- Pascal Villeneuve fait match nul à Gatineau
- Pascal Villeneuve prêt pour son premier combat de six rounds
- Et si 2015 était une année de misère pour la boxe québécoise ?
- Bermane Stiverne veut casser Deontay Wilder
- L’année 2014 de Eye of The Tiger Management
- Les hauts et les bas des galas de 2014
- Le boxeur de l’année et autres prix 2014
- Le top 15 des boxeurs québécois – 3e édition décembre 2014
- Est-ce que ces enfants ont été sages?
- Les promoteurs, gérants et «matchmakers» de l’année en boxe au Québec
Kevin Bizier saisit sa chance
- Mis à jour: 8 novembre 2015
Par François Bouchard
Beaucoup pensaient que Kevin Bizier jouait possiblement sa carrière hier soir en se frottant au Sud-Africain Fredrick Lawson (24-1, 20 KO) à Miami. Il n’en fut absolument rien. Bizier (25-2, 17 KO) a fait de son premier passage sur un ring américain un succès en forçant Fredrick Lawson à baisser pavillon au 10e round.
Bien que le petit gars originaire de St-Émile ait été l’agresseur pendant tout le combat, il a effectué son travail de façon concise et méthodique avec la technique qui a fait de lui un boxeur de renommée internationale chez les amateurs. Si demain, j’ai une classe de boxe qui me demande comment couper le ring devant un adversaire qui se déplace constamment, je pourrai montrer de quelle façon Kevin Bizier a démonté la supposée machine qu’était Fredrick Lawson. Je suis aussi persuadé que le clan Lawson s’est laissé prendre à croire qu’ils verraient le Bizier émotif qui a joué la guerre contre JoJo Dan. Sauf peut-être les deux premiers assauts, Lawson n’a jamais vraiment été en mesure d’inquiéter Bizier, qui avait des allures d’un homme en mission. Quand il ne barrait pas la route de son adversaire fuyant, il lui coupait les vivres avec une combinaison de crochets de gauche corps-tête qui rendrait Micky Ward jaloux.
Vendredi dernier, j’évoquais le pressentiment que Kevin serait en mesure de surprendre, parce que Lawson, lui, ne m’a jamais surpris. Battre un Breidis Prescott loin de ses meilleures années par décision partagée et faire la limite avec Ray Narth ont exposé ses limitations techniques que Marc Ramsay a probablement très bien vues. En effet, Lawson est totalement inefficace à courte distance. Un peu comme l’ex-champion des mi-moyens Mark Breland dans les années 80 (quoique ce dernier était beaucoup plus talentueux), il est un boxeur de deux coups : le jab et le direct du droit à longue distance. Si on rajoute à cela une réputation de fragilité des boxeurs sud-africains lorsqu’ils se font toucher solidement, les chances d’un renversement étaient très bonnes.
Ça ne pouvait pas arriver à une meilleure personne que Bizier. Le père de deux jeunes enfants a touché la meilleure bourse de sa carrière hier soir et il est désormais l’aspirant #1 au titre IBF des mi-moyens, détenu par Kell Brook. L’Anglais fera bien de ne pas se fier au fait qu’il a triomphé de Jojo Dan, seul vainqueur de Bizier, aussi facilement. Et Kevin ne se lancera pas à l’emporte-pièce comme Shawn Porter l’a fait en perdant son titre contre Brook. Le Québec sera derrière lui pour le supporter. Bravo Kevin!
Pingback: Le top 15 des boxeurs québécois – 5e édition décembre 2015