Steven Butler: «Je suis 100% dédié à la boxe!»

Par Martin Achard

Les amateurs de boxe professionnelle sont devenus familiers au cours des derniers mois avec un jeune pugiliste qui a pris d’assaut la scène québécoise du noble art et multiplié les combats à un rythme impressionnant depuis qu’il a quitté les rangs amateurs: le talentueux et spectaculaire Steven Butler (14-0-1, 11 K.-O.). J’ai eu la chance de m’entretenir avec le protégé d’Eye of the Tiger Management et de Rénald Boisvert à l’approche de son combat de samedi.

12 Rounds: Que sais-tu sur ton adversaire du 12 au Théâtre Olympia, Sladjan Janjanin (13-0-0, 11 K.-O.)?

Steven Butler (SB): Lors de la conférence de presse de mercredi, on a pu voir qu’il était très confiant, voire arrogant. Si j’en juge par son nombre de K.-O., il a une bonne force de frappe. Je vais donc devoir être méfiant, surtout qu’il a un style que je qualifierais de bizarre, notamment dans ses mouvements et déplacements.

12 Rounds: Ton combat contre lui sera pour le titre jeunesse des super-mi-moyens de l’IBF. À quel point es-tu motivé par la possibilité de mettre la main sur un premier titre chez les professionnels?

SB: Même s’il s’agit d’un titre mineur, il a quand même une portée mondiale, et je prends donc la chose très au sérieux. Je considère qu’il s’agit du combat le plus important de ma carrière jusqu’ici.

12 Rounds: Contrairement à d’autres, tu n’as pas voulu t’attarder chez les amateurs. Pourquoi dès l’âge de 18 ans tenais-tu à passer chez les professionnels?

SB: Au niveau local, je n’avais plus de compétition chez les amateurs. J’obtenais trop facilement des victoires par K.-O. et, vers la fin, j’avais de la difficulté à me trouver des adversaires. Il y a avait bien sûr la perspective des jeux olympiques, mais seulement dans deux ou trois ans. En tant que membre d’Équipe Canada, j’avais la possibilité de prendre part d’ici là à des compétitions à l’international, mais disons qu’on m’a mis quelques bâtons dans les roues. Or je ne voulais pas perdre de temps et je tenais à demeurer actif. Tout le monde s’en est bien aperçu depuis mes débuts chez les professionnels: j’aime me battre souvent. Mon équipe et moi estimons donc avoir pris une très bonne décision. Nous sommes satisfaits de la situation actuelle.

12 Rounds: Est-ce qu’il y a des boxeurs du passé ou du présent que tu admires et dont tu aimes étudier le style?

SB: Pour être honnête, je n’ai pas d’idole en boxe. À vrai dire, je ne suis même pas un fan de boxe, au sens de quelqu’un qui aimerait regarder beaucoup de combats à la télévision. Cela dit, il m’arrive quand même, à l’occasion, d’en regarder, et je suis alors capable d’apprécier un beau boxeur, Andre Ward par exemple. Il est aussi certain que si je prends le temps d’observer, je vais tenter de déceler des éléments que je pourrais intégrer à mon style.

12 Rounds: Qu’en est-il de ton surnom? Au début, c’était «Bang Bang», puis pendant un certain temps tu es passé à «The Future», et tu sembles maintenant revenu à «Bang Bang». Que préfères-tu?

SB: C’est mon gérant, Camille Estephan, qui m’a donné le surnom de «Bang Bang». Au début, je n’étais pas certain de l’aimer, mais avec le temps, j’ai appris à l’apprécier. Je considère donc maintenant qu’il s’agit de mon surnom.

12 Rounds: Ton grand-père Marshall Butler a boxé chez les professionnels au Québec dans les années 1970. Dans quelle mesure as-tu subi directement son influence, en l’écoutant te parler de boxe par exemple?

SB: Il ne m’a jamais vraiment dirigé de cette façon. C’est plus par la voie des gènes qu’il m’a transmis quelque chose.

12 Rounds: En dehors de la boxe, quels sont tes intérêts et tes passions? Qu’est-ce que tu aimes faire dans ton temps libre?

SB: Je suis un athlète dans l’âme, donc mes passe-temps sont de nature sportive. J’aime jouer au basket et au hockey. D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps encore, je faisais partie d’une ligue de hockey cosom. Le vendredi, j’aime aussi fréquenter mes amis. En ce moment toutefois, je suis 100% dédié à mon sport, la boxe, et j’y consacre toutes mes énergies.

One Comment

  1. Jacques Asselin

    10 mars 2016 at 16 h 56 min

    En ce qui me concerne je dis à mon monde autour de moi qu’il est la future vedette de Mtl.Sans savoir qu’il avait ( the futur ) comme surnom.On apprend des choses avec 12rounds.J’aime bien de le voir à l’œuvre sur le ring.On passe de moments.C’est mieux de pas ëtre dans le ring avec par exemple.
    Bye

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