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Kovalev conserve son titre: Pascal succombe au 8e round

Par François Bouchard

L’histoire du Rocky Noir avortée au 8e assaut

L’ambiance est électrisante au Centre Bell!   Pascal entre sur la musique de Rocky 4 et la foule, comptant près de 12 000 spectateurs, lui fait bien sentir son favoritisme.  Kovalev débute en mettant la pression, Pascal se déplace et étudie.  Belle fin de round pour Jean.  Les esprits s’échauffent au 2e et les deux boxeurs s’échangent de solides charges, Pascal avec un bon crochet de gauche, Kovalev avec une superbe droite. Solide combinaison droite gauche de Jean, qui étonnament fait reculer le Russe! Il fait décidément réfléchir ce dernier et tel que prévu la foule embarque mais Kovalev ne s’en laisse pas imposer, il ébranle Jean à deux reprises, la seconde comptant pour une chute, Pascal acculé dans les câbles.  Alors que tout semble fini au 3e round et qu’il titube, Jean puise dans ses réserves et réussi à toucher le Russe pour au moins voir le 4e assaut.  La foule  en redemande!  Au tour de Jean de secouer Kovalev au 5e des deux mains!  Pour la première fois, le Krusher semble perturbé. Pascal continue de plus belle, touchant avec efficacité.  Il semble effectivement transporté par la foule!  Kovalev tente de persister physiquement sur Pascal, le poussant au sol, et semble avoir retrouvé son ardeur.  Pascal clôt le round avec une belle droite par-dessus la gauche, son arme de choix.  Les deux boxeurs s’ébranlent au 7e.  Pascal semble au bord du gouffre mais revient.  Kovalev lui assène deux droites et Luis Pabon met fin au combat?!?

Oui, Kovalev menait le combat.  Oui, Jean Pascal était un peu chancelant.  Cependant, dans un combat aussi compétitif, où les deux boxeurs donnent tout ce qu’ils ont, il en va de la responsabilité de l’arbitre de donner le bénéfice du doute au boxeur.  Pascal avait certainement mérité ce bénéfice.  La décision de l’arbitre semble mitigée mais pas incompréhensible en même temps.  Après avoir donné toute une performance, Pascal mérite le respect des amateurs de boxe du Québec et du monde entier.  Il a testé Kovalev comme personne et je ne dirais pas non à une revanche.  Et vous?

Dierry Jean se moque de Reyes en 4 reprises

Jean attaque le début de combat avec de beaux jabs. Très félin, il cherche la droite au corps et prend son temps. Une solide droite par-dessus la gauche en fin de round frappera tel un point d’exclamation. Nous apprendrons cependant que son entraîneur lui a demandé de placer davantage de combinaisons plutôt que d’y aller un coup à la fois.

Reyes montre les dents au 2e et 3e round avec de belles attaques des deux mains, sans toutefois créer de doute mais Jean fera mentir l’auteur de ces lignes puisqu’au 4e un violent crochet de gauche au corps terminera le travail pour celui que l’on surnomme désormais «All In».

Jean était très satisfait de sa performance, tout comme son entraîneur Mike Moffa et son second, Martin Germain. Questionné à savoir quel était le plan, il ne faisait aucun doute dans la tête de Jean de finir le combat avant le 4e round. «Je me donne 7.5 sur 10. Les coups sortaient bien, j’étais fluide. Si je me fais offrir un combat de championnat du monde demain, je dis oui immédiatement. Ça fait vraiment du bien de revenir, je me sens en pleine possession de mes moyens», nous a-t-il déclaré.

Glazkov conserve sa fiche immaculée

Dans un combat qui implique la position d’aspirant #1 IBF, ceinture détenue par Wladimir Klitschko, pas question d’assister à une guerre froide entre l’Américain et l’Ukrainien.  Glazkov début le combat en appliquant une pression prudente et son musculaire opposant prend ses distances. Quelques bonnes attaques de l’Ukrainien lui valent le round d’ouverture.  Glazkov étire son bras pour mesurer USS dans un 2e round plus partagé.  Ce dernier prend charge au 3e mais Glazkov reprend le contrôle avec une solide droite en fin de round. Un bel uppercut fouette Glazkov au round suivant. L’Européen reprend le contrôle du 4e et 5e et les deux pugilistes s’échangent les quatres assauts suivants.  Nous avons droit à de beaux échanges au 9e, avec Glazkov plus incisif, qui frappe à l’intérieur des coups de USS.  Glazkov frappe plus durement mais Cunningham demeure plus actif au 10e. Le 11e round est partagé, nous nous rendons au dernier assaut et les deux belligérants vident leurs réserves. Le résultat? 116-112 deux fois et 115-113 tous pour Glazkov qui mérite le droit d’affronter son compatriote Ukrainien.

Un combat Bouchard vs Butler à l’horizon?

Nous vous en avons parlé le 22 février dernier, le sujet est toujours d’actualité des corridors du Centre Bell. Rénald Boisvert, l’entraîneur de Butler, nous a confié que c’était en train de se produire. «C’est un combat que Steven veut et Bouchard aussi je crois. C’est certain que j’aurais préféré peut-être un peu plus tard mais ce n’est pas mauvais immédiatement aussi. La force de frappe de Butler obligera Bouchard a être prudent.  Ce serait un beau combat local qui profiterait tant aux fans qu’aux boxeurs niveau visibilité».

François Duguay, l’entraîneur de Bouchard, ne dément pas cette information:  «si on a une offre, c’est certain qu’on va regarder ça».  Ce dernier mentionne que Butler a peut-être pris le mord aux dents avec des propos tenus sur les réseaux sociaux.

Théroux liquide Janik en 3 assauts

Le mot qui circule veut que Théroux souhaite faire sentir sa présence ce soir. Un solide uppercut au second round fait saigner Janik du nez. Théroux n’a pas peur de prendre quelques coups pour en donner de plus solides! Finalement, un crochet de gauche au corps force le Polonais à poser au genou au sol : il y retournera immédiatement de la même façon. Une série de coups au corps en rafale de Théroux à la poursuite de son rival viendra finalement clore le bal. Un  statement réussi.

Ulysse bat Antoine avec panache au 5e

Le boxeur de la Barbade montre une technique sûre mais le talent est nettement du côté d’Ulysse. Sa vitesse et son contrôle du ring font de lui le dominant mais Antoine demeure solide sur ses jambes. Il ne montre pas beaucoup d’offensive et Ulysse se voit dans l’obligation de prendre les commandes, sans trop de difficulté. Sa main droite coupe à travers la défensive comme un laser et ses feintes embouteillent complètement Antoine. Nul doute que l’inactivité de ce dernier a un certain impact sur sa performance. Au 4e, Junior en a visiblement assez et donne à la foule ce qu’elle demande: une série de coups en vitesse envoie Antoine au plancher. Aussitôt relevé, un autre coup violent force Antoine à revoir la couleur du tapis.  Une droite fulgurante assommera finalement Antoine pour de bon au 5e round.

En entrevue après-combat, Ulysse nous a confié qu’il n’était pas nécessairement dans la stratégie de passer le KO à son adversaire. « Je voulais le piéger. J’ai beaucoup utilisé ma droite et par la suite le crochet de gauche. Ce n’était pas dans mes plans de gagner avant la limite. En tant que boxeur je sais que tout peut arriver. » Son entraîneur abonde dans le même sens. Rénald Boisvert nous a confié qu’il aurait aimé que son protégé travaille un peu plus au corps de son adversaire et termine ses attaques avec la main avant afin de revenir en équilibre.

Dimitri Mikhaylenko décourage De La Paz en 5 rounds

J’ai mentionné qu’avec son style agressif, Mikhaylenko ne devrait avoir aucune difficulté à vaincre son opposant et c’est exactement ce qu’il a fait, forçant De la Paz à l’abandon au 5e round.

Reconnu pour son style agressif, le Russe met la pression d’emblée en début de combat, il met énormément de pression sur son adversaire mexicain. Un solide crochet de gauche au corps coupe les vivres. De la Paz ne s’en laisse pas imposer et revient en force au 2e, mais Dimitri le martèle de tous les côtés et une solide droite ébranle De la Paz à nouveau. Mikhaylenko surclasse en volume son opposant. Au 3e, Mikhaylenko reprend ses attaques au corps pour revenir à la tête. Ses pas de côté pour surprendre le Mexicain sont exécutés à la perfection. Il applique d’ailleurs une solide droite à la tête en fin de 3e. Au 4e, peut-être emporté dans son travail, il tourne et frappe son adversaire pendant qu’il est à terre. C’est finalement à la fin du 5e que De La Paz abdique, visiblement déclassé et martelé.

Chilemba donne une leçon au « Professor »

Le Russe démontre les habiletés qui lui confèrent le surnom de « The Professor » au premier round, et par la suite ce sera une toute autre histoire! Chilemba démontre lui aussi un beau jeu avec des combinaisons courtes et compactes.  Chilemba sonne son adversaire avec un bel uppercut du droit. Il poursuit sa lancée et sonne à nouveau le longinligne européen avec une solide droite et remporte le second round. Le tout se resserre par la suite. Chilemba se montre très confiant et remporte la reprise suivante.  Lepikhin ne semble pas trouver de réponse à la main droite du Sud-Africain. De plus, le jab de ce dernier fait constamment obstruction au Russe, qui finit par répondre de quelques charges mais ne peut compétitionner avec le volume de coups.  Au 7e assaut, Chilemba emmène son adversaire dans les câbles, ou plutôt Lepikhin tente de piéger le Sud-Africain et de l’inviter dans une petite séance de rope-a-dope, version Dollorama, à plusieurs reprises.  Les huées de la foule confirment les écrits de l’auteur de ces lignes.  Fort heureusement pour Lepikhin, il peut profiter du fait que Chilemba n’a que 10 KO en 27 combats car au 8e il se fait prendre encore avec l’uppercut et il se fait dominer.  Finalement la foule a le bon réflexe de garder quelques huées pour un autre combat. Chilemba remporte une décision unanime par des scores de 99-91 deux fois et 100-90 . Vous trouvez peut-être que je ne parle que de lui, vous avez raison. Il semblait seul sur le ring!  Interbox va-t-il regretter d’avoir pris une entente avec le Russe?

Mohammedi surclasse Campbell au 6e round

Un combat préparatoire à sens unique tel que cela était prévu. Le Français se donne une note de 6.5 sur 10, il a seulement travaillé 2 mois avec Abel Sanchez, qui lui donne un 7. Il a beaucoup amélioré le contrôle de son corps et évite les déplacements inutiles. Il a accepté à deux reprises de se faire dédommager contre Hopkins et Pascal. Le champion actuel, soit Sergey Kovalev, a maintenant 90 jours pour négocier avec Mohammedi.

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