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Éric Martel-Bahoéli, sur les traces de son grand-oncle
- Mis à jour: 6 avril 2014
Par Jean-Luc Autret
Dans vingt jours, le poids lourd de Québec, Éric Martel-Bahoéli (10-3-0, 7 KO) se battra pour le titre vacant du Commonwealth à Sheffield en Angleterre. Nous l’avons rencontré alors que François Duguay et lui étaient de passage au Underdog Gym pour une séance d’entraînement.
Une longue préparation
Alors qu’il a pu compter sur un camp d’entraînement de huit semaines pour Didier Bence, cette fois-ci c’est un délai de onze semaines auquel il a eu droit en vue de son combat avec l’Australien Lucas Browne (19-0-0, 17 KO).
Le champion canadien confie sa préparation physique à l’équipe d’AkroSpeed, une firme indépendante de Québec dédiée à l’amélioration continue des capacités athlétiques et mentales, qui travaille avec certains membres de l’équipe de football du Rouge et Or.
Selon François Duguay, Martel progresse bien et comparativement à la même période d’entraînement pour Bence, son boxeur a une meilleure récupération. « Dans les derniers mois, j’ai travaillé beaucoup avec lui pour élargir sa base. Auparavant, ses pieds étaient trop rapprochés quand il lançait des coups. Ce changement a deux conséquences : il lance ses coups avec plus de puissance et il ne se retrouve pas en déséquilibre s’il manque la cible », nous explique son entraîneur.
Éric Martel Bahoeli vs Didier Bence 2013-11-30 par tiguidou421
En regardant de nouveau le duel avec Didier Bence, la constatation est évidente. La base plus large et plus solide de Martel n’a laissé aucune chance au protégé du Groupe Yvon Michel.
Au terme de sa préparation, Éric aura fait environ une centaine de rounds de simulation. Nous avons pu le voir pendant une douzaine de reprises face à Sylvera Louis et Christian Bruza Bonavina, qui s’entraîne au club de boxe Éric Huard. Il peut aussi compter sur l’aide de Karol Matte et Jeff Delisle, des boxeurs amateurs de Québec.
De plus, Éric s’est rendu en Angleterre en janvier pour participer au camp d’entraînement de David Price. « C’est un grand boxeur de 6 pieds huit pouces, tu ne peux pas te battre à distance avec lui. Il est fort techniquement et sa portée te tue si tu ne rentres pas à l’intérieur. J’ai amélioré ma défensive avec lui, je n’aurai pas peur de rentrer à l’intérieur avec Browne après avoir vécu Price », affirme le boxeur de 32 ans.
Deux étrangers à Sheffield, Angleterre
Le gala du 26 avril est présenté par Hatton Promotions, une propriété de Ricky Hatton. L’Anglais n’a pas peur des défis puisque sa demi-finale implique un Français et un Kazakh et qu’Éric se frotte en finale à un Australien qui est affilié au promoteur bien connu. Considérant cela, on peut se demander qui la foule choisira comme favori.
Browne participe à son quatrième combat dans le pays de Shakespeare, il a d’ailleurs vaincu un boxeur local, Richard Towers (14-1-0, 11 KO), en novembre dernier. Les amateurs de la ville de Def Leppard lui en voudront-ils ?
François Duguay souhaite que les spectateurs préfèrent son boxeur. « Je crois que ça va se jouer dans la semaine du combat avec l’influence médiatique. Le grand-oncle d’Éric, Gabriel Martel, était dans l’armée canadienne lors de la Deuxième Guerre mondiale et il a remporté un championnat de boxe amateur en Angleterre. On va faire connaître l’ancêtre d’Éric », précise François Duguay.
Fait à noter, Éric Martel-Bahoéli a cédé les droits sur ses trois prochains combats à Hatton Promotions. Puisque le boxeur de Québec n’a jamais pu compter sur l’appui d’un promoteur, c’est avec plaisir qu’il a accepté de s’associer à l’ancien champion du monde unifié des super légers.
À quoi s’attendre
Lucas Browne a beau être classé 11e à la WBC et 15e à la WBA, il est bien peu connu des amateurs du noble art au Québec. C’est un gros bonhomme qui se bat à environ 260 livres et qui lance peu de combinaisons. Il est assez efficace en contre-attaque et son crochet de gauche lui a apporté plusieurs victoires. Bref, il ne faut pas s’attendre à ce que les deux boxeurs lancent chacun 200 coups par round.
« Je m’attends à ce qu’il y ait environ quatre échanges par round, il faudra qu’Éric profite bien de chaque occasion », affirme son entraîneur. De son côté, le cogneur de Québec est confiant : « Peu importe l’attitude de la foule, je suis prêt pour le combat. Je sais que je peux l’arrêter si je réalise bien notre plan de match », a-t-il conclu.
En terminant, nous sommes heureux de vous annoncer que les caméras de Sky Sports seront sur place pour offrir aux Anglais ce combat de poids lourds. Reste maintenant à savoir si un diffuseur québécois en achètera les droits ???
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