Custio Clayton domine aisément Munoz

Par Jean-Luc Autret

En finale du second gala du Groupe Yvon Michel en 2016, l’Olympien Custio Clayton (7-0-0, 6 KO) a complètement dominé l’Américain Hector Munoz (23-18-1, 15 KO) lors de son premier combat ayant une limite de dix rounds. L’expérimenté boxeur de 37 ans a participé à plus de 40 combats chez les pros. Parmi ses anciens rivaux contre qui il a subi des défaites notons les Alfredo Angulo (TKO5), Jermall Charlo (TKO3), Mike Jones (TKO5), Shawn Porter (TKO9) et Antonin Décarie (TKO12) ici même en octobre 2008.

La longue expérience de Munoz lui permet de durer même s’il ne passe pas proche du tout de remporter un seul round. Il fait travailler Clayton et lui offre un combat d’expérience qui permet au boxeur de la Nouvelle-Écosse de nous démontrer sa supériorité. Finalement, Munoz s’effondre à la fin du neuvième round et l’arbitre en profite pour mettre un terme au duel.

Soulignons que dans le coin de Munoz on retrouve Jessy Thompson et Luc-Vincent Ouellet, ce qui signifie que le boxeur du Nouveau-Mexique a fait le déplacement en solo. Bref Munoz a accepté ce combat il y a seulement trois jours et il a pleinement rempli son mandat, puisque Clayton n’avait vécu que douze rounds en six combats.

Barrak est passé KO

Mon collègue François Bouchard et moi-même avions mis en doute récemment la préparation physique d’Éric Barrak (8-4-0, 7 KO). Lors de la pesée, le Lavallois nous a confirmé notre perception en affirmant qu’il mangerait une poutine en vue de son combat. Alors qu’il devait compter sur les conseils de Dave Hilton Sr en janvier, Barrak est fidèle à lui-même en changeant encore son équipe d’entraîneurs, qui est composée ce soir de Miguel Lopez, Claude Albert et Wesley Sosa.

Sans aucune surprise, le géant Raymond Olubowale (11-7-1, 8 KO) a été en mesure d’encaisser les coups de puissance lancés par Barrak au premier round. Par la suite, le boxeur de moins de six pieds n’a tout simplement plus d’énergie. Touché par une belle droite, il s’effondre au second échange mais il est en mesure de se relever.

Le coin du Québécois aurait dû ne pas lui permettre de poursuivre le duel après deux rounds et ce qui était inévitable arriva. Barrak s’est étendu de tout son long à 2:08 du 3e round. Surnommé « Mount Kilimanjaro », Olubowale redevient champion canadien et il ne serait pas surprenant qu’il soit confronté à Dillon Carman pour unifier les titres canadiens CPBC et NBA.

Après le combat, le vaincu a confié qu’il n’avait jamais été frappé aussi fort et qu’il se sentait tellement bien au sol qu’il n’avait pas le goût de se relever.

Yoni Sherbatov dominant

Alors que l’on devait le voir à l’œuvre dans un combat de MMA, le Groupe Yvon Michel a été incapable de trouver un rival pour Yoni Sherbatov (2-0-0, 1 KO). Bref, le Lavallois se retrouve opposé dans un combat de boxe à Santos Lira (0-3-0), un Mexicain qui a été vaincu par François Pratte il y a un mois.

Dominant par sa vitesse, Sherbatov remporte sans difficulté les quatre échanges. Les trois juges remettent des cartes identiques de 40-36.

Vislan Dalkhaev est expéditif

Dans un duel inégal, le Montréalais d’origine russe Vislan Dalkhaev (6-0-0, 2 KO) n’a fait que passer sur le ring. Son rival mexicain Jorge Otocani Reysono (10-10-0, 4 KO) s’est retrouvé au plancher à trois reprises à l’intérieur des trois premières minutes.

Marie-Eve Dicaire dominante

La nouvelle boxeuse du Groupe Yvon Michel est passée bien proche de ne pas se battre ce soir. Alors que le contrat initial prévoyait une limite de 141 livres, sa rivale mexicaine Marta Patricia Lara (9-5-0, 6 KO) s’est présentée sur la balance hier à 151 livres. Après avoir modifié le contrat, le duel a lieu avec une limite de 144 livres et Marie-Eve Dicaire (3-0-0) empoche 20% de la bourse de Lara.

Tout au long des quatre rounds, Dicaire est dominante et impose son rythme. La Mexicaine est touchée au corps au second round et elle n’aime pas ça. Lara choisit de rester debout jusqu’à la fin en étant très peu active. Deux des trois juges choisissent même de lui décerner un 10-8 bien qu’elle n’ait pas chuté.

Sans surprise, la boxeuse de Ste-Eustache l’emporte par décision unanime (40-36, 40-35, 40-35). Très satisfait de son travail dans le ring, son entraîneur Stéphane Harnois lui accorde une note de 9 sur 10. On devrait revoir Dicaire en action d’ici peu, soit aussi rapidement qu’en avril.

Bredicean l’emporta par décision face à Miville

Chez les super moyens, le jeune Roumain installé en Floride Dario Bredicean (8-0-0, 2 KO) affronte Frank «The Tank» Miville (7-5-0, 3 KO) dans un combat de six rounds. Dès le premier échange, Miville visite le plancher suite à une belle gauche. Habituellement très agressif, le boxeur de Boucherville va par en avant mais pas aussi intensément que par le passé.

Au second round, l’arbitre enlève un point à Miville pour conduite anti-sportive alors qu’il n’a pas respecté le bris demandé par l’arbitre à trois reprises. Les trois juges ont remis des cartes de 60-51.

Volny assomme Tsalla

En ouverture de gala, Patrick Volny du Club de boxe de l’Est fait ses débuts pros en affrontant le coriace Michel Tsalla (1-12-2). Fortement avantagé par sa grande taille de six pieds, Volny tente d’imposer son jab et de garder Tsalla à distance. Rapidement, au deuxième round, le combat se transforme en bataille et Volny touche puissamment à la tête son rival qui s’étend de tout son long. Le KO est officialisé à 2:22 du 2e round.

La vitesse du protégé de Douggy Berneche lui a permis de réussir un fait d’arme, à savoir passer le KO à Tsalla, que bien des boxeurs d’ici, tels que David Théroux, Louisbert Altidor et Jan-Michael Poulin, ne peuvent se vanter d’avoir réalisé.

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