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Jan-Michael Poulin en cinq questions

Par Richard Cloutier

Le Lanaudois Jan-Michael Poulin (5-1-2) sera impliqué dans la finale du gala présenté ce samedi 25 mai au Stade Dupont Ford à Saint-Jean-sur-Richelieu par le nouveau promoteur New Era Fighting & Promotion. Il y affrontera de nouveau Jean-Michel Bolivar (6-2-0), qu’il a déjà vaincu en 2018 par décision unanime. En prévision de ce duel, nous présentons en rappel le bref entretien qu’il à offert à 12Rounds.ca, question de mieux connaître son parcours aussi intéressant qu’atypique.

1 – Pourquoi la boxe ?

Jan-Michael Poulin (JMP) : J’ai toujours aimé tout ce qui touche aux arts martiaux, de Bruce Lee à Mike Tyson, en passant par Rocky. Mais ce n’est qu’après avoir lâché les ligues compétitives de hockey et de soccer que j’ai pu m’inscrire pour une première fois dans une salle de boxe (le défunt club de boxe 454 à Mascouche).

J’ai tout de suite aimé le sport, mais le Cégep et l’université étant ma priorité; je n’ai boxé sérieusement pour la première fois qu’à l’âge 25 ans, lors d’un échange universitaire à Guanajuato, au Mexique. Muni d’un faux passeport mexicain, j’ai remporté les championnats d’états pour ensuite vivre un voyage d’équipe aux Nationaux, ce qui fut une magnifique expérience.

Ayant soif d’aventures, j’ai voyagé du Moyen-Orient à l’Europe, en passant par l’Asie, pour finalement me rendre compte que j’avais beaucoup trop d’énergie pour jouer uniquement dans une ligue de bières au hockey. J’ai donc décidé de me mettre à boxer sérieusement à l’âge 28 ans, en Australie, où j’ai eu la chance de côtoyer beaucoup de bons boxeurs, dont Sakio Bika. Dès mon retour au pays, j’ai fait savoir que je voulais affronter les meilleurs et progresser rapidement. J’ai donc participé à toutes les compétitions provinciales pour y être médaillé à chaque fois, sans toutefois battre le champion. Armé d’un style différent inspiré de Sergio Martinez, j’ai finalement survolé les championnats canadiens avec 3 victoires dominantes où tous mes adversaires ont gouté au tapis au 1er round. Mes adversaires étaient classés 1er, 2e et 3e au pays et ces victoires constituent mon plus haut fait d’armes.

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2- Pourquoi avoir choisi de devenir pro ?

(JMP) : J’ai fait le saut chez les professionnels tout simplement parce que c’était l’objectif depuis le début et que les amateurs constituaient ma formation. Être un professionnel dans un sport est un accomplissement en soi et une fierté.

3 – Tu as été arrêté près de trois ans, pourquoi, pourquoi avoir choisi de revenir et comment cette pause a influencé le boxeur que tu es aujourd’hui (fiche de deux victoires) ?

(JMP) : Ma pause fut bien malgré moi, j’ai combattu avec une paire de gants pourrie et deux boxeurs se sont blessés ce soir-là. Ma main n’arrivait jamais à guérir et ça m’a prit près de 2 ans à être à 100%. Ensuite, trouver un combat fût difficile, car la boxe au Québec, lorsqu’on n’est pas affilié à un promoteur, c’est très difficile. D’ailleurs, après avoir dû affronter un boxeur invaincu pour mon combat retour après 2 ans (Jean-Michel Bolivar, victoire par DU le 24 mars 2018 à la Tohu, NDLR), j’ai dû aller au Nicaragua pour rester actif en septembre.

 4 – Justement, comment s’est déroulée ton expérience au Nicaragua et qu’en as-tu retiré ?

(JMP) : Ce fût une super expérience où j’ai dû apprendre à composer avec plusieurs nouveaux éléments, comme la nourriture différente (pour faire le poids), la chaleur intense et l’absence de ma routine habituelle. J’ai vu l’importance qu’une bonne préparation mentale peut apporter à un combat. J’ai aussi appris à négocier avec les médias, car là-bas; nous étions des stars.

 5 – À quoi doit-on s’attendre pour la suite ?

(JMP) : À court terme, je dirais que l’objectif est de rester actif et de continuer à progresser techniquement.

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