Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca

Guillaume Coudé VS Shakeel Phinn, qui est la relève des mi-lourds?

Par Jean-Luc Autret

La demi-finale du gala de vendredi soir au Colisée Cardin nous permettra de voir deux jeunes boxeurs de 175 livres en pleine ascension. Le favori local Guillaume Coudé (6-0-1, 5 KO) se mesurera à Shakeel Phinn (4-1-0, 2 KO) dans un duel de six rounds. Un affrontement qui aurait bien pu mettre en jeu l’ancien titre de Champion du Québec mis en place par La Zone de Boxe et activement disputé entre 2005 et 2009.

Le no 19 des Éperviers de Sorel

Très connu des amateurs de hockey à Sorel-Tracy, Guillaume Coudé est une valeur sûre pour les organisateurs d’un gala de boxe dans la ville de feu Normand L’Amour. Bagarreur réputé, il porte les couleurs des Éperviers de Sorel de la Ligue nord-américaine de hockey depuis cinq ans. Pour les curieux, Guillaume a déjà jeté les gants à huit reprises depuis le début octobre.

À l’approche de son combat contre Frank Miville, nous vous avons parlé de son parcours peu banal vers la boxe. En préparation pour son combat depuis plusieurs semaines, il a pu s’entraîner au Centre Claude-Robillard sous la supervision de Pierre Bouchard pendant trois semaines. Le Saguenéen d’origine a notamment mis les gants avec les Schiller Hyppolite, Francy Ntetu et plusieurs boxeurs amateurs du club Boxe Montréal.com.

« Je n’ai jamais affronté un boxeur comme Shakeel Phinn. Il a un style différent et bien plus d’expérience que mes anciens rivaux. Je devrai faire attention à son jab et à ses contre-attaques. Il est très agile », de mentionner celui qui est entraîné par Michel Desgagné et qui est suivi par Alain Delorme pour son conditionnement physique.

Shakeel Phinn, un produit de Ian MacKillop

Bien des amateurs de boxe, qui suivent le noble art depuis de nombreuses années, ont en mémoire les débuts du Groupe Yvon Michel qui a organisé pas moins de 51 galas entre septembre 2004 et juin 2007, ce qui représente un ratio impressionnant d’un gala et demi par mois. L’un des nombreux protégés du groupe était alors Ian MacKillop (25-12-3, 14 KO), qui est l’entraîneur de Shakeel Phinn depuis son huitième combat chez les amateurs.

Originaire de Brossard, Shakeel a longtemps joué au football avant de découvrir la boxe il y a seulement quatre ans. « J’ai fait une cinquantaine de combats amateurs et j’ai notamment terminé troisième aux gants dorés. Mon plus beau moment chez les amateurs est certainement le gala Ringside à Ottawa en 2013. L’invité d’honneur était Michael Spinks, il y avait beaucoup d’ambiance, j’étais alors en sous-carte d’Ariane Fortin VS Claressa Shields », se rappelle le boxeur de 25 ans.

Devenu professionnel le 31 janvier dernier, Shakeel Phinn a eu l’occasion de se battre à Gatineau, à Québec, à Baltimore, à Toronto et à Montréal en seulement cinq sorties. « À mon deuxième combat, j’étais en sous-carte de Stevenson-Bika, j’ai vraiment été impressionné par le set-up du Colisée. J’affrontais Roody Rene et je me suis vraiment senti très « flat » sur le ring. Il m’a battu par décision et je n’étais vraiment pas fier de moi après le combat. Trois mois plus tard, je me suis rendu à Baltimore pour me prouver à moi-même que j’étais meilleur que le 4 avril. Ç’a très bien été et depuis j’ai obtenu deux autres victoires », affirme celui qui est d’origine jamaicaine tout comme les frères Grant.

Évidemment après autant de voyagement, bien peu d’amateurs peuvent se targuer d’avoir vu chacun de ses combats. Phinn se décrit comme un boxeur mais aussi comme un cogneur. Il considère que sa meilleure arme offensive est son crochet de gauche. « Depuis que je boxe chez les pros j’ai beaucoup travaillé ma confiance en moi et ma capacité de rester calme », conclut celui qui devra faire face à une foule bruyante qui appuiera  à 100% son adversaire.

Laissez un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *