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Sébastien Bouchard, enfin le pied sur l’accélérateur

Sébastien Bouchard (16-1-0, 6 KO), le populaire boxeur originaire de Baie-Saint-Paul, dans la région de Charlevoix, sera l’une des têtes d’affiche du gala présenté par le Groupe Yvon Michel ce samedi au Cabaret du Casino de Montréal. Pour ce deuxième combat de l’année 2018, Bouchard va affronter Carlos Gorham (16-4-1, 10KO), du Mexique, qui a détenu le titre WBC FECOMBOX des super-légers en 2015.

Si ses présences sur le ring se font plutôt rares – une seule en 2017 – Bouchard pourrait boxer de nouveau dès le 1er décembre, cette fois devant les siens au Centre Vidéotron, à Québec, selon les plans de son promoteur.

D’ici là, voici en rappel une brève présentation du parcours de celui qui est surnommé « Ti-Bouch », question de se mettre en appétit en attendant la cloche du 20 octobre.

Le goût du local

Sébastien Bouchard, qui est âgé de 31 ans, a disputé 125 combats amateurs sans parvenir à être sélectionné sur l’équipe nationale. Il a néanmoins été champion du Québec à trois reprises, puis a obtenu l’argent au championnat canadien de 2007.

Il a fait le saut chez les professionnels en 2011 et tôt en carrière, est devenu un incontournable des duels à saveur locale. Il affronte ainsi cinq Québécois – plus 1 Canadien – à ses huit premiers duels, incluant trois combats au Centre Bell et deux au Colisée Pepsi à Québec. Au cours de cette séquence qui se déroule entre mai 2011 et novembre 2013, il se mesure notamment à l’Ontarien Julius Bunda (4-1-2), et aux Québécois Glisandy Mejia (3-0-0) et Francesco Cotroni Jr.(7-1-0), un combat serré contre un adversaire dangereux, mais où il s’est habilement imposé.

Pour son premier combat de l’année 2014, alors qu’il doit remonter dans le ring du Centre Bell, le 24 mai, en sous-carte du duel Stevenson-Fonfara, Sébastien Bouchard, qui est alors invaincu en 8 sorties, combattra plutôt le 16 du même mois au casino de Foxwoods au Connecticut. Bouchard se mesurera à l’Américain Frank Galarza (13-0-2, 9 K.O.) à l’occasion d’un gala diffusé par Showtime dans le cadre de sa série ShoBox: The New Generation, dédiée aux étoiles montantes du noble art.

C’est le promoteur Yvon Michel qui a déniché ce combat au protégé de François Duguay. On peut alors penser que l’une des motivations de Michel est de faire subir un gros test à un boxeur qui, même s’il est toujours indépendant, gravite depuis quelque temps dans l’orbite de sa firme de promotion.

L’Américain qui réside à Brooklyn est considéré comme largement favori contre Bouchard, alors âgé de 27 ans. Galarza a alors remporté ses quatre derniers duels par K.O., incluant deux victoires contre des adversaires invaincus, Rich Neves (6-0-1) et John Thompson (14-0-0), qui lui ont valu respectivement le titre de l’état de New York et le titre intérimaire WBC latino des 154 livres.

Face à Frank Galarza, Bouchard s’en tire finalement avec une défaite honorable aux points et le 19 décembre, pour son combat suivant, disputé au Colisée Pepsi en sous-carte de l’affrontement opposant Adonis Stevenson à Dmitry Sukhotsky, il arrête le tombeur de Stéphane Ouellet, le Belge Cedric Spera. Après avoir terminé l’année 2014 en beauté en retrouvant le chemin de la victoire, il l’emporte aux points sur le français Denis Farias en avril 2015, soit lors du dernier gala de l’histoire du Colisée de Québec.

Le boxeur originaire de Baie St-Paul, qui n’a pas manqué un seul gala au Colisée Pepsi depuis décembre 2011, figure alors sur la carte qui marquera l’ouverture du Centre Vidéotron. Le 28 novembre 2015 en sous-carte du combat de championnat du monde entre Lucian Bute et James DeGale, Bouchard a rendez-vous avec l’expérimenté Guiseppe Lauri (55-17-0, 33 KO).

« Il ne s’agit pas d’un client facile, il a énormément d’expérience. Bien que l’Italien à 38 ans maintenant, il a déjà été champion d’Europe il y a quelques années et en octobre 2014, il a remporté par KO un titre mineur en Allemagne. C’est un vrai « tough », il a fait la limite avec le Turc Selcuk Aydin, celui qui a battu deux fois Jo Jo Dan. Comme Lauri s’est déjà battu au Québec à quatre reprises, dont une fois face à Kevin Bizier, et qu’il n’a jamais été mis KO ici, j’aimerai beaucoup réussir cet exploit », affirme le droitier dans un entretien avec 12Rounds.ca, quelques jours avant son combat.

Sébastien Bouchard, qui a travaillé beaucoup avec son équipe pour améliorer sa force de frappe au cours de l’année, voit son vœu se réaliser et passe le K.-O. au dur à cuire.

Promoteur en vue

Alors que l’année 2015 se termine, le boxeur de 28 ans est toujours à la recherche d’un promoteur. C’est que Bouchard, depuis ses débuts professionnels, doit toujours conjuguer avec un horaire difficile. Contrairement aux boxeurs ayant un contrat avec un promoteur, il doit travailler à temps plein et ajouter à son agenda les séances d’entraînement. Après avoir gagné sa vie pendant de nombreuses années dans le domaine de la construction, il est alors débardeur au port de Québec depuis environ un an. Cette nouvelle réalité lui apporte plus de sécurité à long terme, mais exige des ajustements à des horaires variables, de jour ou de soir.

« Chaque fois que je monte dans le ring, je dois impressionner. Avec mes bientôt douze combats professionnels, mon équipe et moi avons fait nos preuves. Je suis rendu à l’étape de viser des titres mineurs qui vont me permettre d’entrer dans les classements mondiaux. Si je reste indépendant, il y a deux options qui s’offrent à moi : soit aller me battre aux États-Unis ou bien affronter un boxeur d’ici qui a un promoteur dans un combat impliquant une ceinture à 147 livres », explique-t-il alors dans un entretien avec 12Rounds.ca.

Le 30 janvier 2016 au Centre Bell, il prend la mesure du styliste polonais Damian Mielewczyk en l’emportant par décision unanime, puis le 4 juin pour son troisième combat de huit rounds et tout premier duel à titre officiel de porte-couleur du Groupe Yvon Michel, qui lui a finalement fait signer une entente promotionnelle, il l’emporte par décision unanime des juges sur le Belge Arnaud Dimidschtein alors qu’il effectue une cinquième présence dans l’amphithéâtre du CH.

Bouchard dispute ensuite son troisième et dernier combat de l’année 2016 le 29 juillet au Centre Vidéotron de Québec, l’emportant par arrêt de l’arbitre au quatrième round sur le Mexicain Alejandro Herrera. Le boxeur de Baie-St-Paul remontera une seule fois sur le ring en 2017, au Centre Vidéotron, où il aura le meilleur sur le Mexicain Gustavo Garibay. Puis, il se rendra à Toronto le 19 mai 2018 afin de vaincre Sladan Janjanin de la Bosnie Herzégovine, sur le ring du Air Canada Centre, en sous-carte d’Adonis Stevenson.

Son défi samedi s’appelle Carlos Gorham (16-4-1, 10 KO). Il s’agit d’un Mexicain de 29 ans qui ne s’est jamais battu à l’extérieur de son pays. En août 2016, il a affronté l’ancien champion du monde mexicain Carlos Molina et a été blanchi durant les huit rounds du duel. Depuis, il n’est monté sur le ring qu’à une seule reprise, soit en juin dernier. Il a alors fait un verdict nul avec un rival ayant une fiche de 5-11-2.

Le 1er décembre prochain, le tout nouveau papa devrait avoir devant lui beaucoup plus d’opposition puisque son promoteur s’est engagé à lui offrir un combat en championnat régional. Considérant la proximité de GYM avec la WBC, on peut s’attendre à ce que ce soit la ceinture International de la WBC, qui permet de faire partie du top 40 de cette association.

(Avec la collaboration de Richard Cloutier)

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