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Merci pour votre dévouement, Docteur Meunier

Par Jean-Luc Autret

Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, le vétéran médecin de la régie s’est éteint. Âgé de 69 ans, le Docteur Pierre Meunier est décédé le 26 mars des suites du cancer, qu’il combattait depuis un peu plus d’un an. Pour les intéressés, il sera exposé à Varennes vendredi et les funérailles auront lieu samedi à la Basilique Ste-Anne de Varennes.

En 1979, il est engagé par Paul-Émile Sauvageau, le Président de la Commission d’athlétisme de Montréal, l’ancêtre de la Régie actuelle. C’est le Docteur Louis Leclerc qui est son mentor et qui lui cèdera progressivement sa place. Loin d’être un néophyte, il a déjà une bonne expérience puisqu’il est présent lors de galas amateurs depuis plusieurs années. Très dévoué, ce médecin de famille à Varennes desservait une clientèle d’environ 3000 patients et il faisait, encore récemment, des visites à domicile.

Que de bons souvenirs

Plusieurs intervenants de la boxe d’hier et d’aujourd’hui ont bien voulu nous raconter quelques souvenirs de lui.

«Mes premiers souvenirs de lui remontent à l’époque où j’avais une trentaine d’années. Nous avons participé à des dizaines et des dizaines de galas ensemble. Il était un homme professionnel, qui était à son affaire. À l’époque  j’arbitrais à New York, il s’occupait même de me faire passer les examens médicaux pour arbitres » – Guy Jutras, ancien boxeur (1952-1953), ancien arbitre (1969-1997), ancien juge (1980-2011) et superviseur de la WBA depuis 2009.

« Le docteur Meunier était très respecté dans le monde la boxe amateur comme professionnelle. Il traitait bien les athlètes et il a beaucoup aidé à faire respecter les règlements » – Gaby Mancini, boxeur olympien en 1960 et président de la Fédération québécoise de boxe olympique pendant deux décennies.

« Il avait à cœur notre sport et le comprenait, mais il pouvait être ferme quand c’était nécessaire. Je me rappelle un événement en 1998, Éric Lucas devait faire la finale d’un gala au Centre Molson. La veille, la pesée et les médicaux allaient bien jusqu’au dernier, l’adversaire de Lucas, le  Brésilien Mauricio Amaral, classé 3e au monde. Le docteur Meunier est venu nous avertir qu’il était aveugle d’un œil. Yvon et moi le respections tellement que nous n’avons pas demandé un deuxième avis et le gala a été annulé » – Bernard Barré, vice-président du Groupe Yvon Michel.

« C’était un homme discret et compétent. J’aimais bien lui poser des questions pour mieux évaluer mes boxeurs, ses réponses étaient toujours simples et précises » – Stéphan Larouche, entraîneur chez InterBox.

« Ma première rencontre avec le Docteur Meunier remonte à 1980, j’étais à Vancouver avec l’équipe nationale. Il était passionné par la boxe, il avait une opinion positive de la boxe. Pour lui la prévention c’était très important. C’est une lourde perte, le monde de la boxe est en deuil » – Yvon Michel, président du Groupe Yvon Michel.

« Je le connais depuis 1980, il était d’un grand professionnalisme et d’une disponibilité comme pas un. Il a participé à de nombreux comités pour améliorer la sécurité des sports de combat » – Jean Douville, responsable de la manifestation sportive depuis huit ans et employé à la Régie depuis 1980.

« Le Docteur Meunier croyait qu’en appliquant des principes de prévention, la boxe n’était pas un sport dangereux; il était un ambassadeur important pour nous et il a pris soin de former de la relève. Grâce à lui, nous pouvons compter sur l’appui de trois médecins, les docteurs Marc Gagné, Martin Grant et Normand Lavoie » – Michel Hamelin, directeur de la section sports de combat de la Régie des alcools, des courses et des jeux.

Un autre disparu, le juge Claude Paquette

Le 12 mars dernier, le juge Claude Paquette a succombé à une leucémie virulente. L’homme de Granby a remis une carte de pointage pour la dernière fois lors du duel entre Jean Pascal et Lucian Bute le 18 janvier dernier.

Il a commencé à juger des combats de boxe en 2001 et depuis quelques années il était certifié par la WBC, ce qui l’a amené à voyager et à juger des combats en Californie, au Mexique, aux Barbades et bien sûr des centaines au Québec. Au cumulatif, il aura remis 430 cartes de pointage sur une période de treize ans.

Nous offrons nos sympathies aux familles de ces deux hommes de boxe.

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