Boxe québécoise pour tous les amateurs francophones – 12rounds.ca

Sylvera Louis et Shakeel Phinn à Toronto

Par Jean-Luc Autret

Demain soir au luxueux Hôtel Fairmount Royal York du centre-ville de Toronto, les Québécois Sylvera Louis (7-4-0, 3 KO) et Shakeel Phinn (6-1-0, 3 KO), tous deux champions canadiens, auront le privilège de faire la finale et la demi-finale du gala-bénéfice annuel au profit du Shaw Festival, une tradition qui a débuté en 1986.

Louis de plus en plus actif

Le champion canadien chez les lourds-légers depuis octobre 2014, Sylvera Louis, ne s’est pas battu au Québec depuis juin 2012. Malgré l’absence de l’appui d’un promoteur, le copropriétaire du Underdog GYM a quand même trouvé le moyen de se battre à trois reprises en seulement six mois, clairement un exploit.

Sylvera Louis champion canadienSylvera a souvent eu un agenda bien peu occupé pour un boxeur, parfois un seul combat par année. Son gain à Toronto en 2014 face à Didier Bence pour le titre canadien lui a certainement ouvert des portes. En octobre dernier à Barcelone, il a vaincu le champion d’Espagne par KO au septième round. Puis, deux mois plus tard, il a été vaincu en Belgique par KO au sixième lors d’un duel impliquant le titre WBC International argenté.

« J’ai beaucoup appris de mon combat en Belgique. Avant même le début du combat, j’ai été déconcentré parce que ma chanson d’entrée n’a pas joué et ils m’ont refusé le droit de monter sur le ring avec ma ceinture de champion canadien. Le combat a été difficile, Ryad Merhy est précis et fort physiquement. Après le quatrième round, quand j’ai entendu le présentateur donner les cartes des juges, toutes 40-36 à l’avantage de Merhy, j’ai été encore plus déconcentré », affirme le boxeur de 33 ans.

De retour de la Pologne

Ses deux combats à la fin de l’année ont probablement permis à « Sly » de se faire connaître en Europe au point que le champion du monde WBO, le Polonais Krzysztof Glowacki (25-0-0, 16 KO), l’a invité à participer à son camp d’entraînement pendant trois semaines.

« C’est un gymnase d’élite en Pologne avec les « Diablo » Wlodarczyk, champion WBC de 2010 à 2014, et Arthur Szplka qui a affronté Deontay Wilder en janvier. J’ai eu besoin d’une semaine pour me sentir à l’aise. J’ai constaté à quel point Glowacki travaille fort et qu’il mérite pleinement son titre de champion. Glowacki bouge tellement bien et il frappe constamment avec de mauvaises intentions », raconte celui qui a obtenu dans le passé des gains sur Éric Martel-Bahoéli et Dillon Carman.

Face à Milos Pantelic

Mardi, dans son premier combat d’une durée de dix rounds, Sylvera Louis affrontera le Torontois Milos Pantelic (11-1-2, 9 KO), un boxeur de 32 ans qui a fait ses douze derniers combats sur la route au Mexique (8 fois) et aux États-Unis (4 fois).

« J’ai vraiment hâte de me battre, je me sens vraiment en forme et je veux boxer intensément à Toronto. Je suis plus mature suite à mon expérience en Pologne et ma défaite en Belgique. J’ai confiance en mes moyens, je devrai bouger et le toucher en évitant ses coups. Je connais peu mon adversaire, mais je suis bien content de retourner à Toronto pour défendre mon titre canadien », ajoute celui qui sera accompagné là-bas par son frère Lou et l’expérimenté Paul Evans.

Positif face à son avenir, Sylvera Louis est pleinement conscient qu’il doit être plus constant puisqu’il n’a jamais pu obtenir trois victoires consécutives en onze combats. Lui qui a reçu une offre des gens de la Belgique pour poursuivre sa carrière là-bas, veut d’abord se concentrer sur son duel à Toronto, puis  peser le pour et contre de cette proposition.

Shakeel Phinn en demi-finale

Le boxeur de Brossard, Shakeel Phinn, flotte toujours sur un nuage suite à sa conquête du titre canadien en Saskatchewan le 27 février dernier. Demain soir, il affrontera le Mexicain Guillermo Herrera Campos (9-3-4, 3 KO), celui qui a obtenu un mystérieux combat nul au premier round face à Tim Cronin le même 27 février. Selon les règles en vigueur au Québec, ce duel aurait été déclaré un « no contest » pour cause de coupure de Cronin.

« Initialement, le plan des promoteurs du gala était de me faire affronter Tim Cronin, mais sa blessure a changé les plans et on m’a proposé le Mexicain en remplacement. Comme en Ontario, la pesée a lieu la journée même et que mon titre n’est pas en jeu, le combat est fixé à une limite de 173 livres, nous explique le boxeur de 25 ans.

« J’ai pu visonner un seul des combats de Campos qui date de 2014, mais les gens de Cronin m’ont donné plusieurs informations utiles, c’est évidemment un dur à cuire comme c’est souvent le cas avec les Mexicains. C’est un grand bonhomme de six pieds trois pouces, ça tombe bien, j’ai pu mettre les gants à de nombreuses reprises avec Lucian Bute et Erik Bazinyan. Je vais beaucoup travailler au corps avec lui et je m’attends à être en mesure de le finir au cinquième ou sixième round », ajoute celui qui est d’origine jamaïcaine comme les frères Grant.

Son entraîneur Ian McKillop, qui joue aussi pour lui le rôle de gérant, fait toujours un aussi bon travail puisque Phinn a déjà sa place pour le gala du Groupe Yvon Michel le 24 mai au Casino de Montréal. « Nous avons négocié avec l’équipe de Guillaume Coudé, mais ils ont refusé de faire un dix rounds et de se battre pour mon titre. Côté promotion, les choses avancent bien et les négociations continuent. Le 24 mai je vais affronter Jaudiel Zepeda, un autre Mexicain que l’on a vu subir des défaites face aux David Lemieux (KO2), Schiller Hyppolite (TKO3), Francy Ntetu (DU8), Renan St-Juste (DU8) et Erik Bazinyan (DU4). Ça sera un six ou un huit rounds », de conclure Shakeel Phinn.

2 Comments

  1. Pingback: Le retour de Steve Cunningham chez les lourds léger

  2. Pingback: Le retour de Steve Cunningham chez les lourds-légers

Laissez un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *