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Jean Pascal peut s’estimer chanceux
- Mis à jour: 26 juillet 2015
Par Benoît Dussault
Hier soir, au Mandalay Bay de Las Vegas, le lavallois Jean Pascal a retrouvé le chemin de la victoire en disposant du Cubain Yunieski Gonzalez par décision unanime des juges (96-94 trois fois). Gonzalez s’est avéré beaucoup plus coriace que Pascal ne l’aurait souhaité. Le Cubain a dicté la cadence du combat et s’est imposé en tant que général du ring. Pascal a tout de même réussi à atteindre Gonzalez à plusieurs reprises, nous donnant ainsi un excellent spectacle.
Le pointage des juges en faveur de Pascal en a surpris plusieurs dont Harold Lederman de HBO qui avait une carte de 97-93 en faveur de Gonzalez. De mon côté, j’avais aussi Gonzalez confortablement en avance. Après quelques visionnements ce matin, je peux aisément concéder quatre rounds à Pascal voire cinq, mais jamais six. En fait, bien peu d’observateurs avaient Pascal gagnant. La notoriété de Pascal lui a probablement valu la faveur des juges dans les rounds serrés. Loin de moi cependant l’idée de crier au vol ou d’insinuer que les juges ont travaillé en fonction du combat revanche entre Pascal et Kovalev. Je sais par expérience que la position des juges à proximité du ring et avec les yeux au niveau du canevas leur donne une perspective totalement différente de l’image que nous avons à la maison devant notre téléviseur. Disons simplement que Pascal peut s’estimer chanceux de s’en être tiré à aussi bon compte.
Jean Pascal peut maintenant rentrer à la maison et soigner sa blessure au poignet droit en attendant son combat revanche face au Krusher Kovalev. Quant à Gonzalez, il a évidemment raison d’être déçu, mais il s’est fait un nom hier soir grâce à une solide performance. La défaite dans de telles circonstances ne devrait pas affecter sa progression vers de prestigieux et lucratifs combats. Lui aussi peut retourner dans ses terres la tête haute et le sentiment du devoir accompli car, malgré la défaite, il a su démontrer qu’il possédait les habiletés pour rivaliser avec l’élite de la division. Son tour viendra.
Dans la finale de la soirée, le Krusher Kovalev n’a fait qu’une bouchée du Français Nadjib Mohammedi en disposant de lui par TKO au troisième round. Après le combat, Kovalev a réitéré son désir d’affronter les meilleurs, notamment Andre Ward.