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« G-Time » débarque chez les pros!

Par François Bouchard

Ajustez votre montre à l’heure!  Le 17 avril à Sorel, nous aurons droit à un gala de boxe local mettant en vedette David Théroux et plusieurs étoiles montantes de la boxe québécoise. Un petit nouveau fera également ses débuts dans les rangs payés. Il s’agit de Mathieu Germain, qui se frottera à Hector Osornio (6-4, 1 KO). Nous avons eu la chance d’obtenir sa première entrevue avant de débuter chez les professionnels.

Mathieu, parle-nous de ton parcours amateur, ce qui t’a emmené vers la boxe, etc….

MG: J’ai commencé la boxe à 10 ans. Mon père « trippait » sur le sport, comme le hockey et la boxe. Mon frère Martin s’entraînait déjà au club de boxe Champion, sous la tutelle de Paul Evans. D’autres boxeurs, comme Ghislain Maduma, y ont fait leurs débuts aussi. De plus, je voulais perdre un peu de poids et j’ai découvert que j’avais le talent nécessaire pour faire mon chemin. J’ai été champion canadien junior et j’ai remporté les Gants Dorés 5 ou 6 fois.

Justement, tu as effectué un retour l’an dernier après 5 ans d’absence, ce qui est quand même long, et tu as remporté les Gants Dorés, que s’est-il passé pendant ce temps loin des rings?

MG: Quand j’ai arrêté, j’avais des problèmes aux mains. J’étais le favori pour remporter le championnat canadien et on m’a dit que j’en aurais pour 6 mois à remettre mes mains en état. Ça m’a écoeuré. Finalement, ce 6 mois a tourné en 5 ans. Ça m’a permis de vivre ma jeunesse, si on peut dire!  Le jour où j’ai décidé de me reprendre en main, je savais ce que je voulais. Je suis donc retourné à mon gymnase actuel, l’Underdog et j’ai refait mes preuves. Remporter les Gants Dorés à 152 lbs fut la preuve que mes habiletés étaient toujours là. Je suis plus mature à 25 ans et je suis un homme de défis. Par la suite, je n’ai pas remporté les championnats canadiens seniors (défaite contre Arthur Biyarslanov, alors classé 11e au monde) mais comme ma feuille de route est bien garnie, j’ai décidé de faire le saut chez les professionnels. J’étais à la recherche du bonheur alors qu’il était tout près de moi, dans la boxe. C’est ce que je suis.

D’où vient ce surnom : G-Time?

MG: Lorsque je montais sur le ring, mes amis criaient « GERMAIN TIME » et un boxeur que j’aimais beaucoup regarder était Gerald McClellan, surnommé G-MAN, alors j’ai simplement décidé de raccourcir ça à G-TIME.

 Qui sont tes idoles? Sur quoi bases-tu ton style?

MG: Au Underdog, je suis privilégié d’avoir un entraîneur comme Mike Moffa et une équipe de boxeurs de talent. À mon gymnase, j’observe beaucoup des gars comme Dierry Jean ou Ghislain Maduma. Sans copier leurs mouvements, j’intègre certaines facettes de leur jeu et j’ajoute cela à mon arsenal. La personne sur qui je me base surtout, c’est moi-même. Je crois en mes habiletés.

En ce qui a trait à mon style, je suis un boxeur. Je crois avoir une bonne force de frappe aussi. J’ai une très bonne vision du ring et je contrôle l’action. Je ne me fais pas d’illusions : je sais que la « game » professionnelle est très différente. J’ai environ 80 combats amateurs et je sais que là, c’est repartir de zéro pour moi. Je crois que je vais m’habituer vite chez les pros.

Que sais-tu de ton premier adversaire chez les pros, Hector Osornio?

MG: Il a beaucoup d’expérience, 13 combats. Il possède une défensive serrée et un bon bagage. Junior Ulysse l’a battu à son 3e combat, Ayaz à son 4e. Moi je le prends au début, c’est comme ça mais j’aime les challenges. Comme c’est mon premier combat, je vais trouver mon feeling au fur et à mesure que ça avance et je vais ajuster ma stratégie.

Quels sont tes objectifs à court et long terme?

MG: À court terme, faire le Centre Bell. C’est un rêve de gamin. Dans un avenir plus lointain, d’être compétitif au niveau international. Je suis réaliste, je me mets des objectifs que je crois être en mesure de réaliser.

Qu’est-ce que ça te fait de passer chez les pros?

MG: Ça fait du bien! J’ai hâte que la cloche sonne. Ensuite je laisserai parler mon talent.

 

Qu’est-ce qui te motive dans la boxe, qui te « drive »?

MG: Le seul fait de boxer c’est du bonheur pour moi. Par contre, la naissance de ma fille, âgée de 5 mois, me donne des munitions additionnelles pour me rappeler que c’est ce que je fais et que c’est important pour elle et pour moi.

Qu’est-ce qu’on devrait savoir de plus sur toi Mathieu, avant de te voir pour la première fois sur le ring?

MG: Je suis une personne authentique, les médias vont m’apprécier. Les caméras ne me gênent pas. Ce n’est que le début d’une grande aventure et j’espère que beaucoup de gens seront avec moi pour apprécier!

 

Crédit photo: Way Productions

One Comment

  1. Jacques Asselin

    15 avril 2015 at 17 h 30 min

    Mathieu G. Je te souhaite une belle carrière.
    C’est vrai que tu es authentique et plaisant à jaser.

    De
    Jacques
    Le Ring Man

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