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Éric Martel-Bahoéli s’incline lors d’une guerre inoubliable à Toronto

Par Martin Achard

64238_586902924748702_5645418305099142984_nGlobal Legacy Boxing (GLB), une nouvelle firme de promotion ontarienne dirigée par Les Woods et Chris Johnson, a tenu cet après-midi son tout premier gala de boxe professionnelle au Mattamy Events Centre de Toronto, devant une foule d’environ 400 personnes et les caméras de TSN. Pas moins de cinq Québécois ont pris part aux cinq combats présentés.

La stratégie de GLB pour repopulariser la boxe dans la Ville-Reine étant de miser sur les plus gros pugilistes, la finale mettait aux prises le poids lourd de Québec Éric «The Hammer» Martel-Bahoéli (10-5-0, 7 K.-O.) et l’Ontarien Dillon Carman (7-2-0, 6 K.-O.), dans un combat de dix rounds pour le titre canadien vacant du National Championships Committee (NCC). Au terme d’un guerre inoubliable, qui restera à jamais gravée dans les annales de la boxe canadienne, Martel-Bahoéli (à gauche sur la photo plus haut) a finalement baissé pavillon au 7e round, knock-outé par un magistral crochet de gauche. Il s’agissait de la cinquième chute au tapis de Martel-Bahoéli dans le combat, lui qui avait visité le plancher à deux reprises au 3e, et encore à deux reprises au 5e, ces quatre premières fois sous l’impact de la puissante droite de Carman. Quant à l’Ontarien, il a lui-même chuté une fois au 2e, et une fois au 5e, chaque fois suite à une main arrière de «Baho»! Est-il besoin d’en dire plus pour faire comprendre que, de bout en bout, le combat a été composé de furieux échanges et de coups d’assommoir? Il ne fait absolument aucun doute que nous avons assisté au combat de l’année sur la scène canadienne. «Éric a oublié de boxer méthodiquement dans ce combat», nous a confié son entraîneur François Duguay. «Il avait tous les outils pour l’emporter, mais il n’a pas utilisé son jab, privilégiant plutôt des coups de puissance qui le rendaient vulnérable aux répliques de Carman. Mais il a prouvé qu’il était un warrior».

GetAttachment (3)Dans la demi-finale, toute québécoise, Sylvera Louis (6-3-0, 2 K.-O.)  a remporté le titre canadien vacant des lourds-légers du NCC en battant Didier «Big Daddy» Bence (10-2-0, 3 K.-O.) par décision majoritaire en huit rounds (79-73, 77-75 et 76-76). Louis a mieux utilisé son jab que Bence et il a souvent neutralisé efficacement ce dernier lors des corps-à-corps, grâce entre autres à de l’accrochage. «Ce fut un combat bizarre par bouts», a commenté Louis dans le ring tout de suite après l’annonce de la décision. «C’est extraordinaire d’être champion, j’éprouve beaucoup de reconnaissance envers ceux qui m’ont donné cette chance et qui m’ont aidé. Je suis prêt à donner un combat revanche à Didier». Cette victoire devrait normalement permettre à «Sly» de combattre à nouveau à Toronto prochainement sous l’égide de GLB. Un affrontement contre la vedette ontarienne Denton Daley (12-0-0, 6 K.-O.) pourrait faire partie de son horizon en 2015.

10473747_586825974756397_2866948185712964004_nDans un duel prévu pour huit reprises, le boxeur de Calgary Janks Trotter (9-1-1, 9 K.-O.) s’est approprié le titre canadien vacant des poids moyens du NCC en passant la K.-O. à la cinquante-huitième seconde du premier round à la «Tempête de sable» Walid Smichet (21-8-3, 15 K.-O.). Le Québecois Smichet, dont la forme physique semblait laisser à désirer, est tombé lourdement sous l’impact d’un crochet de droite dès les tout premiers instants de l’affrontement. Il s’est courageusement relevé, mais une autre droite l’a de nouveau rapidement fait chuter, forçant l’arbitre à mettre un terme aux hostilités. Après le combat, l’entraîneur de Smichet, Howard Grant, a indiqué que son boxeur avait éprouvé de la difficulté à respecter la limite de poids de 160 livres lors de la pesée, tenue plus tôt dans la journée à cause des règles en vigueur en Ontario.

Dans un combat de quatre rounds entre deux super-mi-moyens ontariens faisant leurs débuts chez les professionnels, Larone Whyte a stoppé Marko Szalai à la deuxième reprise.

En lever de rideau, chez les super-mi-moyens, Michael Affini (1-0-0, 1 K.-O.) a vaincu le Québécois Réginald Franklin (1-3-2, 1 K.-O.) par arrêt de l’arbitre au 3e round. Le duel était prévu pour quatre assauts.

On notera enfin que le combat qui devait opposer le poids coq français Jérôme Arnould (25-6-1, 15 K.-O) à Mario Perez (15-6-4, 9 K.-O.) a été annulé à la dernière minute pour cause de blessure à un os de la joue du Mexicain.

 

 

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