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Ward-Kovalev 2 : Une fin controversée

Par Simon Traversy

Bon, bon, bon, le combat revanche tant attendu entre le champion unifié des mi-lourds WBA-IBF-WBO Andre Ward et son aspirant russe Sergey Kovalev a finalement eu lieu. Comme plusieurs combats de grande envergure où les attentes sont élevées, l’issue de ce duel fut pour le moins très controversée et fait encore jaser aujourd’hui. Dans cet article, je ferai un retour sur ce duel de championnat du monde en plus de vous faire part de mes commentaires.

La Première partie du combat

J’adore ça quand tout le monde a un peu raison dans ses propos et ce fut le cas hier samedi soir dernier : lors de leurs analyses, Rénald Boisvert et François Duguay ont fait les observations suivantes qui se sont avérées en plein dans le mille. Rénald Boisvert avait prédit un début de combat prudent alors que son homologue avait noté que Kovalev se devait de doser la puissance de son jab afin d’en maximiser son efficacité. Ce fut exactement le cas : les deux boxeurs ont boxé de façon prudente, voire légèrement conservatrice, et «Krusher» a effectivement calibré son jab, lui  évitant ainsi de se compromettre en mettant trop de gomme. J’ai rajouté à cela lors de mon dernier article que Kovalev devait également se présenter en excellente condition physique, travailler dès les premiers instants et surtout, travailler Ward au corps et pas seulement avec le jab.

Le Russe a semblé bel et bien être en meilleure condition physique. Dès les premiers instants, il s’est mis à pourchasser Ward en lançant plus de coups au corps que lors du premier combat. De plus, même s’il tentait tant que possible d’éviter cette distance, Kovalev s’est même permis de remporter quelques échanges au corps-à-corps. En ce qui concerne Ward, je crois que tous s’entendaient pour dire qu’il n’avait qu’à répéter ce qu’il avait fait de bien lors du premier combat : travailler le Slave au corps, rouler ses coups, le contrer au besoin et surtout, laisser Kovalev se fatiguer afin de terminer le combat en force. Ce n’est pas toujours le cas, loin de là, mais après six rondes, j’avais exactement la même feuille de pointage que le coloré Harold Lederman de HBO, soit quatre rondes pour Kovalev contre  deux pour Ward. Si Kovalev avait affronté un autre adversaire, je me serais sûrement dit que l’affaire était dans l’sac. Toutefois, il avait Ward devant lui et je savais que ce n’était que le calme avant la tempête.

La 8e ronde et l’explosion du «fils de Dieu»

Au sixième et septième engagements, Andre Ward a commencé à sérieusement se réveillé et honnêtement, le septième aura pu aller des deux côtés. Kovalev avait toujours du jus, mais on voyait que Ward commencé à élever son jeu d’un cran. Le conservatisme de la première moitié du combat a soudainement été remplacé par beaucoup plus d’intensité pour ne pas dire plus d’agressivité.  Au huitième engagement, «AW» est sorti en lion et il a sérieusement  malmené Kovalev. Cette ronde fut non seulement le «round» où Ward a eu l’air le plus dominant, mais des deux combats, ce fut la ronde où, selon moi,  la disparité entre les deux boxeurs fut la plus apparente.

C’était d’ailleurs pratiquement écrit dans l’ciel; Ward avait fait le coup à Kovalev lors du premier combat et s’est dit que ça fonctionnerait sûrement encore lors de la revanche. «SOG» était bel et bien dans l’coup depuis le début du combat mais on sentait qu’il en faisait juste assez pour le demeurer, et on sentait aussi qu’il se retenait quelque peu…tout comme lors du premier duel. Toutefois, Ward est devenu beaucoup plus proactif et agressif au huitième, et pour la première fois du combat, il a fait reculer le «concasseur» dans les câbles, se portant en attaque et lançant plusieurs bons coups au corps.

Toutefois, le meilleur coup de Ward n’est pas survenu au corps mais bien à la tête : Ward a habillement esquivé un coup à la tête pour contrer le Russe avec un superbe «cross» en plein sur la pointe de la mâchoire, un coup qui a visiblement ébranlé le protégé de Kathy Duva. Voyant que son adversaire été vulnérable, le poulain de Virgil hunter a continué de terrasser Kovalev jusqu’à ce que l’arbitre Tony Weeks ne mette fin aux émissions.

Arrêt controversé

Sans surprise, les fans, autant d’un côté comme de l’autre, ont pris d’assaut les médias sociaux immédiatement après le combat. Voici les principaux commentaires qui ont été émis :

« Wow, Ward avant la limite; personne n’a vu cela venir.»

« Les coups étaient bas, Ward est, et a toujours été un boxeur salaud.»

« Les coups de Ward ont été portés à la ceinture [de Kovalev] ; c’était donc légal.»

« Ward est le meilleur boxeur au monde; son intelligence du ring est incroyable.»

« Pourquoi l’arbitre n’a-t-il pas donné un compte de 8 à Kovalev avant d’arrêter le combat?»

Je vais donc revenir sur tous ces commentaires qui ont été émis.

Une réputation qui le précède

Andre Ward boxe chez les professionnels depuis plus d’une décennie. Les coups salauds ne sont donc pas une nouveauté chez lui. Vous n’avez qu’à demander à Mikkel Kessler. Des coups de coude, de tête, de l’accrochage à outrance, cela a toujours fait partie du répertoire de Ward. On peut évidemment lui attribuer une part du blâme, mais pas tout le blâme. L’arbitre est là pour une raison : s’assurer que les règles et le «fair play» soient maintenus (c’est d’ailleurs pour cela que je ne voulais pas un arbitre américain).

Ceci dit, si Ward décide de faire «sonner les cloches» à Kovalev et que l’arbitre choisit de se fermer les yeux, «bin» devinez quoi? C’est la faute de l’arbitre rendu là, car on sait tous que le boxeur fautif va recommencer, surtout si ça donne le résultat espéré. Un gars s’essaie après tout. C’est aussi simple que ça. De toute façon, Ward est peut-être plus salaud que la moyenne, mais je connais très peu de boxeurs de calibre mondial qui n’ont jamais porté délibérément un coup illégal de temps à autre. C’est de la boxe après tout: ce n’est pas toujours beau ou propre et je ne dis pas que je suis en faveur de coups illégaux; je dis seulement que c’est à l’arbitre de faire son travail le cas échéant.

Coups bas

Écoutez, ni Andre Ward, ni Sergey Kovalev ne paie mon loyer, donc au risque de me répéter, je n’ai pas de préférence pour l’un ou pour l’autre. Je suis donc ni fan de Kovalev, ni  fan de Ward; je suis fan de boxe. Point à ligne. D’ailleurs, si vous supportez un boxeur pour ses allégeances politiques, sa race, sa nationalité, sa langue, ou sa religion, vous le supportez pour les mauvaises raisons. C’est aussi simple que ça.

Bon, pendant que les fans de l’un se moquaient, dénigraient, insultaient, et riaient des fans de l’autre et vice versa, je suis allé revoir la séquence vidéo qui a mené à l’arrêt du combat. J’ai regardé le segment vidéo à maintes reprises au super ralenti. Je l’ai regardé sans son et sans l’influence partiale d’un tel ou d’une telle. Ce qui est certain, c’est que le dernier coup porté par Ward était clairement en dessous de la ceinture.

Encore une fois, je me fous éperdument de votre égo-orgueil, du fait que vous avez gagné une gageure, de ci ou de ça; le tout dernier coup porté pas «AW» était bas. Point à la ligne. Et non, Kovalev ne s’est pas donné un «wedgie» entre les rondes; sa culotte était à une hauteur standard et règlementaire. Encore une fois, regardez par vous-même. Si la situation était à l’inverse, vous seriez entrain de brûler l’ambassade russe et tous ses consulats. Donc, mettez votre favoritisme, vos opinions subjectives, ainsi que vos idées préconçues de côté et regardez la séquence de façon détachée et objective.

À huit seconde de la séquence vidéo, on voit clairement le poing de Ward atteindre les lettres «UBL» du logo «HUBLOT» qui se trouvait sur la portion foncée du maillot de Kovalev. Le lettrage est inscrit facilement à au moins deux pouces du début de la bande élastique blanche qui constitue «la ceinture» du boxeur. Si le coup avait été porté sur cette bande élastique blanche, le coup aurait été considéré légal. Je ne suis pas Superman (je parle ici du vrai); je n’ai donc pas une vision «rayon X». Je ne suis ainsi pas en mesure de vous dire si Ward a fait de la compote de pommes avec les bijoux de famille de Kovalev, ou s’il l’a frappé au niveau du pelvis mais, ce qui est certain, c’est que si j’avais les couilles aussi hautes, je chanterais fort probablement dans une chorale pour enfants à l’Oratoire Saint-Joseph. Ceci dit, «baloches» ou pelvis, le dernier coup était définitivement bas, donc illégal.

Les fameux comptes de 8

Il n’y a pas de compte de 8 debout qui se donne à Las Vegas. D’ailleurs, la plupart des associations ont révoqué ce règlement. Effectivement, l’arbitre Tony Weeks aurait pu donner un compte obligatoire de 8 à Kovalev s’il avait mis un genou au plancher. Toutefois, ce dernier est demeuré debout, c’est-à-dire à la merci de Ward, qui aurait pu continuer de frapper son adversaire russe qui était, à ce moment-là, complètement sans défense.

Si Kovalev avait mis un genou à terre, Weeks aurait en théorie été obligé de lui donner un compte obligatoire, mais il ne l’a pas fait. Et puisque l’un des règlements de la boxe stipule qu’un boxeur doit se protéger en tout temps, l’arrêt de Weeks ne peut être considéré comme étant injustifié, car Kovalev ne se protégeait plus. Donc, ce qui me laisse perplexe n’est pas l’arrêt de l’arbitre en soit, mais la validité du dernier coup porté par Ward et l’impunité du geste de la part de Weeks.

L’intelligence de Ward

D’un point de vue stylistique, «Son of God» est loin d’être mon genre de boxeur. Je demeure toutefois d’abord et avant tout un intellectuel. D’ailleurs, en tant que personnalité MTBI de type «INTJ» (introverti-intuitif-rationnel-structuré), j’ai beaucoup de respect pour les gens cérébraux. Et bien que je n’aime pas son style, j’admire l’intelligence du ring d’Andre Ward. Écoutez, si ma mémoire ne me fait pas défaut, la dernière fois que ce gars-là a perdu un combat de boxe, il avait 12 ans. Il a 33 ans aujourd’hui.

Ward n’est pas le plus athlétique des boxeurs, j’ai honnêtement vu mieux à ce niveau, mais son adaptabilité est tout à fait extraordinaire. Oublions le dernier coup «dans les gosses» deux secondes et revenons sur l’ensemble du combat : Ward a pratiquement tendu le même piège à Kovalev que lors du premier duel, seulement, avec plus d’ardeur et plus de conviction cette fois-ci. Et c’est tout à son honneur, car encore une fois, si Kovalev n’avait été qu’un simple cogneur, Ward n’aurait pas eu besoin de lui tendre un piège; ses qualités techniques auraient été nettement suffisantes pour disposer du Russe.

Toutefois, l’Américain savait et reconnaissait les aptitudes techniques de Kovalev; il savait que « l’bon Serge» était assez doué pour rivaliser avec lui au plan technique. De plus, Kovalev a apporté les ajustements nécessaires pour ce combat et malgré cela, ça n’a pas suffit pour résoudre le casse-tête «Ward». Le Californien a réussi à se ménager en début de combat, a utilisé la colère de Kovalev contre lui en le laissant brûler du gaz et en lui donnant, par le fait même, un faux sentiment de confiance, il en a fait juste assez pour rester dans l’coup, et enfin, il est sorti en lion au moment opportun pour sortir un Kovalev complètement débordé. Bien que l’ex-Soviétique ait apporté les ajustements tactiques nécessaires, Ward a quand même réussi à les contrer. Il y a une  différence entre un bon boxeur et un excellent boxeur, il y a une différence entre un excellent boxeur et être le meilleur de tous.

La grand’ gueule à Abel

Sergey Kovalev semble vraisemblablement être le Earnie Shavers des mi-lourds : très puissant, mais pas particulièrement durable. D’ailleurs, «l’bon Serge» avait beau blâmer sa passable performance en fin de combat sur sa piètre condition physique, j’ai toujours pensé que la durabilité plutôt que sa forme physique était la raison pour laquelle il avait connu une baisse de régime lors de son premier duel contre Andre Ward.

C’est d’ailleurs l’ancien entraîneur de Kovalev et l’actuel entraîneur et faire-valoir de Gennady Golovkin, Abel Sanchez, qui aurait mis la puce à l’oreille à tout le monde concernant la potentielle faiblesse à exploiter du «Krusher». Sanchez a d’ailleurs transgressé une loi non-écrite de la boxe (ce qui se passe dans le gym, reste dans l’gym), en relatant aux médias un knockdown que son chèque de pension kazakh aurait réalisé aux dépens de son ancien protégé russe.

Lors de leurs débuts nord-américains, Golovkin et Kovalev s’entraînaient ensemble au gymnase de Sanchez situé à Big Bear en Californie. Lors d’une séance de sparring, GGG aurait fait son «bon garçon» en envoyant le Russe au plancher avec une série de coups au corps lancés à courte distance. Et tout le monde sait que Golovkin ni va jamais à fond la caisse en sparring. Et une petite ampoule apparut au dessus de la tête d’Andre Ward.

Suite hypothétique logique

Ce qui j’ai remarqué de curieux, c’est que le clan Kovalev, surtout la promotrice Kathy Duva ainsi que le gérant de Sergey Kovalev Egis Klimas, semblaient plus outrés par l’issue du combat que le principal intéressé. D’ailleurs, «Kovy» a semblé plus frustré d’avoir perdu par décision la première fois, que s’être fait «krusher les schnolles» par Andre Ward la deuxième fois. Il n’a d’ailleurs aucunement contesté l’arrêt de Weeks auprès de ce dernier. Il y a peut-être une raison à cela. Kovalev ne possède peut-être pas l’intelligence du ring (ou même tout court) du boxeur d’Oakland, mais il n’est pas stupide non plus (même s’il a agi plus d’une fois sans réfléchir dans le passé).

Supposons que l’arbitre Tony Weeks n’avait pas arrêté le combat et qu’il aura plutôt décerné un avertissement à Ward, ou encore mieux, imaginons que Weeks lui avait enlevé un point, est-ce que Kovalev aurait quand même remporté le combat haut la main? Pas sûr de ça moi, mais pas du tout. Ward était sur le point de jouer le même tour à Kovalev qu’il lui avait joué la première fois…et Kovalev le sait très bien. Ward commençait à gagner du momentum en milieu de combat et arrivé au huitième engagement, il avait clairement le vent dans les voiles. Je n’aurais donc pas été surpris que Ward ne stoppe Kovalev dans le dernier droit du combat, ou du moins, qu’il l’emporte par une décision unanime sans équivoque cette fois-ci.

Même en conférence de presse après le combat, Kovalev a admis qu’il était fatigué peu avant l’arrêt de l’arbitre. C’est pourquoi, à mon humble avis bien entendu, Kovalev ne m’a pas semblé aussi déçu, voire enragé du résultat final que son entourage. La réalité est simple : Kovalev sait très bien que Ward sait comment le vaincre, tandis que Kovalev ne sait pas comment vaincre Ward. Ou pire encore : peut-être que Kovalev sait comment battre Ward, mais qu’il sait également qu’il n’a pas les outils pour le faire. Dans tous les cas, Kovalev sait que Ward sait cela également.

Conclusion

La puissance de Kovalev hier n’a pas été facteur : autant que Kovalev boxait bien durant la première moitié du combat, Ward a habillement su utiliser ses qualités défensives pour éliminer le facteur «puissance» de l’équation. En fait, les coups les plus durs ont été encaissés par Kovalev, et non par Ward. Donc, au lieu d’assister à un combat boxeur-cogneur contre pure boxeur/contre-attaquant, on a eu davantage droit à un combat pure boxeur contre pure boxeur/contre-attaquant.

En éliminant ainsi la variable «puissance» de l’équation, Ward a réussi avec brio à réduire Kovalev à un simple boxeur, le forçant ainsi à «jouer aux échecs» avec lui. Rendu là, Ward savait qu’il avait l’avantage. Ward a donc intelligemment concédé quelques batailles (rondes) à son adversaire sachant qu’il remporterait la guerre (combat) au final. Ceci dit, le tout dernier coup porté par Ward était bel et bien en dessous de la ceinture. Toutefois, on ne peut que se poser la question suivante :  Kovalev était-il bel et bien «fini» avant que ce fameux dernier coup fatidique aux parties ne soit porté?

Sans surprise, le clan Kovalev déposera prochainement un protêt  afin de tenter de faire invalider la victoire de Ward. Une disqualification est le résultat souhaité, mais un no contest serait tout aussi satisfaisant. Advenant que Kovy & Cie aient gain de cause, un troisième combat pourrait bel et bien avoir lui. Ceci dit, ça ne changerait rien au fait que Kovalev ne sait toujours pas comment arriver à bout de Ward. Dans le cas contraire, je ne sais vraiment pas ce qui attend le «Krusher», car Ward l’a clairement démystifié. Il a rédigé le «manuel d’instruction» pour démanteler le Russe et le reste de la division n’a qu’à suivre les instructions à la lettre pour le vaincre. Quant à Ward, si le protêt du clan Kovalev est rejeté, il pourra tirer sa révérence en se disant «Mission accomplished.»

2 Comments

  1. sassone joseph

    6 juillet 2018 at 3 h 56 min

    Je ne suis pas d’accord avec votre commentaire.L’arbitre aurait due laisser récupérer kovalev suite a un coup bas comme le dit le règlement et aurais due donner un point de pénalité a ward. L’application de règlement aurait changer tout le combat.La vérité est que ward est un tricheur avec la complicité des juges.Il y a eu 6 coup bas et l’arbitre en a vue que 1. Ward m’a déçu et ne mérite aucun respect,il a les juges avec lui et c’est pour ça qu’il n’a pas de défaite.

  2. sassone joseph

    6 juillet 2018 at 3 h 58 min

    Je ne suis pas d’accord avec votre commentaire.L’arbitre aurait due laisser récupérer kovalev suite a un coup bas comme le dit le règlement et aurais due donner un point de pénalité a ward. L’application de règlement aurait changer tout le combat. La vérité est que ward est un tricheur avec la complicité des juges. Il y a eu 6 coup bas et l’arbitre en a vue que 1. Ward m’a déçu et ne mérite aucun respect, il a les juges avec lui et c’est pour ça qu’il n’a pas de défaite.

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