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L’aventure de la boxe professionnelle féminine au Québec va se poursuivre

Par Martin Achard

damphousseDavid Damphousse, le fondateur et dirigeant de Nordic Coliseum Women Boxing (NCWB), a tenu un pari osé le 15 août à Gatineau lorsqu’il a présenté un évènement rarissime en Amérique du Nord, à savoir un gala de boxe professionnelle composé uniquement de combats féminins. Sur le plan sportif, la soirée fut un franc succès, offrant sept combats qui, à une exception près, furent équilibrés et âprement disputés. Je me suis entretenu avec le jeune promoteur la semaine dernière, afin de recueillir ses impressions sur sa première expérience de promotion en boxe.

12rounds.ca: Quel bilan dresses-tu de ton gala du 15 août? Je crois savoir que la Régie des alcools, des courses et des jeux a été très impressionnée par le professionnalisme avec lequel tu as satisfait à toutes leurs exigences.

David Damphousse: La Régie m’a téléphoné deux semaines après le gala pour me féliciter. Il faut dire que, de par ma formation et mon emploi, je suis extrêmement à l’aise avec ce qu’on appelle «la paperasse», ce qui n’est sans doute pas le cas de tout le monde. Pour ma part, j’ai également apprécié chaque aspect de ma relation avec la Régie, et je tiens à la remercier publiquement. Nous avons échangé de façon pratiquement quotidienne pendant les trois mois qui ont précédé la tenue de mon évènement, et la Régie m’a beaucoup aidé.

Pour ce qui est du gala comme tel, je suis extrêmement satisfait du déroulement. Mais je m’aperçois maintenant que j’aurais dû, quelques jours avant le 15 août, déléguer un certain nombre de responsabilités aux gens qui étaient disposés à m’aider, notamment en ce qui a trait au marketing. Cela dit, beaucoup de gens des États-Unis ont acheté mon gala à la carte sur GFL.tv. Donc toute la promotion que j’ai effectuée dans les médias sociaux a eu un effet. Et si j’avais tenu un gala composé essentiellement de combattantes locales, plutôt que de boxeuses venant des quatre coins de l’Amérique, je n’aurais jamais obtenu autant d’achats à l’extérieur du Québec.

12rounds.ca: Est-ce que les gens t’ont complimenté spécifiquement sur la qualité de ton matchmaking? C’est un autre point où, très clairement, tu as fait excellemment les choses.

David Damphousse: Oui, j’ai reçu des commentaires extrêmement positifs sur ce point. Et je suis fier de pouvoir dire que je me suis occupé de tout le côté sportif de l’évènement.

12rounds.ca: Comment expliques-tu la défaite (par décision unanime) de Kaliesha West dans ton combat final? Dirais-tu qu’elle n’a pas performé à la hauteur des attentes, ou est-ce Olivia Gerula qui, en dépit d’une fiche quelconque [14-14-2 (3 K.-O.) au moment du combat], a simplement été trop forte pour elle ce soir-là?

David Damphousse: Il faut rappeler que West devait initialement se battre contre Dayana Cordero, mais cette dernière a eu des problèmes de visa. Gerula s’est donc imposée comme la solution de rechange, surtout qu’elle voulait affronter Kaliesha depuis longtemps. Le fait est, cependant, que Gerula est physiquement plus imposante que West. Kaliesha savait qu’elle allait devoir affronter une fille qui appartient naturellement à une catégorie de poids supérieure, mais elle voulait tellement revenir dans le ring à l’occasion de mon évènement, qu’elle a quand même accepté le combat. Je n’ai nullement été déçu par la qualité de sa performance.

12rounds.ca: Quand comptes-tu organiser un autre gala? Et quelles modifications pourrais-tu apporter à ta formule?

David Damphousse: Je vais laisser passer 2014 et vise organiser un second évènement vers le milieu de 2015. Je prévois apporter plusieurs changements sur le plan de l’organisation. Je compte entre autres m’associer avec des gens qui pourront concrètement m’aider ou m’assister. Depuis le 15 août, j’ai reçu des offres pour participer à l’organisation de galas composés de combats féminins et masculins, mais m’impliquer dans de tels évènements mixtes ne m’intéresse pas.

Une possibilité que j’envisage est la tenue d’un gala pro-am, dans lequel je conserverais une composante professionnelle très relevée et à saveur internationale, de façon à obtenir encore une fois un bon auditoire sur GFL.tv, et dans lequel le volet amateur impliquerait plusieurs combattantes du Québec et de la région d’Ottawa, de façon à attirer des commanditaires locaux et à accroître l’assistance sur le plancher. Mais quoi qu’il advienne, mes prochains galas vont demeurer 100% féminins.

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