Rénald Boisvert – Boxe québécoise pour tous les amateurs de boxe francophones – 12rounds.ca Boxe québécoise pour amateurs francophones – pour tout savoir sur la scène québécoise de la boxe – combats de boxe, classements, championnats de boxe – Montréal, Québec Sat, 23 Apr 2016 04:24:02 +0000 fr-FR hourly 1Complémentaire au site 12rounds.ca, ce podcast a été mis sur pied afin d’offrir aux amateurs des informations sur le noble art allant au-delà de ce qui est couvert par les médias traditionnels. Nous y discutons des combats à venir et nous entretenons avec divers intervenants du milieu. Boxe québécoise pour tous les amateurs de boxe francophones – 12rounds.ca no Boxe québécoise pour tous les amateurs de boxe francophones – 12rounds.ca [email protected] [email protected] (Boxe québécoise pour tous les amateurs de boxe francophones – 12rounds.ca) Boxe québécoise et internationale pour tous les amateurs de boxe francophones Boxe québécoise pour tous les amateurs de boxe francophones – 12rounds.caRénald Boisvert – Boxe québécoise pour tous les amateurs de boxe francophones – 12rounds.ca /wp-content/uploads/powerpress/12rounds.png Mon entraîneur m’a-t-il trahi ?/mon-entraineur-ma-t-il-trahi/ /mon-entraineur-ma-t-il-trahi/#comments Thu, 08 Oct 2015 16:23:25 +0000 /?p=6818 Par Rénald Boisvert et Mario Lortie Le coup le plus dur à encaisser par un boxeur est certainement le sentiment d’avoir été trahi par son entraîneur. Même un doute sur ce point pourrait suffire à ébranler la confiance de l’athlète pour toujours. Ceci soulève, abruptement dira-t-on, la question de l’éthique dans la relation boxeur/entraîneur. Si […]

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Par Rénald Boisvert et Mario Lortie

Le coup le plus dur à encaisser par un boxeur est certainement le sentiment d’avoir été trahi par son entraîneur. Même un doute sur ce point pourrait suffire à ébranler la confiance de l’athlète pour toujours. Ceci soulève, abruptement dira-t-on, la question de l’éthique dans la relation boxeur/entraîneur.

Si notre façon d’aborder ce sujet a de quoi surprendre, c’est que nous voulons, d’entrée de jeu, sonner l’alarme à propos de certaines idées rétrogrades qui affublent les rapports entre boxeurs et entraîneurs. À l’ère de la communication par Internet, les boxeurs ne peuvent plus être tenus à l’écart de la «connaissance» autrefois réservée aux seuls entraîneurs. Non seulement cela signifie qu’il doit y avoir entre eux partage de l’information, mais aussi une participation active et grandissante des athlètes à un bon nombre de décisions touchant leur développement.

Comme on peut s’en douter, il y a un certain nombre d’entraîneurs qui résiste à ces changements. Mais pour ceux-ci, c’est perdu d’avance. En voulant s’attribuer le monopole de la vérité, ils perdront tôt ou tard la confiance de l’athlète. Les temps ont changé : les boxeurs ont désormais leur mot à dire en ce qui concerne leur développement.

«L’ON FAIT PLUS SOUVENT DES TRAHISONS PAR FAIBLESSE QUE PAR UN DESSEIN DE TRAHIR» – LA ROCHEFOUCAULD

Cette citation de François de La Rochefoucauld trouve une profonde résonance dans notre propos. En effet, ce n’est généralement pas à la suite d’une machination ou d’une quelconque intrigue que naîtra le sentiment de trahison. Bien au contraire. Dans la majorité des cas, on ne saurait guère reprocher à l’entraîneur d’avoir voulu trahir l’athlète. C’est davantage par faiblesse ou ignorance que l’entraîneur aura provoqué un tel sentiment.

En fait, notre mise en garde vise les entraîneurs peu enclins à développer l’esprit critique chez leur athlète. Ces entraîneurs ne se remettent généralement pas eux-mêmes en question. En début de carrière, l’athlète ne se rend pas compte de cette situation. Il n’a pas encore la maturité pour en comprendre l’importance. Alors cet athlète tardera à développer sa capacité de remise en question, n’ayant pas pour modèle un entraîneur lui-même capable de se renouveler. C’est donc plus tard, soit au moment où il prendra conscience de ses lacunes, qu’il éprouvera ce sentiment d’avoir été trahi par son entraîneur.

Précisons que l’époque «old school» accordait peu de place au développement de l’autonomie des boxeurs. C’était l’ère du temps. De nos jours, il convient dès l’enfance de développer l’initiative et le libre arbitre. Au plan sportif, il n’en résulte que de meilleurs athlètes. Au bout du compte, pour l’entraîneur conscient de cette dimension, il y aura le sentiment d’avoir contribué à la réalisation de l’athlète en tant qu’être humain, ainsi qu’à l’accomplissement de celui-ci en tant que boxeur. Par contre, pour l’entraîneur qui refuse de se réformer, ce sera la déception qui l’attendra à la croisée des chemins…

Pourtant, soulignons-le, les entraîneurs ont eux-mêmes tout à gagner de ces changements. En effet, une plus grande autonomie des athlètes n’est pas étrangère à l’amélioration de leurs performances.

UN ESPRIT CRITIQUE DANS UN CORPS SAIN

Même si en début de carrière il est naturel que l’athlète s’en remette aux décisions de l’entraîneur, il convient, malgré tout, que la relation entre eux soit basée sur une forte complicité dès les tout premiers instants. Dans cette optique, l’entraîneur s’accordera alors un rôle de moins en moins autoritaire, reconnaissant à l’athlète l’autonomie qui lui est nécessaire pour saisir graduellement tous les enjeux liés à sa carrière.

Or, ce rendez-vous avec l’autonomie n’est pas chose aussi évidente qu’on serait porté à le croire. C’est que le jeune athlète aura tendance à rechercher par dessus tout l’acceptation et l’estime de l’entraîneur, et ce parfois au point de se fondre en celui-ci. Pour cet athlète, devenir autonome requiert au préalable de développer son esprit critique et sa capacité de remise en question. Chose importante, un tel apprentissage peut et doit s’accomplir au gymnase. Les outils indispensables à ce développement sont les aspects stratégiques et tactiques que le boxeur doit éventuellement maîtriser par lui-même lors d’un combat. Mais pour y parvenir, le jeune athlète a besoin du concours de l’entraîneur.

Rappelons qu’à une époque pas si lointaine, on considérait les aspects stratégiques d’un combat comme étant l’affaire des entraîneurs. Sur ce sujet, les boxeurs n’avaient généralement pas droit au chapitre. Heureusement, les choses ont évolué depuis ce temps. Il faut dire que tout le domaine sportif a connu de profondes transformations avec l’introduction des méthodes d’entraînement modernes.

Par exemple, on sait maintenant que la capacité d’analyse ainsi que la prise de décision par l’athlète peuvent être développées, spécifiquement, dans le but de donner une «plus-value» à la performance sportive. Au plan stratégique, il faut comprendre que l’athlète doit constamment sélectionner un type d’action en particulier parmi plusieurs alternatives qui se présentent à lui. Aussi, l’entraîneur doit laisser à l’athlète une marge de manœuvre suffisante lui permettant de développer ce type d’habileté.

Au cœur de la «sweet science», la capacité de réfléchir et d’analyser – y compris remettre en question les choix tactiques et stratégiques – est indissociable de l’autonomie dont l’athlète doit faire preuve pour atteindre les plus hauts sommets. Ainsi, l’esprit critique fait partie des habiletés que l’athlète «moderne» doit développer au même titre que tout autre habileté.

Enfin, il importe de préciser que les manquements entourant l’autonomie et l’esprit critique du boxeur ne sont pas seuls à pouvoir éventuellement discréditer l’entraîneur. Il faut y ajouter les cas d’incompétence et plus particulièrement ceux prévalant au niveau pédagogique. En effet, de nos jours, motiver, planifier et entraîner semblent suffire pour accéder au rang d’entraîneur de boxe. La pédagogie vient-elle donc au second plan?

BERNARD HOPKINS S’ENFLAMME

Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, Bernard Hopkins fustige les entraîneurs. Selon son point de vue, les entraîneurs ont délaissé leur rôle de pédagogue auprès des boxeurs. À notre époque, les entraîneurs se contenteraient-ils de prioriser la condition physique dans le but de favoriser le côté excitant de la boxe? Or, toujours selon Hopkins, le tout premier rôle du coach est celui d’enseigner les principes de la «sweet science».

Comment ne pas tomber d’accord avec Bernard Hopkins? Aussi, l’apprentissage du «toucher sans être touché» affirme-t-il avec conviction, suppose que l’entraîneur maîtrise son art. Ce n’est absolument pas une simple question de condition physique. Il y a beaucoup plus que cela. Notamment, les grands coachs de boxe ont élaboré un savoir-faire qui a permis de bâtir de grands champions. Ce faisant, ils ont tracé un chemin que l’ensemble des entraîneurs devraient emprunter pour le bénéfice de leurs athlètes.

En conséquence, il y a un examen de conscience à faire pour chacun de nous en tant qu’entraîneur. Sommes-nous les pédagogues dont nos athlètes ont besoin pour les aider à réaliser les objectifs qu’ils se sont fixés? L’éthique commande que nous nous posions cette question. Si nous répondons par l’affirmative, alors cela suppose que nous prenions tous les moyens pour nous mettre à jour et nous renouveler par la suite. De cette façon, nous éviterons d’être éventuellement l’objet de reproches et d’en porter l’odieux.

L’APPROCHE «OLD SCHOOL» : DU BON ET DU MAUVAIS

L’école traditionnelle, aussi appelée «vieille école», fait l’objet de critiques sévères, parfois trop sévères. Il ne faudrait quand même pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Au plan technique, quoiqu’on en dise, la méthode traditionnelle a passablement évolué au fil du temps. Comme beaucoup d’autres disciplines, elle a grandi à partir d’observations et d’expérimentations. C’est pourquoi l’approche «old school» a accumulé après plus d’un siècle un immense bagage d’informations et de connaissances qui justifient son existence. Il serait donc insensé de vouloir faire table rase.

De plus, la transmission de cette approche s’étant effectuée surtout oralement, il a fallu une longue et solide tradition pour maintenir tant de stabilité et de cohérence au niveau de l’enseignement de la boxe. On ne peut imaginer le nombre incalculable d’entraîneurs qui sont intervenus, partout au monde, y compris dans les milieux les plus reculés et isolés, loin des centres universitaires et académiques. L’approche «old school» n’a donc pas vécu dans la ouate. C’est peut-être pour cela qu’elle s’est endurcie au point où elle regarde avec suspicion ceux qui s’intéressent maintenant à elle.

Néanmoins, l’ère dite «old school» ne peut plus continuer à exister en vase clos. La boxe a déjà commencé à se transformer en profondeur. On aurait donc tord de se comporter comme si rien n’était. Par conséquent, la solution n’est-elle pas d’adopter une approche intégrée regroupant les mérites de l’enseignement «old school» et ceux des méthodes d’entraînement modernes?

Or, une telle approche dite «intégrée» ne consiste pas à faire une simple addition des deux écoles de pensée. En fait, c’est plutôt le meilleur des deux mondes qui doit ressortir ici. Pour y arriver, il est nécessaire que les deux écoles démontrent une ouverture à ce que tout soit sur la table. Cela implique notamment qu’elles soient toutes deux disposées à faire de profondes concessions.

Dans le cas de la «nouvelle école», elle doit en tout premier lieu reconnaître une certaine valeur à l’intuition. Même si les grands entraîneurs ont sur ce point laissé un héritage intangible, il n’en demeure pas moins que l’intuition a joué et continuera de jouer un rôle déterminant dans l’évolution de la boxe. Nul ne peut ignorer une telle contribution. En second lieu, pour les tenants de la «new school», la condition physique doit cesser d’être une obsession. Quoique importante, la condition physique est loin de faire foi de tout. En somme, n’est-elle pas qu’un aspect parmi d’autres du développement d’un boxeur?

Quant à la «vieille école», elle gagnerait à tenir compte des principes scientifiques s’appliquant à tout le domaine sportif. Elle s’assurerait alors bien davantage de la pérennité de ses traditions. Au siècle dernier, l’approche «old school» a pu se suffire à elle-même. Ce n’est plus possible. Pour éviter l’éclatement de son savoir-faire, l’école traditionnelle doit passer au tamis de la connaissance scientifique. Une fois épuré, ce savoir-faire s’en trouverait fortement consolidé. L’approche «old school» pourrait ainsi survivre à cette époque largement dominée par les progrès scientifiques.

CONCLUSION

Il n’y a pas à dire, le rôle d’entraîneur n’est pas de tout repos. En réalité, le temps est révolu où ce rôle consistait à diriger sommairement les athlètes. Disons-le autrement, il ne suffit plus d’être un père pour ses boxeurs. Ce rôle fait maintenant appel à une expertise bien concrète. Et il est fort à parier qu’on parlera bientôt de performance pour en fixer les attentes.

Dans ces conditions, l’entraîneur fait face à une double menace. D’une part, on pourrait lui reprocher ses croyances «old school» parce qu’il ne s’est pas mis à jour en regard des récentes méthodes d’entraînement. D’autre part, on pourrait lui reprocher d’appartenir à la «nouvelle école» parce qu’il a négligé certains enseignements qui ont traversé le temps. En définitive, les occasions de reproche guettent l’entraîneur de tous côtés.

La solution à ce problème réside en grande partie dans la responsabilisation de l’athlète. En d’autres mots, il s’agit de le mettre dans le coup. L’objectif n’étant pas pour l’entraîneur de se décharger de ses responsabilités, mais simplement d’amener l’athlète à prendre part aux décisions qui le concernent.

Il est donc grand temps pour l’entraîneur de considérer l’athlète comme un partenaire en devenir plutôt qu’un éternel protégé. Pendant trop longtemps on a infantilisé le boxeur. Ainsi donc, en renonçant à une partie de son autorité, l’entraîneur fera grandir l’athlète et, de ce fait, lui-même grandira. Mais aussi, il s’en fera un allié avec qui traverser les moments difficiles.

Enfin, parce que les temps changent, soulignons-le, on assiste présentement avec Internet à une véritable démocratisation de la connaissance. Pour le jeune boxeur, cela signifie qu’on ne peut plus le tenir captif d’une seule influence, laquelle était autrefois exercée par son entraîneur. Il s’agit maintenant que tous deux discutent ouvertement et échangent leurs points de vue, notamment à propos de ce qui circule sur Internet.

En effet, on trouve sur Internet une multitude de segments portant sur l’entraînement de la boxe. Alors que certains d’entre eux se distinguent par leur pertinence, d’autres ne sont que l’oeuvre de charlatans. Or le jeune boxeur n’est pas toujours en mesure de distinguer ce qui est à retenir par rapport à ce qui ne l’est pas. Par conséquent, l’entraîneur ne doit-il pas s’intéresser à ce matériel abondant que l’on trouve sur Internet? Il s’agit là d’une immense sphère d’influence, de sorte que le rôle de l’entraîneur par rapport à cette sphère consiste à intervenir auprès de l’athlète en tant que «pédagogue». Voilà un défi que celui-ci doit cependant relever avec humilité et circonspection.

 

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Yves Ulysse Jr en action à St-Jean/yves-ulysse-jr-en-action-a-st-jean/ /yves-ulysse-jr-en-action-a-st-jean/#respond Thu, 21 May 2015 20:11:17 +0000 /?p=5719 Par Jean-Luc Autret À l’approche de son défi de vendredi soir à St-Jean-sur-Richelieu, nous avons rencontré Yves Ulysse Jr (6-0-0, 4 KO) et son entraîneur Rénald Boisvert. Le protégé d’InterBox fait les frais de la demi-finale du second gala organisé par l’organisation Promotions Coup de Poing en affrontant le Mexicain Noel Mejia Rincon (13-4-1, 9 KO). […]

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Par Jean-Luc Autret

À l’approche de son défi de vendredi soir à St-Jean-sur-Richelieu, nous avons rencontré Yves Ulysse Jr (6-0-0, 4 KO) et son entraîneur Rénald Boisvert. Le protégé d’InterBox fait les frais de la demi-finale du second gala organisé par l’organisation Promotions Coup de Poing en affrontant le Mexicain Noel Mejia Rincon (13-4-1, 9 KO). Bien qu’il s’agisse de son premier duel avec un poids limité à 142 livres, il n’a pas été en mesure de respecter cette limite en se présentant à 145,2 livres au moment de la pesée. Son équipe souhaite dorénavant qu’il soit suivi par une nutritionniste puisque leur objectif est qu’éventuellement il performe sur la scène mondiale à 140 livres.

Trois combats en trois mois

Ulysse est présentement en plein séquence de combats puisque ce duel est le second d’une série de trois duels relativement rapprochés. Vainqueur par arrêt de l’arbitre en cinq rounds, le 14 mars dernier lors du gala Pascal-Kovalev, il aura l’opportunité de retourner au Centre Bell le 20 juin prochain à l’occasion de la soirée Lemieux-N’Dam.

« J’ai bien aimé mon expérience lors de mon dernier combat. J’affrontais un gars d’expérience (17-1-1) qui était réputé pour être un agresseur. Sur le peu de vidéos que l’on a trouvé sur lui, j’ai remarqué qu’il contre-attaquait rapidement après le jab de ses rivaux. Par conséquent, j’ai évité de lui créer cette ouverture. Malgré ça, il m’a touché une fois et en restant calme il m’a démontré son expérience. Rendu aux 3eet 4e rounds, c’était évident qu’il ne pouvait pas suivre ma pression et l’arbitre a arrêté ça au cinquième », relate le boxeur de 26 ans.

Suite à ce combat, Ulysse a reçu des commentaires élogieux de la part des gens de HBO, de Roy Jones Junior et de la promotrice Katy Duva. « Ils m’ont dit qu’ils ont aimé mon style, ils n’ont pas fait attention à ma fiche et ils m’ont trouvé excitant et captivant C’est très motivant pour la suite », nous raconte le souriant boxeur.

Préparation légèrement perturbée

En vue de son combat de vendredi, Junior a dû ralentir le rythme de ses entraînements. Suite à une blessure  légère à ses épaules il n’a pas pu lancer de coups pendant un peu moins de deux semaines. « Cette pause a été bien spécifique, elle m’a permis de travailler mon mental en analysant les boxeurs qui m’ont inspiré. En regardant Sugar Ray Leonard, ça m’a beaucoup motivé pour commencer et finir fort chacun de mes rounds », souligne-t-il. Pour bien récupérer, Ulysse a pu compter sur les soins de sa conjointe qui est physiothérapeute en plus de travailler avec l’équipe des Carabins de l’Université de Montréal.

Le Mexicain Noel Mejia Rincon en sera à sa deuxième visite au Québec. Bien que son collègue d’entraînement David Théroux lui a passé le KO au troisième round l’automne dernier, Junior ne se met pas de pression additionnelle. « Chaque boxeur est différent, ils ont leur style et leur puissance, moi, ma priorité, c’est d’utiliser ma vitesse. À chaque combat, je vise de toucher mon adversaire sans être touché. Rincon est un boxeur qui a une bonne posture, une bonne technique et il a un uppercut sec. En l’affrontant dans un huit rounds, ça me donne le temps de m’imposer tout en étant spectaculaire », analyse-t-il.

Celui-ci prendra seulement deux jours de repos après son combat de vendredi et il reprendra sa préparation en vue du 20 juin. Pour l’instant, il ignore qui il aura devant lui, mais son entraîneur s’attend à ce que ce défi soit supérieur à Rincon. Il se pourrait qu’il participe au gala à Las Vegas du 25 juillet en sous-carte de Sergey Kovalev si Jean Pascal y est aussi.

Vitesse VS Puissance

Bien qu’Ulysse possède un ratio de quatre KO en six combats certains amateurs doutent de sa puissance. Questionné à ce sujet, le boxeur du Club Champion se met à rire et affirme : « Oui, je suis sous-estimé et c’est très bien ainsi !!! ». Ses entraîneurs en profitent pour mentionner que Jr a envoyé deux de ses rivaux à l’hôpital: l’un pour une commotion, l’autre suite à une fracture de la mâchoire.

« J’aime utiliser ma vitesse pour faire mal, comme le dit l’expression: la vitesse tue !!! Je ne suis pas du genre à planter mes pieds au sol pour frapper, je préfère être en mouvement », ajoute l’ancien champion canadien chez les amateurs. « Junior utilise sa vitesse et il fait très mal à ses adversaires en les touchant à des moments où ils ne s’y attendent pas et c’est bien connu que les coups que l’on ne voit pas venir sont ceux qui font le plus mal », conclut Rénald Boisvert.

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La déshydratation, un mal nécessaire?/la-deshydratation-un-mal-necessaire-3/ /la-deshydratation-un-mal-necessaire-3/#respond Tue, 19 May 2015 00:54:53 +0000 /?p=5670 Par Rénald Boisvert Nous savons tous que les boxeurs ont fréquemment recours à la déshydratation pour faire le poids. En connaissons-nous les dangers? Même si ça se passe généralement bien, parfois les choses peuvent mal tourner. L’athlète se retrouve alors l’esprit embrouillé, tenant un discours décousu et confus. Il peut aussi survenir chez cet athlète une perte plus ou […]

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Par Rénald Boisvert

Nous savons tous que les boxeurs ont fréquemment recours à la déshydratation pour faire le poids. En connaissons-nous les dangers? Même si ça se passe généralement bien, parfois les choses peuvent mal tourner. L’athlète se retrouve alors l’esprit embrouillé, tenant un discours décousu et confus. Il peut aussi survenir chez cet athlète une perte plus ou moins momentanée des notions du temps et de l’espace. Le cas échéant, il faut alors espérer qu’il ne subira aucune séquelle.

Pourtant, malgré toute l’inquiétude que génère une telle situation, notre objectif ne sera pas ici de dissuader les boxeurs de recourir à la déshydratation. Ce serait peine perdue. À moins d’y être forcés, les boxeurs n’abandonneront jamais ce procédé. Aussi, pour fins de discussion, nous traiterons plutôt ce phénomène comme un incontournable, comme une sorte de mal nécessaire. Par ailleurs, notre impuissance quant à remettre en question la déshydratation elle-même, ne doit pas nous dépouiller de tout sens critique. Tout au moins, en tant qu’entraîneurs, devons-nous minimiser les risques et éviter les erreurs fondées sur de fausses croyances. Attaquons-nous donc à certains de ces mythes qui ont pour effet d’aggraver les risques inhérents à la perte de poids.

PREMIER MYTHE : «… moi je perds au moins trois livres par séance d’entraînement»

En général, les boxeurs aiment bien se peser d’abord au début, puis à la fin d’une séance d’entraînement, l’objectif étant de connaître le nombre de livres perdues au cours de l’entraînement. Pour eux, ceci constitue le meilleur indicateur pour évaluer les résultats de leur effort. Précisons qu’il s’agit là d’une croyance aussi tenace qu’erronée. De surcroît, cette croyance produit des effets néfastes dans la mesure où elle incite les athlètes à boire peu et/ou à revêtir des vêtements chauds ou imperméabilisés dans le but d’augmenter cette apparente perte de poids.

Pourtant, à sa face même, cette vieille croyance ne tient pas la route. D’ailleurs, l’exemple qui suit n’en révèle-t-il pas le côté loufoque? Prenons ce boxeur qui se targue de perdre au moins trois livres par séance d’entraînement. À raison de quatre séances d’entraînement par semaine, pendant trois semaines, il aurait perdu 36 lbs. C’est ridicule! En réalité, cette perte de poids d’au moins trois livres, quoique réelle au moment de la pesée quotidienne, n’a pas du tout la même signification sur une période de plusieurs jours. Ce boxeur pourrait même n’avoir rien perdu au bout desdites trois semaines. Qu’en est-il?

C’est que perte de poids ne signifie pas nécessairement perte de gras. Lors d’une séance d’entraînement très intense, ladite perte de poids est constituée majoritairement d’eau. Comment l’athlète pourrait-il connaître et départager la proportion de gras, de muscle et d’eau qu’il a perdue à la suite d’une séance d’entraînement en particulier? Mais même en supposant que l’athlète connaisse ce qu’il a perdu en masse graisseuse (soit sa dépense calorique), cela ne voudrait rien dire dans la mesure où, par ailleurs, il ne prendrait pas en compte l’apport calorique.

En réalité, pour bien comprendre ce qu’est la perte de poids, il faut se référer à la notion de «bilan énergétique»; en d’autres mots, c’est ce que l’athlète consomme au plan calorique comparé à ce qu’il dépense. Cela n’a rien à voir avec la perte en eau (déshydratation), laquelle n’a aucune incidence avantageuse pour le boxeur si ce n’est le jour (ou la veille) de la pesée officielle. En fait, ce sont les seuls moments utiles auxquels celui-ci devrait recourir à la déshydratation. Pour tout autre moment, ce procédé apparaît comme totalement dénué de sens.

Par conséquent, si l’on fait exception de la pesée officielle, il ne devrait y avoir que très peu d’écart de poids entre le début et la fin de toute séance d’entraînement – un petit écart de poids pour tenir compte de la perte de gras «estimée». Au-delà de cet écart, cela signifierait que l’athlète s’est entraîné en étant plus ou moins sous-hydraté. En somme, ce qui est fortement recommandé ici, c’est de boire en quantité suffisante pendant les séances d’entraînement de manière à récupérer la quantité d’eau perdue. L’athlète pourra ainsi fournir tous les efforts requis par l’entraînement sans qu’il soit affligé par une carence en eau.

Ainsi donc, l’athlète doit boire normalement jusqu’au moment où il débute la séance de déshydratation. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. L’athlète perdra l’eau de toute façon, mais dans ce cas, il aura réduit énormément les possibilités de sévices reliées à la déshydratation.

DEUXIÈME MYTHE : «… moi, au cours de la semaine précédant mon combat, je bois beaucoup moins»

À une semaine du combat, s’il y a encore plusieurs livres à perdre, il peut arriver que des boxeurs choisissent de devancer la période de déshydratation. Certains entraîneurs vont même jusqu’à croire que cette privation d’eau pourrait améliorer la capacité de l’athlète de supporter la souffrance.

Il est triste de constater que ce genre de croyance puisse encore exister alors que le rôle de l’eau dans l’organisme est très documenté. En effet, c’est l’eau qui assure notamment le maintien de la température corporelle; elle sert en outre de lubrifiant et permet l’élimination des déchets. Les conséquences de la déshydratation peuvent être extrêmement néfastes. Mais il y a davantage. La privation ou la réduction d’eau dans l’organisme peut compromettre la performance elle-même.

Aux fins d’illustration, imaginons deux boxeurs, deux partenaires d’entraînement du même âge, tous deux ayant six livres à perdre au cours des deux semaines précédant leur combat. Le premier que nous appellerons «Old School Boy» amorce la première semaine en revêtant un vêtement imperméabilisé afin de perdre le maximum de poids. Quant à l’autre boxeur, que nous nommerons «Fresh Air», il choisit plutôt de ne revêtir qu’un short et un chandail léger. Les deux boxeurs s’alimentent de la même façon. Et ils font le même nombre de rounds à l’entraînement. Enfin, tous les deux ont la même taille et un métabolisme comparable. Tandis que «Old Scholl Boy» perd plus de deux ou trois livres lors de chacune des séances d’entraînement, «Fresh Air» perd moins d’une demi-livre.

Par ailleurs, «Old School Boy» se sent lourd et incommodé dans ses vêtements imperméabilisés. Quant à «Fresh Air», il se sent léger et pour cette raison, il déploie plus d’énergie à l’entraînement que son coéquipier. La question qui se pose maintenant est de savoir lequel des deux boxeurs a perdu le plus de poids au cours de ladite semaine. En se rapportant au test du bilan énergétique, il appert que la perte de poids (nette) considérée sur plusieurs jours est supérieure dans le cas de «Fresh Air». Celui-ci ayant fourni une dépense calorique plus grande, il est logique de penser que le bilan énergétique lui soit favorable. Il convient de noter ici que la perte de poids pour «Old School Boy», soit plus de deux livres par séance d’entraînement n’est d’aucune façon déterminante. En plus, comme «Fresh Air» a été plus énergique à l’entraînement, il aura développé et/ou maintenu des adaptations musculaires et nerveuses dont l’intensité s’apparente davantage aux exigences d’un combat. En un mot, son entraînement aura été tout simplement plus «payant».

Il ne reste maintenant qu’une semaine avant leur combat. Or, «Old School Boy» veut rattraper le retard qu’il accuse par rapport à son partenaire d’entraînement. Il décide donc de boire moins d’eau, non seulement lors de l’entraînement, mais aussi chez lui, là où il est censé reprendre ses forces. Malgré un sentiment de fatigue extrême, «Old School Boy» maintient le cap et parvient à l’objectif qu’il s’était fixé. Ainsi, le jour de la pesée officielle, il lui reste trois livres à perdre, tout comme son coéquipier. Mais comme il est déjà passablement sous-hydraté, «Old School boy» devra puiser dans ses réserves pour faire le poids, ce qui pourrait considérablement affecter non seulement son état, mais aussi sa performance lors de son combat. Tout au contraire, n’ayant pas cessé de boire normalement, «Fresh Air» se présente quelques heures avant la pesée officielle bien hydraté. Pour lui, la perte de poids par déshydratation sera beaucoup moins préjudiciable qu’elle ne le sera pour son partenaire d’entraînement.

TROISIÈME MYTHE : «… tu manges du chocolat, c’est pour ça que tu as de la misère à faire le poids»

Bon nombre d’entraîneurs croient que manger du chocolat a un effet désastreux sur le poids de l’athlète. Or cette perception n’est pas toujours fondée. Même qu’elle se révèle très souvent fausse si l’on prend la peine de comparer ce que l’apport en chocolat représente considérant le bilan énergétique de l’athlète. Mais le mythe est profondément ancré. C’est comme si le chocolat possédait des propriétés qui transcendaient ce qu’il contient au plan nutritionnel.

Toutefois, cette fausse croyance ne se limite pas seulement au chocolat. En réalité, tous les sucres et les gras ont une très mauvaise réputation, au point où les entraîneurs sont tentés de les montrer du doigt aussitôt que l’athlète éprouve de la difficulté à faire le poids. Pourtant, une telle conclusion ne devrait jamais être automatique, ni hâtive. Non seulement elle détourne l’entraîneur de son obligation de s’interroger sur le bilan énergétique de l’athlète, mais elle peut l’amener à ne pas se rendre compte que l’athlète n’est pas (ou n’est plus) dans la bonne catégorie de poids.

L’entraîneur doit donc demeurer vigilant lorsque l’athlète n’arrive pas à faire un poids déterminé. La cause n’est pas forcément son alimentation, même lorsque celle-ci est manifestement inappropriée. Cela peut tout simplement être le résultat de sa croissance et/ou de son développement physique. Dans un tel cas, l’entraîneur n’a pas vraiment le choix; il doit sans hésitation monter l’athlète de catégorie de poids.

C’est qu’il n’y a pas nécessairement de relation directe entre, d’une part, le taux de sucre et de gras que consomme l’athlète et, d’autre part, l’augmentation de son poids. Ce serait une erreur que d’écarter à l’avance l’hypothèse voulant que l’athlète, en dépit d’une alimentation inadéquate, ait brûlé toute la portion indésirable de sa masse grasse. Autrement dit, certains athlètes ont beau s’empiffrer de gras et de sucres, ils vont quand même enregistrer un faible taux de masse grasse.

Bien évidemment, outre le fait que l’entraîneur doit faire preuve d’ouverture et de précaution à ce niveau, il nous paraît plus prudent, au cas de doute, de recourir aux services d’un(e) nutritionniste. C’est la personne toute indiquée pour déterminer avec précision le taux de masse grasse de l’athlète et le cas échéant, valider son bilan énergétique.

CONCLUSION

Pour un grand nombre de boxeurs, la perte de poids prend l’allure d’une course contre la montre. L’objectif étant d’être dans la catégorie de poids optimal, par conséquent, interviennent différentes diètes, certaines plus drastiques que les autres, avec les conséquences qui s’y rattachent le plus souvent : fatigue physique et mentale, baisse de la concentration et, soulignons-le, de la performance elle-même.

En y ajoutant les effets de la déshydratation, ces boxeurs jouent gros! Il est à se demander si le jeu en vaut la chandelle. Chez les boxeurs professionnels, la réponse est moins hasardeuse. D’abord, ce sont des athlètes ayant atteint une certaine maturité physique, ce qui n’est pas le cas pour beaucoup de boxeurs amateurs dont la croissance et le développement ne sont pas complétés. Ensuite, le boxeur professionnel dispose d’environ vingt-hui heures pour se réhydrater alors que pour le boxeur amateur, cette période se situe la plupart du temps entre trois et douze heures, ce qui peut n’être pas suffisamment long pour assurer une pleine réhydratation.

Or, il revient à chacun de voir si les avantages reliés à la perte de poids et à la déshydratation en valent la peine. L’important est de garder l’oeil ouvert et de ne pas céder à l’attrait qu’exercent ces fausses croyances (mythes), lesquelles minent non seulement la santé de nos jeunes athlètes, mais aussi «leur performance».  

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Bientôt Steven Butler vs Sébastien Bouchard ?/vers-un-combat-steven-butler-vs-sebastien-bouchard/ /vers-un-combat-steven-butler-vs-sebastien-bouchard/#comments Sun, 22 Feb 2015 16:02:53 +0000 /?p=4518 Par Kevin Bonneau Hier soir, une personne de l’équipe de Sébastien Bouchard (9-1, 3 ko) m’a expliqué qu’une offre aurait été faite au clan de Steven Butler (10-0, 8 ko) et que, malheureusement, Eye of the Tiger Management (EOTTM) aurait refusé cette offre. L’équipe se disait très déçue du refus de l’affrontement et affirmait ne pas en comprendre […]

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Par Kevin Bonneau

Sébastien Bouchard attaquant l’un de ses adversaires

Hier soir, une personne de l’équipe de Sébastien Bouchard (9-1, 3 ko) m’a expliqué qu’une offre aurait été faite au clan de Steven Butler (10-0, 8 ko) et que, malheureusement, Eye of the Tiger Management (EOTTM) aurait refusé cette offre. L’équipe se disait très déçue du refus de l’affrontement et affirmait ne pas en comprendre les raisons. Pourtant, le clan Bouchard est bien placé pour comprendre ce genre de situation. Eux-mêmes avaient refusé plus tôt en 2014 un combat contre Mian Hussain (10-0, 5 ko).

Après avoir annoncé la nouvelle sur Facebook, plusieurs admirateurs de Bouchard auraient traité Butler de peureux affirmant que jamais Butler ne pourrait gagner face au pugiliste de Québec, qualifiant Bouchard de boxeur plus complet.

Cependant, Steven Butler, qui n’a pas encore d’adversaire de confirmé pour le 17 avril au Colisée Cardin de Sorel, m’a affirmé qu’il inviterait bientôt Sébastien Bouchard pour une leçon de boxe au cours d’un prochain gala présenté à Montréal par EOTTM.

La version des deux entraîneurs

Ce matin, 12 rounds a pris le temps d’approfondir cette histoire en contactant les entraîneurs François Duguay et Rénald Boisvert qui ont bien voulu nous éclairer.

Tout d’abord, la proposition du duel a bel et bien eu lieu mais dans le cadre du gala du 19 décembre. Le clan Butler avait refusé et pour cause: le Montréalais a été terrasé par une grippe quelques jours après son duel du 6 décembre.

Les deux hommes de coin sont favorables à une telle rencontre et ce n’est pas eux qui vont refuser le duel; par contre, Rénald Boisvert, l’entraîneur de Butler, souhaite que l’affrontement se fasse avec une limite de huit rounds.

En action en avril

Soulignons que les deux boxeurs monteront sur le ring en avril. D’abord, le 4 avril, au Colisée Pepsi, Bouchard sera opposé à Giuseppe Lauri, l’Hongrois d’origine italienne qu’il n’a pu affronter en janvier 2014. Dans le passé, Lauri a été vaincu par les Ahmad Cheiko (DU8), Samuel Vargas (DU8), Mian Hussain (DU8), Kevin Bizier (DU6) et Steve Claggett (DU8).

Steven Butler (à gauche) et Camille Estephan

De son côté, Butler soigne présentement une blessure à une jointure; son rival pour le 17 avril n’est pas encore finalisé, mais  il pourrait bien affronter un boxeur invaincu. Les probabilités qu’il se batte avant sont liées directement au rétablissement de sa main. Il en a encore pour trois semaines à ne pas pouvoir frapper dans un sac de sable.

Rappelons que Sébastien Bouchard est classé 4e au Canada par le site web Boxrec.com. Pour sa part, Steven Butler le succède au 5e rang de la division des super-mi-moyens.

Je crois qu’il est grand temps de faire un petit ménage dans le classement canadien des 154 lb afin de savoir qui est le meilleur boxeur au Québec, dans cette division. Il est plus que probable que nous aurons droit à ce duel en mai.

Je profite de l’occasion pour vous poser la question à vous, amateurs de boxe! Avez-vous de l’intérêt pour ce combat et qui voyez-vous sortir gagnant de cet affrontement?

 

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Steven Butler en action le 31 janvier/steven-butler-en-action-le-31-janvier/ /steven-butler-en-action-le-31-janvier/#comments Wed, 28 Jan 2015 18:07:08 +0000 /?p=4210 Par Jean-Luc Autret Fort d’une fiche de 9-0-0 dont 8 KO bâtie en seulement neuf mois, le jeune Steven Butler n’a pas pris la résolution d’être moins actif en 2015. Samedi soir, au Hilton du Lac Leamy à Gatineau, il participera à son dixième combat chez les pros et à son troisième en Outaouais. Nous […]

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Par Jean-Luc Autret

Fort d’une fiche de 9-0-0 dont 8 KO bâtie en seulement neuf mois, le jeune Steven Butler n’a pas pris la résolution d’être moins actif en 2015. Samedi soir, au Hilton du Lac Leamy à Gatineau, il participera à son dixième combat chez les pros et à son troisième en Outaouais. Nous nous sommes entretenus avec son entraîneur Rénald Boisvert pour en apprendre un peu plus sur sa préparation et leur plan de match pour la nouvelle année.

Invincible dans le ring, couché par une grippe

La dernière présence dans le ring de celui que nous avons nommé recrue de l’année 2014 remonte au 6 décembre. Dans les jours suivants, il a été atteint par une vraie grippe d’homme qui l’a forcé au repos pendant une longue période de trois semaines.

Sans détenir de grands diplômes en médecine, nous croyons que son automne très chargé, avec cinq combats en seulement dix semaines, a probablement affaibli le système immunitaire du jeune homme de 19 ans. Heureusement pour ses fans en Outaouais, il a pu reprendre un rythme d’entraînement normal il y a un peu plus de deux semaines et il sera en pleine forme samedi prochain.

Poursuivant sa progression, Butler en sera à son quatrième combat de six rounds. Son adversaire pour l’occasion est Lukasz Janik (12-8-1, 6 KO). Il s’agit du même boxeur qu’Yves Ulysse Jr a croisé le 6 décembre dernier et que Jo Jo Dan a vaincu par TKO au cinquième en mai à Pointe-Claire lors d’un gala d’Eye of The Tiger Management.

« Face à Ulysse, je m’attendais à ce qu’il soit plus agressif; il a une réputation de dur, j’ai bien hâte de voir ce que Janik va nous offrir comme opposition », de nous expliquer Rénald Boisvert. Soulignons que le Polonais de 26 ans s’est battu à sept reprises en 2014 et qu’il a perdu une décision partagée en Allemagne pour un titre mineur.

Objectifs 2015

Contrairement aux objectifs habituels concernant le nombre de combats, le nombre de rounds et les classements mondiaux, l’entraîneur de Steven Butler a des priorités qui sont beaucoup plus reliées au développement de l’athlète qu’à ses performances.

« Sa première année chez les pros a permis à Steven de faire de nombreux ajustements par rapport à son style chez les amateurs. Pour 2015, il y a plusieurs détails que je veux qu’il applique mieux. Par exemple, Steven doit garder ses coudes plus près de son corps, il doit aussi placer son menton plus bas pour mieux le protéger et enfin je veux qu’il utilise mieux sa grandeur. C’est un grand boxeur pour sa division, donc quand il est à l’intérieur il doit être plus accroupi et ainsi devenir une plus petite cible pour son rival », affirme Rénald Boisvert.

« J’ai aussi l’intention de lui faire vivre un camp d’entraînement d’importance avec un champion du monde, j’en ai discuté avec Camille Estephan et nous sommes convaincus que Steven va beaucoup progresser en étant un partenaire d’entraînement d’un boxeur de l’élite mondiale », de conclure celui qui dirige le club de boxe Champion.

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L’effet pernicieux des « Sports-Études »/leffet-pernicieux-des-sports-etudes/ /leffet-pernicieux-des-sports-etudes/#comments Thu, 22 Jan 2015 20:14:03 +0000 /?p=4185 Par Rénald Boisvert Bien que les divers programmes de Sport-Études se soient donnés pour objectif de favoriser l’intégration aux études par le sport, il faut quand même admettre, paradoxalement, que ces programmes ont aussi comme conséquence de créer une forme d’exclusion sociale. Et c’est probablement la boxe qui offre l’exemple le plus percutant de ce paradoxe. Faisons une mise […]

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Par Rénald Boisvert

Bien que les divers programmes de Sport-Études se soient donnés pour objectif de favoriser l’intégration aux études par le sport, il faut quand même admettre, paradoxalement, que ces programmes ont aussi comme conséquence de créer une forme d’exclusion sociale. Et c’est probablement la boxe qui offre l’exemple le plus percutant de ce paradoxe.

Faisons une mise au point. Le présent texte ne se veut aucunement exhaustif. Plus modestement, il propose une réflexion en quelque sorte exploratoire sur un sujet assez délicat. Aussi, ce que nous entendons par «programmes de Sport-Études» n’est pas limitatif – nous ne nous restreignons pas ici à la définition du Ministère (MELS); notre propos s’adresse donc à tous les types de programmes liant le sport aux études, peu importe que ce soit au niveau secondaire, collégial ou universitaire.

Soyons d’abord positifs

En subordonnant l’obtention de bourses et/ou autres avantages à la fréquentation scolaire, ces programmes parviennent à inciter un grand nombre de jeunes sportifs à adopter une discipline de travail ainsi que des habitudes de vie qui s’avèrent essentielles à leur intégration. Ces mesures sont donc bénéfiques pour un très grand nombre de jeunes personnes déjà motivées, mais qui ont besoin de ce coup de pouce pour atteindre leurs objectifs autant scolaires que sportifs. En cela, ces programmes paraissent tout à fait «irréprochables». Mais est-ce vraiment le cas? Ce serait sans considérer que l’un des effets de ces programmes est pernicieux.

Attention! Il ne s’agit pas ici de nier l’efficacité des programmes de Sport-Études, du moins auprès de la majorité de la clientèle visée. Bien au contraire, selon une  perspective d’économie d’échelle, ces programmes sont véritablement profitables et bienfaisants dans la mesure où ils rejoignent un grand nombre de personnes, y compris chez les décrocheurs. Mais hélas! Étant donné leur rigidité, il y a une mise à l’écart d’une autre partie des décrocheurs, c’est-à-dire ceux-là mêmes qui sont déjà parmi les plus marginalisés socialement. Voyons voir…

N’entre pas qui veut

Pour bien saisir la portée de cet impact causé par les programmes de Sport-Études, il faut d’abord s’attarder sur le phénomène de décrochage autant scolaire que social. En l’occurrence, ces deux aspects sont inséparables. Or, lesdites mesures d’intégration scolaire tiennent-elles suffisamment compte de l’aspect social? Généralise-t-on? C’est souvent le lot des politiques gouvernementales, c’est-à-dire classer les individus en des catégories stéréotypées. Dans le cas présent, cette politique présume qu’il suffit d’instaurer des mesures avantageuses et obligatoires rattachées au sport pour que toutes les personnes visées intègrent les études. N’est-ce pas le raisonnement qui est ici présupposé? Un raisonnement erroné et aberrant!

En fait, ce qui est pernicieux, c’est qu’en instaurant une politique d’intégration sportive fondée sur une norme obligatoire (soit la fréquentation et/ou la réussite scolaire), ceci a pour effet de «marginaliser» ces personnes qui, dans les faits, n’ont pas les «acquis nécessaires» pour en remplir les conditions. Une telle politique ignore les cas où l’historique familial et social est composé de violence, de dévalorisation, de stigmatisation etc… Les jeunes gens ne sont pas tous «à armes égales». Certains d’entre eux ne sont même pas suffisamment alphabétisés pour intégrer ces programmes. Supposer que tous les jeunes sportifs peuvent accéder à ces mesures de Sport-Études en répétant bêtement ceci : «il suffit de le vouloir», alors c’est très mal connaître les fondements de la pauvreté et du décrochage. C’est aussi manquer de compassion. Enfin, cela équivaut peut-être, dans certains cas, à vouloir pousser les décrocheurs les plus vulnérables dans leur dernier retranchement : la criminalité.

Mais allons-nous trop loin en suggérant que les programmes de Sport-Études pourraient conduire à une telle radicalisation? Certainement pas, d’autant si nous acceptons cette proposition généralement véhiculé : «le sport est un moyen pour se sortir de la rue». Aussi, ne va-t-il pas de soi que les sports représentent des exutoires naturels et encore davantage en ce qui concerne les sports organisés? Ne sous-estimons donc pas l’impact que ces entraves peuvent entraîner auprès de ces jeunes personnes potentiellement ou déjà au prise avec la violence et la criminalité. A-t-on réfléchi à l’énorme frustration qui peut en résulter?

On n’a qu’à demander aux entraîneurs qui agissent auprès des personnes défavorisées. Ils connaissent tous des exemples d’athlètes exceptionnels qui n’auront jamais pu accéder à l’élite de leur sport alors qu’ils étaient parmi les plus doués, simplement parce qu’ils n’avaient pas franchi toutes les étapes imposées par le système scolaire. C’est malheureux de voir ces jeunes prodiges du sport déserter l’objet de leur passion et encore plus triste de les voir tomber dans la criminalité. Ne croyez surtout pas que ces surdoués du sport ne soient pas intelligents. Tout au contraire, ils sont généralement bien au dessus de la moyenne (cela n’a rien à voir avec l’échec scolaire) et en plus, leur témérité font d’eux des leaders de choix pour les gangs de rue et autres organisations criminelles.

Le sport collégial et universitaire

Parmi les différents types de Sport-Études, c’est au niveau collégial et universitaire que se dressent les barrières les plus hautes à l’égard des jeunes sportifs. À ce stade, il règne un ensemble de critères de sélection et règles d’exclusivité tels que plusieurs jeunes sportifs talentueux se trouvent éliminés sur la seule base de leurs difficultés scolaires. C’est que l’accessibilité aux sports de niveau collégial et universitaire suppose en tout premier lieu que ceux-ci auront pu développer dès l’enfance certaines facultés de base au niveau scolaire.

Sur cette question, on n’insistera jamais assez sur le fait que ce développement est intimement lié à l’environnement social et aussi familial. Chez les enfants les plus défavorisée, il arrive fréquemment que les parents entretiennent une sorte d’irrespect et de mépris (quand ce n’est pas la haine) à l’endroit du système de scolarité. D’ailleurs, c’est parfois le seul héritage que ces enfants recevront comme support et encadrement scolaire.

En ce moment, les divers programmes de Sport-Études ne constituent pas encore une barrière infranchissable pour tous ces jeunes plus vulnérables. Sauf pour certaines disciplines de niveau collégial et universitaire, il leur est toujours possible d’accéder au sommet de leur sport sans devoir intégrer le système scolaire. Mais ces programmes représentent une tendance qui peu à peu s’installe dans des sports jadis considérés comme étant ceux des jeunes de la rue, par exemple le soccer et plus près de nous, la boxe.

La boxe face à un dilemme !

Les programmes de Sport-Études connaissent une progression plutôt lente, mais tellement avantageuse qu’il est difficile de penser que la boxe pourra échapper encore longtemps à leur emprise. Perçue comme l’enfant pauvre du sport, la boxe amateur au Québec et au Canada éprouve néanmoins un réel besoin d’améliorer ses structures de développement. Ainsi, en bénéficiant d’enveloppes budgétaires substantielles, elle pourrait certainement élever le niveau de ses performances et ainsi rivaliser au plan international. On peut imaginer le stade d’excellence que la boxe amateur pourrait atteindre si elle profitait des mêmes avantages dont disposent les sports de niveau collégial et universitaire (bourses et frais de subsistance, physiothérapie, préparation physique, médecine sportive, compétitions à l’étranger etc…). Mais à quel prix?

Le cas échéant, il est à se demander ce que deviendraient ces jeunes plus vulnérables en regard de leur accessibilité à la boxe, laquelle est l’un des derniers bastions leur procurant la possibilité de s’épanouir et rêver. En tant qu’entraîneurs, devrons-nous résister à l’invasion éventuelle de ces programmes? À moins que! À moins qu’il y ait une alternative à ce choix déchirant entre deux solutions contradictoires dont chacune est aussi insatisfaisante que l’autre.

Conclusion

Il ne serait pas très réaliste de croire que l’orientation poursuivie par les divers programmes de Sport-Études pourrait être abandonnée, considérant les résultats obtenus auprès de la clientèle ciblée. Grâce à ces programmes, le sport apparaît manifestement comme un outil d’intégration scolaire efficace. Néanmoins, pour compenser l’effet pernicieux causé par ces programmes, il suffirait d’établir des programmes parallèles et complémentaires qui n’exigeraient pas de l’athlète qu’il soit aux études – ou tout au moins, qui ne seraient pas fonction de la réussite scolaire. Dans cette optique, ce dernier serait admis sur la base de ses mérites sportifs et non scolaires.

Bien évidemment, de tels programmes parallèles devraient comporter certaines restrictions pour ne pas rendre par ailleurs les programmes de Sport-Études inintéressants et désincitatifs. Sur ce point, plusieurs pistes de solution pourraient être explorées, par exemple: instituer sous certaines conditions une forme de «discrimination positive», créer une structure particulière et limitée dans laquelle la motivation et la discipline seraient requises, mais sans égard pour la fréquentation et/ou la réussite scolaire, etc…

À ce propos, il faudrait peut-être prendre exemple sur certaines initiatives communautaires dont l’intervention auprès des jeunes en difficulté scolaire se veut davantage incitative que coercitive. Nous profitons ici de l’occasion pour saluer la détermination de ces organismes, comme le Club de boxe La Capitale ainsi que les Princes de la rue d’Ali Nestor Charles (voir pages 10 et suivantes du magazine La Zone de boxe volume 37).

Malheureusement, la contribution de ces organismes communautaires comparée aux besoins en cause s’avère plutôt modeste, sinon minime, quand ce n’est pas l’existence de ces organismes eux-mêmes qui est menacée. Par conséquent, il revient en tout premier lieu à l’État d’instaurer des mesures appropriées pour contrer le décrochage. Tout en admettant que le concept «Sport-Études» apparaît comme étant un modèle efficace d’intégration sociale et scolaire, il n’en reste pas moins, selon nous, que ce concept devrait être repensé de manière à éviter toute marginalisation.

Ce qui importe au bout du compte, c’est l’assurance que les programmes de Sport-Études ne soient pas un modèle d’intervention unique et intransigeant à l’égard du sport organisé. Ainsi, on parlerait alors d’équité et d’intervention «inclusive» plutôt que de discrimination et d’exclusion sociale.

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Yves Ulysse Junior, Steven Butler et les stratégies de recrutement des promoteurs québécois/yves-ulysse-junior-steven-butler-et-les-strategies-de-recrutement-des-promoteurs-quebecois/ /yves-ulysse-junior-steven-butler-et-les-strategies-de-recrutement-des-promoteurs-quebecois/#comments Mon, 01 Sep 2014 11:37:58 +0000 /?p=3023 Par Martin Achard Les dernières semaines ont apporté leur lot de déceptions aux amateurs de boxe québécois, qui s’attendaient à voir la confirmation de combats majeurs impliquant Adonis Stevenson et Jean Pascal à l’automne. Tout n’est cependant pas noir dans le paysage de la boxe au Québec, car la rentrée a vu ou verra la […]

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Par Martin Achard

Les dernières semaines ont apporté leur lot de déceptions aux amateurs de boxe québécois, qui s’attendaient à voir la confirmation de combats majeurs impliquant Adonis Stevenson et Jean Pascal à l’automne. Tout n’est cependant pas noir dans le paysage de la boxe au Québec, car la rentrée a vu ou verra la tenue d’un nombre impressionnant de petits et de moyens galas de grand intérêt, incluant un évènement présenté il y a deux jours à Boucherville par Promotions Coup de Poing, le nouvelle firme codirigée par Alain Boismenu. Nous avons par ailleurs assisté à plusieurs autres développements récents qui méritent d’être suivis par ceux qui apprécient tous les aspects du monde du noble art. Au cours des prochaines semaines, je tenterai de souligner la plupart d’entre eux dans ma chronique «L’actualité commentée». Je m’attarde aujourd’hui à l’un de ces développements, qui permettra selon moi d’effectuer une mise à l’épreuve de la stratégie de recrutement de nouveaux boxeurs actuellement préconisée par le Groupe Yvon Michel (GYM).

*          *          *

La liste des entraîneurs qui depuis trente ans, au Québec, ont su développer ou encadrer à long terme des boxeurs professionnels d’élite est relativement courte. Avec le passage cette année des très prometteurs Yves Ulysse Junior et Steven Butler chez les professionnels, il est probable qu’un nom s’ajoutera bientôt à la liste, soit celui de Rénald Boisvert, dont la qualité du coaching au Club Champion est cependant reconnue depuis plusieurs années.

Le gala tenu le 22 août à Mont-Saint-Hilaire a présenté des combats des deux poulains de Boisvert, Ulysse Junior et Butler, bien qu’ils soient rattachés à des promoteurs différents et sans affiliation formelle, à savoir InterBox et Eye of the Tiger Management (EOTTM), respectivement. Les amateurs présents ont donc pu effectuer une comparaison directe entre, d’un côté, Ulysse Junior et Butler, et, de l’autre, deux autres prospects de premier plan s’étant également battu lors du gala, mais qui sont rattachés à GYM et possèdent de longs parcours amateurs à l’international couronnés de succès, à savoir l’ancien champion du monde, Artur Beterbiev, et l’ancien médaillé d’or des jeux panaméricains, Oscar Rivas.

Même s’il est bien entendu encore tôt dans les carrières professionnelles des boxeurs concernés, je pense qu’il est intéressant de poser la question suivante: quelles impressions peut-on retirer d’une comparaison entre eux d’un point de vue précis, soit celui de la science de boxe?

Il n’est évidemment jamais idéal de comparer des boxeurs qui, comme Ulysse Junior et Butler, évoluent entre 147 et 154 livres, à un poids mi-lourd comme Beterbiev et surtout à un poids lourd comme Rivas. Par ailleurs, il va de soi que la science de boxe n’est pas tout dans un ring, car plusieurs autres paramètres s’avèreront déterminants dans les succès ou les insuccès d’un combattant, incluant par exemple des paramètres purement physiques (endurance naturelle, qualité du menton, etc.) ou mentaux (capacité à demeurer concentré pendant plusieurs rounds, à gérer le stress ou l’adversité, etc.). Il ne saurait ainsi faire de doute que, à l’heure actuelle, en vertu de son âge (29 ans) et de son bagage accumulé chez les amateurs, qui lui confèrent entre autres les qualités mentales requises, Artur Beterbiev est de très loin le plus prêt des quatre boxeurs mentionnés plus haut à se frotter à des boxeurs d’élite. C’est d’ailleurs, comme on sait, ce qu’il fera le 27 septembre au Centre Bell, lorsque, à son sixième combat professionnel seulement, il se mesurera à l’ancien champion IBF des mi-lourds Tavoris Cloud (24-2-0, 19 K.-O.).

Mais pour reprendre et préciser ma question, peut-on dire que, du point de vue de la science de boxe, telle que démontrée jusqu’à maintenant chez les professionnels dans les quelques rounds où nous avons pu voir en action chacun des boxeurs concernés, Beterbiev et Rivas – même s’ils ont longuement frayé avec l’élite mondiale chez les amateurs – l’emportent clairement sur Ulysse Junior et Butler? De véritables entraîneurs seraient bien entendu mieux placés que moi pour juger et débattre de cette question, mais j’avouerai pour ma part que, si l’un d’entre eux répondait «non» et affirmait de surcroît qu’Ulysse Junior et Butler ont donné des indices forts qu’ils avaient le dessus sur Beterbiev et Rivas quant à certaines qualités de boxe «subtiles», comme la créativité en attaque et la capacité à effectuer des attaques surprises, au moyen par exemple de changements de rythme, cette opinion rejoindrait spontanément la perception que j’ai souvent eue en observant se battre les quatre boxeurs.

Il sera donc selon moi intéressant, au cours des prochains mois et des prochaines années, d’évaluer les parcours et les succès chez les professionnels d’Ulysse Junior et de Butler en comparaison de ceux de Beterbiev et de Rivas, particulièrement si l’on se rappelle les déclarations qu’avait effectuées en mars de cette année Bernard Barré, le vice-président aux opérations et au recrutement chez GYM, à l’occasion d’une entrevue accordée à Nicolas Martineau de TVA Sports.

Barré avait alors très clairement affirmé que, pour espérer pouvoir signer un contrat avec sa firme, un jeune boxeur devait non pas seulement avoir accumulé les titres nationaux au niveau amateur, mais également avoir participé aux jeux olympiques. «Là, tu pourrais peut-être avoir une chance», avait-il précisé. Barré avait même parlé spécifiquement du cas de Butler, pour avouer qu’il n’avait jamais fait partie des plans de son groupe, étant donné son trop bref parcours sur la scène olympique canadienne. Et il avait, en conclusion, cité l’exemple de David Lemieux, pour mieux faire comprendre l’approche de recrutement maintenant préconisée par GYM: «David Lemieux est passé chez les pros avec peu d’expérience sur la scène internationale», avait-il rappelé. «Quand le défi s’est présenté [en 2011 contre Marco Antonio Rubio], que s’est-il passé? C’est lors des compétitions internationales que les boxeurs apprennent le plus».

Croyez-vous pour votre part qu’Ulysse Junior et Butler arriveront à briller chez les professionnels d’une façon telle que Barré et GYM devront admettre qu’ils auraient intérêt, dans certains cas, à assouplir leur nouvelle règle? C’est ce que nous révèlera l’avenir, et ce sur quoi il vaudra la peine de garder un œil pour mieux comprendre la manière dont pourraient évoluer sur certains points les orientations et les stratégies de recrutement des grandes firmes de promotion québécoises.

Je termine cet article en précisant un point, afin d’éviter un malentendu. En soulevant plus haut l’idée selon laquelle la boxe d’Ulysse Junior et de Butler pourrait receler à certains égards plus de subtilités que celle de Beterbiev et de Rivas, je ne cherche aucunement à critiquer à mots couverts Marc Ramsay, l’entraîneur actuel du Tchétchène et du Colombien. Il est en effet complètement impossible de comparer le travail de Rénald Boisvert avec Ulysse Junior et Butler à celui de Ramsay avec Beterbiev et Rivas, pour la simple et bonne raison que le premier a eu la chance de former ses deux poulains dès leurs premiers pas en boxe, alors que Ramsay a commencé à s’occuper de Beterbiev et de Rivas beaucoup plus tard dans leur développement, alors qu’une grande partie de leur style était déjà formée. Si l’on veut juger des capacités de Ramsay à former un boxeur de bout en bout, il faut alors prendre comme exemple son travail avec Jean Pascal ou d’Antonin Décarie (il les accompagne depuis la deuxième année de leur début amateur).  Or ceux qui me lisent régulièrement savent que j’ai personnellement défendu à plusieurs reprises, sur ce site et ailleurs, la science de boxe de l’ancien champion linéaire et WBC des mi-lourds, dont le style me semble riche en subtilités et nettement plus technique que ce que plusieurs amateurs de boxe ne semblent disposés à admettre. Il n’y a donc matière ici à aucun malentendu.

Crédit photo: PhotoZone

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Steven Butler, flamboyant et mature à la fois/steven-butler-flamboyant-et-mature-a-la-fois/ /steven-butler-flamboyant-et-mature-a-la-fois/#comments Tue, 19 Aug 2014 14:34:36 +0000 /?p=2804 Par Jean-Luc Autret Vendredi soir au complexe sportif Sportscene de Mont-Saint-Hilaire, Steven Butler (3-0-0, 2 KO) participera à son quatrième combat chez les pros en seulement cinq mois. Le protégé de Camille Estephan en a impressionné plusieurs à chacune de ses sorties et ses supporteurs augmentent à chaque fois. Tout comme nous l’avons fait avec son […]

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Par Jean-Luc Autret

Vendredi soir au complexe sportif Sportscene de Mont-Saint-Hilaire, Steven Butler (3-0-0, 2 KO) participera à son quatrième combat chez les pros en seulement cinq mois. Le protégé de Camille Estephan en a impressionné plusieurs à chacune de ses sorties et ses supporteurs augmentent à chaque fois. Tout comme nous l’avons fait avec son entraîneur Rénald Boisvert, nous avons rencontré ce boxeur, il y a quelques jours, pour mieux vous le faire connaître.

D’hyperactif à boxeur

Généralement les jeunes qui s’inscrivent à un gym de boxe le font suite à une invitation ou à une suggestion d’un ami ou d’un parent. Steven, lui, a pris cette initiative en solitaire. « À 12 ans, j’étais hyperactif au point où parfois mon professeur me faisait faire des push-ups à l’arrière de la classe pour me calmer. J’ai pratiqué plein de sports tels que le hockey, le basketball, le baseball et le soccer avant de m’inscrire au club Champion. J’ai dû convaincre mes parents de me laisser essayer la boxe et leur faire valoir qu’après trois mois d’entraînement j’arrêtais de prendre du ritalin », affirme le jeune homme qui aura 19 ans au début de septembre.

L’entraîneur-chef du club Champion, Rénald Boisvert, a remarqué très rapidement les habiletés du jeune homme.  Après deux mois et demi au club, il participe à son premier combat. Pendant trois ans, il fréquente le gym avec plus ou moins d’assiduité; c’est à 15 ans qu’il devient plus sérieux. Steven a participé à 56 combats amateurs et il ne s’est incliné qu’à cinq reprises. Dans les deux dernières années, en 2012-2013, le flamboyant boxeur n’a perdu qu’une fois en 36 combats en plus d’enregistrer 13 KO.

Il a bien sûr remporté une pléiade de titres, tels que champion de la Coupe du Québec (cadets) en 2009, Champion des gants d’argent et dorés (juvéniles) en 2010 et champion des gants dorés (juniors) en 2012. En 2013, Steven évolue maintenant chez les séniors, même s’il n’a que 17 ans. Il rafle tout sur son passage, il est sélectionné sur l’équipe du Québec et sur celle du Canada, en plus de décrocher la Coupe Adidas, les gants dorés et le championnat canadien.

Sans aucune hésitation, le droitier nous affirme qu’il garde trois moments-clés de son passage chez les amateurs. « À l’âge de 15 ans, j’ai été invité à participer à un tournoi en Pologne et j’y ai remporté le tournoi dans ma catégorie. En 2013, je n’avais plus tellement d’adversaires chez les juniors c’est pourquoi je me suis inscrit aux gants dorés à titre de sénior même si j’avais 17 ans. J’ai remporté les gants dorés québécois et le championnat canadien chez les 69 kilos, deux réalisations dont je suis très fier. Je n’ai qu’un seul regret, c’est celui de ne pas avoir pu affronter l’Olympien Custio Clayton », nous révèle celui qui a préféré évoluer chez les pros plutôt que de viser les olympiques de 2016.        

L’apprentissage chez les pros

Grâce au support de son promoteur, Steven a ajouté depuis le mois de mars les entraînements supervisés de Jarek Kulesza à sa pratique dans le gymnase. Il peut se comparer avec des vétérans comme Antonin Décarie, David Lemieux, Dierry Jean et Ghislain Maduma. « Je me sens de plus en plus fort particulièrement au niveau des jambes. Ça m’aide beaucoup pour être mieux ancré au sol », affirme-t-il.

Steven a connu le début de l’ère des combats sans casque chez les amateurs. Malgré cela, il a constaté une différence majeure chez les pros. « La sensation de frapper avec des petits gants est très différente, on le ressent beaucoup plus sur nos jointures. Le fait de boxer chez les pros m’amène aussi à être plus prudent. Je veux recevoir le moins de coups possible », ajoute-t-il.

Bien qu’il n’ait participé qu’à seulement trois combats, Steven a déjà appris une leçon importante. «  Je suis très satisfait de mon premier combat, TKO au premier, mais au second je me suis laissé emporter par les encouragements de la foule. Je cherchais trop le KO et avec du recul je me suis rendu compte que je n’étais pas assez concentré sur le combat. Lors de mon dernier duel au Centre Pierre-Charbonneau, j’ai mis mon cellulaire de côté en arrivant sur place et je me suis pleinement concentré sur mon travail. Même si j’avais vendu une cinquantaine de billets, j’étais focus à 100 % et ça n’a pas duré très longtemps », nous explique le jeune homme.

Autre apprentissage, Steven a vécu l’annulation d’un combat la veille de sa pesée la semaine dernière. Samedi, il devait affronter à Québec Mponda Kalunga (1-1-0), un Égyptien installé à Toronto, mais des documents médicaux incomplets ont empêché Kalunga d’obtenir son permis  de boxer  de l’Ontario.  En moins de 24 heures son promoteur l’a replacé sur la carte Rapides et Dangereux de vendredi. Son rival sera cette fois Sylwester Walczak (4-14-1, 0 KO), un Polonais droitier âgé de 30 ans qui s’est battu un peu partout en Europe et qui a fait une décision de quatre rounds avec Mian Hussain en février 2013.

Toujours place à l’amélioration

Steven a de nombreux objectifs devant lui. À court terme, d’ici la fin de l’année, il souhaite simplement se battre le plus souvent possible, idéalement à chaque mois. D’ici la fin de l’année 2015, il aimerait obtenir le titre canadien et avoir participé à au moins une douzaine de combats. Pour clore l’année 2016, il estime qu’il sera rendu à l’étape des classements mondiaux avec un titre nord-américain autour de la ceinture.

Dans la dernière année, l’élément qu’il a le plus travaillé est sa patience. « J’ai beaucoup amélioré mon timing pour placer mes coups. Je vois une grosse différence avec il y a quelques mois. Dans la prochaine année, je veux développer le réflexe de relever mes mains lorsque je suis à courte distance avec mon adversaire », nous explique celui qui est reconnu pour avoir les mains basses la majorité du temps.

L’expérience de Toronto

En préparation pour ce combat de vendredi, son entraîneur a voulu briser la routine des entraînements en amenant son boxeur à Toronto pour quelques séances de « sparring ».  Il est monté dans le ring de deux clubs bien connus dans la Métropole canadienne, l’Atlas Boxing Club et le HUF Boxing Club.

« Steven met les gants régulièrement avec des boxeurs comme les frères Hussain, Dierry Jean, Ghislain Maduma, Mikael Zewski et Antonin Décarie. Pour qu’il soit forcé de s’adapter à des boxeurs inconnus, nous sommes allés dans deux gyms torontois.  J’ai pu voir un Steven très confiant, il a agi comme s’il était chez lui. En aucun temps, il ne s’est laissé déranger ou intimider. Il a mis les gants avec deux professionnels et avec deux amateurs et chaque fois ça a très bien été », affirme celui qui joue bien plus que le rôle d’entraîneur dans sa vie.

Ensemble depuis maintenant sept ans, Rénald Boisvert a vu grandir son boxeur en étant  toujours disponible et à l’écoute de celui qui a vécu son adolescence dans le gym. « Il me connaît mieux que mon père, plus jeune c’est à lui que je racontais les conneries que je faisais. Rénald est très important dans ma vie », reconnaît le boxeur qui a un bel avenir devant lui.

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Yves Ulysse Jr est prêt pour vendredi soir/yves-ulysse-jr-est-pret-pour-vendredi-soir/ /yves-ulysse-jr-est-pret-pour-vendredi-soir/#respond Mon, 18 Aug 2014 13:10:24 +0000 /?p=2709 Par Jean-Luc Autret La prochaine vedette d’InterBox est déjà rendu à faire la finale d’un gala pro-am au complexe sportif Sportscene de Mont-St-Hilaire. Ce vendredi, les amateurs pourront apprécier l’étendue du talent d’Yves Ulysse Jr (2-0-0, 2 KO) ainsi que d’Artur Beterbiev, d’Oscar Rivas, de Steven Butler et de David Théroux. Si ce gala vous intéressent, […]

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Par Jean-Luc Autret

La prochaine vedette d’InterBox est déjà rendu à faire la finale d’un gala pro-am au complexe sportif Sportscene de Mont-St-Hilaire. Ce vendredi, les amateurs pourront apprécier l’étendue du talent d’Yves Ulysse Jr (2-0-0, 2 KO) ainsi que d’Artur Beterbiev, d’Oscar Rivas, de Steven Butler et de David Théroux. Si ce gala vous intéressent, participez à notre concours pour gagner une paire de billets et 50 $ à la Cage aux Sports.

En janvier dernier, nous vous avons parlé en détail de son parcours chez les amateurs et il y a deux semaines nous vous avons mieux fait connaître son entraîneur Rénald Boisvert. À  quelques jours de son troisième combat pro, nous avons rencontré le boxeur.

 Ulysse peut enfin s’amuser

Le droitier est bien heureux d’être passé chez les pros en début d’année. «  Mes derniers combats amateurs ont été faits sans casque et avec le système de pointage 10-9. Ma transition chez les pros s’est bien effectuée, je peux m’amuser maintenant. Le système de fonctionnement chez les amateurs a changé trois fois en quatre ans, c’était difficile de savoir qu’est-ce qui était désiré par les juges », affirme celui qui a participé à 92 combats amateurs.

Le boxeur qui évolue chez les 140 livres s’entraîne avec le préparateur physique Alain Delorme depuis l’automne 2013 alors qu’il se préparait pour les championnats mondiaux amateurs. Six jours par semaine il est à l’entraînement, avec Delorme le matin et en soirée au Club Champion avec Rénald Boisvert. Selon son entraîneur, la plus grande force d’Ulysse est sa capacité à se motiver et sa détermination. Après un mauvais entraînement, ce qui le fait le plus réfléchir c’est de lui donner une journée de congé. Il fait beaucoup d’introspection et il cogite toute la journée pour trouver quoi faire pour s’améliorer.

Objectif à court terme : être un prospect reconnu

Vendredi soir, Yves Ulysse Jr aura devant lui le Mexicain Hector Osornio (6-1-3, 1 KO). « Je ne le connais pas et je ne veux pas me mettre de pression parce que je fais la finale. Je vais suivre le flot et m’adapter à ce qu’il va faire sur le ring », ajoute celui qui est déjà à faire un combat de six rounds.

Le bagage d’expérience accumulé chez les amateurs permet à Ulysse de ne pas être surpris par un adversaire à ce stade-ci de sa carrière. «  Il a affronté les meilleurs chez les amateurs comme le champion de la World Series et celui des Jeux du Commonwealth de 2010. Il est en mesure de s’adapter peu importe l’adversaire qui est devant lui et il ne sera pas déstabilisé par un style en particulier », témoigne son entraîneur Rénald Boisvert.

Le boxeur de 26 ans a des objectifs bien précis pour la suite de sa carrière. «  À court terme, d’ici la fin de l’année, j’aimerais me battre le plus souvent possible et être reconnu comme un prospect important dans ma division. D’ici la fin de 2015, j’aimerais obtenir un titre nord-américain et ensuite nous embarquons dans la grosse ligue », conclut le souriant boxeur.

https://www.youtube.com/watch?v=4tHtYTlzJzc

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Connaissez-vous vraiment Rénald Boisvert ?/connaissez-vous-vraiment-renald-boisvert/ /connaissez-vous-vraiment-renald-boisvert/#comments Mon, 04 Aug 2014 17:08:21 +0000 /?p=2638 Par Jean-Luc Autret L’entraîneur-chef du réputé Club de boxe Champion est passé chez les pros en janvier dernier, mais il est loin d’être un nouveau venu dans le petit monde de la boxe québécoise. En plus de s’occuper d’Yves Ulysse Jr et de Steven Butler, Rénald Boisvert est aussi l’un des directeurs de stage de […]

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Par Jean-Luc Autret

L’entraîneur-chef du réputé Club de boxe Champion est passé chez les pros en janvier dernier, mais il est loin d’être un nouveau venu dans le petit monde de la boxe québécoise. En plus de s’occuper d’Yves Ulysse Jr et de Steven Butler, Rénald Boisvert est aussi l’un des directeurs de stage de la Fédération Québécoise de Boxe Olympique depuis maintenant trois ans. Pour mieux vous le faire connaître, nous l’avons rencontré récemment dans son milieu de travail.

Des débuts fracassants

L’entraîneur-chef a découvert la boxe vers l’âge de 16-17 ans. Originaire de Pierreville, situé entre Sorel et Nicolet au Centre-du-Québec, il a créé une commotion dans sa famille dès son premier KO. « J’ai commencé en mettant les gants avec un ami dans la cuisine de mes parents et j’ai passé le KO à mon beau-frère de l’époque. Ma mère en parle encore aujourd’hui en racontant comment elle avait moppé du sang et ma sœur ne m’a pas parlé pendant plusieurs mois », raconte-t-il le sourire aux lèvres.

Vers l’âge de 19 ans, au début des années soixante-dix, Rénald prend la boxe plus au sérieux. Pour s’entraîner, il doit se rendre à Trois-Rivières chez Jim Girard, à Sorel chez « Kid » Millette ou à Drummondville. « C’était pauvre à cette époque-là, il n’y avait même pas de ring pour s’entraîner. La première fois que j’ai embarqué dans un ring c’est à Asbestos, j’ai même fait un combat sans être dans un ring », relate celui qui a fait une vingtaine de combats amateurs.

Étudiant à l’université, Rénald s’installe à Montréal et il s’entraîne avec l’Acadien Joey Durelle. «  J’ai beaucoup appris avec Durelle même s’il n’était pas un grand pédagogue. Après t’avoir frappé un bon coup, il t’expliquait pourquoi et qu’est-ce que tu n’avais pas bien fait, t’avais intérêt à comprendre vite !!! », ajoute-t-il.

Une longue pause

Au début des années quatre-vingt, Rénald passe de la boxe au soccer. Il sera absent des gymnases pendant dix-sept ans, outre que pour y acheter des billets. « En 97, j’étais écœuré de travailler dans le domaine du droit, et je ne pouvais plus jouer au soccer contre des jeunes de vingt ans. Je suis revenu à la boxe pour me garder en forme, deux mois plus tard, je remettais les gants et c’était reparti en grand », raconte celui qui a aujourd’hui 63 ans mais qui est bien loin de prendre sa retraite.

Dans les années qui suivent, Rénald donne un coup de main au club Champion mais il n’est pas satisfait du fonctionnement du gym. « J’ai appris différentes techniques d’entraînement en pratiquant le basketball aux niveaux collégial et universitaire et j’ai vécu les transformations au niveau du conditionnement physique et de la préparation. À mon grand désarroi, lors de mon retour à la boxe, j’ai constaté que rien n’avait changé, c’était très old school. Heureusement, Paul Evans m’a donné le goût de rester même si je ne pouvais pas faire de changements », explique le patient pédagogue.

Un grand passionné

En 2007, à la même époque de l’arrivée d’Yves Ulysse Junior au gym, Rénald devient l’entraîneur-chef du Club de boxe Champion. Après un court séjour de trois mois au gym Underdog, il prend en charge le club de la rue Bélanger et il y est toujours aujourd’hui.

Tout comme de nombreux passionnés, Rénald est un excessif. Dans le but d’éviter de se concentrer uniquement sur la boxe, il travaille aussi à temps partiel à l’Agence Métropolitaine de Transport. « J’adore la boxe, mais je fais attention, si je ne faisais pas d’autres choses, je ne ferais que ça », affirme celui qui a été nommé entraîneur de l’année par la FQBO en 2012.

Passionné par tout ce qui entoure la boxe, Rénald a ouvert un blogue, il y a un an, dans le but de provoquer des échanges entre entraîneurs de boxe et, le cas échéant, stimuler leur sens critique. Vous pourrez en apprendre sur les techniques d’entraînement en lisant ses séminaires fort instructifs.

Concernant ses objectifs à titre d’entraîneur, Rénald nous avoue qu’il ne cherche pas à former des champions du monde. « Parfois tu peux perdre mais être bon, il y a bien des facteurs que l’on ne contrôle pas. Je ne suis pas un gars qui met de l’accent sur le résultat, je priorise plutôt de bien accomplir mon travail, la façon de faire. Si je ne suis pas fier de moi, je me sens mal », conclut le philosophe d’expérience.

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