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Jean Pascal: «Je suis un loup, pas un mouton!»
- Mis à jour: 11 mars 2015
Par Martin Achard
Une conférence de presse a eu lieu ce midi au Centre Bell pour mousser le combat Sergey-Kovalev-Jean Pascal qui se tiendra samedi soir. L’évènement a été marqué par des charges verbales du clan Pascal à l’endroit principalement de John David Jackson, l’entraîneur du Russe, charges menées en réponse à des propos négatifs et irrespectueux qu’aurait tenus Jackson sur les capacités de boxeur du Québécois et sur les compétences de son entraîneur de longue date, Marc Ramsay.
De façon surprenante, une altercation physique s’est également produite lors du face-à-face entre les deux boxeurs, lorsque la visière de la casquette de Kovalev est entrée en contact avec le visage de Pascal. Ce dernier a alors fait sauter la coiffe du Russe avec sa main, ce qui a poussé le «Krusher» à répliquer par une poussée. Pascal a alors expliqué à Kovalev les causes de son geste, faisant valoir qu’il avait été victime d’un manque de respect, puis les deux belligérants se sont fixés longuement du regard avant de se serrer la main.
Voici quelques-unes des déclarations les plus intéressantes qui ont été effectuées.
Marc Ramsay, entraîneur-chef de Jean Pascal
«Ce combat est un merveilleux défi pour nous. Oui, nous sommes un peu nerveux, mais simplement dans la mesure où ça nous garde aux aguets, ce qui est une bonne chose. Nous n’avons rien à perdre, et tout à gagner.
Au cours des dix dernières semaines, nous avons étudié Kovalev. Nous avons un rapport psychologique de 60 pages sur lui. En général, son équipe est composée de gens distingués, mais je ne peux pas dire que son entraîneur, John David Jackson, a toujours agi avec classe. Il a dit du mal des habiletés de Jean Pascal et des miennes en tant qu’entraîneur. Je lui réponds qu’il est facile de prendre sous son aile un boxeur déjà mature et pleinement développé comme Kovalev. Pour ma part, j’entraîne Jean Pascal depuis qu’il est adolescent et je l’ai accompagné vers les sommets.
Il n’est pas difficile d’analyser Kovalev comme boxeur. C’est un boxeur classique avec une bonne base de boxe, une bonne technique. Mais c’est quand même le meilleur pugiliste que Jean aura eu à affronter en carrière jusqu’ici. Il est important de comprendre ses forces et ses caractéristiques, et les outils dont disposent les deux boxeurs. Nous n’abordons certainement pas ce combat comme des rêveurs, qui pensent qu’ils vont gagner “parce qu’ils vont gagner”».
Russ Anber, entraîneur-adjoint de Jean Pascal
«Sergey, nous savons que tu es un monstre, mais nous le disons de façon respectueuse. Nous savons dans quoi nous nous sommes embarqués en choisissant de t’affronter.
Jean et Sergey vont tous les deux connaître le combat le plus éprouvant de leur vie. Jean a souvent effectué des déclarations qui ont déplu aux amateurs du Québec, mais il n’a jamais reculé devant les défis, que ce soit contre Carl Froch en Angleterre, contre Adrian Diaconu ou contre Chad Dawson. Le combat sera excitant et figurera parmi les combats de l’année.
J’aimerais dire à John David Jackson qu’il n’aurait pas dû agir comme il l’a fait, même si je sais qu’il regrette actuellement ses paroles. Nous sommes une petite équipe d’entraîneurs, qui ne méritait pas de se faire manquer de respect. Sergey Kovalev s’est associé à toi alors qu’il était déjà pleinement formé comme boxeur pouvant aspirer à l’élite. De notre côté, il nous a fallu développer dès leurs premiers pas en boxe nos combattants. Personne dans notre camp n’a effectué des remarques irrespectueuses à ton endroit».
John David Jackson, entraîneur-chef de Sergey Kovalev
«Le clan Pascal fait preuve de beaucoup d’hostilité. Ça veut dire que j’ai réussi à les déranger et à faire mon travail. Je ne vais pas rétracter mes paroles. J’ai dit ce que j’ai vu.
Il est d’habitude difficile de trouver des “sparring partners” pour Sergey, mais ce ne fut pas le cas cette fois. De toute façon, un vrai boxeur n’a pas besoin de partenaires d’entraînement qui reproduisent le style de son adversaire. Il trouve toujours le moyen de l’emporter dans le ring».
Sergey Kovalev
J’ai étudié le français pendant six ans à l’école, mais je ne me rappelle de rien, car c’est une matière qui ne m’intéressait pas. Je m’intéressais plutôt à la boxe!
Je suis content d’être ici. J’ai du respect pour les amateurs canadiens, devant qui je me suis déjà battu en 2013. Samedi soir, vous allez voir à l’œuvre les deux meilleurs mi-lourds de la planète.
Avec ce combat, je passe à un autre niveau dans ma carrière. Ce sera la première fois que j’aurai la chance de me battre dans un tel aréna, devant tant de spectateurs.
Je ne peux dire si je suis d’accord avec ce que mon entraîneur, John David Jackson, a déclaré sur les défauts comme boxeur de Jean Pascal, car je n’ai pas vu ce que John a dit. Pour ma part, je constaterai ses erreurs dans le ring. Je comprends quel est le style de Jean Pascal, mais il n’a jamais été dans mes habitudes de passer beaucoup de temps à regarder les combats de mes adversaires».
Jean Pascal
Je ne peux prédire une victoire avec certitude, car je ne possède pas de boule de cristal, mais il demeure que la défaite n’est pas une option pour moi, et je garantis que je vais donner mon 110%. Je ferais une comparaison avec le hockey. Samedi soir sera comme le septième match de la Coupe Stanley. Je sais que Kovalev est bon, mais – et je le dis de façon non raciste – les Russes sont souvent bons en saison régulière, mais moins bons dans les séries d’après-saison.
Oui, il est vrai que j’ai plusieurs entraîneurs à mes côtés, mais c’est parce que je suis un général qui va emmener son armée dans le ring avec lui.
Kovalev aime passer pour le bon gars et il laisse son entraîneur tenir des propos controversés ou irrespectueux. Il devrait se tenir debout et parler pour lui-même. Moi je suis un général, pas un “suiveux”. Je suis un loup, pas un mouton».
Crédit photo: Bob Lévesque
Jacques
13 mars 2015 at 17 h 43 min
Pascal va en manger toute une—-la grande guele va se la faire fermer une fois pour de bon. Laissez le dormir