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Samedi, Adonis Stevenson effectuera la dixième défense de son titre mondial (8 victoires et une nulle), mais ce sera la première fois en cinq ans qu’il devra affronter son aspirant obligatoire. Stevenson s’approche du record de Lucian Bute de 10 victoires consécutives en championnat du monde. Par contre, tant Bute que Stevenson ont été maintes fois critiqués pour la qualité de leurs opposants. Selon toi, lequel des deux a fait face à la meilleure opposition lors de ses défenses en championnat du monde ?
Sébastien Gauthier : J’aurais tendance à favoriser les défenses de Lucian Bute puisqu’il a su corriger le presque fiasco du premier combat face à Librado Andrade, mais aussi dominé Glen Johnson qui venait de faire une guerre face à Carl Froch. Quant à Edison Miranda, il représente l’équivalent de Cloud, Bellew et Fonfara comme adversaire.
Oleksandr Gvozdyk est l’aspirant obligatoire de Stevenson. Il n’a que 15 combats pros (dont 12 KO), mais il a gagné une médaille de bronze à Londres en 2012 pour l’Ukraine et a remporté 9 combats en 2012-2013 dans la World Series de la AIBA. Peut-on considérer qu’il ait le bagage d’expérience nécessaire pour solutionner Adonis Stevenson ?
Sébastien Gauthier : Il est clairement plus complet comme boxeur et est un meilleur technicien, en plus d’être 10 ans plus jeune et plus grand de 3 pouces.
Yvon Michel a été incapable d’organiser un duel Stevenson-Pascal en 2014 alors que Jean Pascal était son aspirant obligatoire, puis le projet Stevenson-Alvarez a été annoncé à de multiples reprises sans jamais avoir eu lieu. Crois-tu que Oleksandr Gvozdyk a obtenu sa chance plus aisément parce que ses intérêts sont défendus par Top Rank contrairement à Pascal et Alvarez?
Sébastien Gauthier : Absolument. La situation avec le WBC, GYM et Stevenson (AL HAYMON) a complètement ralenti la boxe au Québec en ce qui a trait à la défense obligatoire d’Adonis Stevenson. Le seul gagnant est Stevenson qui a réussi à empocher plusieurs millions de dollars.
Le dernier combat d’Adonis Stevenson à Toronto face à Badou Jack a failli se conclure par une défaite. Si tu étais son entraîneur, quels changements apporterais-tu à sa préparation afin d’éviter les difficultés qu’il a vécues dans la deuxième moitié du combat ?
Sébastien Gauthier : Je crois que les ajustements ont été faits et qu’Adonis a commencé sa préparation beaucoup plus tôt cette fois-ci. Au niveau technique, toutefois, on ne peut pas s’attendre à beaucoup de changement.
Avant de devenir aspirant obligatoire à la WBC, Oleksandr Gvozdyk a vaincu les Tommy Karpency (TKO6), Craig Baker (TKO6) et Yunieski Gonzalez (TKO3), mais son plus grand fait d’armes fut obtenu face à Isaac Chilemba (Abandon à la fin du 8e). L’Africain de 31 ans a perdu des décisions face à Sergey Kovalev, Eleider Alvarez et Dmitry Bivol. Peut-on vraiment affirmer que la vitesse et la force de frappe de Gvozdyk sont supérieures à celle de Kovalev, Alvarez et Bivol ?
Sébastien Gauthier : Définitivement pas, mais il est très efficace et offre un bon volume de coups de poing.
Oleksandr Gvozdyk a certainement de très belles armes offensives, mais a-t-il les ressources défensives pour gérer la puissance de la gauche d’Adonis Stevenson ?
Sébastien Gauthier : Gvozdyk est constamment en déplacement entre ses attaques et suite à ses frappes. Il fait de légers, mais précis mouvements de tête qui le rendent difficile à atteindre solidement. Et il gère bien sa distance.
Inversement, on dit souvent que les boxeurs, en vieillissant, perdent en premier lieu la vitesse de leurs mains. Est-ce qu’Adonis Stevenson est encore en mesure de placer son jab puis de lancer son puissant direct de gauche comme il le fait depuis de nombreuses années ?
Sébastien Gauthier : Adonis mène une très bonne vie et n’est pas un boxeur usé. Son offensive est très limitée, mais extrêmement dangereuse.
Quelle devrait être la stratégie du clan Stevenson et quels types d’ajustements devrait-il avoir prévus d’avance ?
Sébastien Gauthier : Pour Stevenson, la stratégie ne change pas. On installe son jab pour aller toucher avec la gauche au corps et si on trouve notre distance, on essaye de toucher la tête. Disons qu’il y a quelques variations, mais ça ressemble souvent à ça.
Quelle devrait être la stratégie du clan Gvozdyk et quels types d’ajustements devrait-il avoir prévus d’avance ?
Sébastien Gauthier : Contrôler la distance dès le début en gardant Adonis loin, tout en se déplaçant vers la droite pour forcer Stevenson à lancer afin de le faire payer en contre-attaque. Adonis Stevenson a une très bonne portée, donc les déplacements de Gvozdyk doivent être bien calculés.
Tu t’attends à quoi comme style de combat ? Ça devrait se dérouler comment Stevenson-Gvozdyk ? Qui favorises-tu ?
Sébastien Gauthier : Gvozdyk n’a jamais été frappé par quelqu’un d’aussi puissant que Stevenson, mais il en est très conscient. Il va donc tenter de faire bouger beaucoup Stevenson pour le fatiguer et lui faire manquer ses attaques. Technique vs Puissance. La puissance peut toujours surprendre, mais je favorise le technicien Oleksandr Gvozdyk.
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]]>«La boxe n’est plus ce qu’elle était» répète-t-on avec amertume. Il n’y a pas à dire, la boxe d’aujourd’hui est fortement malmenée par un grand nombre de partisans. D’ordinaire, j’éprouve beaucoup de méfiance face aux élans de nostalgie. Mais comme ce sentiment à l’égard de la boxe est partagé par plusieurs entraîneurs, je me sens particulièrement concerné. Puis, il y a aussi que la nostalgie est principalement l’affaire des vieux et voyez-vous… je suis vieux!
Si je veux vraiment être sérieux, je dois cependant m’en tenir à une conception de la nostalgie qui soit objective. Ainsi, je ne dois pas céder à la tentation d’embellir le passé. Le cas échéant, on m’accuserait à juste titre d’inadapté ou de réactionnaire. À l’inverse, je ne dois pas supposer que tous les sentiments éprouvant de la nostalgie sont nécessairement mauvais parce que contraires au modernisme.
À vrai dire, la question n’est pas simple. Car il y a plusieurs choses qui causent de la nostalgie chez les partisans. Pour aujourd’hui, je vais limiter ma réflexion à une seule. Voici comment je me permets de la formuler.
«Pour être le meilleur, il faut battre le meilleur»
Les boxeurs d’aujourd’hui ont-ils perdu le sens de l’honneur? Se mesurer au meilleur de la catégorie ne semble plus constituer l’objectif premier. De nos jours, les boxeurs d’élite se comportent comme des entrepreneurs plus soucieux de gérer leur carrière que d’affronter l’adversaire le plus redoutable.
Autrefois, tout était mis en œuvre pour couronner un seul champion. Les boxeurs se sentaient alors liés par une sorte d’engagement moral : détrôner le champion sans détour, ni évitement. On est très loin aujourd’hui d’un tel impératif. Mais que s’est-il passé pour qu’un changement aussi radical se soit produit?
Une affaire de rentabilité
Ce qui vient à l’esprit en premier pour expliquer ce renversement de valeur, c’est la multiplication des associations de boxe et des ceintures en tous genres. Mais ce phénomène, quoique réel, s’explique lui-même à partir d’une perspective beaucoup plus large : la rentabilité.
De nos jours, non seulement les promoteurs, mais aussi tous ceux qui ont affaire à la boxe souhaitent tirer plus de bénéfices. À commencer par les boxeurs. Or il ne suffit pas de vouloir gagner plus. Pour bien comprendre ce qui se passe, il faut référer au concept d’optimisation. Dans cette optique, le boxeur se perçoit lui-même comme un objet d’investissement, un capital susceptible de procurer plus de revenus dans la mesure où il choisit la bonne stratégie de mise en marché.
C’est pourquoi vous verrez des boxeurs manifester l’intention ferme d’affronter un opposant, mais par la suite revenir sur cette décision dans le but de préférer un adversaire différent. Ces boxeurs craignaient-ils l’adversaire du départ? Pas du tout. C’est seulement qu’à la suite de discussions avec leur équipe, gérant et promoteur, la décision initiale est apparue comme n’étant pas la bonne.
La rentabilité signifie que le boxeur et son équipe (souvent élargie) choisissent d’emprunter le chemin le plus «efficient». Ainsi, parfois c’est à court terme qu’on attend la réalisation de bénéfices appréciables; mais le plus souvent, l’optimisation suppose tout au moins que l’évaluation de la situation s’effectue sur un horizon plus long.
Pour l’athlète d’élite, la boxe est devenue bien plus que cette carrière fugace et éphémère. Il faut plutôt la considérer comme un type d’investissement particulier dans lequel le boxeur est à la fois l’objet et le sujet de cet investissement. Autrement dit, il est ce capital humain en même temps qu’il en est le décideur (ou l’un de ceux qui ont à décider). Par conséquent, l’intérêt du boxeur peut diverger profondément de celui de la boxe elle-même. Il faut s’y faire. On ne peut pas reprocher au boxeur de vouloir optimiser son investissement.
Par ailleurs, le mécontentement de la part des partisans pourrait-il amener éventuellement certains changements? Pourrait-on alors durcir les règles, par exemple celle-là censée obliger le champion à combattre le premier aspirant? Et de façon générale, devrait-on s’en tenir au rang mondial occupé par un boxeur afin de déterminer son prochain adversaire? Quoiqu’intéressantes, ces solutions se buteraient à un obstacle de taille. En réalité, sous une autre forme, c’est encore la façon «toute économique» de concevoir la boxe qui prévaut ici.
Le sport-spectacle
La boxe professionnelle se fait toute petite face à ce qu’il est convenu d’appeler «l’industrie du spectacle». Soumise à l’omnipuissance des réseaux de télévision et des diverses associations, elle est vouée à faire les frais des guerres que ces derniers se livrent entre eux. Notamment, cet état de fait a conduit la boxe à l’anarchie pour ce qui est de l’utilisation de ses propres règles. N’ayant pas le contrôle de son agenda, la boxe professionnelle apparaît ni plus ni moins comme la servante de l’industrie du spectacle.
Mais sur ce sujet, y a-t-il vraiment lieu de parler encore de nostalgie? En ce qui concerne ses influences, la boxe n’a pas un passé glorieux. Pour sa petite histoire, je signale qu’elle a été sous le contrôle du monde interlope et de promoteurs véreux. En revanche, à la suite de l’intervention de commissions d’enquête, je dois admettre que la boxe est parvenue à se défaire dans une large mesure de ces emprises.
Or, je ne pourrais pas en espérer autant pour ce qui est du joug actuel. Car, il faut bien reconnaître que le contrôle exercé par l’industrie du spectacle paraît d’autant plus assuré qu’il n’a rien d’illégal. En réalité, ce contrôle n’est pas différent de ce qui se passe dans l’économie en général. Qui plus est, l’industrie du spectacle est parvenue à s’octroyer une certaine légitimité du fait qu’elle présente triomphalement des combats à grand déploiement. Mais cette réussite ne doit pas faire oublier que la boxe professionnelle a été dépouillée de son autonomie réelle. L’industrie du spectacle a rompu le peu d’unité que la boxe possédait. La confusion qui règne concernant le classement des boxeurs ainsi que l’écart faramineux qui existe entre les bourses versées à ceux-ci ne sont que quelques exemples de ce cafouillage.
Conclusion
À la suite de cette réflexion, je ne me sens pas particulièrement habité par la nostalgie. Mais je peux très bien comprendre que ce sentiment soit éprouvé par plusieurs partisans. Pour ma part, je n’ai fait qu’un simple et dur constat de la triste réalité dans laquelle se trouve la boxe professionnelle. Malheureusement, je n’entrevois dans les circonstances aucune solution. Il s’en trouve peut-être parmi vous pour en échafauder quelques-unes.
Dans un prochain article, je traiterai encore du sentiment de nostalgie. Cette fois, il sera question du guerrier, soit ce boxeur que l’on dit prêt à mourir dans le ring. Or, plusieurs amateurs prétendent que ce type de boxeur est en régression. Ce sujet mérite certainement qu’on s’y intéresse.
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]]>La jeune boxeuse de 22 ans, Vanessa Lepage-Joanisse (3-0-0, 1 KO) écrira une page d’histoire importante en montant dans le ring samedi à Cancun lors d’un championnat du monde de la WBC chez les poids lourds, évidemment féminin.
Sa rivale se nomme Alejandra « la tigresse » Jimenez (8-0-0, 6 KO) et elle détient la ceinture verte depuis mars 2016, lors de son sixième combat. Il s’agit d’un important coup d’éclat pour Vanessa, une boxeuse de l’Outaouais qui est sans soutien promotionnel. Nous en profitons aujourd’hui pour vous la présenter.
De l’athlétisme à la boxe
Rien ne destinait Vanessa à la boxe, encore moins en championnat du monde. Au secondaire, l’athlète de Providence performe en athlémisne en pratiquant différents lancers; le poids, le javelot, le marteau et le disque. Elle s’illustre aux Jeux du Québec en remportant deux médailles. Suite à une blessure à son genou gauche, sa mère l’encourage à pratiquer un autre sport.
« J’ai commencé la boxe en octobre 2011 avec comme seul objectif de me remettre en forme. Je n’avais pas tellement le goût d’essayer ça, il y avait que des gars dans le club de boxe de la Petite Nation. Mon frère m’a accompagné les premières fois et j’ai eu la piqure très rapidement. Après une semaine, j’avais déjà acheté tout mon équipement », nous explique celle qui est surnommée « Vany ».
Après un premier combat en juin 2012, elle gravit très rapidement les marches vers les plus hauts sommets. À son quatrième combat, elle se rend à Québec pour un duel Québec-USA organisé par François Duguay. Alors que Vanessa ne mesure que cinq pieds six pouces, une géante de six pieds quatre pouces lui fait face devant une foule silencieuse et douteuse. Ayant un fort caractère et beaucoup de détermination, Vanessa travaille au corps sa rivale et remporte le duel.
Par la suite, la boxeuse récolte de nombreux titres; dont lors des gants d’argents, des gants dorés, la Coupe Adidas et la Coupe du Québec. Elle décroche aussi le championnat canadien en 2013, 2014 et 2015 chez les plus de 81 kilos. En 25 combats amateurs, elle ne s’est inclinée que trois fois, dont lors de sa seule sortie internationale en finale des Continentaux à Guadalajara en septembre 2014. Une défaite très controversée qui la dérange encore. La FQBO lui décerne le titre de boxeuse de l’année en 2013 dans la catégorie des juniors.
Écarté des mondiaux de novembre 2014, malgré sa très belle performance contre l’Américaine au Mexique, elle et son entraîneur Stéphane Joanisse (qui n’a pas de lien de parenté avec la boxeuse) souhaitent s’orienter vers les 165 livres. Finalement, considérant que le chemin vers les olympiques de 2024 sera bien long. Ils préfèrent aller vers les professionnels dès l’été 2015.
Pas facile de se battre chez les pros
Initialement, Vanessa Lepage-Joanisse doit passer chez les professionnels en décembre 2015 au Nouveau-Brunswick. Mais sa rivale, Annie Mazerolle se blesse et le duel est reporté pour mars 2016. Puis, le 21 février 2016, elle doit affronter une Mexicaine lors d’un gala de Eye of The Tiger Management. Encore une fois, le duel est annulé, parce que sa rivale n’a pu obtenir son visa pour faire le voyage.
Enfin, le 19 mars 2016 à Moncton, c’est vraiment le grand jour. Face à l’invaincue Annie Mazerolle (2-0-0), Vanessa l’emporte par décision partagée (40-36, 37-39, 39-37). Deux mois plus tard, elle accorde un combat revanche à l’Acadienne lors d’un gala mis sur pied par Camille Estephan au Metropolis à Montréal. Le second duel est plus que clair, décision unanime (39-37, 39-37, 40-36) en faveur de Vanessa, qui recevra de nombreuses félicitations pour la qualité de sa prestation.
La boxeuse doit attendre jusqu’en décembre pour faire un troisième combat. Cette fois-ci, c’est le Groupe Yvon Michel qui fait appel à ses services, puisqu’ils organisent un gala au Casino du Lac Leamy le 23 décembre dernier. Vanessa s’offre alors son premier KO en forçant à l’abandon la Mexicaine Maria Jose Velis à la fin du troisième round et surtout, elle a le plaisir de performer devant ses amis et sa famille pour la première fois.
Malgré son style explosif et sa détermination, Vanessa ne reçoit aucune proposition de combats en 2017 de la part de GYM ou de Eye of the Tiger Management. Par contre, au début de juillet, son entraîneur Stéphane Joanisse est contacté par un représentant de Golden Boy Promotions qui lui offre un combat de championnat du monde pour le 29 juillet. Considérant le délai trop court, il refuse le duel, mais il renvoie immédiatement Vanessa au gymnase au cas que le téléphone sonne de nouveau.
Comme de fait, deux semaines plus tard, une nouvelle offre est faite au clan Joanisse. Cette fois-ci, l’entente se conclut et Vanessa montera dans le ring devant environ deux mille cinq cents spectateurs samedi à Cancun. Elle a pu se préparer intensément pendant cinq semaines en mettant notamment les gants avec la championne canadienne amateur Marija Curran, qui habite Ottawa.
Qui est « la tigresse » Jimenez ?
La boxeuse de Mexico City est âgée de 29 ans. Elle en sera samedi à son cinquième combat à Cancun en neuf affrontements. Lors de ses trois derniers combats, elle est montée sur le ring à des poids variants entre 225 et 230 livres. Tout comme pour Vanessa, ça ne semble pas facile de lui trouver des adversaires. Dans trois de ses quatre premiers combats, sa rivale en était à ses débuts pros, dans le quatrième duel, son adversaire avait une fiche de 0-3.
Selon le clan Joanisse, le Mexicain aime affronter des boxeuses de petite taille. Jimenez mesure cinq pouces de plus que Vanessa, mais, heureusement pour la Québécoise, celle-ci affronte régulièrement des boxeuses plus grandes qu’elle. Avantagée par sa grandeur et sa portée, la Mexicaine utilise bien sa taille. Malgré sa fiche de KO, elle ne semble pas avoir une force de frappe du plus haut niveau.
Voici la Mexicaine, lors de sa conquête du titre WBC en mars 2016 dans le même lieu que le duel de samedi. Elle affrontait alors la championne en titre, qui elle a obtenu la ceinture aux États-Unis en novembre 2014.
Le combat de samedi sera seulement la cinquième fois que le titre WBC des poids lourds chez les femmes (plus de 175 livres) sera en action, la première fois fut en 2007. Signe du peu d’activité à ce poids, les trois autres grandes associations (IBF, WBA et WBO) n’ont encore jamais sanctionné un combat de championnat du monde.
Soulignons aussi que cette soirée de boxe mettra en vedette le vétéran cubain Yuriorkis Gamboa qui se battra en ouverture de gala. Il s’agit d’un ancien champion olympique et champion du monde unifié chez les plumes que l’on a vue à Montréal en 2013. La demi-finale de la soirée sera le combat de Vanessa et en finale les mexicains verront à l’oeuvre Francisco Rodriguez Jr face au Philipin Elias Joaquin chez les poids mouches. La soirée présenté sur les ondes de Mexico Televisa devrait être disponible via ce lien.
Un tremplin certainement
Dans le monde de la boxe féminine, ça peut aller très vite. Par exemple, Marie-Ève Dicaire, appuyée par GYM, est classée top 5 mondial par trois associations, et ce, après seulement huit combats. Chez les poids lourds féminins, le peu de concurrentes accélère de beaucoup la progression des boxeuses. Présentement, il y en aurait seulement trente d’actives sur l’ensemble de la terre selon boxrec et Vanessa est classé cinquième au monde. Considérant sa situation sans promoteur, Vanessa a très bon espoir d’utiliser ce combat de championnat du monde comme un tremplin. Peu importe le résultat du combat, elle aura réussi à participer à un combat de dix rounds en championnat du monde en moins d’un an et demi chez les pros.
« Pour la première fois de ma carrière, je ne ferai pas de déshydratation avant un combat. Lors de mes deux combats avec Annie Mazerolle je pesais un peu moins de 185 livres et contre la Mexicaine j’étais à 200 livres. Cette fois-ci, je prévois peser environ 225 livres. Je serai plus petite, mais elle ne sera pas plus forte que moi. Mon jeu de jambes est supérieur à elle et de plus elle n’a jamais affronté de boxeuse aussi mobile que moi. Plus le combat va avancer plus ce sera à mon avantage. Depuis que j’ai commencé la boxe, il y a sept ans, je fais du sparring avec mon entraîneur, qui a les mêmes mensurations qu’elle. C’est comme si on se préparait pour ce combat depuis sept ans !!! », affirme celle qui prendra l’avion jeudi matin en direction du Mexique.
Un peu à la remorque du UFC, la boxe professionnelle féminine est en plein bouleversement. L’Irlandaise Katie Taylor, 5 fois championne du monde et médaillée d’or en 2012, est rapidement devenue une coqueluche du public et vient de faire ses débuts en sol américain. La double médaillée d’or olympique Claressa Shields a déjà mis la main sur un titre et tous ses combats sont télévisés. L’Albertaine Jelena Mrdjenovich disputera bientôt son 50e combat en carrière au Rexall Center le domicile des Oilers d’Edmonton, elle y défendra alors ses deux titres mondiaux chez les poids plumes. La double médaillée d’or olympique Nicola Adams en Angleterre et la championne unifiée à 147 livres Cécilia Braekhus en Norvège sont aussi très populaires de l’autre côté de l’océan.
Alors que la boxe féminine est en essor à travers le monde entier, Vanessa Lepage a pleinement le droit de rêver réveiller. Contrairement à Danielle Bouchard, qui a participé à un championnat du monde en Argentine en 2008 à l’âge de 41 ans, elle est au début de sa carrière et elle n’a que 22 ans.
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]]>Cet article Qui affrontera Oscar Rivas ? est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Qui sera le prochain adversaire d’Oscar Rivas? Depuis son arrivée au Québec en 2009, Kaboom n’a pas été très chanceux. Un problème de visa en début de carrière a nuit à son développement et un décollement de la rétine l’a tenu hors des câbles récemment. En février dernier, il était une des têtes d’affiche d’un gala de Showtime présenté à Anaheim. Le combat contre Gerald Washington n’a jamais eu lieu. Samedi, sa présence sur le ring a démontré qu’il peut toujours boxer. Ce qui nous amène à son prochain combat.
Les problèmes du colombien d’origine sont maintenant derrière lui et son promoteur répète qu’un combat important pour Rivas arrivera bientôt. Mais qui pourrait permettre à « Kaboom » de faire son entrée dans les classements?
On tente donc de répondre à cette question en vous proposant une liste de 3 adversaires qui ont 2 points en commun; 1 – Ils sont représentés par Al Haymon 2 – Une victoire contre l’un des trois assurerait une place dans les classements pour le colombien d’origine.
1- Amir Mansour ( 22-2-1, 16 KOs ) Surnommé « Hardcore », il semble un passage obligé pour les prospects de PBC avant d’espérer monter les classements ou d’aller en championnat. Le gaucher est âgé de 43 ans, c’est un bagarreur qui ne fait pas dans la dentelle.
Lors de ses 2 défaites, décision vs Steve Cunningham et KOT5 vers Dominic Breazale, il a fait visiter le tapis à trois reprises à ses adversaires. Il a aussi obtenu un verdict nul (combat qu’il semblait avoir gagné) face à Gerald Washington. S’il n’avait pas passé 10 ans de sa vie en prison, il aurait probablement été champion du monde. Ce combat est celui que j’aimerais le plus voir dans les trois choix proposés ici. Si Rivas et Mansour s’affrontent, une chose est sûr, quelqu’un va tomber avant la fin du combat.
2-Chris Arreola ( 36-4-1, 31 KOs ) Le « cauchemar » demeure un des poids lourds favoris des américains. Ses 4 défaites sont survenues face à d’excellents adversaires; deux fois contre Stiverne, Vitaly Klistchko et Thomas Adamek. Le Californien n’est pas le boxeur le plus assidu au gymnase, mais malgré tout, il a la force de frappe pour battre la plupart des poids lourds actuellement. Plusieurs rumeurs pointent vers lui comme étant le prochain adversaire du champion de la WBC, Deontay Wilder. Mais s’il vient à choisir un autre aspirant, il pourrait bien se retrouver face à Oscar Rivas.
3-Artur Szpilka ( 20-2, 15 KOs ) Al Haymon en doit une au boxeur polonais. Il a accepté un combat face à Deontay Wilder quelques jours avant Noël. Avec moins d’un mois de préparation, il a donné une solide opposition au champion avant de se faire passer le plus violent KO de 2016. Le gaucher de 27 ans est un boxeur habile et doué, à vrai dire, il ne lui manque qu’un menton pour aspirer aux grands honneurs. Je ne suis vraiment pas certain s’il remontera sur le ring cette année tellement le KO que Wilder lui a fait subir était violent, mais s’il veut y retourner, un face à face avec le québécois d’origine colombienne donnerait un excellent spectacle.
Le potentiel de Rivas est énorme, ses réalisations chez les amateurs le prouvent. Si la malchance peut le quitter, attendez-vous à le voir très rapidement dans les classements, et pourquoi pas en championnat du monde dès 2017.
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]]>Cet article Que faut-il penser du combat Deontay Wilder-Bermane Stiverne? est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Il est frappant de constater ce matin à quel point les médias sociaux regorgent de commentaires négatifs à l’endroit de l’affrontement entre Deontay Wilder et Bermane Stiverne disputé hier soir à Las Vegas, et qui s’est soldé par une victoire par décision unanime de l’Américain en douze rounds (118-109, 119-108 et 120-107).
À en croire plusieurs, aucun des deux pugilistes n’aurait offert une performance valable dans ce combat. Le Québécois et ex-champion en titre n’aurait pas su offrir une opposition digne de ce nom. Et Wilder, même s’il s’est adjugé la ceinture WBC des lourds, n’aurait donc dissipé aucun des doutes qui existaient à son sujet, lui qui, comme on sait, n’avait auparavant jamais disputé plus de quatre rounds en carrière.
Des points de vue aussi critiques sont-ils vraiment justes et raisonnables? Je ne le pense pas.
Bermane Stiverne n’a certes pas livré, sur le plan stratégique, un combat parfait. Il s’est trop souvent contenté d’utiliser sa garde comme un bouclier pour bloquer les coups de Wilder, plutôt que de bouger la tête et d’esquiver, ce qui lui aurait permis d’entrer plus facilement à l’intérieur. Par ailleurs, il n’a jamais tenté de «couper le ring», de façon à limiter l’efficacité des déplacements de son rival.
Malgré tout, sa détermination à conserver sa ceinture ne peut être remise en doute. Elle s’est clairement manifestée dans la résilience dont il a fait preuve au deuxième et au septième round, lorsqu’il a été ébranlé. Elle a également transparu dans certaines manœuvres qu’il a tentées et qui, dans d’autres circonstances, auraient pu porter fruit, comme contre-attaquer en puissance, ou encore narguer Wilder pour lui faire perdre son calme et le pousser à commettre une erreur en défensive.
Deontay Wilder, pour sa part, a démontré qu’il était capable d’éviter de tels pièges, ce dont plusieurs doutaient avant le combat. Il a en outre parfaitement dosé ses énergies et mis à profit son avantage de portée comme il le fallait, c’est-à-dire en utilisant abondamment son jab et en lançant de belles droites relativement «straight».
Il est bien entendu évident qu’on ne saurait, à ce stade, comparer Wilder à des grands boxeurs comme Larry Holmes ou Wladimir Klitschko. Mais je pose quand même la question suivante: trouvez-vous que la recette que Wilder a utilisée pour vaincre Stiverne est vraiment différente de celle qu’on a souvent vu appliquer, dans leurs propres combats, ces deux champions?
Pour des raisons qui, personnellement, m’échappent, il est très courant de voir beaucoup d’amateurs de boxe exprimer une négativité extrême après certains combats d’importance, surtout lorsqu’un des deux boxeurs domine nettement, mais sans signer de K.-O. Une telle négativité n’a cependant pas lieu d’être dans le cas de l’affrontement Deontay Wilder-Bermane Stiverne. Il faut plutôt selon moi voir et accepter le combat pour ce qu’il a été, à savoir une performance dominante et efficace d’un jeune pugiliste qui, dans les années à venir, pourrait continuer à rendre considérablement plus intéressante la division des lourds.
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]]>Cet article En 1983, aujourd’hui… est apparu en premier sur Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca.
]]>Texte de Martin Achard
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]]>Le poids lourd québécois Bermane Stiverne (23-1-1, 20 KO) doit encore une fois développer un peu plus sa patience. Selon Dan Raphael d’ESPN, la WBC a accordé un délai supplémentaire de 15 jours à l’actuel champion Vitali Klitschko pour qu’il annonce s’il souhaite poursuivre sa carrière ou non.
Les retards et délais dans ce dossier pour Stiverne sont très nombreux, même qu’il a dû remporter deux combats éliminatoires, le premier en juin 2011 face à Ray Austin puis contre Chris Arreola en avril dernier.
Il y a quelques semaines, son gérant Camille Estephan s’est rendu en Thaïlande pour assister au Congrès de l’association dirigée par la famille Sulaiman. Il avait alors obtenu l’assurance que, au plus tard le 30 novembre, Vitali Klitschko annoncerait s’il accroche ses gants pour se lancer en politique.
Manifestations et campagne électorale
Présentement, la ville de Kiev, la capitale de l’Ukraine, est en proie à de violentes manifestations entre des pro-européens et les forces de l’ordre. Selon le Los Angeles Times, Klitschko s’est interposé entre les deux groupes dimanche et il a été en mesure de ramener un peu de calme.
Depuis plusieurs semaines, Klitschko est en campagne ouverte pour la Présidence de son pays qui aura lieu en 2015 . Il est impliqué en politique depuis de nombreuses années: sa première candidature remonte à 2006 et il a été élu à titre de conseiller municipal de Kiev en 2010. La pression sur l’actuel Président est présentement très élevée; l’ensemble des médias internationaux y consacrent des reportages.
Pourquoi la WBC ne prend pas ses responsabilités
Alors que Vitali Klitschko n’est pas monté sur le ring depuis septembre 2012, on peut se demander pourquoi la WBC ne lui décerne pas le titre suprême des lourds. Ce nouveau titre a déjà été remis à Floyd Mayweather lors de la plus récente convention. Pour ceux qui l’ignorent, Vitali a déjà reçu le titre « emeritus » en 2005.
Selon une confidence de la part d’une personne proche du dossier, Klitschko a besoin de son titre mondial pour favoriser son élection et la WBC lui a promis de ne pas lui retirer. Il est bien difficile à croire que Stiverne devra attendre encore de nombreux mois. En attendant une décision de l’Ukrainien ou encore de la WBC, Stiverne est déjà retourné s’entraîner aux États-Unis après avoir passé la fin de semaine à Québec.
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