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Fans! À vos feuilles de pointage!

Note de la rédaction : En rappel, nous publions aujourd’hui avec plaisir un texte de notre collaborateur Rénald Boisvert. Ce texte a été initialement publié en 2015, mais tous les amateurs de boxe s’entendront pour dire qu’il est toujours d’actualité, à défaut de s’entendre sur le verdict des juges à la suite d’un combat…

Par Rénald Boisvert

Les amateurs de boxe savent généralement reconnaître et apprécier un bon combat. Sur ce point, tous s’entendent assez bien. Par contre, lorsque le résultat est serré, il subsiste alors très souvent entre les fans des désaccords si profonds qu’il est à se demander s’ils n’ont pas utilisé des critères totalement différents pour désigner un vainqueur.

Les fans se prononcent-ils sur l’issue d’un combat en se référant à la conception qu’ils se font de la boxe? Certains vont privilégier les guerriers; d’autres les stylistes. Que dire des boxeurs charismatiques? Ou encore, de la popularité des champions en titre? Il y a aussi l’irrésistible attrait pour les outsiders, les négligés, etc.

Cette panoplie de possibilités invite néanmoins à la prudence. Quoiqu’il soit tout à fait naturel que les fans adoptent diverses façons de concevoir la boxe, il ne faudrait quand même pas que l’issue d’un match soit guidée par des considérations qui n’ont rien à voir avec la performance des pugilistes. Le charisme, la popularité, la sympathie, etc., tout comme la hargne et l’agressivité sont autant d’éléments qui ont pour effet de contaminer l’appréciation de la performance réelle et effective des boxeurs. Pour éviter une telle dérive, peut-être vaudrait-il mieux tout simplement s’en remettre aux règles et critères officiels s’appliquant à la boxe.

LA BOXE PROFESSIONNELLE

Il convient ici de se référer aux critères de pointage de l’ ABC (Association of Boxing Commission) :

«… judges are to score each round using the following scoring criteria :

1. Clean punching (power versus quantity).
2. Effective aggressiveness.
3. Ring generalship.
4. Defense.»

Nous traduisons librement :

«… les juges doivent inscrire leur pointage pour chacun des rounds en utilisant les critères suivants :

1. Coups portés nettement et directement sur la cible (puissance vs quantité).
2. Agressivité effective (efficace).
3. Contrôle du ring.
4. Défense.»

Comme ces critères sont numérotés, il serait donc tout à fait légitime d’accorder un peu plus de poids au premier critère. Surtout que l’expression «clean punching» évoque ce qu’il y a de plus fondamental dans l’évaluation d’un combat de boxe : seuls les coups touchant «nettement» la cible doivent être pris en compte; cela signifie qu’un coup de poing qui a peu d’impact ou qui a été bloqué ou dévié, de même qu’un coup illégal n’ont aucune valeur.

En outre, ce critère est d’autant plus significatif qu’il met également en opposition deux éléments majeurs de la boxe professionnelle : puissance et quantité. Ici la tâche des juges ne se résume pas à un simple calcul du nombre de coups de poing portés sur la cible. Par exemple, entre un boxeur plus puissant et un adversaire qui ne l’est pas autant, mais dont le volume de coups est supérieur, qui choisir? Ici la tâche des juges devient complexe. Pour trancher, ils doivent alors évaluer le niveau de puissance pour l’un des belligérants comparé à la quantité de coups portés par l’autre. La comparaison doit alors faire ressortir laquelle de la puissance ou de la quantité a été déterminante dans ce round de boxe.

Le deuxième critère – agressivité effective – nous apparaît comme étant celui qui est le plus mal compris. Cette expression contient un piège. C’est qu’on ne peut pas séparer ces deux mots l’un de l’autre. Le terme «agressivité» utilisé seul ne fait référence qu’à une attitude ou à un comportement excessif. Il n’a en soi aucune valeur pugilistique. Ce qui donne à ce mot tout son sens, c’est qu’il soit (ou ne soit pas) effectif.

En résumé, ce qu’il faut comprendre de l’expression «effective aggressiveness», c’est qu’il ne suffit pas pour un boxeur d’être agressif, il faut que son agressivité soit efficace et déterminante dans l’appréciation d’un round de boxe. En anglais, le terme «effective» a pour synonyme : «successful», ce qui donne encore plus de valeur à ce critère. Ainsi, dans l’évaluation d’un round de boxe, le juge ne doit pas uniquement prendre en considération le niveau ou le taux d’agressivité d’un boxeur, mais plutôt déterminer si cette agressivité a donné de bons résultats. Le boxeur qui s’avance sans cesse, coupe le ring à merveille et bouscule l’adversaire, mais sans vraiment toucher la cible, sinon les bras et les gants de son opposant, ne remplit nullement ce critère.

Le troisième critère – «ring generalship» – nous paraît quelque peu incomplet lorsqu’on le traduit par «contrôle du ring». Peut-être vaudrait-il mieux utiliser l’expression «contrôle tactique du ring» pour désigner avec plus de justesse ce que signifie l’expression anglaise. Mais pour être encore plus précis, disons qu’en plus de la stratégie, ce critère devrait englober une autre habileté fondamentale en boxe : la technique.

Le contrôle du ring suppose d’abord pour un boxeur qu’il parvienne à imposer son style et ses tactiques face à son adversaire. Mais imposer son style ne signifie pas qu’un style est préférable à un autre. Le style est d’abord une question de personnalité. De plus, il est tout à fait naturel que le boxeur choisisse de s’en tenir à ce qu’il fait de mieux, sauf si les circonstances font en sorte qu’il a un avantage manifeste à adopter un autre style ou à moins qu’il y soit forcé par l’adversaire. Mais peu importe le style préconisé par un boxeur, c’est sa capacité d’adaptation et de trouver des solutions qui est fondamentale dans l’application de ce critère. La plupart du temps, cela est le cas lorsque l’un des belligérants réussit à imposer la portée (distance) qui lui donne un avantage sur son opposant. De même, celui qui se donne des angles par rapport à l’adversaire parvient normalement à occuper plus efficacement le ring. Et évidemment c’est aussi le cas lorsqu’un pugiliste maîtrise l’art de couper le ring.

Le quatrième critère – la défense – est le mal-aimé de tous les critères. Il est généralement considéré comme étant complémentaire par les juges dans leur évaluation d’un round de boxe. Par exemple, il pourrait s’appliquer au boxeur dont les manœuvres défensives ont été tellement déterminantes que l’adversaire a échoué le test des deux premiers critères.

La réticence des juges à appliquer ce critère s’explique probablement par le fait qu’une défense trop étanche ne favorise pas l’action dans le combat. Ainsi, pour que la défense soit prise en compte, encore faut-il qu’elle soit suivie de contre-attaques significatives.

«…the « 10 Point Must System »

The basic scoring concepts are :

-Round ends, no clear winner – 10-10 (Rare)
-Close round / Winning of the round by effective boxing – 10-9
-One knockdown and a winning of the round – 10-8
-No knockdowns, but a clear dominating winning of the round – 10-8
-Two knockdowns – 10-7
-One knockdown and one point deduction to the same boxer – 10-8 (minus 1) = 10-7
-More than two knockdowns – 10-6
-Two knockdowns and one point deduction– 10-7 (minus 1) = 10-6»

Nous traduisons librement :

«…le « Système Obligatoire à 10 points »

Les éléments à la base du pointage sont :
-Le round se termine sans pouvoir déterminer clairement un vainqueur = 10-10 (rare)
-Un round serré / vainqueur du round grâce à une boxe efficace = 10-9
-Une chute au plancher et vainqueur du round = 10-8
-Aucune chute au plancher, mais une nette domination du round = 10-8
-Deux chutes au plancher = 10-7
-Une chute et une déduction d’un point au même boxeur – 10-8 (moins 1) = 10-7
-Plus de deux chutes au plancher = 10-6
-Deux chutes et une déduction d’un point au même boxeur – 10-7 (moins 1) = 10-6»

Le «Système Obligatoire à 10 points» s’avère le système de pointage le plus répandu dans le monde de la boxe. Il impose notamment aux juges l’obligation d’accorder une note de 10 points à celui qui remporte le round. Aussi, à la fin de chacun des rounds, les juges doivent noter par écrit le score des deux boxeurs. Une fois inscrit, leur pointage ne peut plus être modifié.

On peut constater que ce système de pointage accorde une importance majeure aux situations où il y a chute au plancher (knockdown). Dans la pratique, c’est encore plus vrai, puisque les juges vont accorder une note de 10-8 en faveur du boxeur qui a envoyé son adversaire au tapis, et ce même si cet adversaire a outrageusement dominé tout le round. Sur ce point, ce système de pointage fait l’objet de nombreuses critiques.

Il faut cependant comprendre ici que l’objectif premier de la boxe professionnelle est de favoriser le spectacle. En accordant un tel avantage aux chutes au plancher, on se trouve à inciter les boxeurs à les rechercher et à prendre des risques. En définitive, cela a certainement pour effet de provoquer d’ultimes rebondissements.

Il peut être bon de voir comment s’appliquent concrètement les critères à l’œuvre en boxe professionnelle en analysant et en jugeant le célèbre combat entre Sugar Ray Leonard et Marvelous Marvin Hagler, tenu en 1987, et qui s’est soldé par la décision peut-être la plus controversée et la plus discutée de l’histoire de la boxe. Le voici:

LA BOXE AMATEUR

Il y a quelques années seulement, l’AIBA (Amateur International Boxing Association) prenait un virage important en modifiant son règlement dans le but d’utiliser un système de pointage similaire à celui que nous venons d’analyser concernant la boxe professionnelle. Auparavant, le système de pointage se résumait grosso modo à un calcul du nombre de coups de poings portés sur la cible. Le vainqueur était celui qui en obtenait le plus grand nombre. Par conséquent, l’ancien système de pointage avait notamment pour défaut d’ignorer les habiletés techniques et tactiques des boxeurs. En outre, il n’apportait pas les nuances suffisantes quant à la qualité des coups (ex : puissance vs quantité). Enfin, ce système de pointage conduisait fréquemment à de l’anti-boxe: par exemple, un boxeur après s’être forgé une certaine avance pouvait s’assurer de la victoire en s’enfuyant ou en formant avec ses bras une sorte de barricade.

Avec ce nouveau système de pointage, une plus grande part de subjectivité est désormais accordée aux juges afin de tenir compte de ces éléments qui étaient absents sous l’ancien régime. Sur ce plan, ce changement apparaît comme étant très positif. Mais d’un autre côté, la situation est devenue beaucoup plus complexe pour les juges, du moins pour certains d’entre eux qui n’ont pas les qualifications et l’expérience suffisantes pour tenir compte et départager tous les critères applicables. Néanmoins, à long terme, l’utilisation du nouveau système devrait contribuer à l’amélioration de nos juges moins expérimentés ainsi que des boxeurs eux-mêmes. À cet effet, une longue période d’adaptation pour tous et chacun de nous apparaît nécessaire.

En ce qui concerne la boxe amateur, il faut donc se référer aux règles et critères déterminés par l’AIBA. Pour prendre connaissance dudit règlement dans son intégralité, veuillez tout simplement consulter sur internet : AIBA Technical Rules. Ci-après les articles 3.13 et 3.14 :

«3.13. Each Judge will independently judge the merits of the two (2) Boxers using the Scoring System based on the following criteria :

3.13.1. Number of quality blows on target area;
3.13.2. Domination of the Bout by technical and tactical superiority;
3.13.3. Competitiveness;
3.13.4. Infringement of the rules.»

Nous traduisons librement :

«3.13. Chacun des juges, de façon indépendante, jugera du mérite des deux (2) boxeurs en utilisant le Système de Pointage selon les critères suivants :

3.13.1. Nombre de coups de qualité sur la cible;

3.13.2. Domination du combat par supériorité technique et tactique;
3.13.3. Compétitivité;
3.13.4. Infraction aux règles.»

Comme pour la boxe professionnelle, il peut être utile de tenter de voir comment s’appliquent ces critères à partir d’un exemple concret, en l’occurrence la plus récente sortie de l’olympien Simon Kean lors des Jeux panaméricains à Toronto.

ANALYSE COMPARATIVE

Passons maintenant à l’analyse de ces critères (AIBA) en les comparant à ceux de l’ABC (boxe professionnelle). D’entrée de jeu, nous pouvons affirmer que les deux systèmes sont à peu près identiques. Même si leur formulation est quelque peu différente, il appert que l’esprit de ces deux règlements est tout à fait le même (du moins en ce qui concerne trois des quatre critères qui y sont énoncés).

À l’article 3.13.1, le critère – Nombre de coups de qualité – correspond en tous points au premier critère que nous avons analysé concernant la boxe professionnelle. L’expression «coups de qualité» réfère de façon évidente au concept de «clean punching». En plus, il ne serait pas logique de parler de coups de qualité sans référer à la notion de puissance par opposition à celle de quantité. Sous l’ancien régime, le boxeur qui effectuait avec succès un plus grand nombre de coups de puissance que son adversaire, mais dont le volume était moindre, ne pouvait pas prétendre gagner le round. Ainsi, seule la quantité de coups devait être alors considérée. Avec le nouveau système de pointage, les juges ont dorénavant toute la latitude pour apprécier et choisir laquelle de la puissance ou de la quantité s’avère prépondérante selon les circonstances.

À l’article 3.13.2, le critère – Domination du combat par supériorité technique et tactique – a pour équivalant non pas le deuxième, mais plutôt le troisième critère du document de l’ABC (boxe professionnelle). En effet, ce critère coïncide plutôt bien avec «ring generalship» qui réfère intrinsèquement à des aspects de domination au plan technique et notamment tactique.

Deux remarques s’imposent néanmoins : premièrement, il nous paraît significatif que l’AIBA ait placé ce critère au deuxième rang plutôt qu’au troisième. Cela marque toute l’importance qu’on a tenu à lui accorder. Deuxièmement, au sujet de l’interprétation à donner à ce critère, nous croyons essentiel de ne pas en réduire la portée à une stricte question de «domination». Ce serait en détourner la finalité. Il ne s’agit pas que de domination pure et simple, mais de domination d’un combat par supériorité technique et tactique. En le précisant au règlement, l’AIBA avait manifestement l’intention de requérir des juges qu’ils n’évaluent pas l’élément de domination autrement que sous l’angle de la supériorité technique et tactique.

À l’article 3.13.3, le critère – Compétitivité – correspond assez précisément au deuxième critère de ce document touchant la boxe professionnelle (agressivité effective). Nous croyons donc que nos remarques faites précédemment sur ce point s’appliquent. Peut-être trouverez vous la comparaison pas très évidente. Or, tout aussi laconique qu’il soit, le critère de «Compétitivité» renferme certains attributs comme la détermination et l’engagement physique, lesquels ne doivent cependant pas être confondus avec l’agressivité seule. Pas plus qu’il faut associer ce critère à «combativité». C’est que le concept de «compétitivité» suppose davantage un lien étroit entre l’engagement physique du boxeur et les résultats attendus. D’ailleurs, lorsqu’on parle d’une personne compétitive, on ne réfère pas à une personne combative, mais plutôt à un athlète d’un certain standard par rapport à la compétition. Enfin, aux dictionnaires, la définition de «compétitivité» renvoie à la notion de performance.

À l’article 3.13.4, le critère – Infraction aux règles – ne se retrouve pas dans la version de l’ABC (boxe professionnelle). En boxe amateur, les juges doivent donc eux-mêmes considérer dans un round les contraventions aux règles, c’est-à-dire indépendamment de l’arbitre du combat. Chez les professionnels, les juges ne peuvent noter une infraction que si elle leur est indiquée par l’arbitre. Probablement que l’AIBA a voulu ici que l’action dans le combat ne soit pas interrompue par des temps d’arrêt. Par contre, l’intervention de l’arbitre avait jadis l’avantage de forcer le boxeur à modifier son comportement. D’ailleurs, on assiste depuis lors à un nombre croissant d’infractions qui ne sont pas réprimées et ce au détriment de la technique des combattants (coups derrière la tête ou avec l’intérieur des mains, accrochage, bousculade, etc…). Cela est nettement un recul au plan pédagogique, notamment pour les jeunes boxeurs qui auraient nettement besoin de recevoir ces réprimandes dont la conséquence (l’enlèvement d’un point) était nettement dissuasive. L’intervention active de l’arbitre pouvait alors changer les agissements de ces athlètes et ainsi améliorer leur boxe au plan technique.

Pour terminer, voyons comment s’articule l’attribution des points pour chacun des rounds d’un combat. À cet effet, il convient de s’en remettre à l’article 3.14 qui s’énonce comme suit :

«3.14. The Judges must apply the following criteria to score round :
3.14.1. 10 vs. 9 – Close round;
3.14.2. 10 vs. 8 – Clear winner;
3.14.3. 10 vs. 7 – Total dominance;
3.14.4. 10 vs. 6 – Overmatched.»

Nous traduisons librement :

«3.14. Les Juges doivent inscrire leur pointage pour chacun des rounds en appliquant les critères suivants :
3.14.1. 10 vs. 9 – Round serré;
3.14.2. 10 vs. 8 – Round clair;
3.14.3. 10 vs. 7 – Domination totale;
3.14.4. 10 vs. 6 – Surclassement.»

Force est de constater que l’octroi des points selon ce «Système Obligatoire à 10 points» diffère énormément de celui que nous avons analysé au sujet de l’ABC (boxe professionnelle). Ainsi, le système de l’AIBA accorde aux juges une discrétion leur permettant d’évaluer un éventail beaucoup plus large de situations. Cela signifie notamment que les juges ne doivent pas attendre une chute au plancher pour accorder un 10-8. Un round clair suffit pour mériter ce pointage. Par ailleurs, une chute au plancher n’affecterait pas nécessairement le fait que le round pourrait être serré et par conséquent, donner lieu à un 10-9, possiblement en faveur de celui qui s’est retrouvé au tapis. Contrairement aux règles de la boxe professionnelle, ce système de l’AIBA accorde aux juges une marge de manœuvre considérable.

Mais ce ne sont pas tous les juges qui appliquent intégralement ce système d’attribution des points. Dans les faits, nous observons que plusieurs juges donnent un 10-9 peu importe que le round soit serré ou non. Est-ce l’influence de la boxe professionnelle qui explique la timidité des juges quant à accorder un 10-8 ou un 10-7? Est-ce une incompréhension relativement à la formulation des critères énoncés dans ce système de pointage? Une chose est certaine, c’est que ce ne sont pas tous les juges qui utilisent à sa pleine valeur l’ensemble des critères qui y sont énoncés.

CONCLUSION

Comme on peut s’en douter, notre analyse des critères s’appliquant à la boxe amateur et professionnelle n’avait pas pour but de résoudre tous les problèmes d’interprétation posés par les fans de boxe. Plus modestement, l’objectif était de sensibiliser les amateurs du noble art au fait qu’une meilleure compréhension de ces règles du jeu était susceptible d’orienter plus efficacement les débats.

Ainsi, un désaccord peut porter sur le fond même de ces règles et critères. Cela signifie que l’on voudrait voir modifier le règlement en cause. D’autre part, il peut aussi y avoir désaccord sur l’application et l’interprétation de ces règles et critères. Cela signifie plutôt qu’on ne conteste pas le bien-fondé du règlement, mais qu’on l’appliquerait ou l’interpréterait différemment. Il y a donc deux types de désaccord. Aussi, il importe toujours de préciser à quel niveau le débat se trouve pour éviter la confusion.

Enfin, il ne faut pas conclure de cette analyse que nous souhaitions éliminer de la boxe les aspects inhérents au spectacle tels que l’agressivité, la provocation ou tout autre débordement que ce soit. Les fans ont le droit de rechercher ces éléments du spectacle. Mais quand il s’agit de trouver un vainqueur dans un combat serré, c’est la performance qui devrait alors prévaloir dans ce cas.

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