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]]>Ce vendredi au Liacouras Center de Philadelphie, dans un combat d’unification, le champion du monde IBF des mi-lourds, Artur Beterbiev affrontera l’ukrainien de 32 ans, Oleksandr « The Nail» Gvozdyk, champion WBC et détenteur d’une fiche de 17 victoires en autant de combats dont 14 par KOs. Depuis sa victoire par KO au 11e round contre Adonis Stevenson en décembre dernier à Québec, il a vaincu en mars par TKO au 5e round Doudou Ngumbu. Ce combat contre Beterbiev promet d’être tout un duel.
Oleksandr Gvozdyk appartient à l’influent groupe de promotion Top Rank de Bob Arum et sa carrière est gérée par Egis Klimas, qui est notamment gérant des champions du monde ukrainiens Vasyl Lomachenko chez les légers et Oleksandr Usyk chez les lourds-légers, en plus du champion WBO chez les mi-lourds, le russe Sergey Kovalev.
Chez les
professionnels, Gvozdyk a eu notamment comme entraîneur Roberto Garcia,
ancien champion du monde IBF des super-plumes en 1998-99, mais il est
entraîné actuellement par Teddy Atlas. Celui-ci a été l’entraîneur au
cours de sa carrière de plusieurs champions du monde dont Donny Lalonde,
Michael Moorer et Timothy Bradley, sans oublier Mike Tyson chez les
amateurs. Au niveau de ses mensurations, Gvozdyk mesure 6 pieds et deux
pouces et sa portée est de 75 pouces et demi, deux pouces et demi de
plus que Beterbiev à 73 pouces qui mesure 5 pieds et 11 et demi.
Gvozdyk a débuté sa carrière en avril 2014 après une carrière amateur bien remplie. Aux Jeux olympiques de Londres en 2012, point culminant de sa carrière amateur, il a remporté la médaille de bronze pour l’Ukraine chez les 81 kg. Il a perdu en demi-finale aux dépens du Kazakh Adilbek Niyazymbetov. Au cours de sa carrière amateur, il a participé aux championnats du monde de boxe en 2009 et en 2011 chez les 81 kg à Milan en Italie et à Baku en Azerbaïdjan. De plus, toujours chez les 81 kg, il a participé aux championnats européens en 2010 à Moscou en Russie. À noter qu’en 2011-12, il a participé aux séries mondiales de la boxe pour le Dynamo de Moscou, chez les 85 kg, et en 2012-13, chez les 81 kg, pour les Otamans de l’Ukraine.
Jusqu’ici en 17 combats professionnels, il a détenu les titres NABF et NABO des mi-lourds. En mars 2018, il est devenu champion du monde intérimaire WBC des mi-lourds, victoire remportée contre Mehdi Amar par décision unanime des juges. Depuis le 1er décembre 2018, il est champion du monde WBC.
Sa
victoire la plus significative fut sans doute celle obtenue contre
Adonis Stevenson en décembre 2018 et qui lui a permis de devenir
champion du monde. Au nombre de ses adversaires, il a aussi battu
notamment le Cubain Yunieski Gonzalez pour le titre vacant NABO des
mi-lourds en avril 2017 par TKO au 3e round, celui-là même
qui avait livré tout un duel à Jean Pascal en juillet 2015. Il s’est
aussi battu contre le Sud-Africain Isaac Chilemba en novembre 2016,
remportant son duel au 8e round. Chilemba a fait la limite contre les champions du monde Eleider Alvarez, Sergey Kovalev et Dmitry Bivol.
En 88 rounds disputés en carrière, le pourcentage de KO de Gvozdyk s’établit 82.35%. À ne pas en douter, Beterbiev représente un des adversaires les plus dangereux qu’il aura affronté chez les pros avec Stevenson en décembre dernier. Il sera intéressant de voir comment il va composer avec la puissance de Beterbiev, ce qui représente la clé du combat à mon avis. S’il est en mesure d’éviter les coups de puissance de Beterbiev, attention! Pour Beterbiev, Gvozdyk représente aussi l’adversaire le plus redoutable qu’il aura affronté jusqu’ici dans ses 15 combats en carrière.
Au niveau de ses habiletés pugilistiques, en offensive, Oleksandr Gvozdyk possède un jab efficace, excelle en combinaison et est excellent en contre-attaque. Il a une main droite très percutante, parlez-en à Nadjib Mohammedi qui a perdu par KO au 2e round en avril 2016. Il frappe aussi avec autorité, son pourcentage de KO est révélateur. En défensive, il est très rapide et esquive bien les coups. Son jeu de pieds est excellent et il bouge constamment, ce qui complique la tâche de ses adversaires de le toucher solidement.
En
vitesse, ses mains sont rapides, il possède un bon crochet et un bon
uppercut. Son style ressemble un peu à celui du champion du monde des
mi-lourds WBO, Sergey Kovalev. L’âge des deux pugilistes est
sensiblement le même, soit 34 ans pour Beterbiev contre 32 ans pour
Gvozdyk. Au niveau de l’expérience, Gvozdyk en sera à son 18e
combat professionnel contre 15 pour Beterbiev. Beterbiev disputera son
quatrième combat de championnat du monde et un troisième pour
l’ukrainien. Un combat très intéressant en perspective. Je vois ce
combat atteindre la limite et je prévois une victoire de Beterbiev dans
un combat serré.
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]]>Le boxeur résident de Lanaudière, Kenny Victor Chery (1-2-0), livrera son prochain combat ce samedi 4 mai. Après des duels disputés en Ontario et dans le Rhode Island, il est de retour au Nouveau-Brunswick, cette fois à Miramichi après un affrontement à Moncton en décembre 2018. En prévision de ce duel où il fera face au local Alex Paul (1-2-0), 12 Rounds s’est entretenu avec lui.
1 – Pourquoi la boxe, y a-t-il un boxeur ou athlète qui t’a inspiré ou t’inspire et quelle est ta fiche chez les amateurs ?
Kenny Victor Chery (KVC) : Au niveau du choix de la boxe comme sport, les aspects techniques et liés à l’intelligence dans le ring m’ont toujours attiré, surtout qu’on considère encore la boxe comme un sport extrêmement brutal dans certains cercles fermés d’esprit. En termes d’inspiration, il est certain que durant mon adolescence au niveau local, Jean Pascal que j’ai vu boxer aux jeux du Commonwealth et aux olympiques et durant son parcours professionnel fut une source majeure. Je pourrais également mentionner Antonin Décarie que j’ai suivi depuis ses débuts pros et j’ai toujours adoré son éthique de travail dans le ring. À l’heure actuelle, je peux définitivement dire que de m’entraîner au jour le jour avec Shakeel Phinn, Jessica Camara et Claire Hafner m’inspire à me dépasser naturellement. Une autre de mes inspirations aujourd’hui serait le People’s champ, Francis Lafrenière, qui malgré un départ couci-couça chez les professionnels a réussi à faire une belle carrière jusqu’à présent. En termes de fiche en boxe olympique, j’ai 19 victoires, 21 défaites et 3 combats de démonstration.
2 – Pourquoi avoir choisi de tourner professionnel ?
(KVC) : Je dirais que mon style de boxe se prêtait mal à la boxe amateur et de plus, la boxe professionnelle était quelque chose que je me fixais comme objectif depuis la première fois que je suis entré dans un gymnase de boxe en 2010. Il est certainement difficile de concilier ma carrière de boxe et mon emploi en tant qu’enseignant au collégial. Cependant, l’expérience que j’accumule en enseignement à chaque année me permet d’avoir de plus en plus de trucs pour me permettre d’arriver à mieux gérer mon temps. De plus, considérant que le Cegep a des installations pour les activités physiques, une partie de ma préparation peut se faire sur le lieu de mon travail.
3 – Parles-nous de ton équipe.
(KVC) : En premier lieu, j’ai Ian MacKillop qui agit à titre d’entraîneur principal, qui détermine la stratégie de combat et qui gère l’entrainement au jour le jour. Je dois le créditer pour les changements au cours des derniers mois qui m’ont rendu sensiblement plus efficace. En second lieu, il y a Edwin Aguillar et Claire Hafner qui agissent à titre de second dans le coin. Edwin est souvent celui que j’appelle l’observateur. Il modifie souvent le plan de match de round en round lorsque Ian ne peut être là car après tout, il doit composer avec 5 boxeurs professionnels. Quant à Claire, elle agit comme élément calmant, elle qui s’entraîne avec moi depuis un an et me connaît très bien. Elle est capable de me ramener à l’ordre mentalement avant un combat. Finalement, il y a ma préparatrice mentale, Émilie Berthelot-Gagné, avec qui je travaille au niveau cognitif pour arriver à 100% à chaque combat. Pour la gestion du temps, je la fais à la semaine, notamment en raison de mon emploi et de ses aléas mais, en général, je suis au gymnase 6 jours par semaine et je me coordonne avec l’équipe pour savoir ce qu’on va travailler en fonction du plan de match spécifique à chaque combat.
4 – Quel est ton plus beau moment depuis tes premiers pas sur le ring ?
(KVC) : Mon plus beau moment est définitivement ma première victoire chez les professionnels en décembre dernier. Alors que je ne me suis jamais vu comme un cogneur, de voir tout le travail fait au gymnase payer pour obtenir un KO. C’est toujours satisfaisant. C’est certain que je dois relativiser le tout. Cependant, ça reste un moment qui va me marquer.
5 – Quel genre de boxeur es-tu, quel est ton style et comment abordes-tu ton prochain combat le 4 mai ?
(KVC) : Je suis un boxeur très cérébral, j’analyse beaucoup ce que mon adversaire va effectuer et j’aime travailler en contre-attaque. Cependant, je suis capable de tout faire dans le ring. En ce qui a trait au combat du 4 mai, je l’aborde certainement avec confiance mais j’affronte tout de même quelqu’un avec une expérience extensive dans les sports de combat, pas seulement en boxe [Alex est aussi un combattant en MMA, sa fiche est de 4-3-0, NDLR]. Je devrai être très intelligent et travailler comme je sais le faire pour remporter le combat.
6- Un conseil pour les jeunes athlètes qui désirent poursuivre dans cette voie ?
(KVC) : Soyez organisés et discipliné, j’ai passé chez les professionnels par passion, mais on ne peut pratiquer une passion sans un minimum d’organisation dans la vie qui va faire en sorte que les bénéfices du sport seront plus appréciables. De plus, qu’ils n’hésitent pas à solliciter l’aide de leur entourage et de leurs proches. C’est une des clés majeures de la réussite.
Pour en savoir davantage sur Kenny Victor Chery et suivre sa carrière, visitez son site web au https://kennychery.com/
(Photo : gracieuseté Virgil Barrow)
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]]>Le parcours amateur d’Yves Ulysse Jr
Adolescent, il pratique autant le basketball, le football que le taekwondo, et il performe très bien dans chacun de ces sports. Âgé de 19 ans, il entend parler d’un boxeur nommé Floyd Mayweather Jr qui se bat pour 35 millions; sa réaction a été aussitôt de se dire : « Je me bats dans la rue pour zéro et lui il fait 35 millions pour un combat. Je veux faire de l’argent moi aussi », déclare-t-il avec enthousiasme.
C’est ainsi qu’il a découvert la boxe au Club Champion, situé dans le quartier Saint-Michel. Les conseils de Rénald Boisvert lui ont permis de progresser rapidement. Après seulement deux ans de boxe amateur, Junior représente le Québec aux Jeux de la Francophonie au Liban en 2009. Son passage est bien court, un seul combat, mais c’est le début des compétitions internationales.
En janvier 2010, il perd par un point la finale des championnats canadiens, mais il se reprend un mois plus tard aux qualifications de l’équipe nationale et devient notre représentant canadien chez les 64 kilos. Il fait les quarts de finale aux Jeux du Commonwealth en Inde à l’automne.
En 2011, toujours champion canadien, il est finaliste à la coupe olympique, un tournoi disputé à Puerto Rico. Puis à la fin de septembre, il est en Azerbaïdjan pour représenter le Canada aux Championnats du monde. Il remporte son premier combat et s’incline ensuite face à un Hongrois.
2012, année olympique, Ulysse se rend au Brésil pour participer aux qualifications olympiques. Après avoir éliminé son premier rival, il s’incline 12-9 devant un Colombien. Selon Stéphan Larouche, une grippe a diminué le Montréalais.
La dernière année fut sans contredit la plus occupée pour le boxeur de 64 kilos. Il remporte un tournoi en Serbie et a l’opportunité de laisser sa marque en se rendant en octobre au Kazakhstan pour les championnats du monde. Lors de son premier combat, Ulysse domine son rival égyptien. Puis, il se défait tout aussi facilement d’un Mexicain. Par contre, en huitième de finale, il doit s’incliner contre un boxeur indien.
« J’ai passé du bon temps avec l’équipe canadienne. Ce que j’ai le plus adoré ce fut de participer à de gros tournois. Je suis très fier d’avoir fini ma carrière en participant au Championnat du monde. J’ai terminé 16e; je sais que j’aurais pu aller plus loin, mais chaque chose à ses raisons » philosophe le boxeur. Au final, Ulysse a passé six ans chez les amateurs, dont quatre ans sur la scène internationale. Il termine son parcours amateur avec une fiche de 53-13-6.
Pour vous donner une bonne idée de son style et de ses habiletés, voici Yves Ulysse Jr en finale du dernier championnat canadien. Il affronte alors l’Ontarien Arthur Biyarslanov.
Chez les pros
En décembre 2013, le jeune homme alors âgé de 25 ans signe avec InterBox, alors associé à Groupe Yvon Michel. La décision de devenir professionnel a été réfléchie longuement. Pour l’équipe Ulysse, la garantie d’une progression constante pour le jeune homme était essentielle. Son entraîneur, Rénald Boisvert, nous donne plus de détails : « C’était une question de synchronisme, nous avons signé une entente à long terme avec InterBox parce que nous avons eu l’assurance qu’il pourra se battre régulièrement sur les cartes de GYM et même à l’extérieur du Québec ».
Pour sa part, le boxeur ajoute : « J’ai pris la décision après les championnats du monde. Là-bas, j’ai appris que ce n’est pas la force brute qui fait gagner, mais plutôt le talent, l’agilité et la vitesse. De plus, je voulais faire partie de l’histoire en étant impliqué dans le gala Pascal VS Bute ».
Ulysse disputera cinq combats en 2014, dont son premier combat professionnel sur le ring du Centre Bell, en sous-carte de Pascal-Bute, le 18 janvier 2014. Il retournera au Centre Bell pour son combat suivant, cette fois en sous-carte de Stevenson-Fonfara. Dès son troisième duel, il assure la finale d’un gala pro-am présenté au complexe sportif Sportscene de Mont-St-Hilaire. Un événement qui met aussi en vedette Artur Beterbiev, Oscar Rivas, Steven Butler et David Théroux.
En 2015, le prometteur Yves Ulysse Junior dispute encore cinq combats. Toutefois, une semaine après le dernier duel de cette séquence, disputé le 28 novembre à Québec en sous-carte de DeGale-Bute, Ulysse doit être opéré au coude gauche pour se faire retirer des fragments d’os. Il s’agit d’une opération fréquente pour un boxeur, et ils sont nombreux à l’avoir vécu : Lucian Bute, Renan St-Juste, Eleider Alvarez, Dierry Jean, Adrian Diaconu…
Il ne remontera sur le ring que le 24 septembre 2016, à Blainville, après une absence de près de 10 mois.
Pourquoi une si longue absence?
C’est que pour le boxeur de 28 ans, la convalescence a été triplée, passant de 2 à 6 mois, à la suite de complications lors de son rétablissement. En février 2016, il a même dû subir une seconde opération pour faire drainer son coude. Puis, alors qu’il était prêt à se battre en mai, Yves Ulysse Jr a vécu deux grandes déceptions.
Alors que le Groupe Yvon Michel détient alors 25 % de ses droits, le promoteur montréalais a écarté Ulysse lors de ses galas du 4 juin et 29 juillet. Le clan Ulysse a accusé durement le coup pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ce n’est que quelques jours avant le 4 juin qu’il a appris l’annulation de son combat, puis pour le 29 juillet, jour d’anniversaire d’Ulysse, l’annonce de son combat avait été largement médiatisée, puis retirée sans explication.
« Malgré les déceptions des derniers mois, j’ai toujours été prêt à me battre. J’ai gardé confiance en la vie en me disant : Après la pluie, le beau temps!!! », nous explique le souriant boxeur. De son côté, Rénald Boisvert nous avoue avoir tiré un long soupir de soulagement le 20 juillet : « L’annonce de la vente d’InterBox à Camille Estephan a été l’une de mes plus belles journées dans le monde de la boxe. Camille m’a aussitôt garanti que Junior aurait autant d’opportunités pour progresser que Steven Butler », affirme le vétéran entraîneur du Club Champion.
Toutefois, le retour, prévue à Blainville le 24 septembre, ne se passe pas aussi bien que prévu. Si Yves Ulysse inscrit un gain par KO à sa fiche contre le Mexicain Francesco Javier Perez, ce n’est pas sans avoir lui-même visité le tapis.
En route pour la tête du classement
Yves Ulysse dispute cinq combats en 2017 et l’équipe de rédaction de 12Rounds.ca le nomme boxeur de l’année 2017. Il faut dire que le boxeur de 29 ans s’est démarqué par sa résilience pour revenir aussi fort après sa défaite controversée face à l’Albertain Steve Claggett en octobre 2017. Doit-on revenir sur sa domination totale sur Ricky Sismundo ? Un boxeur qui a vaincu Ghislain Maduma et qui a fait une nulle à saveur de victoire contre Dierry Jean.
En 2018, après une victoire par décision unanime sur le vénézuélien Ernesto Espana en juin à Shawinigan, Yves Ulysse obtient une victoire en décembre sur le ring du Madison Square Garden à New York aux dépens du Californien Maximilliano Becerra (16-2-2), un boxeur âgé de 31 ans qui est un protégé de Ken Thompson de Thompson Boxing Promotions.
Classé mondialement, le protégé de Rénald Boisvert peut légitimement rêver d’un combat de championnat du monde. Ses deux performances sur les ondes de HBO face aux Zacharia Ochua en mars 2017 à Verona, dans l’État de New York, où il a mis la main sur son titre NABF Junior, et Cletus Seldin, à Laval en décembre 2017, de même que sa récente signature avec Golden Boy Promotions, sont autant d’éléments sur lesquels il peut légitimement construire afin de réaliser cet objectif au cours des prochaines années.
(Avec la collaboration de Richard Cloutier)
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]]>Cet article Connaissez-vous Steve Claggett ? est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>L’Albertain Steve Claggett (27-5-2), depuis qu’il a attiré les projecteurs sur lui en octobre 2017 en l’emportant par décision majoritaire sur Yves Ulysse Junior, puis avoir ensuite fait match nul avec Mathieu Germain, n’est plus exactement un boxeur méconnu des amateurs de boxe québécois. Alors qu’il affrontera de nouveau le super-léger Yves Ulysse Junior (17-1-0), jeudi, cette fois sur le ring du Fantasy Springs Casino, en Californie, voici en rappel un portrait du droitier de Calgary.
Un travailleur acharné
Le boxeur de Calgary, aujourd’hui âgé de 29 ans, a découvert la boxe à l’âge de 13 ans. Jusqu’à tout récemment, il n’avait travaillé qu’avec un seul entraîneur : Eric de Guzman. Celui-ci est aujourd’hui l’entraîneur de bien des athlètes de MMA et de boxe à Calgary, mais en 2002, il faisait ses premières armes dans le coaching. On peut retenir du passage amateur de Steve qu’il été quatre fois champion de l’Alberta et trois fois champion des gants dorés, et ce, avant qu’il n’atteigne sa majorité.
Surnommé le «Dragon», il est reconnu pour sa détermination et son courage, il ne recule devant personne. Contrairement à la réalité montréalaise, Calgary n’est pas une ville de boxe. Le dernier nom d’importance à venir de là-bas c’est Dale Brown qui faisait partie d’InterBox, il y a déjà bien longtemps. Par conséquent, le boxeur d’origine chinoise et canadienne n’a jamais eu le privilège d’être soutenu par un promoteur d’envergure internationale désirant investir en lui.
Passé chez les professionnels à 19 ans, Claggett a fait son apprentissage en boxant autant à Edmonton qu’à Calgary. Comme le veut la tradition, il a fait le ménage dans sa cours avant de viser plus haut. Notons des gains face à plusieurs autres Canadiens comme Paul Bzdel (TKO3) de la Saskatchewan, le Manitobain Bill Arnott (TKO2), le Britanno-colombien Stuart McLellan (TKO3), les Ontariens Tebor Brosh (DU10), Dave Aucoin (KO3), Scott Paul (DU6) et bien sûr les Québécois Frank Cotroni (TKO6) et Abdou Sow (DU8).
Selon Frank Cotroni, le boxeur de Calgary « a un très bon crochet de la main avant et rentre constamment à l’intérieur », nous expliquait le boxeur de Mascouche, en 2017 en prévision du combat Ulysse-Claggett.
Patient, celui qui a décroché deux titres canadiens à 147 livres s’est fait connaître aux États-Unis en allant s’y battre à quatre reprises. Tout d’abord, en 2012, il a vaincu en Californie Ricky Duenas (12-1 à l’époque) en quatre rounds, puis en 2016, Emmanuel Robles (15-0-1 à l’époque) avec une décision partagée. Par contre, il s’est incliné face à Konstantin Ponomarev (75-77, 75-77, 74-78), contre Chris van Heerden, par décision majoritaire (93-97,93-97, 95-95), et contre Danny O’Connor (29-3-0) par décision unanime, en mars 2018 à Boston, lors d’un combat obtenu à la suite de sa victoire sur Yves Ulysse Jr. Ce duel comptait pour le titre WBC International Silver des super-légers. Il a aussi subi un revers lors d’un combat aux Philippines en 2011.
La victoire de Claggett face à Robles est particulièrement significative. À l’époque, le Canadien venait de s’incliner face à Chris van Heerden dans une décision controversée. Ce duel était présenté par Roy Jones Jr Promotions sur les ondes de CBS Sports et RJJ Promotions lui a accordé une seconde chance contre Robles. Défavorisé et négligé pour ce duel, Claggett accepte de descendre à 140 livres, son dernier combat à ce poids remontait à 2012. Ce gain lui a permis de mettre la main sur le titre NABA-USA des 140 livres. Autres expériences d’importance, Steve Claggett a été invité aux camps d’entraînement des anciens champions du monde Zab Judah et Jessie Vargas.
Malgré sa victoire sur Robles en septembre 2016, Claggett ne s’est rebattu qu’à une seule reprise avant son duel contre Yves Ulysse Jr, c’était le 18 février 2017 à Calgary. Il a alors accepté de participer à un gala de l’organisation Dekada à moins de deux semaines d’avis. C’est un bon exemple de la réalité d’un agent libre et vous comprenez pourquoi Camille Estephan a réussi à le convaincre de venir se battre à Montréal contre Junior Ulysse, puis une nouvelle fois contre Mathieu Germain.
On l’a vu contre Junior Ulysse, Claggett n’est pas venu se battre à Montréal uniquement pour la bourse. Le fait qu’il ait pu se préparer pendant une période de plus de deux mois et la perspective de se trouver classé mondialement par l’IBF en cas de victoire l’ont amené à diminuer ses demandes financières.
Pour ce qui est de sa performance face au Russe Konstantin Ponomarev, ça ne prend pas la vue d’un grand expert international pour constater que la performance de Claggett fut de loin supérieur à celle du Trifluvien Mikael Zewski, quatre mois plus tard. Bien sûr, certains styles de boxe donnent une meilleure opposition que d’autres. Au jeu des règles de trois, il serait plutôt présomptueux de penser que Claggett dominerait aisément Zewski. Tout ceci pour vous dire que Steve Claggett a été combatif et compétitif face à un boxeur alors très bien classé mondialement; 4e IBF, 5e WBC et WBO, 11e WBA.
Après avoir défendu avec succès son titre IBF International en disposant de Petros Ananyan par décision unanime des juges le 28 juillet 2018, à Brampton à Ontario, Claggett est revenu à Montréal le 26 janvier 2019 où il a fait match nul avec Mathieu Germain.
I'm a born fighter who found his way into boxing, I grew up and became a man in this sport. I suffered many setbacks but my vision has always been greater than my failures and I will not be denied. I believe in the dreams that I have built, this is what I do. 2017 is my year. Always hungry, always working for more and striving for better. I will be a world champion. My work ethic is simple; never quit. My goal is clear; victory.
Posted by Steve Claggett Boxing on Wednesday, November 9, 2016
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]]>Cet article Marie-Eve Dicaire: la première défense est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Dicaire fera face à Mikaela Lauren (31-5-0, 13 K.-O.) de la Suède, une ancienne cha,pionne du monde WBC et son actuelle aspirante #1.
En prévision de ce duel, 12Rounds.ca vous offre en rappel le cheminement inspirant de Marie-Ève Dicaire.
Cinq fois championne du monde de karaté
À l’âge de 6 ans, Marie-Ève découvre le karaté en raison de son amour pour les tortues ninjas. Passionnée de nature, elle obtient sa ceinture noire à l’âge de 10 ans et demi et devient championne canadienne la même année. Compétitrice très active, elle participe à de nombreuses compétitions nationales, internationales et mondiales. À 18 ans, elle remporte les championnats mondiaux de karaté sénior, un exploit qu’elle va répéter les quatre années suivantes. Après 22 ans de karaté, elle détient aujourd’hui une ceinture noire 5e dan et dirige sa propre école de karaté à Laval depuis neuf ans.
« Le karaté est bien différent de la boxe. D’abord, le karaté n’est pas un sport mais un art; ça forge la personnalité, mais on ne donne pas de coups de puissance contre un adversaire. De plus, on doit avoir un centre de gravité plus élevé parce qu’on lance aussi des coups de pied. Il s’agit de l’élément qui me fait le plus travailler au gymnase », nous explique Marie-Ève Dicaire.
Ses succès dans le monde du karaté l’amènent à être remarqué par une organisation professionnelle américaine qui lui permet de compétitionner un peu partout chez l’Oncle Sam.
À la recherche d’un nouveau défi, Marie-Ève tente sa chance en kickboxing. Son premier combat se déroule à Ottawa face à une protégée de Jean-Yves Thériault; elle remporte la victoire et peu de temps après elle récidive lors d’un gala à Montréal. Mais le kickboxing n’étant vraiment plus la saveur du mois, Marie-Ève est incapable de se trouver de nouvelles adversaires.
C’est à la même époque qu’elle regarde les Jeux olympiques de 2012. Déçue que le karaté ne soit pas une discipline olympique, elle constate que ses choix se limitent à la boxe ou au taekwondo. « Parce que je punch mieux que je kick, j’ai choisi la boxe. Trois semaines et demie plus tard, je faisais mon premier combat amateur », résume-t-elle.
Un départ un peu trop canon
Marie-Ève Dicaire ne fait jamais rien à moitié. Alors que la majorité des boxeurs amateurs ont beaucoup de difficulté à monter sur le ring régulièrement, elle a trouvé le moyen de se battre à 50 reprises en seulement trois ans et demi. Mais alors que son histoire de vie n’est presque faite que de succès, Marie-Ève se frotte à plus fort qu’elle dès ses premiers combats.
« À mon premier combat de boxe, j’ai affronté une fille ayant déjà fait 17 combats. Mon second duel fut contre Myriam Da Silva Rondeau, championne canadienne depuis de nombreuses années, lors des gants dorés. À mon quatrième affrontement, j’affrontais Caroline Veyre, elle aussi une championne canadienne chez les 132 livres. À mes septième et huitième combat, j’étais à Halifax aux championnats canadiens, puis j’ai ensuite perdu lors des « boxe off ». Après neuf combats, j’avais une fiche de 5-4. Habituée à gagner toutes mes compétitions en karaté, ce fut vraiment difficile pour moi d’accepter d’avoir une fiche frôlant le 500. Ma confiance en moi était solidement atteinte », nous raconte celle qui a su surmonter bien de l’adversité à l’intérieur comme à l’extérieur du ring.
Pas complètement détruite, mais presque, elle se rend à reculons à Sherbrooke pour remporter une décision, après quoi elle enchaîne avec 18 victoires consécutives. Elle va notamment décrocher les gants dorés, battre une fille ayant 80 combats derrière la cravate, venger sa défaite aux championnats canadiens, remporter aux États-Unis les Ringside de 2012 et de 2013, être nommée athlète par excellence par la FQBO en 2013, puis devenir championne canadienne des 64 kilos. Ensuite, au printemps 2014, en camp d’entraînement au Colorado avec l’équipe canadienne, elle défait la championne américaine.
Quelques jours avant les championnats canadiens de 2014, Marie-Ève participe à une séance d’entraînement particulièrement rude avec différents boxeurs. « Au lieu de dire « ok, on slaque un peu », j’ai mordu dans mon « mouth piece » et je me suis dit vous n’allez pas me casser et je suis allée à la guerre. Ç’a été stupide de ma part, mais j’ai beaucoup appris de ça. Deux jours plus tard, j’avais un combat au Club de l’Est, et j’ai aggravé ma situation en faisant du jogging pour perdre du poids. Puis, rendue à Mississauga pour les championnats canadiens, je ne sentais pas mes jambes. On m’a rassurée en me disant que c’était lié à ma perte de poids. Dès le premier coup que Kaitlyn Clark m’a lancé, je sentais encore moins mes jambes. Je savais quoi faire, j’entendais les conseils de mon coin, mais j’étais incapable de bien boxer. Sur le coup, j’ai mis ça sur le compte d’une contre-performance de ma part. Le lendemain, j’étais vraiment épuisée, je me suis levée à 13h alors que normalement je suis très matinale. Dans les jours suivants, je me suis mise à avoir d’énormes migraines et à être incapable de tolérer la lumière. À la suite des conseils de la conjointe de mon entraîneur, qui travaille en neurologie, je suis allée consulter et j’ai été prise en charge rapidement pour diminuer au maximum les symptômes. Avant ces événements, je me croyais invincible, ç’a été une période bien difficile par la suite pour revenir en pleine forme », raconte l’athlète en toute humilité.
Dans le but de retrouver sa confiance et repartir sur de nouvelles bases, Marie-Ève change d’entourage et confie sa destinée à Stéphane Harnois, un entraîneur d’expérience qui a déjà été l’adjoint de Marc Ramsay pendant quatre ans. De même, elle confie son conditionnement physique à la supervision de Marc-André Wilson, le même qui s’occupe de Kevin Bizier, d’Eleider Alvarez et d’Oscar Rivas. Après la commotion cérébrale, son entraîneur la prépare pendant plusieurs mois pour retrouver la boxeuse qu’elle était auparavant.
« Stéphane m’a d’abord sorti de ma zone de confort en m’amenant me battre à Toronto, loin de mes amis et surtout sans avoir de pression pour performer. Le combat a très bien été et j’ai repris beaucoup de confiance en moi. Par la suite, il m’a proposé de venger une défaite récente, ce que j’ai fait en vainquant Kaitlyn Clark. Enfin, il m’a proposé un combat démo contre Caroline Veyre, [alors] classée cinquième au monde à 132 livres », explique celle qui a fait un deuil de son rêve olympique un an plus tôt à la suite de mauvais conseils dans la gestion de sa carrière.
Marie-Ève Dicaire a amorcé sa carrière professionnelle le 20 novembre 2015 à Sorel, où pour la première fois de l’histoire de la boxe local, à Sorel, un combat de boxe professionnelle féminine était présenté. Elle dispute son combat suivant deux mois plus tard au Casino de Montréal, lors d’un événement présenté par le Groupe Yvon Michel (GYM). Satisfait de sa performance, le promoteur lui offre un contrat en mars 2016, et la fera figurer sur ses cartes régulièrement. Dicaire dispute cinq combats en 2016, quatre l’année suivante, puis après que la résidente de Saint-Eustache soit devenue championne NABF le 5 février, voici que le 1er décembre 2018 lors de son quatrième affrontement de l’année, elle devient championne du monde.
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]]>Ayant gagné son titre de champion dans un combat enlevant contre Andre Dirrell, qu’il a envoyé deux fois au plancher lors d’un gala du Premier Boxing Champions (PBC) d’Al Haymon sur les ondes de NBC en mai 2015, James DeGale fait beaucoup parler de lui depuis et commence à être bien connu par les amateurs de boxe du monde entier. Néanmoins, ses récentes performances, depuis ses combats face à Lucian Bute et Rogelio Medina, jusqu’à ceux contre Badou Jack et Caleb Truax, ont amenés plus de questions que de répondes. Voici en partie ce qu’écrivait à son sujet notre collaborateur Erik Yelemanov en janvier 2017 (texte en italique).
Boxeur provocant et spectaculaire, James ‘Chunky’ DeGale est un technicien gaucher qui se bat parfois en droitier, principalement lorsqu’il se trouve à longue distance. Possédant une bonne puissance de frappe (15 K.-O. en 28 combats), DeGale est à son aise lorsqu’il avance sur son adversaire en utilisant des feintes et son jab pour préparer une redoutable main droite. Certains amateurs d’ici l’ont peut-être vu en action contre Sébastien Demers, qu’il a battu facilement en deux reprises en 2013 lors d’un gala au Casino Hilton Lac Leamy à Gatineau.
Le boxeur de 30 ans a compilé une fiche de 79-16 chez les amateurs, où il a gagné une médaille de bronze lors des Jeux du Commonwealth en 2006 et des médailles d’argent lors des championnats amateurs d’Europe en 2007 et 2008 dans la catégorie des poids moyens (165 lb). Cependant, son plus haut fait d’armes est d’avoir gagné une médaille d’or aux jeux de Pékin en 2008 tout en triomphant sur le champion sortant, le kazakh Bakhtiyar Artayev. Cliquer ici pour voir ce combat. DeGale est le premier boxeur britannique à avoir gagné une médaille d’or aux Jeux olympiques, puis un championnat du monde professionnel.
Comme beaucoup de boxeurs anglais, James DeGale a commencé sa carrière professionnelle sous la bannière promotionnelle de Frank Warren pour un contrat d’une valeur de 1.5 million de livres. Après avoir battu facilement ses neuf premiers adversaires, il s’est frotté à un certain George Groves dans un surprenant combat entre deux des meilleurs espoirs de la Grande-Bretagne. Groves, qui avait déjà battu DeGale chez les amateurs, réussit à s’en tirer vainqueur par une très mince marge avec des scores de 115-114, 115-114 et 115-115. Après quelques combats de mise en forme, DeGale se frotte à Marco Antonio Periban dans un combat éliminatoire IBF. Il s’en débarrasse en trois petits rounds.
DeGale réussit ensuite avec brio son plus grand test en carrière: il réussit à vaincre l’excellent, mais parfois inconsistant Andre Dirrell. DeGale envoie Dirrell sur le plancher deux fois au 2e round, ce qui lui donne une avance considérable sur les cartes des juges. Dirrell réussit à se reprendre et à gagner plusieurs rounds, grâce entre autres à la qualité de sa boxe et la vitesse de ses mains et de ses pieds. Malgré tout, DeGale finit le combat en force en remportant les deux derniers rounds, ce qui en fait le vainqueur par des scores de 114-112 (deux fois) et 117-109. Cette victoire lui permet de mettre la main sur l’ancien titre de Lucian Bute, celui de l’IBF des poids super-moyens.
Il défait ensuite aux points Lucian Bute le 28 novembre 2015, puis en avril 2016, Rogelio Medina, encore aux points. En 14 janvier 2017, il doit se contenter d’un verdict nul à la suite d’un duel contre Badou Jack, alors que le combat en est un d’unification avec le titre mondial WBC de Jack. DeGale s’incline ensuite aux points devant l’américain Caleb Truax, en décembre 2017. Lors du combat revanche entre les deux hommes, il prend toutefois sa revanche le 7 avril 2018. Il abandonne toutefois son titre, en juillet 2018, avant de se mesurer à Fidel Munoz, en septembre, qu’il passe KO.
En affrontant son compatriote Chris Eubank Jr, James DeGale se mesure à un adversaire de qualité. Celui-ci, après 18 victoires consécutives, s’incline une première fois – par décision partagée – face à Billy Joe Saunders en 2014, au terme d’un duel comptant pour le championnat d’Europe EBU. Il retrouve le chemin de la victoire dès le combat suivant et inscrit à sa fiche des noms tels que celui de Tony Jeter, Gary O’Sullivan, Nick Blackwell (pour le championnat d’Angleterre), et Renold Quinlan (pour le titre IBO). En 2017, il défait tour à tour Arthur Abraham et Avni Yldirim. Il s’incline toutefois par décision unanime des juges en 2018 face à Georges Groves, alors que le combat compte pour la ceinture WBA des super-moyens.
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]]>Le boxeur de Terrebonne Mitch Louis-Charles (5-1-2) fera son retour à la compétition le samedi 19 janvier prochain à Brampton, en Ontario. Inactif depuis décembre 2014, il a rendez-vous avec l’Ontarien Sukhdeep Singh Bhatti (3-0-0). Nous lui avons posé cinq questions auxquelles il a répondu avec plaisir.
1 – Pourquoi la boxe ?
Mitch Louis-Charles (MLC) : Premièrement, je dois rendre à César ce qui est à César, donc sans mon père (Ali Nestor Charles), je ne sais pas si c’est vers ce sport que je me serais orienté. Mais je suis un dur croyant du proverbe que rien n’arrive pour rien et j’ai toujours eu l’impression d’avoir été choisi par la boxe et je sais que j’ai été mis sur cette terre exactement pour cela. Malgré tout, ça n’a pas toujours été aussi simple et même un temps, au secondaire, j’ai été un peu déchiré entre le basketball et la boxe. En effet, là d’où je viens, la boxe n’est pas un sport très populaire. Le basket, par contre oui, et c’est ce que la plupart des amis voulaient faire et par peur d’être considéré comme un “outsider”, je me suis servi du basket pour être comme tout le monde. Mais je me suis rendu compte un jour que le fait d’être différent n’était pas si mal, en fait, et me faisais me démarquer, mais positivement.
Je n’ai pas commencé mon parcours de sports de combat directement par la boxe. J’ai tout d’abord commencé à l’âge de 3 ans par du kick-boxing, mais j’ai aussi suivi toutes sortes de cours, incluant : kung-fu, jiu-jitsu et un peu de MMA, car j’étais tout simplement en amour avec les arts martiaux. Quand je fais le recul sur tout ça, je vois comment j’étais tout simplement choisi pour devenir boxeur, car oui, j’étais bon dans plusieurs disciplines, mais à chaque combat, je n’utilisais pratiquement que mes poings. Le changement vers la boxe s’est fait vers l’âge de 10 ans, après avoir vu le combat de Mayweather contre Gatti (que son âme repose en paix). À ce moment, la boxe pour moi n’était seulement qu’une discipline comme une autre, mais ce jour-là, tout a changé. Gatti était pour nous, les gens du Québec, comme un héros national et je ne connaissais pas Floyd encore à ce moment. Vu que je ne savais pas qui était Floyd, j’imaginais que Gatti n’allait faire qu’une bouchée de ce mec, mais wow quand j’ai faire Mayweather, je n’en croyais pas mes yeux, je me suis dit qu’il n’y avait aucun boxeur aussi parfait dans le ring, et j’avais trouvé mon idole, d’autant qu’il était un homme noir ! Il est donc devenu mon idole de boxe et le restera pour toujours. Jamais je n’ai vu un seul boxeur s’adapter et le faire aussi rapidement à toute sorte d’adversité dans le ring.
2 – Quel a été ton parcours chez les amateurs ?
(MLC) : Mon parcours amateur était le fun, mais aussi vraiment plate en même temps. C’était le fun de boxer, mais moi mon rêve était de devenir boxeur professionnel donc je n’y donnais pas trop d’importance et je jouais aussi au basketball à ce moment-là. Malgré tout, en 15 combats chez les amateurs, je n’ai ramassé que deux défaites.
3 – Quel est ton plus beau moment depuis tes premiers pas sur le ring ?
(MLC) : Je n’ai pas vraiment eu un moment plus démarquant que les autres. Je me trouve juste extrêmement chanceux de pouvoir pratiquer ce sport. Je n’échangerais ça pour aucun autre domaine et j’ai pratiqué beaucoup de sports différents dans ma vie.
4 – Pourquoi cet arrêt depuis décembre 2014 et avoir choisi d’effectuer un retour ?
(MLC) : L’arrêt de 2014 s’explique du fait que sur le plan personnel, il y a eu beaucoup de changements et situations qui m’ont obligé à mettre les freins un peu sur la boxe. Mais en 2016, j’ai commencé à retourner au gymnase. Mon équipe et moi avons alors préparé mon retour petit à petit, un jour à la fois et nous en sommes-là aujourd’hui. Je d’ailleurs prendre un moment pour remercier mes trois anges gardiens : mon entraîneur Fréderic Laurin et mes grands frères Yves Jabouin et Roody Pierre-Paul. Sans eux, je ne sais pas où je serai aujourd’hui. Ils ne m’ont pas lâché, m’ont soutenu du début à la fin et m’ont donné de leurs temps précieux sans jamais rien me demander en retour. Je ne les remercierai jamais assez.
5 – Le 19 janvier à quoi les amateurs doivent s’attendre de Mitch Louis-Charles et quelle sera la suite ?
(MLC) : Les amateurs doivent s’attendre à voir un Mitch Louis-Charles militant. C’est ma nouvelle devise. Pour la suite, j’ai offert à quasiment tous les boxeurs du Québec de ma catégorie de poids de m’affronter, mais ils ont tous refusé que mon entraîneur ou moi le fassions directement. J’en ai parlé avec mon équipe BamBam Management et pour l’instant à court terme, je voudrais avoir une revanche avec Ryan Young, qui est ma seule défaite [en novembre 2013, à Mississauga, NDLR]. Je suis prêt à aller à Toronto, s’il le veut, mais ça doit se régler au plus vite. À long terme, on sait que les ceintures, ça change souvent de propriétaires, donc je n’ai pas de préférence et peu importe qui aura la ceinture verte, quand ce sera mon tour, c’est lui que je vise. Bien sûr, mon but ultime est de vraiment entrer dans l’histoire et devenir une star du MGM Grand à Vegas. Au final, si jamais un jour je pouvais viser quelqu’un, ça serait Errol Spence. C’est un boxeur que je respecte beaucoup et je voudrais bien mesurer mon talent et mon QI du ring contre le sien.
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]]>Cet article Bogdan Dinu : l’immense défi ! est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Samedi au Kansas Star Arena, un ancien porte-couleur d’InterBox, le poids lourd roumain Bogdan « Le Bombardier » Dinu (18-0-0, 14 KO), sera impliqué dans le principal combat de la soirée face à l’étoile montante de la boxe américaine chez les lourds : Jarrell « Big Baby » Miller (22-0-1, 19 KO).
En prévision de ce combat, 12Rounds.ca a pensé vous présenter un bref portrait de ce Roumain de 6’5″, âgé de 32 ans, qui a disputé six de ses combats professionnels au Québec, entre 2012 et 2015. Notons que le duel sera diffusé par DAZN.
Natif de Buzau en Roumanie, Bogdan Dinu, qui est un agent des forces spéciales de la police depuis 2008 au sein d’une unité d’élite dédiée à la lutte au crime organisé, a connu plusieurs succès d’envergure chez les amateurs. En 2002, il a remporté le bronze au mondial U17; en 2003, il a remporté le titre mondial U17 de même qu’une médaille de bronze à l’Euro U17. Puis en 2004, il a obtenu le bronze au mondial (Junior), et finalement l’argent en 2005 aux Championnats d’Europe Junior.
La filière québécoise
Bogdan Dinu a fait ses débuts professionnels en 2008 à l’âge de 25 ans. Pour son premier duel, disputé à Bucarest, en Roumanie, il a fait face à Stéphane « Brutus » Tessier, lors d’un gala dont le combat principal opposait Adrian Diaconu à Chris Henry, pour le titre mondial intérimaire des mi-lourds de la WBC. Diaconu l’avait emporté. Sur la carte, présentée par Gankor Promotions, figurait aussi Jojo Dan, de même que Carl Handy.
Il dispute deux autres combats en 2008, un duel en 2009 et un autre en 2010. Chaque fois, Jojo Dan est impliqué dans le principal combat de la soirée. En 2011, Dinu dispute encore un seul affrontement, cette fois en sous-carte du combat de championnat du monde opposant Lucian Bute à Jean-Paul Mendy.
En 2012, Bogdan Dinu livre trois affrontements, dont un au Centre Bell, en sous-carte de Bute-Grachev. Il défait alors Éric Martel-Bahoeli au 4e round d’un combat prévu pour 6.
L’année suivante, Dinu participe à la troisième saison du tournoi de boxe Bigger’s Better, dont le format est similaire à la série britannique Prizefighter. Le 13 décembre 2013, il remporte le tournoi.
En 2014, InterBox et Groupe Yvon Michel (GYM), qui ont à ce moment formé une alliance, annoncent la mise sous contrat du poids lourd roumain alors âgé de 27 ans, pour une période de deux ans. Installé au Québec depuis quelques semaines à l’invitation de Lucian Bute, Dinu s’entraine sous les conseils de Stéphan Larouche.
« Fidèles à notre objectif commun d’assurer la relève de la boxe au Québec, tant chez InterBox que chez GYM, nous sommes toujours à la recherche de boxeurs de talent. L’ajout de Bogdan, pour nous, s’inscrit dans ce contexte », déclare le président et chef de la direction du Groupe Sportscene inc., Jean Bédard, dans un communiqué.
Bogdan Dinu, qui compte alors 9 victoires à sa fiche, dispute un premier combat sous ses nouvelles couleurs le 31 mai 2014 à l’aréna de Vaudreuil en affrontant l’Américain Avery Gibson (3-5, 1K.-O.). Il défait Gibson par décision unanime des juges. L’Américain reviendra au Québec à trois reprises, obtenant la victoire sur Didier Bence, récoltant une nulle contre Éric Martel-Bahoeli, puis une défaite aux mains de Simon Kean.
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Dinu disputera deux autres combats en 2014, puis en ajoutera encore deux en 2015, avant de retourner en Roumanie, où il poursuivra sa carrière au rythme de deux combats par année, en 2016 et 2017. Notons que les deux galas de 2016 ont été présentés en collaboration avec l’organisation BoxeMontreal.com.
Le plus récent duel de Bogdan Dinu, disputé en décembre 2017, s’est soldé par un gain par TKO dès le troisième round. Il affrontait alors le Brésilien Marcelo Nascimento, celui-là même que Simon Kean a stoppé au cinquième round six mois plus tôt.
Un gros contrat
Samedi, Bogdan Dinu aura fort à faire s’il veut sortir victorieux de son duel. Son adversaire, l’Américain Jarrell Miller, est classé au 9e rang chez les lourds par The Ring Magazine. Boxrec le classe 2e aux États-Unis et 4e au monde. Dinu figure pour sa part au 2e rang parmi les poids lourds roumains, derrière Christian Hammer, selon Boxrec, et 60e au monde.
La WBA, dans son plus récent classement, a inscrit Jarrell Miller au 2e rang, alors que Dinu figure au 9e échelon.
Miller, lors de ses dernières présences sur le ring, a défait Thomasz Adamek et Johann Duhaupas. Il a détenu les titres NABO et NABA en 2016.
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]]>En prévision de ce duel à saveur local, voici en rappel un portrait de la carrière amateur et professionnelle de ce jeune boxeur de 23 ans d’origine arménienne.
Un enseignement de grande qualité
À l’âge de 14 ans, Erik est inspiré par ses compatriotes Arthur Abraham et Vic Darchinyan qui sont alors champions du monde respectivement chez les 160 livres et les 115 livres. Il s’inscrit au gymnase de Vladimir Yengibaryan, une légende de la boxe arménienne qui a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de 1956.
Pendant deux ans, il a le privilège d’être entraîné par Armen Hovhannisyan, un ancien champion d’Europe qui a enseigné la boxe à Arthur Abraham pendant cinq ans. Erik connaît du succès très rapidement au point de remporter le championnat de l’Arménie à 165 livres en 2010.
« J’ai participé à 87 combats en Arménie en seulement deux ans. Là-bas, ça fonctionne beaucoup par tournois et tu peux te battre trois ou quatre fois en quelques jours. J’ai perdu à mon premier combat, mais ce fut ma seule défaite à vie. J’étais très proche de mon entraîneur, c’était comme un second père. Même une fois installé au Québec, je lui parlais deux fois par semaine, il est décédé depuis », nous explique le boxeur.
Arrivée au Québec à 16 ans
Après des démarches étalées sur quatre ans, Erik et sa famille déménagent au Québec. L’une de ses tantes leur avait ouvert le chemin quelques années auparavant.
« Il n’y a pas beaucoup d’avenir pour les jeunes en Arménie. Mes parents ont choisi de venir ici pour moi et mon frère. L’armée est obligatoire là-bas et il y a souvent des décès suite à des échanges de tirs à la frontière avec la Turquie », relate-t-il.
Un mois après son arrivée dans la Belle Province, il reprend l’entraînement au centre d’arts martiaux mixtes Sherbatov à Laval. Quelques mois plus tard, il prend la direction du gymnase des frères Grant à Dorval. « J’ai fait mon premier combat amateur au Québec lorsque j’ai affronté Kevin Ercolano, qui était alors champion canadien junior à 75 kilos. Il ne s’attendait vraiment pas à être battu par un gars qui n’avait officiellement aucun combat », raconte-t-il le sourire aux lèvres.
Par la suite, Erik accumule les succès en remportant la Coupe Adidas, les Gants dorés québécois et le Défi des champions, puis il se rend à Cornwall pour les Gants dorés nationaux à l’été 2013. Bien qu’il n’ait que 17 ans, il s’inscrit chez les séniors. En finale, il domine Robert MacMillan, le champion canadien de l’époque.
Les motivations pour devenir professionnel
« Mes deux plus beaux souvenirs chez les amateurs sont mon titre de champion d’Arménie et ma victoire aux gants dorés. J’aurais pu continuer et devenir champion canadien, mais j’ai préféré passer chez les pros pour plusieurs raisons », affirme celui qui a cumulé une fiche de 132 combats amateurs incluant une seule défaite.
« Tout d’abord le fait de retirer les casques chez les amateurs m’a amené à être encore plus attiré par les professionnels. De plus, j’avais besoin de nouveauté, d’avoir de nouveaux défis et surtout, puisque les Olympiques avaient eu lieu l’année précédente, j’aurais dû être sur l’équipe canadienne pendant trois ans avant de vivre l’expérience olympique. Je ne voulais pas attendre si longtemps et risquer de manquer ce rendez-vous à cause d’une blessure ou d’autre chose », explique celui qui aurait bien aimé ajouter à son palmarès le titre de champion canadien amateur.
« Howard a fait beaucoup évoluer ma boxe. Lorsque j’étais chez les amateurs, je me déplaçais beaucoup et je me concentrais à marquer des points sans nécessairement mettre de la puissance dans mes coups. Mon entraîneur m’a appris à travailler à l’intérieur et à mettre de la puissance dans mes coups en plantant bien mes pieds au sol, il m’a beaucoup aidé », relate-t-il.
Des débuts pros parfaits
En septembre 2013, Erik Bazinyan réalise son rêve en participant à un premier combat professionnel. Loin de ses proches, il accepte de se rendre à Moncton pour affronter Matt Heim. Le duel est terminé après seulement 33 secondes. Par la suite, il remporte des TKO face à Ahmad Selemani et à Alexandre Bouvier, deux boxeurs de Québec. « À mes trois premiers combats, je croyais que je pourrais passer le KO à tout le monde. La sensation des gants de 10 onces?, c’est incroyablement léger et mince », raconte-t-il.
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En sous-carte d’Adonis Stevenson, le 24 mai 2014, il monte pour la première fois sur le ring du Centre Bell. L’expérimenté Mexicain Jaudiel Zepeda (12-12-1, 9 KO), que nous avons jusqu’alors vu contre Hyppolite, Lemieux et St-Juste, fait la limite avec Bazinyan.
Le jeune Lavallois a ensuite remporté des décisions de six rounds face à Gary Kopas, puis contre le Français Baptiste Castegnaro lors de sa seconde présence au Centre Bell le 27 septembre 2014. « J’ai beaucoup appris lors de ces trois combats. J’ai gagné chacun des rounds, mais en même temps j’ai pris une grande expérience. Celui qui m’a fait le plus travailler c’est Gary Kopas. Même si je le touchais régulièrement, il avançait constamment sur moi. J’ai fait l’erreur de rester trop à l’intérieur », ajoute-t-il.
Pour son dernier combat de l’année 2014, Erik Bazinyan passe le KO au Mexicain Victor Manuel Palacios (10-9-1, 7 KO), qui a fait la limite avec Francy Ntetu quelques mois plus tôt.
Il dispute ensuite trois combats en 2015, dont un au Centre Bell et un autre au Casino de Montréal, puis quatre en 2016. C’est d’ailleurs à son deuxième duel de l’année 2016 qu’il amorce une série de combats à la Tohu sous les couleurs de Rixa Promotions.
À son 13e combat professionnel, disputé en septembre 2016, il défait l’Allemand Aro Schwartz par décision unanime des juges et remporte son premier titre, la ceinture de champion du monde junior WBO chez les super-moyens. « Mon adversaire était redoutable. Il encaissait bien. Ce fut plus difficile que je ne l’avais imaginé », témoigne-t-il après son combat dans un entretien avec le Courrier Laval. Bazinyan a d’ailleurs été coupé à l’arcade sourcilière à la suite d’un solide crochet de gauche encaissé au cinquième round.
L’obtention du Championnat du monde junior WBO par Bazinyan face à Aro Schwartz est l’une des réalisations marquantes du bilan 2016 de Rixa Promotions. « Aro Schwartz était un boxeur très résistant et il donné un bon combat. On estime même que le gala du 3 septembre a été notre événement le plus enlevant pour les amateurs », expliquait le DG Maxime D. Fortin dans une entrevue auprès de Richard Cloutier.
Selon Fortin, l’objectif dans le cas d’Erik Bazinyan pour 2017 consiste alors à disputer des rounds. « L’objectif ultime c’est de l’impliquer dans un combat de Championnat du monde. On veut être patient avec Erik car il est encore jeune [21 ans], mais nous voulons l’opposer à des rivaux vraiment durs pour lui donner ensuite quelque chose de plus gros vers la fin de l’année 2017 ». Maxime D. Fortin évoque des adversaires potentiels du type de l’Américain Darnell Boone (23-23-4).
Bazinyan, bien qu’il rejoigne le groupe des boxeurs classés en se hissant au 15e échelon à la WBO à la suite de sa victoire sur Schwartz, n’aura jamais l’occasion de défendre son titre. Il livre en 2017 trois affrontements à la Tohu face à des boxeurs – le Suisse Alis Sijaric, le Mexicain Rolando Paredes, et le Camerounais Bernard Donfack – qui ne sont pas tout à fait aussi pugnace que Darnell Boone. Puis survient la déchirure.
Toujours invaincu en 17 combats, Erik Bazinyan, 22 ans, se sépare des frères Grant et de Rixa Promotions et amorce l’année 2018 en rejoignant l’entraîneur Stéphan Larouche. Quelques semaines plus tard, il signe une entente promotionnelle avec Eye of the Tiger Management. « C’était la meilleure décision pour ma carrière et mon futur, dit-il dans un entretien à TVA Sports. Je suis classé neuvième à la WBO et j’ai besoin de nouvelles choses et de choses sérieuses».
Erik Bazinyan dispute un premier combat sous cette nouvelle bannière le 31 mars 2018 au Casino de Montréal. Il arrête le Roumain Ferenc Albert au troisième round. En mai, il défait l’Argentin Alejandro Gustavo Falliga avant la limite, puis le 23 juin, il est de retour au Casino de Montréal. Bazinyan l’emporte alors au 4e round sur le Péruvien et s’empare de la ceinture vacante NABO.
Samedi, au Casino de Montréal, Bazinyan sera confronté à son plus important défi en carrière lorsqu’il fera face au boxeur de Chicoutimi, Francy Ntêtu. Bien que le vétéran de 36 ans ait subi une défaite au premier round à son plus récent combat face à Marcus Brown, le boxeur d’origine arménienne n’aura pas la partie facile.
Tandis que Ntêtu a mis les bouchées doubles en prenant part à un camp d’entraînement de six semaines à Las Vegas, Bazinyan a dû composer avec le départ de son entraîneur Stéphan Larouche, écarté des boxeurs liés à Eye of the Tiger Management à la suite d’un conflit avec le DG du promoteur, Antonin Décarie. Il s’est donc préparé sous la supervision d’un nouvel entraîneur : Marc Ramsay.
« Je ne vais pas cacher la vérité : ce n’est pas vraiment une situation idéale pour un boxeur de changer d’entraîneur avant son plus grand combat en carrière », a témoigné le promoteur Camille Estephan, jeudi en conférence de presse, comme l’a rapporté RDS.ca.
« Ce n’est pas quelque chose que nous voulions faire, mais la décision s’est imposée d’elle-même. Nous avons fait de notre mieux pour l’encadrer et Marc [Ramsay] a vite réalisé qu’il a un diamant entre les mains », a ajouté Estephan.
Samedi, Erik Bazynian a l’occasion de briller sur le ring et doit la saisir.
(Avec la collaboration de Richard Cloutier)
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]]>Cet article Francy Ntetu (encore) face à son destin est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Pour souligner cet important combat dans la carrière de Francy, nous vous proposons en rappel, un portrait de sa carrière amateur et professionnelle.
Du Congo à champion canadien
Francy Ntêtu est originaire de Kinshasa, au Congo. Sa famille s’est installée au Saguenay alors qu’il était âgé de 7 ans. Francy goûte brièvement à la boxe à l’âge de 12 ans. Cinq ans plus tard, il devient un régulier du Club de boxe de Chicoutimi dirigé par Michel Desgagnés. Le jeune homme se présente au gym après avoir pratiqué le basketball pendant plusieurs années.
Pour Francy, il s’agit d’un avantage important par rapport à un autre boxeur débutant. « Le basketball m’a aidé à développer la coordination entre mes jambes et mes bras, en plus de m’aider à être imaginatif sur le ring. Dès mes débuts, je me suis senti très à l’aise sur un ring. Aujourd’hui, je continue à jouer au basket régulièrement, ça me garde en forme et ça change le mal de place comme on dit », explique le volubile athlète.
Son parcours amateur s’échelonne sur près d’une dizaine d’années. Dès l’âge de 18 ans, il se rend en finale des gants dorés, mais s’incline face à Sébastien Demers, de quatre ans son aîné. Les années passent et Francy fait sa marque dans la Belle Province. Il remporte à quatre reprises la Coupe du Québec et décroche les gants dorés à deux occasions. À la fin de 2005, il participe aux jeux de la Francophonie au Niger. Après une première victoire face à un boxeur local, il s’incline en quart de finale.
Fort de cette expérience, moins d’un mois plus tard, il se présente aux championnats canadiens de 2006. Dès son premier combat, il doit s’incliner face à Adonis Stevenson, qui a cinq ans de plus que lui et qui remportera le tournoi. Les trois années suivantes, Francy se présente à ce tournoi mal en point. En 2007, il est affaibli par une gastro et l’année suivante, il est affecté par une blessure au pied. Par contre, à chaque occasion, il est quand même en mesure d’obtenir un poste sur l’équipe nationale.
Plus motivé que jamais, Francy se présente à Trois-Rivières en janvier 2009 pour ses quatrièmes championnats canadiens amateurs. Bien qu’il soit affaibli par l’impétigo, il remporte ses quatre combats en quatre jours et devient enfin champion canadien.
Son expérience internationale l’amène au Championnat du monde de 2007. Il s’incline en entrée de tournoi face au Russe Matt Korobov. Celui-ci remportera son deuxième titre mondial à la fin du tournoi. Le gaucher détient actuellement une fiche de 28-1-0 dont 14 par KO chez les pros. La même année, Francy affronte à deux reprises Fernando Guerrero, un autre gaucher que l’on a vu face à David Lemieux en 2014.
« Ces deux adversaires de haut niveau m’ont permis de prendre confiance en moi et d’être conscient que je peux rivaliser avec n’importe qui. Bien que j’aurais aimé participer aux Jeux olympiques de 2008, j’ai perdu en quart de finale lors des qualifications. J’ai ensuite choisi de faire le saut chez les pros en 2009 » explique le Chicoutimien. Après toutes ses années chez les amateurs, il a cumulé une fiche de 75-25.
L’adaptation à la boxe professionnelle
Toujours sous la supervision de Michel Desgagnés, qui est devenu pour lui un deuxième père, un ami et un confident, Francy fait son entrée chez les pros le 21 novembre 2009. C’est au Centre Claude-Robillard et sur une carte organisée par Ali Nestor qu’il se débarrasse en une seule minute de Patrick Tessier (4-11-1, 2 K.O.) après lui avoir envoyé une puissante droite.
Ses trois combats suivants se font sous l’égide d’InterBox. Bien qu’il n’ait pas de contrat exclusif avec eux, Francy est bien apprécié de l’organisation montréalaise. L’amitié entre son entraîneur et Stéphan Larouche n’y est pas pour rien. Comme bien d’autres, Francy apprend progressivement les grandes différences entre la boxe amateur et celle chez les professionnels. Habitué de lancer le plus de coups possibles, il se concentre maintenant pour placer ses coups.
« Au début de ma carrière, Stéphan Larouche est venu me voir juste avant que je monte sur le ring et il m’a dit : relaxe, place bien tes coups et assure-toi d’envoyer une bonne combinaison par round le reste va venir tout seul. Ses paroles m’ont beaucoup aidé », affirme celui qui est devenu un vétéran avec le temps.
À l’approche de son cinquième combat face à Martin Desjardins, Ntêtu choisit de s’entraîner activement à Montréal. Il parle quotidiennement à son entraîneur qui est resté au Saguenay. Dans le gymnase du Centre Claude-Robillard, il suit les conseils de Pierre Bouchard et écoute attentivement Jean-François Bergeron, alors l’entraîneur de Benoit Gaudet.
Sa victoire par décision majoritaire sur Desjardins a peut-être refroidi l’intérêt d’InterBox qui attendra plus de deux ans avant de l’inviter de nouveau sur l’un de ses programmes. Malgré le peu d’invitation à se battre, Francy ajoute deux victoires à sa fiche dont l’une par KO face au coriace David Whittom de Québec.
Ntêtu VS Hyppolite
De nombreux amateurs se rappellent sûrement l’excitant duel entre Schiller Hyppolite et Francy Ntêtu le 3 novembre 2012 en sous-carte de Bute VS Grachev au Centre Bell. D’autres se souviendront encore plus facilement de la pesée entre les deux boxeurs et de la tension qui était à couper au couteau. Le duel de six rounds a été fort serré, se terminant par une décision partagée en faveur de Ntêtu (57-56, 56-57, 57-56). Certes, la chute d’Hyppolite au troisième round a été l’élément qui a fait la différence. « À l’époque, InterBox promettait un contrat de promotion au gagnant et un boni de 5000 $, malheureusement ce ne fut que des paroles. Ni l’un ni l’autre ne s’est matérialisé par la suite », nous révèle celui qui a eu bien des échanges avec le clan Hyppolite dans les années suivantes.
Bien que Ntêtu se soit montré ouvert à offrir un combat revanche à Hyppolite, celui-ci a pris sa retraite à la suite de son revers en Allemagne à l’automne 2016. La bourse et/ou le délai de préparation ont toujours été la cause de leurs différends et ont empêché la tenue d’un combat revanche.
L’aventure ISP
En 2013, Francy Ntetu a le privilège de participer à la création de la compagnie Impact Sport Production (ISP) dirigé par Michel Desgagné et David Grenon, des hommes de boxe qu’il connaît depuis longtemps.
Il fait la finale des deux premiers galas de ISP en passant le KO au Canadien Michael Walchuck, puis il complète son premier huit rounds contre Jaudiel Zepeda. Après avoir sauté son tour pour le 3e gala, une vive chicane contractuelle entre lui et les promoteurs force l’annulation d’un gala prévu le 25 octobre 2014. Il s’agit d’un épisode douloureux pour Francy qui se retrouve privé de l’appui de son entraîneur des quinze dernières années.
« Il s’agissait d’un vieux rêve pour Michel d’organiser des galas à Chicoutimi. Au départ, j’aurai aimé être impliqué encore plus que comme boxeur, en étant associé, mais ce ne fut pas le cas. Nos différends sont apparus parce que Michel était mon gérant et mon entraîneur à la fois. J’étais vraiment sous-payé pour faire la finale et eux, ils étaient incapables de faire des profits lors de chaque gala. Nous étions pris dans un cul-de-sac », souligne celui qui a pu compter sur la présence de son entraîneur de longue date lors de ses deux combats suivants.
Association avec Lou DiBella
Avant de rompre les ponts avec ISP, Francy a pu se battre sur une carte de Lou DiBella en décembre 2013. Alors conseiller par le gérant américain Greg Leon, Ntêtu obtient une victoire à la suite de la disqualification de son rival au troisième round. Mais sa performance ne convainc pas Lou DiBella à l’inviter à se joindre à son organisation.
Sans appui, l’année 2014 est difficile pour Ntetu. Il se bat à deux reprises, d’abord en sous-carte de Schiller Hyppolite à Pointe-Claire, puis trois mois plus tard à Boucherville lors du premier gala des Promotions Coup de Poing. Alors réserviste pour l’armée canadienne, Francy s’entraîne seul en joggant tôt le matin et en frappant dans un sac de sable en fin de journée.
Finalement, c’est à l’automne que Francy Ntetu décroche un contrat à long terme avec le souriant promoteur Newyorkais Lou DiBella. Il monte sur ring en janvier 2015 lors d’une soirée de Shobox, le club-école de Showtime, puis il ajoute deux gains en mai et en novembre 2015.
Le combat avec David Benavidez
Après un printemps 2016 fort occupé au niveau des négociations avec les David Lemieux, rappelons-nous l’épisode De la Rosa, puis une offre pour affronter de nouveau Schiller Hyppolite, Francy a aussi été en pourparlers avec le Danois Patrick Nielsen alors classé 4e IBF, 6e WBO et 11e WBC. Mais c’est finalement avec l’espoir de Phoenix David Benavidez qu’il s’est entendu.
David Benavidez est le jeune frère de Jose qui a détenu le titre intérimaire de la WBA des super légers en 2014. Provenant d’une famille de boxe, David est entraîné par son père. Devenu professionnel le jour de ses 17 ans, Benavidez a fait ses sept premiers combats au Mexique contre des débutants. Puis en décembre 2014, il débute sa carrière aux États-Unis. À son second combat à Phoenix, il remporte le titre NABF junior et en octobre 2015 « El Bandera Roja » signe avec le promoteur Sampson Lewkowich. Comparé à Pacquiao ou à Sergio Martinez par son promoteur, Benavidez a eu le privilège de servir de partenaire d’entraînement à Gennady Golovkin à l’automne 2014.
Sa victoire contre Ntêtu reste controversée selon plusieurs, à la suite d’un arrêt de l’arbitre un peu rapide. Présent sur les lieux, Yvon Michel a déclaré à propos de ce duel : « C’était un bon combat, un combat compétitif, Francy était inspiré réellement. Au septième round c’était le meilleur round de Francy. Sans qu’on s’y attende, l’arbitre a décidé d’arrêter le combat parce que l’un de ses yeux était tuméfié. Personne n’a compris pourquoi le combat était arrêté. Ntêtu n’était pas ébranlé, il dominait l’échange lors de l’arrêt du combat. L’arbitre l’a raté».
Au final, Ntêtu a fait cinq combats avec Lou DiBella dont le dernier, le 9 juin 2017 alors qu’il a vaincu en quatre rounds Brian Holstein (12-6-1). L’entente qui devait permettre à Francy de se propulser dans les classements mondiaux s’est terminée en décembre 2017. Depuis, le boxeur du Saguenay est agent libre et a pu s’entendre plus aisément avec le clan de Marcus Brown (20-0-0, 15 KO).
Si le combat avec Benavidez était un défi sérieux, mais atteignable pour Ntêtu, la pente avec Marcus Browne s’est révélée encore plus abrupte. Toutefois, en cas de victoire, ses chances d’entrer dans l’un des tops 15 étaient proportionnelles au risque puisque l’Américain de 27 ans était alors classé par les quatre grandes associations (3e WBC, 4e WBO, 6e IBF et 7e WBA).
Disputé en sous-carte de Spence VS Peterson à Brooklyn, Francy Ntêtu n’a pas fait long feu devant le mi-lourd gaucher qui a mis seulement 2:15 a clore la rencontre.
Un partenaire d’entraînement fort occupé
Les abonnés de sa page Facebook sont bien au courant de ses nombreuses séances d’entraînement. Installé en permanence à Montréal depuis deux ans et demi, Francy Ntêtu a régulièrement été invité par Marc Ramsay à participer au camp d’entraînement de l’un ou l’autre de ses protégés.
« Francy est vraiment un boxeur idéal pour moi. Il n’a pas un style conventionnel, il est surprenant et complexe. Ça force les Beterbiev, Alvarez et Lemieux à être réveillés en tout temps et à être imaginatifs. Il est présent à presque tous mes camps d’entraînement. Je l’utilise à toutes les sauces, dans les premières semaines ou, plus tard, en alternance avec des partenaires spécifiques. C’est une peste sur le ring, il est compétitif avec eux et il les emmerde régulièrement », affirme Marc Ramsay.
En vue de son duel avec Erik Bazinyan, Ntetu s’est rendu à Vegas pour faire un camp d’entraînement là-bas d’un durée de six semaines. Il a pu compter sur les conseils de l’entraîneur de Jose Benavidez et il a été le partenaire d’entraînement de celui qui affrontera Terence Crawford ce samedi. En plus de mettre les gants avec Benavidez, il a pu rivaliser avec Joel Casamayor, un ancien champion olympique et ancien champion du monde, l’Anglais Chris Eubanks Jr qui est classé 4e à WBC, 5e à la WBA et 10e à la WBO, ainsi que le gaucher Denis Douglin qui a déjà affronté les Jermell Charlo, David Benavidez et Anthony Dirrell.
Le défi Bazinyan
« Nous sommes tous deux considérés comme de bons boxeurs. Ça va être un combat où tu ne sais pas vraiment qui va gagner. Mis à part les spéculations des amateurs, c’est vraiment sur le terrain qu’on va voir qui est le meilleur et va en donner plus pour gagner », a déclaré Francy Ntêtu au sujet de son duel contre Erik Bazinyan, dans un entretien avec Le Quotidien de Chicoutimi.
« Les amateurs pensent qu’il bat tout le monde facilement, mais il n’a pas vraiment encore affronté de boxeur comme moi alors que moi j’ai affronté des boxeurs comme lui », a-t-il ajouté.
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