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Tsalla-Poulin 2, qui l’emportera ?
- Mis à jour: 3 avril 2015
Par Jean-Luc Autret
Tout comme lors de son dernier gala, le 19 décembre dernier, le Groupe Yvon Michel ne présente samedi qu’un seul combat impliquant deux Québécois. Après Jo Jo Dan-Kevin Bizier 2, les quelques centaines d’amateurs qui se déplaceront au Colisée Pepsi assisteront au second duel entre Jan-Michael Poulin (1-0-1, 1 KO) et Michel Tsalla (1-9-2, 0 KO). Rappelons que la première rencontre s’est terminée par un verdict nul majoritaire (38-38, 38-38, 39-37 Poulin).
Mon confrère Martin Achard vous a offert, il y a quelques heures, une entrevue avec Jan-Michael Poulin. Pour ma part, hier soir, je me suis longuement entretenu avec le boxeur de St-Eustache qui porte maintenant le surnom de « Le Lion ».
NDLR: Malheureusement, ce combat a été annulé par manque de temps le 4 avril à Québec. Par contre, Jan-Michael Poulin remonte sur le ring à Repentigny le 30 mai et des négociations ont lieu actuellement pour que ce duel ait lieu à ce moment-là.
Changement de gym
Depuis son arrivée chez les professionnels en juin 2012, le Camerounais d’origine Michel Tsalla a toujours eu comme port d’attache le Club de boxe Éric Huard situé à Mascouche. Depuis la fin du mois de novembre, il a migré vers le deuxième sous-sol du Centre Claude-Robillard. « J’avais besoin de plus d’encadrement et c’est tout naturellement que je me suis retrouvé au club BoxeMontréal.com. Après avoir eu une franche discussion avec Stéphan Larouche, Carl Handy m’a proposé de devenir mon entraîneur. Depuis ce jour, j’ai la chance de pouvoir recevoir des conseils d’entraîneurs expérimentés comme Pierre Bouchard, Jean-François Bergeron, Stéphan Larouche et bien sûr Carl Handy », nous explique le volubile boxeur.
Autre élément important pour Tsalla, sa présence au gym de l’avenue Émile-Journault lui permet de mettre les gants avec une kyrielle de boxeurs professionnels. Les Jo Jo Dan, Schiller Hyppolite, David Théroux et d’autres de passage, comme Mikael Zewski et Guillaume Coudé, lui permettent de vivre des expériences diversifiées qui le font progresser.
Son association avec Carl Handy n’était vieille que de trois semaines lors de son dernier combat en décembre face à Mitch Louis-Charles. Bien que les juges aient remis trois cartes de 60-54 en faveur de Mitch, nous avons jugé le combat bien plus équilibré ayant une carte de 58-56. Il sera intéressant d’observer les ajustements du duo Handy-Tsalla maintenant qu’ils travaillent ensemble depuis plus de quatre mois.
L’expérience des combats revanches
Le boxeur de 31 ans a déjà complété douze combats pros en seulement deux ans et demi. C’est beaucoup en peu de temps pour un athlète qui travaille à temps plein et qui s’occupe lui-même de son « matchmaking ». Certains dans le passé ont critiqué les envolés littéraires de Tsalla sur Facebook, mais on doit respecter son courage à accepter chacun des défis qui lui sont proposés. Par exemple, en août dernier, il a dit oui à David Théroux avec un délai de moins de 4 jours et il a dû perdre plus d’une vingtaine de livres.
En plus d’accepter des combats fort désavantageux, Michel Tsalla a eu l’opportunité de se faire offrir plusieurs combats revanches. Tout d’abord, en septembre 2012, il a affronté Steve Lantagne, un protégé de Renan St-Juste. Malgré une décision unanime sans équivoque (40-36, 40-36, 40-36), un second duel a été organisé à Québec en juin 2013. Tsalla a alors décroché sa première et unique victoire à ce jour (39-37, 39-37, 39-37).
Aussi en 2013, le protégé de Carl Handy s’est rendu au Saguenay à deux reprises pour se mesurer à John-Alejandro Gonzalez. Rarement déclassé, le boxeur de St-Eustache s’est incliné à chaque fois par des décisions majoritaires. La première fois, les juges ont remis des cartes de 40-36, 40-36 et 38-38, alors que le second duel était plus serré (39-37, 39-37 et 38-38).
Donc, pour Michel Tsalla la situation qu’il vivra demain n’est pas nouvelle d’autant plus que lui et Jan-Michael Poulin se sont aussi affrontés dans le passé lors des gants dorés. « Lorsque je me bats pour la deuxième fois contre un adversaire, je suis toujours meilleur. Chaque fois que j’obtiens un combat revanche ça prouve aussi que la première rencontre était équilibrée. Demain contre Poulin, c’est spécial, je suis vraiment motivé à démontrer que je suis le meilleur », affirme le boxeur déterminé.
« Poulin-Tsalla 1, ç’a changé ma vie !!! »
Pour ceux qui l’ont oublié le premier duel a eu lieu au Casino de Montréal mardi le 23 septembre dernier. L’ensemble des abonnés de TVA Sports ont pu regarder ce gala qui présentait David Théroux et des confrontations locales entre Frank Cotroni et Steve Lantagne, et Oscar Rivas qui a démoli Éric Barrak.
Il y a plusieurs changements importants par rapport à l’automne dernier. Tout d’abord, le duel est prévu pour six rounds au lieu de quatre. Ensuite, en septembre le poids limite était de 155 livres alors que cette fois c’est limité à 160 livres. Prenez note que hier Tsalla a été pesé à 159.2 alors que Poulin est monté sur la balance à 159.4 livres. Enfin, la foule au Casino de Montréal était très bruyante en faveur de l’ancien champion canadien chez les amateurs. On peut présumer que la foule du Colisée aura une préférence moins marquée.
« Je respecte beaucoup Poulin, je le connais très bien. C’est notre troisième rencontre et je sais que je peux le battre. Il frappe fort, je me dois d’éviter sa gauche. J’ai un cardio incroyable, c’est un gros avantage pour moi. Il a manqué d’énergie dans le premier combat et cette fois-ci ça va durer six rounds, je suis avantagé. Mon premier combat contre Poulin m’a apporté beaucoup de confiance. Après le deuxième round, j’ai compris que je pouvais le battre. Ç’a vraiment changé ma vie. J’ai pris conscience que je peux boxer et gagner. Je connais mes forces et mes limites et je sais que l’on va finir par me découvrir », a-t-il conclu.
Didier
4 avril 2015 at 6 h 18 min
On comprend pourquoi les juges sont juges et les journalistes sont journalistes. Si vous jugez le combat de 6 rounds entre Tsalla et Louis-Charles 38-36, restez journaliste car votre carte ne respecte même pas le « 10-point must system »
Jean-Luc Autret
5 avril 2015 at 9 h 06 min
Vous avez bien raison !!! Vous auriez dû lire 58-56. Ma carrière de juge est à l’eau suite à votre juste observation. Merci.