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Deux ans plus tard, quel bilan doit-on faire de PBC ?
- Mis à jour: 25 mai 2017
Par Jean-Luc Autret
Ça commence à être un peu loin dans la mémoire des amateurs, mais l’aventure de Premier Boxing Champions, du discret, mais célèbre Al Haymon, a débuté le 7 mars 2015. Il y a donc un peu plus de deux ans, NBC présentait le duel Keith Thurman VS Robert Guerrero et l’organisateur de la soirée était un certain Tom Brown… le nouveau promoteur de Jean Pascal. Puis, un mois plus tard, on s’en rappelle plus facilement, c’était Adonis Stevenson et Sakio Bika qui étaient en vedette sur les ondes de CBS.
Pour souligner le retour le 3 juin de l’équipe de PBC/Showtime au Québec, nous avons pensé vous dresser un bilan des retombées que PBC a offert aux boxeurs d’ici et les conséquences pour les amateurs québécois. Mais avant ce là, nous vous suggérons une lecture préalable à ce texte, notre portrait d’Al Haymon, qui date de septembre 2015.
19 présences dont huit combats de championnats du monde
Si le plus connu est Adonis Stevenson, presque tous les boxeurs du Groupe Yvon Michel et quelques autres ont accepté d’être conseillés par Al Haymon. Donc, les Eleider Alvarez, Artur Beterbiev, Lucian Bute, Jo Jo Dan, Kevin Bizier, Oscar Rivas et récemment Jean Pascal ont fait le saut.
« Pour nous, comme promoteur, l’arrivée de PBC nous a apporté une synergie différente qui a bien fonctionné particulièrement pendant la première année. L’Intention derrière ce projet n’était pas de créer un monopole, mais de favoriser les boxeurs en leur offrant de meilleurs boxeurs et c’est exactement ce qui est arrivée », nous explique Yvon Michel.
Selon nous, il est clair que le boxeur québécois qui a le plus profité de l’influence du conseiller américain c’est Lucian Bute. Dans le sens inverse, celui qui en a reçu le moins c’est le poids lourd d’origine colombienne Oscar Rivas. Voici un portrait pour chaque boxeur.
Adonis Stevenson mérite-t-il tous les torts ?
Parmi les boxeurs d’ici qui sont membres de la grande famille de PBC, quatre d’entre eux se sont battus en championnat du monde. Évidemment, il y a Adonis Stevenson, qui en sera à sa quatrième présence sur les ondes de PBC. Outre Sakio Bika au printemps 2015, il a vaincu Tommy Karpency à Toronto et Thomas Williams Jr à Québec tous deux sur les ondes de Spike TV. Nous devions aussi avoir droit à un combat à Long Island le 29 avril dernier, mais des raisons inexpliquées ont annulé l’événement.
« Selon moi, Adonis Stevenson est le grand gagnant au Québec de l’arrivée de PBC. Pour vous illustrer ses gains financiers, en 2014 lors des négociations pour le premier combat avec Fonfara, HBO et Showtime se compétionnaient pour obtenir ce combat. L’offre de Showtime était supérieur de 500 000 $ et ça c’était avant l’implantation de PBC », nous révèle le Président du Groupe Yvon Michel.
Malheureusement, les activités sur les réseaux sociaux d’Adonis Stevenson et son passé criminel en ont fait le boxeur actif le plus mal aimé au Québec. Ses détracteurs lui reprochent principalement deux choses : la faiblesse de ses rivaux depuis son association avec Al Haymon et ses trop rares présences sur le ring.
Pour ce qui est de la qualité de ses adversaires, c’est clair que ça aurait dû être mieux. Par contre, pour ses présences sur le ring, si on compare sa fréquence à d’autres champions d’importance chez PBC, c’est sensiblement pareil. Par exemple, les Keith Thurman, Léo Santa Cruz, Jermall Charlo et Badou Jack ont tous monté seulement quatre fois sur le ring depuis le printemps 2015. De son côté, Deontay Wilder s’est battu à cinq reprises pendant la même période de temps. On peut donc dire qu’en partie le problème provient de la compagnie.
Yvon Michel l’a reconnu à plusieurs reprises dans les derniers mois, il est complètement à la merci de la compagnie mère (PBC) qui décide quand a lieu le gala et qui est sur la carte. L’organisation est tellement puissante qu’elle impose des dates de galas à GYM (23 décembre à Gatineau et 24 février à Québec), même si elle ne présente pas les combats à la télé américaine.
La promesse de PBC de présenter plusieurs centaines galas pendant plusieurs années ne s’est pas matérialisée et, pire, la qualité générale supérieure des combats n’est malheureusement pas souvent au rendez-vous. « La diminution des activités de PBC nous a forcé à repartir le développement de notre organisation. Dans ce sens, nous souhaitons donner un grand coup aux carrières de Oscar Rivas, Custio Clayton et Mikael Zewski dans les prochains mois. Pour chacun de ces boxeurs nous leur offrions des défis d’importance qui doit leur permettre de rentrer dans les classements mondiaux », ajoute le promoteur montréalais d’expérience.
La renaissance de Lucian Bute, puis sa chute
Comme mentionné plus haut, l’ancien champion IBF des super-moyens a fait un excellent choix lorsqu’il a choisi de s’allier à Al Haymon. Rappelons-nous qu’à l’époque de cette signature, nous étions dix-huit mois après son humiliante défaite contre Jean Pascal.
Nous sommes à l’été 2015, Lucian Bute effectue un combat de retour au Centre Bell en affrontant le très ordinaire italien Andrea Di Luisa devant 4 000 spectateurs. Présenté sur les ondes de NBC Sports, Bute débloque ses mains tendues au 4e round et il l’emporte aisément par TKO. Après cette victoire, personne ne pensait qu’il aurait droit à deux championnats du monde consécutifs et même qu’après deux défaites, il se battrait pour devenir aspirant obligatoire à 175 livres.
Aujourd’hui, après sa défaite contre Eleider Alvarez, sa crédibilité est très basse et la grande majorité des amateurs lui recommandent d’accrocher ses gants. Mais soyons honnête, Lucian Bute a obtenu trois combats d’envergure en affrontant les James DeGale, Badou Jack et Eleider Alvarez. C’est facilement deux de plus que ce que bien des amateurs s’attendaient à l’été 2015. Par contre, on ne comprend toujours pas pourquoi PBC n’était à Québec le 24 février dernier.
Malheureusement, bien des amateurs vont probablement garder un souvenir amer de sa fin de carrière à cause de son histoire de dopage. Bien que l’ensemble des médias d’ici ont affirmé qu’il a été blanchi, la WBC a accordé une victoire à Badou Jack après avoir disqualifié l’ancien champion IBF suite à son test positif à l’ostarine. Cette tache a probablement influencé bien des amateurs qui lui ont tourné le dos le 24 février, ce qui a entraîné un événement déficitaire à Québec et Bute a subi une perte financière importante, en plus de perdre par KO.
Bizier et Dan en championnat du monde
Nos deux vétérans boxeurs à 147 livres ne se sont pas seulement livré deux furieuses bagarres en 2013 et 2014. Ils ont tous deux eu l’opportunité de se battre en championnat du monde, et ce, alors qu’ils évoluent dans l’une des divisions les plus compétitives et que généralement l’appui de la télévision fait foi de tout.
Évidemment, si vous vous faites l’avocat du diable vous répondrez qu’ensemble, ils n’ont pas complété six rounds. Effectivement, c’est bien vrai, mais simplement de se battre en championnat du monde chez les mi-moyens c’est déjà exceptionnel. Parlez-en à Antonin Décarie qui a été classé dans l’un des top 15 des 147 livres pendant plus de huit ans et il n’a jamais obtenir sa chance.
Pour Jo Jo Dan, son association avec Al Haymon remonte à septembre 2014 alors qu’il devait affronter l’Italien Leonard Bundu pour le titre d’aspirant obligatoire à l’IBF. Finalement, en décembre devant les caméras de Showtime, Bizier remplace Bundu et il a droit à un combat revanche qui se terminera de la même façon que la première fois. Pour ce duel plusieurs sources nous ont affirmé que les deux boxeurs ont touché une bourse de plus de 150 000 $. Dans le cas de Jo Jo Dan, c’était trois fois mieux que sa première bourse contre Bizier à la fin de 2013.
En plus, de son duel avec Kell Brook, le montréalais d’origine roumaine a aussi été vu sur les ondes de PBC à Spike en novembre dernier contre le prospect Jarrett Hurd, maintenant devenu champion du monde IBF à 154 livres. Bref, si on inclut la présence sur Showtime trois mois avant le lancement officiel de PBC, Jo Jo Dan a fait une finale (Brook) sur Showtime et deux demi-finales; l’une sur Spike, l’autre sur Showtime.
Pour Kevin Bizier, le bilan est un peu semblable. Après sa seconde défaite avec Jo Jo Dan, le boxeur de Québec se voit offrir d’affronter le prospect Frederick Lawson en novembre 2015. Les deux boxeurs sont respectivement classés 5e et 6e à l’IBF. Bien que GYM présente trois semaines plus tard le gala Degale-Bute à Québec, Kevin Bizier doit se rendre dans un casino perdu en Floride pour affronter un Ghanéen qui réside à Chicago. Le duel présenté à NBC Sports, et non disponible au Canada, sera certainement la plus belle victoire de Bizier.
Quatre mois plus tard, il se rend à Sheffield pour affronter le dangereux Kell Brook. Son plan de match, qui est d’être agressif et de foncer, est anéanti par l’Anglais en seulement 5 minutes. Heureusement, Kevin revient à la maison avec un chèque de 400 000 $ canadiens. Une somme colossale pour un aspirant obligatoire, parlez-en à Eleider Alvarez…
Bref, autant pour Jo Jo Dan que pour Kevin Bizier, la présence de PBC a été très bonne. Tous deux ont obtenu des bourses importantes, de la visibilité et surtout une chance en championnat du monde. Bien que l’expérience fut courte pour les deux boxeurs, ni un, ni l’autre, ne doit regretter aujourd’hui son association avec Al Haymon.
Le malchanceux Eleider Alvarez
On le sait tous Eleider Alvarez attend depuis longtemps son combat de championnat, mais la question qui nous intéresse aujourd’hui n’est pas quand ça aura lieu, mais plutôt est-ce que PBC a été bon pour lui? Petite question quiz avant de débuter, combien de fois Alvarez a été présent sur les ondes de PBC? Si votre réponse est trois fois, vous avez gagné. Membre de la grande famille de PBC depuis mars 2015, Alvarez venait alors de remporter le titre argenté de la WBC à Monaco cinq mois plutôt et il était classé aspirant no 1 à cette même association.
En juin 2015, il s’est rendu à Chicago pour envoyer à la retraite l’Ukrainien Anatoliy Dudchenko en seulement deux petits rounds. Les décideurs de PBC avaient préféré présenter Beterbiev-Johnson en demi-finale de Lara-Rodriguez sur les ondes de Spike, un choix qui se défend. Deux mois plus tard, Alvarez a la chance de se faire voir aux États-Unis sur les ondes de NBC Sports. Il conserve son titre argenté face à l’invaincu Isidro Prieto en demi-finale de Bute-DiLuisa. Puis à l’automne, il domine Isaac Chilemba en demi-finale de DeGale-Bute et devient l’aspirant obligatoire à la WBC.
Puis arrive l’année 2016, une année noire pour Alvarez. Nous vous avons déjà parlé des nombreux revirements de planification de la carrière du Colombien d’origine. En bref, au lieu de Chad Dawson il affronte Robert Beridge sur Spike en demi-finale de Stevenson-Williams Jr. Puis en décembre, dans l’anonymat du Casino de Montréal, il fait 10 rounds avec le polonais Norbert Dabrowski. Finalement, il est éclatant en février dernier contre Lucian Bute, mais PBC s’abstient de présenter ce combat-là au public américain.
En définitive, Eleider Alvarez est fort malchanceux. Son combat contre Dudchenko à Chicago méritait amplement plus de la visibilité. Son changement d’adversaire en juillet 2016 l’a fortement désavantagé et c’est difficile de comprendre pourquoi PBC n’a pas présenté Alvarez-Bute. Bref, il aurait pu être présent à quatre ou cinq reprises à la télé américaine.
Côté malchance, ce n’est sûrement pas en ce comparant qu’Alvarez se réjouit. Rappelons-nous qu’Isaac Chilemba a eu l’opportunité de se battre en championnat du monde huit mois après sa défaite contre Alvarez et que Robert Berridge a fait la même chose encore plus rapidement, soit en sept mois. Heureusement, en cas de victoire sur Pascal, Alvarez aura enfin sa chance à l’automne, à moins que…
Artur Beterbiev et ses opportunités perdus
Tout comme Alvarez, Artur Beterbiev s’est joint à PBC au printemps 2015. Préalablement avant sa signature, il a fait une apparition sur Showtime en décembre 2014, lorsqu’il domine Jeff Page Jr en deux rounds pour obtenir les titres NABA, NABO et IBF nord-américains à 175 livres. L’après-midi du 4 avril 2015, sur les ondes de CBS, Beterbiev se débarrasse avec brio de l’ancien champion du monde Gabriel Campillo. Comme mentionné plus haut, il apparaît sur Spike deux mois plus tard, lorsqu’il domine Alexander Johnson à Chicago. Cette victoire est importante puisque l’ancien champion du monde amateur de 2009 obtient alors la position stratégique d’aspirant no 2 à l’IBF.
En octobre 2015, Beterbiev se prépare à affronter l’Arménien Karo Murat, puis le Russe Igor Mikhalkin, pour un combat qui déterminera l’aspirant obligatoire à l’IBF. Malheureusement, une blessure à l’épaule le force au repos pour une longue période. C’est finalement, le Cubain Sullivan Barrera qui décroche la convoitée place d’aspirant obligatoire, il l’a cédera à Andre Ward après une défaite qui lui rapporte 400 000 $.
Le retour sur le ring de Beterbiev a lieu en juin 2016. Devant un Centre Bell des plus vide et sur les ondes de ESPN, le Tchétchène passe sur le corps de l’Olympien argentin Ezequiel Maderna en quatre rounds. Puis contrairement à ce que prévoyait le Groupe Yvon Michel, PBC ne se présente pas à Gatineau le 23 décembre pour le duel avec Isidro Prieto. Nous savons aujourd’hui que seulement 400 amateurs québécois déboursent 60 $ pour regarder le duel qui durera 2 minutes 44 secondes.
« PBC nous a accordé la date du 23 décembre à la fin du mois d’octobre, mais par la suite l’ensemble des galas PBC de l’automne ont été reportés au mois de mars. Malgré ces annulations de masse, Al Haymon a bien voulu payé les frais de la finale. L’arrivée de PBC nous a permis de garder Artur Beterbiev dans notre organisation, si ce n’était pas d’eux nous aurons perdu ce talent fabuleux depuis longtemps », affirme Yvon Michel.
Encore aujourd’hui, la saga interminable pour le prochain combat éliminatoire de l’IBF n’est pas terminée. Après un appel d’offres remporté par GYM le combat doit avoir lieu en Floride le 21 avril dernier. Mais le Cubain Sullivan Barrera est insatisfait parce qu’il doit recevoir la faible somme de 60 000 $ (moins ses dépenses), il profite d’un détail technique pour se retirer. Loin d’être perdant, Barrera affrontera le 15 juillet sur HBO Joe Smith Jr.
Au début du mois de mai, GYM annonce qu’une entente de principe avec Sauerland Promotion leur permet d’annoncer le combat entre Beterbiev et l’olympien allemand Enrico Koelling quelques part en Amérique du Nord. La semaine dernière, nous avons appris que le duel Beterbiev-Koelling pourrait avoir lieu le 29 juillet au Centre Vidéotron à Québec, mais selon Yvon Michel ce lieu et cette date sont loin d’être définitifs. Évidemment, à l’heure actuelle PBC n’a pas confirmé sa présence. Cette signature n’a pas empêché de poursuivre son promoteur pour mettre un terme à son contrat. Malgré cette action judiciaire, il devra maintenir ses liens d’affaires avec Al Haymon puisque celui-ci a un droit de regard sur le choix de son prochain promoteur.
Avec le recul, Beterbiev a aussi été victime de plusieurs malchances. D’abord sa blessure à l’épaule qui l’a forcé à l’inactivité pendant huit mois et qui lui a fait perdre son combat d’aspirant obligatoire. Puis, le retrait de Barrera en avril dernier occasionne des détails, mais l’important c’est qu’il obtient enfin ce combat que ce soit à Québec ou ailleurs. Par contre, il peut aussi se compter privilégié d’avoir reçu une somme de 350 000 $ pour son combat contre Prieto en décembre dernier devant une foule clairsemée au Casino du Lac Leamy.
Oscar Rivas et ses chances ratées
Le poids lourd olympien en 2008 Oscar Rivas gagne certainement le premier prix des malchances avec PBC. Signé depuis le printemps de 2015, en trois ans, il n’a été vu à la télévision américaine à aucune reprise !!! Oui, oui, vous avez bien lu.
Rivas a quand même participé à cinq galas de PBC, mais il a toujours été inclus dans la sous-carte non diffusée par la télévision américaine. Il a même dû se contenter de trois combats de huit rounds contre des rivaux de second ordre, chacun de ces duels était fini avant la fin du 1er round.
En fait, Oscar Rivas aurait dû obtenir deux combats sur PBC. Le premier c’était le 27 février 2016; le Montréalais d’origine colombienne s’est rendu à Anaheim en Californie pour affronter Gerald Washington en ouverture d’un programme triple sur Showtime. Malheureusement, la condition de son œil droit ne passe pas le test et celui qui a subi un décollement de la rétine trois ans plutôt voit son combat annulée.
Après s’être fait opéré à l’œil droit et avoir fait un rapide combat de retour qui a duré moins de deux minutes, Rivas se voit offrir un combat contre Amir Mansour le 16 juillet à Birmingham en Alabama. Après de nombreux changements, Rivas est remplacé par Gerald Washington à cause d’une blessure à l’épaule qui requiert une opération et Mansour aussi est retiré à la faveur du vétéran Ray Austin. L’ancien footballeur Washington fera tellement bien ce soir-là, qu’il obtient un combat de championnat du monde six mois plus tard.
«Tout comme pour Beterbiev, si Oscar Rivas n’avait pas subie des blessures majeurs, il serait possiblement champion du monde ou très près de l’être. Les dommages physiques que lui et Artur ont eu des grosses conséquences sur l’élan de leurs carrières respectives », ajoute le promoteur montréalais.
Pour l’instant on ignore qui sera désigné pour lui faire face le 3 juin, mais nous savons déjà que ce sera un combat de retour de huit rounds, puisqu’il n’a pas boxé depuis juillet dernier. Selon son entraîneur, Marc Ramsay, celui qui a bien hâte d’être classé dans un top 15 mondial aura droit à un combat d’importance dans les prochains mois.
Jean Pascal, le petit nouveau
Un mot rapide sur la plus récente acquisition québécoise d’Al Haymon, le vétéran Jean Pascal. Après s’être chicané avec les promoteurs GYM, GYM-InterBox et InterBox sous la direction de Camille Estephan, l’ancien champion du monde WBC des mi-lourds a signé avec le promoteur de confiance de PBC, Tom Brown; il a organisé 43 galas avec PBC en trois ans comparativement à 7 pour GYM.
Son premier combat en sera un d’importance, comme le souhaite Pascal à chaque fois qu’il monte dans un ring. Est-ce que ce sera le chant du signe et il s’inclinera face à Eleider Alvarez? On le saura le 3 juin.
Bien plus de positif que de négatif
On le constate rapidement, PBC nous a offert beaucoup de combats, même s’il y a eu plusieurs rendez-vous ratés, pour la plupart à cause de blessures. En regardant le verre à moitié plein, nous constatons aussi que PBC a offert de nombreuses possibilités aux États-Unis pour nos boxeurs d’ici. En fait, nous avons une très bonne fiche de 4-2 chez nos voisins du sud. Si les Bute, Bizier et Dan se sont inclinés en championnat du monde, ils ont quand même le méritent de s’être rendu là. Pour Alvarez et Beterbiev, ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils aient leur chance. Et enfin, si la santé de Rivas reste stable, nous avons le droit de rêver à un meilleur destin que Fathi Missaoui.
« Historique ça toujours été difficile d’obtenir des dates de télé américaine. À l’époque de Stéphane Ouellet, nous avions accès seulement à ESPN. Même lors du combat de Gatti à Montréal, c’était aussi ESPN 2 qui était sur place. Ça pris un quatrième combat de championnat du monde de Jean Pascal pour attirer HBO à Montréal. Autant Showtime que HBO veulent des boxeurs exceptionnels et Stevenson ainsi que Pascal sont parmi cette classe sélecte. Nous sommes très chanceux d’avoir eu aussi souvent la visite de la télé américaine dans les dernières années », conclu Yvon Michel.
Dans un autre point de vue, les amateurs du Québec sont loin d’être les grands gagnants de l’arrivée de PBC. Rappelons-nous qu’au départ leur slogan était «Free Boxing for all». Au Québec, ce concept ce réalisera seulement lors de Stevenson-Bika alors que TVA Sports nous présente les deux principaux combats.
Malgré six autres présences au Canada, les galas de PBC seront tous présentés sur le canal payant Indigo. Autre déception, certains combats étaient difficilement accessibles, le plus notable celui de Bizier-Lawson, puisque NBC Sports n’est pas disponible au Québec et qu’Indigo ne présentait pas ce combat.
En conclusion, PBC a été très bon financièrement pour les boxeurs et en nombre de combats la note est bonne considérant les 8 championnats du monde. Par contre, du côté accessibilité et la livraison des attentes créer au départ, le public québécois a plusieurs raisons d’être déçu.