GYM – Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca Pour tout savoir sur la boxe québécoise – combats de boxe, classements, analyses, entrevues, portraits, championnats du monde – Montréal, Québec Thu, 31 Jan 2019 11:00:21 +0000 fr-FR hourly 1 /wp-content/uploads/2013/11/cropped-logo_carré-32x32.jpg GYM – Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca 32 32 Complémentaire au site 12rounds.ca, ce podcast a été mis sur pied afin d’offrir aux amateurs des informations sur le noble art allant au-delà de ce qui est couvert par les médias traditionnels. Nous y discutons des combats à venir et nous entretenons avec divers intervenants du milieu. Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca no Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca [email protected] [email protected] (Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca) Boxe québécoise et internationale pour tous les amateurs de boxe francophones Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.caGYM – Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca /wp-content/uploads/powerpress/12rounds.png Bogdan Dinu : l’immense défi ! /bogdan-dinu-limmense-defi/ /bogdan-dinu-limmense-defi/#respond Thu, 15 Nov 2018 11:00:13 +0000 /?p=16781 Par Richard Cloutier Samedi au Kansas Star Arena, un ancien porte-couleur d’InterBox, le poids lourd roumain Bogdan « Le Bombardier » Dinu (18-0-0, 14 KO), sera impliqué dans le principal combat de la soirée face à l’étoile montante de la boxe américaine chez les lourds : Jarrell « Big Baby » Miller (22-0-1, 19 KO). En prévision de ce combat, […]

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Par Richard Cloutier

Bogdan Dinu VS Jarrell Miller PosterSamedi au Kansas Star Arena, un ancien porte-couleur d’InterBox, le poids lourd roumain Bogdan « Le Bombardier » Dinu (18-0-0, 14 KO), sera impliqué dans le principal combat de la soirée face à l’étoile montante de la boxe américaine chez les lourds : Jarrell « Big Baby » Miller (22-0-1, 19 KO).

En prévision de ce combat, 12Rounds.ca a pensé vous présenter un bref portrait de ce Roumain de 6’5″, âgé de 32 ans, qui a disputé six de ses combats professionnels au Québec, entre 2012 et 2015. Notons que le duel sera diffusé par DAZN.

Natif de Buzau en Roumanie, Bogdan Dinu, qui est un agent des forces spéciales de la police depuis 2008 au sein d’une unité d’élite dédiée à la lutte au crime organisé, a connu plusieurs succès d’envergure chez les amateurs. En 2002, il a remporté le bronze au mondial U17; en 2003, il a remporté le titre mondial U17 de même qu’une médaille de bronze à l’Euro U17. Puis en 2004, il a obtenu le bronze au mondial (Junior), et finalement l’argent en 2005 aux Championnats d’Europe Junior.

La filière québécoise

Bogdan Dinu a fait ses débuts professionnels en 2008 à l’âge de 25 ans. Pour son premier duel, disputé à Bucarest, en Roumanie, il a fait face à Stéphane « Brutus » Tessier, lors d’un gala dont le combat principal opposait Adrian Diaconu à Chris Henry, pour le titre mondial intérimaire des mi-lourds de la WBC. Diaconu l’avait emporté. Sur la carte, présentée par Gankor Promotions, figurait aussi Jojo Dan, de même que Carl Handy.

Il dispute deux autres combats en 2008, un duel en 2009 et un autre en 2010. Chaque fois, Jojo Dan est impliqué dans le principal combat de la soirée. En 2011, Dinu dispute encore un seul affrontement, cette fois en sous-carte du combat de championnat du monde opposant Lucian Bute à Jean-Paul Mendy.

En 2012, Bogdan Dinu livre trois affrontements, dont un au Centre Bell, en sous-carte de Bute-Grachev. Il défait alors Éric Martel-Bahoeli au 4e round d’un combat prévu pour 6.

L’année suivante, Dinu participe à la troisième saison du tournoi de boxe Bigger’s Better, dont le format est similaire à la série britannique Prizefighter. Le 13 décembre 2013, il remporte le tournoi.

En 2014, InterBox et Groupe Yvon Michel (GYM), qui ont à ce moment formé une alliance, annoncent la mise sous contrat du poids lourd roumain alors âgé de 27 ans, pour une période de deux ans. Installé au Québec depuis quelques semaines à l’invitation de Lucian Bute, Dinu s’entraine sous les conseils de Stéphan Larouche.

Jean Bédard et Bogdan Dinu « Fidèles à notre objectif commun d’assurer la relève de la boxe au Québec, tant chez InterBox que chez GYM, nous sommes toujours à la recherche de boxeurs de talent. L’ajout de Bogdan, pour nous, s’inscrit dans ce contexte », déclare le président et chef de la direction du Groupe Sportscene inc., Jean Bédard, dans un communiqué.

Bogdan Dinu, qui compte alors 9 victoires à sa fiche, dispute un premier combat sous ses nouvelles couleurs le 31 mai 2014 à l’aréna de Vaudreuil en affrontant l’Américain Avery Gibson (3-5, 1K.-O.). Il défait Gibson par décision unanime des juges. L’Américain reviendra au Québec à trois reprises, obtenant la victoire sur Didier Bence, récoltant une nulle contre Éric Martel-Bahoeli, puis une défaite aux mains de Simon Kean.

Vidéo : gracieuseté Way Productions – abonnement

Dinu disputera deux autres combats en 2014, puis en ajoutera encore deux en 2015, avant de retourner en Roumanie, où il poursuivra sa carrière au rythme de deux combats par année, en 2016 et 2017. Notons que les deux galas de 2016 ont été présentés en collaboration avec l’organisation BoxeMontreal.com.

Le plus récent duel de Bogdan Dinu, disputé en décembre 2017, s’est soldé par un gain par TKO dès le troisième round. Il affrontait alors le Brésilien Marcelo Nascimento, celui-là même que Simon Kean a stoppé au cinquième round six mois plus tôt.

Un gros contrat

Jarrell MillerSamedi, Bogdan Dinu aura fort à faire s’il veut sortir victorieux de son duel. Son adversaire, l’Américain Jarrell Miller, est classé au 9e rang chez les lourds par The Ring Magazine. Boxrec le classe 2e aux États-Unis et 4e au monde. Dinu figure pour sa part au 2e rang parmi les poids lourds roumains, derrière Christian Hammer, selon Boxrec, et 60e au monde.

La WBA, dans son plus récent classement, a inscrit Jarrell Miller au 2e rang, alors que Dinu figure au 9e échelon.

Miller, lors de ses dernières présences sur le ring, a défait Thomasz Adamek et Johann Duhaupas. Il a détenu les titres NABO et NABA en 2016.

Bogdan Dinu VS Jarrell Miller

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Steve Bossé, feu de paille ou feu d’artifice ? /steve-bosse-feu-de-paille-ou-feu-dartifice/ /steve-bosse-feu-de-paille-ou-feu-dartifice/#comments Tue, 13 Feb 2018 14:54:04 +0000 /?p=14712 Par Jean-Luc Autret En novembre dernier, bien des observateurs ont été surpris par l’annonce du Groupe Yvon Michel de l’arrivée dans son organisation de l’athlète de MMA, le bien connu Steve Bossé. Encore plus surprenant, son « listing » d’adversaires potentiels (Hopkins, Jones Jr, Bute, Pascal) à l’époque en a fait sourire plusieurs. À l’approche de son […]

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Par Jean-Luc Autret

En novembre dernier, bien des observateurs ont été surpris par l’annonce du Groupe Yvon Michel de l’arrivée dans son organisation de l’athlète de MMA, le bien connu Steve Bossé. Encore plus surprenant, son « listing » d’adversaires potentiels (Hopkins, Jones Jr, Bute, Pascal) à l’époque en a fait sourire plusieurs. À l’approche de son premier combat professionnel, nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec lui.

Pourquoi la boxe?

Certains s’en rappelleront, en mai 2015, il devait passer pro lors d’un gala à St-Jean-sur-le-Richelieu en affrontant Éric Barrak. À l’époque, il comptait déjà sur une expérience en MMA de onze combats. Une invitation surprise à se joindre à la UFC a mis fin à son projet boxe et il a pu augmenter considérablement sa notorité en remportant le combat de la soirée lors d’un gala UFC à Ottawa en juin 2016.

« J’ai choisi de passer à la boxe principalement à cause des blessures, particulièrement ma dernière à une épaule me force à ne plus faire de jiu-jitsu. Mon corps a souvent été hypothéqué et je me suis toujours plus concentré sur mes poings que mes genoux ou mes pieds. La boxe est une continuité tout à fait logique pour moi. De plus, mon passage en UFC m’a permis d’augmenter considérablement ma valeur. Je crois pas qu’en 2015, GYM aurait accepté de me signer aux mêmes conditions qu’aujourd’hui », nous explique le cogneur d’expérience.

Considérant qu’il est maintenant âgé de 36 ans, Steve Bossé est réaliste avec ses objectifs comme boxeur professionnel. « Je ne vise pas les titres mondiaux, je suis réaliste. Tant que mon corps tiendra le coup et que je vais enchaîner les victoires, je veux boxer. Je souhaite offrir un beau spectacle aux amateurs et démontrer aux sceptiques que je sais boxer », ajoute-t-il du même souffle.

À l’entraînement boxe depuis très longtemps

Steve Bossé a d’abord été un joueur de hockey au sein de le ligue nord-américaine, dont deux saisons à Laval et deux autres à St-Jean. Bien connu pour l’utilisation de ses poings, il se fait encore régulièrement parler de sa série de combats avec Jon « Nasty » Mirasty.

Il a commencé à s’entraîner à la boxe avec Yaslo Marin à partir de l’âge de 14 ans. En 2007, il s’y est mis plus sérieusement, puisque sa carrière de bagarreur a pris de plus en plus d’envergure. Depuis 2016, il s’entraîne régulièrement avec Ash Raf du Titans Académie à Montréal, un gars de Muay Thai qui a travaillé dans le passé avec Paul Evans et Howard Grant. De plus, Bossé s’entraîne depuis les derniers mois avec les frères Marc-André et David Gauthier au Fighters pride Académie Boxing à St-Jean.

« Lorsque je me suis entendu avec Yvon Michel, je prévoyais entamer ma préparation après le temps des fêtes parce que j’ai eu une opération à un œil l’été dernier et je devais rester loin du ring pour bien me rétablir. Quand la régie nous a demandé de faire un six rounds pour débuter en boxe, ça pas mal changé nos plans. Au lieu d’entamer ça à la fin avril, ce sera réalité le 15 février. Mon camp d’entraînement s’est limité à cinq-six semaines et je ne ferai pas de coupe de poids pour jeudi. Puisque ça fesait sept mois que je n’étais pas au gym, nous nous sommes concentrés sur une remise en forme et j’ai mis les gants avec mon bon ami Yan Pellerin ainsi que Francis Charbonneau, qui a déjà fait trois combats de boxe pros et six en MMA », souligne celui qui sera accompagné vers le ring par Marc-André Gauthier et Ash Raf.

Un objectif bien précis pour son premier combat

En finale jeudi au Cabaret du Casino de Montréal, Steve Bossé affrontera un Bolivarien de 33 ans. Julio Cuellar Cabrera (12-6-0, 11 KO) est un boxeur unidimentionnel, soit il l’emporte par KO, soit il perd par KO. Sans aucun doute, il n’aura pas peur d’échanger avec celui qui est surnommé « The Boss ».

Bien conscient que son passage à la boxe en laisse plusieurs sceptiques, Steve Bossé a un obectif bien précis pour son premier combat : «  Ma force est évidemment ma droite, mais je ne veux pas que mon premier combat dure quelques secondes. Je veux prouver que je sais boxer, je veux prendre mon temps en me déplaçant et en étant celui qui dirige les échanges. Parfois, je me laisse emporter par les émotions, c’est possible aussi que si l’ouverture se fait, ça se passe vite », conclu celui qui est devenu papa samedi dernier.

Le gala impliquant Adonis Stevenson était initialement prévu à la fin de mars, le fait que ce soit maintenant le 19 mai, ça modifie le plan de match de Bossé. Si tout ce passe bien jeudi, nous devrions le revoir en juin.

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Kevin Bizier nous fait revivre sa carrière en accéléré /kevin-bizier-nous-fait-revivre-sa-carriere-en-accelere/ /kevin-bizier-nous-fait-revivre-sa-carriere-en-accelere/#respond Fri, 24 Nov 2017 19:46:42 +0000 /?p=14045 Par Jimmy Gagnon Vézina En juillet 2016, Kevin Bizier annonçait qu’il accrochait ses gants, quelques mois après avoir vécu une pénible expérience en championnat du monde face à Kell Brook. Seize mois plus tard, j’ai eu le plaisir d’aller discuter avec lui pour savoir comment il vit son statut de retraité. L’athlète de 33 ans […]

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Par Jimmy Gagnon Vézina

En juillet 2016, Kevin Bizier annonçait qu’il accrochait ses gants, quelques mois après avoir vécu une pénible expérience en championnat du monde face à Kell Brook. Seize mois plus tard, j’ai eu le plaisir d’aller discuter avec lui pour savoir comment il vit son statut de retraité. L’athlète de 33 ans en a profité pour nous commenter sa carrière professionnelle en accéléré.

Un gros parcours amateur

Natif de St-Émile à Québec, Kevin Bizier commence à boxer avec ses frères et sa sœur, à l’âge 12 ans, sous la férule de son père, l’entraîneur Rémy Bizier. Son parcours amateur est particulièrement impressionnant: 98 victoires, sept championnats canadiens, une participation aux jeux du Commonwealth en Australie en 2006, en plus d’une victoire contre le médaillé Olympiques Felix Diaz et d’une guerre mémorable contre le futur champion du monde Marcos Maidana. C’est fort de l’expérience acquise au cours de ses années de compétitions qu’il passe pro en octobre 2008, prenant soin d’apporter quelque correctif au passage.

« Vu que je suis un bagarreur, j’avais surtout un manque au niveau physique. J’avais déjà un bon cardio donc, avec Marc, on a surtout eu à travailler sur mon endurance et ma force physique », affirme Kevin Bizier.

Champion Nord-Américain après seulement trois ans

Ses débuts professionnels se font plutôt sans embûche. Il enchaîne les victoires au Casino de Montréal, puis ensuite au Centre Bell et au stade Uniprix, mais c’est chez lui, au vieux Colisée Pepsi de Québec, en décembre 2011, qu’il remporte, par décision unanime, le titre NABF face au coriace Lanardo Tyner.

« C’était un combat mémorable, avec tout le monde qui était là pour m’encourager et tout. C’était toute une guerre mais je m’étais préparé comme un malade. J’avais fait le camp d’entraînement avec Miguel Cotto et c’est sur que lorsque tu mets les gants avec un gars comme ça tu es moins stressé d’affronter Tyner par la suite. Par contre avec le titre NABF je croyais que tout débloquerait côté boxe, que les portes s’ouvriraient mais finalement c’est tout le contraire j’ai été pratiquement un an sans rien faire après ça », souligne amèrement le père de famille.

Ce combat est fort significatif pour Bizier parce qu’il s’agit de la seule fois de sa carrière qu’il est la vedette principale d’un gala à Québec. L’année suivante, GYM promet que son boxeur de Québec sera impliqué dans de grands galas, mais des blessures à Jean Pascal, la tête d’affiche à l’époque, les force à annuler deux galas dont Pascal-Cloud.

Enfin, un défi !!!

C’est finalement en février 2013 en tête d’affiche d’un gala présenté au Centre Bell et sur ESPN 2 qu’il combat à nouveau dans un combat important. Il y défend alors son titre NABF contre l’ex triple champion du monde des poids légers Nate Campbell. Peu impressionné par le statut de favori de ce dernier, Bizier se montre dominant et le force à l’abandon au huitième round.

« On s’entraînait pour un grand gaucher très talentueux et finalement on a changé à 1 mois d’avis. Je crois que c’est l’expérience et le fait que j’étais plus gros que lui qui a fait une bonne différence. Il essayait d’accrocher mais on avait prévu ça, je le repoussais et lui rentrais dedans, je l’ai pas laissé boxer de loin », nous raconte celui qui ajoutait à son palmarès le titre Inter-Continental de l’IBF ce soir-là.

Les guerres avec Jo Jo Dan

En 2013 et 2014, il perd des décisions partagées face à Jo Jo Dan dans des guerres désormais historiques sur la scène locale. Plusieurs y voient des résultats controversés et les gens de Québec éclatent de colère devant chacune de ces décisions partagées.

Demandez lui ce qu’il changerait si c’était à refaire et sa réponse sera très spontanée! « Changer l’arbitre! Surtout le premier combat, je le matraquais et il ne trouvait rien d’autre à faire qu’accrocher. Le deuxième c’était moins pire pour les accrochages mais j’ai reçu des coups de tête flagrants dont celui au huitième round, tout le monde l’a vue! Je crois que le résultat aurait pu être différent si le combat avait eu lieu en terrain neutre comme aux États-Unis, il n’y aurait pas eu de favoritisme », affirme-t-il.

Une seconde chance comme aspirant obligatoire

En novembre 2015, Bizier obtient une seconde chance en combat éliminatoire et il fait, une fois de plus, office de négligé. Il affronte le jeune cogneur invaincu Fredrick Lawson et, même s’il a fait le tour du monde chez les amateurs, c’est le premier combat hors Canada de sa carrière en tant que pro. Ce jours-là, sur les ondes de NBC Sports mais non présenté au Québec, il choque le monde de la boxe pulvérisant la mâchoire de son adversaire le forçant ainsi à l’abandon.

« Quand tu arrives avec une stratégie parfaite et que tu as eu un bon camp d’entraînement, que tu ne subis pas de blessure, que tu fait des bons sparrings ça met en confiance. Pour ce combat la préparation avait été parfaite. Et son style de boxe était fait pour moi, Lawson aime imposer son jab mais je lui ai tout de suite rentré dedans pour couper la distance et il ne s’attendait pas à se faire bousculer comme ça », déclare avec fierté l’ancien protégé de Marc Ramsay.

Direction Sheffield en Angleterre

Lors de sa préparation pour son championnat du monde face à Kell Brook, il subit une importante blessure à un œil. Il décide alors de cacher cette blessure à plusieurs membres de son équipe, dont son promoteur Yvon Michel, de peur qu’il annule le combat. À l’instar de son modèle Arturo Gatti, il tient à faire ce combat malgré une vision gravement handicapée et les risques de perdre un œil pour toujours. Il est finalement défait par KO au second round, une première dans sa carrière.

« Des regrets? Pas pantoute! C’est un combat de championnat du monde, et de l’argent aussi! On fait des longues carrières pour quasiment rien, on gagne notre place, j’étais obligé de le faire! Et si c’était à refaire je referais exactement la même chose et je ne le dirais à personne. C’est juste dommage d’avoir dû arrêter à cause de ça si mon œil était correct je boxerais encore! », reconnaît celui qui a obtenu une bourse de quelques centaines de milliers de dollars en Angleterre.

Brook- Bizier face a face

De boxeur à entraîneur

Les blessures l’ayant rattrapés mais fiers d’une très belle carrière (il est entre autre le premier boxeur originaire de Québec à disputer un combat de championnat du monde), il annonce sa retraite le 25 juillet 2015. Il déclare alors vouloir passer du bon temps avec sa famille, devenir entraîneur et guérir de ses blessures, ce qu’il fera progressivement.

« Maintenant ça va bien. J’ai récemment eu une opération pour les cataractes. Mon œil gauche fonctionne maintenant à quasiment 80% et il me reste une chirurgie pour retrouver la vue à 100%. C’est sûr que la boxe me manque mais je suis devenu entraîneur pour ça. Travailler dans une shop ça me fesait capoter. Je boxe depuis que j’ai 12 ans, j’ai mon expertise et je compte bien faire ça jusqu’à la fin! »

Aujourd’hui, Kevin Bizier, 33 ans, est maintenant entraîneur au club de boxe de la Capitale et il semble bien apprécier l’expérience. Il compte se servir de sa propre expérience et de celle acquise auprès de divers entraîneurs pour pousser dans cette nouvelle carrière. si on se fie au guerrier qu’il a été dans le ring, il ne faudrait pas se surprendre s’il parvient à persévérer jusqu’à de haut niveau.

« J’aimerais beaucoup entraîner les sports études, des jeunes prospects qui veulent pousser. On le voit tout de suite ceux qui veulent vraiment. Ceux qui veulent s’entraîner et qui ont la bonne attitude pour aller loin. C’est beau l’entraîneur mais il faut savoir se pousser soi-même et être aussi capable de s’entraîner seul pour devenir bon. Quand j’ai commencé je regardais Arturo Gatti et je l’imitais , sûrement que Lomachenko regardait des gars comme Roy Jones et faisait pareille, il faut vraiment avoir la passion pour réussir! », a-t-il conclu.

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Deux ans plus tard, quel bilan doit-on faire de PBC ? /trois-ans-plus-tard-quel-bilan-doit-on-faire-de-pbc/ /trois-ans-plus-tard-quel-bilan-doit-on-faire-de-pbc/#respond Thu, 25 May 2017 04:43:14 +0000 /?p=12522 Par Jean-Luc Autret Ça commence à être un peu loin dans la mémoire des amateurs, mais l’aventure de Premier Boxing Champions, du discret, mais célèbre Al Haymon, a débuté le 7 mars 2015. Il y a donc un peu plus de deux ans, NBC présentait le duel Keith Thurman VS Robert Guerrero et l’organisateur de […]

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Par Jean-Luc Autret

Ça commence à être un peu loin dans la mémoire des amateurs, mais l’aventure de Premier Boxing Champions, du discret, mais célèbre Al Haymon, a débuté le 7 mars 2015. Il y a donc un peu plus de deux ans, NBC présentait le duel Keith Thurman VS Robert Guerrero et l’organisateur de la soirée était un certain Tom Brown… le nouveau promoteur de Jean Pascal. Puis, un mois plus tard, on s’en rappelle plus facilement, c’était Adonis Stevenson et Sakio Bika qui étaient en vedette sur les ondes de CBS.

Pour souligner le retour le 3 juin de l’équipe de PBC/Showtime au Québec, nous avons pensé vous dresser un bilan des retombées que PBC a offert aux boxeurs d’ici et les conséquences pour les amateurs québécois. Mais avant ce là, nous vous suggérons une lecture préalable à ce texte, notre portrait d’Al Haymon, qui date de septembre 2015.

19 présences dont huit combats de championnats du monde

Si le plus connu est Adonis Stevenson, presque tous les boxeurs du Groupe Yvon Michel et quelques autres ont accepté d’être conseillés par Al Haymon. Donc, les Eleider Alvarez, Artur Beterbiev, Lucian Bute, Jo Jo Dan, Kevin Bizier, Oscar Rivas et récemment Jean Pascal ont fait le saut.

« Pour nous, comme promoteur, l’arrivée de PBC nous a apporté une synergie différente qui a bien fonctionné particulièrement pendant la première année. L’Intention derrière ce projet n’était pas de créer un monopole, mais de favoriser les boxeurs en leur offrant de meilleurs boxeurs et c’est exactement ce qui est arrivée », nous explique Yvon Michel.

Selon nous, il est clair que le boxeur québécois qui a le plus profité de l’influence du conseiller américain c’est Lucian Bute. Dans le sens inverse, celui qui en a reçu le moins c’est le poids lourd d’origine colombienne Oscar Rivas. Voici un portrait pour chaque boxeur.

Adonis Stevenson mérite-t-il tous les torts ?

Parmi les boxeurs d’ici qui sont membres de la grande famille de PBC, quatre d’entre eux se sont battus en championnat du monde. Évidemment, il y a Adonis Stevenson, qui en sera à sa quatrième présence sur les ondes de PBC. Outre Sakio Bika au printemps 2015, il a vaincu Tommy Karpency à Toronto et Thomas Williams Jr à Québec tous deux sur les ondes de Spike TV. Nous devions aussi avoir droit à un combat à Long Island le 29 avril dernier, mais des raisons inexpliquées ont annulé l’événement.

« Selon moi, Adonis Stevenson est le grand gagnant au Québec de l’arrivée de PBC. Pour vous illustrer ses gains financiers, en 2014 lors des négociations pour le premier combat avec Fonfara, HBO et Showtime se compétionnaient pour obtenir ce combat. L’offre de Showtime était supérieur de 500 000 $ et ça c’était avant l’implantation de PBC », nous révèle le Président du Groupe Yvon Michel. 

Malheureusement, les activités sur les réseaux sociaux d’Adonis Stevenson et son passé criminel en ont fait le boxeur actif le plus mal aimé au Québec. Ses détracteurs lui reprochent principalement deux choses : la faiblesse de ses rivaux depuis son association avec Al Haymon et ses trop rares présences sur le ring.

Adonis StevensonPour ce qui est de la qualité de ses adversaires, c’est clair que ça aurait dû être mieux. Par contre, pour ses présences sur le ring, si on compare sa fréquence à d’autres champions d’importance chez PBC, c’est sensiblement pareil. Par exemple, les Keith Thurman, Léo Santa Cruz, Jermall Charlo et Badou Jack ont tous monté seulement quatre fois sur le ring depuis le printemps 2015. De son côté, Deontay Wilder s’est battu à cinq reprises pendant la même période de temps. On peut donc dire qu’en partie le problème provient de la compagnie.

Yvon Michel l’a reconnu à plusieurs reprises dans les derniers mois, il est complètement à la merci de la compagnie mère (PBC) qui décide quand a lieu le gala et qui est sur la carte. L’organisation est tellement puissante qu’elle impose des dates de galas à GYM (23 décembre à Gatineau et 24 février à Québec), même si elle ne présente pas les combats à la télé américaine. 

La promesse de PBC de présenter plusieurs centaines galas pendant plusieurs années ne s’est pas matérialisée et, pire, la qualité générale supérieure des combats n’est malheureusement pas souvent au rendez-vous. « La diminution des activités de PBC nous a forcé à repartir le développement de notre organisation. Dans ce sens, nous souhaitons donner un grand coup aux carrières de Oscar Rivas, Custio Clayton et Mikael Zewski dans les prochains mois. Pour chacun de ces boxeurs nous leur offrions des défis d’importance qui doit leur permettre de rentrer dans les classements mondiaux », ajoute le promoteur montréalais d’expérience. 

La renaissance de Lucian Bute, puis sa chute

Comme mentionné plus haut, l’ancien champion IBF des super-moyens a fait un excellent choix lorsqu’il a choisi de s’allier à Al Haymon. Rappelons-nous qu’à l’époque de cette signature, nous étions dix-huit mois après son humiliante défaite contre Jean Pascal.

Nous sommes à l’été 2015, Lucian Bute effectue un combat de retour au Centre Bell en affrontant le très ordinaire italien Andrea Di Luisa devant 4 000 spectateurs. Présenté sur les ondes de NBC Sports, Bute débloque ses mains tendues au 4e round et il l’emporte aisément par TKO. Après cette victoire, personne ne pensait qu’il aurait droit à deux championnats du monde consécutifs et même qu’après deux défaites, il se battrait pour devenir aspirant obligatoire à 175 livres.

Aujourd’hui, après sa défaite contre Eleider Alvarez, sa crédibilité est très basse et la grande majorité des amateurs lui recommandent d’accrocher ses gants. Mais soyons honnête, Lucian Bute a obtenu trois combats d’envergure en affrontant les James DeGale, Badou Jack et Eleider Alvarez. C’est facilement deux de plus que ce que bien des amateurs s’attendaient à l’été 2015. Par contre, on ne comprend toujours pas pourquoi PBC n’était à Québec le 24 février dernier.

Malheureusement, bien des amateurs vont probablement garder un souvenir amer de sa fin de carrière à cause de son histoire de dopage. Bien que l’ensemble des médias d’ici ont affirmé qu’il a été blanchi, la WBC a accordé une victoire à Badou Jack après avoir disqualifié l’ancien champion IBF suite à son test positif à l’ostarine. Cette tache a probablement influencé bien des amateurs qui lui ont tourné le dos le 24 février, ce qui a entraîné un événement déficitaire à Québec et Bute a subi une perte financière importante, en plus de perdre par KO.

Bizier et Dan en championnat du monde

Nos deux vétérans boxeurs à 147 livres ne se sont pas seulement livré deux furieuses bagarres en 2013 et 2014. Ils ont tous deux eu l’opportunité de se battre en championnat du monde, et ce, alors qu’ils évoluent dans l’une des divisions les plus compétitives et que généralement l’appui de la télévision fait foi de tout.

Évidemment, si vous vous faites l’avocat du diable vous répondrez qu’ensemble, ils n’ont pas complété six rounds. Effectivement, c’est bien vrai, mais simplement de se battre en championnat du monde chez les mi-moyens c’est déjà exceptionnel. Parlez-en à Antonin Décarie qui a été classé dans l’un des top 15 des 147 livres pendant plus de huit ans et il n’a jamais obtenir sa chance.

chris-ganescu-et-jo-jo-danPour Jo Jo Dan, son association avec Al Haymon remonte à septembre 2014 alors qu’il devait affronter l’Italien Leonard Bundu pour le titre d’aspirant obligatoire à l’IBF. Finalement, en décembre devant les caméras de Showtime, Bizier remplace Bundu et il a droit à un combat revanche qui se terminera de la même façon que la première fois. Pour ce duel plusieurs sources nous ont affirmé que les deux boxeurs ont touché une bourse de plus de 150 000 $. Dans le cas de Jo Jo Dan, c’était trois fois mieux que sa première bourse contre Bizier à la fin de 2013.

En plus, de son duel avec Kell Brook, le montréalais d’origine roumaine a aussi été vu sur les ondes de PBC à Spike en novembre dernier contre le prospect Jarrett Hurd, maintenant devenu champion du monde IBF à 154 livres. Bref, si on inclut la présence sur Showtime trois mois avant le lancement officiel de PBC, Jo Jo Dan a fait une finale (Brook) sur Showtime et deux demi-finales; l’une sur Spike, l’autre sur Showtime.

Pour Kevin Bizier, le bilan est un peu semblable. Après sa seconde défaite avec Jo Jo Dan, le boxeur de Québec se voit offrir d’affronter le prospect Frederick Lawson en novembre 2015. Les deux boxeurs sont respectivement classés 5e et 6e à l’IBF. Bien que GYM présente trois semaines plus tard le gala Degale-Bute à Québec, Kevin Bizier doit se rendre dans un casino perdu en Floride pour affronter un Ghanéen qui réside à Chicago. Le duel présenté à NBC Sports, et non disponible au Canada, sera certainement la plus belle victoire de Bizier.

Quatre mois plus tard, il se rend à Sheffield pour affronter le dangereux Kell Brook. Son plan de match, qui est d’être agressif et de foncer, est anéanti par l’Anglais en seulement 5 minutes. Heureusement, Kevin revient à la maison avec un chèque de 400 000 $ canadiens. Une somme colossale pour un aspirant obligatoire, parlez-en à Eleider Alvarez…

Bref, autant pour Jo Jo Dan que pour Kevin Bizier, la présence de PBC a été très bonne. Tous deux ont obtenu des bourses importantes, de la visibilité et surtout une chance en championnat du monde. Bien que l’expérience fut courte pour les deux boxeurs, ni un, ni l’autre, ne doit regretter aujourd’hui son association avec Al Haymon.

Brook- Bizier face a face

Le malchanceux Eleider Alvarez

On le sait tous Eleider Alvarez attend depuis longtemps son combat de championnat, mais la question qui nous intéresse aujourd’hui n’est pas quand ça aura lieu, mais plutôt est-ce que PBC a été bon pour lui? Petite question quiz avant de débuter, combien de fois Alvarez a été présent sur les ondes de PBC? Si votre réponse est trois fois, vous avez gagné. Membre de la grande famille de PBC depuis mars 2015, Alvarez venait alors de remporter le titre argenté de la WBC à Monaco cinq mois plutôt et il était classé aspirant no 1 à cette même association.

En juin 2015, il s’est rendu à Chicago pour envoyer à la retraite l’Ukrainien Anatoliy Dudchenko en seulement deux petits rounds. Les décideurs de PBC avaient préféré présenter Beterbiev-Johnson en demi-finale de Lara-Rodriguez sur les ondes de Spike, un choix qui se défend. Deux mois plus tard, Alvarez a la chance de se faire voir aux États-Unis sur les ondes de NBC Sports. Il conserve son titre argenté face à l’invaincu Isidro Prieto en demi-finale de Bute-DiLuisa. Puis à l’automne, il domine Isaac Chilemba en demi-finale de DeGale-Bute et devient l’aspirant obligatoire à la WBC.

Puis arrive l’année 2016, une année noire pour Alvarez. Nous vous avons déjà parlé des nombreux revirements de planification de la carrière du Colombien d’origine. En bref, au lieu de Chad Dawson il affronte Robert Beridge sur Spike en demi-finale de Stevenson-Williams Jr. Puis en décembre, dans l’anonymat du Casino de Montréal, il fait 10 rounds avec le polonais Norbert Dabrowski. Finalement, il est éclatant en février dernier contre Lucian Bute, mais PBC s’abstient de présenter ce combat-là au public américain.

Eleider Alvarez Yvon MichelEn définitive, Eleider Alvarez est fort malchanceux. Son combat contre Dudchenko à Chicago méritait amplement plus de la visibilité. Son changement d’adversaire en juillet 2016 l’a fortement désavantagé et c’est difficile de comprendre pourquoi PBC n’a pas présenté Alvarez-Bute. Bref, il aurait pu être présent à quatre ou cinq reprises à la télé américaine.

Côté malchance, ce n’est sûrement pas en ce comparant qu’Alvarez se réjouit. Rappelons-nous qu’Isaac Chilemba a eu l’opportunité de se battre en championnat du monde huit mois après sa défaite contre Alvarez et que Robert Berridge a fait la même chose encore plus rapidement, soit en sept mois. Heureusement, en cas de victoire sur Pascal, Alvarez aura enfin sa chance à l’automne, à moins que…

Artur Beterbiev et ses opportunités perdus

Tout comme Alvarez, Artur Beterbiev s’est joint à PBC au printemps 2015. Préalablement avant sa signature, il a fait une apparition sur Showtime en décembre 2014, lorsqu’il domine Jeff Page Jr en deux rounds pour obtenir les titres NABA, NABO et IBF nord-américains à 175 livres. L’après-midi du 4 avril 2015, sur les ondes de CBS, Beterbiev se débarrasse avec brio de l’ancien champion du monde Gabriel Campillo. Comme mentionné plus haut, il apparaît sur Spike deux mois plus tard, lorsqu’il domine Alexander Johnson à Chicago. Cette victoire est importante puisque l’ancien champion du monde amateur de 2009 obtient alors la position stratégique d’aspirant no 2 à l’IBF. 

En octobre 2015, Beterbiev se prépare à affronter l’Arménien Karo Murat, puis le Russe Igor Mikhalkin, pour un combat qui déterminera l’aspirant obligatoire à l’IBF. Malheureusement, une blessure à l’épaule le force au repos pour une longue période. C’est finalement, le Cubain Sullivan Barrera qui décroche la convoitée place d’aspirant obligatoire, il l’a cédera à Andre Ward après une défaite qui lui rapporte 400 000 $.

Le retour sur le ring de Beterbiev a lieu en juin 2016. Devant un Centre Bell des plus vide et sur les ondes de ESPN, le Tchétchène passe sur le corps de l’Olympien argentin Ezequiel Maderna en quatre rounds. Puis contrairement à ce que prévoyait le Groupe Yvon Michel, PBC ne se présente pas à Gatineau le 23 décembre pour le duel avec Isidro Prieto. Nous savons aujourd’hui que seulement 400 amateurs québécois déboursent 60 $ pour regarder le duel qui durera 2 minutes 44 secondes.

« PBC nous a accordé la date du 23 décembre à la fin du mois d’octobre, mais par la suite l’ensemble des galas PBC de l’automne ont été reportés au mois de mars. Malgré ces annulations de masse, Al Haymon a bien voulu payé les frais de la finale. L’arrivée de PBC nous a permis de garder Artur Beterbiev dans notre organisation, si ce n’était pas d’eux nous aurons perdu ce talent fabuleux depuis longtemps », affirme Yvon Michel.

Encore aujourd’hui, la saga interminable pour le prochain combat éliminatoire de l’IBF n’est pas terminée. Après un appel d’offres remporté par GYM le combat doit avoir lieu en Floride le 21 avril dernier. Mais le Cubain Sullivan Barrera est insatisfait parce qu’il doit recevoir la faible somme de 60 000 $ (moins ses dépenses), il profite d’un détail technique pour se retirer. Loin d’être perdant, Barrera affrontera le 15 juillet sur HBO Joe Smith Jr.

Au début du mois de mai, GYM annonce qu’une entente de principe avec Sauerland Promotion leur permet d’annoncer le combat entre Beterbiev et l’olympien allemand Enrico Koelling quelques part en Amérique du Nord. La semaine dernière, nous avons appris que le duel Beterbiev-Koelling pourrait avoir lieu le 29 juillet au Centre Vidéotron à Québec, mais selon Yvon Michel ce lieu et cette date sont loin d’être définitifs. Évidemment, à l’heure actuelle PBC n’a pas confirmé sa présence. Cette signature n’a pas empêché de poursuivre son promoteur pour mettre un terme à son contrat. Malgré cette action judiciaire, il devra maintenir ses liens d’affaires avec Al Haymon puisque celui-ci a un droit de regard sur le choix de son prochain promoteur.

Avec le recul, Beterbiev a aussi été victime de plusieurs malchances. D’abord sa blessure à l’épaule qui l’a forcé à l’inactivité pendant huit mois et qui lui a fait perdre son combat d’aspirant obligatoire. Puis, le retrait de Barrera en avril dernier occasionne des détails, mais l’important c’est qu’il obtient enfin ce combat que ce soit à Québec ou ailleurs. Par contre, il peut aussi se compter privilégié d’avoir reçu une somme de 350 000 $ pour son combat contre Prieto en décembre dernier devant une foule clairsemée au Casino du Lac Leamy.

Oscar Rivas et ses chances ratées

Le poids lourd olympien en 2008 Oscar Rivas gagne certainement le premier prix des malchances avec PBC. Signé depuis le printemps de 2015, en trois ans, il n’a été vu à la télévision américaine à aucune reprise !!! Oui, oui, vous avez bien lu.

Rivas a quand même participé à cinq galas de PBC, mais il a toujours été inclus dans la sous-carte non diffusée par la télévision américaine. Il a même dû se contenter de trois combats de huit rounds contre des rivaux de second ordre, chacun de ces duels était fini avant la fin du 1er round.

En fait, Oscar Rivas aurait dû obtenir deux combats sur PBC. Le premier c’était le 27 février 2016; le Montréalais d’origine colombienne s’est rendu à Anaheim en Californie pour affronter Gerald Washington en ouverture d’un programme triple sur Showtime. Malheureusement, la condition de son œil droit ne passe pas le test et celui qui a subi un décollement de la rétine trois ans plutôt voit son combat annulée.

Après s’être fait opéré à l’œil droit et avoir fait un rapide combat de retour qui a duré moins de deux minutes, Rivas se voit offrir un combat contre Amir Mansour le 16 juillet à Birmingham en Alabama. Après de nombreux changements, Rivas est remplacé par Gerald Washington à cause d’une blessure à l’épaule qui requiert une opération et Mansour aussi est retiré à la faveur du vétéran Ray Austin. L’ancien footballeur Washington fera tellement bien ce soir-là, qu’il obtient un combat de championnat du monde six mois plus tard.

«Tout comme pour Beterbiev, si Oscar Rivas n’avait pas subie des blessures majeurs, il serait possiblement champion du monde ou très près de l’être. Les dommages physiques que lui et Artur ont eu des grosses conséquences sur l’élan de leurs carrières respectives », ajoute le promoteur montréalais.

Pour l’instant on ignore qui sera désigné pour lui faire face le 3 juin, mais nous savons déjà que ce sera un combat de retour de huit rounds, puisqu’il n’a pas boxé depuis juillet dernier. Selon son entraîneur, Marc Ramsay, celui qui a bien hâte d’être classé dans un top 15 mondial aura droit à un combat d’importance dans les prochains mois.

Jean Pascal, le petit nouveau

Un mot rapide sur la plus récente acquisition québécoise d’Al Haymon, le vétéran Jean Pascal. Après s’être chicané avec les promoteurs GYM, GYM-InterBox et InterBox sous la direction de Camille Estephan, l’ancien champion du monde WBC des mi-lourds a signé avec le promoteur de confiance de PBC, Tom Brown; il a organisé 43 galas avec PBC en trois ans comparativement à 7 pour GYM.

Son premier combat en sera un d’importance, comme le souhaite Pascal à chaque fois qu’il monte dans un ring. Est-ce que ce sera le chant du signe et il s’inclinera face à Eleider Alvarez? On le saura le 3 juin.

Bien plus de positif que de négatif

On le constate rapidement, PBC nous a offert beaucoup de combats, même s’il y a eu plusieurs rendez-vous ratés, pour la plupart à cause de blessures. En regardant le verre à moitié plein, nous constatons aussi que PBC a offert de nombreuses possibilités aux États-Unis pour nos boxeurs d’ici. En fait, nous avons une très bonne fiche de 4-2 chez nos voisins du sud. Si les Bute, Bizier et Dan se sont inclinés en championnat du monde, ils ont quand même le méritent de s’être rendu là. Pour Alvarez et Beterbiev, ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils aient leur chance. Et enfin, si la santé de Rivas reste stable, nous avons le droit de rêver à un meilleur destin que Fathi Missaoui

« Historique ça toujours été difficile d’obtenir des dates de télé américaine. À l’époque de Stéphane Ouellet, nous avions accès seulement à ESPN. Même lors du combat de Gatti à Montréal, c’était aussi ESPN 2 qui était sur place. Ça pris un quatrième combat de championnat du monde de Jean Pascal pour attirer HBO à Montréal. Autant Showtime que HBO veulent des boxeurs exceptionnels et Stevenson ainsi que Pascal sont parmi cette classe sélecte. Nous sommes très chanceux d’avoir eu aussi souvent la visite de la télé américaine dans les dernières années », conclu Yvon Michel.

Dans un autre point de vue, les amateurs du Québec sont loin d’être les grands gagnants de l’arrivée de PBC. Rappelons-nous qu’au départ leur slogan était «Free Boxing for all». Au Québec, ce concept ce réalisera seulement lors de Stevenson-Bika alors que TVA Sports nous présente les deux principaux combats.

Malgré six autres présences au Canada, les galas de PBC seront tous présentés sur le canal payant Indigo.  Autre déception, certains combats étaient difficilement accessibles, le plus notable celui de Bizier-Lawson, puisque NBC Sports n’est pas disponible au Québec et qu’Indigo ne présentait pas ce combat. 

En conclusion, PBC a été très bon financièrement pour les boxeurs et en nombre de combats la note est bonne considérant les 8 championnats du monde. Par contre, du côté accessibilité et la livraison des attentes créer au départ, le public québécois a plusieurs raisons d’être déçu. 

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Artur Beterbiev-GYM, le différend face à la justice /artur-beterbiev-gym-le-differend-face-a-la-justice/ /artur-beterbiev-gym-le-differend-face-a-la-justice/#comments Tue, 09 May 2017 12:39:58 +0000 /?p=12428 Par Jean-Luc Autret Suite aux révélations du site Dans les coulisses, en lien avec le recours en cour supérieure d’Arthur Beterbiev contre son promoteur le Groupe Yvon Michel, nous avons pris connaissance de la réaction du vétéran promoteur montréalais et nous nous sommes entretenus avec l’avocat de l’ancien champion du monde amateur, Me Karim Renno. […]

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Par Jean-Luc Autret

Suite aux révélations du site Dans les coulisses, en lien avec le recours en cour supérieure d’Arthur Beterbiev contre son promoteur le Groupe Yvon Michel, nous avons pris connaissance de la réaction du vétéran promoteur montréalais et nous nous sommes entretenus avec l’avocat de l’ancien champion du monde amateur, Me Karim Renno. Voici un bilan complet de la situation actuelle.

Un malaise qui perdure

Depuis de nombreux mois, bien des observateurs de la boxe savent qu’Artur Beterbiev est insatisfait de sa situation. Aujourd’hui, on comprend beaucoup mieux pourquoi GYM a tenu a organisé un combat avec l’Argentin Isidro Prieto le 23 décembre à Gatineau sans l’appui de Premier Boxing Champions.

En février dernier, nous avons eu un exemple bien concret du malaise entre le boxeur et le promoteur lorsque Jean-Paul Chartrand a raconté qu’Yvon Michel mettait en doute faisabilité du duel Beterbiev-Barrera aux États-Unis à cause qu’il est musulman. Le boxeur réagit sur Instagram en disant que les propos de son promoteur sont inappropriés et irresponsables.

En mars dernier, Jeremy Filosa du 98,5 a publié un article intitulé « Yvon Michel pourrait-il perdre Arthur Beterbiev ? ». En résumé, on y raconte qu’en date du 20 mars le boxeur n’avait toujours pas touché l’ensemble de sa bourse de son combat de décembre, qu’il considère que son contrat est échu et que GYM cherche à vendre son contrat de promotion à un autre promoteur. À l’époque, Yvon Michel réagit sur twitter en démentant avec virulence. Il y a quelques heures, Yvon Michel est revenu en écrivant : « En mars, je dois avouer que tu avais + d’infos que moi! »

De plus, GYM nous a promis en décembre l’arrivée d’un poids lourd de grand talent en provenance de l’Azerbaijan, il a même été présenté aux spectateurs du Casino de Montréal le 30 mars dernier. Le géant Arslanbek Makhmudov a accumulé une fiche 11-3 dans la World Serie Boxing, il est un ami personnel d’Arthur et celui-ci devait être son gérant. À ce jour, Makhmudov n’a toujours pas signé de contrat avec GYM bien qu’il s’entraîne quotidiennement sous la supervision de Marc Ramsay depuis plusieurs mois.

Non-respect du contrat à répétition

Membre du Groupe Yvon Michel depuis le 8 juin 2013, Artur Beterbiev est insatisfait de son entente avec GYM pour deux raisons bien précises : le non-respect du nombre de combats par année et le non-respect du délai du paiement de ses bourses.

Le contrat signé entre les deux parties prévoyait 6 combats à sa première année, 5 duels à sa seconde année et 4 combats à sa troisième année. Une année d’option pouvait s’appliquait si Beterbiev était classé dans l’un des tops 10 mondiaux au courant de sa 3e année. Et enfin, une cinquième année boni s’appliquait s’il se battait en championnat du monde au courant de sa quatrième année.

En 2013-2014, Arthur est monté sur le ring à quatre reprises, il a aisément vaincu les Christian Cruz, Rayco Saunders, Billy Bailey et Gabriel Lecrosnier, et ce, en seulement sept mois. Beterbiev est absent du ring du 19 janvier au 22 août 2014, lorsqu’il se mesure à Alvarado Enriquez. Ce qui est le premier combat de sa deuxième année de contrat.

Par la suite, la carrière prend de l’essor à vitesse grand V. Suite à une mésentente entre Jean Pascal et GYM, Artur en profite pour affronter Tavoris Cloud et il lui passe le KO au 2e round. Puis, il fait de même avec Jeff Page Jr et Gabriel Campillo avant la fin de sa deuxième année de contrat. Le 12 juin 2015, il se rend à Chicago pour affronter Alexander Johnson. C’est après ce combat que l’ancien Olympien doit s’éloigner du ring pendant douze mois à cause d’une blessure à une épaule. Le 4 juin 2016 devant maigre foule au Centre Bell, il ne fait qu’une bouchée de Ezaquiel Maderma.

Donc, rendu dans sa première année d’option, Arthur affronte uniquement Isidro Prieto, soit le 23 décembre dernier. Enfin le 4 juin prochain, la quatrième année se terminera et il est clair qu’Arthur n’aura pas livré de combat de championnat du monde dans les douze derniers mois.

En bref, Arthur s’est battu quatre fois en 2013-2014, quatre fois en 2014-2015, deux fois en 2015-2016 et une seule fois dans la dernière année. Donc, chaque année, le Groupe Yvon Michel n’a pas été en mesure de respecter son contrat. De plus, le promoteur d’expérience a récemment affirmé à son boxeur qu’il ne serait pas capable de lui offrir quatre combats par année dans le futur.

artur-beterbiev-champion-nabaÀ la défense du promoteur, on doit souligner qu’en affrontant Tavoris Cloud et Gabriel Campillo, GYM a offert un haut niveau d’adversité et que ça permis au boxeur d’être classé mondialement après seulement quinze mois chez les pros. Présentement, on le retrouve à l’IBF #2, WBA #3, WBO #3 la WBC #6 et The Ring #5. De plus, il est évident que si un boxeur est blessé pendant plus ou moins douze mois, c’est bien compliqué de compléter quelconque combat. Enfin, il est important de rappeler que si Beterbiev n’avait pas été blessé, c’est probablement lui et non Sullivan Barrera qui serait devenu aspirant obligatoire en décembre 2015. Bref, il se serait battu en championnat du monde dans le courant de l’année 2016.

Les problèmes de financement

Comme GYM l’a souligné hier via communiqué, Arthur Beterbiev a eu le privilège d’être présenté sur la télé américaine (lire PBC) à quatre reprises, soit sur Showtime, sur CBS, sur Spike TV et sur ESPN. Et comme on le sait bien, quand la télé américaine est là, c’est eux qui payent les frais des combats principaux.

Selon le contrat signé entre le promoteur et le boxeur, GYM doit payer la bourse en totalité à Artur dans un délai de dix jours après chaque combat. Selon les documents judiciaires, il semble que les problèmes financiers sont apparus dans la dernière année.

Suite à son combat avec Maderna le 4 juin 2016 présenté sur ESPN, Beterbiev a reçu la totalité de sa bourse deux mois plus tard. Pire, après son combat contre Prieto le 23 décembre, l’avocat de Beterbiev a dû envoyer une mise en demeure le 22 janvier dernier parce que son client n’avait reçu que 20 000 $ sur une bourse totalisant 350 000 $. Finalement, le dernier paiement a été reçu le 22 mars, soit, deux jours après la publication de l’article de Jeremy Filosa cité plus haut.

Le diable est dans les détails

Comme le dit le proverbe, souvent les conflits se compliquent à cause des petits détails. Un autre élément litigieux est le fait que le contrat entre les deux parties est d’une durée de trois ans plus deux fois une année d’option selon certains critères. Pourtant, selon l’article 169 des règlements sur les sports de combat, les contrats entre un combattant et son promoteur ne peuvent dépasser deux ans.

De plus, nous avons appris que lors de la signature du contrat en 2013, la gérante d’Artur Beterbiev à l’époque, Anna Reva, a fait ajouter au contrat une clause permettant à son boxeur de mettre un terme à l’entente si le promoteur ne respecte pas ledit contrat. Il s’agit d’un élément qui a certainement son pesant d’or aujourd’hui. Toujours concernant Anna Reva, elle a aussi entrepris des démarches en cour supérieure contre le boxeur pour bris de contrat en mai 2015. Elle lui réclame une somme de 75 000 $ et 20 % de ses bourses jusqu’au 1er janvier 2022. Ce procès est prévu pour mars 2018.

Beterbiev-Koelling aura-t-il lieu ?

Les observateurs les plus attentifs ont probablement remarqué que cette démarche judiciaire arrive immédiatement après la fin du processus imposé par l’IBF pour déterminer le promoteur qui devra présenter, dans les trois prochains mois, le combat éliminatoire entre Artur Beterbiev et l’Allemand Enrico Koelling.

Selon Me Karim Renno, il n’est pas impossible que le duel ait lieu si son client et le promoteur trouvent un terrain d’entente pour la tenue de ce combat. Mais, l’IBF est peu patiente et si il n’y a pas d’entente rapide entre les deux clans, l’organisation basée au New Jersey voudra passer au suivant, considérant que ce dossier traîne depuis l’automne dernier pour différentes raisons hors du contrôle de GYM et de Beterbiev.

Concernant Me Karim Renno, il est intéressant de mentionner qu’il est un blogueur judiciaire très bien connu. Depuis 2010, il a signé des plusieurs milliers d’articles sur le site À bon droit. Il est loin d’être un inconnu du petit monde de la boxe, il a signé plusieurs articles dans le défunt magazine de la Zone de la Boxe et Beterbiev n’est pas son unique client à avoir comme profession boxeur.

En conclusion, le clan Beterbiev considère que son contrat est présentement échu avec GYM. Curieusement, c’était exactement la même défense de David Lemieux lorsqu’il a quitté GYM au début de 2015. De son côté, le Groupe Yvon Michel considère que le contrat est toujours en force. Ils ont maintenant 14 jours pour informer la cour supérieure qui sera son avocat dans cette cause. Pour ce qui est de la tenue du procès, il faut compter facilement un an et demi de délai pour seulement savoir quand ça aura lieu.

Présentement, la priorité d’Arthur Beterbiev est de se trouver un promoteur. Selon l’entente qu’il a avec son conseiller Al Haymon, celui-ci a un droit de regard quand au choix du nouveau promoteur. En terminant, il est important de souligner que peu importe quand aura lieu ce procès, le contrat se termine en juin 2018 et si l’on considère la clause de la dernière année d’option (un combat de championnat du monde dans le courant de la 4e année) le contrat se termine dans moins de 30 jours, soit le 8 juin prochain.

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Stevenson domine Bika par décision unanime /stevenson-domine-bika-par-decision-unanime/ /stevenson-domine-bika-par-decision-unanime/#comments Sat, 04 Apr 2015 18:28:48 +0000 /?p=5190 Par François Bouchard et Erik Yelemanov Le champion travaille pour aller chercher les rounds! Adonis Stevenson aura tout tenté pour passer le KO à son adversaire qui a fait honneur à sa réputation. Au premier round, les deux boxeurs s’étudient.  Pas trop de jabs de la part de Superman. Bika joue un peu en demeurant […]

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Par François Bouchard et Erik Yelemanov

Le champion travaille pour aller chercher les rounds!

Adonis Stevenson aura tout tenté pour passer le KO à son adversaire qui a fait honneur à sa réputation. Au premier round, les deux boxeurs s’étudient.  Pas trop de jabs de la part de Superman. Bika joue un peu en demeurant sur place histoire d’attirer son adversaire.  Les deux se touchent avec une solide gauche au second round.  Adonis tourne dans la droite de Bika mais va chercher le 2e assaut avec, vous l’aurez deviné, une gauche à la tête.  Il a cependant placé deux de ces gauches au corps auparavant.  La gauche de Stevenson passe un peu plus dans le vide au 3e et Bika a effectué une pression dans le coin qui a semblé déranger le champion.  Au 4e, Superman retrouve sa fameuse gauche et pince solidement Bika en direct, puis en uppercut.  Bika ne semble aucunement dérangé et Stevenson semble démontrer un peu de fatigue en fin de round, l’Australien en profite pour remettre un peu de pression avec quelques coups de tête et de coude.  Stevenson est magnifique au 5e, il envoie Bika au plancher avec une belle série mais l’arbitre Michael Griffin décide que c’est une chute.

Le champion amuse alors la foule avec son jeu de pieds et une feinte de « bolo punch » en fin de round.  Griffin corrige son erreur au round suivant alors que Stevenson rate sa gauche et Bika va au tapis et lui donne un compte.  Bika est tout un encaisseur!  Il revient en force au 7e et fait ce qu’il fait de mieux: mettre de la pression sur le champion.  Après avoir tout pris, il se permet un « overhand » (large crochet de la main arrière) sur Adonis en fin d’assaut!  Ce round va à Bika.  Adonis est de plus en plus dérangé par la pression  du champion et Bika va chercher un autre round.  Adonis  sort l’artillerie lourde au 9e: une gauche très sèche secoue Bika qui s’effondre! Il se relève vaillamment pour finir le round.  Au 10e, Bika semble avoir repris ses esprits.  le champion est néanmoins en contrôle.  Il est évident que Bika a besoin d’un KO pour espérer l’emporter. Le Camerounais établi en Australie remporte le 11e avec de larges coups et nous nous transportons au 12e.  Adonis est en excellente condition physique. Stevenson en donne pour la foule rassemblée au Colisée, l’invitant à l’encourager et remporte le combat. 115-111, 116-110, 115-110.  Une excellente performance du champion qui est demeuré dans sa zone contre un adversaire très dur.  La foule applaudit d’ailleurs Bika pour son courage.   Vos deux juges 12rounds avaient des cartes de 116-110 et 117-109.

Après le combat, lorsque questionné à savoir où se situait Adonis parmi ses anciens adversaires Bika a mentionné que Stevenson « n’est pas très loin de ce niveau ».  Il ne sait pas encore s’il demeurera à 168 lbs ou s’il fera le saut chez les mi-lourds de façon permanente.

Adonis Stevenson était bien satisfait d’avoir complété 12 rounds.  « C’est évident que je cherche le knockout, mais je savais que je pourrais faire 12 rounds, on connaissait bien Bika. »  Superman a mentionné que tout a bien fonctionné pour ce combat, contrairement à Fonfara où il a dû palier une blessure à la main.

Le roi Artur continue sa marche vers le titre mondial avec une victoire sur Campillo en 4 assauts

Artur Beterbiev débute le combat patiemment mais sa droite au corps n’entend pas à ce que le combat s’éternise, Campillo plie déjà sous cette dernière et il pose un genou au sol sur la série suivante.  Quelqu’un devrait dire à l’Espagnol de ne pas tourner dans la main droite du Tchétchène!  Artur prend les 2e et 3e assauts plus « relax » mais ses mains ont le moyen de trouver le visage et le corps de Campillo.  Ce dernier demeure sans réponse devant les attaques d’Artur.  C’est finalement au 4e assaut que Campillo baissera pavillon.  Le règne du roi Artur demeure incontestable et son couronnement, inévitable.

 

En conférence de presse, Marc Ramsay n’avait que des éloges pour son poulain.  « On ne peut pas demander mieux d’un boxeur. Tout ce qu’on lui demande, il le fait.  Ramsay a aussi dit que les partenaires d’entraînement de Beterbiev ont de la misère à faire 6 rounds avec lui.  « Je me demande comment Campillo pensait lui passer le KO en 7 rounds! »  On a vu aujourd’hui que oui, Artur cogne dur mais qu’il est intelligent dans le ring.  Yvon Michel et Ramsay ont également mentionné que leur protégé se battrait dans un combat de championnat du monde d’ici deux combats.  Michel a aussi mentionné qu’il a reçu un appel de Francisco Varcacel et que Beterbiev serait au sommet du classement WBO.  Les prochains mois seront donc très intéressants pour Artur, qui pourrait aussi voir une ouverture côté IBF si Sergey Kovalev refuse d’affronter Nadjib Mohammedi, son aspirant obligatoire.  S’il accepte, la suite pourrait être un quatuor Beterbiev-Kovalev-Pascal-Stevenson, de quoi faire saliver les amateurs de boxe aux quatre coins du monde!

Bizier n’a pas eu la tâche facile

Kevin Bizier monte finalement sur le ring immédiatement après le combat de Stevenson.  Son attitude semble celui d’un boxeur déçu de ne pas être le dernier à avoir grimpé sur le ring du vieux Colisée.  Fouad El Massoudi en profite pour littéralement se sauver avec le premier round.  Pour citer Jean-Paul Chartrand Sr., l’oeil de Bizier ne tarde pas à montrer des signes d’avarie. Si El Massoudi soutenait un peu plus ses attaques, cela augmenterait ses chances. Fort heureusement, la pression et les coups lourds de Kevin sont présents et après avoir partagé les 4 premiers assauts, sa force supérieure lui permet de prendre le contrôle.  Russ Anber a fait un superbe travail pour stopper la coupure de Bizier à l’oeil gauche.  Dernier round, Bizier demande l’appui de la foule contre son adversaire fuyant.  Le crochet de gauche stoppe finalement la course du Français et une droite le secoue fortement.  Il récupérera néanmoins pour terminer avant la limite.  Bizier l’emporte par décision.  Ce dernier a mentionné ne pas avoir eu l’occasion de visionner son opposant et les coups de tête de ce dernier lui ont compliqué la tâche.

Tout en vitesse, Sébastien Bouchard l’emporte par décision en 8 rounds contre Denis Farias

Premier round endiablé et comme promis Bouchard utilise sa vitesse, il semble satisfait de ce premier round. Le jab fonctionne à merveille mais Farias est très actif malgré que Bouchard bloque beaucoup de coups. Il attire même son adversaire dans les câbles avec un peu de rope-a-dope. D’excellents échanges au 3e et Bouchard est efficace en contre-attaque devant un Farias venu pour se battre. Le scénario se répète de round en round, avec Farias actif mais Bouchard opportuniste, qui cogne à l’intérieur des combinaisons du Français. « Boutch » fait une ultime tentative au 8e round mais le Français ne s’en laissera pas imposer. Le résultat : 78-74 deux fois et 79-73. Bouchard a déclaré après le combat qu’il était satisfait de sa performance. «Je suis un slow starter, j’aurais pu utiliser mon jab plus rapidement. De plus ma stratégie d’essayer de le pincer avec l’uppercut s’est avérée dangereuse car il avançait avec sa tête beaucoup. Je l’ai ébranlé à quelques reprises mais j’ai vu qu’il avait une tête dure ». Il espère toujours un promoteur et un combat avec un titre en jeu. Il s’est dit également privilégié d’être un des derniers boxeurs à fermer le vieux Colisée. Bouchard nous a d’ailleurs paru plus rapide, fruit de ses entraînements avec Jonathan Dale Huard et Maxime Simard.

René surprend Phinn par décision

Dans un combat terne, Roody René est allé chercher sa première victoire chez les professionnels en usant de sa technique supérieure pour battre Shakeel Phinn par décision unanime (40-36, 40-36, 39-37).  Phinn détenait un net avantage niveau physique mais n’a pas su s’imposer de ce côté.

Custio Clayton ferme le Colisée

Ce sera le nouveau prospect de GYM qui sera le dernier boxeur à livrer bataille dans le Colisée de Québec, surclassant aisément Ronald Berti en 2 reprises.  Clayton est un boxeur fluide et talentueux à surveiller.

Rivas n’a pas sué

Oscar Rivas n’a pas passé trois minutes sur le ring. Son adversaire est venu collecter son chèque, par conséquent, inutile de mentionner son nom, difficile à prononcer de toute façon.

Williams surclasse Hernandez en 10 reprises

Le « prospect » américain Julian Williams (19-0-1, 11 KO) a aisément vaincu Joey Hernandez, l’envoyant au plancher au 9e assaut avec un coup au corps.  Williams ne fut nullement inquiété au cours du combat.

Dalkhaev, facile

En ouverture de rideau, Vislan Dalkhaev a battu Adel Hadjouis par décision en 4 reprises.

À noter que le combat revanche attendu entre Jan-Michael Poulin et Michel Tsalla a été annulé.

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« C’est un honneur pour moi d’être le dernier boxeur dans le vieux Colisée » – Kevin Bizier /cest-un-honneur-pour-moi-detre-le-dernier-boxeur-dans-le-vieux-colisee-kevin-bizier/ /cest-un-honneur-pour-moi-detre-le-dernier-boxeur-dans-le-vieux-colisee-kevin-bizier/#respond Thu, 02 Apr 2015 17:26:05 +0000 /?p=5145 Par François Bouchard À quelques jours de son retour sur le ring, Kevin Bizier s’est confié à 12 Rounds alors qu’il sortait tout juste d’une excellente séance de sparring contre Sébastien Bouchard. Bonjour Kevin, revenons tout d’abord sur ta performance contre Jo Jo Dan, considères-tu avoir bouclé la boucle? Oui. La seule chose que je […]

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Par François Bouchard

À quelques jours de son retour sur le ring, Kevin Bizier s’est confié à 12 Rounds alors qu’il sortait tout juste d’une excellente séance de sparring contre Sébastien Bouchard.

Bonjour Kevin, revenons tout d’abord sur ta performance contre Jo Jo Dan, considères-tu avoir bouclé la boucle?

Oui. La seule chose que je regrette, j’aurais dû le boxer davantage. Ça allait bien les 7 premiers rounds, mais ensuite je me suis laissé emporter par les émotions. J’étais impliqué émotivement dans le combat. Je voyais que Dan avait commencé à baisser de rythme et le 8e round a « cassé » mon rythme. J’aurais dû revenir à ma base, un bon jab, bien boxer. Quand je l’ai ébranlé, on dirait que je me suis dit dans ma tête « faut que je le « droppe » ». Ça a failli marcher mais ça m’a joué un tour finalement. De plus, en lançant mon jab ça m’aurait évité qu’il m’accroche mais j’ai trop mis l’accent sur ma main droite.

Que crois-tu avoir amélioré ou appris de tout cela?

J’ai beaucoup plus de jeu de jambes. J’ai mieux boxé au 2e combat mais reste qu’avec la fatigue, les anciennes habitudes peuvent revenir. Le « fighter » en moi est revenu en quelque sorte vers la fin.

Parle-nous de ton adversaire Fouad El Massoudi.

Mon adversaire n’a pas une grosse force de frappe (12-4, 1 KO), mais travaille beaucoup en volume. Il semble avoir un bon uppercut. En sparring, (Sébastien) Bouchard m’a pincé avec un bon uppercut et là je me suis dit de faire mon pas de côté, ça me fait réfléchir. En faisant un pas de côté, je peux toucher avec un double crochet de gauche.

Es-tu déçu de ne pas affronter Carlos Molina?

Oui, monétairement c’est sûr que ça aurait été plus lucratif et aussi pour ce que cela aurait pu m’apporter ensuite.

En cas de victoire, c’est quoi la suite?

Un combat au mois de juin, probablement aux États-Unis. Je vais sûrement tenter d’améliorer mon classement dans les autres associations car les règles de la IBF sont plus strictes. Je suis un gros 147 livres et le fait de garder mon poids à une certaine limite (10 lbs) après la pesée limite mes énergies. C’est sûr que si une chance en championnat du monde survient, je ne dirais pas non. Si Kell Brook veut m’affronter, je ne refuserai certainement pas. Il faut par contre un minimum de préparation. Par exemple, si on m’offre (Marcos) Maidana du jour au lendemain, je ne peux pas arriver sur le ring sans préparation.

Qu’est-ce que ça représente pour toi d’être le dernier boxeur à monter dans un ring dans le vieux Colisée?

C’est tout un honneur, je suis content que GYM me fasse ce cadeau-là, pas seulement à moi mais pour mes partisans de Québec. J’ai fait ma carrière ici, j’ai passé ma vie ici.

À ce moment, Sébastien Bouchard, qui est tout près, ajoute son grain de sel, histoire de clore le tout en beauté :

Je pense que les gens seraient surpris de nous mettre (moi et Kevin) sur une carte de boxe locale à Québec, qu’est-ce que cela ferait. La dernière fois, quand on est montés, les estrades étaient pleines, ça criait, alors qu’ailleurs, les estrades se remplissent souvent pour les derniers combats.

Crédit Photo: Photozone

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La boxe au fil de la semaine #44 – l’actualité vue par Richard Cloutier /la-boxe-au-fil-de-la-semaine-44-lactualite-vue-par-richard-cloutier/ /la-boxe-au-fil-de-la-semaine-44-lactualite-vue-par-richard-cloutier/#respond Mon, 02 Mar 2015 11:28:12 +0000 /?p=4595 GYM poursuit David Lemieux Le Groupe Yvon Michel (GYM) a déposé, fin février en Cour supérieure du Québec, une Requête introductive d’instance pour des dommages de 1 350 000 $ contre David Lemieux, Eye of The Tiger Management, Camille Estephan, Golden Boy Promotions et HBO, en raison des fautes contractuelles et extracontractuelles, de l’abus de […]

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GYM poursuit David Lemieux

Le Groupe Yvon Michel (GYM) a déposé, fin février en Cour supérieure du Québec, une Requête introductive d’instance pour des dommages de 1 350 000 $ contre David Lemieux, Eye of The Tiger Management, Camille Estephan, Golden Boy Promotions et HBO, en raison des fautes contractuelles et extracontractuelles, de l’abus de droit et de conduite empreinte de mauvaise foi qu’il estime avoir subi. Lire la suite.

Crédit photo: Armand Ohayon

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Les hauts et les bas des galas de 2014 /les-hauts-et-les-bas-des-galas-de-2014/ /les-hauts-et-les-bas-des-galas-de-2014/#comments Tue, 30 Dec 2014 22:06:21 +0000 /?p=3953 Par Jean-Luc Autret et Martin Achard L’année 2014 n’a certainement pas été un grand cru côté qualité de boxe, mais avec 23 galas présentés sur le territoire québécois, la quantité était au rendez-vous. En fait, il faut remonter à 2006 pour trouver une année ayant offert un plus grand nombre de galas. Ça fait tellement […]

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Par Jean-Luc Autret et Martin Achard

L’année 2014 n’a certainement pas été un grand cru côté qualité de boxe, mais avec 23 galas présentés sur le territoire québécois, la quantité était au rendez-vous. En fait, il faut remonter à 2006 pour trouver une année ayant offert un plus grand nombre de galas. Ça fait tellement longtemps que c’était avant que Joachim Alcine ne devienne champion du monde.

En guise de complément à notre bilan concernant les promoteurs québécois, voici cinq prix portant spécifiquement sur les galas. On nous permettra de préciser que, à nous deux, nous avons assisté aux 23 soirées de boxe des douze derniers mois, ce qui nous donne une perspective complète sur la période.

Gala de l’année: Stevenson VS Fonfara, le 24 mai à Montréal

sans-titre (3)Notre choix s’est arrêté sur cet évènement parce que, selon nous, il a offert le plus grand nombre de moments forts, particulièrement pour un gala d’importance. Bien peu de gens s’attendaient à ce que la première défense d’Adonis Stevenson en 2014 se rende à la limite, et encore moins avaient prévu que le champion visiterait le plancher au neuvième round. Andrzej Fonfara a brisé la séquence de dix K.-O. consécutifs de «Superman» et, en douze rounds d’action, il s’est bâti une belle crédibilité malgré la défaite.

Le gala, qui était organisé par GYM, a également vu David Lemieux soulever la foule et galvaniser l’atmosphère au Centre Bell en détruisant Fernando Guerrero en trois petits rounds, un K.-O. qui s’est mérité une mention honorable dans nos grands prix de fin d’année. Soulignons enfin, lors de la sous-carte, les spectaculaires victoires avant la limite de Kevin Bizier et d’Yves Ulysse Jr.

Meilleur gala en banlieue de Montréal ou en région: Théroux VS Rincon, le 21 novembre à Sorel-Tracy

Certains amateurs pourraient avoir l’impression que la boxe professionnelle est presque exclusivement concentrée à Montréal. Mais, en fait, il n’y a eu que neuf galas dans la Métropole cette année. Gatineau en a reçu trois, alors que Québec, Pointe-Claire et Vaudreuil furent les hôtes de deux soirées chacune. De plus, les villes de Lachine, de Mont-Saint-Hilaire, de Boucherville, de Sorel-Tracy et de Repentigny ont accueilli de la boxe pro à une occasion.

1689711_609180055859428_109441599663354893_nComme meilleur évènement en banlieue de Montréal ou en région, nous privilégions le gala co-présenté par le club BoxeMontréal.com et Eye of the Tiger Management, et ce, pour deux raisons. Tout d’abord, à cause de l’indéniable qualité du spectacle offert par les David Théroux, Mick Gadbois, Guillaume Tremblay-Coudé, Steven Butler, Ayaz Hussain et Will Madera. Mais surtout, à cause du caractère intense et électrique de l’ambiance au Colisée Cardin, où les fans ont manifesté bruyamment et fait sentir qu’ils connaissaient leur boxe. Ils nous ont ainsi rappelé qu’il existait une riche culture de la boxe professionnelle à Sorel, où furent tenus plusieurs galas à la fin des années 60 et dans la première moitié des années 70, mettant notamment en vedette le populaire Joey Durelle.

Meilleur gala en semaine: Hyppolite VS Pintos, le 22 mai à Pointe-Claire

Cette catégorie peut sembler bien particulière, mais elle vise à souligner le fait que, durant la dernière année, trois galas ont été présentés vers le milieu de la semaine, comme il était courant à d’autres époques. Le premier d’entre eux a eu lieu le premier mercredi de février au New City Gas, une discothèque du centre-ville de Montréal. À cette occasion, Camille Estephan et son équipe ont dû faire face aux difficultés occasionnées par une tempête de neige. Plusieurs se souviendront plus facilement, pour avoir regardé l’évènement sur les ondes de TVA Sports, du retour de la boxe au Casino de Montréal, organisé par GYM et présenté un mardi de septembre.

10390135_540332856077482_7901456237670428136_nLe gala de semaine ayant toutefois retenu le plus notre attention est celui offert par Eye of the Tiger Management le jeudi 22 mai au Holiday Inn de Pointe-Claire, soit deux jours seulement avant le méga-gala de GYM mettant en vedette Adonis Stevenson. Il nous a donné à voir en finale un magnifique K.-O. dès le premier round de Schiller Hyppolite, contre un adversaire pourtant solide, Rafael Sosa Pintos. Ce gain expéditif a permis à «Batman» de mettre la main sur un premier titre mineur et, surtout, de faire son entrée dans les classements mondiaux. Soulignons aussi, lors de la sous-carte, la présence de Jo Jo Dan, maintenant aspirant obligatoire de l’IBF à 147 livres, les débuts pros d’Ayaz Hussain, et la seule des neuf victoires obtenues par Steven Butler au cours de l’année à s’être rendue à la limite.

Gala ayant le plus surpassé les attentes: Beterbiev VS Cloud, le 27 septembre à Montréal

beterbiev-cloudweb-200x200-jpg-ssztCertains diront que ce gala mérite aussi le prix de l’évènement ayant eu le plus de finales prévues. Bref rappel pour ceux qui ont oublié cette séquence d’improvisations: nous devions d’abord assister à un duel entre Jean Pascal et Tavoris Cloud, mais le Lavallois s’est montré trop gourmand dans ses demandes financières au goût de GYM et d’InterBox, qui l’ont écarté du gala en plus de décider de ne plus agir comme ses co-promoteurs. Par la suite, Yvon Michel a affirmé qu’Adonis Stevenson assurerait la finale, alors pourtant que «Superman» n’était même pas en camp d’entraînement! Puis, à six semaines du gala, exit Stevenson pour faire place à Artur Beterbiev, mais deux semaines seront encore nécessaires avant d’officialiser le tout, et GYM se verra forcé de bonifier la bourse initialement offerte à Cloud, afin que l’ancien champion IBF accepte d’affronter Beterbiev plutôt que Pascal. Le résultat de tous ces rebondissements? À peine 2000 spectateurs se sont pointés le 27 au soir au Centre Bell.

Pourtant, la victoire rapide et extrêmement concluante du Tchétchène sur Cloud, la présence de Dierry Jean dans un combat pour un titre nord-américain à 135 livres, la belle victoire par K.-O. d’Antonin Décarie et l’ultime tour de piste de Stéphane Ouellet ont conféré un rapport qualité-prix extrêmement satisfaisant à cette soirée. Mais, pour reprendre la bonne formule de Jean-Luc Legendre de RDS, l’évènement avait malheureusement les allures d’un «gala confidentiel».

Gala ayant offert le spectacle le plus décevant: Pascal VS Bute, le 18 janvier à Montréal

BUTEPASCALAttendu depuis plusieurs années et originellement planifié pour le 25 mai 2013, le duel entre les deux grandes vedettes québécoises n’a pas été à la hauteur des attentes de la bonne majorité des 20 000 spectateurs présents au Centre Bell et de ceux qui suivaient l’action à la télé à la carte. La performance magistrale offerte par Pascal n’a pu en effet faire contrepoids à la déception ressentie sur le coup par les amateurs, qui espéraient un affrontement beaucoup plus partagé. À cela, il faut ajouter une demi-finale entre deux poids lourds étrangers, Mike Perez et Carlos Takam, qui s’est avérée d’un ennui mortel, et la démonstration de mécontentement d’Eleider Alvarez à la fin de son combat contre Andy Gardiner, qui a malheureusement fait mal paraître le sympathique Colombien et déclenché les hués de la foule.

Tant mieux pour GYM et InterBox s’ils ont dégagé de bons revenus de cette soirée, mais bien peu d’amateurs en garderont d’excellents souvenirs. En fait, la déception créée par ce gala est probablement l’une des causes des faibles foules observées lors des évènements du 24 mai, du 27 septembre, et des 6 et 19 décembre. Sans la présence de la télé américaine, aucune de ces soirées n’aurait passé proche de faire ses frais.

Crédit photo: PhotoZone

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Oscar Rivas vs Erik Barrak: une bonne idée de combat, mais pour qui? /oscar-rivas-vs-erik-barrak-une-bonne-idee-de-combat-mais-pour-qui/ /oscar-rivas-vs-erik-barrak-une-bonne-idee-de-combat-mais-pour-qui/#comments Tue, 23 Sep 2014 13:41:21 +0000 /?p=3178 Par François Bouchard Quand il s’agit de sports, les Québécois sont orgueilleux et gardent leur attention centrée sur le produit local! Les exemples de ce fait abondent: Jacques Villeneuve qui fait une montée fulgurante en F1, Eugénie Bouchard qui grimpe les échelons du tennis international en battant plusieurs figures connues, Martin Brodeur qui s’affirme comme […]

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Par François Bouchard

Quand il s’agit de sports, les Québécois sont orgueilleux et gardent leur attention centrée sur le produit local! Les exemples de ce fait abondent: Jacques Villeneuve qui fait une montée fulgurante en F1, Eugénie Bouchard qui grimpe les échelons du tennis international en battant plusieurs figures connues, Martin Brodeur qui s’affirme comme la figure de proue des Devils du New Jersey pendant presque deux décennies…

En boxe, c’est lors de combats «locaux», c’est-à-dire entre deux combattants basés au Québec, qu’un boxeur arrive d’habitude à faire le plus parler de lui. Lucian Bute et Jean Pascal n’ont ainsi jamais suscité autant l’intérêt que lorsqu’ils se sont mesurés l’un à l’autre. Nous avons par ailleurs eu droit au cours des dernières années à d’autres bons duels entre Québécois, notamment chez les poids lourds. On se rappellera ainsi que Patrice L’Heureux et David Cadieux se sont affrontés avec, en prime, la ceinture canadienne en jeu. Erik Barrak a également pris part à des combats locaux, en se frottant à Stéphane «Brutus» Tessier et à Didier Bence. Ce dernier s’est par la suite incliné contre l’actuel champion du Canadian Professional Boxing Council (C.P.B.C.), Éric Martel-Bahoeli. «The Hammer » avait lui-même perdu une décision contre Sylvera Louis en 2011. C’est le même Louis qui a donné un combat extrêmement serré à Oscar Rivas, le protégé du Groupe Yvon Michel (GYM), qui se battra ce soir contre… Erik Barrak. Parlons-en justement.

Je crois qu’il est important d’être honnête et de reconnaître que GYM a organisé ce combat de façon calculée et en pleine connaissance de cause, dans le but de donner au Colombien d’origine un combat local qui le fera mieux connaître des amateurs, mais qui ne pose qu’un risque minimal pour lui. Barrak possède en effet une belle fiche (8-1, 7 K.-O.), et sa force de frappe est indéniable, mais son arsenal de boxe est limité. Nous avons vu, lors de sa défaite contre Didier Bence, qu’il demeure sans réponse lorsqu’il est confronté à un boxeur avec de bonnes habiletés techniques. Barrak est certes capable de produire, pour les amateurs, des K.-O. spectaculaires contre les Istvan Ruzsinszky et Matt Weishaar de ce monde, mais il n’a pratiquement aucune chance de l’emporter face à Rivas, un ancien champion des jeux panaméricains qui, selon les rumeurs, s’est entraîné avec une intensité inégalée pour sa première finale en carrière chez les professionnels.

La seule chance de Barrak réside donc dans le gros coup, et encore, ce gros coup doit atteindre la cible dès les tout premiers rounds. En effet, même s’il s’est entraîné pour l’occasion avec Renan St-Juste, le Longueuillois n’a ni l’endurance ni l’intensité requises pour conserver sa puissance et son explosivité au-delà de la troisième ou quatrième reprise. Il est même douteux qu’il soit suffisamment en forme pour faire les huit rounds prévus, et la possibilité qu’il puisse remporter une décision est quasi inexistante. À 36 ans, il s’agit très probablement d’un dernier gros combat local pour lui. C’est au fond le combat de la dernière chance, pour un boxeur qui en a eu plusieurs au cours des dernières années.

En somme, tous les faits et indices donnent à croire que vous pouvez gager votre prochain loyer du mois sur une victoire de «Kaboom» Rivas, qui risque fort d’enregistrer un 10e K.-O. en 15 combats.

Crédit photo: PhotoZone

 

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