Bilan de fin d’année – Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.caPour tout savoir sur la boxe québécoise – combats de boxe, classements, analyses, entrevues, portraits, championnats du monde – Montréal, QuébecMon, 11 Nov 2019 11:00:59 +0000fr-FRhourly1/wp-content/uploads/2013/11/cropped-logo_carré-32x32.jpgBilan de fin d’année – Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca3232Complémentaire au site 12rounds.ca, ce podcast a été mis sur pied afin d’offrir aux amateurs des informations sur le noble art allant au-delà de ce qui est couvert par les médias traditionnels. Nous y discutons des combats à venir et nous entretenons avec divers intervenants du milieu.Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.canoBoxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca[email protected][email protected] (Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca)Boxe québécoise et internationale pour tous les amateurs de boxe francophonesBoxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca/wp-content/uploads/powerpress/12rounds.png
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Les prix 2018 de 12 Rounds
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/les-prix-2018-de-12-rounds/#commentsTue, 01 Jan 2019 11:00:09 +0000/?p=17159Depuis cinq ans, 12 Rounds dresse sa sélection des acteurs de l’industrie s’étant le plus illustrés au cours de l’année. À travers 10 catégories, des individus ou des organisations émergent et nous les identifions à titre de récipiendaires. Mais, quel que soit notre choix final, nous tenons avant tout à célébrer la passion, puis à […]
]]>Depuis cinq ans, 12 Rounds dresse sa sélection des acteurs de l’industrie s’étant le plus illustrés au cours de l’année. À travers 10 catégories, des individus ou des organisations émergent et nous les identifions à titre de récipiendaires. Mais, quel que soit notre choix final, nous tenons avant tout à célébrer la passion, puis à féliciter tous ceux et celles ayant contribué au cours de l’année à l’essor de l’industrie de la boxe.
Boxeur de l’année : Eleider Alvarez
Ils ont été nombreux à s’illustrer sur le ring en 2018. Que l’on pense à notre récipiendaire de l’année 2017, Yves Ulysse Jr, qui a terminé l’année en force sur le ring du Madison Square Garden. À Steven Butler, qui a multiplié les victoires spectaculaires et a grimpé dans les classements mondiaux. À Marie-Ève Dicaire, qui est devenue rien de moins que championne du monde. Mais notre choix s’est finalement porté sur Eleider Alvarez, qui a lui aussi connu la consécration de devenir champion du monde lors de son seul combat disputé au cours de l’année.
Notre boxeur de l’année 2018 au Québec est devenu champion du monde chez les mi-lourds de la WBO en disposant en août dernier de Sergey Kovalev de manière tout à fait spectaculaire, en lui passant le KO au 7e round lors d’un duel disputé à Atlantic City.
Par ailleurs, Alvarez vient de parapher un important contrat avec Top Rank impliquant le télédiffuseur américain ESPN. L’entente est d’une durée de 2 ans et inclus un minimum de 7 combats, dont au moins un par année disputé au Québec, pour une bourse minimale d’un million de dollars par combat dans la mesure où il conserve son titre mondial.
Combat de l’année : Alvarez-Kovalev
Plusieurs très bons combats impliquant des boxeurs de chez nous ont été disputés en 2018. Que l’on pense simplement au duel entre Artur Beterbiev et Callum Johnson, à Adonis Stevenson vs Badou Jack, à Erik Bazinyan vs Francy Ntetu, à Butler vs Herrera, à Shakeel Phinn vs Dario Bredicean, à Mathieu Germain vs Carlos Jimenez, à Zewski vs Macias.
Toutefois, cette année encore, Eleider Alvarez se retrouve impliqué dans le duel de l’année. En 2017, c’était lors de son combat contre Jean Pascal. Cette fois, c’est contre Sergey Kovalev le 3 août au Hard Rock Hotel & Casino d’Atlantic City. Alvarez, on le sait, a fait chuter Kovalev à trois reprises lors du 7e round afin de le passer KO et devenir champion du monde WBO.
Promoteur de l’année : Groupe Yvon Michel
Le duo Eye of The Tiger Management/InterBox a offert une année 2018 fort intéressante aux amateurs, présentant de nombreux galas très relevés, non seulement dans les grands centres comme Montréal (notamment au Casino), Laval et Québec, mais aussi en région comme à Shawinigan et à Rimouski. La firme a aussi lancé son service de télédiffusion par abonnement, Punching Grace, qui a permis déjà l’accès à un certain nombre de galas, notamment celui de Rimouski et le plus récent, depuis Edmonton avec Erik Bazinyan en tête d’affiche.
Malgré cela, notre choix s’est porté cette année sur le Groupe Yvon Michel, qui comptait dans ses rangs, jusqu’à la défaite d’Adonis Stevenson, trois des quatre champions du monde dans la division des mi-lourds. Aujourd’hui, GYM compte toujours trois champions du monde dans ses rangs, soit Eleider Alvarez, Artur Beterbiev, et Marie-Ève Dicaire.
Bien que la profondeur des galas offerts par GYM laisse parfois plusieurs amateurs sur leur appétit, il faut néanmoins souligner certains choix du promoteur qui pourraient être porteurs pour l’avenir. Par exemple, l’entente conclue avec Eddie Hearn pour trois combats impliquant Artur Beterbiev avec le diffuseur web DAZN. L’entente conclue avec Top Rank, impliquant Eleider Alvarez pour sept combats avec le diffuseur ESPN, et qui permettra à un autre boxeur de l’écurie GYM de figurer sur la carte. Finalement, l’entente conclue avec Brahim Asloum impliquant Christian Mbilli et le diffuseur SFR Sports en France.
L’association des dernières années de GYM avec Premier Boxing Champions (PBC) n’a certainement pas apporté les dividendes espérés. « J’ai perdu mon autonomie durant cette période », a confirmé Yvon Michel dans un entretien avec le Journal de Montréal, en septembre.En espérant que cette fois sera la bonne.
Bien que GYM compte plusieurs champions du monde dans ses rangs, la question de la relève pourrait s’avérer le talon d’Achille du promoteur. Contrairement à EOTTM qui a multiplié les signatures au cours des derniers mois, incluant non seulement un contingent de boxeurs issus des pays de l’Est, par exemple Arslanbek Makhmudov et Sadriddin Akhmedov, mais aussi plusieurs locaux comme Clovis Drolet, François Pratte et Lexson Mathieu, GYM a été peu actif. Outre l’Olympien Christian Mbilli signé il y a déjà plusieurs années, soulignons que GYM vient toutefois de mettre sous contrat Wilfried Seyi (2-0-0), qui a représenté le Cameroun en 2016 aux Jeux olympiques. Celui-ci s’entraîne avec Stéphan Larouche.
Gala de l’année : Stevenson-Gvozdyk, le 1er décembre à Québec
Par-delà la suite dramatique du gala présenté par GYM le 1er décembre au Centre Vidéotron à Québec, cet événement a eu tout pour plaire aux amateurs. En plus de deux combats de championnat du monde chaudement disputés, il faut souligner le duel relevé ayant opposé Shakeel Phinn à Dario Bredicean qui s’est terminé par un verdict nul, de même que les affrontements impliquant Mikaël Zewski et Sébastien Bouchard, qui ont tous les deux offert de belles prestations.
Round de l’année : 3e round Kean-Carman le 6 octobre à Québec
Plusieurs rounds disputés en 2018 ont été fort épiques. Parmi eux, quelques-uns du combat entre Shakeel Phinn et Dario Bredicean sont à retenir, et c’est aussi le cas du duel entre Mathieu Germain et Carlos Jimenez. Toutefois, dans le cas qui nous concerne, le retour en force dans ce round de Kean faisant chuter Carman après avoir à peine survécu le round précédent, réuni certainement tous les ingrédients requis pour soulever les passions.
KO de l’année : Alvarez sur Kovalev
Il y a eu encore cette année plusieurs très beaux KO et faire un choix fut très difficile. Le KO de Simon Kean sur Adam Braidwood fut absolument spectaculaire. Celui de David Lemieux sur Gary O’Sullivan, de Bouchard sur Gorham, et d’Arslanbek Makhmudov sur Andew Satterfield furent aussi violent qu’expéditifs. Toutefois, pour tout ce qu’il représente et parce qu’il fut sans appel, la palme revient cette année au KO d’Eleider Alvarez sur Sergey Kovalev.
Plusieurs boxeurs se sont démarqués en 2018. C’est le cas de Mathieu Germain, qui a multiplié les défis. C’est aussi le cas d’Erik Bazinyan qui a paru plus solide cette année et a engrangé de belles victoires, dont celle contre Francy Ntêtu. On pourrait aussi nommer Yves Ulysse Jr et Patrice Volny, qui ont tous les deux connu une superbe progression.
Mais la palme revient à Steven Butler, tellement il paraît constamment plus solide et sûr de lui à chacun de ses affrontements. Butler, s’il compte déjà 28 combats à son actif et figure au 3e rang à la WBO, n’est âgé que de 23 ans. Et s’il a multiplié les KO cette année, notamment sur l’ancien protégé de Golden Boy Promotion, Jesus Antonio Gutierrez, lors du gala du Rimouski, Uriel Gonzalez, Jaime Herrera, Carson Jones, et Jordan Balmir, Butler n’en est pas moins un bon technicien. Il est non seulement parvenu à passer outre sa défaite subie en janvier 2017 aux mains de Brandon Cook, il est devenu l’une des principales têtes d’affiche d’Eye of the Tiger Management, et les amateurs ne peuvent que s’en réjouir.
Recrue de l’année : Sadriddin Akhmedov
La recrue d’Eye of the Tiger Management, le Kazakh Sadriddin Akhmedov, s’est amené à Montréal avec un aura de succès. Alors âgé de 20 ans, fort d’une fiche chez les amateurs de 241 victoires et 10 revers, il a remporté l’or au Championnat du monde junior des 19 ans et moins de 2016.
Depuis son premier combat, le 7 avril 2018 au Centre Videotron à Québec, il cumule une fiche de 6 victoires en autant de combats, toutes acquises avant la limite. Son prochain duel est prévu le 26 janvier au Casino de Montréal, en sous-carte de Germain vs Claggett. Il aura alors l’opportunité de mettre la main sur la ceinture mondiale WBC Junior. Pour mieux le connaître, voici en rappel l’entretien que nous avions eu avec lui le mois dernier.
En fait, tous les astres se sont retrouvés alignés, le duel s’est matérialisé et Marie-Ève a disputé le combat qu’il fallait. Elle est aujourd’hui non seulement championne du monde IBF chez les super-mi-moyens, elle a accédé au premier rang mondial chez les 154 lb de Boxrec, ce qui signifie qu’elle surclasse les autres championnes (WBC, WBA et WBO) dans sa division de poids selon le classement de ce site international de référencement.
Yvon Michel a déjà évoqué une première défense de titre au mois de mars.
Déception de l’année : Le problème de poids récurrent de David Lemieux
Le gala présenté par GYM le 20 octobre au Casino de Montréal qui a réuni un total de 15 rounds pour 6 combats, a soulevé l’ire de nombreux amateurs et peut sans doute figurer en bonne place dans cette catégorie, bien qu’il nous ait réservé tout un KO de la part de Sébastien Bouchard.
Quelques déceptions ont ainsi marqué l’année. Nous pourrions évoquer la défaite de Simon Kean devant Dillon Carman en octobre. Un boxeur peut évidemment perdre, mais lorsque la perspective d’une place dans le top 10 mondial de la WBA et du WBC est bien réelle, la défaite fait plus mal lorsque le promoteur indique : «Il a peut-être pris ce combat moins au sérieux», comme l’a fait Camille Estephan, ou que l’entraîneur souligne : «Oui, il faudra éviter les distractions», comme l’a fait Jimmy Boisvert, tous les deux auprès du Nouvelliste, à la suite du combat.
Nous pourrions aussi certainement évoquer les vents contraires qui ont frappé l’année de Francis Lafrenière. Il a d’abord perdu son titre NABO et sa place dans les classements en mars à la suite d’une défaite aux mains d’Albert Onolunose. Puis, il n’a pu venger sa défaite en raison d’une valse-hésitation de son promoteur, qui a déplacé le gala prévu en juin pour le fixer la veille de son mariage. Puis, après une victoire par TKO en octobre, il s’est fait surprendre de nouveau, le 24 novembre. Explication : il est monté sur le ring blessé plutôt que de passer son tour. Présentement, il est en attente d’une opération pour rétablir sa main droite.
Finalement, une autre option consistait à évoquer l’imbroglio entourant Custio Clayton, signé à la fin 2017 par Eye of the Tiger Management. Inactif depuis le 26 mai dernier, Clayton s’est hissé jusqu’au premier rang du classement de la WBO en juin, puis a retraité en novembre pour se retrouver au 5e échelon. Rappelons que EOTTM, après négociation avec Top Rank, avait obtenu pour Clayton une entente de trois combats qui lui aurait rapporté un demi-million et un combat en championnat du monde. Visiblement insatisfait des termes de l’entente, Custio Clayton a alors choisi de congédier son entraîneur et son gérant et nous ignorons pour l’instant qu’elle sera la suite des choses le concernant.
Toutefois, la déception de l’année est attribuée à David Lemieux pour la gestion de son poids. Rappelons qu’il devait affronter l’Olympien Tuerano Johnson au Madison Square Garden, à New York, mais a plutôt dû être hospitalisé en raison d’importants symptômes de déshydratation, à quelques heures de la pesée officielle. Ce n’est d’ailleurs pas une question nouvelle et la récente annulation du combat contre Johnson n’est pas une première puisqu’en mars 2016, le duel que devait livrer Lemieux contre James De La Rosa avait été annulé. En fait, l’année 2018 s’est amorcée sur cette note, puisqu’elle a aussi coloré le duel contre le Français Karim Achour, en mai, disputé à Québec. Incapable de faire le poids, il a dû remettre 20% de sa bourse à Achour et n’a pu mettre la main sur les 2 titres en jeu, malgré sa victoire. Évidemment, il est maintenant question qu’il évolue chez les 168 lb.
]]>/les-prix-2018-de-12-rounds/feed/2Eye of the Tiger Management : les moments forts de l’année 2018
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/eye-of-the-tiger-management-les-moments-forts-de-lannee-2018/#commentsMon, 31 Dec 2018 11:00:04 +0000/?p=17190Par Richard Cloutier Avec 2018 qui se termine viennent les bilans. Aujourd’hui, dans le deuxième de deux textes portant chacun sur un promoteur local, il est question du duo Eye of the Tiger Management / Interbox. Rappelons qu’hier, nous avons écrit à propos du Groupe Yvon Michel, alors que demain pour débuter l’année, 12 Rounds […]
Avec 2018 qui se termine viennent les bilans. Aujourd’hui, dans le deuxième de deux textes portant chacun sur un promoteur local, il est question du duo Eye of the Tiger Management / Interbox. Rappelons qu’hier, nous avons écrit à propos du Groupe Yvon Michel, alors que demain pour débuter l’année, 12 Rounds vous offre ses Prix 2018, une tradition qui en sera à sa cinquième année.
L’année 2018 a été une année de transition pour Eye of the Tiger Management / InterBox. Le promoteur, qui a notamment investi le Casino de Montréal, a vu quelques-uns de ses espoirs s’affirmer et prendre véritablement leur envol, par exemple Yves Ulysse Jr et Steven Butler, alors que d’autres ont trébuché, comme Simon Kean, ou devront prendre un recul pour mieux rebondir, comme David Lemieux.
Les forces en présence
À la suite de sa défaite aux mains de Billy Joe Saunders en 2017, David Lemieux, le général et le boxeur le plus accompli de l’écurie EOTTM se devait de revenir en force. Son année 2018 s’est toutefois déroulée en demi-teinte. Il s’est d’abord avéré incapable de faire le poids en mai à Québec et a dû remettre 20% de sa bourse à Karim Achour. Ensuite, s’il a soulevé les passions le 15 septembre à Las Vegas en détruisant Gary O’Sullivan en sous-carte du duel Canelo – Golovkin avec un KO pouvant rivaliser pour le titre de KO de l’année, cette question liée à la gestion de son poids est revenue le hanter le 15 décembre. Alors qu’il devait boxer dans le principal combat de soutien au choc Canelo-Fielding, il a plutôt pris le chemin de l’hôpital, souffrant de déshydratation sévère. Quelles que soient les raisons expliquant cette situation, on peut imaginer que personne – Golden Boy Promotions et DAZN en tête – ne va envisager à l’avenir d’impliquer Lemieux dans un combat tant qu’elle ne sera pas absolument réglée. Tout laisse heureusement croire que cette question sera réglée. Camille Estephan, qui aime David Lemieux comme un fils, n’a pas caché son inquiétude et prendra tous les moyens pour protéger son boxeur et lui offrir les meilleures conditions de développement.
Cette – coûteuse – situation aurait pu causer des dommages importants à une organisation dotée d’une moins grande profondeur. Toutefois, les efforts importants investis par le promoteur au fil des ans dans le développement de talent font en sorte que d’autres athlètes ont pu s’inscrire dans les classements mondiaux et sont à la veille de s’illustrer sur la scène internationale. On pense évidemment à Yves Ulysse Jr qui a mis la main sur le titre WBC FECARBOX en 2018, en plus de boxer sur le ring du Madison Square Garden sur les ondes de DAZN. Il est présentement classé 6e au WBC, 9e à l’IBF et 11e à la WBO chez les super-légers. Mais aussi au super-moyen Erik Bazinyan de Laval. En cinq combats en 2018, il est devenu champion unifié NABO et NABA et s’est hissé au 3e échelon à la WBO et au 12e à la WBA. Surtout, il a nourri sa popularité locale en disposant par KO de Francy Ntêtu.
Bazinyan est d’ailleurs l’une des principales figures sur lesquelles mise Camille Estephan pour porter son service de télédiffusion par abonnement, Punching Grace. Ce service, lancé en 2014, a été « remasterisé » en 2018 afin de marcher sur la route des DAZN et autre ESPN+. Pour 11 $ canadiens par mois, un abonné a ainsi accès annuellement à un minimum de 50 combats, dont cinq galas majeurs, en plus de nombreux documentaires exclusifs et tous les combats en archive d’InterBox (soit 20 ans de duels impliquant Éric Lucas, Stéphane Ouellet, Adrian Diaconu et Leonard Dorin, notamment). « Punching Grace est là pour développer des boxeurs qui vont battre leurs champions, et à ce moment-là, la plate-forme deviendra mondiale et ainsi très payante pour nous et nos boxeurs », a expliqué Camille Estephan à RDS.ca.
Puis, il y Steven Butler. Le jeune protégé de Rénald Boisvert a littéralement tout cassé en 2018. À seulement 23 ans, il compte déjà 28 combats au compteur et figure au 3e rang à la WBO et au 12e du WBC chez les poids moyens. Remis de sa défaite subie en janvier 2017 aux mains de Brandon Cook, il relève avec brio tous les défis que lui apporte son promoteur – et compte des gains avant la limite sur Lanardo Tyner, Uriel Gonzalez, Jaime Herrera et Carson Jones – sans négliger les rivaux locaux comme nous avons pu le constater lorsqu’il a accepté en 24 heures le défi lancé par Jordan Balmir. Les adversaires locaux se font d’ailleurs de plus en plus rares et à défaut d’un duel contre Francis Lafrenière ou Brandon Cook, qui ne figurent probablement plus dans les plans, on pourrait éventuellement voir Butler affronter Patrice Volny. Ce Montréalais qui est un protégé de l’Ontarien Lee Baxter Promotions figure au 10e rang de la WBO et au 14e rang de la WBA et de l’IBF. Il a disposé en 2018 d’Albert Onolunose pour lui ravir son titre NABO – provenant de Francis Lafrenière – et a remporté la ceinture NABA. Steven Butler détient pour sa part le titre IBO International et WBC Francophone, tous deux remportés en 2018.
EOTTM / Interbox compte aussi dans ses rangs Custio Clayton et le Kazakh Batyr Jukembayev, mais leur statut avec le promoteur est incertain. Dans le cas de Clayton, qui figure au 9e rang à l’IBF et au 7e à la WBO – après avoir figuré au 1er échelon – on ignore ce dont il retourne. Après des négociations avec Top Rank, le promoteur avait obtenu pour Clayton une entente de trois combats qui lui aurait rapporté un demi-million et un combat en championnat du monde. Mais celui-ci a plutôt choisi de congédier son entraîneur et son gérant et il est inactif depuis le 26 mai. Quant à Batyr, qui a visité le plancher lors de ses plus récents duels malgré des victoires par KO, il serait mécontent de la directive imposée en regard de son lien avec l’entraîneur Stéphan Larouche.
Rappelons en effet qu’une mésentente «d’ordre philosophique» entre Antonin Décarie, le dirigeant d’InterBox, et l’entraîneur Stéphan Larouche, a mené à une directive demandant le changement d’entraîneur. Cette directive a notamment touché une large part des boxeurs issus des pays de l’Est, dont Ablaikhan Khussainov et Nurzat Sabirov, mais aussi Erik Bazinyan et David Théroux. Celui-ci a demandé à être libéré de son contrat pour cette raison et le promoteur ne s’y est pas opposé. Théroux a livré depuis un combat à Sorel. Interbox a aussi libéré Ablaikhan Khussainov, qui aurait remporté une victoire par KO le 16 décembre dans un combat au Kazakhstan. Il avait disputé deux combats au Casino de Montréal en 2018.
La suite pour 2019
Concernant Batyr Jukembayev, il doit faire le point avec son promoteur en janvier. Si des rumeurs ont évoqué un éventuel affrontement en janvier contre Mathieu Germain, ce duel qui aurait été fort intéressant ne se matérialisera pas immédiatement. Germain, qui est sans doute le prochain espoir du groupe qui s’inscrira aux classements mondiaux – en quatre combats en 2018 il s’est notamment débarrassé de Cam O’Connell au 8e round et s’est emparé du titre IBF nord-américain – a rendez-vous le 26 janvier avec l’Albertain Steve Claggett qui a vaincu Yves Junior Ulysse en 2017.
Sur cette même carte, le Kazakh Sadriddin Akhmedov, un espoir qui a remporté l’or au Championnat du monde junior des 19 ans et moins de 2016 et qui est susceptible de marquer l’année 2019, pourrait déjà s’emparer à cette occasion de la ceinture mondiale WBC Junior.
Est-ce que Simon Kean saura se relever en 2019 ? Après un spectaculaire KO sur Adam Braidwood en juin à Shawinigan, l’Olympien, qui avait finalement révélé de grandes qualités pugilistiques – vitesse, diversité des attaques – s’est fait surprendre par l’ancien champion canadien Dillon Carman à Québec en octobre alors qu’une place dans le top 10 mondial de la WBA et du WBC était à portée de main. Espérons pour le Trifluvien et ses fans que ce recul, qui semble dû à une certaine indiscipline selon les commentaires émis par le promoteur et l’entraîneur de Kean à la suite du combat, sonne le réveil. Chez les lourds, le promoteur compte aussi dans ses rangs un joyau qui pourrait bien très rapidement prendre la place laissée vacante : le Russe Arslanbek Makhmudov. Celui-ci a notamment fait ses classes au sein de la World Series of Boxing et est aujourd’hui entraîné par Marc Ramsay. Son KO aussi rapide que spectaculaire sur Andrew Satterfield à Rimouski a d’ailleurs fait écarquiller bien des yeux.
L’année 2018 fut donc une année de transition au cours de laquelle le duo Eye of the Tiger Management / Interbox a consolidé ses fondations pour l’avenir. À cet égard, le promoteur a continué de développer ses liens avec des organisations locales – par exemple à Shawinigan et Rimouski ou plus de 3 000 spectateurs se sont réunis le 24 novembre au Colisée Financière Sun Life – afin de nourrir l’intérêt des amateurs et faire connaître ses boxeurs. Il a aussi lié des partenariats avec des promoteurs installés dans d’autres provinces afin d’y faire également boxer ses espoirs, par exemple en Ontario et en Alberta, avec KO Boxing, ou Erik Bazinyan était la tête d’affiche d’un gala présenté le 14 décembre au Shaw Conference Centre d’Edmonton. Considérant le nombre de boxeurs attachés au promoteur, soit plus d’une vingtaine, ces ententes servent aussi à assurer le développement de ceux-ci en leur offrant des rings où évoluer.
Et ce nombre ne cesse de croître. En plus des boxeurs issus de la filière des pays de l’Est, par exemple le mi-lourd Arutyun Avetisyan (12-0-0) qui a disputé son premier combat local en octobre, mais qui comptait déjà 10 gains à sa fiche, le promoteur signe des espoirs locaux. C’est le cas notamment du Trifluvien Keamy Cloutier Savoie et de Lexson Mathieu, 19 ans, qui vient de conclure une entente de deux ans, assortie d’un minimum de 10 combats et qui fera ses premiers pas professionnels dès janvier au Casino de Montréal. Ces nouveaux talents s’ajoutent donc aux autres espoirs du groupe, comme Kim Clavel qui est déjà un chouchou de la foule et qui pourrait rapidement s’imposer dans le ring. Maintenant, place à 2019 !
]]>/eye-of-the-tiger-management-les-moments-forts-de-lannee-2018/feed/1Les bons (et moins bons) coups de 2018
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/les-bons-et-moins-bons-coups-de-2018/#respondSun, 30 Dec 2018 18:00:50 +0000/?p=17184Par Jean-Philippe Arcand Encore une fois cette année, la boxe québécoise nous aura offert son lot de moments mémorables, autant dans le ring qu’à l’extérieur. Ringside vous offre son palmarès des pugilistes de chez nous qui se sont illustrés en 2018 – pour le meilleur et pour le pire -, ainsi que quelques souhaits pour […]
Encore une fois cette année, la boxe québécoise nous aura offert son lot de moments mémorables, autant dans le ring qu’à l’extérieur. Ringside vous offre son palmarès des pugilistes de chez nous qui se sont illustrés en 2018 – pour le meilleur et pour le pire -, ainsi que quelques souhaits pour l’année à venir.
LE BOXEUR DE L’ANNÉE – Eleider Alvarez
La patience d’Eleider Alvarez aura largement été récompensée en 2018. Le boxeur colombien est non seulement devenu champion du monde après avoir attendu pendant deux ans d’avoir la chance de se battre pour une ceinture, sa victoire décisive contre Sergey Kovalev le 4 août l’a fermement ancré au sein de l’élite des mi-lourds, ainsi que dans le cœur des amateurs d’ici. Et pour couronner le tout, le voilà qui vient de signer un lucratif contrat avec le promoteur américain Top Rank. Cette année, Alvarez aura prouvé au centuple que tout vient à point à qui sait attendre. Tous les yeux de la planète boxe sont maintenant tournés vers le 2 février, date du combat revanche contre Kovalev au Texas.
LA MENTION HONORABLE – Marie-Ève Dicaire
Quand on y pense, ce que Marie-Ève Dicaire a accompli depuis le début de sa carrière relève de l’exploit à tous points de vue. Presque à elle seule, elle a réussi à faire connaître la boxe féminine professionnelle, sport qui était jusque-là largement méconnu du public québécois. Chemin faisant, et victoires aidant, elle s’est bâti une réputation enviable et un bassin de partisans considérable. Puis, le 1er décembre, elle est passée à l’histoire en devenant la première championne du monde québécoise aux dépens de Chris Namus. On a déjà hâte de voir ce que 2019 lui réserve.
LA SURPRISE – Mathieu Germain
Ce qui fut étonnant dans le cas de Mathieu Germain, ce n’est pas qu’il ait remporté ses quatre combats en 2018 – le jeune homme a du talent, quand même. C’est plutôt la manière dont il s’est établi dans le paysage pugilistique de la province au cours de la dernière année. Bien peu de gens s’attendaient à ce que son combat du 23 juin contre Christian Uruzquieta, pour prendre cet exemple, se solde par la spectaculaire pétarade à laquelle on a pu assister ce soir-là. Cette victoire a confirmé ses dons de showman dans un ring, et n’est certes pas étrangère au fait qu’il disputera la première finale de sa carrière le 26 janvier au Casino de Montréal, alors qu’il fera face à Steve Claggett.
LA DÉCEPTION – Custio Clayton
On ignore quelle mouche a piqué Custio Clayton en 2018, mais elle devait être grosse en s’il-vous-plaît pour qu’elle fasse dérailler sa carrière de la sorte. Tout semblait lui sourire depuis qu’il avait quitté les rangs du Groupe Yvon Michel pour joindre ceux d’Eye of the Tiger Management. Des combats, des titres mineurs, il en était même venu à se classer aspirant obligatoire au titre WBO des mi-moyens après avoir vaincu Stephen Danyo le 26 mai. Mais après cette victoire, pour des motifs qui n’ont jamais été clairement expliqués, il a refusé un pactole de Top Rank qui lui aurait permis de se mesurer à Terence Crawford, en plus de larguer son entraîneur Daniel Trépanier et son gérant Douggy Bernèche. Et on ne l’a pas revu dans l’arène depuis. Vraiment, c’est à n’y rien comprendre. Et c’est bien dommage.
LE HÉROS OBSCUR – Patrice Volny
Si les trois combats que Patrice Volny a disputés en 2018 avaient eu lieu au Québec plutôt qu’en Ontario, on aurait fait bien davantage état de ses exploits cette année. Après avoir défendu avec succès son titre canadien des poids moyens contre Janks Trotter le 19 mai, le boxeur montréalais s’est emparé des titres NABO et NABA de la catégorie en triomphant d’Albert Onolunose le 29 septembre. Ceintures qu’il a par la suite défendues avec succès contre Ryan Young le 15 décembre. Avec tout ça, le nom de Volny figure désormais aux classements mondiaux (10e WBO, 14e IBF et WBA).
LE COMBAT DE L’ANNÉE – Adonis Stevenson-Badou Jack
Allez, soyez honnêtes. Quand ce combat entre Adonis Stevenson et Badou Jack a été annoncé, vous avez sans doute été plusieurs à vous dire : « Bon, encore un combat inégal pour Adonis, qui va régler le cas de Jack comme si de rien n’était ». Ou encore : « Si ce combat d’Adonis est comme ses derniers, ça va tellement finir vite que ça en sera ennuyeux ». Non, mais, qu’est-ce qu’on s’est trompés! Le choc entre Stevenson et Jack, qui s’est soldé par un verdict nul majoritaire le 19 mai à Toronto, nous a gardés au bout de notre siège de la première à la dernière seconde. Et, disons-le, nous a un peu réconciliés avec Stevenson, sans qu’on se doute du drame qui surviendrait quelques mois plus tard…
LE KNOCK-OUT DE L’ANNÉE – Arslanbek Makhmudov c. Andrew Satterfield
Il y avait quelques bons candidats pour recevoir cette mention cette année. Simon Kean qui envoie Adam Braidwood valser dans les câbles (une image qui rappelait vaguement le jeu vidéo Punch-Out!!). David Lemieux qui passe près d’arracher la moustache de Gary O’Sullivan en l’assommant d’un vicieux crochet gauche. Mais ne serait-ce que parce qu’on se demande comment la tête du pauvre Andrew Satterfield a pu rester vissée au reste de son corps, accordons l’honneur au terrifiant Arslanbek Makhmudov, qui a fermé les lumières de l’Américain en 35 petites secondes. Encore aujourd’hui, on a mal juste en revoyant la séquence.
LE PLUS BEAU RETOUR – Erik Bazinyan
La carrière d’Erik Bazinyan faisait plus ou moins du surplace avant qu’il ne joigne les rangs d’Eye of the Tiger en début d’année. Depuis, son parcours a viré du tout au tout. Il a livré pas moins de cinq combats en 2018, et les a tous remportés avant la limite. On a encore en mémoire ce duel épique du 13 octobre contre le vétéran Francy Ntetu. Mine de rien, Bazinyan pointe maintenant au 3e rang de la WBO dans la catégorie des 168 lb, de même qu’au 12e échelon de la WBA. Âgé de seulement 23 ans, il pourrait réaliser de grandes choses en 2019.
L’ESPOIR À SURVEILLER – Sadriddin Akhmedov
On a vite compris pourquoi Sadriddin Akhmedov avait été champion du monde junior avant de faire le saut chez les professionnels en 2018. Et on ne parle pas seulement ici du fait qu’il ait profité de l’année pour remporter ses six premiers combats en carrière. Le jeune Kazakh de 20 ans a tout pour lui : la carrure, le style, la puissance, le petit côté juste assez arrogant quand il le faut… En voilà un qui sera hautement intéressant à suivre au cours des prochaines années. Ne soyez pas étonnés si on le voit avec une ceinture – pas nécessairement mineure – autour de la taille avant longtemps.
QUELQUES SOUHAITS POUR 2019
-Avant tout, on espère que la suite des choses ne sera pas trop pénible pour Adonis Stevenson et son entourage, en dépit des circonstances. Cette grave blessure subie lors de son combat contre Oleksandr Gvozdyk nous a cruellement rappelé que derrière les boxeurs, il y a d’abord et avant tout des êtres humains. Et quelle que soit notre opinion de l’individu, on ne peut que souhaiter qu’il retrouve une certaine qualité de vie le plus rapidement possible.
-Du succès pour David Lemieux chez les 168 lb. Quoique la tâche s’annonce d’ores et déjà ardue pour le nouveau trentenaire…
-Que la dure défaite contre Dillon Carman ait servi de leçon pour Simon Kean afin qu’il retrouve ses repères et remonte dans le ring de façon convaincante.
-Si, dans le temps des Fêtes, on a l’habitude de souhaiter la santé à nos proches, on va faire de même pour Oscar Rivas, qui n’a certes pas été épargné par les blessures au cours des dernières années.
-Plus de combats dans l’arène pour Artur Beterbiev, et un peu moins dans les palais de justice.
-Des combats d’envergure pour Yves Ulysse fils et Steven Butler, qui s’imposent de plus en plus dans les classements mondiaux.
-Un règlement rapide et positif de la dispute entre Batyr Jukembayev et EOTTM, conséquence du congédiement de Stéphan Larouche par le promoteur. On comprend les raisons qui motivent les deux camps, mais ce serait quand même bête de laisser filer un joli talent comme celui du Kazakh.
-Et, bien sûr, une bonne et heureuse année 2019 à vous tous!
]]>/les-bons-et-moins-bons-coups-de-2018/feed/0Groupe Yvon Michel : les moments forts de l’année 2018
/groupe-yvon-michel-les-moments-forts-de-lannee-2018/
/groupe-yvon-michel-les-moments-forts-de-lannee-2018/#commentsSun, 30 Dec 2018 11:00:35 +0000/?p=17176Par Richard Cloutier L’année 2018 tire à sa fin et ce moment correspond à l’heure des bilans. Je vous propose donc aujourd’hui le premier de deux textes portant chacun sur un promoteur local. Aujourd’hui, il est question du Groupe Yvon Michel alors que demain, j’écrirai à propos d’Eye of the Tiger Management. Ensuite, pour débuter […]
L’année 2018 tire à sa fin et ce moment correspond à l’heure des bilans. Je vous propose donc aujourd’hui le premier de deux textes portant chacun sur un promoteur local. Aujourd’hui, il est question du Groupe Yvon Michel alors que demain, j’écrirai à propos d’Eye of the Tiger Management. Ensuite, pour débuter l’année, 12 Rounds vous offrira ses Prix 2018, une tradition qui en sera à sa cinquième année.
L’année 2018 a été particulièrement remplie et nous a fait vivre des émotions de toutes sortes. La joie, lorsque nous avons vu Marie-Ève Dicaire devenir la première Québécoise sacrée championne du monde, puis la tristesse lorsque nous avons constaté la situation dans laquelle a été plongée Adonis Stevenson à la suite de son combat contre Oleksandr Gvozdyk.
Au moment de sa défaite, Adonis Stevenson effectuait la 10e défense de son titre mondial WBC. Pour le promoteur Yvon Michel, lorsque la première cloche de ce combat a sonné, son écurie comptait trois des quatre champions du monde chez les mi-lourds, ce qui est tout à fait remarquable. Rappelons qu’Artur Beterbiev, qui est devenu champion à l’IBF en 2017, a défendu avec succès sa couronne en 2018 en stoppant l’Anglais Callum Johnson lors d’un combat disputé à Chicago. Quant à Eleider Alvarez, il a mis la main sur le titre mondial de la WBO en passant un spectaculaire KO au tenant du titre, le Russe Sergey Kovalev, lors d’un affrontement disputé à Atlantic City.
Quoi qu’il en soit, malgré la défaite d’Adonis Stevenson, Yvon Michel a terminé l’année avec trois champions du monde dans son équipe. Le 1er décembre au Centre Vidéotron à Québec, le promoteur présentait effectivement son 59e et 60e combat de championnat du monde en carrière. La pugiliste de Saint-Eustache, Marie-Ève Dicaire, s’est emparée à cette occasion du titre mondial de l’IBF chez les super-mi-moyens en l’emportant sur l’Uruguayenne Chris Namus.
Des hauts et des bas
L’année 2018 n’a toutefois pas été toujours facile pour le vétéran promoteur, qui a plus souvent qu’à son tour été la cible des critiques de plusieurs amateurs au cours des dernières années. Il faut dire que son association avec Premier Boxing Champions (PBC) n’a pas toujours apporté les dividendes espérés. « J’ai perdu mon autonomie durant cette période », a d’ailleurs déclaré Yvon Michel dans un entretien avec le Journal de Montréal, en septembre. La situation tragi-comique entourant la présentation du combat entre Adonis Stevenson et Badou Jack en mai dernier au Air Canada Centre après avoir été annoncée au Centre Bell, en est une belle illustration.
Toutefois, la gestion entourant le gala estival mettant en vedette Jean Pascal contre Steve Bossé n’a certainement pas permis de réconforter les amateurs. Personne, je crois, ne doutait du courage de Bossé et il était facile d’imaginer la motivation entourant le défi représenté par un adversaire de la stature de Jean Pascal. Si au final le duel a effectivement paru intéressant, bien peu d’amateurs ont dû se surprendre de sa conclusion, soit une victoire de Pascal par TKO au 8e round. Notons que Steve Bossé, qui a disputé au cours de sa carrière 14 combats d’AMM dont 3 au sein de la prestigieuse UFC, a annoncé sa retraite de la boxe il y a quelques semaines – à l’âge de 37 ans – après deux présences sur le ring.
Il faut dire que la principale victime collatérale de la gestion de ce gala est sans doute Francis Lafrenière. Le boxeur de Coteau-du-Lac n’a effectivement pas été en mesure de combattre pour retrouver son titre NABO, ravi en mars par l’Albertain Albert Onolunose. Les conséquences du déplacement du gala initialement prévu en juin, mais finalement fixé la veille de son mariage se sont d’ailleurs accentuées lorsque Onolunose a perdu son titre aux mains de Patrice Volny en septembre à Cornwall, et que Lafrenière s’est lui aussi fait surprendre le 24 novembre, alors qu’il aurait boxé avec une blessure. Une chirurgie à la main droite est d’ailleurs prévue, ce qui repousse à « l’on ne sait quand » un éventuel combat Lafrenière-Volny.
Shakeel Phinn est un autre boxeur lié à GYM qui ne l’a pas eu facile en 2018. Bien sûr, le Jamaican Juggernaut, qui avait terminé l’année 2017 sur une défaite au Casino de Montréal, a ajouté trois victoires à sa fiche en 2018. Il a toutefois dû renoncer au cours de l’année à certains rendez-vous significatifs pour sa carrière. Mentionnons un duel prévu le 20 octobre contre le Portoricain Manny Siaca au Casino de Montréal, ainsi que deux combats en Nouvelle-Zélande contre le Néo-Zélandais Mose Auimatagi Jr, la première fois le 21 juillet pour les titres IBF Intercontinental et IBO International des super-moyens, puis le 20 octobre, avec à l’enjeu cette fois les ceintures IBF intercontinental et IBO Asie Pacific. Heureusement, Shakeel Phinn a terminé l’année en prenant part à un duel comptant pour le titre IBF Inter-Continental le 1er décembre. Confronté à Dario Bredicean, il a toutefois dû se contenter d’un verdict nul, bien que de nombreux amateurs, incluant moi-même, l’avions en avance sur notre carte de pointages. Malgré tout, ce duel fut très enlevant et fort prometteur pour la suite.
Demain, le soleil ?
La suite paraît d’ailleurs assez prometteuse pour GYM, qui a visiblement profité de l’année 2018 pour revoir certaines bases de son organisation. À cet égard, le promoteur est revenu à son horaire original en présentant en après-midi ses galas au Casino de Montréal. Il a aussi conclu une nouvelle entente avec Gestev, le gestionnaire du Centre Vidéotron à Québec. Soulignons que GYM a aussi mis sous contrat l’Olympien camerounais Wilfried Seyi, entraîné sous la supervision de Stephan Larouche.
Par ailleurs, GYM a conclu une série d’ententes de copromotion incluant chaque fois un diffuseur différent. C’est le cas avec Eddie Hearn pour trois combats impliquant Artur Beterbiev avec le diffuseur web DAZN, de mêmequ’avec Brahim Asloum impliquant Christian Mbilli et le diffuseur SFR Sports en France. Surtout, GYM s’est entendu avec Top Rank dans le cadre d’un partenariat impliquant Eleider Alvarez pour sept combats avec le diffuseur ESPN. Surtout, l’entente permettra à un autre boxeur de l’écurie GYM de figurer sur la carte, ce qui pourrait servir les intérêts d’Oscar Rivas, Marie-Ève Dicaire, ou même de Mikaël Zewski, qui est réapparu dans les classements au cour de l’année. Notons que bien que son entente initiale avec GYM soit complétée, les deux parties semblent intéressées à poursuivre leur collaboration de gré à gré. Sébastien Bouchard, qui a démontré beaucoup de belles choses lors de ses deux plus récents combats, en octobre et décembre dernier, pourrait lui aussi bénéficier de cette vitrine. Rappelons qu’il a participé en 2014 à un gala de la série ShoBox: The New Generation. Bien qu’il se soit alors incliné face à l’Américain Frank Galarza, sa progression pourrait plaire aux amateurs.
Puisqu’il est question d’Oscar Rivas, mentionnons que le Montréalais d’origine colombienne doit affronter l’Américain Bryant Jennings (24-2-0) dans le principal combat d’un gala prévu le 18 janvier à Verona, dans l’État de New York. Eleider Alvarez pour sa part offrira un combat revanche à Sergey Kovalev le 2 février à Frisco, au Texas. Marie-Ève Dicaire pourrait défendre son titre dès le mois de mars. Quant à Artur Beterbiev, un duel contre Joe Smith Jr, son 14e aspirant, est évoqué pour février à Long Island en banlieue de NY, mais rien n’est encore confirmé.
Dans un autre ordre d’idée
Il est difficile de faire un bilan de l’année 2018 de GYM sans évoquer la situation dans laquelle Adonis Stevenson se trouve plongé. Depuis sa défaite face à Oleksandr Gvozdyk, le 1er décembre dernier, il repose à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus du CHU de Québec, souffrant d’un « traumatisme craniocérébral grave ». Depuis son admission, son état nécessitait « une assistance respiratoire mécanique, une sédation profonde et un monitoring neurologique spécialisé », mais à quelques jours de Noël, sa conjointe Simone God a affirmé : « Adonis est réveillé », dans un communiqué. L’ancien champion du monde WBC, « soigne ses blessures en privé en compagnie de sa famille et de l’équipe médicale », écrit-elle. Souhaitons la paix et le réconfort aux proches et à la famille.
Pour terminer, il est maintenant difficile de parler du promoteur sans évoquer l’implication d’Yvon Michel et de sa conjointe, Stéphanie Drolet, pour la cause du cancer du sein. Le couple s’y investit depuis trois ans maintenant, à l’initiative de Stéphanie Drolet dont la mère a été emportée par ce mal il y a plus de 20 ans. En 2016, les efforts du couple ont permis d’amasser la somme de 12 000 $. L’année suivante, les différentes activités ont rapporté 43 000 $. En 2018, notamment grâce à la tenue d’un souper-bénéfice au club de golf le Mirage, la Fondation Yvon Michel a remis la somme de 80 000 $ à la Fondation du cancer du sein du Québec. Cette somme sera investie « dans le soutien aux patientes atteintes de cancer du sein métastatique (ou Stade 4) allant jusqu’aux soins palliatifs », m’a expliqué Stéphanie Drolet dans un entretien, en marge d’un gala tenu au Casino de Montréal. Notons que les amateurs ont toujours le loisir d’apporter leur contribution à la Fondation Yvon Michel et que les manières de le faire sont multiples. On s’informe via sa page Facebook.
]]>/groupe-yvon-michel-les-moments-forts-de-lannee-2018/feed/2Le top 15 des boxeurs québécois – 11e édition, décembre 2018
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/top-15-quebecois-decembre-2018/#commentsTue, 25 Dec 2018 19:24:15 +0000/?p=17138Par Richard Cloutier, Martin Fournier, Sébastien Gauthier, Cédric Daniel Halley, Laurent Poulin et Simon Traversy. En ce jour de Noël, il nous fait plaisir de vous présenter notre traditionnel top 15 québécois de mi-année. Un exercice qui a débuté en 2006 dans le cadre du défunt magazine La Zone de Boxe et que nous prolongeons avec plaisir depuis cinq […]
]]>Par Richard Cloutier, Martin Fournier, Sébastien Gauthier, Cédric Daniel Halley, Laurent Poulin et Simon Traversy.
En ce jour de Noël, il nous fait plaisir de vous présenter notre traditionnel top 15 québécois de mi-année. Un exercice qui a débuté en 2006 dans le cadre du défunt magazine La Zone de Boxe et que nous prolongeons avec plaisir depuis cinq ans. Comme dans nos dix éditions précédentes (décembre 2013, juillet 2014, décembre 2014 et juillet 2015, décembre 2015, août 2016, décembre 2016, juillet 2017, décembre 2017, juillet 2018), nous avons choisi comme critère de sélection la capacité à vaincre, à l’heure actuelle, des adversaires de grande valeur classés mondialement, comme on le fait généralement dans les classements «livre pour livre». Notre jugement ne repose donc pas, en dernière instance, sur les réalisations passées des pugilistes, mais sur leur valeur présente. Dit autrement, notre critère principal est le suivant: confronté au meilleur de sa division, sur qui serait-il raisonnable de miser le plus d’argent?
Tout comme lors de nos précédents classements, six passionnés ont pris le temps de réfléchir à leur propre classement. Chacun d’eux a produit son propre classement, dans lequel chaque position est associée à une valeur numérique, selon une pondération qui a fait ses preuves à l’époque de La Zone de Boxe, à savoir: 1ère position = 12 points, 2e position = 10 points, 3e position = 8 points, 4e position = 6 points, 5e position = 4 points, 6e position = 3 points, 7e et 8e positions = 2 points, 9e et 10e positions = 1 point, et 11e à 15e positions = 0,5 point. En cas d’égalité, nous avons choisi de mettre des boxeurs ex aequo.
Évidemment, à la suite de la dramatique fin de soirée du 1er décembre, nous avons choisi d’exclure Adonis Stevenson puisque nous ignorons encore ce que lui réserve son avenir. Soulignons aussi l’arrivée en force de Marie-Ève Dicaire. En juillet dernier, elle devait se contenter d’une adversaire de remplacement qu’elle avait déjà battue un an plutôt, alors que maintenant la voilà championne du monde. Vous remarquerez aussi le retour de Jean Pascal qui a connu une année particulièrement spéciale.
Classement
1 – Eleider Alvarez (70 points) – 3e en juillet 2018
2 – Artur Beterbiev (62 points) – 1er en juillet 2018
3 – David Lemieux (35 points) – 4e en juillet 2018
4 – Steven Butler (27 points) – 7e en juillet 2018
5 – Marie-Ève Dicaire (25,5 points) – Première présence
6 – Yves Ulysse Jr (23 points) – 6e en juillet 2018
7 – Erik Bazinyan (17 points) – 11e en juillet 2018
8 – Custio Clayton (11 points) – 5e en juillet 2018
9 égalité – Patrice Volny (5,5 points) – 14e en juillet 2018
9 égalité – Jean Pascal (5,5 points) – Absent depuis juillet 2017
11 – Mathieu Germain (5 points) – 8e en juillet 2018
11 – Oscar Rivas (4,5 points) – 9e en juillet 2018
13 égalité – Batyr Jukenbayev (3 points) – 11e en juillet 2018
13 égalité – Mikael Zewski (3 points) – 13e en juillet 2018
15 – Arslanbek Makhmudov (2,5 points) – Première présence
Justifications
1 – Eleider Alvarez (70 points) – 3e en juillet 2018, Champion WBO
Quelle belle année 2018 pour Eleider Alvarez. On se rappelle les délais interminables pour l’annonce du gala du 19 mai qui devait impliquer le Colombien en sous-carte de Stevenson-Jack. Finalement, c’est Katy Duva qui a sauvé Yvon Michel dans ce dossier de l’aspirant obligatoire qui traînait depuis deux ans et demi. Après le triomphe du 4 août, Alvarez a le plaisir de signer un contrat avec Top Rank pour sept combats, ce qui le rendra enfin millionnaire !!!
La première étape de ce contrat l’attend le 2 février à Frisco au Texas. Rappelons-nous que le protégé de Marc Ramsay était loin de dominer le duel avec Kovalev, mais il a su exploser au bon moment pour remporter le titre WBO en lui passant le KO au 7e round lors d’un duel disputé à Atlantic City. Dire qu’il y a quelques années, bien des amateurs doutaient de sa force de frappe.
Est-ce que Kovalev est sur la pente descendante? Depuis novembre 2016, il a une fiche de 2-3, mais la seule défaite qui n’a pas fait scandale, est celle contre Alvarez. Âgé de 35 ans, il est plus vieux que le Montréalais de seulement 12 mois et a participé à 11 rounds de moins chez les professionnels. Clairement, on ne peut pas dire qu’il est beaucoup plus usé. Est-ce que ce fut simplement une mauvaise journée au bureau pour Kovalev ? Nous le saurons très bientôt.
2 – Artur Beterbiev (62 points) – 1er en juillet 2018, Champion IBF
Devenu champion du monde IBF en novembre 2017, le Montréalais d’origine russe a dû vivre une vive déception en perdant sa cause face à son promoteur en juin dernier. Heureusement, le Groupe Yvon Michel a choisi d’acheter la paix en offrant son champion à Eddie Hearn pour trois combats avec le diffuseur web DAZN.
Le premier de cette série a eu lieu le 6 octobre à Chicago lors du lancement de DAZN en Amérique. Beterbiev n’a pas perdu de temps en passant le KO en quatre rounds face à son aspirant no 7, l’Anglais Callum Johnson. Par contre, son aura d’invincibilité a été un peu éraillée par une chute au second round.
Le protégé de Marc Ramsay a été invité à faire la sous-carte de Canelo-Fielding, mais il a préféré prendre quelques semaines de plus de préparation. Il devrait affronter Joe Smith Jr, son 14e aspirant, en février à Long Island en banlieue de NY, mais le combat n’est toujours pas confirmé à l’heure actuelle. Sans aucun doute, on lui souhaite un combat d’unification en 2019.
3 – David Lemieux (35 points) – 4e en juillet 2018, aspirant obligatoire WBO et WBA, 3e WBC, 5e IBF
L’ancien champion du monde des poids moyens ne passera pas un temps des fêtes tellement joyeux. Ses difficultés à faire la limite des 160 livres auront été la trame de son année. La situation vécue en mai à Québec était très semblable à l’annulation du combat avec James De La Rosa en mars 2016. Dans les deux cas, il revenait d’une grosse défaite en championnat du monde cinq mois plutôt. C’était bien normal que la motivation de Lemieux n’était pas à son paroxysme en l’opposant à un gérant d’animalerie.
Par contre, la situation est tout autre pour l’annulation de son duel avec l’Olympien Tureano Johnson. On ne saura jamais quel était le poids de Lemieux au début de son camp d’entraînement, mais pourquoi donc le duel était prévu à 160 livres? Ni l’un ni l’autre ne détenait un titre mineur et ce n’est pas dans la semaine d’un tel combat qu’il est temps d’ajouter une ceinture sans importance. Généralement, quand il n’y a pas de titres enjeux, on augmente de quelques livres la limite de poids. Le clan Lemieux a fait la demande à Johnson, mais le contrat précisait une limite de 160 livres.
Peut-être bien que cette déception va finalement forcer le clan Lemieux à arrêter de réclamer un duel avec Canelo Alvarez. Pour justifier un tel combat, Lemieux se doit de redevenir champion du monde, peu importe la division de poids, sinon ça n’arrivera tout simplement jamais. Si c’est effectivement le souhaite de son équipe, ils devront lui offrir comme rivaux des stylistes qui le forceront à développer des outils qui étaient absents face à Golovkin et Saunders.
4 – Steven Butler (27 points) – 7e en juillet 2018, Champion Francophonie, 3e WBO, 22e WBC
Le protégé de Rénald Boisvert a, encore une fois, surpris bien des gens en passant le KO très rapidement au Mexicain Gutierrez lors du gala à Rimouski. Cette victoire par KO s’ajoute à celles obtenues face aux Lanardo Tyner, Uriel Gonzalez, Jaime Herrera, Carson Jones et bien sûr Jordan Balmir, tout ça dans la dernière année.
Dans les jours suivant le triomphe à Rimouski, Antonin Décarie a déclaré qu’ils allaient prendre leur temps en 2019 avec la progression de Steven Butler, puis qu’il aurait sa chance en championnat du monde en 2020. Considérant les habitudes de Camille Estephan, c’est difficile à croire que Butler ne sera pas opposé à des boxeurs classés mondialement en 2019. Présentement classé 5e à la WBO et 22e WBC, on peut s’attendre à le revoir contre Brandon Cook ou face à Patrice Volny en 2019.
Nous aimerions le voir progresser face à des rivaux de qualité comme Patrick Teixeira (29-1-0, 22 KO), un Brésilien qui se bat régulièrement aux États-Unis et qui est classé 6e WBO, 9e WBC et 12e WBA. Puis, nous croyons qu’il a besoin de vaincre un Austin Trout, Brandon Rios ou Erickson Lubin avant de se propulser en championnat du monde.
5 – Marie-Ève Dicaire (25,5 points), Championne du monde IBF super-mi-moyen, Première présence dans notre top 15
Sa victoire du 1er décembre restera marquée dans l’histoire. Marie-Ève est devenue la première québécoise à devenir championne du monde en boxe professionnelle. Nous la félicitons et levons notre chapeau bien haut à la suite de ce bel exploit.
Contrairement à Eleider Alvarez, Marie-Eve Dicaire n’a pas eu à attendre plus de deux mois pour mettre la main sur sa ceinture de championne du monde. Ça fait parfois du bien de se faire brasser un peu !!!
Yvon Michel aimerait lui offrir un combat dès le mois de mars, ce sera intéressant de voir où GYM nous présentera ce gala: Dans la cour arrière de Marie-Eve à la Place Bell à Laval, au Centre Vidéotron à Québec ou lors du gala du 23 mars au Casino de Montréal?
En affrontant l’une de ses principales aspirantes, les amateurs vont découvrir rapidement que ces boxeuses ont une bonne dose d’expérience, mais qu’elles sont déjà dans la quarantaine ou tout proche, signe du manque de profondeur de la boxe féminine. Voici en bref, les trois premières pugilistes classées à l’IBF à 154 livres.
Mikaela Lauren (31-5-0, 13 KO) : La Suédoise est âgée de 42 ans, elle détient un titre mineur de la WBO à 154 livres depuis avril, elle s’est inclinée face à Cecilia Braekhus à deux reprises (TKO 7 en 2010 et TKO 6 en 2017), elle a aussi été défaite par l’actuelle double champion du monde à 160 livres Christina Hammer (23-0-0, 10 KO) (DU10 en 2013), Klara Svensson (18-2-0, 6 KO) et l’Espagnole Loli Munoz (12-17-3, 7 KO) en 2012.
Stacey Copeland (5-0-0, 2 KO) : L’Anglaise de 37 ans est montée sur seulement deux rings professionnels différents, l’un à Manchester à quatre reprises et l’autre au Zimbabwe en juillet dernier alors qu’elle est devenue championne du Commonwealth à 154 livres. Contrairement à Dicaire, Copeland a eu quelques succès sur la scène internationale amateur, elle a notamment remporté la médaille d’argent aux Championnats d’Europe de 2014.
Maria Lindberg (16-4-2, 9 KO) : Tout comme Lauren, Lindberg est d’origine suédoise. Âgée de 41 ans, elle détient une fiche de 1-3 à ses quatre derniers combats. Mais à sa décharge, il y avait un titre mondial à l’enjeu à chaque fois. Soulignons que c’est elle qui a affronté la championne de la WBC en mai dernier alors que Dicaire devait obtenir cette première opportunité.
Pour notre part, nous aimerions bien voir Marie-Eve Dicaire face à l’Américaine Latondria Jones (5-0-0, 2 KO). Il s’agit d’une boxeuse de 32 ans qui est la conjointe du boxeur J’Leon Love et c’est la première femme signée par Mayweather Promotions, mais elle est inactive depuis décembre 2016…Une autre histoire à suivre.
6 – Yves Ulysse Jr (23 points) – 6e en juillet 2018, 9e IBF, 10e WBC, 12e WBO, Champion FECARBOX WBC
Le protégé de Rénald Boisvert a ouvert le gala de Canelo le 15 décembre et il a remporté la victoire par DU face à Maximilliano Becerra. Évidemment, c’est formidable de pouvoir se battre au Madison Square Garden lors d’un tel événement, mais on doit aussi relativiser l’envergure du combat quand il n’y a que quelques centaines de spectateurs assis dans l’amphithéâtre.
Maintenant âgé de 30 ans, Yves Ulysse Jr n’a pas besoin de se battre à tous les trois mois. Classé dans trois des quatre top 15 mondiaux des 140 livres, il a avant tout besoin d’affronter des rivaux de qualité, idéalement eux aussi classés mondialement. Ça tombe bien, selon The Ring Magazine l’important tournoi WBSS, impliquant les champions IBF, WBA et WBC, est dans le trouble financier. Est-ce que ça lui ouvrira des portes? On lui souhaite grandement.
7 – Erik Bazinyan (17 points) – 11e en juillet 2018, 4e WBO, 12e WBA, Champion NABO et NABA chez les super-moyens
Quelle drôle d’année pour Érik Bazinyan. Il y a douze mois, il était toujours sous contrat avec Rixa Promotions, mais il était très insatisfait de son manque d’activité et par les promesses répétées de faire partie de la sous-carte d’un possible gala d’envergure de GYM.
Au printemps, il a fait ses débuts avec Eye Of The Tiger Management et après deux combats de remise en forme, il se bat pour le titre NABO en juin. Entraîné par Stéphan Larouche pendant un peu plus de six mois, il se fait imposer un changement d’importance à cinq semaines de son duel avec Francy Ntetu.
Maintenant entraîné par Marc Ramsay, il a fait grandir sa notoriété en dominant Francy Ntetu et en l’emportant par TKO au 6e round. Puis, le 14 décembre à Edmonton, il a ajouté une autre victoire par TKO en vainquant Adrian Luna Flores. Notons que ce Mexicain avait fait la limite de 10 rounds avec l’ancien champion du monde japonais Ryoto Murata. Bref, en douze mois il s’est battu à cinq reprises. Il a décroché deux titres nord-américains et il les a même défendus à la mi-décembre.
Tout comme Steven Butler, Bazinyan est âgé de seulement 23 ans. Est-ce que Camille Estephan sera encore plus patient avec le boxeur d’origine arménienne considérant les deux changements d’entraîneurs qu’il a vécus dans la dernière année ?
8 – Custio Clayton (11 points) – 5e en juillet 2018, 6e WBO, 9e IBF, 21e WBC
Inactif depuis le 26 mai dernier, Clayton a grimpé au premier rang de la WBO en juin, puis en novembre il a été déclassé au 5e rang. En chicane avec son promoteur, on ignore ce qu’il l’attend…
Pour essayer de comprendre ce dossier, on doit reculer au mois de septembre. Après une longue négociation avec Top Rank, Camille Estephan a proposé au clan Clayton une entente de trois combats qui lui aurait rapporté un demi-million et un combat en championnat du monde.
La première étape consistait à affronter le Lituanien Egidijus Kavaliauskas (20-0, 16 K.-O.) qui lui a ravi depuis le poste d’aspirant no 1 à la WBO. Clayton aurait eu ensuite un autre adversaire d’envergure internationale pour culminer avec un combat contre Terence Crawford, actuel champion à la WBO chez les mi-moyens.
Au lieu d’écouter son entraîneur et son gérant (Daniel Trépanier et Douggy Berneche), il a plutôt choisi de les congédier et de confier les rênes de sa destinée à Éric Bélanger. Une autre histoire à suivre…
9 égalité – Patrice Volny (5,5 points) – 14e en juillet 2018, 11e WBO, 14e IBF et WBA, Champion NABA et NABO des poids moyens
Le protégé de Lee Baxter est maintenant impliqué dans des duels d’envergure. Le 29 septembre, il a d’abord dominé par décision unanime l’Albertain Albert Onolunose pour mettre la main sur les titres NABA et NABO. Puis, le 15 décembre il a dominé par décision majoritaire l’Ontarien Ryan Young.
Le Montréalais de 29 ans est classé dans les top 15 de trois associations. Si ce n’était de la défaite de Francis Lafrenière le 24 novembre, nous serions à espérer un duel entre les deux Québécois dans la première moitié de l’année 2019. Il reste l’option de Steven Butler, mais Volny ne correspondant pas au style de rivaux du protégé de Camille Estephan, ce duel est peu probable.
La dernière présence de Volny sur un ring à Montréal date de juin 2017 et ses quatre derniers combats ont eu lieu soit à Toronto (3 fois) et à Cornwall. Est-ce que Lee Baxter tiendra un gala à Montréal en 2019 ? Avec Dierry Jean et Patrice Volny, il est bien équipé pour reprendre les galas à la Tohu. On se le souhaite.
9 égalité – Jean Pascal (5,5 points) – Absent de notre top 15 depuis juillet 2017
La dernière année de l’ancien champion du monde est pour le moins particulière. En décembre 2017, il a martelé qu’il prenait sa retraite après son duel avec le surévalué Égyptien Ahmed Elbiali. Puis, à l’été dernier, le Québécois d’origine haïtienne a voulu faire sauter la banque sans prendre de risque en affrontant le surprenant Steve Bossé.
En octobre, Pascal a surpris tout le monde en acceptant un duel à Halifax face à Gary Kopas (10-11-2). Quelques semaines plus tard, ce projet est tombé à l’eau et Pascal a accepté de remplacer Joe Smith Jr pour se battre en championnat du monde avec Dmitry Bivol.
Bref, le passé étant souvent garant de l’avenir, n’importe quoi peut arriver dans la prochaine année pour Pascal. Ça pourrait être tout autant un duel avec Eleider Alvarez en septembre prochain que l’annonce de sa retraite en avril à la suite d’une blessure à l’entraînement.
11 – Mathieu Germain (5 points) – 8e en juillet 2018, Champion International IBF
Le protégé de Mike Moffa est rendu à 16 victoires et il a remporté ses deux derniers combats par décision. Il devait affronter le gaucher Batyr Jukembayev le 26 janvier, mais ce sera plutôt l’Albertain Steve Claggett, qui lui, en sera à son quatrième combats consécutifs sur la route.
Enfin, en finale d’un gala au Cabaret du Casino de Montréal, le Montréalais de 29 ans aura l’opportunité de prouver qu’il est du même niveau, sinon supérieur à Yves Ulysse Jr. À ce jour, leurs seuls rivaux communs sont Noël Mejia Rincon (Ulysse TKO5, Germain DU6) et Hector Osornio (Ulysse AB3. Germain DU4).
Il est à souhaiter que Mathieu Germain puisse enfin entrer dans un ou plusieurs classements du top 15 mondial en 2019. Bien qu’il détienne depuis juin le titre nord-américain de l’IBF, ce n’est toujours pas le cas. Classé 9e NABA et 10e à la NABF, il est plus que tant qu’il ait la chance de briller parmi les meilleurs et ce combat avec Claggett nous indiquera s’il est sur la bonne route.
12 – Oscar Rivas (4,5 points) – 9e en juillet 2018, 11e IBF,14e WBC, Champion NABF
Enfin, enfin, enfin !!! Le Montréalais d’origine colombienne aura la chance de démontrer qu’il fait partie de l’élite des poids lourds en affrontant un rival d’envergure. Le 18 janvier à Verona, Oscar Rivas va affronter l’Américain Bryant Jennings sur les ondes de ESPN. Professionnel depuis août 2009, le bon ami d’Eleider Alvarez est aussi patient que son confrère maintenant champion du monde. Rappelons-nous son parcours des trois dernières années.
Tout d’abord, il y a eu le duel annulé avec Gérard Washington en février 2016 à cause de l’état de son œil droit. En juillet 2016, il doit affronter Amir Mansour, mais son épaule gauche le lâche à l’entraînement. L’été 2017 a été dur sur le moral du poids lourd alors que son promoteur lui fait des promesses, mais annule à cinq reprises son retour sur le ring. Finalement, en septembre on lui offre le titre NABF en l’opposant à un boxeur qui était suspendu en Amérique du Nord depuis sept ans.
En avril dernier, GYM en a fait rire plusieurs en lui offrant comme adversaire le plus petit boxeur de sa division sur la planète. Mesurant 5 pieds et 7 pouces, Sergio Ramirez a résisté deux petits rounds, démontrant évidemment que ce type de préparation pour un combat d’envergure était totalement inutile puisque les meilleurs de la division mesurent seulement un pied de plus !!!
En septembre dernier, Rivas a pu faire dix rounds avec Hervé Hubeaux, un Belge avec une belle fiche, mais qui avait comme plus grande réussite d’avoir été le partenaire d’entraînement d’Anthony Joshua pendant une toute petite journée. Comme on le sait, Rivas s’est déchiré le biceps droit durant ce duel et il a dû se contenter d’une décision unanime.
Bien que sa performance ait été plutôt décevante le 1er décembre dernier, Rivas a obtenu une victoire par décision unanime face à Fabio Maldonado. Est-ce que son corps va tenir le coup jusqu’au 18 janvier? On lui souhaite de tout cœur !!!
Son rival est un aspirant mondial reconnu, contrairement à Rivas qui a présentement un statut semblable à celui qu’avait Bodgan Dinu avant sa défaite contre « Big Daddy » Miller. Jennings est présentement classé 2e WBO, 7e WBA, 9e IBF et 13e WBC. Le boxeur de Philadelphie n’a seulement perdu que face à Wladimir Klitschko (DU12) et Luis Ortiz (TKO7) et ces deux combats ont eu lieu en 2015. Clairement, le gagnant pourrait bien se mériter un combat de championnat du monde en 2019.
13 égalité – Batyr Jukenbayev (3 points) – 11e en juillet 2018, Champion Continental des Amériques WBC, 27e WBC
Après s’être vu forcer de quitter son entraîneur Stéphan Larouche, Batyr a vaincu Patrick Moreno par KO au 7e le 6 octobre dernier. Mais il a fait comprendre à son promoteur qu’il ne souhaitait pas briser cette relation. La conséquence est bien simple, il ne fait plus partie de la famille et on lui a offert d’affronter Mathieu Germain le 26 janvier.
Reparti au Kazakhstan depuis le 22 octobre, il a publié un communiqué pas trop clair en décembre qui semble dire entre les lignes qu’il n’est pas satisfait de la bourse qu’on lui offre pour affronter Mathieu Germain.
Une rencontre au sommet entre Batyr et Camille aura lieu au début de janvier pour clarifier la situation. Est-ce que sa gérante Anna Reva réussira à faire tenir les morceaux cassés pour repartir la machine en 2019 ? Particulièrement silencieuse depuis cette douloureuse séparation, on ignore de quel côté Anna Reva penche. Mais, certainement que c’est l’une des personnes qui pourrait le mieux expliquer ce soudain divorce entre Larouche et Estephan.
13 égalité – Mikael Zewski (3 points) – 13e en juillet 2018, 13e WBC, Champion International WBC des mi-moyens
Le Trifluvien a remporté par décision unanime son duel le 1er décembre dernier face à Aaron Herrera. Ce Mexicain de 29 ans a offert une performance semblable face à Jessie Vargas il y a un an. Peut-on par conséquent affirmer ou croire que Zewski et Vargas sont au même niveau? La réponse est non, puisqu’on le sait bien, les règles de trois dans la boxe ça ne veut rien dire.
Mikael Zewski a réintégré le top 15 de la WBC dans le courant de l’année par la porte d’en arrière. Son titre mineur obtenu en mai lui a permis de se classer 17e à la WBC et il a progressé principalement grâce aux revers ou à l’inactivité d’autres aspirants.
Son contrat de trois combats avec GYM est terminé depuis le printemps et il n’y a pas eu d’annonce de renouvellement d’entente. On procède maintenant avec la traditionnelle entente verbale, un combat à la fois. Est-ce que ça signifie que Zewski n’est pas plus important qu’il faut pour GYM? Probablement pas, mais c’est peut-être aussi parce que le clan du boxeur s’est souvent fait faire des promesses qui n’ont pas été tenues.
Évidemment, la situation est toujours la même avec celui qui fêtera ses trente ans en février prochain : il est toujours à la recherche d’un combat d’envergure. Le Groupe Yvon Michel est en transition actuellement. Après avoir tout misé avec Al Haymon, le promoteur d’expérience a appris de ses erreurs et applique maintenant la méthode de la diversification : Beterbiev avec Eddie Hearn et DAZN, Eleider Alvarez avec Top Rank et ESPN, Christian Mbilli avec Brahim Asloum et SFR Sports en France. Il y a aussi Rivas qui pourrait suivre les traces d’Alvarez s’il peut dominer Jennings. Mais, soyons honnêtes, le seul qui va attirer la télé internationale dans la belle province c’est Eleider Alvarez mais il doit commencer par vaincre de nouveau Sergey Kovalev.
En attendant, on se permet une petite prédiction. Mikael Zewski fera pour la première fois la finale d’un gala au Casino de Montréal, soit le 16 février ou le 23 mars. Par la suite, il devrait enfin avoir droit à son combat d’envergure en sous-carte d’Eleider Alvarez en mai ou juin. Ça aura pris pas plus de temps que prévu, mais c’est connu, tout vient à point à qui sait attendre !!!
15 – Arslanbek Makhmudov (2,5 points) – Première présence
Devenu professionnel en décembre 2017, l’imposant protéger de Marc Ramsay a longtemps attendu sa chance à cause du différend entre GYM et son très bon ami Artur Beterbiev. Son début de carrière au Québec a justement été marqué par la plus bizarroïde annonce qu’un promoteur puisse faire.
Yvon Michel a eu l’air tellement fou dans ce dossier en mars que certains se demandaient comment il pourrait faire pour retrouver un peu de crédibilité. Malgré le fiasco Pascal-Bossé, il a su rebondir de façon exceptionnelle et présentement, il a 3 champions du monde dans son équipe et des ententes avec ESPN et DAZN.
Pour ce qui est du Russe de 29 ans, c’est bien simple, il détruit tout sur son passage. Même Simon Kean a affirmé sur les ondes de TVA Sports «Makhmudov me terrorise». Nous aurions beaucoup aimé le voir faire quelques rounds avec le coriace Avery Gibson, mais celui-ci a préféré prendre sa retraite après avoir signé un contrat pour l’affronter.
Déjà rendu à faire son second six rounds le 26 janvier, nous souhaitons qu’il affronte enfin un boxeur qui pourra résister quelques rounds à sa puissance. Évidemment, c’est un peu difficile de le juger et de l’apprécier adéquatement quand ses combats durent moins de 70 secondes, comme c’est arrivé à quatre reprises lors de ses cinq premiers duels.
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/bilan-de-fin-dannee-eottm-interbox/#commentsSun, 31 Dec 2017 12:40:22 +0000/?p=14460Par Jean-Luc Autret Cette année pour aller un peu plus en profondeur, nous vous offrons une série d’articles vous proposant des bilans de fin d’année pour chacun des trois organisations de boxe que nous avons au Québec. Après les bilans de Rixa Promotions et du Groupe Yvon Michel, voici celui du duo Eye of The […]
Cette année pour aller un peu plus en profondeur, nous vous offrons une série d’articles vous proposant des bilans de fin d’année pour chacun des trois organisations de boxe que nous avons au Québec. Après les bilans de Rixa Promotions et du Groupe Yvon Michel, voici celui du duo Eye of The Tiger Management et InterBox.
Sept galas en 2018
Difficile pour nous de dire si il y a plus de positifs que de négatifs dans l’évaluation de l’année de Camille Estephan. D’un côté, il a présenté sept galas, dont deux sur HBO, incluant celui en copromotion à Verona. Il a aussi présenté des soirées de très grandes qualités avec les galas du Centre Bell le 28 janvier, à l’Olympia le 17 juin, au Mtleus le 27 octobre et enfin à la Place Bell le 16 décembre.
Par contre, plus souvent qu’à leur tour, ses finalistes n’ont pu mettre un terme en beauté à ces soirées. Les défaites de Butler, Ulysse, Théroux et Lemieux ont bien mal terminé quatre des sept galas de l’année, c’est dur pour la moyenne.
Par contre, ce qui est impressionnant, c’est le volume de combat présenté sur chacune de ces cartes-là. Évidemment, il y a eu la récente soirée de douze combats, mais aussl celle de onze duels le 27 octobre ou encore le 17 juin avec dix confrontations. En moyenne, c’est huit combats et demi par gala.
Survivre aux défaites
Quand on fait le bilan de 2017 pour l’organisation de Camille Estephan, on doit reconnaître qu’ils nous ont prouvé qu’ils sont capable de se relever à chaque fois qu’ils ont mis le genou au plancher. Le lancer du seau de glace en janvier dernier aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Dans les jours qui ont suivi, plusieurs s’amusaient à leur lancer des roches, mais au final, il y a personne qui a craint pour sa sécurité le 16 décembre dernier.
Côté performance, Steven Butler n’a pas seulement retrouvé le chemin de la victoire, il a aussi fait mieux que plusieurs anciens champions du monde. D’abord en octobre, il a fait mieux que les Humberto Soto, Jose Luis Soto Karass, Steve Forbes et l’aspirant mondial Konstantin Ponomarev qui se sont contentés de décisions face à Silverio Ortiz. Puis son KO face à Lanardo Tyner est bien mieux que les décisions de Canelo alvarez et Lamont Peterson.
Personne ne peut douter du potentiel de Steven Butler, il reste maintenant à polir le diamant et à prendre un peu plus son temps pour lui faire grimper les classements mondiaux.
Évidemment, on doit aussi saluer le brio d’Yves Ulysse Jr, notre choix pour le boxeur de l’année. Ses victoires face à Ochoa, Sismundo et Seldin ont été impressionnantes. Par contre, si on peut mettre un bémol sur sa défaite contre Claggett, son équipe doit prendre le temps de bien identifier les problèmes qui sont survenus ce soir-là. On ne peut pas se limiter à mettre la faute sur la dimension du ring.
Pour les revers de Théroux et Lemieux, c’est un peu plus difficile d’avoir du recul sur des événements survenus il y a deux semaines. Par contre, on peut se demander si David Théroux n’est pas en train d’affecter sa santé à long terme. Le boxeur de 23 ans n’a pas seulement trois défaites à sa fiche, il a boxe avec courage à chacune de ses sorties, mais il est atteint régulièrement. Il est clair aujourd’hui qu’il ne se battra jamais en championnat du monde. Une bonne discussion avec Jean-François Bergeron, Antonin Décarie ou Ghislain Maduma est ce qu’on lui souhaite pour 2018. Il y a moyen d’être heureux et de se bâtir une belle vie après une carrière dans la boxe.
En ce qui concerne la situatiion de David Lemieux, mes collègues Martin Achard et Simon Traversy vous ont longuement parlé des posssibilités d’améliorations. Pour ma part, je crois qu’il y aura quelques ajustements, mais que le David que l’on connaît restera sensiblement le même.
Ce qui l’avantage, c’est sans aucun doute son âge. Actuellement âgé de 29 ans, il aura le temps de se repositionner parmi les meilleurs 160 livres d’ici deux ans. Considérant la concentration de ceintures entre les mains de Gennay Golovkin, c’est inévitable qu’à moyen terme le boxeur de 35 ans va soit perdre ou encore changer de catégorie de poids. Bref, soyons patient de nouveau avec Lemieux.
Plus d’arrivées que de départs
L’année 2017 nous a permis de découvrir trois nouvelles recrues (Nurzat Sabirov, Andranik Grigoryanet Artur Ziyatdinov)grâce aux efforts de recrutement d’Anna Reva. Le duo Estephan/Décarie a aussi misé sur deux boxeurs de Québec, Clovis Drolet et Vincent Thibault et il y a eu aussi l’ajout de Kim Clavel qui est loin de s’être passé en silence. Mais la recrue la plus marquante de l’année est certainement l’acquisition de Custio Clayton, qui était déjà classé 15e à la WBO en arrivant.
Bref, beaucoup de talents à venir et un de déjà établi. Si en 2018, les Beterbiev, Dalkhaev et Makhmudov choississent de faire affaire avec Camille Estephan, certains pourront avancer que GYM est un peu un club école pour EOTTM.
Côté départ, ça s’est fait beaucoup plus discrètement. Tout d’abord, Schiller Hyppolite a été libéré quelques mois après son revers en Allemagne. Il a même quitté le club de Boxe Montreal.com, difficile de croire qu’on le reverra un jour dans un ring de boxe.
De plus. Les frères Mian et Ayaz Hussain ne sont plus de la partie. L’aîné a passé très proche de participer au tournoi Jamaique/Canada et Ayaz aura probablement sa chance éventuellement sur une carte de Lee Baxter en Ontario. Enfin, soulignons que l’Américain Will Madera, qui a été libéré en 2016, a réussi a se relancer de belle façon en signant un contrat avec le même promoteur que Tony Luis et qu’il s’est battu à quatre reprises cette année.
Une constance, les galas en région
La boxe est très souvent concentré à Montréal, mais des amateurs du noble art, il y en a partout à travers le Québec. Depuis huit ans, nous avons eu le plaisir d’assister à des soirées à Chicoutimi, Québec, Mont St-Hilaire, Drummondville, Vaudreuil, Sorel, Repentigny, Pointe-Claire, etc. Pour nous, c’est très sain qu’il y ait de la diversité.
Dans ce sens, à chaque année, Camille Estephan n’a pas peur d’investir et de présenter des galss en région. On le sait bien, la ville de Sorel a eu droit à quelques visites dans les quatres dernières années. Mais les défaites s’accumulent pour Théroux et Guillaume Coudé n’est plus dans le portrait. On a probablement assisté à la dernière carte dans la ville du Survenant pour un bon bout.
Dans le passé aussi EOTTM s’est rendu à quelques reprises à Gatineau (2013, 2014 et 2016) et à Trois-Rivières (2015 et 2016). Le 10 février prochain, en collaboration avec l’organisation des Cataractes de Shawinigan, un nouveau territoire sera en développement en misant sur Simon Kean. En l’emportant sur le Néo-Zélandais Solomon Haumono, le Trifluvien justifiera tout les espoirs qui sont mis en lui.
Nous en profitons pour faire une petite prédiction. En 2018, probablement plus à l’automne, le duo Estephan/Décarie va présenter un gala à Québec en mettant en vedette les Clovis Drolet et Vincent Thibault.
]]>/bilan-de-fin-dannee-eottm-interbox/feed/2Bilan de fin d’année : Groupe Yvon Michel
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/bilan-de-fin-dannee-groupe-yvon-michel/#commentsSat, 30 Dec 2017 06:02:31 +0000/?p=14449Par Jean-Luc Autret Cette année pour aller un peu plus en profondeur, nous vous offrons une série d’articles vous proposant des bilans de fin d’année pour chacun des trois organisations de boxe que nous avons au Québec. Après le bilan de Rixa Promotions d’hier, voici celui du Groupe Yvon Michel. Huit galas en 2017 Si […]
Cette année pour aller un peu plus en profondeur, nous vous offrons une série d’articles vous proposant des bilans de fin d’année pour chacun des trois organisations de boxe que nous avons au Québec. Après le bilan de Rixa Promotions d’hier, voici celui du Groupe Yvon Michel.
Huit galas en 2017
Si Yvon Michel a été très enthousiaste en septembre 2016 lors du dévoilement de sa programmation 2016-2017, la réalisation de tous ces beaux projets ne s’est pas toujours concrétisé.
« Pour cette saison, nous présenterons de 10 à 12 galas au Québec et quelques-uns de nos boxeurs risquent aussi d’être en action à l’extérieur sur les galas de Premier Boxing Champions. On parle de 5 galas au Casino de Montréal, 2 au Casino du Lac Leamy, de 3 à 4 galas avec Gestev au Centre Vidéotron de Québec et de la possibilité d’en faire d’autres à Montréal, au Centre Bell notamment. D’ici 2019, nous produirons 18 événements dans les Casinos (Montréal et Lac Leamy) », affirmait-il le 6 septembre 2016.
Côté fréquence de galas, la cible n’est pas trop loin d’être atteint avec huit galas entre septembre 2016 et juin 2017 et on arrive au même total pour l’ensemble de l’année 2017. Par contre, il y a plusieurs éléments qui démontre un déclin certain. Tout d’abord, il n’y a eu que deux galas d’envergure à l’extérieur des casinos soit celui d’Alvarez-Bute en février, non diffusé par PBC, et de Stevenson-Fonfara 2/Alvarez-Pascal le 3 juin sur les ondes Showtime
Outre le gala au Centre Bell, les boxeurs de GYM ont été totalement absent des émissions de PBC et au lieu de présenter de 3 à 4 galas au Centre Vidéotron à Québec, il n’y a eu qu’Alvarez-Bute, qui a été un bien faible succès au niveau de la vente de billets.
Mais la plus importante preuve du déclin du promoteur montréalais est certainement au niveau du nombre de combats par gala. La moyenne de GYM est seulement 5.75 combats par soirée. Surprenamment, en mars et en octobre leur gala n’impliquait qu’un seul boxeur/boxeuse de leur organisation, soit Bruno Bredicean le 30 mars et Marie-Eve Dicaire le 25 octobre.
Rappelons-nous aussi que le 3 juin dernier, seulement cinq combats étaient présentés au Centre Bell. Outre le rapide KO au second round de Mbilli et l’exécution de Fonfara, les amateurs présents se rappellent certainement autant des longs temps morts que de l’affrontement qui c’est mérité le prix de combat de l’année.
Adonis Stevenson : 6 rounds de boxe en 27 mois
Le champion du monde WBC des 175 livres détient son titre depuis juin 2013. Alors qu’il s’est battu à trois reprises en dix mois entre décembre 2014 et septembre 2015, sa fréquence de combat ressemble maintenant à un semi-retraité. Si l’on calcule que depuis le 11 septembre 2015, il ne s’est battu que deux fois, KO au 4e face à Williams et KO au 2e contre Fonfara, ça fait maintenant un peu plus de 27 mois avec un maigre six rounds d’action. Et bien sûr, vous le savez, son aspirant obligatoire, Eleider Alvarez est en attente depuis plus de deux ans.
Pourtant, en début d’année, il était possible de rêver à une année intéressante pour Adonis Stevenson. En février, Yvon Michel déclarait au Journal de Montréal : «Adonis rêvait de faire une finale à New York. De plus, il y a une très grosse communauté haïtienne à cet endroit qui aura la chance de voir leur compatriote en action. Je suis convaincu qu’on pourra remplir l’amphithéâtre lors de cette soirée ». À l’époque, on parlait de Joe Smith, puis de Sean Monaghan comme rival.
Le temps passa et on n’a jamais eu de réels explications pourquoi ce gala n’a pas eu lieu. Une rumeur à l’époque laissait entendre que Stevenson ne peut passer les douanes américaines. Évidemment, il s’agit d’une information que le principal intéressé n’a jamais voulu confirmer.
Finalement, c’est le Polonais de Chicago qui obtient une seconde chance, et ce, malgré qu’il a été passé KO en 2:32 par Joe Smith un an plutôt. Stevenson prendra une minute de plus pour éteindre les lumières de Andrzej Fonfara.
L’automne a été un véritable calvaire pour les gens de chez GYM. D’abord au début d’octobre, en direct de la convention annuelle, la WBC a confirmé un duel entre Stevenson et Alvarez. Un mois plus tard, incapable de trouver un lieu (même le stade olympique a été envisagé) pour organiser le gala en décembre, Yvon Michel reporte ça au 27 janvier en promettant une conférence de presse d’ici le 14 novembre.
Coup de théâtre, le 15 novembre, Yvon Michel nous informe que le 27 janvier « C’est bien la date que Showtime et Premier Boxing Champions (PBC) m’avaient demandé de négocier, mais il semble qu’ils aient d’autres plans finalement. Après de longues discussions avec le réseau et Al Haymon (le président de PBC), nous avons opté de repousser le combat ». Selon le Président de GYM, la vente des billets devait être entamé dans les jours suivants pour que le gala ait lieu. Le Centre Vidéotron a depuis offert des dates en février et en mars, mais c’est le silence radio chez le promoteur montréalais.
Si l’on considère que GYM a besoin d’une période de vente de billets d’environ deux mois et demi, les probabilités que Stevenson remonte dans le ring au début d’avril semble plausible actuellement. En plus de ne pas être capable de confirmer de combat, nous sommes dans le brouillard à savoir si ce sera Badou Jack ou Eleider Alvarez qui sera devant le champion.
D’une part, il semble évident qu’autant PBC que la WBC souhaite un duel entre Stevenson et Jack,nous avons expliqué la situation de long en large le 30 août dernier. D’autre part, la relation entre Yvon et son champion est plus que froide. Stevenson est totalement absent des activités de son promoteur, outre lorsqu’il est impliqué dans un gala. En fait, on doit remonter au 4 juin 2016 lors de Beterbiev/Maderna, pour se rappeler de sa visite à une activité de GYM.
Deux grands succès pour Eleider Alvarez
Il y a un an, le bilan pour Eleider Alvarez était désastreux. Son promoteur avait passé l’année à changer d’idée. Rappelons-nous qu’en janvier 2016, c’était Kovalev ou Alvarez qui est planifié pour le mois d’avril. Revirement de la situation au printemps, Thomas Williams Jr remplace Eleider parce que celui-ci manque de notorité. Au début de juillet, Yvon Michel déclare que son protégé doit vaincre Chad Dawson puis Jean Pascal pour mériter sa place contre le champion. En septembre, le concept d’aspirant obligatoire refait surface alors que le duel est planifié pour la fin 2016 ou le début 2017. L’automne passe sans aucune annonce et puis en trois petits jours Alvarez-Bute est organisé.
Donc, nous voilà en 2017. C’est facile de se rappeler la victoire convaincante du Montréalais d’origine colombienne face à Lucian Bute. Encore aujourd’hui, l’ancien champion du monde de l’IBF n’a pas encore repris l’entraînement. La soirée du 24 février fut très rentable pour Eleider Alvarez, on raconte qu’il aurait empocher une somme de 200 000$ alors que Bute, qui a investi massivement dans la publicité de l’évènement, a fait une bourse très réduite dû à la faible foule de moins de huit milles spectateurs.
Fin avril, en pleine vacance en Colombie, le champion argenté est convoqué d’urgence à Montréal pour se préparer pendant cinq semaines pour un duel avec son ancien partenaire d’entraînement Jean Pascal. La victoire d’Alvarez en est une par décision majoritaire, mais les cartes de 116-112 et de 117-111 nous semblait bien plus représentative de la réalité que celle de 114-114.
Depuis ce soir-là du 3 juin, Eleider Alvarez compte les jours en attendant la fin du délai de 30 jours d’Yvon Michel pour s’entendre avec lui-même. À la fin du mois d’août, il lance un ultimatum à Adonis Stevenson. Suite à une discussion avec le Président de la WBC, Mauricio Sulaiman, Marc Ramsay affirmait : « Il nous a confirmé que Stevenson Adonis n’affrontera personne d’autre sauf Eleider Alvarez, sans quoi il perdra son titre ».
Malgré un document signé de la main d’Adonis, les pressions pour que le boxeur d’origine colombienne cède sa place sont bien concrète. Son clan a bien compris que si ils exigent un purse bid la bourse sera ridicule. Le gérant d’Alvarez, Stéphane Lépine, nous a confirmé en novembre être en discussion pour négocier la meilleure entente possible pour que son boxeur soit le mieux positionné après le prochain combat de Stevenson.
Fait à noter, le très curieux retour d’Eleider Alvarez dans le Top 15 de la WBA. Depuis le 30 novembre, le protégé de Marc Ramsay est classé comme le 14e aspirant au titre détenu par le Russe Dmitry Bivol. C’est quand même une drôle de coincidence qu’un aspirant obligatoire soit absent de leur classement pendant plus de deux ans et que soudainement, alors qu’il y a des rumeurs que Stevenson-Jack se voit octroyer un titre honorifique de « Super » champion WBA, Alvarez réapparait à la WBA… Une histoire à suivre évidemment.
Des arrivées qui font du bien
Cette année, l’équipe des boxeurs du Groupe Yvon Michel a beaucoup changé. Tout d’abord, chez les nouveaux venues nous soulignons l’acquisition de l’Olympien français Christian Mbilli. Son parcours parfait de sept victoires par KO en sept combats lui a permis d’être nommérecrue de l’année.
De plus, cet automne GYM a annoncé l’ajout des Shakeel Phinn et Mikael Zewski à son équipe. Les deux boxeurs s’étaient déjà battu précédamment sur des cartes du promoteur montréalais. Malheureusement,Phinn s’est incliné en décembre face à un mexicain invaincu. Si le boxeur de Brossard a su se relever de sa défaite à son second combat, nous sommes persuadés qu’il va rebondir en 2018.
Pour sa part, GYM a beaucoup d’espoir en Zewski. Après des combats en février et en mars prochain au Casino, ils souhaitent lui offrir un combat d’importance à Québec en juin et l’objectif est de vendre pas moins que 10 000 billets. Difficile de croire que c’est réaliste alors qu’il faut remonter à novembre 2011 pour retrouver un gala de boxe à Québec qui a attiré une foule dans les cinq chiffres, c’était alors Bute/Johnson.
À travers les années, Yvon Michel a su se réinventer et trouver de nouvelles façon de financer sa compagnie de boxe. Le 30 novembre, il en a surpris plus d’un en annonçant que Steve Bossé passait du MMA à la boxe. On doit vous l’avouez, nous sommes plus que septiques sur le succès de ce projet. Selon GYM, Bossé ne fera que des finales et il souhaite débuter sa carrière dans la boxe en affrontant un vétéran retraité. Les noms de Roy Jones Jr, Bernard Hopkins, Jean Pascal et Lucian Bute en ont fait sourire plusieurs.
Si en 2011, Éric Barrak a réussi à vaincre « Butterbean » dans un combat de MMA, Steve Bossé a pleinement le droit de tenter sa chance en boxe. C’était justement le projet de Michel Croteau en 2015, mais Bossé a préféré l’appel de la UFC. En attendant le mois d’avril pour les débuts pros de Bossé, nous avons tenté de savoir qui est l’entraîneur du pompier de St-Constant, mais nous avons obtenu aucune réponse.
Et des départs qui font mal
Certes les arrivées de Mbilli, Phinn, Zewski et Bossé sont de bonnes nouvelles pour GYM. Malheureusement, ces quatre nouveaux venues ne peuvent égaler les pertes des Beterbiev, Dalkhaev et Clayton.
À-t’on vraiment besoin de revenir sur cette chicane qui s’est déroulé toute l’année entre GYM et Artur Beterbiev? En bref, pour ceux qui ont passé l’année dans un igloo :
Beterbiev a débuté l’année à attendre sa bourse du 23 décembre
En février, Yvon Michel pense que son boxeur ne peut aller aux États-Unis parce qu’il est musulman
En mars, le promoteur ridiculise Jeremy Filosa qui affirme qu’au 20 mars Beterbiev attendait toujours une partie de sa bourse de décembre
Et maintenant, la confrontation judiciaire aura lieu au palais de justice en mai prochain. Cette saga a amené des dommages collatéraux importants pour GYM. D’abord sa notoriété et sa crédibilité ont été sévèrement touché. Certains se rappeleront les publications facebook du président en majuscule une nuit de juillet suivi d’un long communiqué présentant ses réflexions personnelles.
D’autres part, cette profonde chicane a amené GYM a ne plus faire boxer Vislan Dalkhaev bien que son contrat était toujours en force jusqu’à tout récemment. Le poids super coqs a fait son unique combat de l’année en sous-carte de Beterbiev, il s’est incliné par décision. De plus, l’impressionnant poids lourd russe, Arslanbek Makhmudov, devait signer avec GYM au début de l’année. Il a finalement fait ses débuts pros à Toronto en décembre.
Si ce n’était que de la chicane avec Beterbiev, la réputation du Groupe Yvon Michel pourrait être racheté par un gain en cour. Mais il y a aussi l’Olympien Custio Clayton qui a passé près d’un an et demi à réclamer un combat d’envergure et finalement GYM a préféré mettre un terme à son contrat de trois ans. Depuis, le Néo-Écossais s’est joint à Eye of The Tiger Management et il attend la mise-à-jour du classement de la WBO pour connaître son avancement suite à sa victoire pour leur titre International.
Oscar Rivas devrait avoir sa chance en 2018
Le poids lourds du Groupe Yvon Michel a passé l’année à attendre un combat d’importance. Revenu au gymnase en mars suite à sa blessure à l’épaule subi à l’été 2016, Oscar Rivas a attendu jusqu’à la fin de septembre pour ajouter un combat à sa fiche. C’est bien connu faire progresser la carrière d’un poids lourds ça coûte cher et GYM a été forcé d’annuler à cinq reprises son combat de remise en forme. La situation financière du promoteur, maintenant installé dans le vieux-port, est loin d’être rose, même que certains employés ont dû être remerciés pour la période estivale et la situation est identique actuellement.
Revenons-en à Rivas, son promoteur lui a d’abord fait miroiter un combat de retour le 3 juin, puis le 15 et enfin le30 du même mois. Ensuite, il devait se battre sur une carte de Lee Baxter en Ontario le 19 août, ce fut aussi annuler comme les trois dates de juin. En septembre, GYM souhaitait organiser un gala à Québec, mais c’est finalement le 28 septembreque Rivas peut enfin monter dans le ring du Casino de Montréal.
En finale du premier gala de la saison 2017-2018, GYM a opté pour un combat qui offrait une solution à deux problèmes. Tout d’abord, offrir un combat de retour à Rivas. Puis, lui permettre enfin de rentrer dans les classements mondiaux. Soyons honnête, le Costaricain Carl Davis Drummond était suspendu en Amérique du Nord depuis sa défaite contre Odlander Solis en mars 2010. Que sa suspension soit levée c’est une chose, mais que la WBC l’autorise à se battre pour un titre NABF ça dévalue leur ceinture. En passant, pour ceux qui l’ignorent le combat a durée 68 secondes.
Aujourd’hui, Oscar Rivas est classé 8e à la WBC et son équipe répète depuis des mois qu’ils sont prêt à affronter n’importe qui, même Deontay Wilder. Mais un problème demeure, Rivas ne peut obtenir une autorisation pour se battre en Californie, conséquence de son annulation en février 2016, et dans l’État de New York, à cause de ses blessures passés aux yeux.
Ingénieux comme pas un, Yvon Michel développe une nouvelle sortie de secours via Christian Mbilli. En s’associant avec le français Brahim Asloum, il a offert deux combats cet automne à Christian Mbilli et surtout un combat-vitrine pour Rivas le 14 décembre dernier.
Lors de cette soirée, Rivas l’a emporté par décision unanime alors qu’il était fortement grippé. Un peu plus tard sur la même carte, il y a eu la prestation de Johann Duhaupas (37-4-0, 24 KO), un Français de 36 ans qui est classé 6e à la WBC. En septembre 2015, il a résisté à Deontay Wilder pendant 11 rounds et en décembre 2016, il a accepté d’affronter Alexander Povetkin à 24 heures d’avis, et ce, avec de simple espadrilles.
Bref, le projet de combat entre Duhaupas et Rivas est très important pour la suite des choses, il est prévu pour le 31 mars en France. La confrontation entre la 6e et la 8e position de la WBC permettra au gagnant de se rapprocher fortement d’un championnat du monde.
En conclusion, un petit mot sur Marie-Eve Dicaire qui est maintenant rendu à 10 victoires. Elle devrait se battre le 15 février pour le titre NABF au Cabaret du Casino de Montréal. En espérant qu’elle aura droit à une rivale de meilleure qualité que les Rivas et Clayton lors de leur combat avec le titre NABF. Il y a aussi Sébastien Bouchard qui se remet toujours de son opération au bicep qui a eu lieu en octobre. Son entraîneur François Duguay est confiant qu’il sera prêt au printemps pour le retour d’Adonis Stevenson au Centre Vidéotron.
]]>/bilan-de-fin-dannee-groupe-yvon-michel/feed/1Bilan de fin d’année : Rixa Promotions
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/bilan-de-fin-dannee-rixa-promotions/#commentsFri, 29 Dec 2017 05:02:09 +0000/?p=14440Par Jean-Luc Autret Cette année pour aller un peu plus en profondeur, nous vous offrons une série d’articles vous proposant des bilans de fin d’année pour chacune des trois organisations de boxe que nous avons au Québec. Comme le premier gala de l’année a été présenté par Rixa Promotions le 21 janvier dernier, nous avons […]
Cette année pour aller un peu plus en profondeur, nous vous offrons une série d’articles vous proposant des bilans de fin d’année pour chacune des trois organisations de boxe que nous avons au Québec. Comme le premier gala de l’année a été présenté par Rixa Promotions le 21 janvier dernier, nous avons pensé entamer nos bilans avec eux.
Cinq galas en 2017
Si certains sous-estiment l’organisation dirigé par Maxime Fortin et les frères Grant les chiffres de 2017 les font clairement mentir. Les quatre galas présentés à la Tohu cette année plus celui de Drummondville en octobre cumulent un total de 40 combats. C’est très raissonnable et ça se compare avantageusement à la moyenne de moins de six combats par gala du Groupe Yvon Michel.
L’objectif de Rixa Promotions est double; faire progresser ses têtes d’affiches (Lafrenière et Bazinyan) et de permettre à des boxeurs amateurs de faire leurs débuts professionnels. Ce fut notamment le cas cette année pour les Mohammed Souamoro, Jean-Michel Bolivar, Samuel Vasquez et Tommy Houle.
Notons aussi qu’à l’automne, Rixa Promotions prévoyait organiser un gala à la Tohu le 2 décembre. Mais les négociations pour Butler VS Lafrenière et la possibilité qu’Érik Bazinyan se retrouve sur la carte du 27 janvier de GYM les ont amenés à annuler leur soirée, une décision qu’ils regrettent évidemment aujourd’hui.
Le positionnement de Francis Lafrenière
Sans aucun doute, il s’agit du plus beau succès de cette compagnie détenue par Éric Kerub. Francis Lafrenière s’est battu à trois reprises cette année et il a très bien saisi son opportunité le 24 février à Québec lorsqu’il a gagné les titre IBF International et NABO en sous-carte de Alvarez-Bute.
De plus, sa défense le 10 juin l’a aidé à progresser dans le top 15 de la WBO au point qu’il est actuellement le 8e aspirant au titre de Billy Joe Saunders, il s’est même retrouvé 5e en octobre. L’ajout des Saul Alvarez, Demetrius Andrade et du Floridien d’origine polonaise Maciej Sulecki aux positions 1, 3 et 5 ont fait reculer l’ensemble des boxeurs. De plus, on retrouve aussi Francis au 15e échelon de l’IBF.
En collaboration avec le Groupe Yvon Michel, Francis Lafrenière devrait faire la finale le 15 février lors du prochain gala au Casino de Montréal. Il est prévu qu’il défendra de nouveau sa ceinture nord-américaine de la WBO. Espérant que cette fois-ci, son rival ne sera pas changé dans la semaine du combat.
Tout comme en juillet dernier, nous souhaitons à Francis qu’il obtienne un combat d’importance avec une bourse tout aussi importance. Nous sommes persuadés que peu importe le verdict, il va tout donner dans le ring, comme il l’a toujours fait.
Un nouveau départ pour Erik Bazinyan
En plus de Lafrenière, l’équipe de Rixa peut se vanter d’avoir un second boxeur dans l’un des Tops 15 mondiaux. En effet, Bazinyan a remporté en septembre 2016 le titre WBO Jeunesse et il se retrouve actuellement au 9e rang de l’association basée à Porto-Rico.
Par contre, le boxeur de 22 ans a choisi de prendre une autre direction en coupant les ponts avec Rixa et les frères Grant. Lui qui ne s’est battu qu’à trois reprises cette année, il se retrouve à être une victime collatérale des nombreux reports du prochain combat d’Adonis Stevenson.
« Initialement, je devais me battre le 2 décembre à la Tohu, mais ils ont annulé le gala. Puis, on m’a fait des promesses pour être en sous-carte de Stevenson, mais personne ne sait quand ça aura lieu. J’ai besoin de me battre régulièrement et malheureusement Rixa est incapable de me satisfaire. Je suis à la recherche d’un promoteur, idéalement au Québec, qui peut me faire boxer régulièrement, 4,5 ou 6 fois par année. Je suis conscient que j’ai besoin de prendre de l’expérience avant de me battre en championnat du monde », nous explique celui qui est aussi à la recherche d’un nouvel entraîneur.
Fort d’un parcours de 132 combats amateur dont une seule défaite, Bazinyan est installé au Québec depuis six ans. Ses origines arméniennes lui ouvrent des portes en Europe et il a déjà eu des discussions avec un promoteur allemand. De plus, il ne cache pas qu’il a entamé des pourparlers avec Camille Estephan. Enfin, nous avons appris que le promoteur ontarien Lee Baxter souhaite aussi le rencontrer très prochainement.
La collaboration avec Balmir
Un autre succès de Rixa Promotions se nomme Jordan Balmir. Récipiendaire de notre prix Progression de l’année 2017, le Drummondvillois n’a pas eu peur de prendre la route pour se battre. Après trois apparitions à la Tohu, il a eu le plaisir d’inaugurer, chez lui, le CentreExpo Cogeco et il y a deux semaines, il se battait au Mexique.
Le départ de Bazinyan de chez Rixa pourrait bien amener Balmir à faire office de demi-finale à Lafrenière lors des galas à la Tohu. Ayant un style explosif et attirant de nombreux spectateurs, Balmir a certainement une longueur d’avance sur les Roody Pierre-Paul et Golden Garcia.
Sans contrat de promotion formel, Jordan Balmir prévoit déjà un combat le 10 février à Shawinigan, en sous-carte de son partenaire d’entraînement Simon Kean, un combat à la Tohu en mars et un retour au Mexique probablement en mai. Il aspire à décrocher le titre nord-américain de la WBF d’ici la fin de 2018.
]]>/bilan-de-fin-dannee-rixa-promotions/feed/2Les prix 2017 de 12 Rounds
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/les-prix-2017-de-12-rounds/#commentsMon, 25 Dec 2017 08:40:52 +0000/?p=14407Depuis quatre ans la grande équipe de 12 rounds est présente à l’ensemble des galas organisés au Québec. Cette année, il y a eu un total de vingt galas dans la belle province. Comme à notre habitude, nous sommes aussi allés voir quelques galas en Ontario et aux États-Unis. En cette fin d’année, nous avons […]
]]>Depuis quatre ans la grande équipe de 12 rounds est présente à l’ensemble des galas organisés au Québec. Cette année, il y a eu un total de vingt galas dans la belle province. Comme à notre habitude, nous sommes aussi allés voir quelques galas en Ontario et aux États-Unis.
En cette fin d’année, nous avons pris le temps de réfléchir et de sélectionner les gagnants qui se méritent les mêmes dix prix que l’an dernier. Nous tenons à féliciter chacun des récipiendaires ainsi que tous ceux qui ont donné leur meilleur sur le ring dans les derniers douze mois.
Boxeur de l’année : Yves Ulysse Jr
Si certains préfèrent remettre ce prestigieux prix à Eleider Alvarez suite à ses gains face à Bute et Pascal, pour notre équipe le choix est clairement en faveur de Ulysse, et ce, pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, pour sa résilience. Le Montréalais a connu un combat difficile en septembre 2016 et les juges lui ont accordés une défaite par décision partagée fort discutable en octobre dernier. Il a très bien rebondi suite à ces deux jambettes en offrant des prestations inspirés, et ce, sur les ondes de HBO.
Son sens du spectacle et du timing est aussi une raison pourquoi nous l’avons choisi. Sa victoire par KO sur Ochoa en mars, sa totale domination sur Sismundo, alors qu’il venait d’envoyer à la retraite Dierry Jean et Ghislain Maduma, et enfin la leçon de boxe donné à Cletus Seldin.
Enfin, nous souhaitons aussi saluer sa joie de vivre, son sourire rayonnant, sa passion communicatrice et son très bon sens de l’humour. Pour nous, Yves Ulysse Jr n’est pas seulement le boxeur de l’année 2017 au Québec, il représente aussi très très bien l’avenir du noble art québécois.
Combat de l’année : Alvarez-Pascal
Le duel entre Eleider Alvarez et Jean Pascal le 3 juin dernier a été évidemment l’élément attractif principal de la soirée du Groupe Yvon Michel, mais il a aussi offert un spectacle à la hauteur des attentes.
Si les fans de Bute (en février) et ceux de Lemieux (en décembre) ont été déçus. Les supporteurs d’Alvarez ont fêté avec joie la victoire de leur favori. Alors que les fans de Pascal ont reconnu que l’ancien champion du monde a tout donné comme à son habitude et qu’il a donné le meilleur de lui-même.
En bref, un combat de haut niveau qui nous laisse de très beaux souvenirs. Malheureusement, l’équipe vidéo de PBC/Showtime n’a même pas cru bon de mettre en ligne les faits saillants du duel. Malgré cela, voici quelques extraits de ce beau duel.
Promoteur de l’année : Eye of The tiger Management/InterBox
On peut presque se demander si cette catégorie est réellement nécessaire tellement le duo gagnant Camille Estephan/Antonin Décarie est dominant. Sur les vingt galas de boxe présenté en 2017, ils ont été à l’origine de sept d’entre eux en plus de tenir un gala à Verona dans l’État de New York. Mais surtout, la grande qualité des soirées du 28 janvier, 17 juin , 27 octobre et 16 décembre leur apportent une longueur d’avance inatteignable.
De plus, le fait d’avoir recruté Custio Clayton en fin d’année et que présentement Erik Bazinyan pense à faire la même chose, nous prouve hors de tout doute que cette grande organisation domine fortement le paysage de la boxe québécoise.
Gala de l’année : 16 décembre
Évidemment, nous aurions aimé que le dernier combat de la soirée se termine par un retentissant KO de la part de l’aspirant. Malgré cet élément, ce fut toute une soirée; qui a débuté à 17h avec pas moins de douze combats, la présence de HBO impliquant quatre olympiens et mettant en jeu quatre ceintures. On en veut plus souvent des galas de boxe de ce niveau.
Round de l’année : 6e round Volny-Islas à Toronto
Vous êtes probablement peu nombreux à avoir regardé les images de cette soirée qui a eu lieu au Danforth Music Hall à Toronto le 8 décembre dernier. Deux de nos représentants ont fait fi des risques torontois et ils étaient à quelques pieds du ring lorsque le Montréalais Patrice Volny s’est mesuré au mexicain Martin Islas. Grâce à lacollaboration de Pierre Lavoie, voici ces trois minutes. Soit dit en passant en Ontario un boxeur peut être sauvé par la cloche lors du dernier round…
KO de l’année : Lemieux-Stevens
Il y a eu de nombreux très beaux KO cette année, mais c’est difficile pour nous de faire un autre choix que celui que David Lemieux a obtenu au dépend de Curtis Stevens. L’importance du duel, l’animosité entre les deux boxeurs, la présence de HBO, la violence du coup final sont tous des éléments qui fait ressortir ce KO de tout les autres cette année.
Progression de l’année : Jordan Balmir
Le Drummondvillois a débuté la boxe chez les pros en 2016 avec deux combats, un début respectable. Cette année, il a décidé de prendre les bouchés doubles en se battant à cinq reprises. Ce qui est intéressant chez Jordan Balmir, c’est qu’en plus de collaborer avec Rixa Promotions, son père a fait le pari audacieux d’organiser un gala chez lui à Drummondville, une première depuis 10 ans.
Enfin, tout récemment, alors que le Québec avait les yeux rivés sur la Place Bell à Laval, Balmir est allé se battre au Mexique et suite à ce succès, il compte bien répéter l’expérience là-bas en 2018. On peut résumé tout ça avec le mot diversité. Pour conclure, si vous ne connaissez pas tellement ce boxeur, voici le portrait que nous avons fait de lui cet automne.
Recrue de l’année : Christian Mbilli
La recrue du Groupe Yvon Michel s’est fortement distingué cette année en décrochant sept KO à ses sept combats. Difficile de faire des reproches au Français d’origine camerounaise qui a même pu faire un combat de huit rounds en France ce mois-ci.
Nous savons déjà qu’il devrait être de nouveau en action en France le 5 mai. Nous souhaitons ardemment que le protégé de Marc Ramsay pourra nous impressionner de nouveau au Casino de Montréal le 15 février ou le 15 mars prochain.
Surprise de l’année : La croissance de la boxe feminine au Quebec
Vous le savez, chez 12 Rounds, nous aimons couvrir l’ensemble du grand monde de la boxe professionnelle. Nous remettons notre prix de Surprise de l’année non pas à une personne ou un événement, mais à un groupe de personnes qui ne se sont même pas parlé cette année. Nous souhaitons souligner les Marie-Eve Dicaire, Stéphane Harnois, Vanessa Lepage-Joanisse, Stéphane Joanisse, Kim Clavel, Danielle Bouchard et tous ceux qui ont permis à la boxe féminine d’obtenir une plus grande visibilité.
Bien sûr que l’on doit féliciter Marie-Eve Dicaire pour ses quatre combats en 2017, mais aussi pour avoir fait deux finales, l’une à Gatineau et l’autre au Casino de Montréal. De son côté, Vanessa Lepage-Joanisse s’est rendu au Mexique pour se battre en championnat du monde, rien de moins. Enfin, Kim Clavel a signé un contrat avec Eye of The Tiger Management et elle a obtenu beaucoup de visibilité autant le 27 octobre, lors de son faux départ, que le 16 décembre. Enfin, mentionnons aussi que l’ontarienne Jessica Camara s’est battu à deux reprises au Québec et que le 16 décembre nous avons pu voir à l’oeuvre la double médaillée d’or olympique britannique Nicola Adams.
Déception de l’année : Le dossier Stevenson-Alvarez
Si l’an dernier, lors de notre bilan annuel, nous avons rassemblés les nombreux changements d’avis d’Yvon Michel, cette année nous devons reconnaître que le promoteur montréalais a eu beaucoup plus de suite dans ses déclarations.
Malheureusement, c’est clairement pas lui le décideur dans ce dossier et il doit regretter amèrement sa déclaration du 3 juin : « J’ai 30 jours pour m’entendre avec moi-même ». La situation est rendu tellement loufoque que l’équipe de RDS a fait un montage à la fin du mois de novembre pour souligner le deuxième anniversaire de l’obtention du statut d’aspirant obligatoire d’Eleider Alvarez.
L’une des choses les plus inexplicables dans ce dossier est pourquoi un appel d’offre n’a toujours pas été appelé par la WBC? Si certains considèrent encore la WBC comme l’organisation la plus prestigieuse, pour nous elle est clairement la moins respectueuse de ses propres règlements, pour ne pas dire la plus corrompue.
En terminant, nous devons vous avouer que nous sommes déçus par ce dossier, mais aucunement surpris. Dans ce sens, nous vous rappelons l’article que nous avons publié le 30 août dernier et qui est intitulé: Pourquoi Stevenson VS Badou Jack aura lieu bientôt
]]>/les-prix-2017-de-12-rounds/feed/6Le top 15 des boxeurs québécois – 9e édition, décembre 2017
/le-top-15-des-boxeurs-quebecois-9e-edition-decembre-2017/
/le-top-15-des-boxeurs-quebecois-9e-edition-decembre-2017/#commentsSat, 23 Dec 2017 13:46:22 +0000/?p=14387Par Jean-Luc Autret, Richard Cloutier, Martin Fournier, Cédric Daniel Halley, de Laurent Poulin et David Tétreault. En cette période du temps des fêtes, il nous fait plaisir de vous présenter notre traditionnel top 15 québécois de fin d’année. Un exercice qui a commencé en 2006 par le défunt magazine La Zone de Boxe et que nous prolongeons avec plaisir […]
]]>Par Jean-Luc Autret, Richard Cloutier, Martin Fournier, Cédric Daniel Halley, de Laurent Poulin et David Tétreault.
En cette période du temps des fêtes, il nous fait plaisir de vous présenter notre traditionnel top 15 québécois de fin d’année. Un exercice qui a commencé en 2006 par le défunt magazine La Zone de Boxe et que nous prolongeons avec plaisir depuis quatre ans. Comme dans nos huit éditions précédentes (décembre 2013, juillet 2014, décembre 2014 et juillet 2015, décembre 2015, août 2016, décembre 2016, juilllet 2017), nous avons choisi comme critère de sélection la capacité à vaincre, à l’heure actuelle, des adversaires de grande valeur classés mondialement, comme on le fait généralement dans les classements «livre pour livre». Notre jugement ne repose donc pas, en dernière instance, sur les réalisations passées des pugilistes, mais sur leur valeur présente. Dit autrement, notre critère principal est le suivant: confronté au meilleur de sa division, sur qui serait-il raisonnable de miser le plus d’argent?
Tout comme lors de nos précédents classements, six passionnés ont pris le temps de réfléchir à leur propre classement. Chacun de nous a produit son propre classement, dans lequel chaque position est associée à une valeur numérique, selon une pondération qui a fait ses preuves à l’époque de La Zone de Boxe, à savoir: 1ère position = 12 points, 2e position = 10 points, 3e position = 8 points, 4e position = 6 points, 5e position = 4 points, 6e position = 3 points, 7e et 8e positions = 2 points, 9e et 10e positions = 1 point, et 11e à 15e positions = 0,5 point. En cas d’égalité, nous avons choisi de mettre des boxeurs ex aequo.
Évidemment, les nombreux changements qui se sont opérés dans les derniers mois se reflètent dans notre classement. La retraite de Jean Pascal et l’inactivité de Lucian Bute laisse un vide bien spécial à notre classement. Vous remarquez aussi que Bermane Stiverne, Jo Jo Dan et Shakeel Phinn ont été mis de côté par nos six voteurs. Nous félicitons les Mathieu Germain, Patrice Volny et Mikael Zewski pour leur entrée/retour dans notre classement.
Classement
1 – Artur Beterbiev (66 points) – 4e en juillet 2017
2 – Adonis Stevenson (64 points) – 1er en juillet 2017
3 – Eleider Alvarez (50 points) – 3e en juillet 2017
4 – David Lemieux (34 points) – 2e en juillet 2017
5 – Yves Ulysse Jr (23 points) – 7e en juillet 2017
6 – Custio Clayton (19 points) – 5e en juillet 2017
7 – Oscar Rivas (14 points) – 12e en juillet 2017
8 – Steven Butler (11 points) – 11e en juillet 2017
9 – Batyr Jukenbayev (6,5 points) – 13e en juillet 2017
10 – Francis Lafrenière (5,5 points) – 10e en juillet 2017
11 égalité – Simon Kean (3,5 points) – 14e en juillet 2017
11 égalité – Mikael Zewski (3,5 points) – absent depuis décembre 2015
13e – Mathieu Germain (3 points) – 1ère présence
14e – Erik Bazinyan (2,5 points) – 15e en juillet 2017
15e – Patrice Volny (1,5 points) – 1ère présence
Justifications
No 1 : Artur Beterbiev – Champion IBF
Après avoir été champion du monde amateur en 2009, notre Tchétchène a enfin décroché un titre mondial et celui qui est le plus crédible, l’IBF. Sa victoire contre Enrico Koelling n’a fait aucun doute, si certains auraient aimé que le KO arrive plus vite, les douze échanges nous ont permis de constater que le protégé de Marc Ramsay n’a pas de problème à boxer à plein régime pendant 36 minutes. Maintenant, la suite se passe en cour de justice en mai pour régler son conflit avec le Groupe Yvon Michel.
No 2 : Adonis Stevenson – Champion WBC
Inactif depuis sa courte performance de 3:28 face à Andrzej Fonfara le 3 juin dernier, le Groupe Yvon Michel a passé l’automne a reporté une annonce de combat pour Adonis Stevenson. Alors que le projet de combat avec Eleider Alvarez devait être très simple à régler (en 30 jours !!!), même le Colombien n’y croit plus. Le 30 août dernier, nous vous avons expliqué pourquoi ce serait plutôt Badou Jack le prochain défi du gaucher de 40 ans. Mais même ça s’est compliqué. Faut maintenant attendre en janvier pour avoir une confirmation.
No 3 : Eleider Alvarez – Champion argenté WBC, aspirant obligatoire WBC, 14e WBA
Après avoir enfin encaissé des bourses potables en affrontant Lucian Bute et Jean Pascal, Eleider Alvarez est retourné à la case départ : un boxeur en attente toute l’automne. Selon les dernières nouvelles en provenance de chez l’oncle Sam, Alvarez se serait fait imposer un duel avec le dangereux ukrainien Oleksandr Gvozdyk (14-0-0, 12 KO) sinon la patiente WBC va lui retirer son poste d’aspirant obligatoire. Bref, on est très loin des histoires de 1 million sur deux combats pour passer son tour de nouveau. Bref, une bien triste histoire à suivre…
No 4 : David Lemieux – Aspirant obligatoire WBO
Soyons honnête, l’ancien champion du monde IBF a été complètement «outboxé» par Billy Joe Saunders à la Place Bell. Aurait-il réellement pu s’approcher de l’anglais sans sa blessure ? Le premier round ne nous laisse pas beaucoup d’indices favorables à cet effet. Souvent blessé, Lemieux a probablement besoin d’une bonne période de repos. On l’oublie parfois, mais il est monté dans le ring à quatre reprises dans les 14 derniers mois et il a accumulé un total de 35 rounds. Nous lui souhaitons de longue vacance à l’extérieur du Québec pour lui changer les idées et se refaire une santé.
No 5 : Yves Ulysse Jr – Champion NABF Junior, 38e WBC
Quel année extraordinaire pour le boxeur du club Champion. Impliqué dans cinq combats, dont deux sur HBO, Ulysse Jr a démontré à tous samedi dernier qu’il aurait mérité un meilleur sort le 27 octobre dernier. Le souriant boxeur de 29 ans devrait probablement apparaître dans un des quatre tops 15 mondiaux au début de l’année. Nous lui souhaitons pour 2018 encore plus de succès, la boxe québécoise en a bien besoin.
No 6 : Custio Clayton – Champion WBO International, WBC Continental des Amériques et IBF International, 15e WBO, 31e WBC
Depuis un an et demi, le clan Clayton réclamait à son promoteur un combat d’importance. Incapable d’investir les sommes nécessaires, le Groupe Yvon Michel a préféré mettre un terme à l’entente quelques mois avant l’échéance. En sous-carte de Saunders-Lemieux, l’Olympien de la Nouvelle-Écosse a obtenu le titre WBO International après trois changements de rival. Actuellement classé 15e par la WBO et 31e à la WBC, Clayton devrait s’approcher du 10e rang à la WBO et de la 15e position à la WBC.
No 7 : Oscar Rivas – Champion NABF, 8e WBC
Le Montréalais d’origine colombienne a certainement préféré son mois de décembre à son été. On s’en rappelle douloureusement, Rivas s’est préparé pour un combat planifié à trois reprises en juin puis reporté en août, puis à la mi-septembre… Finalement, il est monté sur le ring du Casino de Montréal le 28 septembre pour un court combat de 68 secondes. Fort grippé, Rivas s’est battu en France le 14 décembre en vue d’un possible duel avec Johann Duhaupas. Ce projet est planifié pour le 31 mars. Puisque le bailleur de fond du combat est le promoteur de Duhaupas, Brahim Asloum, ce projet nous semble réalisable. Il s’agit enfin d’un combat d’importance pour l’olymbien colombien qui est passé chez les pros il y a déjà plus de huit ans.
No 8 : Steven Butler
Tout comme son compatriote, Yves Ulysse Jr, Steven Butler a profité de la Place Bell pour réaliser un coup d’éclat. L’ancien prospect mondial Lanardo Tyner (32-12-2, 20 KO) n’avait jamais été passé KO. Il s’était mesuré à Kevin Bizier et Dierry Jean respectivement en 2011 et 2012, dans les deux cas, il a fait la limite des douze rounds. De plus, l’Américain a fait aussi la limite avec les ancien champions du monde Antonio DeMarco, Jessie Vargas, Lamont Peterson et Saul «Canelo» Alvarez. Pour ce qui est de Butler, on le reverra en demi-finale de Simon Kean le 10 février prochain à Shawinigan.
No 9 : Batyr Jukembayev – Champion IBO International
Batyr Jukembayev (10-0-0, 9 KO) était opposé à un jeune américain de l’Arizona, Wilberth Lopez (20-8-0, 14 KO) samedi dernier. Lopez avait un beau parcours, il a fait dans le passé des décisions face à Emmanuel Robles (15-3-1,5 KO), Juan Ruiz (20-1-0, 12 KO) et Ivan Baranchyk (17-0-0, 10 KO) qui est actuellement classé 4e à l’IBF. Contrairement à la carte des trois juges, nous n’avons pas accordé le 7e round à Batyr et après le combat son clan nous a confirmé qu’il n’était pas du tout satisfait de sa performance lors de cet échange. Loin d’être dramatique, nous croyons qu’il est préférable qu’un boxeur en progression se frotte à de l’adversité au point d’être ébranlé et qu’au gym qu’il redouble d’ardeur pour s’améliorer.
No 10 : Francis Lafrenière – Champion NABO, IBF International, 8e WBO et 15e IBF
La dernière sortie de Francis Lafrenière remonte déjà au 10 juin alors qu’il a vaincu le Mexicain Oscar Cotez par TKO au 4e round. Cette défense de son titre NABO a permis à Lafrenière de progresser dans les classements mondiaux au point qu’on le retrouve 8e à la WBO et 15e à l’IBF. Après avoir refusé une offre pour affronter Steven Butler, son clan souhaitait le voir en action le 27 janvier, mais GYM a reporté à une date inconnue ce projet de gala. Il a aussi passé bien proche d’affronter Demetrius Andrade l’actuel champion WBA chez les 154 livres. Rixa Promotions a prévu pour lui un retour à la mi-février pour sa seconde défense de son titre NABO.
No 11 égalité: Simon Kean– Champion IBO International Inter-Continental
Le poids lourds de Trois-Rivières a, encore une fois, fait une courte visite sur le ring samedi dernier. Lui qui ne s’est pas battu en Mauricie depuis un an et demi, il fera face à un rival de qualité le 10 février prochain à Shawinigan. Le Néo-Zélandais Salomon Haumono (24-4-2, 21 KO) n’est pas un dernier de classe. Joueur professionnel de rugby pendant dix ans, il se concentre uniquement à la boxe depuis 2007. En juillet 2016, il a affronté l’actuel champion du monde WBO Joseph Parker, il a été défait par TKO au 4e round. Celui qui a épousé la cousine de Anthony Mundine est remonté dans le ring en juin dernier face à l’ancien champion du monde Tomasz Adamek. Ce fut une défaite par décision unanime dans la Pologne natale de Adamek. Comparaison fort intéressante, Haumono a vaincu le Brésilien Marcelo Luiz Nascimento en octobre 2013 avec un TKO au 3e round. De son côté, l’Olympien a vaincu Nascimento par KO au 5e round en juin dernier. Bref, ce sera un défi d’envergure pour Simon Kean.
No 11 égalité : Mikael Zewski
La nouvelle « recrue » du Groupe Yvon Michel a fait un second combat de retour en décembre en disposant rapidement d’un Mexicain qui avait une fiche quelques peu gonflé à l’hélium. Les prochains mois devraient être excitant pour Mikael Zewski. On doit le revoir le 15 février et le 15 mars au Casino dans des duels qui l’amèneront à se battre pour un titre nord-américain en juin à Québec. Ce plan de match est tout à fait réaliste, si on oublie l’idée d’attirer une foule de 10 000 personnes au Centre Vidéotron. Nonobstant la situation financière de GYM, ce n’est vraiment pas nécessaire de mettre une telle pression sur le talentueux, rapide et volubile Trifluvien de 28 ans.
No 13 : Mathieu Germain
L’excitant Mathieu Germain a été fidèle à lui-même les 27 octobre et 16 décembre dernier. Après quatre combats de huit rounds en 2017, on s’approche de plus en plus des combats d’envergure pour 2018. Dans les prochains mois, il aura probablement l’opportunité de se frotter à un rival canadien comme l’Albertain Cam O’Connell ou l’Ontarien Steven Wilcox. Dans un monde idéal, un duel avec l’actuel 11e aspirant mondial à la WBA, Tony Luis, lui ouvrirait la porte des classements mondiaux à 135 livres. Mais, le boxeur de Cornwall a maintenant un promoteur qui le supporte activement, c’est peu probable qu’il accepte de venir se battre à Montréal.
No 14 : Erik Bazinyan – 12e WBO
Le Québécois d’origine arménienne est maintenant classé 12e à la WBO chez les 168 livres. Lors de son plus récent combat, en septembre dernier, il a affronté un Allemand d’origine camerounaise qui avait fait des décisions de douze rounds avec Avny Yildirim et Alexander Brand. Il s’agissait d’un choix d’adversaire très intéressant pour la progression de Bazinyan. Malheureusement, un pouce dans l’oeil gauche de Bernard Donfack a mis un terme au duel après seulement quatre petites minutes. Nouvellement marié, Bazinyan a été invité au gala de samedi dernier et selon Nancy Audet il souhaite quitter les frères Grant et Rixa Promotions, bien que son contrat se terminera seulement dans deux ans. Actuellement absent du gymnase, les pourparlers pour mettre un terme à l’entente ne sont pas entamé.
No 15 : Patrice Volny – Champion NABA-Canada
Le Montréalais de 28 ans a fait un choix intéressant cet été en acceptant la proposition du plus actif promoteur ontarien; Lee Baxter. Lors de son premier combat avec Baxter, Volny a passé le KO au vétéran Adam Green pour mettre la main sur le titre NABA-Canada des poids moyens. En octobre, il a aussi pu se battre dans la cour de son entraîneur Éric Bélanger à Gatineau. Récemment, le 8 décembre nous nous sommes rendu à Toronto pour le voir assommer le Mexicain Martin Islas à la dernière seconde du combat. Son promoteur ontarien travaille déjà sur des projets pour le remettre dans le ring tôt au printemps.