puis, le promoteur annonce le vendredi 9 mars qu’il avait conclu une entente avec le gérant du boxeur. Le mardi suivant, Makhmudov démentait avec virulence cette association et il faisait une longue liste des récents échecs de GYM pour expliquer son refus.

La semaine suivante, le boxeur russe signe plutôt avec InterBox. Depuis, le protégé de Marc Ramsay a monté sur le ring le 7 avril, puis le 26 mai. À chaque fois, le duel a duré moins de 70 secondes. On a bien hâte de le voir en action dans des combats de six et huit rounds.

Un autre gros nom que Camille Estephan a signé récemment, c’est le Kazakh Sadriddin Akhmedov. Le jeune de 20 ans a remporté le titre de champion du monde junior chez les amateurs en 2016. Le protégé d’Anna Reva a été très expéditif lors de ses deux premières sorties, mais on a pu réellement l’observer le 16 juin puisqu’il a fait 5 rounds contre Gustavo Garibay, un coriace et expérimenté Mexicain. Dans deux ans, il pourrait bien être classé mondialement.

Enfin, ce n’est pas encore officialisé, mais nous savons que le Trifluvien François Pratte deviendra membre de Eye Of The Tiger Management d’ici quelques semaines. Le protégé de Jimmy Boisvert rêve d’évoluer à 118 ou 122 livres plutôt qu’à 130 livres, cette signature de contrat devrait faciliter grandement la vie à celui qui a été cinq fois sur l’équipe amateur canadienne.

Lemieux, chez les 168 livres?

La veille du retour sur le ring de David Lemieux, son promoteur a été clair : « J’ai peu pour sa santé… je ne veux plus le voir à 160 livres ». Depuis, la version a grandement changé. Présentement, la décision de rester chez les poids moyens n’est pas finale, mais on se permet de vous le confirmer.

David Lemieux sur la balance

David Lemieux est tout simplement trop petit pour passer dans la division supérieur. C’est bien connu sa plus grande force, c’est sa force de frappe. Mais s’il ne peut toucher la cible, comme ce fut le cas en décembre, il est complètement muselé.

Si certains ont l’impression que les problèmes de poids sont récurrents pour Lemieux, on doit se remettre dans le contexte les fois que ce fut particulièrement pénible pour le cogneur. 

En plus de son duel avec Karim Achour, l’autre événement qui a été le plus médiatisé c’est son rendez-vous raté avec James De La Rosa. En fait, il y a un grand point en commun entre le duel avec Achour et celui de mars 2016. Dans les deux cas, il s’agissait d’un combat de retour cinq mois après une défaite en championnat du monde. C’est tout à fait humain d’être pas très motivé par un combat avec un gérant d’animalerie après avoir fait face à l’élite mondiale. Maintenant que c’est arrivé à deux reprises, c’est à son équipe de faire les ajustements pour éviter que ça se reproduise.

Qu’est-ce qui se passe avec Rixa Promotions?

Soyons honnête, les temps sont incertains pour la compagnie de promotion appartenant à Eric Kerub. En 2017, la petite organisation a présenté 5 galas et ça passé proche qu’une sixième soirée aurait pu avoir lieu en décembre dernier.

Depuis janvier, c’est l’hécatombe. Tout d’abord, Erik Bazinyan a choisi de quitter parce qu’il n’avait pas la chance de monter sur le ring de façon régulière. Puis en mars, ce fut la défaite de Francis Lafrenière contre l’Albertain Albert Onolunose et sa sortie des classements mondiaux.

Balmir CotroniNeuf jours plus tard, l’organisation de Maxime Fortin a réussi un gros coups de circuit en présentant un gala à la Tohu mettant en vedette Jordan Balmir VS Frank Cotroni ainsi que neuf autres boxeurs locaux. La salle était plus que remplie et tout le monde est reparti avec un grand sourire.

Le report de Pascal-Bossé, qui entraîne l’annulation de Lafrenière-Onolunose, ouvrira-t-il une fenêtre à l’automne pour que Rixa nous offre ce combat revanche? Il semble plutôt que l’on se rapproche d’un Butler-Lafrenière en octobre avec en demi-finale Bazinyan-Ntetu. Est-ce que nous aurons droit à nouveau à un gala mettant en vedette la relève locale?

Nous souhaitons grandement que Rixa Promotions poursuive sa croissance. Avec le déclin évident du Groupe Yvon Michel, c’est important que la scène pugilistique québécois ne devienne pas un « one man show » !!! On s’en reparle à la fin décembre.

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Pascal-Bute 2: le scénario parfait /pascal-bute-2-le-scenario-parfait/ /pascal-bute-2-le-scenario-parfait/#respond Sat, 14 Apr 2018 14:47:11 +0000 /?p=15169 Par Jean-Philippe Arcand Depuis que Jean Pascal a laissé entendre qu’il souhaitait sortir de sa retraite pour livrer un dernier combat au Québec, le nom de Steve Bossé s’est hissé au sommet de la liste des adversaires potentiels qu’il pourrait affronter. Et si Pascal convenait plutôt d’un deuxième rendez-vous avec Lucian Bute pour tirer sa […]

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Par Jean-Philippe Arcand

Depuis que Jean Pascal a laissé entendre qu’il souhaitait sortir de sa retraite pour livrer un dernier combat au Québec, le nom de Steve Bossé s’est hissé au sommet de la liste des adversaires potentiels qu’il pourrait affronter. Et si Pascal convenait plutôt d’un deuxième rendez-vous avec Lucian Bute pour tirer sa révérence?

Chose certaine, la machine à rumeurs s’est emballée à cet effet après que le Lavallois a publié sur son compte Twitter, vendredi, une photo de Bute et lui assis côte à côte, assortie d’une question des plus sibyllines : « Qu’est-ce qu’on mijote? ».

Pour ceux qui ne l’auraient pas vu, voici le tweet en question :

https://twitter.com/jeanpascalchamp/status/984904711676530688

Il n’en fallait pas plus pour que les réactions fusent de toutes parts. Si on se fie aux réponses à ce gazouillis, la plupart des fans de boxe seraient d’accord pour la tenue d’un second choc entre les deux hommes.

Bien sûr, un message comme celui de Pascal est loin de constituer une annonce officielle. Mais ce n’est pas une raison pour s’empêcher de rêver.

Avec respect pour Bossé, un deuxième affrontement Pascal-Bute serait nettement plus intéressant. Vrai que le premier duel, en 2014, en avait laissé plusieurs sur leur faim. Mais on parle quand même ici de deux ex-champions adulés du public. Un combattant d’arts martiaux mixtes récemment converti au pugilat, quel qu’il soit, n’a pas le même prestige et ne suscite certainement pas le même intérêt.

Par ailleurs, à l’instar de Pascal, Bute pourrait lui aussi en profiter pour faire ses adieux officiels à ses admirateurs. Il n’a jamais annoncé formellement sa retraite, mais entre nous, depuis sa défaite par knock-out contre Eleider Alvarez en février 2017, c’est tout comme. Le Roumain mérite une sortie plus élégante, ne serait-ce qu’en raison de la manière dont il a fait rayonner la boxe québécoise sur la scène internationale.

Deux grands champions locaux qui mettent les gants une dernière fois pour se battre l’un contre l’autre. Avouez que le scénario a de quoi faire saliver n’importe quel promoteur.

Allons, messieurs, faites donc de ce projet une réalité. Battez-vous quand vous voudrez et là où vous le voudrez. Centre Bell, Place Bell, Centre Vidéotron… Qu’importe. On vous suivra volontiers.

Votre public est prêt. L’êtes-vous?

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Butler-Herrera : Affaire classée /butler-herrera-affaire-classee/ /butler-herrera-affaire-classee/#respond Sun, 01 Apr 2018 12:19:58 +0000 /?p=15055 Par Jean-Philippe Arcand Steven Butler et Jaime Herrera avaient des comptes à régler samedi soir. Leur premier affrontement, en 2015, s’était soldé par un verdict nul majoritaire. Un nul amer pour Butler, qui avait survécu de peine et de misère à l’affrontement après s’être fracturé la main au deuxième round. Le cogneur québécois s’est donc […]

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Par Jean-Philippe Arcand

Steven Butler et Jaime Herrera avaient des comptes à régler samedi soir. Leur premier affrontement, en 2015, s’était soldé par un verdict nul majoritaire. Un nul amer pour Butler, qui avait survécu de peine et de misère à l’affrontement après s’être fracturé la main au deuxième round.

Le cogneur québécois s’est donc amené dans le ring du Casino de Montréal avec la ferme intention d’effacer – en partie, du moins – cette tache à son dossier. Et il a accompli sa mission de belle façon en l’emportant par arrêt de l’arbitre à 2 :00 du 10e et dernier round.

En plus de savourer sa revanche aux dépens de l’Américain Herrera (15-6-1, 8 K.-O.), Butler (23-1-1, 20 K.-O.) met la main sur le titre IBO International des super mi-moyens, jusqu’alors vacant.

Malgré la victoire, l’entraîneur de Butler, Rénald Boisvert, a admis qu’il n’était pas entièrement satisfait de la performance de son protégé de 22 ans. Bien que celui-ci ait démontré de belles choses dans ce combat, notamment un bien meilleur jab qu’auparavant et une plus grande patience pour dénicher les failles dans la défense adverse, il lui est arrivé de laisser ressortir son côté arrogant et casse-cou aux dépens de la stratégie établie au préalable.

« Il y a encore beaucoup de choses qu’on va devoir améliorer, a signalé Boisvert. […] Quand il suivait le plan de match […], il se donnait un combat facile et se donnait des ouvertures pour les coups puissants. Mais lorsqu’il laisse un peu la fatigue [prendre le dessus] ou qu’il manque de concentration, il ne lance plus son jab et se laisse un peu emporter ».

« Ce que je veux voir, c’est : lorsque tu te fais pincer, qu’est-ce que tu fais après ? Tu te ressaisis. On repart la machine. Il ne faut pas embarquer dans le jeu de l’adversaire. […] On s’était entendus sur un plan de match. Steven doit le suivre ».

-Rénald Boisvert

Le boxeur, pour sa part, n’a pas rencontré les médias après le combat. Il faut dire qu’il a subi une blessure à l’épaule et qu’il a dû recevoir des points de suture pour soigner une coupure. Rien de sérieux dans les deux cas, a cependant assuré Boisvert.

Herrera va au plancherLe combat est passé près d’atteindre la limite, mais il aurait très bien pu se terminer beaucoup plus tôt. Au deuxième engagement, Butler a envoyé Herrera au plancher à deux reprises, dont l’une à la suite d’un violent crochet au visage qu’Herrera n’a jamais vu venir. Puis une autre fois au septième assaut, encore là grâce à un crochet aussi sournois que destructeur.

À chacune de ces occasions, personne n’aurait été étonné de voir l’arbitre Yvon Goulet ou le coin d’Herrera décréter la fin de l’affrontement. C’est plutôt l’inverse qui fut surprenant. Contre toute attente, Herrera, le visage boursouflé et ensanglanté, a tenu le fort tant bien que mal, parvenant même à atteindre Butler à quelques reprises.

Mais au dixième round, c’en était tout simplement devenu trop pour lui, incapable de se défendre des furieuses attaques de Butler.

La bonne nouvelle, c’est que Butler a disputé son combat le plus long en carrière. L’expérience acquise au cours de ces dix rounds de boxe représente ni plus ni moins qu’une « bénédiction du ciel » aux yeux de Rénald Boisvert.

« Si ça s’était fini au deuxième round, ç’aurait été trop beau. […] Les huit autres rounds nous ont montré que Steven a encore des choses à travailler : sa discipline, et s’en tenir au plan et à la stratégie ».

-Rénald Boisvert

Maintenant que le dossier Herrera est réglé, Butler sera-t-il tenté d’effacer la «vraie» tache à sa fiche ? Celle laissée par Brandon Cook, qui lui a infligé son unique défaite en carrière ? Chose certaine, son promoteur Camille Estephan est ouvert à l’idée.

«Brandon Cook en septembre, j’aimerais bien ça, a-t-il indiqué. Il est prêt pour nous. Brandon Cook nous a battus. Bravo, on est contents pour lui. Mais sur dix combats, il nous battrait une fois ». 

Avant cet autre combat revanche, Butler remontera dans le ring le 23 juin au Casino, a fait savoir Estephan. Pour l’instant, on ignore évidemment qui sera son adversaire, mais ce qui certain, c’est que le rival en question sera «meilleur que Cook», jure le promoteur.

La table est donc mise pour un Butler-Cook II. Si le tout se concrétise, on verra si le résultat sera aussi heureux que celui de samedi soir pour le Montréalais.

Clayton expéditif, mais déçu

En demi-finale, Custio Clayton (14-0, 10 K.-O.) s’est assuré d’écourter au maximum le séjour du Hongrois Gabor Kovacs (28-10-1, 7 K.-O.) à Montréal en lui réglant son cas après seulement 26 petites secondes de boxe.

ClaytonVictoire

Le Néo-Écossais a à peine eu le temps de lancer une poignée de coups sur le pauvre Kovacs que, déjà, ce dernier se retrouvait étendu de tout son long sous les câbles, presque complètement sorti du ring. Il n’en fallait pas plus pour convaincre l’arbitre Steve St-Germain que l’affrontement avait déjà assez duré.

Heureux du résultat, Clayton ? Pas vraiment, non. En voilà un qui avait le visage long au moment de rencontrer les médias. Une victoire demeure une victoire, bien sûr. Mais il aurait nettement préféré prendre la mesure d’un rival de meilleur calibre.

« Dans un sens, c’est difficile [de se satisfaire d’un tel résultat]. On souhaite au moins disputer un round complet. Mais nous étions conscients de ce qui nous attendait »

-Custio Clayton

Clayton, rappelons-le, éprouve toutes les difficultés du monde à se trouver un adversaire digne de ce nom. Ceux-ci semblent le fuir comme la peste, estimant que le risque lié au fait de l’affronter n’en vaut pas la chandelle. Qui plus est, Clayton a dû renoncer aux séances de sparringpendant cinq semaines en raison d’une infection à un œil. Il n’a pu reprendre le collier qu’au début du mois de mars.

« Depuis le mois de novembre dernier, on essaie de trouver quelqu’un du top-10. Ils ont tous refusé. L’IBF et la WBO sont en train de leur dire : si vous ne prenez pas Custio, on vous exclut. On a besoin d’aide. Ce n’est pas parce qu’on donne de mauvaises bourses, c’est que les gens ont peur de Custio », explique le gérant de Clayton, Douggy Bernèche.

L’objectif, ajoute-t-il, est que Clayton remonte dans le ring d’ici la fin du mois de juin pour y affronter un membre du top-10 mondial. « On veut devenir aspirant obligatoire d’ici la fin de 2018 », précise Bernèche.

Braidwood et Kean: c’est réglé

De son côté, Adam Braidwood (12-1, 11 K.-O.) en a fait voir de toutes les couleurs au Mexicain Jesus Manuel Paez (9-5, 7 K.-O.) en lui passant aisément le knock-out à 2 :15 du premier round.

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En fait, c’est surtout l’escarmouche entre Braidwood et Simon Kean suivant la victoire du premier qu’on retiendra de cet affrontement. Les deux hommes, qui se livrent une guerre de mots depuis des mois, croiseront finalement le fer dans l’arène le 16 juin. L’événement se tiendra dans la région de Montréal, à Québec ou à Shawinigan, a mentionné Camille Estephan.

« Tu en veux ? (You want some ?)», a lancé Braidwood à Kean, assis aux abords du ring, une fois sa victoire annoncée. Le Trifluvien, tout sourire, est monté à sa rencontre avant de lui lancer quelques pointes de son cru. Braidwood, lui, continuait de le narguer comme s’il n’y avait pas de lendemain.

Les deux belligérants se sont ensuite rapprochés pour s’échanger d’autres politesses, avant d’être séparés. Le tout, sous les acclamations de la foule.

« C’est un dur, je le respecte, a affirmé le pugiliste de Vancouver au sujet de Kean. Il est le numéro un [au Canada]. Il est le meilleur au pays et je veux me battre contre les meilleurs au monde. Je ne vois aucune peur [chez lui]. Je peux vous garantir qu’il s’entraînera fort. Je veux seulement qu’il prenne le combat au sérieux, car c’est ce que je vais faire ».

« J’espère qu’ils auront un tout petit ring comme [celui du Casino] et que ce ne sera pas un grand, afin que [Kean] puisse sauter sur son vélo et commencer à se sauver. Je veux me battre contre lui. Je ne veux pas lui faire de câlins », a ajouté le volubile Braidwood.

Les autres résultats

Si vous avez cligné des yeux, vous avez peut-être raté le combat entre Batyr Jukembayev (12-0, 10 K.-O.) et le Mexicain Noe Nunez (18-6-1, 13 K.-O.). C’est que le Kazakh n’a mis que 36 secondes pour envoyer son rival au tapis à deux reprises, incitant l’officiel Martin Forest à stopper l’affrontement. Et dire que ce ne fut même pas le combat le plus court de la soirée…

Erik BazinyanÀ son premier combat au sein de l’écurie d’Eye of the Tiger Management, Erik Bazinyan (18-0, 12 K.-O.) a aisément triomphé du Hongrois Ferenc Albert (26-13, 14 K.-O.) par arrêt de l’arbitre à 2 :35 du troisième round. Bazinyan a envoyé son rival au tapis à pas moins de cinq reprises, dont trois lors du troisième engagement. Il a ainsi eu droit aux chaleureuses félicitations d’Estephan et de son nouvel entraîneur, Stéphan Larouche.

Artur Ziatdinov (4-0, 4 K.-O.) n’a fait qu’une bouchée de l’Albertain Markhaile Wedderburn (2-2, 2 K.-O.) pour signer une victoire par arrêt de l’arbitre à 3 :00 du premier round. Ziatdinov a envoyé son adversaire de Calgary au tapis à deux reprises au cours de ce bref duel. Bien que Wedderburn ait réussi à se relever après la seconde, l’arbitre Yvon Goulet a préféré mettre un terme aux hostilités.

Marc Seyer et Raphael CourchesneRaphaël Courchesne (2-0, 1 K.-O.) en est un autre qui a connu une courte soirée de travail en l’emportant face au Mexicain Luis Acuna Rojas (2-3). Au terme d’un violent premier engagement, Rojas est retourné dans son coin avec le nez fracturé, saignant abondamment. N’étant plus en mesure de se battre, son équipe a déclaré forfait.

En lever de rideau, Ablaikhan Khussainov (8-0, 5 K.-O.) et le Mexicain Gilberto Meza (8-4-1, 5 K.-O.) se sont livrés un furieux combat qui s’est soldé à l’avantage du Kazakh par décision unanime (76-75, 77-74, 77-74). Khussainov a visité le tapis en fin de septième round après avoir été surpris par un dur uppercut au foie, mais rien pour effacer l’ensemble de sa performance, alors qu’il a abusé à cœur joie de la défense poreuse de son adversaire.

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Les boxeurs québécois et les classements mondiaux – mars 2018 /les-boxeurs-quebecois-et-les-classements-mondiaux-mars-2018/ /les-boxeurs-quebecois-et-les-classements-mondiaux-mars-2018/#respond Tue, 20 Mar 2018 10:16:08 +0000 /?p=14889 Par Jean-Luc Autret Comme nous vous le présentons quelques fois par année, c’est maintenant le temps de vous offrir un portrait complet de la situation des québécois qui sont présents dans les classements mondiaux. Évidemment, nous respectons notre propre tradition de vous présenter ces boxeurs dans l’ordre du plus lourd au plus léger. Nous tenons […]

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Par Jean-Luc Autret

Comme nous vous le présentons quelques fois par année, c’est maintenant le temps de vous offrir un portrait complet de la situation des québécois qui sont présents dans les classements mondiaux. Évidemment, nous respectons notre propre tradition de vous présenter ces boxeurs dans l’ordre du plus lourd au plus léger.

Nous tenons à souligner que pour la première fois ce palmarès est maintenant mixte puisque Marie-Eve Dicaire s’ajoute à notre longue liste de boxeurs parmi l’élite mondiale. Voici donc la situation actuelle, bien sûr Francis Lafrenière sera affecté par son revers de jeudi, mais il y a aussi plusieurs boxeurs (Butler, Clayton, Bazinyan) qui seront en action très prochainement.

Oscar Rivas, (22-0-0, 16 KO), champion NABF, 11e WBC

La dernière sortie d’Oscar Rivas a eu lieu en France le 14 décembre dernier. Il a alors dominé aux points un Espagnol à la fiche de 8-3. Il s’agissait d’un combat-vitrine pour Rivas, puisque son promoteur Yvon Michel souhaitait l’offrir au Français Johann Duhaupas qui est 7e à la WBA et à la WBC ainsi que 13e à l’IBF. Puisque Rivas est monté sur le ring fortement grippé et que sa performance n’a éblouit personne, ce projet est mort dans l’oeuf par l’absence d’intérêt des Français et le fait que le promoteur montréalais n’a déposé aucune offre.

Oscar Rivas champion NABFLe projet de GYM est maintenant de ramener dans le ring son poids lourd en finale du Casino le 19 avril. Comme c’est l’habitude, il devrait s’agir d’un autre combat pour garder la forme en attendant un duel d’importance. Ce dossier est particulièrement complexe puisque les blessures aux yeux de Rivas lui barrent la porte dans les États clés de NY et de la Californie et que par conséquent, la majorité des autres États américains refuseront à Rivas de se battre sur leur territoire. Avec l’échec du projet en France, la seule solution pour Yvon Michel est de convaincre Al Haymon de financer un combat de Rivas sur les ondes de PBC, ce projet est prévu pour juin.

Bermane Stiverne (25-3-1, 21 KO), 15e WBC, poids lourds

L’ancien champion du monde et ancien résident de Laval s’est présenté sur le ring le 4 novembre dernier pour venger sa défaite face à Deontay Wilder. Le duel s’est limité à une durée de trois minutes. Si il était déshydraté pour le premier duel, la majorité de ceux qui ont regardé le second duel considérent qu’il avait oublié de se motiver pour la revanche.

Considérant le fait que Stiverne a une fréquence d’un combat par année depuis 2012, il est probable que l’on reverra peut-être « B. WARE » d’ici la fin de l’année. Mais ne gagez pas vos REER là-dessus. Les chances qu’il se rebatte uniquement en 2019 sont bien réel.

Artur Beterbiev, (12-0-0, 12 KO), champion IBF, 6e « The Ring », poids mi-lourds

Nouvellement champion IBF, Artur Beterbiev n’a pas l’intention d’être aussi peu actif que le champion de la WBC. Ce lundi, il devait y avoir un appel d’offre pour déterminer quel promoteur organisera un duel entre Beterbiev et Marcus Browne (21-0-0, 16 KO). Le gaucher de 27 ans classé no 1 WBO, 4e WBC et 5e WBA a préféré s’entendre avec le Champion WBO, Sergey Kovalev et bien sûr le « purse bid » a été annulé.

Artur Beterbiev Champion IBF en visite chez luiLe prochain sur la liste des aspirants de Tchétène est l’Allemand Jurgen Brahmer qui a un lourd dossier judiciaire qui l’empêche de se battre à l’extérieur de son pays. En attendant ce que fera la IBF, Beterbiev a plusieurs rendez-vous avec ses conseillers juridiques. Il vient tout juste de sortir d’un procès avec son ancienne gérante Anna Reva et à la mi-mai ce sera autour de son différend avec Yvon Michel de passer devant le juge.

Adonis Stevenson (27-1-0, 22 KO), champion WBC,  2e « The Ring », poids mi-lourds

Le Président de la WBC, Mauricio Sulaiman, a annoncé le duel Stevenson-Jack le 3 janvier, PBC l’a confirmé le 12 janvier et enfin GYM a précisé le 8 février que ça aura lieu le 19 mai au Centre Bell. Curieusement, nous attendons toujours la dite conférence de presse pour officialiser le tout et savoir quand les billets seront mis en vente.

Unification Stevenson Jack AlvarezÉvidemment, les tweets de « Fake News » d’Adonis Stevenson et le changement d’affiche le 8 février laisse planer un doute. Malgré que Badou Jack a abandonné son titre en septembre dernier, est-ce que ce duel en sera un d’unification avec la WBA ? De plus, plusieurs rumeurs circulent sur le fait que les gens de PBC souhaitent amener le duel à NY en demi-finale de Keith Thurman. Le passé criminel d’Adonis complique la situation et, selon plusieurs sources, il n’a pas traversé la frontière depuis 2013. Si ce dossier fini par se régler, ça pourrait bien enlever une grosse épine au pied d’Yvon Michel, qui aura beaucoup de misère à faire la promotion d’un tel combat à Montréal avec son propre boxeur qui refuse de lui adresser la parole.

Soulignons que samedi dernier, l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk a remporté le titre intérimaire des mi-lourds du WBC face au Français Mehdi Amar. Par conséquent, il devient le nouvel aspirant obligatoire à la WBC. Suite à un duel entre Stevenson/Jack et Gvozdyk, Eleider Alvarez aura ensuite enfin droit à sa chance, bref le clan du Colombien doit viser une autre association ou bien 2020. En terminant, nous félicitons le champion pour sa générosité envers la famille du petit Ariel.

Eleider Alvarez (23-0-0, 11 KO), champion argenté WBC, aspirant obligatoire WBC, 3e WBA, 5e WBO, 4e « The Ring », poids mi-lourds

Inactif depuis le 3 juin dernier alors qu’il dominait aux points l’ancien champion du monde Jean Pascal, le prochain combat d’Eleider Alvarez est toujours en attente de confirmation. Oui, nous savons que ça devrait être le 19 mai, mais ce sera contre qui ? Et est-ce que le combat impliquera encore une fois sa place d’aspirant obligatoire. Personne ne le sait, mais le diable s’en doute…

Eleider Alvarez Yvon MichelCe qui est intéressant à souligner, c’est le retour dans les autres classements mondiaux d’Alvarez. Il est présentement classé 5e à la WBO et 3e à la WBA. Ce classement mystérieux de la WBA est juste derrière le no 1 Sullivan Barrera, qui sera rétrogradé d’ici peu suite à sa défaite contre Bivol, et Badou Jack qui occupe le poste d’aspirant no 2.

De deux choses l’une, comme le dit si bien l’expression. Si Badou Jack domine Stevenson le 19 mai, il devient champion et il est sorti des classements de la WBA. Par contre, si il perd, nécessairement il reculera dans les classements. Bref, nous souhaitons que celui qui deviendra aspirant no 1 à la WBA en juin n’aura pas besoin d’attendre deux ans pour se battre en championnat du monde. Un duel avec Dmitry Bivol pourrait même arriver dès cet été…

Jean Pascal (27-5-1, 22 KO), 9e WBA, poids mi-lourds

Bien qu’il a annoncé sa retraite avant et après son triomphe en Floride face à l’Égyptien Ahmed Elbiali, Jean Pascal est toujours classé mondialement. Faut-il croire que la WBA doute autant que nous que Pascal a définitivement accroché ses gants ?

Est-ce que l’annonce de sa retraite avait pour but de se libérer de son contrat avec Al Haymon ? On en sait rien, mais c’est la seul explication logique que nous avons trouvé pour expliquer pourquoi il insistait tant pour annoncer sa retraite en décembre dernier. Nous en profitons pour souligner que la WBC, qui est très très proche d’Al Haymon, ne classe pas Pascal dans son top 40, mais qu’on y retrouve toujours Elbiali au 35e rang, bien qu’il a été passé KO en décembre.

Ce matin, Rejean Tremblay lui dédie l’ensemble de sa chronique pour revenir sur sa prestation en Floride en décembre et bien sûr parler de ses projets de retour. Si certains souriront en lisant que Marcus Browne est associé à Top Rank, il ne faut pas mettre de côté l’idée qu’il pourrait se mesurer à Steve Bossé en juin. Si Yvon Michel peut s’entendre financièrement avec Pascal, le duel aura lieu.

Erik Bazinyan, (17-0-0, 12 KO), champion WBO jeunesse, 10e WBO, poids super-moyens

Inactif depuis le 17 juin dernier, le jeune boxeur de 22 ans est impatient de pousuivre sa progression. GYM et Rixa Promotions lui promettaient, sans aucune garantie, un combat d’importance le 27 janvier en sous-carte de Stevenson-Alvarez, Vous vous en rappeler, Yvon a annulé ce gala parce qu’il était incapable de mettre sur une conférence de presse entre ses deux protégés.

Erik Bazinyan WBO JunorTout comme Custio Clayton, Bazinyan s’est tanné des promesses non réalisé et il a quitté son promoteur Rixa ainsi que son entraîneur Howard Grant. Sans contrat de promotion, il s’entraîne maintenant sous férule de Stéphan Larouche.

Malgré les apparences, il n’a pas encore officiellement de lien avec Camille Estephan. Son prochain combat aura lieu le 31 mars au Casino de Montréal, lors du premier gala de Eye of the Tiger Management. Dans un duel de huit rounds, le nouvel agent libre sera opposé à un adversaire qui n’est pas encore annoncé.

David Lemieux (38-4-0, 33 KO), champion WBC Continental des Amériques, 7e WBO, 8e WBC, 7e « The Ring » poids moyens

L’ancien champion du monde IBF a péniblement mordu la poussière le 16 décembre face à l’Anglais Billy Joe Saunders. Complètement dominé tactiquement, n’a jamais été capable de s’approcher de son rival. Sa performance au premier round nous force à douter que ça aurait été bien différent si il n’avait pas été blessé. Suite à ce combat, nous avons fait de nombreuses propositions technique pour l’aider à trouver des solutions. En espérant que l’on verra des changements dans les mois à venir.

David Lemieux et Marc RamsayPour ce qui est de la suite, le projet de l’opposer au cogneur irlandais Gary O’Sullivan, en sous-carte de Golovkin-Canelo 2 au début de mai, est tombé à l’eau. Le problème n’est pas lié aux stéroides consommé par le Mexicain, mais plutôt par le fait que l’Irlandais affrontera Canelo en septembre.

Francis Lafrenière (16-6-2, 9 KO), 9e WBO, 14e IBF, poids moyens

La fierté de Coteau-du-Lac a mordu la poussière jeudi dernier alors qu’il défendait son titre NABO face au boxeur de Calgary Albert Onolunose. Après le duel, Francis a reconnu que le fait d’avoir passé 9 mois sans boxer à probablement nuit à sa performance. On se permet d’ajouter que le fait qu’il a dû affronter des adversaires de remplacement lors de 4 de ses 5 combats précédants à surement affecté l’évaluation de son entourage.

Comme on le mentionnait en décembre dernier, nous lui souhaitions de profiter de ses classements mondiaux pour faire un combat particulièrement rentable financièrement. Malheureusement, son clan n’a pu s’entendre avec l’équipe de Steven Butler. Considérant que Lafrenière n’a plus de titre et que possiblement il va perdre ses deux classements mondiaux et que Butler est 10e à la WBO, il est probable que ce duel n’arrivera tout simplement jamais. Par contre, Lafrenière est seulement âgé de 29 ans, il pourrait très bien rebondir et il est loin d’être fini.

Steven Butler (22-1-1, 19 KO), 10e WBO, poids moyens

L’idée de base de Camille Estephan en offrant Uriel Gonzalez à Butler en février était de le positionner comme aspirant obligatoire NABO. Au lieu de cela, le Montréalais de 22 ans a été classé 10e aspirant mondial par la WBO. Et maintenant que Lafrenière a perdu son titre, le clan de Butler a clairement gagné sur toute la ligne.

Le 31 mars prochain au Casino de Montréal, le protégé de Rénald Boisvert va pouvoir effacer une « tache » à son dossier. Certains s’en rappeleront, Butler a fait une nulle avec l’Américain Jaime Herrera en juin 2015, le même soir que Lemieux est devenu champion du monde. Le second duel entre Butler et Herrera impliquera le titre IBO Internationale des 154 livres qui est présentement vacant.

Marie-Eve Dicaire (11-0-0, 0 KO) Championne NABF, 3e IBF, 4e WBC, 7e WBA, poids super-mi-moyens

Nous en avons parlé souvent, la boxe féminine est en pleine expansion tant chez les amateurs que les professionnels. Par contre, les associations s’adaptent doucement à cette réalité. Des exemples concrets, la WBO ne fait pas de classements, celui de la WBC date d’octobre et la WBA en novembre. Bref, comme d’habitude, l’organisation la plus crédible et sérieuse c’est l’IBF, qui a mis-à-jour sa liste d’aspirantes en janvier.

Bien que Marie-Eve Dicaire a péniblement remporté son dernier combat suite à une décision majoritaire, son nom circule sur la scène internationale. Son promoteur a reçu des offres pour des championnats du monde face à l’Américaine Claressa Shields (5-0-0, 2 KO, double championne olympique et championne IBF et WBC à 165 livres) ainsi qu’avec l’Allemande Christina Hammer (22-0-0, 10 KO, championne WBC et WBO à 160 livres). L’entraîneur de Dicaire, Stéphane Harnois a décliné les offres, puisque Marie-Eve ne se battra pas plus lourde qu’à 154 livres.

Pour ce qui est de sa prochaine sortie, elle est prévue en juillet. La boxeuse de 31 ans a déjà repris l’entraînement et elle prendra la route dans environ un mois pour mettre les gants avec Aleksandra Magdziak Lopes (18-4-3, 1 KO), une Polonaise installée à Boston qui est classée aspirante no 1 à l’IBF, no 2 à la WBC et 5e à la WBA dans la division des mi-moyennes (147 livres).

Custio Clayton (13-0-0, 9 KO), 9e WBO, 27e WBC, Champion IBF International, WBO International, poids mi-moyens

Custio Clayton double championL’Olympien de Darmouth en Nouvelle-Écosse a fait son premier combat avec son nouveau promoteur en décembre dernier. Il en a profité pour ajouter le titre WBO International à sa collection, ce qui l’aide à progresser dans le classement de cette association.

Il sera de retour sur le ring le 31 mars en affrontant un jeune gaucher hongrois de 20 ans qui a déjà participé à 38 combats pros, Gabor Kovacs (28-9-1, 7 KO). Ce n’est pas le plus grand des rivaux, mais Clayton a eu une bactérie a un œil il y a quelques semaines, ce qui a affecté grandement le déroulement de son camp d’entraînement.

Yves Ulysse Jr (14-0-0, 9 KO) 13e WBC, 14e IBF, poids super léger

La déception était certainement vive le 27 octobre denier lorsque Steve Claggett a quitté le Mtelus avec la ceinture Nord-Américaine de l’IBF. Mais, Yves Ulysse Jr a franchement bien fini l’année 2017 en déclassant l’Américain Cletus Seldin. Aujourd’hui, sa performance à Laval lui a permis de percer les classements de la WBC et de l’IBF sans même détenir de ceinture mineure. Il s’agit d’une très belle preuve de son talent.

Présentement, le protégé de Rénald Boisvert n’est pas inclus au programme des galas du 31 mars et du 7 avril pour la raison bien simple que son promoteur négocie pour lui offrir un combat d’envergure sur la scène internationale. Il n’est pas impossible qu’il soit ajouté à la carte de Québec si Camille Estephan ne réussi pas à lui offrir un tremplin comme il le souhaite. Si on le voit en action au Centre Vidéotron ce sera avant tout pour garder la forme.

À surveiller

Simon Kean (13-0-0, 12 KO), Champion IBO Inter-Continental, poids lourds

Simon Kean 7 avril a Quebec

L’Olympien de Trois-Rivières a obtenu une très belle victoire le 10 février dernier à Shawinigan. Son prochain défi aura lieu au Centre Vidéotron à Québec, il fera alors la finale du gala de Eye of The Tiger Management en affrontant le Mexicain Ignacio Esparza (21-2-0, 14 KO). Il s’agit d’un boxeur qui a déjà affronté Denis Lebedev il y a quelques années et qui devait affronter Oscar Rivas en décembre dernier en France.

Bien que Kean défendra pour une deuxième fois sa ceinture IBO, le combat du 7 avril sera avant tout préparatoire pour le choc à venir avec Adam Braidwood qui devrait avoir lieu en juin. Considérant l’envergure de ce combat, il ne serait pas surprenant qu’un titre nord-américain soit impliqué. Notons que Kean est classé 9e à la NABF, 12e à l’IBF Intercontinental et 13e à la NABA.

Patrice Volny (10-0-0, 7 KO), Champion canadien NABA, poids moyens

patrice-volnyLe Montréalais de 28 ans est le premier boxeur d’ici a avoir choisi de confier sa destinée au promoteur ontarien Lee Baxter et il n’a aucun regret à avoir à ce jour. En juillet dernier, il a vaincu Adam Green pour le titre canadien de la NABA des poids moyens. Depuis, il a ajouté deux autres gains à sa fiche, l’un en octobre au Casino de Montréal, l’autre en décembre à Toronto.

Le 18 avril il fera la demi-finale du gala-bénéfice du Shaw Festival à Toronto en affrontant le cogneur albertain Janks Trotter (10-4-2, 10 KO). Soulignons que Trotter a fait un verdict nul avec Albert Onolunose en octobre dernier.

Mikael Zewski (30-1-0, 22 KO), poids super-moyens

Mikael ZewskiL’ancien protégé de Top Rank et de Golden Boy Promotions a confié sa destinée au Groupe Yvon Michel il y a quelques mois et depuis il a eu la chance de se battre à trois reprises en huit mois. Sa dernière sortie face au Mexicain Jose de Jesus Macias n’a pas été de tout repos. Dès le premier round, Zewski s’est fait cassé le nez et le Mexicain a remporté quelques échanges des huit rounds âprement disputés.

On devait le revoir en avril, mais c’est beaucoup plus réaliste de parler de mai ou de juin. Rappelons qu’Yvon Michel a promis en janvier que Zewski aurait droit à un combat d’envergure au Centre Vidéotron en juin, et ce, devant une foule de 10 000 spectateurs. Actuellement, le boxeur de 29 ans est classé 16e par la NABF chez les 154 livres.

Batyr Jukembayev (11-0-0, 9 KO), Champion IBO International, poids super-légers

Le protégé d’Anna Reva a eu une belle opportunité de progression en avril 2017 en passant le KO à l’ancien aspirant mondial Cosme Rivera et en décrochant le titre IBO International. Depuis, Batyr s’est débarassé rapidement de Jose Emilio Perea et il a remporté une décision à Laval face à Wilberth Lopez.

L’explosif et excitant kazakh remontera sur le ring le 31 mars au Cabaret du Casino de Montréal. Son adversaire n’est pas encore annoncé, mais l’on peut s’attendre à ce qu’il se batte pour un titre nord-américain d’ici la fin de l’année.

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Lafrenière-Butler, ce n’est pas fini /lafreniere-butler-ce-nest-pas-fini/ /lafreniere-butler-ce-nest-pas-fini/#respond Sat, 03 Feb 2018 14:22:39 +0000 /?p=14645 Par Jean-Luc Autret Vous vous en souvenez peut-être, le 30 septembre dernier, nous vous avons dévoilés les détails des négociations entre les clans de Francis Lafrenière et Steven Butler. L’objectif à l’époque était de s’entendre pour présenter le duel le 16 décembre à la Place Bell. Récemment, il y a eu un peu de mouvements […]

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Par Jean-Luc Autret

Vous vous en souvenez peut-être, le 30 septembre dernier, nous vous avons dévoilés les détails des négociations entre les clans de Francis Lafrenière et Steven Butler. L’objectif à l’époque était de s’entendre pour présenter le duel le 16 décembre à la Place Bell. Récemment, il y a eu un peu de mouvements dans ce dossier, ce qui nous amène à vous offrir cette mise-à-jour.

Retour sur l’automne

À l’époque, les deux organisations prévoyaient présenter un gala en décembre, Rixa le 2 décembre, mais qui a été annulé, le 16 décembre fut le théâtre de Saunders-Lemieux à la Place Bell à Laval. Ce soir-là, Steven Butler en a impressionné plusieurs en passant un rapide KO à Lanardo Tyner (32-12-2, 20 KO), un vétéran qui a fait la limite avec les Canelo Alvarez, Lamont Peterson, Jessie Vargas, Dierry Jean et Kevin Bizier. En fait, Tyner n’avait jamais perdu par KO lors de ses 47 combats précédents. Un beau «statement» devant les gens de HBO.

De plus, Butler a vaincu le 27 octobre un autre vétéran qui a beaucoup d’expérience. En obtenant un TKO au huitième round face au Mexicain Sylverio Ortiz (36-21-0, 17 KO), le protégé de Rénald Boisvert l’a emporté plus rapidement que les Humberto Soto (DU12), Steve Forbes (DU10), Frankie Gomez (DU10), Pablo Cesar Cano (DU10) et Konstantin Ponomarev (DU8).

francis-lafreniere-NABODe son côté, Francis Lafrenière a passé l’automne en négociation. Malheureusement pour lui, il n’a pas été en mesure de s’entendre ni avec Butler, ni avec Demetrius Andrade, ni avec Anthony Mundine. En fait, le « People Champ » n’est pas monté sur le ring depuis le 10 juin. Son promoteur a choisi d’annuler leur gala du 2 décembre et Lafrenière participera au gala du 15 mars de GYM au Casino de Montréal.

« Je serai de retour au Casino à la mi-mars pour défendre mon titre NABO, nous annoncerons mon rival très prochainement et mon équipe travaille sur plusieurs projets qui seront annoncés d’ici peu. Récemment, je suis allé au Mexique sans mes enfants et ma maman, juste pour m’entraîner. Je me sens super bien, j’ai bien hâte de remonter dans le ring », nous a confié Francis Lafrenière.

Des négociations qui s’étirent et un plan B qui se dessine

Si à l’automne le clan Lafrenière a refusé l’offre initiale de 30 000 $, la situation à évolué depuis. Une nouvelle offre de 25 000 $ + un 25 000 $ en billets à vendre a été déposé par Eye of The Tiger Management au début de janvier. Puis, Rixa Promotions a relancé le clan adverse en ajoutant une somme de 10 000 $ et en proposant d’organiser le duel en juin. Ce projet est au stade mort pour l’instant parce que juin ne convient pas au clan Butler, qui souhaitait organiser ce combat en avril.

Steven Butler (à gauche) et Camille EstephanPuisque c’est plutôt difficile de trouver un terrain d’entente, Camille Estephan a choisi d’emprunter un chemin différent. Toujours intéressé à organiser un combat avec l’actuel 9e aspirant à la WBO et 15e à l’IBF, le promoteur a choisi d’opposer Steven Butler au Mexicain Uriel Gonzalez, le même qui a perdu par décision partagée face à Lafrenière le soir de Alvarez-Bute. Fait à noter ce duel a lieu avec un poids limite de 160 livres. Il s’agit du meilleur comparable possible actuellement. 

L’objectif d’organiser ce duel avec Gonzalez à ce poids est de positionner Butler comme aspirant obligatoire à la ceinture NABO présentement détenu par Lafrenière. Lors du dernier classement de la NABO, Butler figuerait au 4e rang chez les 154 livres. En affrontant, et surtout en dominant, le Mexicain qui a passé bien proche de surprendre Lafrenière, l’équipe Butler a confiance que l’organisation nord-américaine de la WBO devrait considérer comme justifiable cette position stratégique pour forcer le duel entre eux.

« Les récentes victoires de Steven démontrent bien qu’il est en plein contrôle de ses moyens et qu’il poursuit sa progression. Nous sommes convaincu qu’un combat avec Francis Lafrenière serait une excellente chose et que de nombreux amateurs seraient au rendez-vous. Nous allons continuer de travailler fort pour que ça arrive », de conclure Camille Estephan.

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Pierre Bernier : Un passionné du noble art /pierre-bernier-un-passionne-du-noble-art/ /pierre-bernier-un-passionne-du-noble-art/#comments Thu, 14 Dec 2017 12:59:22 +0000 /?p=14224 Par Simon Traversy Lorsqu’on entend l’appellation « annonceur maison » lorsqu’il est question de boxe, Michael Buffer de HBO et son célèbre slogan « Let’s get ready to rumble! » est fort probablement la première chose qui nous vient à l’esprit. Et puis il y a également Jimmy Lennon Jr. qui a suivi dans les traces de […]

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Par Simon Traversy

Lorsqu’on entend l’appellation « annonceur maison » lorsqu’il est question de boxe, Michael Buffer de HBO et son célèbre slogan « Let’s get ready to rumble! » est fort probablement la première chose qui nous vient à l’esprit. Et puis il y a également Jimmy Lennon Jr. qui a suivi dans les traces de son paternel pour devenir la voix officielle du réseau Showtime, soit la grande rivale de HBO. Au cours des années, ces deux hommes ont laissé leur marque respective dans le monde de la boxe, ce qui leur a valu leurs places au Temple de la renommée de la boxe située à Canastota aux États-Unis. Il y a toutefois une étoile montante qui les talonne de près et c’est un «p’tit gars de chez nous» : Pierre Bernier. Il est la voix officielle d’Eye of the Tiger Management et il a présenté plusieurs galas autant dans la métropole qu’à l’étranger.

Toutefois, avant de vous partager l’entrevue, j’aimerais bien apporter une petite anecdote afin d’illustrer à quel point Pierre Bernier est un chic type.

Comme la plupart des gens ambitieux et surtout, en période de transition au niveau professionnel, j’ai un emploi du temps assez chargé merci. Cela veut dire concrètement que je dois parfois couper les coins ronds, faire avec ce que j’ai en main, et passer ainsi mes entrevues non seulement au téléphone, mais également au travail. Pas évident en effet. D’ordre général, j’arrive à m’en tirer, mais pas toujours. À tout moment, je peux être dérangé, surtout lorsque je suis en charge, ce qui était le cas ce jour-là.

C’est «l’fun» le karma quand même: ça l’avait été mort et «archi-plate» toute la journée, mais bien évidemment, à peine quelques minutes après avoir commencé l’entretien avec Pierre, ça n’arrêtait plus. Il faut aussi dire que ça n’a jamais l’air très, très «winner» quand t’es obligé de raccrocher la ligne au nez de ton invité, surtout quand c’est toi qui a non seulement demandé à faire l’entrevue, mais qui, a en plus, a choisi la date et l’heure. En temps normal, je me serais attendu à recevoir des soupirs d’exaspération suivi de quelques petits jabs au sujet de mon assiduité. Toutefois, ça n’a pas été le cas, bien au contraire. Pierre s’est montré à la fois très compréhensif et accommodant. Il m’a dit de le recontacter plus tard en soirée selon ma convenance.

Évidemment, je l’ai rappelé sur mon heure de pause, soit bien entendu l’heure du souper (un samedi soir en plus question de pousser ma «luck»). Et est-ce que ça l’a dérangé pour autant? Pas une miette. Bref, de la grande classe pure et dure du début à la fin. Alors sans plus tarder, dans le coin neutre : vêtu d’un tuxedo blanc, d’un nœud papillon, d’un micro, et d’une coiffure immaculée nous rappelant les belles années de John Travolta tiré tout droit du film Brillantine, je vous présente : Pierre Bernier!

Q: Comment as-tu commencé ta merveilleuse aventure dans le monde de la boxe à titre d’annonceur maison?

Pierre Bernier : Mon premier gala était au club Soda, pour Alexandre Choko, il y environ une quinzaine d’années. Toutefois, je dois mon présent succès en grande partie à Stéphan Larouche, l’ancien entraîneur de Lucian Bute et l’actuel entraîneur de Batyr Jukembayev. Alors qu’il œuvrait auprès d’Interbox, il a vu quelque chose en moi et m’a ainsi convaincu de tenter ma chance à titre d’annonceur maison pour un gala de boxe organisé à Drummondville. Il m’a dit que si tout allait bien, je présenterais la prochaine carte de boxe qui devait avoir lieu au centre Bell. Je présente aujourd’hui environ une vingtaine de galas par année, ce qui est très respectable.

Q: Outre ton emploi à titre d’annonceur maison, as-tu un autre job?

Pierre Bernier : J’ai toujours travaillé pour le gouvernemental; auparavant je travaillais au niveau municipal et présentement je travaille au niveau fédéral. J’ai 53 ans aujourd’hui et je prévois prendre ma retraite d’ici environ 6 ans afin de me consacrer entièrement à ma carrière d’annonceur maison.

Q: Être devant les projecteurs au centre d’une aréna à présenter un combat très attendu doit être un sentiment inoubliable en plus d’être la source de plusieurs sensations fortes: ressens-tu toujours ces mêmes sensations fortes après tant d’années derrière le micro?

Pierre BernierPierre Bernier : Pour ce qui est des projecteurs et tout le tralala, on finit par s’habituer avec le temps, quitte à ne plus les voir du tout. Mais de présenter un boxeur, surtout un boxeur que je n’ai jamais eu la chance de presenter auparavant, alors ça, je dois dire que c’est un méchant «thrill».  C’est encore plus excitant quand t’annonces à la fois un boxeur que t’aimes et que tu as suivi depuis le tout début de sa carrière. David Lemieux est un bon exemple de cette réalité.

Q: Comment as-tu eu la piqûre de la boxe?

Pierre Bernier : Ma mère. Ma mère a toujours été une fan finie de boxe. Par «fan finie», je ne parle pas ici seulement des gros combats tant entendu tels que «The Rumble in the Jungle» ou «The Thrilla in Manila»; sa passion allait pas mal plus loin que ça. Ma mère allait même jusqu’à m’amener au centre Paul Sauvé pour assister à des combats opposant des boxeurs locaux tels que Fernand Marcotte, Eddie Melo et j’en passe. Mon père a eu son mot à dire également. Pour mes 16 ans, il m’a amené voir le combat opposant Roberto Duran à mon boxeur favori, Sugar Ray Leonard, un combat qui a eu lieu au Stade olympique, le 26 juin 1980. Mon père n’avait même pas les moyens de s’acheter un billet pour lui-même, donc il a attendu dans la voiture pendant que j’assistais à un des meilleurs combats de toute l’histoire de la boxe professionnelle. Écoute, je n’étais qu’un «ti-cul» de 16 ans entrain de regarder non seulement un méga combat, mais également son idole de jeunesse en pleine action au Stade olympique, «chez lui», dans sa ville natale. Inutile de dire que ce fut un fait marquant dans ma vie et l’un de mes plus précieux souvenirs.

Bernier observe attentivement des gradins le duel Duran-Leonard au Stade olympique

Q: Certaines personnes croient au destin, d’autres non; avec une telle influence parentale, crois-tu que tu étais destiné à œuvrer dans le monde de la boxe?

Pierre Bernier : Je serais porté à te dire oui, car alors que je revenais à la maison, ma mère étais accompagnée d’une cartemancienne (ma mère était un peu ésotérique sur les bords). Écoute j’avais, quoi, 10-12 ans à l’époque et la fameuse «JoJo Savard» de ma mère décide de lire les lignes de ma main. Grosso modo, elle a dit qu’elle m’avait vu dans une grande salle, plus précisément au centre du spectacle, entouré de projecteurs et de gens qui criaient à tue-tête. J’ai évidemment pris le tout avec un grain de sel, mais l’ironie dans tout ça est que quelque 40 années plus tard, tout ce qu’elle a dit s’est avéré vrai.

Q: Bon, tu travailles dans le monde de la boxe à titre d’annonceur maison, tu es un fan de boxe, mais as-tu déjà boxé?

Pierre Bernier : Plus jeune, je m’entraînais au Club de Boxe Olympique qui était situé sur l’avenue du Parc au coin de Bernard, mais disons juste que je n’étais pas voué à un avenir très prometteur dans cette catégorie (rire). D’ailleurs, lorsque la cartemancienne de ma mère a lu les lignes de ma main, je suis pratiquement parti à rire, car je croyais vraiment qu’elle faisait allusion à une carrière de boxeur professionnel. Je me suis dit: « Eh boy, elle m’a clairement jamais vu boxer pour dire ça, elle lâ. »

Q: Pratiquement chaque athlète à son idole, en tant qu’annonceur maison, as-tu également la tienne?

Pierre Bernier : Côté boxe, Sugar Ray Leonard a toujours été mon boxeur favori tel que mentionné plus tôt. Au point de vue de ma profession en tant que telle, sans grande surprise, Michael Buffer est mon inspiration. J’ai l’ai vu à l’œuvre pour la première fois il y a une trentaine d’années et j’ai toujours trouvé qu’il avait un beau style. À mon humble avis, je trouve que Michael Buffer a apporté beaucoup de classe à la boxe professionnelle, un élément important étant donné la nature brutale du sport. J’ai donc décidé de l’étudier de près. D’ailleurs, je me suis déjà entretenu avec lui. Et alors que nous parlions de tout et de rien, Michael m’a dit que la rançon du succès dans notre profession est la visibilité; l’annonceur maison doit absolument comprendre qu’il fait partie intégrante du spectacle. J’en ai donc pris bonne note et c’est ce que je garde en tête à chaque fois que je suis sous le feu des projecteurs.

Michael Buffer

Michael Buffer le gentleman: «La visibilité est la rançon du succès»

Q: Qui peut devenir annonceur maison? Quelle(s) qualité(s) doit-on avoir afin de pratiquer ce métier?

Pierre Bernier : Au point de vue statut social ou âge, pas mal n’importe qui peut pratiquer ce métier. Cependant, comme toute profession, il y a certains pré-requis qu’on se doit d’avoir sous la cravate. D’une part, il faut posséder une bonne diction, du charisme et de la prestance, on doit également avoir une bonne prosodie (rythme, intonation), de l’aisance ou micro, on ne doit pas s’arrêter, voire figer complètement, lorsqu’on commet une erreur et surtout, il faut être passionné par ce sport. La boxe, tu dois en manger, car tu es la voix du gala. Ta passion doit donc se transmettre aux fans.

Q: Au point de vue la préparation, comment te prépares-tu pour un gala à venir?  Te pratiques-tu devant le miroir?  Avec un(e) ami(e)? Sous la douche? Improvises-tu?

Pierre Bernier en Tuxedo

Pierre Bernier : Eh bien, chaque annonceur maison à sa petite routine et sa propre façon de faire les choses. Je te dirais que dans mon cas, je récite mes lignes dans la voiture ou dans la chambre d’hôtel quelques heures avant le début du gala lorsque je suis à l’étranger. Je m’assure surtout de n’oublier aucun commanditaire et surtout, de respecter l’ordre dans lequel je dois les mentionner, car il y a un ordre précis à respecter. J’en fais également de même pour tous les gens impliqués. Lorsque je répète, je le fais à voix basse afin de m’assurer d’avoir la bonne intonation et le bon tempo/ crescendo. Ensuite, je prends connaissance du nom de chacun des combattants ainsi que leurs fiches. Il est primordial de savoir quand placer le point culminant (l’emphase maximale) lorsqu’on présente un pugiliste au micro pour ensuite descendre (baisser la voix) graduellement.

Q: Lorsque tu présentes un boxeur, sur quel(s) aspect(s) mets-tu le plus d’emphase?

Pierre Bernier : Depuis environ cinq ans, je mets une emphase particulière dans le but d’avoir une présentation impeccable. Je mets plus spécifiquement un accent particulier sur la prononciation, car je crois fermement que bien prononcer le nom des combattants est vital. De plus, certains pugilistes, notamment les Mexicains, ont plusieurs noms composés. Donc, outre la prononciation, je m’assure de les rencontrer avant le début du gala afin de savoir quel(s) nom(s) ils veulent que je mentionne lors de la présentation.

Q: On dit que chaque homme de succès trouve un moyen quelconque de laisser sa marque, quelque chose qui lui est unique. Comment, à ton avis, as-tu réussi à te démarquer de tes prédécesseurs?

Pierre Bernier et Shakeel PhinnPierre Bernier : Premièrement, je te dirais sans aucune prétention que je suis fort probablement le seul annonceur maison canadien, du moins, québécois, à avoir ouvert pour HBO Boxing, Premiere Boxing Champions, Main Channel 5, Showtime et ESPN. J’ai aussi présenté un gala à l’aréna de Wembley en Angleterre opposant le poids lourd Tyson Fury à Dereck Chisora. Deuxièmement, j’ai été le premier annonceur maison à ne jamais mentionner le nombre de défaites d’un boxeur lorsque je présente sa fiche. Et la raison pour cela est simple: je ne crois aucunement que mentionner le nombre de défaites d’un boxeur soit significatif de son talent, ou représentatif de la prestation qu’il s’apprête à nous donner. Depuis que j’ai commencé à présenter les boxeurs ainsi, certains de mes confrères ont décidé d’en faire de même. Il va s’en dire que j’en suis à la fois très honoré et flatté.

Q: Quel a été ton coup de cœur, un des moments les plus marquants de ta carrière?

Pierre Bernier : Je te dirais que c’est lorsqu’Oscar de la Hoya et Bernard Hopkins m’ont tous les deux complimenté sur la qualité de mon travail lors de la même soirée. Je m’apprêtais tout juste à présenter l’événement principal opposant Hassan N’dam à David Lemieux, un combat qui a eu lieu au Centre Bell il y a 2 ans. Écoute, je suis chez moi, durant un combat de championnat du monde, et deux très gros noms du milieu de la boxe professionnelle me font ce compliment là. J’ai d’ailleurs dit à ma femme entre deux présentations que j’allais faire une crise cardiaque. Du moins, c’est ce que j’croyais à ce moment là (rires)! Tout ça pour dire que ça m’a fait tout un velours d’entendre ça, disons. 

Q: Tu as mentionné plus tôt que Stéphan Larouche fut l’étincelle t’ayant amené à ton occupation actuelle, mais qui t’a amené par la suite au niveau supérieur?

Pierre Bernier : Camille Estephan sans aucun doute. Lorsqu’il m’a contacté pour me demander si je désirais devenir la voix officielle d’Eye of the Tiger Management, c’est là que j’ai su que j’étais bel et bien arrivé dans les «ligues majeures». Je me considère d’ailleurs très chanceux d’avoir la vie que j’ai et surtout, d’avoir le privilège de travailler pour lui.  Camille est une très bonne personne et son «bébé», EOTTM,  c’est d’abord et avant tout une famille. Quand t’aimes ce que tu fais et que les gens qui t’entourent te rendent heureux en plus de ça, tu ne vois plus ta profession comme étant un simple travail.

Alors voilà ce qui complète cet entretien avec le très chaleureux et charismatique Pierre Bernier. Pierre sera d’ailleurs en action le 16 décembre prochain à la Place Bell située à Laval. Il présentera la sous-carte du combat principal opposant le champion WBO des poids moyens Billy Joe Saunders à notre aspirant local, David Lemieux. Donc,si vous croyez avoir ce qu’il faut pour devenir annonceur maison, prenez bonne note de cette entrevue et tentez votre chance! Après tout, il n’y a qu’une façon de le savoir. C’est d’ailleurs ce que Pierre a fait!

Lors de mon prochain entretien, je vous présenterez Virginie Assaly, le bras droit du Grand Manitou d’EOTTM. Bien qu’elle travaille souvent dans l’ombre de son patron, elle lui est néanmoins d’une importance capitale lors de la réalisation d’un gala de boxe et de son bon fonctionnement. Noël approche à grands pas ainsi que le combat de championnat du monde de David Lemieux. J’espère seulement que nous serons gâtés et que nous aurons un nouveau champion local pour amorcer l’année 2018 en force.

À plus!

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Butler-Lafrenière : le ton monte /butler-lafreniere-le-ton-monte/ /butler-lafreniere-le-ton-monte/#comments Sat, 30 Sep 2017 14:06:05 +0000 /?p=13575 Par Jean-Luc Autret On aurait pu s’attendre à ce que le projet de combat entre Steven Butler et Francis Lafrenière, prévu pour le 16 décembre à la Place Bell à Laval, se concrétise aisément. Au contraire, les deux clans se sont éloignés dans les dernières heures. Francis dit non merci et Antonin réagit Hier après-midi, […]

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Par Jean-Luc Autret

On aurait pu s’attendre à ce que le projet de combat entre Steven Butler et Francis Lafrenière, prévu pour le 16 décembre à la Place Bell à Laval, se concrétise aisément. Au contraire, les deux clans se sont éloignés dans les dernières heures.

Francis dit non merci et Antonin réagit

francis-lafreniere-hoodieHier après-midi, via son hebdo local, le boxeur de St-Clet a dit non merci à la proposition du clan de Butler. Expliquant que l’offre n’était pas intéressante, Lafrenière souhaite se battre à 160 livres et non chez les 154, il désire être la finale ou la demi-finale d’un gala, que le duel ait lieu dans un petit ring et bien sûr, que l’offre financière sois plus importante.

Antonin DécarieSuite à cette série de demandes et ce refus, le Président d’InterBox, Antonin Décarie a réagit en nous déclarant ceci : « C’est facile de s’autoproclamer « the people champ ». La vérité c’est que Steven Butler, est le seul des deux qui a réellement quelque chose à perdre. Nous avons beaucoup de respect pour l’intensité et la hargne que Lafrenière génère lors de ses combat toutefois, malgré la grande volonté qu’il démontre combat après combat, il s’agit d’un boxeur très limité qui ne mérite aucunement de se battre en championnat du monde. Steven est encore jeune, grandement respecté sur la scène internationale et il est prêt à satisfaire sa base, constamment grandissante, de fans en montant de catégorie pour affronter celui qui supposément ne recul devant aucun défi. Steven s’améliore de manière exponentielle. Dans quelque années, Francis regrettera sa décision et il sera le seul à blâmer. L’offre était plus que raisonnable et nous ne négocierons pas via les médias ».

Rixa Promotions garde la porte ouverte

Le directeur des opérations de Rixa Promotions, Maxime Fortin, a tenu a tempéré la réaction de son boxeur, mais plusieurs éléments leur manque pour accepter pour ce combat.

« On ne se le cachera pas, présentement, nous souhaitons monnayer le classement de Francis, lui qui est 6e WBO et 15e IBF. Jusqu’à ce qu’il y a quelques jours, nous étions en négociation avec Demetrius Andrade pour faire la demi-finale de HBO le 22 octobre. Vous comprenez que la visibilité et la bourse pour affronter un champion WBA, qui est gaucher de surcroit, est plus intéressante que Butler. De plus, nous sommes toujours en discussion pour que Francis aille se battre en Australie en décembre contre Anthony Mundine », nous explique-t-il.

francis-lafreniere-NABOPour ce qui est d’un duel entre Francis Lafrenière et Steven Butler, Maxime Fortin est toujours ouvert aux discussions. « Il y a plusieurs éléments importants auxquels nous n’avons pas eu de réponses. Est-ce que David Lemieux sera en finale ou ce sera ce combat-ci ? Nous avons prévu un gala le 2 décembre à la Tohu, si Francis fait la finale deux semaines plus tard à la Place Bell, on se retrouve indirectement à se faire nous-même de la compétition. Si je me met à la place des amateurs, il y en a plusieurs qui vont vouloir aller à la Place Bell », reconnaît-il aisément.

 « L’offre initiale est de qualité, ça fait aucun doute. Par contre, des sources fiables nous disent que Brandon Cook aurait reçu une bourse d’environ 50 000 $ en janvier. De plus, côté vente de billets, lors de Lafreniere-St-Juste, Francis a vendu pour environ 60 000 $ de billets. Bref, si on doit annuler notre gala du 2, on s’attend à ce que cette offre soit majorée », souligne-t-il.

Est-ce toujours possible de réussir à s’entendre ? « Je crois que oui, personnellement j’ai eu des discussions avec leur matchmaker, Stéphane Loyer, mais pour accélérer les négociations je crois que ça prendrait une rencontre au sommet entre les deux organisations pour trouver un terrain d’entente. Par contre, considérant que l’on prépare un gala le 2 décembre et que ce n’est pas évident d’avoir de nouvelles dates, il faut que ce dossier ce règle dans la prochaine semaine », affirme-t-il en guise de conclusion.

Camille Estephan veut ce combat

Le Président de Eye Of The Tiger Management, Camille Estephan, souhaite ardemment organiser ce duel. Il est bien conscient qu’un tel affrontement va créer un important engouement chez les amateurs. Après des duels Québec-Ontario et Québec-Alberta, une rivalité locale impliquant des titres nord-américains, c’est une recette gagnante et un succès garanti.

« Je crois que nous avons fait une offre très généreuse à Francis. En plus de mettre enjeu son titre NABO chez les poids moyens, nous lui avons donné une garantie qu’une deuxième ceinture, actuellement vacante, serait aussi à l’honneur. Côté poids, nous lui avons proposé un « catchweight » à 157 livres. Il devrait être capable de faire ça, en février à Québec, il est monté sur la balance à 157 livres et ¾. Pour la bourse, nous lui avons offert une somme de 30 000 $ en plus d’un pourcentage sur la vente des billets. Je suis convaincu qu’il ne s’est jamais battu avec d’aussi bonnes conditions », affirme le promoteur montréalais.

« J’aurai préféré avoir des nouvelles du clan Lafrenière d’une autre façon que par son journal local. Je trouve que ça manque de classe dans une négociation. Est-ce que Lafrenière a peur de perdre contre Butler au point de dire qu’il va se faire dépouiller de son titre? Je crois qu’il manque d’envergure », ajoute-il sur un ton de déception.

Steven Butler (à gauche) et Camille Estephan

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