Sébastien Bouchard, toujours présent !!!

Par Jean-Luc Autret

Les amateurs de boxe de Québec sont habitués de voir Sébastien Bouchard (10-1-0, 3 KO) en action dans la vieille capitale. Le boxeur originaire de Baie St-Paul n’a pas manqué un seul gala au Colisée Pepsi depuis décembre 2011. Il a eu aussi l’opportunité de monter dans le ring du Centre Bell à trois reprises.

L’ouverture du Centre Vidéotron ne lui occasionne pas vraiment de stress additionnel. Habitué de se battre devant des foules de 10 000 spectateurs, Bouchard connaît bien sa mission le jour du combat et il est prêt à rester focus pour ne pas être déconcentré par le faste de ce premier gala dans l’amphithéâtre construit pour le retour des Nordiques.

Huit rounds face à Lauri

« Je vais affronter l’expérimenté Guiseppe Lauri (55-17-0, 33 KO), il ne s’agit pas d’un client facile, il a énormément d’expérience. Bien que l’Italien à 38 ans maintenant, il a déjà été champion d’Europe il y a quelques années et en octobre 2014, il a remporté par KO un titre mineur en Allemagne. C’est un vrai « tough », il a fait la limite avec le Turc Selcuk Aydin, celui qui a battu deux fois Jo Jo Dan. Comme Lauri s’est déjà battu au Québec à quatre reprises, dont une fois face à Kevin Bizier, et qu’il n’a jamais été mis KO ici, j’aimerai beaucoup réussir cet exploit », affirme le droitier.

Dans la dernière année Sébastien Bouchard a travaillé beaucoup avec son équipe pour améliorer sa force de frappe. Après un été long du gym, le boxeur a entamé son conditionnement physique en août sous la supervision de Jonathan Dale Huard. Ses entraîneurs François Duguay et Maxime Simard ont constaté l’améliration lors des séances de pads, il ne reste qu’à Bouchard à transposer cette nouvelle puissance dans le ring samedi. Bien que plusieurs amateurs croient que c’est impossible d’améliorer cet aspect, Éric Lucas les a fait mentir en assommant Glen Catley en 2001, lui qui était alors réputé pour la qualité de sa défense et non la puissance de son crochet de droite.

Toujours à la recherche d’un promoteur

Le boxeur de 28 ans conjugue depuis ses débuts professionnels avec un horaire difficile. Contrairement aux boxeurs ayant un contrat avec un promoteur, « Ti-Bouch » doit travailler à temps plein et ajouter à son agenda les séances d’entraînements. Pendant de nombreuses années, il a gagné sa vie dans le domaine de la construction, mais depuis un an, il est débardeur chez Bunge Canada au port de Québec. Cette nouvelle réalité lui apporte plus de sécurité à long terme, il doit maintenant s’ajuster aux horaires variables en travaillant de jour ou de soir selon l’horaire de la « shop’. Toujours positif, il garde encore espoir d’être signé par un promoteur et de pouvoir consacré 100% de son temps à la boxe.

«  Chaque fois que je monte dans le ring, je dois impressionner. Avec  mes bientôt douze combats professionnels, mon équipe et moi avons fait nos preuves. Je suis rendu à l’étape de viser des titres mineurs qui vont me permettre d’entrer dans les classements mondiaux. Si je reste indépendant, il y a deux options qui s’offrent à moi : soit aller me battre aux États-Unis ou bien affronter un boxeur d’ici qui a un promoteur dans un combat impliquant une ceinture à 147 livres. Il y a trois boxeurs de ce type sur ma liste : Steven Butler, David Théroux et Steve Claggett de Calgary », conclu le protégé de François Duguay.

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